DB - 04-05-2024
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TVTranscription
00:00:00 L'amour est artiste
00:00:05 Je t'aime, je t'aime
00:00:10 L'amour est artiste
00:00:15 Je t'aime, je t'aime
00:00:20 L'amour est artiste
00:00:25 C'est dans tes larmes que j'existe
00:00:30 C'est le chanteur de notre amison, nos promesses
00:00:36 Comme un danseur de nos têtes, de nos faiblesses
00:00:42 On est sur sa liste, nos coeurs sont en viste
00:00:48 L'amour est artiste
00:00:53 L'amour est artiste
00:00:58 Même le vent des grands malheurs n'existe
00:01:04 Ni l'effacion des mesures qu'elle suscite
00:01:10 Il fait comme il veut, puis il sort comme un dieu
00:01:16 L'amour est artiste
00:01:21 Même le vent des grands marées ne lui résiste
00:01:29 Les pièges dont nous avions parsemé nos vies se refermaient peu à peu.
00:01:33 Le père adoptif de David était mort subitement,
00:01:37 et je me suis retrouvé devant cet enfant,
00:01:40 qui ignorait toujours que j'étais son vrai père.
00:01:42 Brigitte l'a recueilli.
00:01:44 J'étais bel et bien coincé.
00:01:47 Nous savions pas encore que Pierre-Henri était atteint d'un mal incurable,
00:01:50 comme si d'avoir toute sa vie soupçonné son père et de s'être tué,
00:01:53 l'avait intérieurement rongé.
00:01:56 Maurice Leclerc, lui, triomphait.
00:01:59 Ses accusateurs se révélèrent incapables de prouver sa culpabilité.
00:02:02 Maïté, sa belle-fille, avait été une bonne avocate.
00:02:04 Mais Jean Lestour détenait les preuves formelles des activités de son beau-père pendant la guerre,
00:02:10 et il était bien décidé à les monnayer auprès de Leclerc, contre son silence.
00:02:15 Rien n'allait plus entre François et Léna.
00:02:18 Yann Fournier s'imposa à elle comme la seule chance de refaire sa vie.
00:02:22 Elle avait aussi découvert ses talents de femme d'affaires en gérant l'entreprise de François,
00:02:27 et elle ne désespérait pas dévinceler Leclerc, qui la contrôlait toujours.
00:02:31 Ce qu'elle ignorait, c'est que François avait proposé ses services à un de ses amis,
00:02:36 de Creuson, un navigateur comme lui.
00:02:39 Elle remontait la pente, insensiblement.
00:02:42 Il avait retrouvé le goût de son métier, une véritable résurrection.
00:02:47 Voulait-il en faire la surprise à Léna ?
00:02:51 Si j'ai les capitaux, si ça peut vous aider, ça pose aucun problème.
00:02:54 Oui, mais tu sais, j'ai pas grand chose à dire maintenant.
00:02:58 Tu veux que j'aille lui parler ?
00:03:00 Euh, non, mais on a un petit problème à régler, alors je vais...
00:03:04 Tu veux vraiment pas que j'y aille ?
00:03:06 Non, non, je vais lui en parler moi, et puis on va voir.
00:03:09 - Ça va ? - Ça va.
00:03:14 Pourquoi tu m'as donné rendez-vous ici ?
00:03:16 Bah, je voulais te parler.
00:03:17 Il me fait la gueule de Creuson, il veut plus me voir.
00:03:19 Non, non, il a du boulot, il revient là-dedans.
00:03:21 Il est incroyable son chantier, tu sais.
00:03:26 Il y a des bateaux ici qui viennent de quatre coins du monde,
00:03:28 puis qui viennent se refaire une santé, puis après ils repartent.
00:03:32 - Pour marcher un peu ? - Oui.
00:03:34 Maintenant que t'es devenue une femme d'affaires, ça peut t'intéresser tout ça.
00:03:38 J'aimerais qu'on divorce, François.
00:03:40 Et alors, tu sais qu'il m'a trouvé un bateau,
00:03:42 c'est un bateau qui est construit au Portugal,
00:03:44 qui faisait la navette entre les anciens comptoirs de l'Inde,
00:03:47 c'est un procédé de construction qui date des Phéniciens,
00:03:50 et je pense qu'on doit pouvoir l'adapter à un bateau moderne.
00:03:53 Alors je suis assez content.
00:03:55 - De quoi tu parles ? - Bah, je parle de ce qui m'intéresse, les bateaux.
00:03:59 - Je pensais que ça t'intéressera aussi. - C'est nouveau, ça.
00:04:01 Parce que si les bateaux t'intéressaient vraiment,
00:04:03 alors qu'il est, tu serais dans ton bureau en train de dessiner des maquettes.
00:04:06 Mais c'est ce que je fais, tu sais, je travaille,
00:04:07 c'est pour ça que je suis venu voir de Creuson, c'est pour ça que je voulais te parler.
00:04:09 - Je suis pas venue pour ça, moi. - Bah, pourquoi t'es venue ?
00:04:12 - Je te l'ai dit, mais je crois que t'as pas bien fait attention. - Non, c'est bon.
00:04:15 - Bah, je t'en parlerai une autre fois. - Tu t'en vas ?
00:04:19 - Elle part déjà ? - Oui, elle a été un peu pressée, mais...
00:04:29 - Bah, alors ? - Bah, je lui en ai touché deux mots, mais elle veut pas rendre.
00:04:33 - Une fois que je lui parle ? - Non, bah, c'est pas la peine,
00:04:36 tu perds ton temps, tu sais, quand t'as une idée derrière la tête.
00:04:39 Pas moyen de faire changer la vie comme ça.
00:04:41 - Bah, c'est dommage, mais...
00:04:43 - Ah, Clermont, je voulais vous dire, je vous ai emprunté le livre de comptes.
00:04:53 J'ai trop de travail, alors je ferai ça à la maison tranquillement.
00:04:55 - D'accord. Le... - Mais vous inquiétez pas, je vous laisserai pas tomber, quoi qu'il arrive.
00:05:00 - Non, ça va, ça va, mais le dossier vert, c'est pas un livre de comptes.
00:05:03 Ce sont les études des projets.
00:05:05 - Ah, mais ça m'intéresse, moi, tout ce qui concerne les études et les projets.
00:05:08 Qu'est-ce qu'il y a dedans ?
00:05:09 - Des plans, des projets. - Je n'ai jamais vu ces plans. C'est quoi ?
00:05:12 Vous n'y étiez pas ? - Non.
00:05:14 - C'est quoi, ces dessins ? - C'est M. François, il vient comme ça, hein, mais...
00:05:18 - M. François ? - Oui.
00:05:20 - C'est M. François ? - Oui.
00:05:22 - M. François ?
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00:06:06 - T'as entendu un bruit, toi ?
00:06:08 - Non. Il y a plein de bruit, ici.
00:06:11 La nuit, ça fait peur. Il faut le remonter, il faut le caler.
00:06:14 - Caler, ça. Ça, c'est la santé, ça ? - Oui, c'est bien, ça.
00:06:18 - Ça, ça a l'air d'aller. - La quille, vas-y.
00:06:21 - Tu sais, je voulais te dire un truc, papa. - Oui ?
00:06:25 - Je te remercie pour mon exomath.
00:06:28 - Tu m'as fait peur.
00:06:30 - Ben, attends, je vais pas charger ce prototype de mauvaise zone.
00:06:33 - Non, je vais faire un peu de soudure. Enlève-le, moi.
00:06:36 Alors, la soudure, la soudure...
00:06:41 - Attends, je l'ai vue. Elle est là.
00:06:44 - Je veux voir mon père ! Je veux lui parler !
00:06:48 - Mais laisse-toi tranquille, il s'en repose !
00:06:50 - Mais quand on a 18 ans, on compte pour du beurre, c'est ça ?
00:06:53 Je suis pas capable de comprendre, peut-être ?
00:06:55 Il faut que je me contente d'écouter aux portes !
00:06:57 - Caroline, où vas-tu ?
00:06:59 - Je veux entendre sa bouche, que grand-père est innocent, tu comprends ?
00:07:02 - Ne crie pas, tu veux ? Mais ça ne fait plus aucun doute pour personne, ça, maintenant.
00:07:05 - Je serais bien dans ses yeux, s'il me ment, s'il me dit la vérité, tu comprends ?
00:07:09 - Doucement, Caroline, doucement !
00:07:11 - Je te jure, je te jure que si jamais il m'a mentie, plus jamais,
00:07:14 plus jamais je lui adresserais la parole de ma vie, tu entends ?
00:07:17 - Ah !
00:07:19 - Je vous en prie, ne me laissez pas mourir.
00:07:22 - Je vous en prie, ne me laissez pas mourir.
00:07:25 - Je vous en prie, ne me laissez pas mourir.
00:07:28 - Je vous en prie, ne me laissez pas mourir.
00:07:31 - Je vous en prie, ne me laissez pas mourir.
