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Jeudi 21 novembre 2024, SMART TECH reçoit Alain Garnier (Président, Jamespot) , Angélique Gérard (présidente fondatrice, STEM ACADEMY) , Michel Sauvade (maire de Marsac en Livradois et co-président de la commission numérique, AMF) et Gérard Haas (avocat et Coprésident de l'association, "Les Jurisnautes")

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00:00Bonjour à tous, bienvenue dans Smartech. Aujourd'hui, c'est le jour de grand débrief.
00:11On va dresser un panorama des actualités qui nous ont marquées et puis en débattre
00:15avec mes invités. Je vous les présente juste après.
00:17Alors aujourd'hui, pour ce grand débrief de l'actu dans Smartech, j'ai convié deux
00:26entrepreneurs, Angélique Gérard, présidente de Stem Academy, et Alain Garnier, président
00:31fondateur de Jamespot. Et puis un avocat, Maître As, Gérard As, avocat coprésident
00:37de l'association Les Jurys Snowden. Bonjour à tous les trois.
00:39Bonjour. Merci beaucoup de venir confronter vos points
00:43de vue à ces actualités qui nous ont un petit peu remuées. On va notamment parler
00:47de la tech en Europe avec un état des lieux et des chiffres qui viennent de sortir grâce
00:51à Atomico. On va aussi s'intéresser à cette démocratisation galopante des agents
00:58d'intelligence artificielle très professionnels. Mais d'abord, on va commencer. Ah oui, puis
01:03on sera aussi connecté avec le salon des maires. J'ai oublié de le dire, c'est le
01:05dernier jour du salon et on y parle notamment beaucoup de fibres optiques, aménagement
01:10du territoire, financement et puis intelligence artificielle. Ça va s'en dire.
01:15On va commencer avec Free, avec Free et Telegram, puisque Free remonte la piste de son rançonneur
01:21jusqu'à Telegram. Petit rappel des faits, on a eu une cyberattaque qui a provoqué un
01:25vol de données de plus de 19 millions de clients Free. Le voleur, le pirate, menace
01:32d'utiliser frauduleusement les données piratées si une somme de 10 millions d'euros ne lui
01:37est pas payée en crypto-monnaie. Alors, il y a eu plusieurs rebondissements autour de
01:42la vente ou pas de toutes ces données sur le dark web. Mais on a appris plus récemment
01:49que Free avait porté l'affaire devant les tribunaux pour obtenir l'identité du pirate.
01:53Parce que oui, le pirate a utilisé la messagerie Telegram pour faire chanter directement le
01:58fondateur de Free, Xavier Niel. Ça remet le cas de Telegram au centre du débat depuis
02:04l'arrestation en France de son fondateur au début de la rentrée. Alors, ce tribunal
02:11judiciaire de Paris, saisi par Free, a rendu une ordonnance en référé il n'y a pas très
02:15longtemps, le 12 novembre, qui exige de la messagerie Telegram qu'elle communique à
02:19l'opérateur toutes les données d'identification. Qu'est-ce que ça engage mettre à ce genre
02:24de décision ? Alors, déjà, ça prouve qu'on ne peut pas faire confiance aux plateformes.
02:30Parce que normalement, vous avez quelqu'un qui vous fait une demande de rançon, vous
02:34lui demandez de vous communiquer ses coordonnées, il devrait pouvoir vous les communiquer sans
02:39passer par les tribunaux. Donc déjà, d'entrée de jeu, ça montre que c'est quand même compliqué.
02:44Il faut aller devant un tribunal parce que dans ces conditions générales qui ont été
02:48modifiées, Telegram indique que si jamais il y a une demande légitime, il donnera les
02:56informations. Mais ça, on peut voir ça aussi comme une protection de la vie privée, des
03:00données personnelles. Oui, mais ça veut dire aussi que vous devez passer par les tribunaux
03:04et là, en l'espèce, vous avez 20 millions de données qui sont, si vous voulez, pris
03:09en otage par un pirate et il faut passer devant un tribunal. Donc ça, c'est la première
03:14indication. Avec une exécution qui est demandée quand même sous 48 heures. Oui, mais déjà,
03:18je voudrais vous faire remarquer une chose, c'est que vous avez déjà un prix de la donnée.
03:21C'est-à-dire que 20 millions de données d'abonnés pour un pirate, ça vaut 0,50
03:27centimes. Non, mais il faut quand même voir parce qu'on a toujours des questions sur la
03:32valorisation. Et ensuite, par le jeu de l'article 145 qui permet au tribunal d'être saisi même
03:38quand une plainte pénale a été déposée, mais parce qu'il y a un intérêt manifestement
03:42légitime. Vous avez la possibilité, par le biais de 323, 323.5, par le biais aussi
03:48de l'attentative d'escroquerie, de demander que vous soyez communiqué ces informations.
