• il y a 7 mois
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00Bonjour à tous, bienvenue sur CNews. Heureux de vous retrouver pour 180 minutes info. Beaucoup de sujets au programme aujourd'hui, des sujets qui vous concernent et au plus proche de vos préoccupations.
00:00:12On va démarrer dans un instant avec le journal de Mathieu Devese, mais d'abord c'est tout de suite l'Ephéméride avec Alessandra Martinez.
00:00:22Passionnée d'art et de collection, retrouvez votre programme avec eBay, l'e-commerce original.
00:00:28Ce programme vous est proposé par la maison horlogère Colin MacArthur et sa montre hommage Johnny Hallyday.
00:00:39Chers amis, bonjour. Nous voici aujourd'hui au VIe siècle à Bourges, au cœur du Berry.
00:00:45Saint-Désiré, dont nous célébrons la fête, en a été l'évêque. Et quel évêque !
00:00:50C'est une période extrêmement troublée de l'histoire. L'Empire romain s'est effondré il y a peu et les Mérovingiens se battent pour consolider le royaume.
00:00:59C'est dans ce contexte que Désiré, originaire de Soissons, prend ses fonctions pour succéder à Saint-Arcadius et relever d'immenses défis.
00:01:08Le premier d'entre eux, c'est la lutte contre les hérésies qui déchirent les chrétiens.
00:01:13Pour cela, il va convoquer un concile à Orléans qui va les condamner.
00:01:18Le second, c'est de donner aux chrétiens un lieu de culte digne de ce nom.
00:01:23Ce sera la basilique Saint-Symphorien, qui deviendra plus tard Saint-Ursin.
00:01:28Saint-Désiré est aussi un diplomate avisé. Il fut le chancelier de deux rois mérovingiens et il parvint à réconcilier l'Anjou et le Poitou qui se faisaient la guerre.
00:01:39Au terme de ce parcours exemplaire, il meurt le 8 mai 550.
00:01:46Et voici enfin un extrait du psaume 148 qui est chanté à la messe aujourd'hui.
00:01:52Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le dans les hauteurs.
00:01:57C'est tout pour aujourd'hui. A demain chers amis. Ciao.
00:02:15Et pour encore plus d'art et de collection, rendez-vous sur Ebay, l'e-commerce original.
00:02:20Allez, il est quasiment 14 heures sur CNews. C'est l'heure du journal de Mathieu Devese. Bonjour Mathieu.
00:02:25Bonjour à tous.
00:02:26Et on commence avec Emmanuel Macron qui, avant de se rendre à Marseille, a ravivé la flamme du soldat inconnu à Paris. Mathieu.
00:02:32Ce 8 mai marque le 79e anniversaire de la victoire des Alliés sur l'Allemagne nazie.
00:02:37Et comme le veut la tradition, le président de la République a remonté les Champs-Elysées accompagné par la garde républicaine.
00:02:44Maxime Legay et Axel Raybaud étaient sur place.
00:02:47C'était une cérémonie de commémoration solennelle et chargée en émotion.
00:02:51Ici, Place de l'Étoile, Emmanuel Macron qui a d'abord rendu hommage au général de Gaulle en déposant une gerbe de fleurs devant sa statue Place Clémenceau.
00:03:00Avant de remonter l'avenue des Champs-Elysées, il était escorté par la garde républicaine à cheval.
00:03:06Le chef de l'État s'est ensuite recueilli devant la tombe du soldat inconnu avant de raviver la flamme et que ne soit entonné le chant des partisans par le cœur des armées.
00:03:18Emmanuel Macron n'était pas seul. Aujourd'hui, il était accompagné du chef d'état-major des armées Thierry Burckhardt, Gabriel Attal ou encore le ministre des armées Sébastien Lecornu.
00:03:27Il y avait beaucoup d'émotions perceptibles sur le visage des spectateurs, des invités qui ont assisté à cette commémoration.
00:03:35Car aujourd'hui, c'est tout un pays qui a rendu hommage à ceux qui sont morts pour la France durant cette guerre qui s'est achevée il y a maintenant 79 ans.
00:03:44Direction Marseille où les yeux du monde olympique vont être braqués dès cet après-midi.
00:03:51La flamme est arrivée ce matin au large de la cité phocéenne après 12 jours de traversée de la Méditerranée à bord du Bélème.
00:03:58Le mythique 3 mois est attendu en fin de journée dans le Vieux-Port. Une grande ferveur en perspective Maxime Lavandier et Stéphanie Rouquier.
00:04:06Sur le Vieux-Port, les curieux observent les dizaines d'ouvriers qui s'activent pour installer les structures.
00:04:15C'est ici que 150 000 personnes vont célébrer l'arrivée de la flamme olympique. Une fierté pour les habitants.
00:04:22Evidemment que ça me fait vibrer avec tous les spots, mais là Marseille va éclairer la planète. C'est Marseille bébé !
00:04:29C'est exceptionnel, ça fait du bien à Marseille je crois.
00:04:33Le monde entier va voir Marseille. On est fiers, on est là.
00:04:37Un engouement qui ne fait pourtant pas l'unanimité.
00:04:41Je pense qu'il y a des choses plus intéressantes que faire feu pour la flamme.
00:04:44Vous allez venir pour l'avoir arrivée ? Pas du tout.
00:04:47Pour profiter pleinement du spectacle, il faudra se lever tôt.
00:04:51Je vais essayer de venir de bonne heure le matin et puis je vais essayer de me mettre le plus près possible pour voir un peu tout le monde.
00:04:58Morniael a déjà trouvé sa place.
00:05:01On peut voir une fois ça dans sa vie seulement. Les places elles sont très chères. Franchement je ne vais pas bouger, je vais rester ici toute la nuit.
00:05:08Après 12 jours de navigation, la flamme olympique arrivera à bord du 3Mab-LM qui s'amarrera sur ce ponton,
00:05:14avec à son bord Florent Manodou, premier porteur de la flamme sur le sol français.
00:05:21Alors cette flamme olympique elle va ensuite visiter plus de 400 communes.
00:05:25Un parcours sous haute sécurité jusqu'à Paris.
00:05:28Les renseignements ont identifié les différentes menaces qui pourraient perturber celui-ci.
00:05:33Bonjour Sandra Buisson, vous êtes journaliste au service police-justice. Quelles sont ces menaces ?
00:05:37D'abord il y a des appels dans les milieux contestataires à humilier Emmanuel Macron, à ternir son image à l'international.
00:05:44Dans cet esprit, la menace principale pour le relais de la flamme qui dure jusqu'au 26 juillet,
00:05:48ce sont des actions revendicatives de la mouvance d'ultra-gauche et de la mouvance écologiste radicale
00:05:54qui pourraient faire des actions au coup de poing, des actions médiatiques.
00:05:57Ça va de déployer des branles de rôle avec des slogans, mais aussi essayer de jeter de l'eau ou de la peinture en direction de la flamme.
00:06:03Et ça peut aller jusqu'à des actions plus impactantes en termes de logistique,
00:06:07comme bloquer le métro, couper l'alimentation électrique du fameux concert qui aura lieu ce soir à Marseille.
00:06:12A cela s'ajouteront des mécontentements locaux en fonction des différents lieux où passera le flambeau.
00:06:19Vous savez qu'il va passer à travers 65 villes au total, avec potentiellement des actions par exemple
00:06:24contre des projets d'aménagement urbain, des actions d'agriculteurs, d'opposition à un chantier.
00:06:28Enfin, encore et toujours, cette menace terroriste, puisque les événements avec une si grande médiatisation
00:06:34et autant de publics, ce sont 150 000 personnes aujourd'hui qui sont attendues dans le Vieux-Port,
00:06:39ça suscite forcément l'intérêt des organisations terroristes parce qu'elles offrent une visibilité sans égale.
