Des manifestants ont bloqué les abords de Sciences Po Paris sur fond de mobilisation propalestinienne ce vendredi. La tension est montée en milieu de journée avec l'arrivée de plusieurs manifestants pro-Israël. Sur demande du préfet de police, l'évacuation de la rue Saint-Guillaume est en cours
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00:00On ne le souhaite pas, en effet, au sens où nous, on est ici pour défendre l'application du droit international à Gaza
00:07et pour demander le cessez-le-feu. Et à cette heure-là, nos revendications sont pas prises en compte.
00:13Par ailleurs, de manière plus générale, au sein de Sciences Po, on demande depuis plusieurs semaines
00:18à ce que la direction prenne des positions claires sur ce sujet. On demande à ce que la direction
00:23suspende les mesures répressives qu'elle a prises à l'encontre des étudiants mobilisés au cours des dernières semaines.
00:29Ce n'est pas le cas. Et on demande également la suspension des accords et des partenariats avec les universités israéliennes.
00:35Tout ça, ça n'est pas pris en compte. Et de façon plus générale, les voies de la paix et les voies du droit international
00:41à Sciences Po sont réprimées. Et c'est à ce titre-là qu'on est mobilisés depuis plusieurs jours à Sciences Po
00:46et qu'on est à nouveau là, présent aujourd'hui, à l'intérieur de Sciences Po pour ceux qui y occupent
00:51et devant Sciences Po pour ceux qui sont mobilisés depuis ce matin très tôt.
00:55Donc si la force est utilisée contre vous, si je puis dire, vous ne souhaitez pas évacuer tant que ne sera pas publié
01:04le communiqué idéal de la direction Sciences Po Paris que vous venez de nous décrire, en fait, c'est ça ?
01:09Mais disons que moi, je suis atterré par le fait que vous avez ici plusieurs centaines d'étudiants qui sont mobilisés
01:15pour demander le cessez-le-feu et l'application du droit international et qu'on répond à ces revendications-là,
01:21on répond par l'envoi des forces de l'ordre et par des mesures répressives.
01:25C'est précisément pour ça que nous, on est insatisfaits et qu'on demeure devant l'école, parce qu'ils portent ces revendications-là
01:31et la seule réponse qui est apportée, elle est de nature répressive. Et c'est pour ça qu'on est toujours devant.
01:40Allez-y, Émilien, je vous laisse terminer.
01:43Non, non, mais je voulais simplement souligner que la mobilisation ne faiblit pas, qu'il y a les forces de l'ordre qui sont présentes depuis plusieurs heures.
01:50Les forces de l'ordre qui vont finir par évacuer, donc ça va se produire ?
01:55Ça, je ne sais pas, je ne suis pas, je ne travaille pas avec la préfecture.
01:59Simplement, nous, on est là et on porte les mêmes revendications depuis tout à l'heure et il y a eu plusieurs sommations déjà effectuées
02:05et les étudiants sont complètement déterminés à rester ici précisément pour porter les revendications dont je vous ai parlé.
02:12Et nous, on estime que la mobilisation ne doit pas faiblir, qu'elle doit s'élargir.
02:16La mobilisation en faveur de Michel Fagasal doit s'élargir à l'ensemble des autres campus de Sciences Po et à l'ensemble des autres universités
02:22parce qu'il y a le mouvement de la jeunesse qui porte la voie de la paix au effort.
02:27Il a vocation à s'élargir et il a vocation vraiment à s'aimer partout.
02:31Émilien, d'après nos informations, l'évacuation a commencé, se passe bien.
02:37Plus de 100 personnes, 100 étudiants, sympathisants militants pro-Palestine seraient déjà partis de leur plein gré, si on comprend bien.
02:47Vous n'êtes encore une fois pas dans cet état d'esprit, vous ne partirez pas.
02:52Mais alors, est-ce qu'il faut envisager ce soir une issue un peu violente, tout le moins tendue de Sciences Po Paris rue Saint-Guillaume ?
03:03Si violence il y a, elle sera uniquement de la responsabilité de la direction de Sciences Po et des forces de l'ordre qui interviennent ici.
03:10Nous, le mouvement est extrêmement pacifique, il porte des revendications qui sont extrêmement claires
03:16et depuis plusieurs jours que dure la mobilisation, tout se fait de manière extrêmement pacifique et saine.
03:26Donc si violence il y a, elle émanera des forces de l'ordre.
03:29Nous, on n'est pas ici pour provoquer un affrontement, simplement pour vous inviter.