03:53Et la bonne chose aussi, c'est que le droit nous permet de le faire. Alors maintenant,
03:57la question qui va être posée et qui est essentielle, c'est de voir qu'est-ce que
04:00va faire Telegram. Parce qu'il y avait déjà eu des précédents en l'espèce et Telegram
04:05n'avait jamais répondu. Donc effectivement, il n'y a pas eu d'abstraintes. Parce que
04:09ce qui avait été demandé, c'est de ressaisir directement le jeu. On a dit, vous referez
04:13un référé si jamais ça n'exécute pas. Donc il faut suivre ça. Mais il y a quand
04:17même un message pour toutes les entreprises qui est important. On a aujourd'hui la possibilité,
04:22même quand on est passé par Telegram, d'avoir des demandes qui sont faites par les tribunaux
04:28et pour donner les informations sur la personne qui est le pirate. Il doit trembler le pirate
04:34Le pirate, oui. Mais vous nous dites que finalement, une décision de justice n'est pas forcément
04:38suivie des faits. C'est terrible.
04:40Oui, parce que c'est la question. C'est pour ça que j'avais commencé en vous disant,
04:44chère Delphine, qu'on ne peut pas faire confiance aux plateformes. Parce que même le droit,
04:48même les décisions de justice peuvent être inopérantes si jamais... Parce que Telegram
04:54est hébergé sur les îles britanniques et donc il est transnational.
05:00Il risque quoi le pirate au fait ?
05:02Alors le pirate, il risque jusqu'à 5 ans d'emprisonnement et ça pourrait aller jusqu'à
05:06150 000 euros d'amende si jamais on arrive à le toucher. Ça vaut le coup quand même
05:16de vous rendre compte. On fait une demande de 20 millions.
05:18Alors après, est-ce qu'on est sûr qu'on va trouver son identité derrière en demandant
05:21l'adresse IP à Telegram ?
05:23Oui, normalement, Telegram, il a dû ouvrir un compte.
05:26Il est peut-être un petit peu plus malin que ça ?
05:27On verra. En tout cas, déjà, j'espère qu'il est plus malin que ça ou pas. Enfin, je ne
05:31sais pas. En tout cas, ce qui est intéressant, c'est de pouvoir l'identifier. On peut remonter.
05:35Aujourd'hui, on peut remonter. Deux choses qui sont importantes à dire à nos auditeurs,
05:39c'est que non seulement on peut maintenant l'identifier et il n'y a plus de couverture
05:43de masque par biais de Telegram, mais même si on paye en crypto-monnaie, on peut arriver
05:48à saisir les montants qui sont, si vous voulez, qui ont fait l'objet de l'emprisonnement.
05:53Donc, il y a des possibilités. La justice n'est pas inopérante, mais c'est un parcours
05:57du combattant complexe.
05:58Il faut préciser que Telegram ne s'est pas fait représenter à l'audience.
06:01Oui, mais c'est normal.
06:02C'est signe de quoi ça ?
06:03Ça veut dire simplement que dans ses conditions générales, il dit s'il y a une décision
06:08de justice. Donc, il y a une décision de justice. Le juge fait son travail en disant
06:12que vous avez été bien touché.
06:14Ça ne vous choque pas que Telegram ne soit pas là à l'audience ?
06:17Non, mais c'est toujours ces phénomènes de résistance qui sont mis en place pour
06:20montrer qu'ils sont au-dessus des lois.
06:23Votre regard sur cette affaire ?
06:25Angélique, je précise quand même que vous êtes conseillère spéciale du groupe
06:30« Il y a de free » par ailleurs, comme autre activité à votre actif.
06:34Votre regard sur cette affaire ?
06:35Je vais prendre ma casquette de présidente de STEM Academy.
06:39Je pense que cet événement, au-delà des aspects juridiques et des collaborations
06:45nécessaires avec les plateformes, montre aussi l'importance croissante de la
06:51cybersécurité. C'est-à-dire qu'il y a aussi les causes. Il y a une étude de
06:56Kapersky qui révèle que 73% des salariés ne sont pas formés à la cybersécurité.
07:04Aujourd'hui, avec le télétravail qui s'est accentué, on a une frontière qui est assez
07:08floue entre le monde personnel et le monde professionnel. Le télétravail n'est pas
07:12la cause des cyberattaques. En revanche, il y a un risque accru de vulnérabilité.
07:17Il est absolument nécessaire d'avoir des programmes de formation et de sensibilisation
07:22de ces effectifs, notamment parce qu'en formant les collaborateurs et collaboratrices
07:28de nos entreprises, on peut mettre en place un véritable système humain de détection
07:35d'intrusions, là où les outils technologiques peuvent parfois ne pas les voir.
07:40C'est un sujet très important et très peu d'entreprises forment.
07:43Et éviter de tomber dans certains pièges.
07:45Absolument.
07:47Alain, sur cette affaire, parce que ça pose la question quand même de l'accès aux données
07:52d'un utilisateur qui est sur une messagerie, qui pensait pouvoir le protéger d'un certain
07:59anonymat, comment vous voyez les choses ?
08:02Moi, justement, la situation a plutôt bougé.
08:05On a l'impression que là, c'est vraiment en train de changer.
