SMART TECH - Emission du mardi 7 mai

  • il y a 4 mois
Mardi 7 mai 2024, SMART TECH reçoit Alain Garnier (Président fondateur, Jamespot) , Alain Staron (président cofondateur, Artifeel) et Marie-Christine Levet (Fondatrice, Educapital)

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00:00 [Générique]
00:08 Bonjour à tous, au grand débrief de l'actualité aujourd'hui dans Smartech avec mes commentateurs Alain Staron.
00:13 Bonjour Alain, disrupteur, Marie-Christine Levet, investisseur si je dois résumer.
00:18 Bonjour Marie-Christine et Alain Garnier, entrepreneur.
00:21 Bonjour Alain, on va parler de TikTok Lite.
00:24 Bon un petit tour et puis s'en va, ça a été rapide son passage en France mais attention il peut revenir.
00:29 On va aussi s'intéresser aux temps d'écran, les temps d'écran et puis cette question de la majorité numérique en France.
00:35 On va parler des taxis qui vont voler au-dessus de Paris pour les JO 2024, incroyable, extraordinaire.
00:41 Et de Data Calab, une start-up française plus que repérée par les Américains puisqu'elle a été rachetée à 100% par Apple.
00:48 Voici pour le menu, c'est parti pour le grand débrief.
00:51 [Générique]
00:55 Dans le grand débrief de Smartech aujourd'hui Alain Staron, président de la start-up de sécurité connectée Artifid.
01:03 Bonjour Alain, bienvenue.
01:05 Marie-Christine Levet, fondatrice du premier fonds d'investissement dans les head-tech, les technologies liées à l'éducation, éducation et formation.
01:13 Bonjour Marie-Christine.
01:15 Et Alain Garnier, président fondateur de la plateforme française d'outils collaboratifs pour les entreprises.
01:21 Bonjour Alain.
01:23 Je vous propose qu'on démarre avec TikTok Lite. J'ai titré ça un petit tour et puis ça en va parce que finalement on s'est tous fait peur.
01:30 En tout cas visiblement c'est l'écho qui a résonné jusqu'à la commission européenne avec ce TikTok Lite qui proposait de rémunérer les gens qui passent du temps à regarder l'application.
01:43 Bon alors voilà qui apportait de l'eau au moulin de la régulation européenne puisqu'il s'agissait d'une pratique a priori addictive qui était renforcée par ce TikTok Lite et donc dénoncée par la commission européenne.
01:58 On a le commissaire européen Thierry Breton qui s'est emparé de Twitter X tout de suite pour nous dire "nos enfants ne sont pas des cobayes pour les réseaux sociaux".
02:08 Une enquête a été ouverte par Bruxelles avec une menace de suspension pour le service mais finalement ça n'a pas été nécessaire puisque TikTok a décidé de lui-même de suspendre son réseau social.
02:22 Alors est-ce que d'abord vous êtes soulagé ou est-ce que vous dites "ah ben finalement on en a fait tout un foin pour peut-être pas grand chose" ?
02:30 Est-ce que vous dites "là c'est la preuve que ça y est l'Europe a une voix qui porte vis-à-vis des plateformes" ?
02:36 Alors soulagé parce que je pense que ce TikTok Lite c'est le symbole même de l'addiction aux réseaux sociaux.
02:43 Plus on consomme de temps, plus on gagne des bons Amazon.
02:46 On arrive au summum de ce qu'il faut pas faire et heureusement qu'on a des Etats et heureusement qu'on a une Union Européenne.
03:01 Et c'est là tout le rôle de nos Etats et de l'Union Européenne de mettre un peu des règles. Et là je pense qu'il faut dire stop.
03:07 Donc est-ce qu'on a eu une force dissuasive finalement avec notre règlement Alain ?
03:13 Ah ben si ça arrête provisoirement c'est dissuasif. Après la question c'est dans la durée.
03:19 Après quand même payer pour écouter de la pub c'est pas nouveau.
03:24 Je me souviens Bui Telecom qui l'avait fait au début quand on m'en appelait.
03:27 C'est pas répréhensible en soi. Et donc derrière l'arbre se cache la forêt.
03:31 Il y a des applications françaises aussi qui fonctionnent sur ce même système.
03:35 Et c'est ce que propose Meta avec Facebook de le rendre payant si on enlève la pub.
03:44 Donc c'est pas idiot de dire pub versus argent.
03:47 C'est ce que font les teasers et les Spotify.
03:49 Pourquoi c'est plus grave avec les TikTok ? Parce que justement addiction,
03:57 et on oublie quand même le gros du sujet, c'est addiction à quoi ?
04:00 A des contenus qui sont en général biaisés.
04:03 Pourquoi il n'y a pas TikTok en Chine ? Et pourquoi il n'y a pas TikTok Lite en Chine ?
04:07 Je voudrais savoir quand même. C'est comme une boîte chinoise qui opère en dehors de son territoire national.
04:12 Pourquoi on ne serait plus bête, pour ne pas dire pire, que la nation...
04:17 On va pas biaiser, je sais pas, mais après on peut parler de différences culturelles.
04:22 D'une forme de liberté qu'on a ici et peut-être pas en Chine non plus.
04:27 Et dont on peut abuser, dont les gens qui n'ont pas cette liberté abusent auprès des démocraties
04:32 pour justement les faire tomber.