00:06:45Ces grands événements peuvent aussi galvaniser, pousser des individus radicalisés qui sont sur notre sol à passer à l'action.
00:06:52Merci beaucoup Sandra Buisson. Dans le reste de l'actualité, la police municipale de La Baule commence à s'armer.
00:06:58Le maire de la ville souhaite ainsi protéger ceux qui nous protègent.
00:07:02Les habitants sont majoritairement d'accord avec cette décision.
00:07:05Elle tombe à point nommé car cet été, La Baule devra se passer des habituels renforts de CRS
00:07:10qui seront mobilisés à Paris pour les Jeux Olympiques. Un reportage de Mickaël Chailloux.
00:07:15Le local est tenu secret. Depuis un mois, Fabrice fait partie des trois premiers agents de la police municipale de La Baule
00:07:22à être équipés d'une arme létale, un Glock 45.
00:07:26Nous avons des agents qui sont partis en formation récemment, qui seront armés sous 15 jours.
00:07:32Globalement, d'ici la fin de l'année, vingtaines d'agents seront armés.
00:07:38Six agents sur 36 seront armés dès cet été et ça tombe bien car La Baule multiplie par dix sa population en juillet-août.
00:07:46Mais JO oblige, la ville devra se passer de l'habituel renfort de CRS cet été.
00:07:51Ils seront équipés avant ce manque d'effectifs cet été.
00:07:55Il a fallu se débrouiller par nous-mêmes avec les moyens que l'on a, à la fois financiers mais aussi humains.
00:08:01La délinquance est en baisse de 16% entre 2022 et 2023.
00:08:05Mais la population, comme les policiers eux-mêmes, souhaitaient cet armement.
00:08:09On est très souvent les primo-intervenants et pour bien pouvoir protéger la population, il faut déjà être capable de se protéger.
00:08:19Moi ça me fait ni chaud ni froid. On se sent plus en sécurité mais c'est tout.
00:08:23Ces deux agents ont accepté de venir à La Baule car ils savaient que la ville voulait armer ses policiers municipaux.
00:08:30Dans l'actualité également, la lutte contre les marchands de sommeil qui s'intensifie dans le Val-d'Oise.
00:08:41Des propriétaires qui n'hésitent pas à louer leur logement très cher et dans des conditions souvent indignes.
00:08:47Il y a dix jours, deux personnes ont été interpellées. Un sujet de Corentin Alonso.
00:08:52Peu après 6h du matin, un groupe de fonctionnaires entre dans cet immeuble suspecté d'accueillir des logements insalubres.
00:08:59Alertés par les services sociaux, les services de la ville ou parfois les syndics de copropriétés, les policiers procèdent aux vérifications.
00:09:11Nous venons le matin tôt parce que c'est là où nous trouvons évidemment les personnes qui habitent dans ces lieux pour établir la preuve.
00:09:17Et nous venons tôt constater qu'il y a bien un mécanisme de marchands de sommeil, de suroccupation.
00:09:22Pour maximiser le profit, les marchands de sommeil ne perçoivent pas de loyer global, mais facture au matelas.
00:09:28Entre 150 et 200 euros par mois ici.
00:09:31Le chiffre global des amendes pour non-respect du permis de louer est monté à 130 000 euros l'année dernière dans le Val-d'Oise.
00:09:38Les autorités locales essayent désormais de coupler les sanctions administratives avec l'action de la justice.
00:09:45Depuis le début de l'année 2024, a été prononcée une saisie pénale, c'est-à-dire une confiscation d'appartements.
00:09:51Et nous cherchons à développer justement ces mécanismes de confiscation et de saisie qui sont les moyens finalement les plus efficaces et les plus redoutés.
00:09:58L'État estime à 400 000 le nombre de logements insalubres en France.
00:10:03Et on passe tout de suite à notre chronique éco.
00:10:06Votre programme avec Domexpo.
00:10:084 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:10:12Plus d'infos sur domexpo.fr
00:10:14Retrouvez votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
00:10:17Connectée, tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
00:10:22Avec 12 ans de retard, l'autorité de sûreté nucléaire a autorisé la mise en service de l'EPR de Flamanville.
00:10:29Et il s'agit d'une étape clé dans la manche.
00:10:32Cela va permettre à EDF de commencer le chargement du combustible nucléaire dans le réacteur.
00:10:37Le lancement de la production d'électricité est prévu au cours de l'été.
00:10:41Les précisions de l'OMIG Guillaume.
00:10:43La mise en service du 57ème réacteur nucléaire français a été autorisée hier.
00:10:48Très concrètement, EDF va pouvoir commencer à charger le combustible dans le réacteur de Flamanville.
00:10:54Puis à procéder à des essais de mise en service.
00:10:57La production d'électricité devrait, elle, démarrer cet été.
00:11:01Et augmenter progressivement.
00:11:03Le réacteur le plus puissant de tous les réacteurs français sera pleinement opérationnel en fin d'année.
00:11:09Début 2025 au plus tard.
00:11:11Il deviendra alors, avec 12 ans de retard sur le planning initial,
00:11:15le plus puissant réacteur capable d'alimenter 2 millions de foyers en électricité.
00:11:21L'intérêt de cet EPR, c'est avant tout son rendement.
00:11:25Il permet en effet de produire plus d'électricité avec la même quantité de combustible.
00:11:3022% de plus selon EDF.
00:11:33Vu ce qu'il a coûté, près de 13 milliards d'euros, au lieu de 3 initialement budgétés,
00:11:39il ne fera pas tout de suite baisser le prix de l'électricité.
00:11:42Mais sa production devrait nous permettre d'éviter de trop fortes hausses à l'avenir.
00:11:47En permettant de sécuriser notre production électrique.
00:11:51Et en attendant l'arrivée des 6 prochains EPR,
00:11:54attendu d'ici 2035, si tout va bien et qu'il n'y a pas de retard.
00:12:00Merci Mathieu.
00:12:10Et surtout, silencieuse. Gardez-la.
00:12:12C'était votre programme avec Dome Expo.
00:12:144 villages en Ile-de-France.
00:12:1650 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:12:18Plus d'infos sur domexpo.fr
00:12:21Allez, le début de nos débats dans un instant.
00:12:23En compagnie d'Yvan Rioufol et de Frédéric Durand qui vont nous rejoindre tout de suite.
00:12:28Et puis on va évoquer notamment ce nouveau rassemblement contre Israël
00:12:32qui avait lieu hier soir Place de la République à Paris.
00:12:35Avec des slogans qui ont été scandés.
00:12:37Des slogans qui font évidemment polémique.
00:12:40Restez avec nous pour la suite de 180 minutes infos en direct sur CNews.
00:12:43A tout de suite.
00:12:48180 minutes infos en ce mercredi férié.
00:12:51On salue Nelly Denac qui peut être comme vous profite de ce très très long week-end.
00:12:55Moi je suis ravi de vous accompagner cet après-midi.
00:12:57Et je suis ravi d'accueillir autour de la table Yvan Rioufol et Frédéric Durand.
00:13:00Bonjour à tous les deux.
00:13:01Bonjour.
00:13:02On va revenir dans un instant sur ce nouveau rassemblement contre Israël
00:13:06qui avait lieu hier Place de la République à Paris.
00:13:09Avec des slogans scandés dans les rues qui ont fait polémique.
00:13:12Mais juste avant il est 14h15.
00:13:14Le rappel des titres de l'actualité c'est avec Mathieu Devese.
00:13:17Et à la une Emmanuel Macron suggère l'instauration d'un devoir de visite
00:13:21pour les pères absents dans un entretien en magazine Elle.
