Yann Moix, écrivain et réalisateur, est l'invité du Face à Face, sur BFMTV et RMC.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Vous êtes inquiet sur la situation aujourd'hui ?
00:02Ah oui, je suis très inquiet.
00:03D'abord, je considère que les étudiants de Sciences Po sont pour la plupart des gens
00:06qui auraient été incapables d'intégrer l'école il y a 15 ans, à l'époque où il y avait un concours.
00:10Vous êtes un ancien élève de Sciences Po ?
00:12Oui, à l'époque où il y avait un concours.
00:13Donc là, on se retrouve avec une poignée de misérables qui intimitent d'une direction
00:17qui est d'une lâcheté phénoménale, phénoménale, et qui a accepté de transiger
00:22alors qu'il y a quelque chose qui est un marqueur de l'époque.
00:25On ne retire pas quelqu'un d'une salle au prétexte qu'il est ou qu'elle est juive.
00:29C'est gravissime.
00:30Là, il y a un relanc d'années 30, qui est que cette école qui a été inventée pour
00:34la tolérance, apprendre la démocratie et la République, et pour que le débat se perpétue,
00:39se retrouve maintenant dans la caricature d'une sorte de Hezbollah portable ou de Hamas
00:47en bandoulière, et qui toute la journée agite une haine qui est impropre avec la culture
00:53de Sciences Po, qui s'appelait « École libre des sciences politiques » en 1872.