00:07:34 - Je vous en prie, ne me laissez pas mourir.
00:07:37 - Je vous en prie, ne me laissez pas mourir.
00:07:40 - Je vous en prie, ne me laissez pas mourir.
00:07:43 - Je vous en prie, ne me laissez pas mourir.
00:07:46 - Vos preuves étaient insuffisantes, maître, reconnaissez-le.
00:07:49 - Entre nous, vous y croyez-vous, à l'innocence de votre beau-père ?
00:07:52 - Entre nous...
00:07:54 - Il est libre, non ?
00:07:57 - Bien, laissons les arguments que vous avez développés pour sa défense, mais il y a autre chose.
00:08:02 Dans cette intimité que vous avez eue avec lui, il y a un moment où on ne peut plus tricher.
00:08:08 Dites-moi, je voudrais savoir si votre beau-père est parvenu à vous abuser.
00:08:13 - Votre intérêt me touche profondément, maître.
00:08:16 Mais pourquoi vous ne me reconnaissez pas le droit de croire à son innocence ?
00:08:20 - Sarah Schulman, ce nom vous dit quelque chose ?
00:08:25 Je vois courir.
00:08:29 J'ai retrouvé sa trace.
00:08:32 C'est une charmante vieille dame.
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00:08:59 - Est-ce que madame Sarah Schulman est là ?
00:09:02 - Oui, c'est ma grand-mère.
00:09:03 - Est-ce que je peux lui parler ?
00:09:04 - Pourquoi ?
00:09:06 - J'ai quelque chose à lui demander.
00:09:07 - D'accord, mais vous gardez mon lapin.
00:09:09 - Oui, oui.
00:09:10 [ Musique ]
00:09:18 - Grand-mère, c'est la mère qui t'appelle.
00:09:21 - Oui ?
00:09:26 - Merci.
00:09:27 - Vous êtes madame Sarah Schulman ?
00:09:30 - C'est moi.
00:09:31 - Bonjour, je suis Maïté Leclerc.
00:09:34 - J'ai lu votre nom dans la presse.
00:09:38 - Je suis désolée de vous déranger, mais il faut absolument que je vous parle.
00:09:42 - Merci, ma chère.
00:09:51 - Merci.
00:09:59 - Que voulez-vous savoir ?
00:10:02 - Pardonnez-moi de vous poser cette question.
00:10:07 Est-ce que vous vous souvenez...
00:10:10 Je sais que ça peut paraître un peu brutal.
00:10:13 Est-ce que vous vous souvenez de tout ce qui vous est arrivé en 44 ans ?
00:10:19 Je crois que c'était en juin 44.
00:10:22 - Le 29 juin.
00:10:25 - Le 29 juin.
00:10:27 - J'avais 17 ans.
00:10:39 Et Frayman avait 20.
00:10:43 Ce soir-là, il a été pris dans une rafle.
00:10:53 Vous allez voir au cinéma "L'éternel retour".
00:10:58 Il avait des tracts plein les poches.
00:11:05 Quand j'ai su qu'il était condamné à mort...
00:11:13 Je suis allée demander sa grâce à Marcel Sournier.
00:11:22 Je l'ai supplié d'intervenir auprès des Allemands.
00:11:26 Il m'a demandé si on était fiancés.
00:11:34 J'étais...
00:11:43 J'étais jolie à l'époque.
00:11:50 Ça s'est passé dans son bureau à la préfecture.
00:11:55 Le jour suivant...
00:12:01 Effray m'était fusillée sur l'ordre de Marcel Sournier.
00:12:08 - Et vous n'avez rien dit ?
00:12:17 - Rien.
00:12:19 Ce n'étaient pas des choses faciles à dire, ni à mes parents, ni aux siens.
00:12:28 Il a des grandes chances d'être disculpé.
00:12:39 N'est-ce pas ?
00:12:45 - Oui.
00:12:47 - Et...
00:12:50 Vous a-t-il jamais parlé de moi ?
00:12:54 - Oui.
00:12:56 Il m'a dit qu'il vous avait sauvée...
00:13:00 Et qu'il avait eu une aventure avec vous.
00:13:04 - Une aventure...
00:13:13 - Puis-je vous demander de témoigner à son procès ?
00:13:16 - Je voudrais... non.
00:13:25 - Pourquoi ?
00:13:28 - Pour elle...
00:13:32 Et pour moi.
00:13:34 J'ai peut-être mis du temps, mais...
00:13:39 J'aime ma vie d'aujourd'hui.
00:13:42 Ma famille.
00:13:44 Le bonheur, c'est une chose fragile, vous savez.
00:13:52 - Emeline, viens.
00:14:02 - Oui.
00:14:04 - Ça va ?
00:14:31 - Oui.
00:14:33 - Excuse-moi.
00:14:35 Mais l'idée de rentrer chez moi, de les retrouver tous là-bas en train de parler comme si de rien n'était...
00:14:40 C'est au-dessus de mes forces.
00:14:43 Quand je pense que Marcel Saunier, grâce à moi, va pouvoir dormir tranquillement dans son lit...
00:14:48 Non, mais tu te rends compte ?
00:14:50 - Tu crois que ton mari savait ?
00:14:52 - J'espère que non, sans ça...
00:14:54 - Fais attention à toi. La maladie de ton mari, ton beau-père...
00:14:57 J'ai peur que tu payes tout ça un peu cher.
00:15:00 - Un peu cher...
00:15:02 - Même si on savait que ça finirait un jour, toi et moi, au moins on était gais.
00:15:10 - Tu dis ça, j'aurai ton cynisme.
00:15:16 - Ramène-moi.
00:15:21 - Oui.
00:15:23 - Je vais te montrer un peu.
00:15:50 - Vous avez l'argent ? Le document original, d'abord.
00:15:54 - Cher colonel...
00:16:03 Voici la liste des juifs étrangers et des communistes dont vous m'avez demandé les noms.
00:16:10 Comme vous pourrez le remarquer, j'ai pris sur moi d'y inclure des enfants de moins de 16 ans...
00:16:15 Et vos services avaient exclu des contrats de déportation.
00:16:18 Nous éviterons ainsi, il me semble, des problèmes administratifs qui ne manqueraient pas d'en découvrir.
00:16:23 Amicalement, Marcel Saunier, secrétaire général de préfecture.
00:16:28 Edifiant, non ?
00:16:30 - Comment Philippine a-t-elle pu épouser un type comme vous ?
00:16:43 - Vous savez, les types comme moi, ça court les rues.
00:16:47 - Par contre, les hommes comme votre père, c'est beaucoup plus rare.
00:16:50 - Heureusement, d'ailleurs. Parce que franchement, entre nous, moi, à côté de lui, je suis un enfant de coeur.
00:16:55 - Si j'étais vous, je me ferais tout petit.
00:16:58 - En ce moment, les provacablantes, elles ont tendance à pousser toutes seules.
00:17:01 Et contrairement aux champignons, il suffit de les arroser pour qu'elles disparaissent.
00:17:05 - Qu'est-ce que vous racontez ?
00:17:09 - Vous n'aurez plus un sou.
00:17:12 - Vous savez, à notre époque, la respectabilité, ça n'a pas de prix.
00:17:16 - Moi, si j'étais vous, je serais prévoyant.
00:17:20 - Salaud !
00:17:22 - Salaud !
00:17:23 - C'est plus bien !
00:17:24 - Complément d'information pour le formulaire.
00:17:32 - Complément d'information pour le formulaire.
00:17:34 - Bah, il t'était pas là ?
00:17:54 - Non, il est pas rentré, alors ?
00:17:56 - C'est fait.
00:17:59 - Maintenant, on peut partir.
00:18:01 - Partir pour aller où ? C'est trop tard.
00:18:04 - Il a raison, maman. Des lettres comme ça, il y en aura d'autres.
00:18:07 - Mais justement, il faut partir.
00:18:09 - Maintenant, ici, c'est terminé.
00:18:13 - Non. Au Connacht, ça sera jamais terminé.
00:18:16 - Mais arrête d'être défaitiste, Maurice, je t'en supplie !
00:18:20 - Écoute, maman.
00:18:23 - La paix, la tranquillité, maintenant, c'est fini pour nous.
00:18:27 - Tu comprennes, ça ?
00:18:28 - Je demande une chose à tous les deux.
00:18:31 - C'est que Maïté ne sache jamais que je savais.
00:18:35 - Je ne le pardonnerai pas.
00:18:38 - Tu as ma parole.
00:18:43 - Je te pardonne.
00:18:45 - Mais c'est pas vrai ! Comment t'as fait que j'ai changé la servise ?
00:19:02 - Oui, j'ai remarqué. C'est incroyable.
00:19:04 - Allez, dégage.
00:19:06 - Philippine !
00:19:08 - Attends, Philippine !
00:19:10 - Pour une fois, j'ai quelque chose à t'offrir.
00:19:12 - Tiens, regarde.
