Caroline Yadan (députée Renaissance de Paris, secrétaire du groupe d'amitié France-Israël), sur la polémique à Sciences Po: "La situation est d'une gravité extrême"

  • il y a 6 mois
Un groupe d'étudiants a occupé un amphithéâtre de Sciences-Po Paris, en soutien aux Palestiniens, ce mardi 12 mars. Selon la direction, "des propos accusatoires" ont été prononcés.

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00:00 Je pense que la situation est actuellement très grave, elle est d'une gravité extrême.
00:05 Vous savez, il se trouve que je connais une étudiante
00:09 qui est à Sciences Po Paris et qu'elle m'a tenu informée des événements d'hier à partir de 9h38.
00:16 Et que, heure par heure, j'ai été informée de ce qui était en train de se passer avec des vidéos, avec des messages.
00:24 Cette étudiante aujourd'hui, elle est traumatisée.
00:29 Elle m'a dit, elle m'a écrit "je n'ai jamais vu un tel déversement de haine,
00:35 Caroline, j'ai peur, je ne veux plus retourner en cours". Elle a adressé un mail
00:43 circonstancié à la direction de cette école.
00:47 Qu'est-ce qu'elle vous a décrit ? Qu'est-ce qu'elle vous a expliqué ?
00:49 Alors, elle m'a expliqué quelque chose qu'on n'a pas entendu d'ailleurs assez sur vos antennes.
00:52 Elle a été témoin, dans l'amphithéâtre, de l'interpellation d'un étudiant
00:58 auquel on a demandé son nom. Un étudiant lui a demandé "comment tu t'appelles ?"
01:04 Le nom est à consonance juive. On lui dit "ça c'est un nom sioniste,
01:10 soit si tu veux rester, alors tu dis Palestine vaincra".
01:16 Voilà, ça c'est quelque chose dont moi j'ai été récipiendaire comme message,
01:21 un témoin de cette scène-là.
01:24 Nous avons été sur place avec mon collègue Benjamin Haddad hier matin
01:29 pour rencontrer des étudiants juifs, donc victimes de cette haine des Juifs,
01:34 depuis très longtemps, mais encore plus évidemment depuis le 7 octobre.
01:39 Énormément d'alertes ont été adressées au directeur.
01:44 Nous les avons rencontrés hier matin.
01:45 Nous avons rencontré des étudiants qui sont aussi traumatisés,
01:51 qui se sentent jetés en pâture depuis le 7 octobre.
01:55 Cette étudiante notamment nous a dit qu'elle était devant l'amphithéâtre,
02:02 qu'elle a voulu rentrer, qu'on l'a identifié comme faisant partie
02:05 de l'union des étudiants juifs de France.
02:07 À cet égard-là, on lui a dit "tu ne rentres pas".
02:11 Et d'autres ont entendu que quelqu'un disait "c'est une sioniste".

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