00:13:24Le président a évoqué les difficultés des familles monoparentales.
00:13:27Des familles à 85% à la charge des femmes.
00:13:30Et avec cette proposition le chef de l'Etat rappelle que l'éducation des enfants
00:13:34incombe autant aux pères qu'à la mère.
00:13:37Le gouvernement autorise le forage de deux nouveaux puits de pétrole en Seine-et-Marne.
00:13:41Un droit d'exploitation accordé à la société Bridge Energy déjà implanté sur le site.
00:13:45Un projet dénoncé par la mairie de Paris en raison des risques de pollution.
00:13:50Enfin AstraZeneca retire de la vente son vaccin contre le Covid-19.
00:13:54Une décision du géant pharmaceutique britannique expliquée par une chute de la demande.
00:13:59Ce vaccin avait été l'un des premiers mis sur le marché pendant la pandémie.
00:14:04Merci Mathieu et à tout à l'heure.
00:14:06Comment comparer l'incomparable ?
00:14:08C'est la séquence que j'aimerais partager avec vous pour commencer qui m'a franchement sidéré.
00:14:13Hier un nouveau rassemblement contre Israël avait lieu place de la République à Paris.
00:14:18Écoutez les slogans scandés lors de ce rassemblement.
00:14:22Varsovie, Treblinka et maintenant Gaza.
00:14:28On avait dit plus jamais ça.
00:14:32Varsovie, Treblinka et maintenant Gaza.
00:14:38On avait dit plus jamais ça.
00:14:43Voilà. On va encore plus loin dans l'abject.
00:14:48Varsovie, Treblinka et maintenant Gaza.
00:14:51On avait dit plus jamais ça.
00:14:53Peut-on parler de slogans révisionnistes ?
00:14:57De slogans négationnistes.
00:14:59Ce sont des slogans qui nient la spécificité de la Shoah.
00:15:02Qui veulent au récit de la Shoah lui substituer un autre récit dans lequel la Shoah serait effacée.
00:15:08Dans lequel il n'y aurait pas eu de ghetto de Varsovie.
00:15:10Dans lequel Treblinka serait oubliée comme étant une usine à exterminer des juifs.
00:15:15Pour essayer de faire imposer dans une sorte de dialectique victimaire le fait que ce seraient les Palestiniens aujourd'hui qui auraient le rôle prioritaire et prépondérant de martyrs.
00:15:26Et on nous suggère de voir dans Gaza maintenant un nouveau ghetto de Varsovie.
00:15:31Et on nous suggère de voir dans l'opération de Tzahal une sorte de Treblinka.
00:15:36Donc avec une opération de génocide.
00:15:38Mais le génocide tel qu'il a été défini en 1944 ne correspond pas du tout à une opération de guerre.
00:15:45Un génocide c'est une opération de délimination d'un peuple entier.
00:15:50D'une ethnie, d'un peuple, d'une civilisation.
00:15:52Ce n'est pas le cas aujourd'hui.
00:15:54Et donc on est dans une outrance négationniste en effet.
00:15:57Qui est dans la lignée de ce que l'on avait appelé le wokisme.
00:16:01Qui déboulonnait à l'époque les grandes statues et les statues des grands hommes occidentaux.
00:16:07Et là on déboulonne un récit historique qui était le récit historique de la Shoah.
00:16:12Qui maintenant est considéré comme étant un récit d'une puissance dominante.
00:16:16Et ce récit doit s'effacer au profit des dominés dans cette nouvelle dialectique post-marxiste.
00:16:21Qui voudrait que ce soit les dominés qui imposent aujourd'hui leur tyrannie si je puis dire.
00:16:26C'est terrible parce que je voudrais qu'on se mette 5 minutes à la place des derniers rescapés de la Shoah.
00:16:31C'est horrible mais c'est fait pour choquer.
00:16:33Qui entendent ce type de slogan Frédéric Durand.
00:16:37L'horreur pour ces derniers rescapés. Pour les familles aussi des victimes de la Shoah.
00:16:42Non mais bien sûr qu'il y a un discours fait pour choquer.
00:16:46Et au delà de ça je pense que d'ailleurs il n'atteint pas forcément son but lorsqu'il est outrancier.
00:16:51Cependant moi je tiens à préciser qu'effectivement sans comparaison aucune.
00:16:56Les massacres qui se produisent aujourd'hui dans la bande de Gaza sont absolument atroces.
00:17:00Il faut aussi être en capacité de le dire.
00:17:02Vous disiez manifestation contre Israël. Je ne suis pas tout à fait sûr que je l'aurai appelé comme ça.
00:17:06Manifestation contre en tout cas le gouvernement de Netanyahou.
00:17:09Ça c'est une... à mon avis c'est une absurde...
00:17:12Quand on entend des slogans comme...
00:17:14C'est Israël tout à fait.
00:17:17Mais vous savez aussi qu'il y a des manifestations à l'intérieur même d'Israël contre Netanyahou et sa politique.
00:17:22Moi ce qui m'inquiète en fait au fond là-dedans si on prend un peu de hauteur et de recul.
00:17:27C'est qu'on ne retrouve plus personne qui défend une...
00:17:32On va dire une position qui était relativement consensuelle jusqu'ici.
00:17:35Qui était la position de la vie de deux états qui pouvaient vivre l'un à côté de l'autre.
00:17:39Aujourd'hui d'un côté comme de l'autre il semblerait que plus personne ne défende cette option là.
00:17:44Qui est pourtant me semble-t-il la seule option.
00:17:47Alors dans les manifestations que vous voyez beaucoup disent...
00:17:50Oui en gros la Palestine de la rivière à la mer etc.
00:17:54Qui nie l'existence d'Israël complètement.
00:17:57Qui fait le jeu évidemment au final du Hamas, du Hezbollah et même de l'Iran.
00:18:02Puisque pour eux il n'y a pas d'existence possible de l'état d'Israël.
00:18:06C'est bien là que ça devient extrêmement inquiétant.
00:18:09Et en face on a un Netanyahou entouré de plus en plus de faucons d'une certaine manière israélien.
00:18:14Qui refuse aussi la cohabitation avec les Palestiniens.
00:18:17Or c'est la seule solution et au travers de toutes les outrances.
00:18:22Qu'on peut entendre il y a vraiment cet avenir qui est bouché.
00:18:26Cet impasse.
00:18:27Parce qu'au delà de la trêve qui peut être demandée.
00:18:29Et qui se serait me semble-t-il une nécessité.
00:18:32Parce qu'il y a eu quand même d'abord les actes absolument barbares du 7 octobre.
00:18:35Et ensuite les massacres qui ont suivi.
00:18:37Oui pardon.
00:18:38Alors il y a eu les actes atroces du 7 octobre.
00:18:40Les massacres qui ont suivi durant le 7 octobre vous voulez dire.
00:18:43Et les prises d'otages.
00:18:44Mais on oublie aussi de dire que cette partie là est totalement oubliée de ce type de rassemblement.
00:18:51Mais c'est pour ça que je dis que c'est là le vrai danger.
00:18:55C'est que si on oublie parce qu'il y a encore des otages.
00:18:57Et ces otages il faut qu'ils soient libérés.
00:18:59C'est extrêmement important.
00:19:00Et donc si on oublie.
00:19:02C'est pour ça que je vous dis qu'il n'y a plus personne qui sent défendre la situation des deux états.
00:19:06Parce que chacun nie complètement je dirais la problématique dès lors qu'elle arrive de l'autre.
00:19:12Et ça ça me fait vraiment peur.
00:19:14Alors que comme je vous le disais c'était peu ou prou même s'il y avait des accords profonds.
00:19:18La position qui était plus ou moins consensuelle au niveau international.
