Lailuma Sadid (DéFI) était sur les ondes d'AraBel en raison de sa candidature aux élections 2024
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00:00 Sur Arabelle.
00:02 [Musique]
00:04 Bonjour, bonjour à tous.
00:06 Tout de suite le sommaire de votre Carrefour de l'information.
00:08 Élection 2024, couverture de la campagne électorale suite sur notre antenne.
00:12 Notre invité dans quelques instants,
00:14 Laila Massalide, candidate défi pour l'Europe.
00:17 Également chez nous, informations pratiques de graves perturbations prévues au tunnel Léonard.
00:22 Dès ce soir, l'Agence flamande des routes et de la circulation a annoncé de sérieuses perturbations au tunnel Léonard
00:27 et de son environ en raison d'un nouveau volet de rénovation à partir d'aujourd'hui.
00:33 À l'international, au Proche-Orient, Benyamin Netanyahou aurait-il été piégé par le Houy du Hamas ?
00:38 Pour une partie de la presse internationale, la pression serait clairement sur les dirigeants israéliens
00:43 pour faire aboutir le cycle de négociations.
00:46 Et puis en deuxième partie d'émission, comme tous les jours, nous irons au Maghreb,
00:49 notamment au Maroc, cette alerte aux moutons numériques, arnaque de l'Aide sur la toile.
00:54 Ce titre dans Espresse, une vague de fraude qui balaie les réseaux sociaux.
00:58 Revue de presse tout à l'heure.
00:59 Voilà donc pour l'essentiel du Carrefour de l'Information qui démarre dans une poignée de minutes.
01:03 Je vous le disais il y a quelques instants, les élections 2024,
01:14 la couverture de la campagne électorale suite sur notre antenne.
01:17 Notre invité aujourd'hui, Lailouma Salide, candidate défi pour l'Europe.
01:22 Bonjour.
01:23 Et merci d'être avec nous sur Arabel.
01:25 Alors peut-être avant de parler de la politique et de votre parti,
01:29 on va faire un peu de plus en plus de connaissances ensemble.
01:32 Une petite carte de visite.
01:33 Parlez-nous un peu de Lailouma Salide, qui est-elle, un petit peu son parcours et sa vie professionnelle.
01:39 Merci beaucoup pour cette invitation.
01:42 Je m'appelle Lailouma Salide, je viens d'Afghanistan.
01:47 J'ai étudié le journalisme en Afghanistan.
01:50 J'ai travaillé quelques ans comme journaliste dans la section de politique en Afghanistan.
01:59 C'était vraiment après l'attentat à New York en 2001 et que j'ai commencé,
02:07 j'ai fini mon étude en 2002 et en 2003.
02:12 On commence notre vie professionnelle en Afghanistan.
02:16 Tu sais qu'il y a un pays très patriarcal, religieux,
02:20 et ce n'était pas facile pour les femmes de travailler dans la matière journaliste
02:25 parce qu'elles pensaient que le journalisme c'est une matière justement pour les hommes.
02:30 En 2003, on a commencé avec beaucoup de challenges, avec beaucoup de problèmes.
02:35 Et heureusement, on a réussi à ouvrir les portes pour beaucoup de femmes pour travailler dans cette matière.
02:43 Et finalement, jusqu'en 2007, je travaille comme journaliste en Afghanistan.
02:50 En 2003, je veux me permettre de dire que nous sommes justement quatre femmes qui travaillons dans cette matière.
02:59 Et je suis la première femme qui a refusé de porter des voiles
03:04 parce que pour moi, c'est toujours important, les choses que je n'ai pas d'accord, pourquoi.
03:12 - Laisser le choix, la liberté. - La liberté.
03:15 Je respecte toutes les personnes qui portent des voiles et aussi on respecte d'autres personnes aussi qui ne veulent pas.
03:25 C'est pour ça que j'ai commencé mon combat. Pourquoi ?
03:28 Parce qu'en Afghanistan, ce n'est pas facile quand une femme prend sa décision.
03:34 Et spécialement après les talibans, on souffre beaucoup comme une femme, comme une jeune femme que j'ai été étudiante à l'université.
