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La nation affaiblie : la Corse, l'affaire Samara, la surenchère militaire...
Transcription
00:00 Bonjour chers camarades et sympathisants du MS21,
00:15 bienvenue pour cette troisième revue d'actualité.
00:21 Je vais développer trois points qui seront tous en lien avec l'idée de la nation.
00:28 Parce que c'est une idée fondamentale en politique et il nous semble au MS21,
00:35 ce concept politique de base est attaqué, que ce soit en interne,
00:40 sur le propre territoire de la France, qu'en externe dans le cadre d'institutions
00:47 supranationales et bien évidemment dans le cadre de l'Union Européenne,
00:51 ce qui nous intéresse au premier chef, puisque le 9 juin prochain auront lieu les élections européennes.
01:01 Donc ces trois points seront les suivants, le premier concerne la Corse,
01:07 le deuxième concerne un événement dramatique qui a eu lieu à Montpellier,
01:14 qui a vu une jeune musulmane de 13 ans, Samara, être rouée de coups,
01:22 simplement parce qu'elle avait un comportement qui n'était pas conforme
01:27 aux critères islamistes de sa communauté.
01:31 Et puis je terminerai avec cette surenchère dans l'industrie de l'armement,
01:39 qui camoufle en fait certainement un projet fédéraliste au niveau de l'Union Européenne,
01:47 qui évolue à marche forcée et sans tenir compte de l'avis des peuples.
01:55 Commençons donc Chakamane avec le cas de la Corse.
02:10 Le 28 mars 2024, l'Assemblée de Corse a approuvé un projet d'autonomie.
02:19 Ils se sont accordés sur un projet d'écriture constitutionnelle,
02:27 qui aura pour l'objet la reconnaissance d'un statut d'autonomie de l'île.
02:35 Et on peut penser que si le processus de modification de la Constitution française
02:42 arrivait à son terme, il y aurait un principe d'indivisibilité de la République,
02:48 qui serait très sérieusement entamé.
02:51 En effet, après consultation des députés et des sénateurs,
02:57 l'île pourrait d'ici quelques années fixer ses propres règles,
03:02 dans des matières aussi fondamentales que l'urbanisme, le droit de succession,
03:08 les coopérations transfrontalières, la santé, l'éducation.
03:14 On peut comprendre qu'il y ait dans un cadre législatif
03:23 des modalités qui soient variables suivant les territoires.
03:28 Mais ce sont des disparités de modalités, pas de principes.
03:32 Et là, on a l'impression, dans le cas de la Corse,
03:36 ce sont les principes même des lois qui auront une variante
03:43 adaptée à un territoire spécifique.
03:46 Ce n'est pas du tout conforme à la Constitution française telle qu'elle est écrite.
03:53 Donc il faudra la modifier.
03:56 Et nous pensons, MES 21, qu'il s'agit là d'un premier pas
04:00 vers une décomposition progressive de l'unité de la nation.
04:06 Et nous y sommes assez farochement opposés.
04:11 Ce démantèlement de la République se fait, à notre avis,
04:17 pour le plus grand profit d'une certaine élite mondialisée
04:22 qui voit dans la nation un obstacle à abattre
04:28 pour la généralisation des lois qui favorisent son intérêt.
04:35 On peut rappeler, par exemple, que la création de la communauté européenne d'Alsace
04:43 poursuit un peu le même objectif dans le cadre fameux des euro-régions,
04:50 qui sont en fait le prototype même d'un processus de dilution de la nation
04:58 dans des entités qui échapperont progressivement au contrôle de l'État.
05:16 Je voudrais maintenant revenir de manière rapide, bien sûr,
05:21 sur un événement qui a eu lieu récemment dans un collège de Montpellier
05:27 qui a vu une jeune musulmane, une jeune élève de 13 ans,
05:33 vouée de coups par des jeunes de son âge,
05:38 traitées de mécréantes parce qu'elle avait décidé
05:43 de se comporter suivant des codes européens.
