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Transcription
00:00 Bonjour Bruno, merci d'être là. Bonjour Nabiha. Julien Sauvaget partageait un témoignage recueilli sur place.
00:05 Une jeune manifestante qui faisait la distinction entre l'engagement politique et l'humanité.
00:09 On sait que ce mouvement reste très surveillé par les autorités françaises.
00:14 Oui, alors bien sûr, les autorités françaises et les autorités en général. Mais ici, en France, les autorités surveillent de très près,
00:22 effectivement, ce qui se passe dans les universités, parce qu'évidemment, il y a des précédents historiques.
00:26 On pense à mai 68. Donc tout cela est surveillé sans vouloir non plus, pour le moment, donner l'impression que le pays est absolument bloqué, etc.,
00:38 même uniquement dans les universités, parce que ce n'est pas le cas. Ce qui se passe en France n'a pas l'ampleur de ce qui se passe aux États-Unis.
00:46 On va en parler tout à l'heure. Mais quand même, le message envoyé par Gabriel Attal, par l'hôtel Matignon, c'est la fermeté est totale.
00:55 Elle restera totale. Bon, c'est toujours la même position des autorités. Oui, la contestation est légitime.
01:04 La prise de parole en faveur du peuple palestinien est tout à fait légitime. Ce qui ne l'est pas, ce sont les blocages, les vitres brisées,
01:14 les occupations illégales, etc. Tout ça est hors la loi au sens propre du terme. Et donc cela ne peut pas être toléré.
01:23 Alors en face, effectivement, vous avez tous ces étudiants, ces syndicats, ces partis politiques. Alors comme l'a dit Julien Sauvagé,
01:30 c'est quand même effectivement une grande partie de la gauche qui est sur cette position. Donc il y a aussi un aspect politique à ce mouvement.
01:40 Et les étudiants, ils veulent aussi maintenant faire un peu passer le message qu'ils condamnent absolument ce que fait le gouvernement israélien,
01:48 mais que ça ne veut pas dire pour autant qu'ils sont antisémites. Certains acceptent l'appellation à la rigueur antisioniste ou plus simplement
01:58 anti-Netanyahou, un sentiment que peuvent éprouver d'ailleurs de très nombreux Israéliens. En Israël, il y a beaucoup de manifestations
02:05 contre le gouvernement Netanyahou. Mais ils essayent de sortir un peu de cette accusation de « puisque vous soutenez la souffrance du peuple palestinien, etc. »,
02:16 c'est que forcément vous êtes contre l'État d'Israël. Alors c'est vrai qu'il y a eu quelques slogans, pas beaucoup en France,
02:22 comparé encore une fois aux États-Unis qui étaient un peu ambiguës. Quand on dit « la Palestine du Jourdain à la mer »,
02:29 bon, ça veut dire que l'État d'Israël ne peut pas exister. Mais franchement, en France, c'est assez minoritaire. Et maintenant, ils s'attachent vraiment
02:36 à dire « nous, ce qu'on dénonce, c'est la guerre actuelle menée par ce gouvernement israélien et en aucun cas, nous ne sommes antisémites ».
02:46 Bon, alors en face, évidemment, beaucoup de manifestants pro ou de sympathisants pro-israéliens ont du mal quand même à accepter cet argument
02:56 et trouvent que le débat n'est pas vraiment possible de manière sereine et équilibrée. Mais sur ce dossier, il est toujours compliqué, ce débat.
03:03 Et en quoi ce qui se passe ici en France, Bruno, est différent de ce qu'on observe aux États-Unis ?
03:08 Alors, ce qui se passe ici en France est inspiré de ce qui s'est passé d'abord aux États-Unis dans les universités, de manière beaucoup plus massive.
03:15 Aux États-Unis, c'est certes les grandes universités, Columbia, Yale, UCLA en Californie, mais dans tous les États, même au Texas, par exemple.
03:24 Donc c'est un mouvement beaucoup plus vaste qui a provoqué d'ailleurs une intervention policière et une répression beaucoup plus importante.
03:31 Et des images, tu lis juste derrière vous.
03:33 Voilà. Donc les campements, pour le moment, ont été évacués. Donc ça, c'est un peu le point commun entre la France et les États-Unis.
03:40 C'est que pour le moment, les occupations illégales ont été stoppées. Évidemment, la question, c'est qu'est-ce qui va se passer maintenant ?
03:49 Même si on démantèle les campements, il se passe quoi ?
03:51 Et pour les États-Unis, ça ne veut pas dire que la colère retombe. Ça ne veut pas dire que l'indignation retombe.
03:56 La différence, c'est qu'aux États-Unis, on est en campagne électorale et que Joe Biden sait très bien qu'il joue gros.
04:02 Parce que dans ses manifestants pro-palestinien, il y a beaucoup de jeunes électeurs qui votent démocrate et qui ne comprennent pas
04:09 ce qu'ils estimaient être un soutien absolument inconditionnel à Israël, malgré quelques critiques contre le gouvernement Netanyahou.
04:15 Mais le fait que les États-Unis, ça aussi, c'est très différent de la France, continuent à livrer des armes à Israël, par exemple.
04:20 Et Joe Biden sait très bien que ça pourrait lui coûter cher le jour de l'élection, parce que beaucoup de ces jeunes électeurs,
04:26 dans la tranche 18-30 ans, pourraient tout simplement décider soit de rester chez eux, et ce sont des voies qui feraient cruellement défaut à Joe Biden,
04:33 soit même pour certains d'entre eux, aller voter Donald Trump.
04:36 Donc aux États-Unis, c'est vraiment suivi de très très près par Joe Biden.
04:41 Merci beaucoup Bruno. Merci pour ces éléments de compréhension.
04:44 l'ampleur de

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