03:46 Les talibans, comme aujourd'hui, ils ont fermé toutes les activités pour les femmes.
03:52 On n'a pas le droit de sortir, de travailler, d'étudier.
03:56 - À la limite pour respirer. - Exactement.
04:00 Et c'est pour ça que j'ai ouvert une classe cachée pour les filles dans ma maison.
04:06 Et après quelques semaines, ils se sont rendus compte qu'il y avait quelque chose qu'ils n'avaient pas.
04:12 Et les talibans m'ont fouillé deux fois.
04:16 Justement pour ça, j'ai commencé à donner des cours pour les filles.
04:24 Elles ont été menacées de mort, elles ont été tuées pour la troisième fois.
04:30 Ça c'est la fin de vie. Pas justement pour toi, pour toutes les personnes qui ont habité ici.
04:36 Et je commence à dire pourquoi. En Coran, il est dit qu'il y a une éducation pour tout le monde.
04:46 - C'est ça, c'est une interprétation du Coran. - Exactement.
04:49 Et je dis qu'elles ne sont pas musulmanes, elles ne connaissent pas le Coran.
04:53 Elles nous interdisent les choses que les non-religieuses et l'islam acceptent.
04:59 Et elles nous donnent l'utilisation pour nous pour étudier.
05:02 - Et c'est là que vous avez décidé de partir finalement. - Oui.
05:05 Et pour ça, on a commencé notre combat jusqu'à maintenant, comme une femme qui toujours respecte les droits des femmes, pour tout le monde.
05:16 Et jusqu'en 2007, je travaillais comme journaliste. Malheureusement, j'ai reçu encore beaucoup de problèmes et beaucoup de menaces de mort.
05:25 Et j'ai changé mon métier. J'ai entré dans le ministère des Affaires étrangères, dans une place diplomatique et diplomatie.
05:37 Pour un journaliste, ce n'était pas facile de travailler parce qu'on a toujours critiqué le gouvernement.
05:44 Quand tu entres dans l'administratif gouvernement, c'est toujours difficile.
05:50 Et quand même, c'est une nouvelle expérience pour moi, que j'ai appris beaucoup de choses dans notre ministère.
06:00 Et jusqu'en 2009, je travaillais en Afghanistan. Et après, je suis venue ici en Belgique comme diplomate dans notre ambassade, où je travaillais avec les Houthis.
06:19 Jusqu'en 2012, quand je suis retournée en Afghanistan, après quelques jours, j'ai reçu encore des menaces de mort.
06:30 Et c'est pour ça que j'ai pris la décision de quitter le pays. Cette fois, c'est très différent.
06:40 Parce que j'ai reçu un litre qui était menacé de mort. Et quand je suis allée avec la sécurité de notre ministère,
06:52 qui disait que quand on trouve ce papier menacé de mort, ce n'est pas une blague.
07:02 C'est terrible, parce que je sais qu'il y a toujours des personnes qui ont reçu un litre. C'est la fin de la journée, la fin de la vie, on dit.
07:14 Et donc vous êtes venue en Belgique, c'est ça ?
07:16 En Belgique, oui. Jusqu'à ce moment, je suis un réfugié politique.
07:21 Quand même, ici, je n'ai jamais resté silencieuse. J'ai commencé à travailler comme journaliste, d'abord bénévole,
07:32 jusqu'à le moment où j'ai présenté le sujet d'Afghanistan pour tous les médias en Afghanistan.
07:39 Et après, je travaille comme indépendante pour les médias en Afghanistan, parce que je suis la seule journaliste afghane et aussi femme.
07:50 Ici, en Europe, spécialement en Belgique, c'est très important, parce que l'Union Européenne et l'OTAN sont ici.
07:59 Deux grandes organisations qui sont en contact.
08:04 Le cœur de la décision.
08:05 Exactement.
08:06 Pourquoi l'arrivée en politique ? Qu'est-ce qui vous a motivé pour faire de la politique, Laila Massadid ?
08:11 Oui, c'est pour ça que je dis que je travaille comme journaliste et maintenant je connais comment fonctionnent les politiques et les politiciens.