05:48 Elle a été mise dans un coma artificiel pendant trois jours.
05:53 C'est une attaque de très haute intensité.
05:59 Il s'agit du triste code d'honneur qui sévit dans certains pays
06:06 au pouvoir islamiste fascisant.
06:11 Il est important d'un point de vue politique
06:15 de caractériser l'islam politique et ceux qui le soutiennent
06:22 comme des adversaires de la République.
06:26 Il ne s'agit évidemment pas de parler de l'islam en tant que tel,
06:30 qui est une religion parmi d'autres,
06:33 sur laquelle il n'y a pas grand-chose à dire,
06:37 mais l'islam politique se camoufle derrière cette religion
06:43 et a comme objectif politique d'affaiblir la République
06:48 et son principe laïc.
06:52 La laïcité est un principe politique très homogène,
06:58 très cohérent, qu'il faut prendre le temps d'analyser
07:02 et de comprendre en détail.
07:04 On comprend souvent trop vite l'idée de la laïcité,
07:08 mais qui met au centre de sa définition l'idée de la raison.
07:15 Un peuple, un corps politique, qui fait ses lois
07:20 selon un principe laïc, ne le fait qu'en invoquant la raison
07:27 pour construire cette loi.
07:30 Il s'interdit même d'invoquer n'importe quel texte sacré
07:36 qui aurait une autorité divine a priori,
07:41 et qui ne serait donc non contestable.
07:44 Ça c'est une approche totalement anti-laïque.
07:48 Et il ne préconise pas non plus l'idée de l'appartenance
07:54 comme une légitimité particulière d'une loi.
07:59 Le fait d'appartenir à telle ou telle communauté
08:05 ne donne pas de droit spécifique pour dire le droit justement.
08:10 Il y a une cible très récurrente en particulier
08:16 des anti-laïcs et des anti-républicains, c'est l'école.
08:23 L'école est un lieu où toute cette pensée politique
08:30 cherche à investir le territoire et à contester
08:38 les principes laïcs à l'intérieur de cette institution.
08:42 La loi de mars 2004 par exemple, qui interdit les signes ostensibles
08:47 à l'école, est régulièrement l'attaque très marquée
08:51 de toute cette mouvance politique anti-laïque.
08:55 Au MES 21, nous insistons pour que les citoyens
09:01 défendent le principe laïque, défendent la loi de 1905 bien sûr,
09:07 et défendent la loi de mars 2004, qui sont des piliers
09:11 de la conception laïque de la République.
09:14 N'oublions pas que récemment, dans les années récentes,
09:21 il y a eu deux enseignants qui ont été tués dans le cadre
09:26 de leur fonction, justement parce qu'ils incarnaient
09:30 le principe républicain dans leur métier, dans leur fonctionnement.
09:36 Je veux nommer Samuel Paty, Dominique Bernard,
09:40 à qui nous devons rendre hommage de manière régulière.
09:46 Je pense que la meilleure façon de faire, c'est de reprendre
09:51 leur pratique pédagogique, leur façon d'enseigner
09:57 la liberté d'expression dans le cadre de leurs cours.
10:01 Ce modèle laïque est donc contesté actuellement,
10:06 et les républicains doivent prendre la mesure de cette attaque
10:13 et prendre parti dans cette confrontation politique.
10:17 Il ne s'agit évidemment pas de stigmatiser quelque religion que ce soit.
10:22 Rappelons que le principe laïque offre justement aux religions
10:29 une place, et que la plupart des religieux sont attachés
10:33 à la laïcité parce qu'ils y voient la garantie de leur liberté de culte.
10:38 Le dernier point de cette petite revue d'actualité
10:54 va concerner cette surenchère dans l'économie de guerre
11:02 dans laquelle s'installe la France depuis quelque temps.
11:07 Le budget de la défense militaire doit progressivement
11:13 augmenter par étape, et arriver par étude, à 2% du PIB en 2025.