04:34 C'est connu. La démocratie est une anomalie de l'histoire.
04:38 On va tout faire pour la faire tomber. Je cite Vladimir Poutine.
04:41 Si vraiment ça nous a heurtés, c'est parce que TikTok a déjà un pouvoir d'addiction très important.
04:49 C'est pour ça que c'est grave.
04:51 Il a un pouvoir d'addiction et je pense qu'il touche à nos enfants.
04:55 Et ça, ça fait tout de suite plus peur que le reste.
04:57 Et puis moi je dirais aussi que oui, l'Europe...
04:59 Pourquoi les enfants ? Pourquoi on dit toujours "nos enfants" ?
05:01 Les adultes sont aussi victimes de TikTok.
05:03 Plus de discernement.
05:05 70% des 15 millions d'utilisateurs de TikTok en France ont entre 15 et 24 ans.
05:10 Et puis parce qu'on a toujours considéré que les conduites qui étaient problématiques
05:14 étaient plus acceptables chez les adultes.
05:16 Les addictions par exemple. L'alcool, il y a une interdiction pour les enfants.
05:20 Il y a une autorisation acceptée pour les adultes tant qu'ils ne sont pas sur la voie publique.
05:25 Donc tant que tu ne fais pas du TikTok sur la voie publique, finalement ça peut aller.
05:28 Si t'es adulte.
05:30 Si t'es adulte, tu votes ? Si tu votes, tu es influencé par ce que tu regardes, ce que tu entends ?
05:34 Bien sûr. Mais pareil, quand on boit de l'alcool...
05:37 Je vais juste revenir sur l'Europe puissance.
05:40 Est-ce qu'on devrait interdire l'alcool pour les gens avant d'aller voter ?
05:42 Non mais la question du coup c'est, est-ce que par contre l'Europe n'est pas aussi
05:45 deux poids deux mesures entre la Chine, assez facilement bouc émissaire
05:50 et assez rapidement lui mettre la pression parce qu'il n'y a qu'un seul opérateur,
05:53 le fameux TikTok, versus beaucoup d'autres, si t'es méta,
05:58 on pourrait citer Google avec ses problèmes de pub, etc.
06:00 Sur lequel là l'Europe, ou X avec Twitter, monte un peu les dents mais ça ne bouge pas beaucoup.
06:05 Donc on est deux poids deux mesures alors qu'en fait on a deux puissances numériques
06:08 et sur lesquelles on est des fois peut-être un peu plus passant avec nos amis américains
06:11 parce qu'il y a aussi des intérêts économiques plus forts.
06:13 Si je peux citer M. Poupard, ex-président de l'ANCI ou directeur général de l'ANCI,
06:18 il y a une différence entre l'Amérique, les États-Unis et la Chine.
06:21 C'est qu'avec les États-Unis on est en train de se battre sur le plan économique,
06:24 avec la Chine ça peut être une vraie guerre.
06:26 Oui, là je parle juste des réseaux sociaux.
06:31 On n'a pas mis les mêmes ultimatums à des méta quand ils ne respectaient pas le RGPD.
06:40 Donc à un moment donné, ce que je veux dire c'est qu'on a une certaine mensuétude
06:44 pour les comportements américains.
06:47 Bien compris.
06:49 Après il y a aussi des enquêtes menées à l'encontre de X Twitter,
06:54 à l'encontre de méta pour Facebook et Instagram aussi.
06:58 On est de moins en moins naïfs.
06:59 À la même enseigne. Alors c'est vrai que ce DSA, ce Digital Services Act,
07:03 il a un intérêt quand même, là on le voit.
07:06 En fait il demande aux plateformes d'évaluer les risques systémiques de leurs produits.
07:11 En fait c'est ce levier qui est intéressant.
07:13 Oui, je pense que s'il y a bien un acteur qui ne va pas évaluer ces risques systémiques,
07:17 c'est bien les plateformes.
07:18 Ils en sont maintenant, ils sont contraints.
07:21 Toutes les excuses possibles pour trouver l'étude du médecin XY qui aura dit que...
07:27 Non, je pense qu'il ne faut pas faire évaluer par les plateformes,
07:29 il faut faire évaluer par des acteurs externes.
07:32 Et moi je pense que tous les réseaux sociaux devraient être...
07:34 C'est-à-dire l'audit des algorithmes ?
07:36 Oui, on sait très bien que ces algorithmes sont additifs.
07:38 On sait très bien que le like sur un réseau social, etc.
07:42 c'est de la dopamine et c'est un plaisir instantané
07:46 qui ressuscite une envie de re-scroller à l'infini.
07:49 Et le scroll infini aussi, c'est une pratique évidemment très dangereuse.
07:54 Mais où est-ce qu'on met le curseur ?
07:57 C'est ça qui est complexe aujourd'hui.
07:59 Qu'est-ce qu'on autorise, qu'est-ce qu'on n'autorise pas ?
08:01 À partir de quand on se dit "là on est sur une pratique dangereuse" ?
08:04 Il y a un double effet.
08:05 Il y a l'effet addiction qu'il faut limiter.
08:07 Mais en Chine, pardon, c'est ma référence,
08:09 c'est pas plus de deux heures dans le week-end.
