• il y a 6 mois
Une "dame pipi" parisienne s'est fait renvoyer pour 1 euro. Ça s'est déroulé gare Montparnasse en novembre dernier, une employée de 53 ans en charge des sanitaires depuis des années va trouver une pièce de 1 euro sur son comptoir. Pourboire donné par un client satisfait. Sauf que la société privée néerlandaise qui gère ces toilettes interdit les pourboires. Elle considère que c'est du vol.

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Transcription
00:00 Oui, elle me met en colère et elle m'indigne parce que c'est aussi un déravage de la sous-traitance et notamment
00:04 dans les gares, puisque aujourd'hui cette entreprise elle gère
00:06 une quarantaine de toilettes et notamment les plus grandes gares parisiennes. Et là on est sur une personne qui travaille depuis dix ans
00:12 sur cette société mais qui était aussi sur la société d'avant puisque les prestataires
00:17 se transfèrent les salariés quand ils gagnent les marchés. Et là pour un euro de pourboire
00:22 cette personne est jetée à la poubelle comme un kleenex.
00:24 Pendant quatre mois elle n'a pas eu les documents par exemple pour s'inscrire en pôle emploi donc elle n'a pas pu toucher ne serait-ce que
00:29 le chômage parce que l'entreprise ne lui donnait pas les documents.
00:31 Et puis encore une fois on est face à une entreprise qui se comporte avec des pratiques qui sont bien connues
00:35 de la justice française et des conseils de prud'hommes. Cette entreprise elle a pendant longtemps refusé de majorer le travail de nuit et le
00:42 week-end. Elle a exposé ses salariés avec des produits chimiques sans leur mettre des protections.
00:45 Elle réduit les horaires pour ne pas payer
00:47 les temps de pause. Elle ne reprend pas les salariés des autres marchés quand elle les gagne.
00:52 Donc c'est une entreprise qui se comporte avec des pratiques de voyous.
00:54 Elle a déjà été emmenée au prod'hommes.
00:55 Bien sûr, c'est une entreprise qui se comporte avec des pratiques de voyous. Mais il y a aussi
00:58 un silence. Celui de la direction de la SNCF. C'est la direction de la SNCF qui aujourd'hui passe
01:03 des appels d'offres, qui a fait le choix de sous-traiter les toilettes qui avant étaient girées par le service public.
01:07 Et quand on passe à la sous-traitance, on a une conséquence qui est une maltraitance sociale, qui est une course à la rentabilité
01:12 qui prend les salariés comme des kleenex. Donc ce qui se passe avec cette femme c'est absolument inacceptable. Et moi ça m'a beaucoup touché
01:17 parce que déjà en 2015, j'ai défendu une salariée qui s'appelait Radja Egefar qui avait été licenciée par Honnêt
01:23 parce qu'elle avait traversé les voies en gare SNCF d'Agen en mauvais endroit.
01:26 On avait mis un an pour gagner la bataille, on l'avait fait réintégrer. Et là évidemment on accompagnera cette salariée pour qu'elle puisse
01:32 retrouver sa dignité, que ses droits soient respectés. On ne peut pas accepter en France qu'une entreprise jette à la poubelle une salariée
01:38 parce qu'elle a pris un euro pour boire.

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