Le Premier ministre, Gabriel Attal, est en déplacement à la foire de Beaugency dans le Loiret ce 1er-mai.
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00:00 C'est absolument abominable ce qui est arrivé à Châteauroux.
00:04 Vous me permettrez évidemment de dire mes pensées, ma solidarité, mon soutien à la famille de Mathis,
00:10 à ses amis et plus largement à tous ceux qui ont été bouleversés et choqués par ce drame
00:15 dans l'entourage de ce jeune garçon.
00:17 On le voit bien, il y a une forme de violence débridée dans une partie de la jeunesse.
00:22 Ce constat, je ne le fais pas aujourd'hui.
00:24 Je l'ai fait quand j'étais ministre de l'Éducation nationale
00:26 et je me suis battu pour prendre des règles beaucoup plus claires et beaucoup plus fermes dans nos écoles.
00:31 Je l'ai fait dans ma déclaration de politique générale,
00:33 où j'ai eu l'occasion de dire que ce serait l'un des grands sujets sur lesquels je m'engagerais en tant que Premier ministre.
00:39 Et le 18 avril dernier, à Viry-Châtillon, j'ai eu l'occasion d'intervenir et d'annoncer un certain nombre de décisions.
00:45 J'ai notamment annoncé que désormais, on allait avoir des sanctions beaucoup plus rapides,
00:49 beaucoup plus efficaces en direction des jeunes qui dérivent et des jeunes délinquants.
00:53 Je vous donne un exemple. Jusqu'à présent, on ne pouvait pas faire de travaux d'intérêt général pour les moins de 16 ans.
00:59 J'ai annoncé dans ma déclaration de politique générale qu'on allait mettre en place l'équivalent pour les moins de 16 ans,
01:03 ce qu'on appelle des mesures d'intérêt éducatif, mais c'est des activités de réparation.
01:07 J'ai un mantra et une philosophie que chacun connaît.
01:10 Tu casses, tu répares, tu salies, tu nettoies, tu défies l'autorité, on t'apprend à la respecter.
01:14 Et ce matin même, la circulaire pénale qui prévoit l'instauration de ces mesures d'intérêt éducatif a été publiée par le garde des Sceaux,
01:21 ce qui veut dire qu'on va pouvoir maintenant, entre 13 et 16 ans, prendre des sanctions de réparation pour des jeunes délinquants.
01:27 Ensuite, il y a besoin d'un sursaut de toute la société, dans les familles, dans les rues, dans les écoles.
01:33 J'ai annoncé là aussi des décisions qui concerneront l'éducation nationale dès la rentrée prochaine.
01:37 Et enfin, il y a la question des sanctions.
01:38 On ne peut pas accepter que pour des actes de délinquance gravissimes, pour des actes barbares comme celui que vous avez évoqué,
01:45 on se retrouve avec parfois une excuse de minorité bien pratique pour les délinquants ou les criminels,
01:52 mais pas pratique du tout pour la société parce qu'elle peut donner le sentiment d'une forme d'impunité.
01:56 Je n'ai aucun tabou sur le sujet.
01:58 Et donc là, dans les quatre prochaines semaines, je travaille avec l'ensemble des forces politiques, avec les associations d'élus,
02:04 pour faire évoluer notre législation et notre régime de sanctions en la matière.
02:07 J'ai déjà commencé à recevoir les groupes politiques et on va avancer sur ce sujet.