08:11 Pas plus de deux heures dans le week-end.
08:13 C'est coupé automatiquement.
08:14 Donc l'addiction, il n'y en a pas.
08:15 Il faut faire ça ici ? En France ?
08:17 Je ne sais pas.
08:18 Je dis, je donne un modèle, des gens qui savent faire.
08:21 C'est pour ça qu'il n'y a pas Tiktok là-bas.
08:23 Le premier sujet c'est comment limiter l'addiction.
08:25 Et à un moment on interdit l'alcool aux mineurs.
08:27 Je rentre, je suis mineur, je veux acheter une bouteille d'alcool.
08:29 Je ne peux pas.
08:30 Je veux regarder 4 heures de réseaux sociaux le week-end.
08:32 Je pourrais ne pas pouvoir.
08:33 Je pourrais avoir une limitation.
08:34 C'est pas moi qui vais décider, c'est le Parlement.
08:36 Mais à un moment, c'est une question de santé publique.
08:39 Vous seriez d'accord avec ça ?
08:40 Je n'en sais rien, c'est pas moi qui décide.
08:42 Mais je dis, ça mériterait d'être posé sur la table.
08:44 Je pense qu'il y a un débat public.
08:48 Je pense que ce sujet des écrans, c'est un vrai sujet de société.
08:51 C'est bien quand même qu'il soit mis sur la table.
08:53 C'est bien à un moment donné, parce qu'il y a quand même des familles un peu désemparées.
08:55 C'est bien aussi qu'on donne des guidelines aux familles.
08:57 Après, qu'est-ce qui va être possible de mettre en place, qu'est-ce qui ne va pas être possible de mettre en place.
09:02 Je pense que si on fait schématiquement les écrans en dessous de 3 ans, il n'y a pas de...
09:07 Alors là, vous êtes déjà en train d'enchaîner sur le deuxième sujet.
09:09 Oui, mais si vous me demandez ce que je peux faire, je ne sais pas faire.
09:12 Parce que oui, je suis au reste sur TikTok.
09:15 Oui, sur TikTok. Donc il y a d'une part ce côté d'addictif, et d'autre part ce côté de manipulation.
09:20 Mais tous les réseaux sociaux.
09:23 Oui, je sais.
09:24 Parce que le rythme est le même dans tous les réseaux sociaux.
09:26 Non, non, non.
09:27 TikTok propose quand même du contenu que tu as envie de voir.
09:30 Oui, sauf que chez TikTok, dans les contenus que tu as envie de voir, tu les choisis parmi des contenus qui de toute façon sont abétissants.
09:36 Que tu ne trouves pas sur le TikTok chinois dont j'ai oublié le nom, qui ne s'appelle pas TikTok.
09:40 Donc la manipulation, elle est là. Elle commence là.
09:42 Et puis après, il y a le deuxième degré.
09:44 Tous les gens qui s'amusent à alimenter les réseaux sociaux, il y a des fausses nouvelles.
09:48 C'est un deuxième rôle.
09:50 Sur TikTok, effectivement, on a aussi en parallèle.
09:53 Alors, est-ce que c'est lié ?
09:54 Parce qu'il y a la puissance de l'Europe maintenant avec sa réglementation.
09:58 Mais enfin, il y a aussi TikTok qui est mise à mal aux États-Unis.
10:01 Absolument.
10:02 À qui on demande de se détacher complètement de sa maison mère, Biden, sous menace d'interdiction.
10:09 Oui, sous menace de sécurité nationale.
10:13 Mais là, pour le coup, ils sont naïfs.
10:14 TikTok espionne les Américains.
10:17 Mais là, pour le coup, ils sont naïfs.
10:18 Qui est naïf ?
10:19 Les Américains.
10:20 Ils vont demander à TikTok de couper toute racine avec la Chine.
10:24 Ça veut dire qu'ils vont plus parler avec les Chinois, TikTok ?
10:27 Mais ce n'est pas ce qu'a choisi TikTok, d'ailleurs.
10:29 TikTok, la déclaration suite à ça a été de dire qu'on préfère arrêter nos activités.
10:34 C'est intéressant parce que ça veut dire qu'ils préfèrent pas séparer leurs activités,
10:40 pas avoir leur propriété industrielle ou intellectuelle.
10:43 Parce que qu'est-ce qui se passerait dans ce cas-là ?
10:45 Il y aurait une boîte américaine qui reprendrait les éléments.
10:47 Et donc, quelque part, l'argent qui est fait avec ça re-rentrera aux États-Unis.
10:51 Alors que là, les Chinois ont décidé de dire qu'on arrêtera dans ces cas-là nos activités.
10:55 Derrière une idée qui est de dire que le peuple américain sera contre l'État.
11:03 Et on voit bien avec toutes ces logiques.
11:05 Pour justement être du côté des Chinois, quelque part, d'un point de vue politique,
11:10 c'est un coup de maître si effectivement ils arrivent à faire ça.
11:12 En plus, ils sont en pleine campagne présidentielle.
11:14 Oui, mais en pleine campagne présidentielle, Biden commence un petit peu à reculer
11:17 par rapport à l'interdiction de TikTok ou de la volonté tech,
11:21 en se disant "finalement je vais me mettre mal avec 170 millions d'utilisateurs américains".