00:19:14 - Cadeau de ton père.
00:19:19 - On va le dépenser ensemble, comme ça, ça restera dans la famille.
00:19:22 - Qu'est-ce que t'as encore été trouvé, hein ?
00:19:24 - Écoute, Philippine. Vous et Leclerc, vous avez été bien contents, hein,
00:19:28 quand tous ces survivants, ils ont perdu la mémoire. Non ?
00:19:31 - Écoute, ne dis pas que toi, tu crois en l'innocence de ton père.
00:19:36 - Ton frère, lui, en tout cas, il ne croit pas du tout, hein.
00:19:38 - La preuve.
00:19:41 - Philippine, moi, je m'en fous complètement de ta famille,
00:19:43 de ton patrimoine génétique, de tout ça.
00:19:45 Ce qui compte, c'est que je t'aime. Tu comprends ? Je t'aime.
00:19:48 C'est oui ?
00:19:51 - C'est non.
00:19:53 - Où tu vas, là ?
00:19:55 - Écoute, avec toi, je ne veux plus ni discuter ni faire confiance.
00:19:59 Je t'entends plus.
00:20:00 - D'accord. Écoute, un paternel escroc aussi fait,
00:20:02 un père assassin enfant, c'est plus difficile. Je te comprends.
00:20:04 - C'est ça ! Agite la merde !
00:20:05 Tu comprends pas que je veux plus jamais entendre parler de cette histoire ?
00:20:08 Je veux la paix !
00:20:10 - T'es complètement parano !
00:20:11 - Si, si, tu penses à Feldman.
00:20:12 Moi, je vais te donner un petit conseil. Oublie-le.
00:20:14 Parce que c'est ton père qui a fait buter le sien.
00:20:15 Et ça, tu sais, c'est très lourd pour fondre une famille, hein.
00:20:17 Un jour, il va te balancer ça dans la gueule et toi, tu diras quoi ?
00:20:19 - C'est ça, vas-y. Enfonce-moi. Continue.
00:20:22 - T'as jamais rien compris, de toute façon !
00:20:26 - Putain !
00:20:29 - Pas vrai !
00:20:31 - C'est ça, casse-toi !
00:20:40 - Si !
00:20:42 - Alors, tu reconnais que c'était ton écriture ?
00:20:47 - Oui, c'est mon écriture. Ce sont mes opinions et j'en rougis pas.
00:20:50 - Ah, bravo !
00:20:51 Et toi, tu savais que papa était coupable et tu n'as rien dit.
00:20:53 - Mais j'en savais rien, Philippine. Je le savais pas plus que toi.
00:20:56 - Arrête de t'en prendre à ton frère !
00:20:58 Tu veux pas croire ton père ?
00:21:00 Ça t'arrange que nous soyons coupables ?
00:21:02 Eh ben, nous le sommes !
00:21:04 T'es contente ?
00:21:06 Mais laisse Pierre-Henri tranquille.
00:21:08 - Attends, coupable de quoi ?
00:21:10 - D'avoir fait mon devoir ?
00:21:11 - Ça va, papa, tais-toi.
00:21:13 - Je vais tout raconter, Malthé.
00:21:29 Je me doutais que vous étiez coupable.
00:21:34 C'était le jour où vous avez rencontré Royer.
00:21:36 Il vous a parfaitement reconnu.
00:21:38 Il n'a pas voulu vous accabler, c'est tout.
00:21:40 - Ah oui ?
00:21:44 Et qu'est-ce que vous croyez que je pouvais faire ?
00:21:47 Hein ?
00:21:48 Je savais, oui. Je savais qu'on déportait.
00:21:50 Mais la décision finale, moi, j'ignorais.
00:21:52 Mon rôle, c'était le maintien de l'ordre.
00:21:54 J'ai maintenu l'ordre.
00:21:56 Et après, qu'est-ce qu'on a fait ?
00:21:58 On a laissé envahir la France par toute une bande de mendiants de toutes les races qui venaient manger notre pain.
00:22:03 - C'est pas vrai, il continue.
00:22:04 - Arrête, Philippine. - C'est lui qui s'arrête pas.
00:22:06 Continue. - Mais tais-toi !
00:22:08 Est-ce que tu sais ce que tu aurais fait à notre place, toi ?
00:22:10 Votre génération n'a pas encore fait ses preuves.
00:22:12 Elle est bien, votre génération.
00:22:14 La génération de la pagaille.
00:22:16 Comment vous allez vous en sortir en Yogo-Sabine ?
00:22:18 Mais qu'est-ce que tu crois ?
00:22:19 Qu'on peut survivre sans vouloir mettre un peu d'ordre ?
00:22:21 De défendre certaines valeurs ?
00:22:23 - Mais enfin, de quelle valeur tu parles ?
00:22:24 Celle des SS ?
00:22:26 Ceux qui te plaisaient la main et qui jetaient les enfants dans les chambres à gaz ?
00:22:28 Hein, c'est ça ?
00:22:30 Alors toi, on dirait que l'ordre nazi.
00:22:32 En fait, c'est ça, ta morale, hein ?
00:22:34 En fait, c'est toi qui l'a poussé pendant des années, hein ?
00:22:36 Mais arrêtez d'en parler. Tout ça, c'est du passé.
00:22:38 Essayez d'oublier, merde !
00:22:40 Oublier ? Oublier ? Il faut pouvoir ?
00:22:42 J'ai vu une certaine, Sarah Schulman.
00:22:44 Ce nom vous dit quelque chose ?
00:22:46 Sarah Schulman ?
00:22:48 Je me souviens pas. - Une jolie jeune fille.
00:22:50 Elle est venue demander la grâce de son fiancé.
00:22:52 Vous l'avez reçue dans votre bureau, paraît-il.
00:22:54 C'est possible.
00:22:56 Vous lui avez promis.
00:22:58 Mais vous l'avez trompée.
00:23:00 Elle est formelle.
00:23:02 J'espère. J'espère que tu l'auras payée très cher.
00:23:05 Cette femme, Sarah Schulman, tu la connais ?
00:23:28 J'ai passé tout l'après-midi avec elle.
00:23:30 Et ce que j'ai pas dit devant ta mère,
00:23:38 c'est que ton père a abusé d'elle.
00:23:41 Elle va témoigner ?
00:23:45 Elle a tourné la page.
00:23:47 Je le savais depuis le début.
00:23:51 Je voulais pas que tu sois mêlée à cette affaire.
00:23:53 Ce que je sais maintenant, c'est que tu le savais, que tu ne m'as rien dit.
00:23:58 Ça, je te le pardonnerai jamais.
00:24:00 Philippine !
00:24:11 Ne pleure pas, ma puce.
00:24:13 Tu peux pas venir chez toi ce soir.
00:24:16 Je vais quand tu veux.
00:24:18 Ne pleure pas, je t'en prie.
00:24:25 Je t'ai déjà eu courante pour mon père.
00:24:27 Je l'ai surpris en train de parler avec François.
00:24:29 C'est comme si j'avais perdu toute ma famille.
00:24:32 OK, tu as raison, mais maintenant, faut s'en sortir.
00:24:35 T'es pas comme moi, les rejettes pas.
00:24:38 T'as vu où ça m'a menée ?
00:24:40 Dis-moi, ta mère est au courant que tu es là ?
00:24:42 Non.
00:24:43 Ben, le rappelle-la.
00:24:45 Allez !
00:24:47 Allô, maman ?
00:24:59 Oui, je dors chez Philippine ce soir.
00:25:03 Mais non, ça ne la dérange pas.
00:25:05 Tu veux lui parler ? Elle est à côté de moi.
00:25:08 Bon, d'accord.
00:25:10 Elle t'embrasse.
00:25:14 Bon, c'est pas du tout. Tu as mangé ?
00:25:17 Non.
00:25:18 Tu as faim ?
00:25:20 Non.
00:25:22 Et François, tu le renvoies toujours ?
00:25:26 Comme ça.
00:25:28 Il s'éloigne, il ne veut plus de moi.
00:25:31 Dans le fond, il aime encore sa femme.
00:25:34 Il va finir par me le dire un jour.
00:25:37 Par avant, n'attends pas.
00:25:39 Tu sais, quand un homme se sent coupable,
00:25:42 il essaie de te retenir.
00:25:44 C'est là que ça fait le plus mal.
00:25:47 Qu'est-ce qu'un homme aime chez une femme qu'une jeune fille n'aime pas ?
00:25:51 Je ne sais pas.
00:25:53 Mais je peux imaginer ce que François aime chez toi.
00:25:56 Quoi ?
00:25:58 Ce que tu ne sais pas, justement.
00:26:03 Tu crois que je deviendrai une femme un jour ?
00:26:06 A mon avis, tu es sur le bon chemin.
00:26:09 On se fait des pâtes ?
00:26:10 Tu m'as dit que tu ne voulais pas manger.
00:26:12 Tout à l'heure, je n'avais pas faim.