08:07Oui, ça a bougé. C'est-à-dire qu'avant, est-ce qu'on peut faire confiance aux plateformes ?
08:11Je ne sais pas si c'est la bonne question que je poserais, c'est qu'effectivement,
08:14à un moment donné, on a besoin aussi d'être protégé.
08:17Et qu'effectivement, les plateformes ne donnent pas à n'importe qui qui demande des informations
08:21qui ensuite pourraient être utilisées aussi de manière problématique.
08:24Donc, le fait que la justice rentre un peu là-dedans, ça me paraît bien.
08:27Mais par contre, on voit la différence, c'est qu'avant, ça aurait été impossible tout ça.
08:30Avant, le DSA, il ne faut pas oublier, il y a le DSA qui a posé ça déjà comme un point.
08:35Et l'arrestation, ça a choqué un peu tout le monde.
08:38On a dit oui, on peut arrêter le CEO de Telegram.
08:41Et comme par hasard, après, ils ont modifié les conditions.
08:44C'est-à-dire que tout d'un coup, on est revenu au bon vieux contrôle des corps,
08:48au contrôle des gens dans cet espace numérique très éthéré.
08:52Et on revient à quelque chose qui est plus normatif.
08:54C'est-à-dire que oui, une plateforme doit protéger ses clients et ce qu'il fait de ses données.
08:59Et en même temps, quand il y a un problème, il doit aider la justice à,
09:02et non pas dire, moi je suis une rempart justement idéologique.
09:06Parce qu'il y a aussi cette idée, liberté d'expression, etc.
09:08Donc voilà, on est dans une position pour moi assez intermédiaire.
09:11J'ai envie de dire normale.
09:13Et on n'est pas...
09:14Retour à la normale presque.
09:15Alors, dans le débat qui a été posé devant le tribunal,
09:18et le juge le fait parce que cette question de l'anonymat est essentielle,
09:22il fait une balance des intérêts.
09:23Il dit c'est vrai qu'il y a la protection des données personnelles d'un côté,
09:26et qu'on peut comprendre qu'une personne, on ne peut pas communiquer toutes ces informations.
09:29Mais quand on regarde la protection, puisqu'il y a une plainte pénale qui avait été quand même déposée,
09:35et le respect de la vie privée,
09:36donc la balance des intérêts fait qu'il y a une nécessité aujourd'hui,
09:40un intérêt légitime de savoir qui était la personne qui a fait la tentative d'escroquerie
09:44et qui a fait l'extraction de données.
09:46Mais on voit que même quand on est un opérateur aussi important que Free,
09:50ce n'est pas immédiat, ce n'est pas instantané pour obtenir ce type d'informations.
09:54Il n'y a pas de garantie.
09:55Non mais même après la décision du tribunal, 48 heures plus tard, je ne sais pas.
10:02Surtout, le risque zéro n'existe pas,
10:04parce que même Free, qui est quand même une super infrastructure,
10:07fait l'objet d'une attaque et il y a la possibilité d'extraction de données.
10:11Alors, on va parler maintenant de notre tech européenne,
10:15puisqu'on a un état des lieux qui a été publié par Atomico.
10:19Il y a les bonnes et les mauvaises nouvelles.
10:22On commence par quoi ?
10:24Les bonnes.
10:25Allez, les bonnes.
10:26Ça va aller plus vite.
10:29Angélique ?
10:30Je vous aurais bien parlé des mauvaises, moi.
10:32Bon, alors je vais faire les bonnes.
10:34On a quand même plus de 35 000 startups en phase précoce.
10:37Ça fait quadruplement en moins de 10 ans des investissements,
10:40multiplié par 10 depuis 2015.
10:42Niveau investissement aussi, on est à 426 milliards de dollars,
10:46multiplication par 10 par rapport à la décennie précédente.
10:50Le nombre de scale-up aussi a explosé.
10:53En termes d'emplois, en France, les emplois techs ont passé
10:56de 63 000 en 2015 à 517 000 en 2024.
11:01Voilà pour les bonnes nouvelles.
11:02Il y en a une autre aussi bonne nouvelle.
11:04C'est qu'en fait, on a fait un état des lieux en disant
11:06c'est trop fragmenté, les réglementations administratives,
11:09juridiques, fiscales bloquent tout.
11:11Il faudrait qu'on bouscule cela et qu'on fasse une harmonisation.
11:15Donc ça, c'est aussi ce constat.
11:17La demande d'un marché unique, mais on ne l'a pas encore.
11:20Non, ce n'est pas le marché américain.
11:22Alors, les mauvaises, Angélique ?
11:24La diversité dans la tech.
11:26C'est un gros sujet, ça reste un sujet assez persistant
11:29avec même un renforcement des biais systémiques.
11:32Seulement 3 % des investissements dans les start-up
11:36sont des investissements pour des fondatrices de start-up.
11:39Et ça, on ne peut que le regretter.
11:41On a besoin d'innovation.