11:26 Parce qu'il y a déjà eu des gens qui ont commencé de manière virale à dire
11:29 "mais pays de la liberté d'expression".
11:31 Qui financent ces gens ? Les Chinois.
11:34 Parmi les défenseurs, on trouve un Elon Musk qui est américain, à ce que je sache.
11:38 Et parmi les lobbyistes, il y a aussi tout le sujet de dire
11:44 "c'est le premier amendement de la Constitution, c'est anti-liberticide
11:50 et on va tout faire pour bloquer cette mesure".
11:53 Moi je finirais juste sur ce sujet en disant que les Chinois ont écrit noir sur blanc
11:58 par exemple, que le TikTok pour les Américains qui étaient abétissants, c'est une stratégie.
12:03 Pendant que nous les Chinois, nous allons continuer à nous élever culturellement
12:09 et apprendre des choses, pendant que les Américains vont regarder des bêtises
12:13 et baisser intellectuellement. C'est une bataille idéologique.
12:18 C'est la guerre !
12:20 Et donc nous on est quoi là-dedans ? On est naïfs ?
12:22 Il faut interdire.
12:23 Vous disiez "les Américains sont naïfs", mais nous alors ?
12:25 Nous aussi on est naïfs. C'est pour ça que le gros sujet...
12:28 Non, on parle d'interdire TikTok en Europe. On en parle.
12:31 J'ai pas inventé.
12:32 Non, on en parle pas.
12:33 Non, j'ai entendu ça. C'est pas arrivé dans mon oreille à un...
12:37 On en parle aux US.
12:39 Non, on en parle oui pour les officiels, les politiques, on leur demande de ne pas avoir l'application sur leur smartphone.
12:46 Oui, c'est vrai que les fonctionnaires ne peuvent pas avoir l'application.
12:52 Oui, c'est vrai. Pardon.
12:53 Bon, allez, on enchaîne sur le deuxième sujet parce que là je vous sens vous trépigner.
12:57 Donc, on a d'un côté cette commission écran qui préconise l'interdiction des écrans avant 3 ans,
13:05 du téléphone portable avant 11 ans et d'internet sur le téléphone portable avant 13 ans,
13:11 les réseaux sociaux jusqu'à 15 ans et encore il faudrait les limiter aux réseaux sociaux éthiques.
13:17 Et puis de l'autre côté, on a cet étoté qui se resserre pour faire respecter la majorité numérique à 15 ans en France
13:26 qui est donc l'âge minimum pour souscrire un réseau social sans autorisation parentale.
13:32 Est-ce que vous êtes satisfait de ce qu'on nous annonce là comme futur du numérique pour les enfants ?
13:39 Alors moi je suis satisfait qu'il y ait un débat, qu'on mette le débat sur la table.
13:43 C'est un véritable sujet de société, les familles sont désemparées, il faut mettre des guidelines aux familles,
13:49 aux assistantes maternelles, leur dire "vous ne laissez pas un enfant devant une télé pendant 3 heures".
13:53 Après, il faut trouver un juste milieu entre ce qui est raisonnable de faire et ce qui devient l'hyperticide.
13:59 Et pour moi je pense qu'avant 3 ans, il n'y a pas de débat, on ne met pas des enfants sur des écrans,
14:05 sauf accompagnés, peut-être un adulte, mais il n'y a pas de débat.
14:08 Je trouve que les réseaux sociaux, 15 ans, il n'y a pas de débat non plus.
14:12 Après, entre les deux...
14:14 15 ans quand même ? Je vous ai déjà posé la question plein de fois, mais 15 ans, est-ce que c'est le bon âge ?
14:20 Il faut faire quelque chose sur l'addiction aux réseaux sociaux.
14:22 Je pense qu'on a un vrai problème de société avec des jeunes qui vont avoir des problèmes de développement cognitif,
14:29 qui ne lisent plus et on sait très bien que l'addiction, elle a lieu sur les réseaux sociaux.
14:33 Ce n'est pas sur lemonde.fr qu'on tournait "addict" pendant 3-4 heures,
14:38 ce n'est pas sur des exercices de mathématiques qu'on peut faire en ligne, qu'on est addict.
14:43 Malheureusement, on sait très bien que l'addiction, elle est sur les réseaux.
14:47 Il faut, à un moment donné, limiter ces réseaux.
14:49 Est-ce qu'on a une limite d'âge ? Est-ce qu'on a une limite de temps ?
14:52 Il faut se poser la question.
14:54 J'ajouterais l'assurance de discernement, la capacité de discernement, qui en dessous de 15 ans, elle est beaucoup plus...
15:01 Après, tu ne t'excuses pas, tu as 15 ans plus un jour, on se retrouve à...
15:04 - On peut bien mettre une date, comme la date limite des yaourts, le jour d'après, il y a des...
15:08 - Encore une fois, les adultes qui votent ne sont pas forcément plus protégés des risques des réseaux sociaux.
15:15 - Ils n'ont plus vécu, donc ils sont censés avoir un peu plus de risques.
15:19 - Oui, mais ils n'ont pas grandi avec. Aujourd'hui, les jeunes ont une conscience de ces dangers du numérique.
15:22 Ah ben, moi, je t'assure qu'autour de moi, c'est ce que je constate.