00:26:14 D'accord, on se fait des pâtes.
00:26:16 Tu veux quoi ? Des fraguetis ?
00:26:19 Marc, je vais regarder si je n'arrive.
00:26:22 Annie !
00:26:27 Tu veux manger ?
00:26:48 Non, je crois qu'il y a personne.
00:26:50 Non, ne réponds pas.
00:26:57 Elle ne dit rien.
00:26:59 Réponds pas.
00:27:01 Raccroche.
00:27:03 Tu l'aimes, non ?
00:27:07 Je ne comprends pas pourquoi tu veux mourir.
00:27:09 Bruno a un fils qui s'appelle David.
00:27:11 Et qui porte le même nom que son père qui a été fusillé pendant la guerre.
00:27:14 D'accord ?
00:27:15 Tu vois, c'était foutu d'avance.
00:27:18 François ?
00:27:33 Tu n'étais pas couché, toi ?
00:27:35 Non, qu'est-ce qui t'arrive ?
00:27:38 J'avais envie de te parler, alors je suis passée très tôt.
00:27:41 Comme ça, j'ai une chance de te voir.
00:27:42 Parce que je vais travailler, moi.
00:27:45 Alors, il faut que je te parle.
00:27:46 Il faut que tu saches, le lycée, la maison, l'entreprise, tes conneries, toutes tes conneries.
00:27:51 Les humeurs de Julien, je n'y arrive plus, moi.
00:27:54 Je n'y arrive plus toute seule.
00:28:01 Cette fois-ci, on partage. D'accord ?
00:28:03 De quoi tu te charges ?
00:28:05 De Julien.
00:28:06 Ben voyons ! Le chantier, les salaires, les factures, tout ça, c'est pour moi.
00:28:09 Non, mais c'est normal, c'est plus facile.
00:28:11 Ben, tu n'as qu'à vendre.
00:28:12 Jamais.
00:28:13 Pourquoi ?
00:28:14 C'est à toi. Prends-le !
00:28:15 Ça m'intéresse pas, j'en veux pas.
00:28:17 François, je t'assure, il faut que tu me crois en moi.
00:28:19 On peut faire tous les jours les mêmes choses,
00:28:22 tous ces petits gestes inutiles, imbéciles, tous les jours, tous les jours, tous les jours.
00:28:27 Mais il y a une condition, c'est qu'on arrive à préserver le sens qu'on donne à sa vie.
00:28:32 Pour moi, c'était toi. Enfin, c'est toi.
00:28:35 C'est Julien, c'est nous.
00:28:38 C'est tout ce qu'on a été, tout ce qu'on sera toujours, même si demain on se quitte.
00:28:43 Et si je savais pas tout ça, je serais parti, évidemment.
00:28:50 D'accord, t'es pas parti. Mais excuse-moi, François. T'es pas beaucoup là.
00:28:57 Tu veux quoi ?
00:28:59 Que tu t'assumes, mais sans moi.
00:29:04 Tu sais, son bateau, son bateau, j'en peux plus de son bateau.
00:29:09 C'est que ça me prend la tête, hein.
00:29:12 Hier, j'ai été le trouver, j'ai réussi quand même à lui dire tout ce que j'avais sur le cœur.
00:29:17 Philippine, il y a des moments, j'ai envie de tout liquider,
00:29:21 pour avoir la paix une bonne fois pour toutes.
00:29:24 Ce que je devrais faire avec Jean, ça me ferait le plus grand plaisir.
00:29:28 Tu m'entends pas des nouvelles de Bruno ?
00:29:30 De Brigitte, j'ai des nouvelles de Brigitte.
00:29:33 Elle a été plus rapide que toi.
00:29:35 Elle a la main complètement mise sur le petit David.
00:29:38 Elle s'est débrouillée pour le ramener chez elle après la mort de Marais.
00:29:41 Elle a fait miroiter le grand parc, tu vois ce que je veux dire,
00:29:45 le promenade en poney, le grand jeu.
00:29:48 Bref, c'est elle qui s'en occupe.
00:29:51 Et tu sais comme moi que quand Brigitte s'occupe de moi,
00:29:53 elle est la plus intelligente de toute la famille.
00:29:56 Et tu sais comme moi que quand Brigitte s'occupe de quelque chose,
00:29:58 elle est parfaite.
00:30:00 Et il laisse faire.
00:30:01 Et toi, tu laisses pas faire toi ?
00:30:03 Qu'est-ce que tu attends ? Mange, bats-toi, défends-toi.
00:30:06 Les hommes adorent ça.
00:30:08 Bruno aussi.
00:30:09 Bruno, c'est un homme, il est comme il veut.
00:30:22 Philippine, non mais vous allez vous payer ma tête pendant longtemps.
00:30:26 Vous me faites une scène là ?
00:30:28 Oui, je vous fais une scène, là.
00:30:30 Je vous téléphone, je vous laisse des messages,
00:30:32 je prends la peine de me déplacer et vous, vous ne venez même pas m'ouvrir votre porte.
00:30:35 Mais vraiment, vous avez un comportement complètement aberrant.
00:30:37 Bon, ça va, calmez-vous. En ce moment, il vomit une pinceau.
00:30:40 Donnez-moi une seule raison.
00:30:42 Vous avez un enfant ? Vous souhaitez vivre avec lui ?
00:30:45 Si le juge apprend que vous fréquentez la fille d'un extinct vivant,
00:30:48 vous n'avez aucune chance. Voilà.
00:30:50 Philippine, ne pourriez-vous pas vous demander tout simplement si je vous aime ?
00:30:58 Ça, en ce moment, c'est tout de suite mes forces.
00:31:01 Ecoute, bonhomme, tu ne peux pas arrêter ta musique.
00:31:15 Je t'ai sûr, c'est agaçant à la fin. Vraiment.
00:31:17 Ben, cherche un livre, puis viens lire à côté de moi, si tu veux.
00:31:20 Qu'est-ce qui t'arrive, Delvin ?
00:31:27 Non, rien, je pense à mon père.
00:31:29 Mais, mais...
00:31:32 Alors ?
00:31:38 Bonsoir.
00:31:39 Tu lui as promis de l'emmener à l'aquarium ?
00:31:42 Qu'est-ce que c'est que ça ?
00:31:44 Ben, on fait une soirée demain, t'as oublié ?
00:31:46 Quoi ? Mais tu veux inviter tous ces gens-là ?
00:31:48 Le problème, c'est que si on ne veut pas faire de jaloux, tu sais, c'est difficile.
00:31:50 Attends, excuse-moi, j'ai oublié de dire que je vous aime, ma vie.
00:31:52 Qu'est-ce qui se passe, David ? Quelqu'un t'a fait de la peine ?
00:32:00 Qui est Brigitte ?
00:32:07 Enfin, Brigitte, c'est quelqu'un qui m'aime beaucoup et qui a accepté de...
00:32:11 De vous rendre service ?
00:32:12 Oui, c'est ça, oui.
00:32:15 Et vous, qui vous êtes ? Et pourquoi vous faites tout ça pour moi ? Pourquoi ?
00:32:20 Tu sais, j'ai... j'ai connu ta mère il y a très longtemps et...
00:32:28 Et alors ? Vous pouvez tout me raconter, je suis au pire bébé.
00:32:33 Je l'aimais beaucoup, David.
00:32:39 Mais, il y avait mon père, c'est ça ?
00:32:41 Non, non, non, ils ne se connaissaient pas encore.
00:32:44 Alors, c'est ma mère qui ne vous aimait pas ? C'est ça ?
00:32:47 Oui, c'est peut-être ça.
00:33:13 Comment ça va ?
00:33:14 Vous c'est coup ça ?
00:33:16 Renaud est un petit peu bizarre en ce moment.
00:33:21 Je sais pas, j'ai l'impression que la température de ses sentiments est quelque peu fraîchie depuis 48 heures.
00:33:28 Vous êtes vraiment trop compliqué pour moi.
00:33:30 Tu trouves ?
00:33:31 Chérie, de quoi ça a l'air tout ça ?
00:33:33 Toute la ville parle de vous, tu t'occupes de son enfant. Qu'est-ce qu'on va croire ?
00:33:37 J'ai eu un enfant avec lui il y a très longtemps.
00:33:40 À 16 ans ? Bah merde, alors, il habitait même pas ici.
00:33:43 Bon, écoute, arrête de faire une fixette là-dessus, c'est ridicule. Tu veux que je te sers d'un verre ?
00:33:47 Non, je suis pressé. Je me demande pourquoi je me suis assis même.
00:33:50 Bon, allez, à tout à l'heure.
00:33:52 À tout à l'heure.
00:33:53 Bon, j'ai dit quelque chose qu'il fallait pas dire ou quoi ?
00:34:22 Non, non.
00:34:23 Ecoute, tu vois pas la tête que tu fais.
00:34:26 Non, c'est pas toi.
00:34:27 Je suis soucieux, c'est normal, je vais pas sourire tout le temps.
