Une "dame pipi", âgée de 53 ans, travaillait depuis 6 ans dans la gare Montparnasse pour la société 2theloo, se serait faite virer de son emploi pour avoir récupéré un euro, qu'elle pensait être un pourboire !. L’entreprise néerlandaise gère des toilettes publiques payantes dans les plus grandes gares de France.
"C’est très dur. C’est un boulot qui n’est pas facile, parce que vous avez des personnes qui vous chient par terre. En fin de compte, pour un euro, ils me prennent et me jettent comme un rien !", s’exprime-t-elle.
En novembre dernier, un client lui laisse un euro sur le comptoir. Un pourboire selon elle. Elle le récupère, sans y voir aucun mal. Mais elle est vite convoquée par son employeur. "Ils m’ont dit : 'pour nous, c’est un vol'", explique-t-elle. Pourtant, la femme de ménage prétend ne jamais avoir reçu d’avertissement.
En effet, "la société ne fonctionne pas avec un système de pourboire" affirme l’entreprise. Les employés doivent verser les pourboires dans la caisse et sont contrôlés par vidéosurveillance.
"Pour un euro de pourboire, cette personne est jetée comme un Kleenex. Elle n’a pas reçu les documents de l’entreprise pour s’inscrire à Pôle emploi pendant quatre mois et n’a pas pu toucher de chômage", a régi Thomas Portes, député LFI de Seine-Saint-Denis et ancien cheminot sur le plateau de BFMTV.
"C’est très dur. C’est un boulot qui n’est pas facile, parce que vous avez des personnes qui vous chient par terre. En fin de compte, pour un euro, ils me prennent et me jettent comme un rien !", s’exprime-t-elle.
En novembre dernier, un client lui laisse un euro sur le comptoir. Un pourboire selon elle. Elle le récupère, sans y voir aucun mal. Mais elle est vite convoquée par son employeur. "Ils m’ont dit : 'pour nous, c’est un vol'", explique-t-elle. Pourtant, la femme de ménage prétend ne jamais avoir reçu d’avertissement.
En effet, "la société ne fonctionne pas avec un système de pourboire" affirme l’entreprise. Les employés doivent verser les pourboires dans la caisse et sont contrôlés par vidéosurveillance.
"Pour un euro de pourboire, cette personne est jetée comme un Kleenex. Elle n’a pas reçu les documents de l’entreprise pour s’inscrire à Pôle emploi pendant quatre mois et n’a pas pu toucher de chômage", a régi Thomas Portes, député LFI de Seine-Saint-Denis et ancien cheminot sur le plateau de BFMTV.
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TVTranscription
00:00Licencié, accusé d'avoir volé 1 euro après 6 années passées à nettoyer ses toilettes publiques,
00:06Garmont-Parnasse à Paris.
00:08« Voilà ma place du testiste là-bas, voilà. »
00:11En recherche d'emploi depuis son licenciement,
00:14elle accepte de nous raconter à visage caché son quotidien dans ses toilettes,
00:18emprunté par des centaines de voyageurs chaque heure.
00:21Prix du passage, 1 euro.
00:23À ce tarif, les lieux doivent rester propres, sinon les clients sont invités à le signaler.
00:28Elle remplit son rôle, jusqu'à ce matin de novembre où son employeur la convoque.
00:33Vidéo-surveillance à l'appui, il l'accuse d'avoir dérobé une pièce d'un euro
00:37laissée sur le comptoir par un client.
00:39« C'est un pourboire qu'un client m'a passé.
00:41Il m'a dit pour nous, non, c'est un vol.
00:45Je suis censé pour 1 euro.
00:47C'est très dur, c'est un boulot, c'est trop facile.
00:50Parce que vous avez des gens qui chient par terre.
00:53Et à la fin du compte, pour 1 euro, tu me prends une jette comme pas d'un rien. »
01:00Quelques jours plus tard, la lettre de licenciement de son employeur confirme le motif,
01:04l'accusant d'avoir pris une pièce de monnaie.
01:07La salariée assure pourtant n'avoir jamais reçu d'avertissement jusque-là,
01:11pas le moindre blâme.
01:12Ce que concède son employeur ?
01:14La société est touseloue, aux toilettes en anglais.
01:18Depuis 10 ans, cette entreprise néerlandaise s'est vue confier par la SNCF
01:22les salaires sanitaires d'une trentaine de gares.
01:24Résultat ? Près de 10 millions de chiffres d'affaires annuels,
01:27un peu plus de 200 employés et une gestion du personnel qui interroge.
01:32Parmi les règles indiquées par l'entreprise, l'interdiction des pourboires.
01:37Contacté, un représentant confirme
01:39« La société ne fonctionne pas avec un système de pourboires. »
01:43Mais certains clients auraient tout de même pris l'habitude
01:46de déposer une pièce sur le comptoir en sortant.
01:48Dans ces cas-là, chez Touseloue,
01:50selon plusieurs salariés, l'argent irait tout droit dans les poches de la société.
01:54C'est ce qu'affirme cet agent d'entretien toujours dans l'entreprise.
01:58« Des fois, les clients sont pressés.
02:00Ils laissent sur la table et puis il s'en va.
02:02Et vous le mettez dans la caisse. »
02:03Mais c'est la demande de l'entreprise ?
02:04« Oui, c'est la demande de l'entreprise de le mettre dans la caisse. »
02:07Mais du coup, qui en profite de ces pourboires ?
02:09« C'est la société qui en profite.
02:11Et nous, on n'en profite en rien. »
02:13Et pour veillir à l'application de ces règles,
02:16les salariés seraient, selon eux,
02:18contrôlés à distance via le système de vidéosurveillance.
02:32Contactés, les dirigeants de Touseloue n'ont pas souhaité nous rencontrer
02:36pour répondre aux allégations des salariés.
02:38Par message, ils nous assurent veillir à leur bien-être.
02:41Pourtant, le licenciement de Montparnasse ne serait pas un cas isolé.
02:45Ces derniers mois, de nombreux salariés auraient été remerciés.
02:49Ici, pour deux absences d'une quinzaine de minutes.
02:52Là, pour un retard.
02:55Au total, la CGT de Touseloue a recensé une vingtaine de licenciements pour faute
02:59en moins d'un an, dont une bonne partie qu'elle estime injustifiée.
03:04Le syndicat qui rappelle avoir dû saisir la justice l'année dernière
03:08pour contraindre l'entreprise à appliquer la loi sur le travail du dimanche.
03:12C'est une entreprise qui ignore complètement les lois françaises.
03:16D'ailleurs, il y a des dizaines de procédures.
03:19Il y a des procédures sur des licenciements, des procédures sur tout un tas de choses.
03:23Elle se fait très régulièrement condamner.
03:26Contacter la SNCF, quant à elle, explique ne pas être responsable
03:30des agissements de son sous-traitant, dont le contrat s'achèvera en 2026.