11:44Par ailleurs, les femmes ont démontré qu'elles n'étaient pas
11:46moins performantes ou moins innovantes.
11:48Finalement, c'est dommage parce qu'on se prive
11:52d'opportunités économiques.
11:54Autre mauvaise nouvelle, Alain ?
11:56Alors moi, je trouve que ça rapporte
11:58qu'il y a plein de bonnes nouvelles.
12:00Je vais faire aussi une mauvaise nouvelle tout à l'heure.
12:02Ce n'est pas une mauvaise nouvelle,
12:04mais plutôt la mauvaise conséquence
12:06de l'analyse d'Atomico.
12:08C'est-à-dire que pour moi, et je rebondis sur le mot innovation,
12:11les remèdes sont par contre extrêmement classiques.
12:15C'est-à-dire qu'en fait, ce qu'on dit, c'est
12:17pour que ça aille encore mieux, il faut que ce soit
12:19encore plus libéral, il faut qu'on mette en place
12:20des fonds de pension et un grand marché
12:23et ça va être le bonheur.
12:25Moi, je pense que l'innovation européenne
12:27sur ce sujet-là, elle est aussi d'inventer
12:29un nouveau modèle.
12:31Que ce soit sociologique,
12:33l'inclusivité,
12:35donc l'accessibilité et l'inclusivité,
12:37je pense qu'elle est très importante,
12:38mais aussi un nouveau modèle, y compris économique.
12:40Le modèle de la Silicon Valley est-il
12:42un modèle qu'on veut copier avec
12:44des déversements d'argent colossaux,
12:47donc beaucoup de pertes,
12:49à la fin des monopoles qui se construisent,
12:51qui ensuite posent des problèmes
12:53très, très graves à l'économie.
12:55On le voit d'ailleurs.
12:56Après, on rame pour essayer de les démanteler.
12:58On rame après pour les démanteler.
12:59Moi, c'est plutôt ça que j'irais challenger,
13:03c'est-à-dire...
13:04Le biais dans l'analyse, finalement.
13:06Exactement, et un biais dans l'analyse qui est de dire
13:08qu'on n'a qu'à faire comme les Américains,
13:09ça va être super, sauf que non.
13:10Je pense qu'on a intérêt à faire comme
13:12nous autres Européens, on est 27 nations,
13:15on a une culture un peu différente,
13:17on a un rapport aussi à l'argent qui est différent.
13:19Ça ne veut pas dire qu'on doit en avoir ni peur,
13:21ni au contraire le sublimer,
13:23mais la financiarisation totale du secteur,
13:27on voit qu'elle produit des effets totalement pervers.
13:29Mais quand même, Alain, par exemple,
13:31dans l'intelligence artificielle,
13:33si on veut espérer exister,
13:35c'est quand même une question d'argent,
13:36une question d'investissement.
13:37Oui, mais pas que.
13:39Et les investissements se font de manière
13:41très différenciée.
13:42Il faut voir aussi que là,
13:44on ne regarde que les levées de fonds.
13:46Il n'est pas obligé que derrière,
13:47il y ait tout cet ensemble de boîtes bootstrap
13:48dans les Etats-Unis.
13:49On n'en parle jamais.
13:50Il y a énormément de boîtes
13:51qui ne sont pas dans le fonds Vici,
13:52qui sont dans le numérique,
13:53et qui sont des très beaux bébés,
13:54qui font des très belles croissances.
13:56Il y a aussi le fait que les Etats-Unis
13:58nous exportent un modèle mental.
14:00Quand on regarde la réalité économique américaine,
14:03elle n'est plus contrastée.
14:04On a quand même un problème,
14:06d'ailleurs, Béatrice l'a souligné,
14:09on réclame un marché unique.
14:11Ne serait-ce que même sur la partie investissement,
14:13une start-up européenne deux fois moins susceptible
14:15que les homologues américains
14:17de lever des tours de financement
14:19supérés à 15 millions d'euros ?
14:21Et ça s'explique notamment
14:22par un manque d'investisseurs transnationaux.
14:25C'est-à-dire qu'on est encore,
14:26chaque pays les uns à côté des autres en Europe.
14:29Surtout en fiscalité.
14:30Et ça, le problème n'est pas abordé.
14:33C'est-à-dire qu'on fait plein de réglementations
14:35DSA, DMA, RGPD,
14:37mais au niveau de la fiscalité,
14:39aller en Irlande,
14:41aller aux Pays-Bas, au Luxembourg, etc.,
14:44on n'y touche pas.
14:45Il y a quand même quelque chose
14:46d'intéressant dans ce rapport.
14:47On dit qu'il y a des problèmes de fiscalité,
14:49mais on ne va pas au bout.
14:50Je suis tout à fait d'accord.
14:52Il y a une réponse aujourd'hui.
14:54Il faut voir qu'aujourd'hui,
14:55ce qui est en train de mettre en place l'Europe,
14:56elle est toujours un peu lente,
14:57mais elle est quand même assez déterminée,
14:59c'est le fameux 28e régime.