15:25 Ils savent aujourd'hui quels sont les dangers, les arnaques,
15:29 alors que peut-être que le public plus âgé est moins éclairé sur ces sujets.
15:34 Bon, c'est un autre départ, mais restons sur les enfants.
15:37 - Justement, on a plusieurs dimensions. Le fait que les jeunes aient conscience des choses, c'est OK.
15:42 Mais la question, c'est par exemple, combien d'heures ils passent là-dessus, à un moment donné,
15:46 et qu'est-ce que ça leur apporte pour leur épanouissement en tant qu'adultes.
15:49 On arrive aujourd'hui avec des populations dans certaines tranches d'âge,
15:53 où ils passent 6, 8, 10 heures par jour, par exemple, à scroller les fameux contenus de TikTok.
15:58 - On avait la même chose pour la télé avant ?
16:00 - Non, jamais.
16:02 - Ah, le souvenir de débats sur la télévision.
16:04 - La différence, c'est que là, on a un effet psychiatrique qui est très important,
16:08 qu'à un moment donné, on a pu penser qu'il était lié au Covid,
16:11 parce que tout était lié au Covid.
16:13 Aujourd'hui, on s'aperçoit que ça arrivait avant et ça continue après.
16:16 Donc, à un moment donné, ce n'est plus le Covid.
16:18 - Les réseaux sociaux, l'impact des réseaux sociaux sur la santé mentale.
16:21 - Les réseaux sociaux, et plus généralement, parce que le réseau social, finalement, je trouve que c'est le mauvais débat.
16:25 La question, ce n'est pas le réseau social, c'est l'addition aux écrans.
16:29 - Ah, alors là, je suis pas sûr qu'on soit tous d'accord.
16:32 - Moi, je pense que le problème, c'est le réseau social.
16:35 - De quoi on parle ? On parle de réseaux sociaux.
16:37 Dès par le réseau social, c'est des personnes qui parlent avec d'autres.
16:39 Alors que ce n'est pas que ça, le réseau social.
16:41 Quand on prend TikTok, par exemple, c'est des contenus short qu'on prend,
16:43 c'est comme si on prenait que des pubs raccourcis pendant des heures et des heures et des heures.
16:46 Il n'y a pas la dimension sociale où est-ce qu'elle est.
16:49 Donc, la question, c'est qu'il faut arrêter de parler de réseaux sociaux,
16:51 c'est la question du type de contenu qu'on ingère.
16:53 - Ah d'accord, de type de contenu, pas d'écran.
16:55 - Voilà, d'écran, parce qu'en fait, les contenus, s'ils sont sur du papier,
16:59 ce n'est plus la même chose.
17:00 - Mais c'est le type de contenu lié.
17:01 - Donc, on a le type de contenu, par exemple, la question,
17:05 le réseau social est un terme qui, à mon avis, était utilisé à mauvaise essie.
17:09 Il n'y a pas que le réseau social qui est problématique,
17:11 c'est la question du temps d'écran passé par rapport au reste de la vie.
17:15 Et en particulier, quand on parle de 3 à 15 ans,
17:17 il y a toute la question de la motricité, par exemple.
17:20 Et ça, c'est ce qu'on oublie.
17:22 Aujourd'hui, les jeunes de 3 à 10 ans,
17:24 c'est pour ça que je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce que tu as dit,
17:26 ils ont perdu les trois quarts du temps qui passaient avant en motricité.
17:29 Les trois quarts.
17:30 Et qu'est-ce qui se passe après ?
17:32 On se retrouve avec des enfants obèses de type diabète, de type 2,
17:35 dès 10 ans, ce qu'on n'avait jamais vu.
17:37 Des gens qui ne sont pas capables ensuite de faire du vélo.
17:40 Mais oui, c'est en train d'exploser, ça, et on va le revoir plus tard.
17:44 - Il y a tellement de facteurs.
17:45 Aujourd'hui, l'étude, même Commission Écran,
17:47 dit qu'il n'y a pas d'études qui permettent d'attester
17:50 des dégâts sur la santé physique et mentale.
17:53 - Si quelqu'un est agréable avant, il est assez aggravé.
17:57 - La petite parenthèse sur les réseaux sociaux,
17:59 l'addiction vient des réseaux sociaux,
18:01 elle vient de gens que je connais et que je ne connais pas,
18:03 qui aiment ce que je fais.
18:04 L'addiction, elle est sociale.
18:07 Après, le temps que je passe, je suis tout à fait d'accord avec toi,
18:10 je ne fais pas de sport, je ne fais pas de musique,
18:12 je ne parle pas avec mes potes en vrai,
18:14 où j'ai en plus des expressions, machin,
18:16 je ne suis pas dans le vrai monde,
18:17 et donc je construis une barrière d'isolation.
18:20 - Et moi, je trouve que c'est le contenu,
18:25 mais c'est le contenu dans le réseau social,
18:27 parce que ce qui provoque de l'addiction,
18:29 c'est cette gratitude que j'ai immédiatement.
18:31 - Par les autres.
18:32 - Pas dans la vraie vie, avant d'avoir la gratitude de mon ami,
18:34 il faut que je fasse des efforts.
18:36 Là, je l'ai immédiatement par des gens qui ne me connaissent pas.
18:38 Et je pense que c'est ce contenu,
18:39 alors on l'appelle ce contenu lié à cette mécanique d'addiction du réseau social.