00:34:32 On sortirait pas, Brigitte, David, sa famille, la DAS.
00:34:45 Toi ?
00:34:48 Elle.
00:34:51 Qui serait elle ?
00:34:52 Philippine Lestour, c'est ça ton problème, Bruno.
00:34:56 Et t'es pas fait pour cette fille.
00:34:59 De toute façon, le destin vous a déjà séparés, non ?
00:35:03 Avec cette histoire horrible entre son père et le tien.
00:35:06 Un jour, vous y penserez tous les deux.
00:35:09 Moi, je t'attendrai le temps qu'il faudra.
00:35:15 En plus, tu sais très bien que si on se marie, ça te donne une chance supplémentaire de garder David, non ?
00:35:20 Moi, je me battrai avec toi pour qu'on l'adapte ensemble. D'accord ?
00:35:24 Tu es parfaite.
00:35:27 C'est bien ça que je te reproche, d'ailleurs.
00:35:29 Tu es parfaite.
00:35:32 Bon, je vais me coucher.
00:35:34 - Bonjour. - Salut.
00:35:49 Je vais porter les croissants. T'as le temps de me faire un café ?
00:35:52 Oui, j'attends Yann. Il arrive par l'avion de 10 heures.
00:35:54 - Salut. - Ça va, toi ?
00:35:56 C'est plutôt à toi de demander ça.
00:35:59 - Il est en deux heures d'affilée, non ? - Oui.
00:36:00 Mais je le sens bien, je vais assurer.
00:36:02 Il a l'air en pleine forme, Julien.
00:36:05 Ah, écoute, il me sidère. Il a tout assumé, tout assimilé.
00:36:09 Enfin, presque. Il refuse toujours l'existence de Yann.
00:36:12 Mais il bosse comme un malade.
00:36:14 Il n'aura jamais ce foutu bac avec l'année qui vient de passer.
00:36:17 Mais ça fait rien. Il y croit quand même.
00:36:19 Écoute, il est formidable.
00:36:21 Ben oui, c'est ton fils.
00:36:23 Tu as des nouvelles de David ?
00:36:27 David, le juge pour l'enfant ?
00:36:28 Non.
00:36:30 Tu sais que si tu veux en avoir la garde,
00:36:34 il va falloir que tu te maries, Bruno.
00:36:36 Avec qui ?
00:36:38 Avec Brigitte ou avec Philippine ?
00:36:40 C'est sûr, un grand-père comme Maréchal, c'est mieux qu'un grand-père comme Sonia.
00:36:44 - D'accord. - Oui, bien sûr.
00:36:46 Et puis, Brigitte est bien, elle fait ce qu'il faut.
00:36:50 Elle a l'air heureuse.
00:36:52 Enfin, heureuse.
00:36:55 Je l'ai l'impression que de temps en temps, il se ferme.
00:36:58 Écoute, arrête de te raconter des histoires.
00:37:00 Tu crois vraiment que Julien a une passion pour Yann ?
00:37:02 Tu rêves ?
00:37:04 Pour une fois, je m'interdis de lui demander son avis.
00:37:06 Je lui demande rien, je vis ma vie. Voilà.
00:37:08 C'est autre chose.
00:37:14 Je te connais, il y a quelque chose qui te préoccupe.
00:37:16 C'est quoi ? Qu'est-ce qui se passe ?
00:37:18 Non, c'est Philippine.
00:37:25 Elle recommence à m'éviter.
00:37:26 Je ne sais pas pourquoi.
00:37:28 Tu sais quelque chose, toi ?
00:37:32 Tu me le dirais, non ?
00:37:34 Ce n'est pas ça, son père est vraiment coupable.
00:37:36 Non, mais vraiment, elle en a la preuve.
00:37:38 Comment, je ne sais pas, en tout cas, elle me l'a dit.
00:37:40 Bruno, c'est pour ça qu'elle t'évite.
00:37:42 Oui, mais je sais, je sais qu'il est coupable.
00:37:44 Et alors, qu'est-ce que ça change ?
00:37:46 Mais t'es marrant, pour elle, ça change tout, apparemment.
00:37:49 Essaie de comprendre.
00:37:53 Tu crois qu'elle est chez elle ?
00:37:54 Oui.
00:37:56 Tu as encore du café ?
00:38:00 C'est parti.
00:38:02 J'arrive !
00:38:14 Ouvre-moi !
00:38:21 Ouvre-moi !
00:38:22 Qu'est-ce que tu veux ?
00:38:26 Ouvre-moi, je t'en prie, je dois te parler.
00:38:28 De quoi ? Tu as une nouvelle déclaration à me faire ?
00:38:31 Je suis ton père !
00:38:33 Mais tu ne comprends pas que c'est ça qui me détruit ?
00:38:35 Être ta fille ?
00:38:37 Non, Philippine !
00:38:39 Je n'ai jamais tué personne, jamais !
00:38:44 Non, jamais !
00:38:46 Tu t'es toujours débrouillé pour faire commettre tes crimes par les autres.
00:38:50 Et toi, t'en as trop rien !
00:38:51 T'es rien, personne !
00:38:53 Une abominable erreur !
00:38:55 Et je suis en train de payer pour ça !
00:38:57 Je vais continuer à payer pour ça !
00:38:59 Ecoute, je suis vieux.
00:39:02 Mais si tu parles...
00:39:04 Non, n'essaye pas de m'entendre, c'est pas la peine.
00:39:06 J'ai tellement pleuré que je n'ai plus de larmes.
00:39:09 Va-t'en, je t'en prie.
00:39:11 Ma petite fille...
00:39:13 Ne m'appelle plus jamais comme ça !
00:39:15 Tu n'existes plus pour moi, t'es déjà mort !
00:39:17 Oui...
00:39:18 Non, mais...
00:39:20 J'avais pensé que...
00:39:22 Sans ta mère, peut-être...
00:39:24 On aurait pu parler.
00:39:28 "Depuis le début de la nuit,
00:39:30 "le vent s'éloigne,
00:39:33 "comme le vent dans les yeux.
00:39:36 "Il fait un décollage,
00:39:39 "la tempête s'éloigne rapidement,
00:39:42 "la musique s'écoule,
00:39:45 "la lumière se fait bouger,
00:39:48 "et le temps s'écoule.
00:39:51 "La lumière s'éloigne,
00:39:55 "et l'émotion s'éloigne.
00:39:57 "La lumière, comme un oiseau,
00:40:01 "qui s'éloigne,
00:40:04 "qui s'éloigne,
00:40:07 "qui s'éloigne,
00:40:10 "qui s'éloigne.
00:40:13 "Les étoiles s'éloignent,
00:40:15 "et le monde s'éloigne.
00:40:17 "La seule islande
00:40:19 "qui a de l'arbre
00:40:21 "et de l'heure.
00:40:23 "La seule islande
00:40:25 "qui a de l'arbre
00:40:28 "et de l'heure.
00:40:30 "La seule islande
00:40:33 "qui a de l'arbre
00:40:36 "et de l'heure.
00:40:38 "La seule islande
00:40:41 "qui a de l'arbre
00:40:44 "et de l'heure.
00:40:47 "La seule islande
00:40:51 "qui a de l'arbre
00:40:53 "et de l'heure.
00:40:56 "La seule islande
00:40:59 "qui a de l'arbre
00:41:02 "et de l'heure.
00:41:05 "La seule islande
00:41:08 "qui a de l'arbre
00:41:11 "et de l'heure.
00:41:14 "La seule islande
00:41:17 "qui a de l'arbre
00:41:20 "et de l'heure.
00:41:22 Tu as vu ta fille ?
00:41:26 Oui.
00:41:27 Je ne te demande pas comment ça s'est passé.
00:41:30 C'est ta fille, ma chérie. Elle te ressemble.
00:41:34 Tu ne veux pas en parler ?
00:41:36 Non, non.
00:41:38 "La seule islande
00:41:40 "qui a de l'arbre
00:41:43 "et de l'heure.
00:41:46 "La seule islande
00:41:49 "qui a de l'arbre
00:41:52 "et de l'heure.
00:41:55 "La seule islande
00:41:58 "qui a de l'arbre
00:42:01 "et de l'heure.
00:42:04 "La seule islande
00:42:07 "qui a de l'arbre
00:42:09 "et de l'heure.
00:42:12 "La seule islande
00:42:14 "qui a de l'arbre
00:42:17 "et de l'heure.
00:42:20 "La seule islande
00:42:22 "qui a de l'arbre
00:42:25 "et de l'heure.
00:42:28 "et de l'arbre.
00:42:30 Ça a marché ?
00:42:55 Oui, je crois.
00:42:57 On se retrouve tout à l'heure à l'aquarium.
00:42:59 Non, c'est bon.
00:43:01 Ah, les cheveux.
00:43:02 Un tout petit peu plus clean et parfum.
00:43:04 T'as appris quoi comme sujet ?
00:43:08 La liberté.