00:19:22Les premiers à nier la position de deux états ce sont précisément ce palestinisme là.
00:19:28Cet islamo-palestinisme.
00:19:30Les deux.
00:19:31Non pas les deux.
00:19:32En asifiant Israël et en sommant dans le fond les juifs de quitter la Palestine.
00:19:37Free Palestine c'est bien la Palestine qui est libérée des juifs.
00:19:41Rends impossible même la perspective de deux états.
00:19:45Donc ces deux états là d'abord.
00:19:47Alors peut-être profitent-ils naturellement à une frange extrémiste israélienne.
00:19:51Je veux bien l'entendre.
00:19:52Il y a naturellement des extrémistes en Israël aussi.
00:19:54Mais enfin c'est vraiment le discours du Hamas.
00:19:56C'est le discours islamiste qui veut éradiquer les juifs de la terre.
00:19:59D'une terre qu'ils considèrent comme étant une terre musulmane.
00:20:02Qui impose le fait qu'on est obligé de raisonner aujourd'hui.
00:20:04Non seulement dans une séparation de deux peuples et de deux cultures.
00:20:07Ça c'est une première chose.
00:20:08Mais également avoir s'éloigner cette perspective de deux états.
00:20:11Mais ce qu'il faut comprendre c'est cette grande perversion de l'inversion des valeurs.
00:20:15Qui veut qu'aujourd'hui ce soit l'état d'Israël.
00:20:17Qui a été créé notamment par des suites.
00:20:20Qui avait été créé avant naturellement le drame de la Shoah.
00:20:23Mais dont la Shoah a accéléré sa constitution.
00:20:26Et cet état d'Israël qui est accusé aujourd'hui de colporter une idéologie nazie.
00:20:31Avec assez peu d'esprit de contradiction de la part de tous ceux, de toutes les minorités.
00:20:35Qui croient se reconnaître dans l'opération de libéralisation de la Palestine.
00:20:39Qui est en fait un djihad tout simplement.
00:20:41Un djihad qui profite à un islam totalitaire.
00:20:43Et ce manque d'esprit critique, cet esprit moutonnier.
00:20:47Que l'on voit également jusque auprès des étudiants de Sciences Po.
00:20:50Qui applaudissent également à ces discours imbéciles.
00:20:53Qui sont de nazifiés maintenant israéliens.
00:20:55Qui sont très inquiétants pour tout le monde.
00:20:56Alors justement toujours face à ces rassemblements.
00:20:58La nuit dernière la Sorbonne a été évacuée par les forces de l'ordre.
00:21:02Les forces de l'ordre, des étudiants occupés.
00:21:04A nouveau un amphithéâtre de l'université parisienne.
00:21:07Regardez ce sujet de Mathilde Ibanez.
00:21:09Et on en parle, on commente juste après.
00:21:17Les forces de l'ordre ont dû intervenir au sein même de la Sorbonne.
00:21:20Pour évacuer des manifestants pro-palestiniens.
00:21:22A l'intérieur, une centaine de personnes ont été sorties dans la rue.
00:21:26Parfois portées à bout de bras par la gendarmerie et la police.
00:21:30Selon le rectorat, elles auraient bénéficié de l'aide d'étudiants présents à l'intérieur du bâtiment.
00:21:35Pour s'y introduire.
00:21:36Où des agents publics ont été violemment bousculés et pris à partie.
00:21:44Selon la préfecture de police, 88 personnes ont été interpellées.
00:21:47Un nouveau blocage seulement 24 heures après le rappel du Premier ministre.
00:21:51Qu'il n'y aurait jamais de droit de blocage dans les universités françaises.
00:21:56Une précédente occupation par une cinquantaine de manifestants à l'intérieur de la Sorbonne avait eu lieu le 29 avril dernier.
00:22:02La police avait dû également intervenir pour disperser le rassemblement à la demande de Gabriel Attal.
00:22:11Plusieurs agents publics ont été bousculés, pris à partie.
00:22:14Sylvie Retailleau, la ministre de l'enseignement supérieur a annoncé ce matin que le rectorat allait porter plainte.
00:22:19Ces violences sont intolérables, je le redis.
00:22:22Nous privilégions toujours le dialogue mais nous n'accepterons jamais les blocages.
00:22:26L'escalade est une stratégie inutile, honte à ceux qui font le pari de l'instrumentalisation.
00:22:32Depuis le début de ces mobilisations, Frédéric Durand, on a le sentiment qu'il n'y a aucun cadre et que tout peut déraper.
00:22:39On a le sentiment que le gouvernement n'est pas très clair finalement.
00:22:43Oui parce qu'il y a en fait deux aspects qui viennent un peu se contrarier.
00:22:48L'un c'est la liberté d'expression qu'il faut tâcher de préserver.
00:22:52Et de l'autre côté c'est les dérapages, les violences, le blocage, empêcher d'étudier, etc.
00:22:58Donc on est toujours en tension mais ça je veux dire c'est pas propre.
00:23:01Il n'y a pas autre chose selon vous ? Il n'y a pas une peur plutôt du gouvernement de se positionner, d'afficher un cadre clair sur cette question ?
00:23:09Moi en tout cas, dans tout ce que j'ai pu voir en termes de blocage d'université,
00:23:13on était chaque fois confronté à peu de choses au même problème.
00:23:16C'est-à-dire comment on peut continuer à laisser s'exercer la liberté d'expression et comment en face on doit empêcher les dérapages.
00:23:22Tous les États, qu'ils soient de droite, de gauche, d'où vous voulez, ils étaient dans cette contradiction-là.
00:23:27Puisque là on a affaire dans les universités à des gens qui sont adultes.
00:23:30On n'est pas dans des lycées ou dans des collèges encore moins.
00:23:34Et donc il y a cette tension-là.
00:23:36Ensuite, moi je pense aussi, et je me permets de le dire,
00:23:40parce que je pense aussi qu'à un moment donné, effectivement, les milliers de morts de Gaza mettent aussi de l'eau aux moulins de ceux qui veulent être ensuite outranciers.
00:23:53Mais évidemment, et on ne peut que condamner ça.
00:23:55C'est pour ça.
00:23:56C'est évident.
00:23:57Ce n'est pas sans cause.
00:23:59Qu'il y ait une extrême gauche qui instrumentalise à des fins parfaitement politiques cette histoire, c'est possible.
00:24:05Mais il n'empêche qu'il y a aussi une réalité qui peut être vécue et perçue de manière extrêmement traumatisante de ce qui se passe dans la Batte de Gaza aujourd'hui.
00:24:13Moi je le dis, c'est quand même des milliers de femmes, d'enfants, d'hommes qui sont morts et qui sont des civils.
00:24:18Donc évidemment, on sait bien que la guerre fait des dégâts.
00:24:21Même si on peut rappeler que ces morts sont aussi les victimes du Hamas.
00:24:25Complètement.
00:24:26Mais pour moi, ils sont avant tout les victimes.
00:24:28Mais cependant, ce qu'il faut être en capacité de reconnaître, parce qu'on sait...
00:24:32Et ça, ce n'est pas dit lors de ces rassemblements.
00:24:34Non mais là, moi je dis que les positions sont en train de se cliver et ça n'est pas bon du tout.
00:24:40Effectivement, dans tous les conflits, on va nous dire qu'il y a des effets secondaires du conflit, etc.
00:24:47Mais là, ce n'est pas des effets secondaires, c'est qu'on tue beaucoup plus de civils que de terroristes.
00:24:51Énormément plus.
00:24:52Donc il ne faut pas rapercer la stratégie de Netanyahou.
00:24:56Elle aurait pu être autre.
00:24:57Voilà, c'est ça que je dis.