18:43 - Là où je ne suis vraiment pas d'accord,
18:45 c'est sur YouTube qui est le premier temps de consommation devant TikTok encore.
18:49 YouTube, c'est simplement des vidéos qui s'enchaînent,
18:52 il n'y a rien de social à ce moment-là.
18:55 Les gens peuvent parfois réagir,
18:57 mais ils vont consommer de manière passive.
18:59 - Mais les dégâts aujourd'hui...
19:01 - YouTube, il est où ?
19:02 - YouTube est en...
19:03 - Non, non, mais les dégâts aujourd'hui sur la santé mentale et physique,
19:08 je n'ai pas vu une étude qui me parle de YouTube, par exemple.
19:11 - Non, parce qu'on peut aussi voir des choses intéressantes sur YouTube.
19:14 - Exactement.
19:15 - Des reportages, des documentaires...
19:16 - Toute la question, c'est qu'est-ce qu'on fait devant ces écrans ?
19:18 Moi, Guy Mamoumani est venu ici défendre son livre pour un numérique humain.
19:23 Je l'ai interrogé, parce qu'on a aussi Nicole Belloubet
19:26 qui plaide pour une pause numérique au collège
19:28 pour éviter à tout prix la circulation des téléphones portables.
19:31 L'idée, c'est qu'ils puissent être déposés à l'entrée,
19:33 qu'ils ne circulent pas dans les collèges.
19:35 C'est matériellement possible, nous dit-elle, de l'appliquer.
19:37 - Oui, mais ils l'ont fait, mais ça c'est possible.
19:39 Moi, quand j'étais prof, la calculatrice, c'était l'ennemi.
19:42 En fait, j'ai fait l'inverse, j'ai donné à tout le monde une calculatrice
19:45 et je leur ai appris à s'en servir.
19:47 - Marie-Christine ?
19:48 - Oui, c'est clair qu'il faut apprendre aux enfants à se servir du numérique.
19:51 Après, que le téléphone portable, on le met dans une boîte à l'entrée du collège,
19:54 il y a des collèges qui le font, des collèges et des lycées qui le font,
19:57 on le met dans une petite boîte, on le récupère à la récré,
19:59 moi, ça ne me choque pas.
20:00 Parce que Nicole Belloubet, elle a aussi dit qu'à un moment donné,
20:02 il ne faut pas tout confondre.
20:03 Parce que moi, ce qui me gêne dans cette restriction du smartphone à 11 ans,
20:08 c'est qu'on peut faire des choses très intéressantes sur le smartphone.
20:11 Aujourd'hui, c'est le métier au quotidien,
20:13 on apprend des maths, on apprend les langues vivantes,
20:15 on sait très bien que l'apprentissage des langues vivantes,
20:18 il se fait beaucoup mieux avec de la vidéo, en regardant des extraits de films,
20:21 que en apprenant des listes de vocabulaire.
20:23 Donc, à un moment donné, il faut aussi vivre avec son temps.
20:25 - Et puis peut-être arrêter d'être un utilisateur passif de ces outils du numérique,
20:30 juste un consommateur des réseaux sociaux.
20:32 - Et c'est quand même le réseau social qui incite à cette espèce de passivité totale.
20:37 Ce n'est pas, honnêtement, de consulter des sites de médias en ligne,
20:41 ce n'est pas de faire des maths.
20:42 - Ce n'est pas de s'informer sur des vidéos, par exemple, sur YouTube.
20:45 Moi, j'ai l'impression que la clé, c'est quand même le contenu.
20:49 Et ce qui ressort de cette commission, écran au niveau des contenus, c'est quoi ?
20:53 Il n'y a rien. Moi, je n'ai rien vu.
20:56 - Pas grand-chose. Ils ont essayé de donner des guidelines aux parents.
21:00 L'écran aussi devient, je pense, un sujet de bataille par enfant.
21:05 - C'est pour ça d'ailleurs qu'il faut aussi qu'il y ait une position qui soit,
21:08 et c'est pour ça que tu as raison sur le débat,
21:10 elle soit portée à un moment donné d'un point de vue politique,
21:12 qu'il soit un débat de société.
21:13 Parce qu'en fait, les parents mis face à la responsabilité individuelle,
21:16 il y a une pression sociale telle qu'aujourd'hui, c'est très, très difficile d'aller contre ces enfants, ces ados.
21:22 Alors que s'il y avait une loi qui l'interdisait, là, ça devient différent.
21:25 - Mais là, vous êtes prêts à ce qu'on inscrive dans la loi, Alain ?
21:29 - Il est interdit d'avoir un smartphone à 11 ans.
21:33 - Est-ce que l'État doit remplacer les parents ? J'ai du mal.
21:36 - Non, mais simplement, encore une fois, si on prend la question de l'alcool,
21:38 moi je pense que si on a dit, le mot addiction est venu sur la table,
21:41 après on peut l'évacuer, dire "ah, c'est une petite addiction, une grande addiction,
21:44 une addiction qui n'est pas encore complètement avérée", etc.
21:47 Si c'est une addiction, dans ces cas-là, ça suivra le même chemin qu'a pris l'alcool dans notre société.
21:52 Est-ce que vous savez quand est-ce qu'on a interdit l'alcool dans les lycées ?