15:01Je ne sais pas si vous avez entendu parler de ça.
15:03C'est l'idée de dire,
15:04plutôt que d'essayer d'harmoniser les pays,
15:05parce que personne ne va vouloir réduire finalement
15:08son niveau social ou son niveau fiscal,
15:10on voit bien un peu chez nous
15:11les débats autour de ça dans le budget,
15:13c'est plutôt de dire,
15:14c'est le 28e régime qui est transnational européen,
15:18auquel auront droit uniquement les startups.
15:20Il ne peut pas y avoir d'évasion fiscale
15:22des grandes entreprises,
15:23parce que c'est la grande peur de tous les pays.
15:25Et là, on peut imaginer un marché unique
15:28d'un point de vue fiscal par rapport à ça.
15:30Et si on rejoint le marché des capitaux,
15:32il ne faut pas oublier que les Européens
15:34sont des gens qui mettent des économies
15:37de manière très importante.
15:38On a des gros bas de laine.
15:40Plutôt que les données dans l'assurance...
15:42Là, justement, on nous parle des dispositifs
15:43qui doivent réorienter l'épargne des Français
15:46vers l'innovation.
15:47Réfléchons à ça, et au niveau européen.
15:49Et je pense que ça, c'est une autre façon
15:51de penser le problème
15:52que de le penser à l'américaine.
15:54Et je suis persuadé qu'on s'en sortira
15:55si on ne copie pas nos amis américains,
15:57de la même façon que les Chinois s'en sont sortis,
15:59avec un autre modèle.
16:00Et je ne dis pas qu'il faut être
16:01comme les Chinois non plus.
16:02Je dis juste qu'ils ont, eux,
16:03pris en compte leur culture pour réussir.
16:05S'ils avaient fait comme les Américains,
16:07ils n'auraient pas réussi ce qu'ils ont fait.
16:09On entend quand même beaucoup dans l'écosystème
16:11qu'on a un problème d'exit.
16:12Alors, exit, c'est quoi ?
16:13C'est quand, en fait, les investisseurs sortent
16:15et que ça prouve que l'entreprise a réussi,
16:18a grandi, qu'elle peut générer de l'argent.
16:21Angélique, vous êtes d'accord avec ça ?
16:23On a un problème d'exit en Europe ?
16:24Totalement.
16:25En tant que business angel,
16:26j'y suis confrontée.
16:27Et alors, c'est quoi notre problème ?
16:28Quel est ce problème ?
16:29En fait, on n'arrive pas à sortir
16:30des sociétés dans lesquelles on a investi.
16:31Mais pourquoi ?
16:32Parce que c'est...
16:33Alors, aujourd'hui, c'est peut-être...
16:35Les pactes d'associés sont peut-être
16:36un peu mieux calés
16:37qu'ils ne l'ont été aussi à l'époque.
16:39C'est-à-dire que moi,
16:40j'ai commencé à investir il y a 10-12 ans.
16:42On avait cette volonté d'investir
16:44dans l'écosystème français,
16:46de stimuler l'innovation
16:48et de s'oxygéner intellectuellement.
16:50Et on ne pensait pas trop à la sortie.
16:52Ce n'était pas vraiment ce qu'on allait chercher.
16:54On prenait notre part de risque.
16:55Aujourd'hui, on est peut-être
16:56un peu plus, je dirais,
16:59pas conscients,
17:00mais un peu plus experts sur ces sujets.
17:02Mais oui, c'est très compliqué.
17:03Moi, j'essaye de sortir
17:04de plus d'une dizaine de startups.
17:06Je n'y arrive pas.
17:07Là, on nous annonce
17:08qu'on va avoir une baisse d'exit
17:10de 88,5 % par rapport à 2023.
17:13D'où ma question.
17:15Qu'est-ce qui se passe ?
17:16Pourquoi on est dans cette situation ?
17:18Il y a aussi un point.
17:19C'est que nos startups européennes
17:21scalent beaucoup moins vite
17:23qu'aux États-Unis.
17:24C'est peut-être effectivement
17:25une question de financement aussi.
17:27Mais globalement,
17:28les rentabilités attendues
17:29sont moins rapides.
17:30Donc, ça peut aussi
17:31contraindre les actionnaires.
17:33On est plutôt sur du temps long
17:35là où du privé equity aux États-Unis
17:38va plutôt être sur du 3 à 5 ans.
17:40Moins d'introductions en bourse.
17:42La semaine dernière,
17:43on a parlé de l'IPO annoncée
17:45par Lighton.
17:46Super.
17:47Mais visiblement,
17:48il y en a moins.
17:49Ça freine énormément.
17:50Moins de fusion acquisition.
17:51On a un marché moins actif.
17:53Après, il faut voir que 2024,
17:55c'est une année particulière.
17:56Il ne faut pas oublier
17:57que toutes les boîtes,
17:58il y a moins de levées
17:59et moins de croissances.
18:00Ce n'est pas là où tu fais des exits
18:01parce que tu auras des valeurs plus faibles.
18:03Il faut vraiment le voir.