08:20 Comme réfugiée, je prends cette décision de travailler comme politicienne, parce qu'on a pensé que les voix des réfugiés ne sont pas vraiment très fortes,
08:32 par exemple dans les institutions européennes.
08:38 C'est pour ça que je dis que c'est le moment pour moi de prendre cette décision, d'arriver dans cette place,
08:46 pour prendre la parole pour les femmes qui ne sont pas visibles.
08:53 Je pense que les voix des femmes, comme même des réfugiés, n'attendent pas beaucoup dans cette institution.
09:01 Et je prends cette décision pour aider les voix des femmes, pas justement des femmes musulmanes, mais pour toutes les femmes.
09:12 Toutes les femmes minorisées, oppressées dans d'autres pays aussi.
09:15 Oui, pour ça.
09:16 Pourquoi vous avez choisi Défi ? Et donc on a compris l'Europe bien sûr, mais pourquoi le choix de Defi ?
09:21 Defi, ça fait longtemps que j'ai pris un contact avec cette partie, et aussi j'ai analysé d'autres parties aussi.
09:32 Je trouve moi très proche de cette partie, parce qu'elles sont dans le centre.
09:38 Elles ne sont pas gauche, pas droite.
09:40 Elles sont dans le centre, elles respectent toutes les minorités, toutes les voix, toutes les choses.
09:50 Elles ouvrent la porte vraiment pour tout le monde, pour donner de fortes voix pour tout le monde.
09:57 Pour moi, cette décision est très très importante, parce qu'elles ont le respect des réfugiés,
10:04 et aussi des minorités, et aussi des choses que l'on dit peut-être laïcité.
10:11 Voilà, justement la laïcité c'est un thème qui est important pour vous, la laïcité c'est important ?
10:16 La laïcité pour moi c'est important, pourquoi ? Parce que comme un musulman, comme une femme,
10:23 quand tu parles de sujets de la laïcité, tout le monde peur.
10:27 Parce qu'ils ne sont pas comprendus.
10:29 Ça veut dire quoi la laïcité ? La laïcité c'est vraiment très très important,
10:35 et ouvre la porte pour respecter tout le monde, croyant ou non-croyant.
10:41 Ça c'est vraiment très important que tout le monde comprenne, et aussi respecte d'autres religieuses aussi.
10:50 Elles ne sont pas fermées la porte pour les musulmans, qu'elles ouvrent pour d'autres religions.
10:54 Non, c'est pas ça, elles sont ouvertes et respectées pour tout le monde, pour travailler ensemble, vivre ensemble et faire ensemble.
11:03 Un autre sujet qui vous tient à cœur, notamment par rapport à l'Europe, ce sont les enfants, les travaux des enfants.
11:09 Exactement, les travaux des enfants, parce qu'on n'est pas vraiment écouté beaucoup.
11:16 Ça c'est très important, il y a plus de 400 entreprises qui sont hors d'Europe.
11:24 Beaucoup de enfants travaillent dans cette société, et pour ça c'est vraiment très important qu'on les respecte aussi.
11:34 Pourquoi ? Parce que les enfants, ce n'est pas grave qu'ils ne vivent pas en Europe, quand même on a respecté les droits des enfants.
11:45 Droit des enfants, voilà.
11:47 De manière plus générale, Leila, Leïla Oumass, l'Europe a été traversée par plusieurs crises, on a parlé du Brexit, de la guerre en Ukraine, du Covid-19,
11:58 et on avait l'impression que l'Europe était toujours un peu en retard par rapport aux crises.
12:02 Qu'est-ce qu'on peut faire pour redonner confiance aux gens qui n'ont pas de tout confiance pour beaucoup en Europe ?
12:09 Qu'est-ce qu'on peut faire pour mieux anticiper par exemple les crises ?
12:12 Les crises, je pense qu'on trouve une politique très claire par rapport aux pays européens.
12:22 Une politique, c'est ça.
12:23 Exactement. Pourquoi ? Parce qu'en Europe, ce n'est pas justement l'Amérique.