21:56 En 1981.
21:59 - Ah, c'est pour ça !
22:00 - Et 50 ans après, on avait commencé à avoir des études qui montraient que c'était délétère,
22:04 en particulier pour la construction mentale.
22:07 On est dans la même chose pour le numérique.
22:09 - Après on s'est avé du vin dans les livres.
22:11 - La fabrique du doute, elle est partout.
22:13 Il y a beaucoup d'intérêts aujourd'hui de gens qui ont intérêt, effectivement,
22:16 à ce qu'on se dise, finalement, faisons comme avant, et puis il faut vivre avec son temps.
22:21 Moi, je me méfie de ça, parce qu'en fait, le temps d'aujourd'hui,
22:24 c'est le temps des marchands qui marchandisent le temps de nos enfants.
22:28 Moi, je dis juste là-dessus que c'est pas à eux que je voudrais écouter.
22:31 Sauf que quand on regarde les études, les fameuses études,
22:33 quand on regarde les médecins qui mettent en doute ces choses-là,
22:36 comme par hasard, ils ont été souvent dans un colloque payé par des gaffes à âme.
22:41 - Je parle là-même de la mission écran, qui nous dit qu'aujourd'hui, on n'a pas les données.
22:45 Alors, travaillons peut-être sur ce sujet.
22:47 - Les données, par exemple, si on regarde, il suffit de voir, par exemple,
22:50 les sorties de Doctolib sur ces questions-là.
22:53 Quand on fait des enquêtes auprès des parents, ils sont en total désarroi.
22:57 Ça, par exemple, vous pourrez l'entendre.
22:59 De se dire que tous les parents de France et de Navarre sont là-dedans.
23:02 - Mais le gros sujet, c'est est-ce qu'il faut légiférer
23:04 ou est-ce qu'il faut à un moment donné avoir une autorisation parentale ?
23:07 Après, il y aura toujours des petits malins qui t'entourneront.
23:09 Et au moins, le parent devient responsable.
23:11 - Et ça va faire un petit booster pour les headtechs, ça ?
23:14 S'il y a plein de boîtes qui se lancent dans la vérification d'âge, Marie-Christine ?
23:17 - Oui, et aussi, je pense, pour du contenu de qualité.
23:19 Je pense qu'à un moment donné, il faut aussi promouvoir du contenu de qualité, instructif
23:23 et quand même vivre avec quelque chose dont les jeunes ont pris l'habitude d'utiliser.
23:28 Moi, je n'aime pas l'interdiction du smartphone à 11 ans.
23:32 - Allez, on en reparlera de toute façon.
23:33 On enchaîne avec les taxis volants.
23:35 Vous vouliez absolument en parler ?
23:36 - Absolument.
23:37 - Absolument, alors.
23:38 Alors, ils vont voler, ça y est, pour les Jeux Olympiques 2024.
23:42 - Et ça ne va pas du tout.
23:43 - Ah, ça ne va pas du tout, ça ?
23:44 - Mais bien sûr.
23:45 - Le disrupteur ? Je suis très perturbée.
23:47 - Et Yang, leader chinois, qu'on voyait au CIS il y a 5 ans, fait voler des vols commerciaux
23:52 de drones autonomes.
23:53 On parle bien des voitures volantes sans pilote.
23:55 Deux sièges, deux passagers.
23:57 Ça tourne.
23:58 C'est homologué depuis la fin de l'année dernière.
24:00 Et ça tourne, ce sont des vols commerciaux.
24:02 En Chine, son succès, un concurrent fait un drone de 5 places qui fait 150 km.
24:07 En vol, il sera autorisé dans un ou deux ans.
24:11 Ça marche.
24:12 En Europe, on dit qu'il faut un pilote.
24:15 Donc ça veut dire qu'un taxi-volant ne transporte qu'une seule personne.
24:18 Parce qu'il faut porter le pilote.
24:20 Non-sens.
24:21 C'est un non-sens.
24:22 Donc on a retard, on continue à prendre du retard.
24:24 Oui, bien sûr, on va y arriver à faire ça, mais pendant ce temps, les Chinois sont
24:27 déjà à la deuxième version.
24:28 Et nous, on n'a pas encore la première version.
24:29 Et les Américains, pardon.
24:30 - Donc ça ne va pas assez vite, c'est ça ?
24:32 - Ça ne va pas assez vite.
24:33 Et on met encore la régulation.
24:35 Je voulais mettre une photo, là.
24:36 Je vais mettre une photo.
24:37 - Ah, une photo.
24:38 - Une photo.
24:39 Nous sommes en 1902 à Briss sur Marne.
24:41 Vous voyez une voiture dans le coin.
24:43 La limitation de vitesse était de 12 km/h parce qu'elle ne faisait pas que ça allait
24:46 plus vite que le cheval au trot.
24:49 Donc là, on dit qu'il faut qu'il y ait forcément un pilote.
24:51 C'est le même tabac.
24:53 - Bon, en plus, ils n'auront pas le droit, a priori, de faire du vol commercial.
24:57 Ce sera uniquement des invités, quelques privilégiés sur liste.
25:00 Et il y a encore des élus parisiens, quand même, qui ne sont pas d'accord.
25:05 - Oui, alors, les écolos, pardon, qui commencent à dire que ça fait trop de bruit.