00:25:00On est bien d'accord pour dire en effet que les morts de Gaza ne sont pas oubliées et qu'il ne faut pas non plus les oublier.
00:25:06Je dis que ce n'est pas juste les victimes collatérales.
00:25:08Non, mais j'entends bien.
00:25:09Donc on a bien compris que c'est votre raisonnement.
00:25:11Vous avez raison de le dire, mais il faut réellement insister sur le fait que malgré tout, ce qui se passe à Gaza,
00:25:17eh bien la conséquence d'une attaque qui est surcommise par le Hamas.
00:25:22On est bien d'accord.
00:25:23Moi, ce que je vois là me rassure plutôt parce que s'il y a eu effectivement une grande molesse de la part de Sciences Po
00:25:28dans un premier temps et du gouvernement d'ailleurs face à ces mouvements palestino-islamistes.
00:25:33Dans le fond, on se rend compte aujourd'hui que ces mouvements ne représentent rien
00:25:36et que cette espèce de mai 68 que pensait pouvoir relancer ces mouvements islamisés ont fait flop.
00:25:44C'est-à-dire que ces mouvements restent éminemment minoritaires.
00:25:48C'est à chaque fois 50 personnes ou à peine.
00:25:50Nous avions entendu des représentants du monde lycéen lundi nous annoncer
00:25:54que les lycées de l'île de France seraient bloqués également en soutien à la cause palestinienne.
00:25:59Il ne s'est a priori rien passé.
00:26:00En tout cas, je n'ai rien vu de très probant.
00:26:02On voit également que les cités qui elles-mêmes sont solidaires par culture dans le fond,
00:26:08et on les comprend bien avec le peuple gazaoui,
00:26:10ne se reconnaissent pas non plus du tout dans ceux qui portent un keffier et qui crient Free Palestine,
00:26:16mais qui sont en fait des petits privilégiés.
00:26:19Je me rassure de voir que la résistance française est plus importante qu'on ne le pensait.
00:26:24D'ailleurs, le symbole en a été avec François-Xavier Bellamy,
00:26:29qui seul, hier, au milieu de cette petite foule,
00:26:34cette petite masse devant Sciences Po hier,
00:26:36a réussi à rétablir ce qu'était effectivement un discours républicain
00:26:40face à des esservelés qui n'avaient pas de quoi répondre à la contradiction, si je puis dire.
00:26:47Allez, une courte pause, la météo juste après,
00:26:49le journal de Mathieu Devese à 14h30.
00:26:51Restez avec nous sur CNews pour la suite de 180 Minutes Infos.
00:26:54A tout de suite.
00:26:58De retour pour la suite de 180 Minutes Infos.
00:27:00Il est 14h30 et tout de suite, c'est le journal de Mathieu Devese.
00:27:03Rebonjour Mathieu.
00:27:04Bonjour à tous.
00:27:05Jordan Bardella et Marine Le Pen fustigent la Macronie lors d'un déplacement en Moselle.
00:27:09Une visite très symbolique de Jordan Bardella dans une usine à charbon.
00:27:14La tête de liste du Rassemblement National aux Européennes a également tenu un meeting
00:27:18et l'un des objectifs de Jordan Bardella, soigner son électorat populaire.
00:27:22Thomas Bonnet avec Charles Bagé.
00:27:25En déplacement de deux jours en Moselle,
00:27:27Jordan Bardella a voulu parler à cette France du déclassement à ses électeurs
00:27:31qui ont parfois eu le cœur à gauche pour reprendre sa formule.
00:27:34Illustration avec une visite dans la centrale à charbon de Saint-Avol,
00:27:38centrale qui avait fermé en 2022 puis qui a rouvert la même année
00:27:41pour faire face au risque de blackout électrique.
00:27:44Le même jour, Jordan Bardella a tenu une réunion publique,
00:27:47toujours dans la commune de Saint-Avol.
00:27:48Il s'est exprimé devant plus de 4000 personnes selon les organisateurs
00:27:52et a pu compter sur le soutien inattendu de Marine Le Pen,
00:27:56apparition surprise de l'ancienne candidate à l'élection présidentielle.
00:27:59Tous les deux ont visé très directement le camp présidentiel,
00:28:02Jordan Bardella revenant longuement sur le débat qu'il a opposé la semaine dernière à Valérie Ayé.
00:28:08D'ailleurs, le candidat pour le Rassemblement national aux prochaines élections européennes
00:28:12pointe directement la responsabilité du gouvernement.
00:28:15Il se réjouit d'une certaine manière que Gabriel Attal ait décidé de s'impliquer davantage,
00:28:20notamment avec un débat qui va opposer les deux hommes le 23 mai prochain.
00:28:24Voilà qu'il engage sa responsabilité dans le score du camp présidentiel,
00:28:28dit en substance Jordan Bardella,
00:28:30qui se montre aussi particulièrement prudent sur les sondages qui le donnent largement en tête.
00:28:35Il redoute une abstention qui pourrait lui être préjudiciable.
00:28:39Et alors que la flamme olympique arrive aujourd'hui sur le sol français,
00:28:43Gérald Darmanin demande de renforcer la lutte contre la mouvance djihadiste.
00:28:47Oui, le ministre de l'Intérieur a envoyé un message au préfet.
00:28:51Il veut prendre toutes les mesures pour limiter, je cite,
00:28:53les capacités de nuisance et tenir éloigné les profils les plus dangereux.
00:28:58Les explications de Mathilde Kouvilleur-Flournoy.
00:29:01Le plan d'action est piloté par la DGSI.
00:29:04Dans ce document que nous avons pu consulter,
00:29:07Gérald Darmanin détaille les objectifs de son plan qui vise à resserrer la vigilance
00:29:11sur les 5000 personnes déjà surveillées inscrites au fichier de signalement à caractère terroriste.
00:29:17Ce plan a pour objectifs principaux un suivi sécuritaire accru,
00:29:21une mise à distance de ces personnes surveillées des événements
00:29:24et une neutralisation des menaces.
00:29:26Les profils les plus sensibles davantage surveillés sont les sortants de prison,
00:29:30les étrangers et jeunes radicalisés,
00:29:32mais aussi les détenus terroristes islamistes.
00:29:35Ce plan de lutte antiterroriste vise notamment à systématiser les visites domiciliaires.
00:29:40Ces perquisitions plus fréquentes pourront par la suite initier des signalements
00:29:44et alimenter systématiquement des mesures judiciaires ou administratives.
00:29:48La mesure judiciaire permettra d'ouvrir plusieurs enquêtes
00:29:51sur la base d'associations de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste
00:29:56ou l'entreprise terroriste individuelle et un rapport de signalement.
00:30:00La mesure administrative permettra quant à elle l'obligation au pointage,
00:30:04l'interdiction d'accès aux sites dédiés aux JO,
00:30:07mais plus largement d'interdire le territoire pour une personne porteuse de menaces
00:30:11et l'éloignement des étrangers radicalisés inscrits au fichier
00:30:14se trouvant sur le territoire national.
00:30:16Le 25 mars dernier, en déplacement à Roubaix,
00:30:19Gérald Darmanin a assuré que la police, la gendarmerie
00:30:22et les renseignements français seront prêts.
00:30:25Et concernant les jeux olympiques, nous serons à Marseille tout à l'heure
00:30:29pour suivre cet événement avec nos journalistes sur place.
00:30:34Derrière les blocages à Sciences Po Paris, Mathieu Certain
00:30:39y voit la part grandissante des étrangers au sein de l'établissement.
00:30:43Mais quelle est la part d'élèves étrangers à Sciences Po ?
00:30:46L'accès à la prestigieuse école leur est-il facilité ?
00:30:49Élément de réponse avec ce sujet de Mickaël Dos Santos.
00:30:53Sciences Po se fait en quatre temps.