00:43:10 On avait dit qu'on faisait la pince dessus.
00:43:13 C'est complètement bâton.
00:43:14 Peut-être.
00:43:15 Caroline !
00:43:18 Attends !
00:43:20 Je crois qu'il y avait beaucoup de choses à dire là-dessus.
00:43:26 Il est là.
00:43:27 Il y avait un sujet sur la liberté.
00:43:41 Je préférais prendre l'autre.
00:43:42 C'était quoi, l'autre ?
00:43:44 La passion était une erreur.
00:43:46 J'ai pas trop m'en assurer.
00:43:48 C'est essentiellement parlé de Kant.
00:43:50 D'après lui, la passion est une maladie de l'âme.
00:43:52 C'est aussi ton avis ?
00:43:54 En tout cas, si c'est une maladie, elle se guérit.
00:43:57 Ouais.
00:43:59 Et ta maquette ?
00:44:04 Ça avance ?
00:44:05 Ça va, oui.
00:44:07 Ça va peut-être finir par faire un bâton.
00:44:09 Bon, après t'as bon espoir.
00:44:11 J'ai un peu le trac.
00:44:13 Je crois que maman va vendre.
00:44:22 C'est son droit, c'est sa maison.
00:44:24 Ouais, mais comment tu vas faire ?
00:44:27 Je sais pas encore, je vais voir. Je vais trouver une autre solution.
00:44:30 Je vais pas faire une coque en plastique, je vais faire une coque en bois.
00:44:33 C'est la meilleure solution.
00:44:34 Bonne journée.
00:44:50 Moi, chef de Caminé de Lambert.
00:44:52 T'as vu la tête de Roseray ?
00:44:55 Vert, il était.
00:44:57 Mais puis toi, tu me l'as déjà dit trois fois, tu te répètes.
00:45:01 Je pense à un truc.
00:45:05 Allez bien, ta baraque, on pourrait la garder, comme qui est à terre.
00:45:09 Moi, je vends mon studio à Paris.
00:45:10 Et puis, on se trouve un truc plus grand.
00:45:12 Et puis, comme ça, Julien pourrait habiter avec nous, s'il veut.
00:45:14 Moi, j'ai une autre idée. J'ai pas envie de faire la bouffe.
00:45:17 Alors, tu vas t'habiller, tu m'emmènes au restaurant.
00:45:19 C'est tout, oui.
00:45:20 J'ai une envie irrésistible de me laisser pousser la moustache.
00:45:28 C'est une américaine, pourquoi ?
00:45:30 Va prendre ta douche.
00:45:32 Je vais prendre la douche.
00:45:33 Je vais prendre la douche.
00:45:34 Je vais prendre la douche.
00:46:00 Ne m'oublie pas mon amour, mais ne m'oublie pas mon amour, je t'aime.
00:46:06 Mais ne m'oublie pas mon amour, mais ne m'oublie pas mon amour, je t'aime.
00:46:15 Mais ne m'oublie pas mon amour...
00:46:19 On fouille dans mes affaires, maintenant ?
00:46:22 Et alors, tu te dépêches pas ?
00:46:26 Non, je vais me reposer.
00:46:27 Dis donc, finalement, si on compte bien, en deux ans, t'auras passé autant de temps en Amérique latine qu'ici.
00:46:39 En plus, non.
00:46:40 Et sans toi.
00:46:41 T'as quelqu'un là-bas ?
00:46:44 Arrête !
00:46:46 Qu'est-ce que tu vas chercher ?
00:46:48 Dis donc, elles sont comment les femmes là-bas ?
00:46:51 Elles étaient comment, Antonia ?
00:46:53 Blondes ? Brunes ?
00:46:57 Joutées ? Stupides ? Infernales ?
00:46:59 Horribles. Horribles.
00:47:02 Mais pourquoi tu me parles d'Antonia ?
00:47:04 C'est qui est en train de te tromper de bonhomme ?
00:47:07 Non, mais pour savoir, c'est tout.
00:47:08 Elle était très belle.
00:47:12 Mais je te l'ai déjà dit, ça, non ?
00:47:15 Oui. T'as couché avec elle ?
00:47:16 T'es malade ou quoi ?
00:47:19 Mais pourquoi tu me demandes ça ?
00:47:22 Allez.
00:47:25 Qu'est-ce que c'est que ça, là ?
00:47:26 Mais qui a foutu ça dans la tête ?
00:47:33 C'est François ?
00:47:34 C'est Roseray ?
00:47:36 C'est ça, c'est Roseray ?
00:47:37 Roseray, mais j'ai aucune raison de le revoir, Roseray, moi.
00:47:39 Et pourquoi il m'aurait parlé d'Antonia ?
00:47:41 Je sais pas, moi. Tu me fais dire n'importe quoi.
00:47:44 De toute façon, il en serait capable.
00:47:46 Simplement, vous vous foutez de bordel entre vous.
00:47:48 Le collègue, il adore ça.
00:47:49 Arrête. Calme-toi, enfin. Il m'a rien dit, Roseray.
00:47:54 François non plus, d'ailleurs. C'est une idée à moi.
00:47:56 J'ai le droit, non ? Ça m'est passé par la tête, comme ça.
00:47:58 Allez, n'en parle plus.
00:48:01 Moi, j'aime autant ça. Si ça t'ennuie pas, on n'en parle plus. Vraiment.
00:48:04 Excuse-moi, écoute.
00:48:06 Tu sais bien que quand les choses vont trop bien, il faut absolument que tu me fasses peur.
00:48:09 Je suis pas douée pour le bonheur, moi.
00:48:11 Tu sais bien, je suis pas douée pour le bonheur.
00:48:13 Allez, je suis fière de toi.
00:48:15 Je préfère ça.
00:48:17 Dis donc, tu me le présenteras un jour, ton ministre ?
00:48:22 Mon ministre ? Tu sais, c'est qu'un ministre.
00:48:24 C'est plutôt des gens comme moi qui font tourner la blague.
00:48:26 Il y a un truc que je ne comprends pas bien, là. Il y a un truc qui m'échappe.
00:48:30 Qu'est-ce qu'il y avait de ce revirement subi à ton égard ?
00:48:33 Quand tu as été le consulter au sujet de François,
00:48:37 j'ai pas eu l'impression que vous étiez dans les meilleurs termes, à l'époque.
00:48:39 Non, mais justement, il aurait, paraît-il, beaucoup apprécié mon attitude, ma fermeté.
00:48:44 Ah oui ? Tu crois ça ?
00:48:47 Non, mais ça a été une façon d'établir des relations avec le nouveau gouvernement mis en place.
00:48:53 Et pour moi, c'est une façon de me remercier, c'est tout.
00:48:55 Enfin, c'est un retour d'ascenseur, en quelque sorte.
00:48:57 Oui, si on veut, oui.
00:48:58 Mais de toute façon, sans toi, j'en serais pas là.
00:49:00 Comment ça ?
00:49:02 Bah, t'as insisté, tu m'as pas lâché.
00:49:05 Mais sans toi, j'aurais vraiment laissé tomber.
00:49:08 Puis, François, ton mari, aurait sombré dans une espèce d'absence définitive.
00:49:15 Et Yann D'Enfant, c'est lui que tu dois remercier.
00:49:17 Léna, je t'en prie.
00:49:20 Léna !
00:49:23 Léna, écoute-moi. Qu'est-ce qui te retient ? Qu'est-ce qu'il y a ?
00:49:28 Pourquoi tu me poses ces questions ? Qu'est-ce qui t'empêche de décider ?
00:49:30 Moi, j'en ai marre, Nathan. J'en ai marre.
00:49:32 Moi, j'ai envie de vivre avec toi.
00:49:34 Écoute, tu les connais, mes problèmes, non ?
00:49:35 Y a l'entreprise, y a les problèmes d'argent, tout ça.
00:49:36 Mais y a pas que ça, dis-le-moi.
00:49:37 Rien n'est résolu. C'est difficile pour moi.
00:49:39 Qu'est-ce qui t'embête ?
00:49:42 C'est te creuser en qui t'embête, c'est ça ? Tu veux que je lui parle ? Je veux lui parler, moi.
00:49:45 C'est pas à toi de le faire. C'est à François de le faire.
00:49:48 Mais il le fera pas, François.
00:49:50 Il le fera pas, François.
00:49:54 Allez, viens. Viens.
00:49:57 [Le train arrive.]
00:50:00 [Le train arrive.]
00:50:26 Pour votre demande de crédit, nous avons fait reçu une réponse.
00:50:29 Ah.
00:50:30 Et celle-ci, on l'élase pas de communiquer.
00:50:32 Notre comité de pari n'a pas trouvé votre dossier assez convaincant.
00:50:36 Je suis désolé.
00:50:38 Je peux en reconnaître la raison ?
00:50:40 Y en a plusieurs, apparemment.
00:50:42 Et ce n'est d'ailleurs pas tellement le montant du prêt qui a posé problème.