11:19 La France est maintenant deuxième puissance exportatrice d'armement
11:26 juste derrière les Etats-Unis.
11:29 Les principales sociétés concernées sont MBDA, Nexter, EADS, Thales,
11:39 Safran, Naval Group, Dassault, et j'en passe.
11:44 Donc depuis les événements ukrainiens,
11:49 toutes ces usines d'armement tournent à plein régime.
11:53 Il faudrait, paraît-il, s'en réjouir.
11:56 Au MS21, notre point de vue est radicalement différent.
12:02 Derrière cette surenchère guerrière,
12:06 il y a deux types d'absurdités sur lesquelles il faut réagir.
12:12 La première, c'est déjà été évoqué, je crois, dans nos revues précédentes,
12:18 c'est en termes de valeur d'usage.
12:22 Nous sommes dans une période où le moins qu'on puisse dire,
12:28 la principale valeur d'usage dont ont besoin les gens, dont a besoin la population,
12:35 ce ne sont certainement pas des armes.
12:38 Ce serait plutôt, à notre avis, une alimentation saine,
12:44 une santé performante, une éducation performante,
12:49 et l'ensemble des services publics,
12:54 des transports de qualité, une poste de qualité.
12:58 Voilà ce dont la population a besoin, et non pas d'armes
13:03 qui sont supposées nous défendre contre une attaque hypothétique
13:09 qui est complètement fantasmée,
13:12 de la part d'ennemis aussi complètement fantasmés.
13:17 Bon, première absurdité.
13:20 La deuxième, c'est que derrière cette surenchère militaire
13:23 se cachent, sur fond, de paranoïas russophobes.
13:29 Il se cache donc un fédéralisme à marche forcée,
13:35 avec l'arrêt de la règle de la prise de décision à l'unanimité
13:42 pour y substituer une processus de décision à la majorité qualifiée.
13:50 Ce changement de paradigme signifierait,
13:55 il faut bien s'en rendre compte,
13:58 la fin de tout type de souveraineté de la France,
14:01 qui pourrait se voir imposer des décisions
14:04 qu'elle ne voudrait absolument pas.
14:07 Le processus progressif de colonisation de la France
14:14 par l'institution de Bruxelles doit nous faire réagir.
14:19 Heureusement, 50 personnalités viennent de réagir
14:25 et demander un référendum sur cette question.
14:30 Il faut soutenir cette pétition,
14:33 il faut interpeller les élus sur cette question,
14:37 et il faut que dans le cadre de la campagne des européennes,
14:41 cette question soit centrale, soit débattue.
14:46 Rappelons quand même qu'en novembre 2023,
14:49 il y a une résolution du Parlement européen
14:52 qui a proposé une modification des traités
14:56 pour passer à la majorité qualifiée,
15:00 et qu'une résolution semblable a été déjà débattue
15:04 à l'Assemblée nationale.
15:06 Alors bien sûr, ce n'est pas fait.
15:08 Il y a tout un processus qui doit s'enclencher
15:11 pour que ça devienne officiel,
15:14 que ça rentre dans des lois qui sont en conformité
15:20 avec notre Constitution.
15:24 Mais prenons-y garde,
15:28 parce qu'il est fort probable
15:31 que cette surenchère guerrière,
15:34 cette surenchère médiatique aussi sur ces questions-là,
15:39 camouflent encore une fois un processus de fédéralisme européen
15:45 qui se ferait au mépris total de la souveraineté populaire.
15:50 [Musique]
16:01 Eh bien, chers camarades, c'est fini pour aujourd'hui.
16:05 Si ces considérations vous ont intéressé,
16:09 n'hésitez pas à commenter, éventuellement à partager,
16:15 et puis, dans le meilleur des cas,
16:18 à nous envoyer un petit don
16:22 qui nous permettra de poursuivre notre démarche d'éducation populaire.
16:27 Merci, à bientôt.
16:29 [Musique]