00:30:56Tout d'abord les candidats doivent obtenir un excellent résultat au baccalauréat
00:31:00ou son équivalent à l'étranger.
00:31:02Leur cursus scolaire est ensuite examiné.
00:31:05Si le dossier est solide, ils sont soumis à une phase d'écrit
00:31:08puis à une épreuve orale.
00:31:10Deux notes sont alors attribuées par un jury.
00:31:12Un jury composé du directeur de Sciences Po, d'enseignants
00:31:15et de membres de la direction.
00:31:17A Paris, tous seraient enclins à favoriser les étudiants étrangers
00:31:20selon ce syndicat étudiant.
00:31:39D'autres critères limiteraient également l'accès à la prestigieuse école.
00:31:51C'est plus difficile d'y entrer si on affiche ouvertement des opinions droites.
00:31:54Des injustices que Sophie Auduger, porte-parole de SOS Éducation, appelle à combattre.
00:31:59Je pense qu'il serait utile de faire une enquête indépendante
00:32:02pour savoir à quel motif et sur quel critère objectif
00:32:07les terminales de cette année ont été admis à Sciences Po.
00:32:11Selon les données de Campus France, les étudiants étrangers représentent 13%
00:32:15des effectifs de l'enseignement supérieur en 2023.
00:32:18Loin des 50% affichés au sein de Sciences Po Paris.
00:32:23Et puis l'actualité internationale, c'est un témoignage crucial
00:32:26dans un procès très sensible pour Donald Trump, Mathieu.
00:32:29Oui, celui de l'ancienne star du X, Stormy Daniels.
00:32:32Elle a notamment raconté comment s'est déroulée sa rencontre et sa nuit
00:32:36avec l'ancien président des Etats-Unis, Elisabeth Guedel
00:32:39et notre correspondante à New York.
00:32:41C'était la première fois en 10 ans que Donald Trump et Stormy Daniels
00:32:44se retrouvaient dans la même pièce et l'ambiance était très tendue
00:32:47durant les près de cinq heures de témoignages de l'actrice de film X.
00:32:50Elle a raconté avec beaucoup de précision comment elle a rencontré le milliardaire.
00:32:54C'était en 2006, lors d'un tournoi de golf dans le Nevada.
00:32:57Elle avait 27 ans et lui 60.
00:32:59Et selon elle, Donald Trump l'a invitée à dîner dans sa suite à l'hôtel.
00:33:03Il l'a accueillie en pyjama et après une longue discussion de plus de deux heures
00:33:07au cours de laquelle Donald Trump lui a dit qu'il faisait chambre séparée
00:33:10avec sa femme Melania, ils ont eu une relation sexuelle
00:33:14brève et pas très palpitante selon les détails fournis par Stormy Daniels.
00:33:18Même le juge du tribunal a qualifié à un moment ces détails de vulgaires et de superflus.
00:33:24Donald Trump était visiblement furieux.
00:33:27Lui qui a toujours nié avoir eu cette relation sexuelle avec Stormy Daniels.
00:33:30Ses avocats ont demandé l'annulation du procès mais le juge a refusé.
00:33:34Maintenant ce seront aux jurés de décider si Donald Trump a vraiment cherché
00:33:40à cacher aux électeurs juste avant le scrutin présidentiel de 2016
00:33:44toutes ces informations en achetant le silence de Stormy Daniels
00:33:48et en camouflant la somme 130 000 dollars dans les comptes de son entreprise
00:33:53ou bien s'il a simplement voulu faire taire une menteuse qui voulait lui extorquer de l'argent
00:33:58comme le présente son avocat.
00:34:01En tout cas, le procès continue.
00:34:03Stormy Daniels est attendu à nouveau demain pour la suite de son témoignage.
00:34:08Voilà, Elisabeth Guédel, notre correspondante CNews à New York.
00:34:11Merci Mathieu et à tout à l'heure.
00:34:13On marque une courte pause et puis dans un instant, je vous le disais, nous serons à Marseille
00:34:16puisque c'est aujourd'hui que la flamme olympique fait son arrivée sur le sol français.
00:34:20Nous serons avec nos journalistes sur place.
00:34:23Restez avec nous pour la suite de 180 minutes Info sur CNews.
00:34:26A tout de suite.
00:34:31De retour sur CNews pour la suite de 180 minutes Info
00:34:33avec toujours Yvan Rioufol et Frédéric Durand.
00:34:36Sandra Buisson nous a rejoint du service police-justice de CNews.
00:34:39Alors c'est l'événement évidemment de la journée.
00:34:41Ça y est, la flamme olympique arrive à Marseille.
00:34:44Ça fait des mois qu'on en parle de ces Jeux olympiques.
00:34:46Ça commence à se concrétiser.
00:34:48Le Bélème fera son entrée dans le Vieux-Port à 19h.
00:34:51On imagine donc l'effervescence sur place.
00:34:53On va retrouver nos journalistes qui y suivent.
00:34:56C'est arrivé en direct pour CNews, Stéphanie Rouquier et Antoine Esteve.
00:35:01Bonjour Stéphanie.
00:35:02Alors comment ça se passe pour le moment ?
00:35:05Est-ce que le Bélème est toujours en train de parader ?
00:35:12Effectivement, depuis 11h ce matin, le Bélème avec la flamme olympique
00:35:16parade dans la Rade de Marseille.
00:35:20Il entrera dans le Vieux-Port seulement à 19h.
00:35:23Pour faire attendre tous ces visiteurs, tous ces Marseillais
00:35:25qui sont là déjà présents sur le Vieux-Port,
00:35:28il y a de nombreuses animations installées tout au long du Vieux-Port.
00:35:31Des animations de chant, de danse, mais aussi des initiations sportives.
00:35:35Et là, nous sommes justement devant une initiation de handi-basket.
00:35:40Et à mes côtés, Yo-Yo qui est l'entraîneur de l'équipe de handi-basket de Marseille.
00:35:46Dites-moi Yo-Yo, c'est une grande fierté pour vous d'avoir la flamme
00:35:50enfin qui arrive pour ces JO ?
00:35:51Alors pour nous c'est une vraie fierté parce qu'on l'attend depuis 7 ans.
00:35:56Comme on dit, on savait qu'on avait les Jeux.
00:35:59On a l'habitude à Marseille d'être un peu chauvin en disant qu'on n'est jamais les premiers.
00:36:04Donc effectivement, elle arrivera sur le sol français en premier à Marseille.
00:36:09Et puis ça va, je pense et j'espère, motiver les Français, les Marseillais bien entendu,
00:36:16à pratiquer un sport plus intensément et à représenter justement Marseille
00:36:23que ce soit représentée aux Jeux Olympiques et aux Jeux Paralympiques.
00:36:26Justement, ces animations permettent de faire découvrir des ambitions.
00:36:30Par exemple, je constate que l'handi-basket c'est quand même assez violent comme sport.
00:36:34Alors c'est un sport qui est assez rugueux, c'est un sport qui est assez vif.
00:36:40Aujourd'hui c'est du niveau international.
00:36:44On a ici sur la rade une équipe professionnelle qui est l'équipe de Marseille du handi-sud-basket
00:36:51qui évolue en première division avec des internationaux
00:36:55qui arrivent du TQP qualificatif pour les Jeux Paralympiques.
00:36:59C'est un sport qui est inclusif, j'aime à le rappeler parce que les valides peuvent jouer avec nous.
00:37:05C'est une mixité aussi garçon-fille où on ne fait pas de différence.
00:37:10Donc c'est un sport complet.
00:37:12Merci beaucoup Yo-Yo.
00:37:13Juste pour rappeler que Yo-Yo est très modeste et Yo-Yo ne vous le dira pas,
00:37:16mais il a quand même participé quatre fois aux Jeux Olympiques.