18:04Ce n'est pas le problème.
18:05Le problème, il est simple pour moi.
18:07Quand on regarde qui achète
18:09pour faire un exit,
18:10il faut que tu aies un acheteur.
18:11Qui achète ?
18:12C'est les gens qui ont plus d'argent.
18:13Qui a de l'argent ?
18:14Les grosses boîtes.
18:15Chez nous, en Europe
18:16et en particulier en France,
18:17le CAC 40 n'achète pas de numérique.
18:21Aux États-Unis,
18:22le numérique fait partie
18:23des acquisitions massives
18:25et en plus,
18:26ils ont des acteurs
18:27qui ont dépassé la taille,
18:28qui sont plus gros
18:29que le CAC 40
18:30et ils en ont une dizaine.
18:31Ils ont une dizaine d'acheteurs
18:32plus gros que le CAC 40
18:33et les acteurs traditionnels,
18:36les Walmart et compagnie,
18:37achètent aussi du numérique.
18:39Chez nous,
18:40quand est-ce qu'on a vu
18:41un acteur du CAC 40
18:42acheter quelqu'un du numérique ?
18:43Rien.
18:44Il y a une question aussi,
18:45c'est qu'on n'arrive pas
18:46à activer dans les bilans
18:47tout ce qui est recherche
18:48et développement.
18:49Là aussi,
18:50ça pose une autre problématique
18:52ce qui fait qu'il y a
18:53beaucoup d'entreprises
18:54qui préfèrent aller aux États-Unis
18:55sur Houston par exemple
18:56parce qu'on peut créer plus facilement
18:59sur la recherche et le développement
19:00ce qui est difficile
19:01à valoriser en Europe.
19:03Parce qu'on prend moins de risques.
19:04Il faut pour la recherche
19:05et le développement
19:06avoir un brevet.
19:07Déjà, on a un problème,
19:08c'est que le numérique,
19:09c'est hors brevet.
19:10Il y a des difficultés aussi
19:11qui sont structurelles.
19:12On voit bien,
19:13baisse des financements,
19:15beaucoup moins d'IPO,
19:17diminution également des MNA.
19:20Nos startups,
19:21elles doivent aller chercher
19:22des stratégies innovantes.
19:24L'intelligence artificielle,
19:26éthique,
19:27ça peut être extrêmement différent
19:30les technologies quantiques,
19:32la circularité.
19:33Il y a plein de sujets
19:34sur lesquels nos startups européennes
19:36doivent aller
19:37même si aujourd'hui,
19:38elles montrent quand même
19:39une grosse capacité d'adaptation
19:41à ces défis structurels.
19:43On va faire un détour
19:44par le salon des maires.
19:45Ce dernier jour, je le disais,
19:47ça débat beaucoup en ce moment
19:48de fibre optique,
19:49de financement
19:50et d'intelligence artificielle.
19:52Je suis ravie qu'on soit connecté
19:53avec Michel Sauvat
19:55qui est maire de Marsac
19:56en Livre-à-doigt
19:57et coprésident
19:58de la commission numérique
19:59de l'AMF.
20:00Bonjour Michel,
20:01vous nous entendez ?
20:02Oui, bonjour Delphine,
20:03parfaitement.
20:04Je sors effectivement à l'instant
20:06du point informations
20:07sur l'intelligence artificielle
20:09pour nos collectivités
20:11et le ministre était présent
20:14et a participé
20:15à un moment d'échange
20:16assez riche avec nous.
20:18Vous dites le ministre,
20:19la ministre vous voulez dire ?
20:20Non, non,
20:21c'était le ministre Casparian
20:24qui est venu
20:25puisqu'on était sur l'usage
20:27vis-à-vis des collectivités
20:29territoriales.
20:30D'accord, sur le secteur public.
20:32Alors d'ailleurs,
20:33est-ce que c'est déjà un enjeu
20:34aujourd'hui de maîtrise
20:35l'IA dans les collectivités ?
20:37Est-ce qu'il y a déjà
20:38des projets importants
20:39qui ont été déployés ?
20:41Bien sûr,
20:42la première partie,
20:43le premier temps de l'atelier
20:45a été une intervention
20:46de Jacques Priol
20:47qui suit ces sujets-là
20:49depuis pas mal de temps
20:50avec son organisme
20:51et il a identifié
20:53plus de 300 projets
20:55embarquant l'intelligence artificielle
20:57au sein des collectivités
20:58dans tous les domaines,
20:59depuis la dimension juridique,
21:01la dimension administrative,
21:02mais très concrètement
21:04sur le terrain
21:05par rapport à la voirie,
21:06par rapport aux réseaux,
21:07etc.
21:08Donc il y a une appropriation
21:10effectivement aujourd'hui.
21:12L'enjeu, c'est savoir
21:13comment porter cela
21:14à l'échelle de l'ensemble
21:15du territoire
21:16pour des collectivités
21:17qui ne sont pas nécessairement
21:19outillées en termes
21:21de moyens techniques
21:23et puis de moyens financiers
21:25sans tenir compte non plus
21:27des enjeux environnementaux
21:28liés à l'intelligence artificielle.