00:50:45 Alors c'est quoi ? Mon projet de bateau les intéresse pas, c'est ça ?
00:50:48 Monsieur le Chevalier,
00:50:51 à votre retour du Nicaragua,
00:50:53 vous n'entreteniez pas avec la famille Butler très bonne relation, que je sache.
00:50:57 Alors, oui, un peu de tirage au début, mais enfin, on peut dire qu'on s'est plutôt rapprochés des derniers temps, vous voyez.
00:51:02 Quelles qu'en soient les raisons, elle vous regarde.
00:51:04 Monsieur le Chevalier me regarde.
00:51:06 Mais il se trouve que la France entière a pu suivre le procès de Marcel Saunier.
00:51:10 Et que ce rapprochement, précisément, avec certains membres de cette famille a pu être mal interprété.
00:51:16 Vous parlez de quel rapport ça a, ça ?
00:51:19 Hein ?
00:51:20 Ça a réveillé de vieilles haines, suscité des rancœurs.
00:51:23 Alors il ne faut pas vous étonner.
00:51:25 Et cette famille possède 50% des parts de votre société.
00:51:28 Mais non, mais qu'est-ce que vous me racontez ?
00:51:29 C'est vous qui avez conseillé ma femme, c'est vous qui l'avez poussée à vendre une partie de ses parts au Leclerc pendant que je n'étais pas là.
00:51:33 Alors arrêtez, arrêtez !
00:51:34 Mais ne vous énervez pas, Monsieur le Chevalier.
00:51:35 Je m'énerve pas de vous dire n'importe quoi.
00:51:36 Alors donnez-moi la vraie raison.
00:51:37 S'il vous plaît.
00:51:38 Donnez-moi la vraie raison.
00:51:39 Pourquoi on refuse ce prêt ?
00:51:40 Alors si vous me dites la vérité, je ne vous énerve pas.
00:51:42 Je vous écoute.
00:51:44 Mais bon, je sais, c'est injuste. Je suis désolé.
00:51:48 Et vous aussi, vous avez fait la lune de l'actualité, ignoré...
00:51:51 Ça m'aurait bien passé, ça m'aurait bien passé.
00:51:53 Je peux l'imaginer.
00:51:54 Hum.
00:51:55 Simplement, les médias ont eu tort de vous présenter comme un homme dépressif.
00:51:59 Et même cassé.
00:52:00 Qu'est-ce que vous racontez là ?
00:52:01 Je suis désolé.
00:52:02 Mais qu'est-ce que vous racontez là ?
00:52:03 C'est ça la raison ?
00:52:04 C'est ça la raison pour laquelle ils me refusent mon prêt ?
00:52:06 Non, vous me plaisantez là.
00:52:07 C'est la raison qu'ils ont donnée pour vous refuser ce prêt.
00:52:11 Ah ouais ?
00:52:12 Vous croyez moi ?
00:52:14 Je vous assure.
00:52:15 Eh ben, je ne vous crois pas.
00:52:16 Voulez-vous que je vous montre le compte rendu ?
00:52:18 Non, ce n'est pas la peine. Ce n'est pas la peine de montrer le compte rendu.
00:52:20 Je ne vous crois pas.
00:52:21 Il y a quelqu'un derrière, hein ?
00:52:22 Eh ben, je saurais qui c'est.
00:52:23 Je saurais qui c'est.
00:52:24 Je saurais.
00:52:26 Je saurais.
00:52:27 Vous ne savez pas où je peux trouver Monsieur Decresant ?
00:52:43 Il est passé par là.
00:52:44 Merci.
00:52:54 C'est moi ?
00:52:55 Ouais.
00:52:56 C'est moi.
00:52:57 Je peux te parler un moment ?
00:53:01 10 secondes, je suis à toi tout de suite.
00:53:03 Tu es quand même une belle saloperie, hein ?
00:53:12 Attends, qu'est-ce qui t'arrive ?
00:53:14 Mais quoi, qu'est-ce qui m'arrive ?
00:53:15 Il y a un mois, tu m'encouragais à travailler sur ma maquette
00:53:17 et puis pendant ce temps-là, tu me scies les pattes par derrière.
00:53:19 Voilà ce qui m'arrive.
00:53:20 C'est toi qui te scies les pattes.
00:53:21 Tu n'as besoin de personne pour te scier les pattes.
00:53:22 Je te dis, je trouve que ta femme est beaucoup plus réaliste que toi.
00:53:24 Tu ne devrais pas que tu en rajoutes beaucoup plus pour que je te rentre dans le chou, tu sais.
00:53:27 Arrête.
00:53:28 François, il ne suffit pas d'un prêt bancaire pour remonter une boîte qui coule.
00:53:32 Mais qu'est-ce qu'il faut pour remonter une boîte qui coule ?
00:53:34 De l'amitié ?
00:53:35 Tu étais en cheville avec le banquier, c'est ça ?
00:53:38 C'est la vérité ?
00:53:39 Quand tu as pu me faire une chose pareille ?
00:53:41 Merde, après tout ce qu'on a vécu tous les deux,
00:53:43 on l'a fait ce tour du monde ensemble, on a fait des trucs.
00:53:45 Tu ne peux pas me faire ça, pas toi.
00:53:47 Je n'ai plus le temps de rêver.
00:53:49 Ne le prends pas, tu sais ce qui va t'ennuyer.
00:53:51 Attends, je ne veux pas te faire de peine, mais tu vis dans une autre époque.
00:53:55 Tu sais, une boîte comme la tienne, aujourd'hui, ce n'est pas viable.
00:53:58 Pourquoi ce n'est pas viable ?
00:53:59 Ça, c'est ton avis, ça.
00:54:00 Ecoute, sors de ta cour, viens jouer dans la cour des grands.
00:54:03 Regarde ici, c'est une boîte internationale.
00:54:05 On fonctionne avec des capitaux américains, japonais, allemands.
00:54:09 Qu'est-ce que tu veux faire là-dedans ?
00:54:11 Je ne veux pas faire comme eux, on peut faire autrement, justement.
00:54:13 C'est ça qui serait valable.
00:54:15 Tu fais penser à un entraîneur de 3e division qui voudrait jouer contre l'OM Marseille ou contre la Céline.
00:54:20 C'est une jolie image.
00:54:22 Attends, ce n'est pas moi qui t'ai planté un couteau dans le dos.
00:54:25 Ah oui ?
00:54:26 Tiens, je viens de te faire une proposition, si tu veux venir bosser avec moi au bureau d'études, je t'engage tout de suite.
00:54:31 Mais qu'est-ce que tu veux que j'y fasse dans ton bureau d'études ?
00:54:34 Ce qu'on a toujours fait ensemble, dessiner un bateau.
00:54:37 Tu veux que je te fasse gagner la coupe Américaine, maintenant que tu es ambitieux ?
00:54:40 Tu réfléchis.
00:54:42 Je te remercie.
00:54:44 Tu crois seul dans ton cas ?
00:54:46 Je ne sais pas, mais...
00:54:50 Ecoute, tu as raison.
00:54:52 Tu vois, il ne faut pas avoir honte de reconnaître qu'on s'est trompé, qu'on a gâché sa vie, qu'on n'a plus d'idée et qu'on va disparaître.
00:55:00 Il ne faut pas avoir honte.
00:55:02 Tu vas disparaître aussi, si tu prends comme ça avec tes amis.
00:55:05 Et toi, tu ne vas même pas t'en rendre compte.
00:55:07 Fais gaffe.
00:55:09 [Les deux hommes se retrouvent à la maison. Le maître de la maison est en train de se faire un déjeuner.]
00:55:19 Bonjour Maïté.
00:55:20 Bonjour Léna.
00:55:21 Bonjour.
00:55:22 Ça va clairement ?
00:55:23 Oui, merci.
00:55:24 Vous tombez bien, justement, je voulais vous parler.
00:55:26 J'ai vu le comptable, il m'a montré le bilan.
00:55:28 Je ne sais pas si tu as vu que ça.
00:55:30 Je vous remercie.
00:55:31 Et j'ai une bonne nouvelle.
00:55:33 On n'est pas obligés de vendre.
00:55:34 Quoi ?
00:55:35 Ici ?
00:55:36 Comment avez-vous ?
00:55:38 Où avez-vous trouvé toute cette énergie ?
00:55:40 Dans une affaire comme ça, on est obligés d'être de la partie.
00:55:43 Oui, ça c'est bien mon avis. Je ne sais pas où elle a trouvé son énergie.
00:55:45 Allez, on finira bien par trouver une solution.
00:55:48 Merci. Au revoir Maïté.
00:55:51 Si je peux me permettre Léna, il n'y a qu'une solution, c'est de vendre.
00:55:54 Allez, libère-toi de ça.
00:55:56 Tu es en fait qui parle toujours de vendre ?
00:55:58 Oui.
00:55:59 Oh, ne t'en casse pas.