12:30 On suit toutes les décisions qui sont prises en Amérique, et après les Européens aussi, ils prennent ces décisions.
12:37 Pour moi, c'est vraiment, on doit respecter les règles européennes.
12:43 Et aussi pour ça, vraiment, on a besoin d'un comité défenseur, de défense militaire très fort, justement pour l'Europe.
12:55 Ça c'est aussi très important, et aussi on est très proche de la guerre en Ukraine.
13:03 Et vraiment, c'est une décision qui voulait prendre les décisions justement en Europe.
13:10 On n'est pas marché sur les pieds des Américains.
13:14 C'est pour ça que je pense que c'est toujours important qu'on écoute des touristes, des militaires ici en Europe,
13:24 pour trouver une solution pour solver ce problème.
13:27 Parce que la guerre, c'est vraiment facile pour commencer.
13:31 C'est toujours très difficile pour arrêter.
13:34 Parce qu'en Afghanistan, on a vu que 44 ans, jusqu'à maintenant, je suis née avec la guerre, et jusqu'à maintenant, la guerre s'est continuée.
13:42 Depuis l'Union soviétique, en passant par les États-Unis, et puis voilà.
13:46 Et jusqu'à maintenant, c'est continué.
13:48 C'est pour ça que je dis que c'est mieux qu'on trouve des solutions, des politiques, pour commencer à négocier avec tous les deux côtés.
13:55 Pas justement parce que sans la discussion, sans la négociation, on n'est jamais arrivé pour arrêter la guerre.
14:03 Aussi dans d'autres pays, la guerre commence.
14:08 L'Europe aussi, c'est aussi l'occasion de se battre, de se mobiliser contre l'extrême droite, le fascisme, le nazisme.
14:17 Ça c'est aussi un sujet très très important, et aussi quand même c'est très difficile pour parler de ce sujet, comment on a trouvé un moyen.
14:28 Je pense que c'est le peuple qui prend la décision pour accepter, pour donner des voix pour les partis,
14:37 qu'ils restent vraiment ensemble avec les citoyens dans tous les pays européens.
14:44 Je pense que c'est très très important que les gens prennent la décision pour choisir un bon parti,
14:52 proche des choses pour n'arriver à...
14:58 Proche des défis.
15:00 Exactement, défis, c'est pour ça que j'ai choisi ça.
15:03 Alors le temps passe très très vite.
15:05 Avant de nous quitter, si vous avez un message à faire passer, un mot de la fin justement à quelques semaines des élections, qu'est-ce que vous voulez dire ?
15:12 Je voudrais dire pour toutes les personnes qui m'écoutent, restez ensemble en solidarité,
15:19 spécialement des femmes, parce que je suis une femme féministe, et toujours défendre les droits des femmes,
15:26 parce que c'est toujours important qu'on vive ensemble, n'importe quelle religion, n'importe quelle peau de couleur,
15:35 c'est toujours... l'humanisme, c'est très très important qu'on respecte tout le monde,
15:42 et aussi, peut-être les choses qu'on apprend, pas justement en Belgique, pour tous les pays européens,
15:51 solidarité, unité, et aussi respect et égalité.
15:56 C'est toujours très important, pour ça je dis, peut-être c'est toujours avant les élections,
16:01 c'est important qu'elles soient écoutées et choisies, les personnes très proches du peuple,
16:07 et toujours attendre, et elles sont pensées que ça c'est les personnes qui voient leur résilience.
16:13 Pour moi c'est toujours très important, et j'espère que je reçois du soutien de toutes les personnes qui m'écoutent,
16:23 peut-être les personnes qui voient moi de temps en temps dans la société, pour soutien et support des femmes,
16:35 comme moi, chez les filles.
16:37 Voilà, c'était donc la conclusion de Laila Oubah Sadiq, je rappelle que vous êtes candidat des filles pour l'Europe,
16:43 merci d'avoir été avec nous sur Arabelle.
16:45 Merci beaucoup, et je ne me redoute pas dans l'intérêt de l'Europe.
16:54 Voilà, toutes les infos sont là. Merci beaucoup, on se retrouve dans quelques instants pour la suite de votre Café ou de l'Info.