21:30C'est ça les principales inquiétudes
21:32aujourd'hui des maires
21:33en matière d'intelligence artificielle ?
21:35Il n'y a pas forcément des inquiétudes,
21:37c'est-à-dire que
21:39la position qu'on a, nous,
21:41c'est de dire que le numérique
21:42amplifie les phénomènes
21:43à la hausse et à la baisse,
21:45quelque part.
21:46Ça veut dire que c'est à nous,
21:47derrière l'intelligence artificielle,
21:48de mettre de l'intelligence humaine
21:50et à l'AMF,
21:51on met de l'intelligence humaine collective
21:53de façon à tirer parti
21:55et à s'appuyer
21:57sur l'intelligence artificielle.
21:59Elle reste à notre service
22:01pour nous permettre de travailler
22:02dans de meilleures conditions
22:03et pour apprir un service amélioré,
22:05mais dans un cadre éthique
22:07et un cadre responsable, évidemment.
22:09Écoutez, on le souhaite.
22:11La dernière fois que j'ai abordé
22:13le sujet des infrastructures,
22:15de la couverture numérique du territoire,
22:17c'était avec Mme Reynaud de l'Avica.
22:19Elle a partagé les difficultés techniques
22:21qui restaient sur la complétude
22:23du plan France Très Haut Débit.
22:25Une grosse inquiétude aussi
22:27du côté des budgets
22:29qui étaient encore en souffrance.
22:31Est-ce que vous avez des infos récentes là-dessus ?
22:33Est-ce qu'il y a eu peut-être
22:35des engagements politiques ?
22:36Parce qu'on attendait une parole politique,
22:37un engagement, peut-être,
22:39de M. Ferracci, par exemple.
22:41Hier, à la même heure,
22:43le ministre Ferracci était présent avec nous
22:45dans un forum, cette fois-ci,
22:46donc un autre format,
22:47autour des infrastructures.
22:49Effectivement, partant du décommissionnement
22:51du cuivre,
22:53nous avons été amenés à nous engager
22:55sur la fibre très naturellement,
22:57parce que c'est la fibre qui sous-tend
22:59ce décommissionnement,
23:01et, dans une moindre mesure, sur la téléphonie mobile.
23:03Pas d'annonce révolutionnaire
23:05du gouvernement à ce moment-là.
23:07Nous avons rappelé que
23:09nous attendions que les conventions
23:11de financement sur le plan
23:13France Très Haut Débit
23:15soient confortées.
23:17A ce jour, les conventions
23:19n'ont pas été signées par le gouvernement,
23:21ce qui veut dire un effet de décalage
23:23pour les RIB,
23:25notamment dans leur plan
23:27de financement. Nous avons
23:29demandé également, dans le domaine
23:31de la téléphonie mobile, que des décisions
23:33soient prises sur l'avenir
23:35du New Deal Mobile,
23:37de son calibrage, et nous avons demandé,
23:39en particulier, que le travail qui a été fait
23:41par la LCT d'identification
23:43des besoins restants à date
23:45soit communiqué, ce qui n'était pas le cas
23:47jusqu'à présent. Et concernant
23:49le décommissionnement du cuivre,
23:51les différents aspects, comme le maintien
23:53de la qualité du cuivre existant
23:55jusqu'au bout,
23:57a été soulevé,
23:59et puis les questions, vous parliez de
24:01complétude, là aussi, les enjeux financiers
24:03qui vont être liés au basculement
24:05d'une technologie à l'autre. Le point
24:07commun entre ces trois aspects, c'est la dimension
24:09communication. Communication
24:11vis-à-vis des maires, de façon
24:13à ce que nous ayons une compréhension globale
24:15du dispositif, de façon
24:17à accompagner au mieux nos
24:19citoyens, mais l'AMF
24:21souhaite également, depuis longtemps,
24:23une véritable communication nationale
24:25neutre, portée par le gouvernement
24:27sur ce sujet, un petit peu
24:29comme ça a pu être fait pour la TNT,
24:31et là, ça bloque encore,
24:33même si le gouvernement essaye de communiquer.
24:35Donc, vous avez les politiques au Salon
24:37des maires, mais pour l'instant, pas d'engagement, en tout cas,
24:39qui vous rassure complètement, si j'ai bien compris.
24:41Merci beaucoup, Michel Sauvat, d'avoir été avec nous.
24:43On vous souhaite une bonne fin de Salon.
24:45Merci beaucoup à vous.
24:47Bonne fin de journée. Merci.
24:49Nous, on continue. Je voulais juste qu'on prenne quand même un petit peu
24:51de temps pour parler de ces agents IA
24:53très professionnels qui commencent à se
24:55démocratiser avec cette annonce de Google
24:57qui nous dit que, désormais, on va
24:59pouvoir, dans Gmail, dans
25:01Sheets, dans Doc,
25:03sur ces documents
25:05Drive, en fait,
25:07pouvoir avoir recours à des agents IA
25:09qui vont nous aider, par exemple, à trier nos mails,
25:11à les résumer,
25:13à créer des propositions de réponses.