00:56:01 Occupe-toi du bâton.
00:56:02 Ok, ok.
00:56:03 Oui, allô ? Monsieur Chevalier ?
00:56:12 Oui, c'est Clermont.
00:56:14 Je vous appelle parce qu'on a un petit problème.
00:56:17 Oui.
00:56:18 Il y a là, Mme Leclerc et votre femme et...
00:56:22 Monsieur Fournier.
00:56:24 Oui, Monsieur Fournier.
00:56:26 Alors, on était un peu inquiets parce que...
00:56:29 Vous avez toujours dit qu'elle ne voulait pas vendre et puis apparemment il y a un changement.
00:56:33 Oui, d'accord.
00:56:35 Bon, bon, on vous attend.
00:56:43 Vous foutez ici, vous n'avez rien à faire chez moi.
00:56:45 Barrez-vous. Barrez-vous.
00:56:47 Tu te calmes, tu ne vas pas lui parler comme ça.
00:56:48 Je suis libre avec qui je veux.
00:56:49 Non, non, ce n'est pas l'état des choses.
00:56:50 Je m'en vais à ma place.
00:56:51 Léna, Chevalier, je n'ai pas de compte à vous, d'accord ?
00:56:54 Cette société, ça ne me concerne que Léna et moi.
00:56:56 Je ne vous en fais rien.
00:56:57 Je ne vous en fais rien.
00:56:58 Je ne vous en fais rien.
00:56:59 Avec cette société, Maïté Leclerc est majoritaire, c'est elle qui prend la décision maintenant.
00:57:02 Qu'est-ce que c'est que ça ? Qu'est-ce que ça veut dire ça ?
00:57:04 Ne la touchez pas.
00:57:06 Putain, ne me recommence pas.
00:57:08 C'est vrai, vous faites le con, merde.
00:57:11 Tu peux divorcer maintenant, tu peux divorcer, c'est un prétexte.
00:57:14 Calmez-vous, ça ne vaut pas la peine.
00:57:16 Tant que le divorce n'est pas prononcé, je préfère qu'on ne se voit pas trop pour le moment.
00:57:42 D'accord, comme tu veux.
00:57:43 C'est toi qui m'appelleras ?
00:57:44 Oui.
00:57:45 Je te jure que je ne te jure pas.
00:58:09 Je te jure.
00:58:35 Qu'est-ce que tu fais ?
00:59:02 Je mettais un peu d'ordre, il était temps.
00:59:06 Mais pourquoi tu fais ça ?
00:59:08 Il y avait quelque chose qui clochait dans la mature, j'ai dû faire une erreur quelque part.
00:59:13 Il ne faut pas regretter, le moindre coup de vent lui aurait été fatal.
00:59:20 Tu ne veux pas passer ton bac aujourd'hui ?
00:59:23 Je sais ce que je fais.
00:59:25 C'est moi aussi que j'ai envie de mourir.
00:59:28 Qu'est-ce que tu racontes ?
00:59:29 Tu me prends pour une idiote ?
00:59:31 C'est pour ça que c'est toujours difficile avec toi.
00:59:35 Tu sais, j'ai très bien compris que tu aimais encore ta femme.
00:59:39 Tu as surtout compris avant moi qu'on n'avait pas beaucoup d'avenir.
00:59:43 Julien va te le faire payer, mais tu vas résister, je te connais.
00:59:47 Et puis après ça s'arrangera.
00:59:51 Tu te rends compte de ce que tu dis ?
00:59:53 Tu parles comme si tu étais mort.
00:59:56 Je ne comprends pas que Julien et moi c'est fini. Fini.
01:00:02 Peut-être qu'on s'aime encore, peut-être plus qu'avant.
01:00:06 Pour moi c'est qu'un copain.
01:00:09 Plutôt un frère.
01:00:12 Tu me t'as tort.
01:00:15 Je t'aime.
01:00:18 Je t'aime.
01:00:21 Je t'aime.
01:00:25 Je t'aime.
01:00:29 "Sans toi, je ne pourrai pas vivre
01:00:34 "jusqu'au bout du monde.
01:00:40 "Si tu pars,
01:00:46 "tu pourras revoir
01:00:50 "la sanglée de mon amour.
01:00:55 "Si tu parles,
01:00:58 "tu pourras me dire
01:01:03 "que tu es là.
01:01:07 "Si tu parles,
01:01:10 "tu pourras me dire
01:01:15 "que tu es là.
01:01:20 "Si tu parles,
01:01:24 "je veux toujours être près de toi.
01:01:28 "Tu peux même mentir.
01:01:35 "Tu peux toujours trahir.
01:01:39 "Mais ne m'oublie pas de toi.
01:01:47 "Je t'aime.
01:01:52 "Je t'aime.
01:01:55 "Ne m'oublie pas de toi."
01:01:59 François!
01:02:02 François!
01:02:09 François!
01:02:18 François!
01:02:21 - Caro est là? - Non, elle n'est pas là.
01:02:35 Dis-moi, petit.
01:02:39 On ne t'a jamais appris à dire "Bonjour, Madame."
01:02:44 "S'il vous plaît, Madame."
01:02:47 - Tu n'as pas dit ça. - Excusez-moi.
01:02:50 - Merci. Au revoir. - Au revoir.
01:02:54 - Au revoir. - Au revoir.
01:02:58 - On y va? - Oui.
01:03:02 "Mes amis,
01:03:06 "des bescrits
01:03:10 "que je vous ai couverts,
01:03:15 "les doigts..."
01:03:18 - Caro! - Je sais que tu es là!
01:03:21 Quoi?
01:03:26 Il a disparu!
01:03:29 Il a pris le fusil!
01:03:32 Non!
01:03:35 Donne-moi ta fente.
01:03:44 Donne!
01:03:47 C'est fini.
01:03:54 C'est fini.
01:03:57 C'est fini.
01:04:00 Tu te rends pas compte?
01:04:03 Si j'avais été junior, je t'aurais cassé la gueule!
01:04:06 C'est ça, l'idée.
01:04:09 C'est ça, l'idée.
01:04:13 C'est bon.
01:04:17 "L'oubli est la mort la plus forte qu'il existe."
01:04:23 "La mort est la plus forte qu'il existe."
01:04:28 "La mort est la plus forte qu'il existe."
01:04:32 "La mort est la plus forte qu'il existe."
01:04:37 "La mort est la plus forte qu'il existe."
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01:14:01 "La mort est la plus forte qu'il existe."
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01:17:01 "La mort est la plus forte qu'il existe."
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01:17:41 "La mort est la plus forte qu'il existe."
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01:18:01 "La mort est la plus forte qu'il existe."
01:18:05 "La mort est la plus forte qu'il existe."
01:18:09 "La mort est la plus forte qu'il existe."
01:18:13 "La mort est la plus forte qu'il existe."
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01:18:21 "La mort est la plus forte qu'il existe."
01:18:25 "La mort est la plus forte qu'il existe."
01:18:29 "La mort est la plus forte qu'il existe."
01:18:33 "La mort est la plus forte qu'il existe."
01:18:37 "La mort est la plus forte qu'il existe."
01:18:41 "La mort est la plus forte qu'il existe."
01:18:45 "La mort est la plus forte qu'il existe."
01:18:49 "La mort est la plus forte qu'il existe."
01:18:53 "La mort est la plus forte qu'il existe."
01:18:57 "La mort est la plus forte qu'il existe."
01:19:01 "La mort est la plus forte qu'il existe."
01:19:05 "La mort est la plus forte qu'il existe."
01:19:09 "La mort est la plus forte qu'il existe."
01:19:13 "La mort est la plus forte qu'il existe."
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01:19:33 "La mort est la plus forte qu'il existe."
01:19:37 "La mort est la plus forte qu'il existe."
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01:22:05 (Toussotement)
01:22:09 (Toussotement)
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01:22:53 (Soupir)
01:22:57 (Soupir)
01:23:01 (Soupir)
01:23:05 (Soupir)
01:23:09 (Soupir)
01:23:13 (Soupir)
01:23:17 (Musique)
01:23:21 "L'amour est artiste."
01:23:41 "Je t'aime, je t'aime."
01:23:45 "L'amour est artiste."
01:23:49 "C'est dans tes larmes que j'existe."
01:23:53 "C'est le chanteur de notre prison."
01:23:57 "Nos promesses comme un danseur."
01:24:01 "Le regret de nos faiblesses."
01:24:05 "On est sur sa liste."
01:24:09 "Nos coeurs sont en viste."
01:24:13 "Même le vent des grandes marées."
01:24:17 "Ne lui résiste."
01:24:21 "Ni l'effacion des mesures qu'elle suscite."
01:24:25 "Il fait comme il veut."
01:24:29 "Puissant comme un dieu."
01:24:33 "L'amour est artiste."
01:24:37 "Même le vent des grandes marées."
01:24:41 "Ne lui résiste."
01:24:45 "L'amour est artiste."
01:24:49 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org