00:37:19Donc c'est quand même un champion que nous avions avec nous.
00:37:21Juste pour vous dire que l'ambiance monte ici sur le Vieux-Port
00:37:24et donc la flamme olympique rentrera dans le Vieux-Port à 19h ce soir.
00:37:29Merci beaucoup Stéphanie Roquet et les images d'Antoine et Steph pour ces news.
00:37:33Et puis nous serons en ligne d'ailleurs tout à l'heure avec Naestro qui est l'artiste et ténor marseillais
00:37:38qui a été choisi pour chanter la marseillaise tout à l'heure,
00:37:41juste avant que la flamme débarque dans le Vieux-Port.
00:37:44Voilà pour l'effervescence évidemment sur le Vieux-Port autour de cette flamme olympique qui est attendue.
00:37:51Il y a une autre question qui se pose Sandra, c'est la question de la sécurité.
00:37:55Alors quels sont les moyens mis en place aujourd'hui dans la cité phocéenne ?
00:37:59Alors il faut savoir que le Vieux-Port est placé sous périmètre antiterroriste.
00:38:03Il y a 11 points d'entrée et de filtrage pour y accéder.
00:38:06Il y a l'arrivée de la flamme aujourd'hui, mais aussi des festivités pendant deux jours
00:38:11puisque la flamme reste deux jours à Marseille.
00:38:13Il y a ce concert de soprano ce soir avec accès gratuit sans réservation, 45 000 personnes attendues.
00:38:19Donc près de 6000 policiers et gendarmes sont sur le pont.
00:38:23C'est plus que ce qui avait été sollicité pour la visite du pape à Marseille.
00:38:27Dans ce dispositif on peut citer, et ce n'est pas exhaustif, plusieurs dizaines d'équipes sinophiles.
00:38:33La police des transports, 90 motards, 65 hommes du raid, des tireurs d'élite, 200 démineurs,
00:38:39des spécialistes de la protection des hautes personnalités,
00:38:42un millier d'agents de sécurité privée, 270 policiers municipaux,
00:38:46un dispositif de lutte anti-drôme bien sûr, des avions, des hélicoptères qui sécuriseront le ciel.
00:38:52Il faut sécuriser également la mer, 8 bateaux de police nationale, 2 de la police municipale,
00:38:57plusieurs dizaines d'équipes sinophiles qui ont dû inspecter 3400 bateaux
00:39:02pour être sûr qu'ils étaient sécurisés et même des robots aquatiques ont été mobilisés.
00:39:07Alors ça c'est pour la protection des Marseillais et de la cité phocéenne.
00:39:10La flamme olympique va également être particulièrement protégée par une bulle de sécurité, Sandra ?
00:39:16Oui, les services de sécurité appellent ça la bulle de sécurité de la flamme olympique
00:39:20qui va durer jusqu'au 26 juillet parce que s'en prendre à la flamme assurerait une énorme visibilité
00:39:26aux mouvances notamment contestataires qui l'ont bien en tête
00:39:30et qui ont des souhaits de déployer des banderoles, de gêner, perturber le relais
00:39:34ou même d'essayer d'éteindre cette flamme.
00:39:36A ces actions des organisations écologistes radicales ou d'individus d'ultra gauche,
00:39:41il y a les mécontentements locaux qui vont s'ajouter en fonction des lieux où passera le flambeau.
00:39:46Pour cette raison, ce sont 115 membres des forces de l'ordre qui seront en permanence mobilisés
00:39:52autour de cette flamme olympique qui doit traverser 65 villes.
00:39:55Un dispositif anti-drone est également mobilisé en permanence
00:40:00et des effectifs du GIGN sont présents constamment pour pouvoir réagir à toute menace de haute intensité.
00:40:06On l'a compris, le défi sécuritaire est énorme Yvan Rioufol.
00:40:10Oui, on pensait que ce ne serait qu'un épisode heureux qui permettrait de penser à autre chose
00:40:17que ces événements tragiques qui nous assaillent de partout.
00:40:20Il en voit bien que malgré tout, on est obligé de repenser d'une manière très réaliste
00:40:24au fait que ces événements-là qui sont des grands spectacles
00:40:28qui sont théoriquement faits pour penser à autre chose
00:40:31et pour surtout s'évader un peu de cet univers épouvantable,
00:40:36que ces mesures sécuritaires nous rappellent à quel point aujourd'hui nous sommes dans une insécurité permanente
00:40:42et que le terrorisme, naturellement, peut profiter de ces diffusions,
00:40:46de ces grands spectacles, de ces divisions d'images auprès du monde entier même pour atteindre leur cause.
00:40:51Peut-être, j'espère que ça ne se passera pas comme cela,
00:40:54mais non, on est obligé bien sûr d'être vigilant à ce point, c'est un peu désastreux.
00:40:58Frédéric Durand ?
00:40:59Oui, c'est comment faire pour ne pas que la dimension sécuritaire dépasse la dimension festive
00:41:05que doivent représenter également ces jeux.
00:41:08Après cela dit, c'est vrai que je ne pense pas que c'est ce type d'événements
00:41:11qui vont être attaqués par des terroristes parce qu'il voit bien que la protection est justement énorme.
00:41:16Alors ça a déjà eu lieu, on a tous en tête malheureusement Munich
00:41:18et d'ailleurs depuis Munich, la sécurité des JO est particulièrement renforcée,
00:41:22donc il n'y a rien de nouveau finalement.
00:41:24Elle est tellement renforcée que c'est vrai que c'est un peu le dernier endroit qu'on ira,
00:41:28mais est-ce que ça enlève aussi de la protection ailleurs ?
00:41:30Est-ce qu'il y a du coup des lieux qui deviennent moins protégés, plus vulnérables ?
00:41:34Il y a toutes ces problématiques-là.
00:41:36Mais voilà, c'est vrai que c'est très difficile aujourd'hui de parler d'événements quels qu'ils soient
00:41:39sans y mettre une dimension sécuritaire extrêmement forte
00:41:42et c'est un peu dommage et ça prouve qu'on est terriblement soumis
00:41:46à ces peurs et à ces craintes en permanence
00:41:49et il faut le répéter, ça n'est pas normal.
00:41:51Être dans de telles situations n'est pas normal,
00:41:53c'est pas quelque chose à quoi il faut s'habituer,
00:41:55c'est pas ce qui doit devenir la banalité de la vie.
00:41:58Non, c'est pas normal, alors évidemment il faut le faire,
00:42:00évidemment il faut mettre en place ces mesures de sécurité,
00:42:02mais il ne faut pas non plus considérer que c'est là la vie normale, pas du tout.
00:42:07Non seulement ce n'est pas la vie normale,
00:42:09mais ça va être une vie qui va nous être imposée singulièrement à Paris.
00:42:12Alors je ne sais pas si à Marseille, les Marseillais devront se plier à un QR code
00:42:16pour accéder aux zones les plus visibles, mais en tout cas à Paris,
00:42:19si j'ai bien compris, il y aura tout un périmètre qui ne sera accessible
00:42:24qu'à ceux qui porteront des QR codes comme ces QR codes
00:42:27qui nous avaient été appelés pendant la crise sanitaire
00:42:30et contre lesquels je m'étais battu pour refuser précisément d'avoir à les présenter.
00:42:34Donc on rentre dans cette société, alors au prétexte naturellement de sécurité,
00:42:38on rentre dans cette société de surveillance collective,
00:42:41de cette société à la chinoise, dont nous avions été quelques-uns à l'époque du Covid
00:42:45qui alertaient pour dire que nous rentrions dans une sorte de totalitarisme soft
00:42:50au nom d'un hygiénisme d'État, et on voit aujourd'hui que cet hygiénisme
00:42:53passe maintenant par un sécuritarisme, si je puis dire,
00:42:57qui là aussi est en train de malmener nos libertés d'aller et venir.