25:09 Regardons les décibels.
25:10 Ça fait moins de bruit que les...
25:12 Alors, moi, je me suis battu à Bordeaux.
25:14 Je voulais qu'on ne fasse pas le téléphérique urbain, qui fait beaucoup plus de bruit que
25:17 les drones.
25:18 Et vous voyez les câbles toute la nuit, tout le temps, qu'il y ait du monde ou pas de monde.
25:21 Le téléphérique urbain, c'est un non-sens au XXIe siècle.
25:25 - Eh bien, on va voir ce que ça donne.
25:26 Il y aura 3 à 5 vols par jour qui seront assurés par vélo, copter, qui sont des Allemands.
25:34 - Qui sont des Allemands.
25:35 Je suis très heureux.
25:36 - C'est bien, c'est bien.
25:37 Voilà.
25:38 Alors, l'autre sujet, puisque le temps file.
25:40 Data Calab, donc, start-up française dans l'intelligence artificielle, dont la spécialité,
25:46 au départ, était de pouvoir analyser les émotions des utilisateurs devant un site
25:52 Internet ou une publicité numérique, rachetée à 100% par Apple.
25:57 C'est une info qui a été révélée par Challenge.
26:00 Bon, alors, ça veut dire quoi qu'on va avoir ?
26:03 Parce qu'aujourd'hui, ils sont spécialisés surtout sur la compression de tous ces outils.
26:07 Ça veut dire qu'à priori, Apple travaille là pour vraiment sortir quelque chose d'intéressant
26:11 autour de l'IA dans ses smartphones.
26:13 - Ce que ça veut dire, c'est que l'IA doit être embarquée à l'Edge.
26:16 C'est pas pour ça, c'est pas pour rien que Artifield, la boîte que j'ai fondée, elle fait ça.
26:20 On fait de l'IA à l'Edge parce que l'IA dans le cloud, c'est juste, pour le coup, c'est
26:23 un non-sens, y compris écologique, puis c'est d'abord un non-sens technique.
26:26 Plus on se met loin, une grande distance entre le cerveau et le capteur, moins ça marche bien.
26:30 Voilà.
26:31 Et donc, je suis très, très content de cette sortie-là d'Apple.
26:34 Et Apple, c'est très simple, ils font du hardware.
26:36 Là, ce que ça veut dire, c'est le retour en force du hardware.
26:40 Le hardware sera intelligent ou ne sera pas.
26:43 Donc nous, si on veut réindustrier l'IA en France, on a intérêt à mettre de l'IA dedans.
26:47 Et si on fait de l'IA sans hardware, on va perdre notre IA.
26:49 - Oui.
26:50 Alors après, est-ce qu'on a intérêt à vendre nos startups de l'IA ?
26:52 De toute façon, on n'a pas le choix.
26:54 - On n'a pas le choix parce qu'on n'a pas d'acheteurs français.
26:58 - Et par contre, on voit bien la différence.
27:00 - Oui, on voit bien.
27:01 - Apple achète toujours du early stage.
27:02 Ils achètent des boîtes de techno dans le silence.
27:05 Parce que d'ailleurs, ça a été presque une information outée comme ça.
27:08 Là, Microsoft achète par contre des boîtes qui sont déjà très, très grosses avec beaucoup de communautés.
27:13 Donc, comme OpenAI, il n'y a pas longtemps, mais Minecraft qu'ils avaient racheté, ou GitHub, ou LinkedIn.
27:18 LinkedIn, quand même, des millions d'utilisateurs.
27:20 Donc, on voit bien, Apple, c'est vraiment toujours la discrétion.
27:22 Et là, je suis complètement d'accord avec toi.
27:24 À mon avis, Apple se prépare à amener de l'IA dans le hardware.
27:29 Et en particulier quand on est déconnecté.
27:31 Parce qu'on n'est pas toujours connecté au cloud.
27:33 Et donc, il faut que ça tourne.
27:34 Donc, il faut compresser.
27:36 Mais quand on sait aussi que ces gens-là font de la reconnaissance faciale,
27:39 et toute cette question un peu autour de nos émotions.
27:41 C'est vrai que quand on regarde un téléphone, on est d'accord qu'il y a une interaction.
27:45 Donc, moi, ce que je me dis, c'est qu'est-ce qu'Apple nous prépare avec ces deux capacités,
27:49 l'IA, plus reconnaissance de qui on est, ou plutôt quelles sont nos émotions à un moment T.
27:54 - Un mot.
27:55 - Moi, je dis juste, c'est bien à un moment donné qu'on ait aussi des boîtes françaises
27:57 qui sont rachetées et considérées par des boîtes américaines.
27:59 C'est dommage que ça se fasse si tôt.
28:01 C'est dommage qu'on n'arrive pas à créer des champions français.
28:04 Avant, c'est la logique de l'entreprise.
28:07 - Parce que la surliane, on est encore au début du soir.
28:09 - C'est dommage qu'elles sont rachetées si tôt.
28:11 Et qu'on n'ait pas en France les taux de système nécessaires à faire grossir nos champions.
28:14 - Merci beaucoup Alain Staron, Artifil, Marie-Christine Levet, Educapital et Alain Garnier, James Pott.
28:20 Merci à vous de nous suivre sur Bsmart.
28:22 [Musique]

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