25:15Et là où je trouve que c'est assez
25:17puissant comme annonce, c'est que, bon, d'abord, on parle d'outils
25:19qui sont quand même très massivement
25:21déployés et utilisés.
25:23Et en plus, ils vont pouvoir, ces agents
25:25intelligents, travailler avec nos propres documents
25:27qui sont dans Drive. Donc, ça crée
25:29des réponses beaucoup plus pertinentes qu'un chat GPT,
25:31par exemple, beaucoup plus personnalisées.
25:33En revanche, ça continue de coûter
25:35très cher d'accéder à ces technologies,
25:37même si on parle de démocratisation
25:39parce que ce sont des outils massivement adoptés.
25:41On parle quand même d'abonnements qui vont aller
25:43entre 20 et 30 euros
25:45par utilisateur par mois. Alors, j'ai posé
25:47la question, et j'ai même
25:49très lourdement insisté auprès de Google
25:51sur pourquoi ces tarifs.
25:53Bon, la réponse est que ça coûte aujourd'hui
25:55encore très très cher quand même
25:57de faire de l'IA. Alain,
25:59vous qui êtes quand même dans ce sujet,
26:01suite collaborative et de
26:03transformation par l'IA,
26:05on va vers cette démocratisation quand même ?
26:07Ah oui, on y va.
26:09Et l'argument pris, en fait,
26:11il faut le prendre à revers. En vrai,
26:13ça coûte peut-être cher, 20 ou 30 euros,
26:15mais quand on regarde aujourd'hui qu'un accès pour un Salesforce
26:17pour faire des factures, ça coûte 100 euros
26:19par mois. 20 euros, c'est pas
26:21cher pour avoir de l'intelligence supplémentaire
26:23et de l'accélération. La réalité,
26:25c'est que les outils collaboratifs sont
26:27en effet de dumping depuis des
26:29années parce qu'il y avait une volonté
26:31de Google et de Microsoft de
26:33prendre le marché. Maintenant, le problème,
26:35c'est qu'ils ne veulent plus perdre trop d'argent, donc ils sont en train
26:37de remonter leur prix. C'est ça, la réalité.
26:39Est-ce que tout le monde est un peu aligné maintenant sur
26:41ces prix d'accès aux agents intelligents ?
26:43Parce que c'est le prix minimum
26:45aujourd'hui. Ils ne feront d'ailleurs même pas de marge
26:47avec ça. D'accord ? D'ailleurs, nous,
26:49on est aussi impacté parce que Jens Spott, on fournit
26:51aussi de l'IA et on voit le coût que ça a.
26:53Les dizaines de milliards qui sont
26:55en jeu. Mais gardons en tête qu'aujourd'hui, ces outils-là
26:57sont vraiment aujourd'hui
26:59en sous-prix de marché.
27:01C'est vraiment ça, la réalité opérationnelle.
27:03Encore une fois, c'était une logique.
27:05Et juste, je voulais faire réagir aussi
27:07Alain sur
27:09le gain, l'intérêt
27:11pour les entreprises. Ils ont publié
27:13une étude qui nous dit qu'on économise
27:155 minutes par semaine quand on utilise
27:17les agents professionnels. Moi, j'ai même
27:19des chiffres qui sont beaucoup plus importants que ça.
27:21Par contre, et on revient dans la direction de la formation,
27:23la capacité d'utiliser
27:25une IA, c'est la même chose que
27:27la capacité d'utiliser un stagiaire
27:29quand on est un manager ou un mauvais manager.
27:31Il faut se dire qu'une IA, ça se manage.
27:33Et donc là, il va falloir apprendre aussi à manager
27:35les IA, à réfléchir. Et que c'est justement
27:37pas qu'un truc magique, c'est quelque chose
27:39qui est très puissant quand justement, on a été
27:41formé pour ces questions-là.
27:43Il faut préparer la transformation de son entreprise
27:45avant de faire ça.
27:47De le lancer. D'ailleurs, on a bien vu.
27:48De voir avec qui, auprès de qui, quel collaborateur,
27:50comment il est formé.
27:51Les lancements de copilote de Microsoft qui ont été faits comme ça
27:53ont été plutôt des échecs. Ceux qui sont
27:55maîtrisés, en réfléchissant pourquoi,
27:57à quels usages et dans lesquels on explique aux gens ce qu'ils peuvent faire.
27:59Là, tout d'un coup, il y a les effets de l'accélération.
28:01Et je n'ai pas le temps de faire réagir Maître Haas,
28:03mais non plus Angélique.
28:05Désolée. Merci beaucoup.
28:07Angélique Gérard d'avoir été
28:09avec nous de STEM Academy.
28:11Gérard Haas des jury Snote.
28:13Et Alain Garnier de James Bot.
28:15Merci de nous avoir suivis. C'était Smartech. A très bientôt.