00:43:00– Merci beaucoup Yvan Rufolle d'avoir été avec nous cet après-midi.
00:43:04Merci Frédéric Durand, on marque une pause,
00:43:07on revient bien sûr dans un instant pour la suite de 180 minutes info
00:43:10et avec à 15h le journal de Mathieu Devese.
00:43:13A tout de suite sur CNews.
00:43:19Il est quasiment 15h, merci de nous rejoindre pour la suite de 180 minutes info,
00:43:24toujours en compagnie de Mathieu Devese pour le journal.
00:43:27Et on commence avec la flamme olympique, Emmanuel Macron a ravivé ce matin,
00:43:31avant d'arriver à Marseille, a ravivé la flamme du soldat inconnu à Paris, Mathieu.
00:43:36– Oui, ce 8 mai marque le 79e anniversaire de la victoire des alliés sur l'Allemagne nazie
00:43:41et comme le veut la tradition, le président de la République
00:43:44a remonté les Champs-Élysées, Maxime Lebaix et Axel Rébeau.
00:43:48– C'était une cérémonie de commémoration solennelle et chargée en émotion.
00:43:52Ici, place de l'étoile, Emmanuel Macron qui a d'abord rendu hommage au général de Gaulle
00:43:56en déposant une gerbe de fleurs devant sa statue place Clémenceau,
00:44:00avant de remonter l'avenue des Champs-Élysées.
00:44:03Il était escorté par la garde républicaine à cheval,
00:44:07le chef de l'État qui s'est ensuite recueilli devant la tombe du soldat inconnu
00:44:12avant de raviver la flamme et que ne soit entonné le chant des partisans par le cœur des armées.
00:44:18Emmanuel Macron n'était pas seul aujourd'hui,
00:44:20il était accompagné du chef d'état-major des armées Thierry Burckhardt,
00:44:24Gabriel Attal ou encore le ministre des armées Sébastien Lecornu.
00:44:28Il y avait beaucoup d'émotions perceptibles sur le visage des spectateurs,
00:44:33des invités qui ont assisté à cette commémoration car aujourd'hui,
00:44:37c'est tout un pays qui a rendu hommage à ceux qui sont morts pour la France
00:44:41durant cette guerre qui s'est achevée il y a maintenant 79 ans.
00:44:45Emmanuel Macron qui ensuite a pris la direction de Marseille
00:44:49où le monde olympique évidemment a les yeux rivés Mathieu.
00:44:52Oui, la flamme est arrivée ce matin au large de la cité phocéenne
00:44:55après 12 jours de traversée de la Méditerranée à bord du Bélème,
00:44:59le mythique Trois-Mas est attendu en fin de journée dans le Vieux-Port.
00:45:02Une grande ferveur en perspective.
00:45:04Maxime Lavandier et Stéphanie Rouquier.
00:45:07Sur le Vieux-Port, les curieux observent les dizaines d'ouvriers
00:45:11qui s'activent pour installer les structures.
00:45:14C'est ici que 150 000 personnes vont célébrer l'arrivée de la flamme olympique,
00:45:19une fierté pour les habitants.
00:45:22Évidemment que ça me fait vibrer avec tous les spots,
00:45:25mais là Marseille va éclairer la planète, c'est Marseille bébé !
00:45:29C'est exceptionnel, ça fait du bien à Marseille je crois.
00:45:33Le monde entier va voir Marseille, on est fiers, on est là !
00:45:37Un engouement qui ne fait pourtant pas l'unanimité.
00:45:40Je pense qu'il y a des choses plus intéressantes que faire peur pour la flamme.
00:45:44Vous allez venir pour l'avoir arrivée ?
00:45:46Pas du tout.
00:45:47Pour profiter pleinement du spectacle, il faudra se lever tôt.
00:45:51Je vais essayer de venir de bonne heure le matin,
00:45:53et puis je vais essayer de me mettre le plus près possible pour voir un peu tout le monde.
00:45:58Morniael a déjà trouvé sa place.
00:46:01On peut voir une fois ça dans sa vie seulement.
00:46:03Les places elles sont très chères, franchement je ne vais pas bouger,
00:46:06je vais rester ici toute la nuit.
00:46:08Après 12 jours de navigation, la flamme olympique arrivera à bord du 3Mab-LM
00:46:12qui s'amarrera sur ce ponton, avec à son bord Florent Manaudou,
00:46:16premier porteur de la flamme sur le sol français.
00:46:21Dans le reste de l'actualité, la police de la Bôle commence à s'armer.
00:46:25Le maire de la ville souhaite ainsi protéger ceux qui nous protègent.
00:46:29Les habitants sont majoritairement d'accord avec cette décision.
00:46:32Elle tombe à point nommé car cet été, la Bôle devra se passer des habituelles renforts de CRS
00:46:37qui seront mobilisés à Paris bien sûr pour les Jeux olympiques.
00:46:40Un reportage de Mickaël Chahut.
00:46:43Le local est tenu secret.
00:46:44Depuis un mois, Fabrice fait partie des trois premiers agents de la police municipale de la Bôle
00:46:49à être équipé d'une arme létale, un Glock 45.
00:46:53Nous avons des agents qui sont partis en formation récemment,
00:46:56qui seront armés sous 15 jours.
00:47:00Globalement, d'ici la fin de l'année, vingtaines d'agents seront armés.
00:47:056 agents sur 36 seront armés dès cet été et ça tombe bien
00:47:09car la Bôle multiplie par dix sa population en juillet-août.
00:47:13Mais JO oblige, la ville devra se passer de l'habituel renfort de CRS cet été.
00:47:18Ils seront équipés avant ce manque d'effectifs cet été.
00:47:22Il a fallu se débrouiller par nous-mêmes avec les moyens que l'on a, à la fois financiers mais aussi humains.
00:47:28La délinquance est en baisse de 16% entre 2022 et 2023
00:47:32mais la population comme les policiers eux-mêmes souhaitaient cet armement.
00:47:37On est très souvent les primo-intervenants
00:47:41et pour bien pouvoir protéger la population, il faut déjà être capable de se protéger.
00:47:47Moi ça me fait ni chaud ni froid, on se sent plus en sécurité mais c'est tout.
00:47:50Ces deux agents ont accepté de venir à la Bôle car ils savaient que la ville voulait armer ces policiers municipaux.
00:47:56Coup pour la collectivité en équipement et formation, 120 000 euros pour 2024.
00:48:03Dans l'actualité également, la lutte contre les marchands de sommeil s'intensifie dans le Val d'Oise.
00:48:07Des propriétaires qui n'hésitent pas à louer leur logement très cher et souvent dans des conditions indignes.
00:48:13Et il y a dix jours, deux personnes ont été interpellées.
00:48:16Corentin Alonso.
00:48:18Peu après 6h du matin, un groupe de fonctionnaires entre dans cet immeuble suspecté d'accueillir des logements insalubres.
00:48:24Alertés par les services sociaux, les services de la ville ou parfois les syndics de copropriété,
00:48:30les policiers procèdent aux vérifications.
00:48:36Nous venons le matin tôt parce que c'est là où nous trouvons évidemment les personnes qui habitent dans ces lieux
00:48:41pour établir la preuve et nous venons tôt constater qu'il y a bien un mécanisme de marchands de sommeil, de suroccupation.
00:48:48Pour maximiser le profit, les marchands de sommeil ne perçoivent pas de loyer global mais facture au matelas.
00:48:54Entre 150 et 200 euros par mois ici.
00:48:57Le chiffre global des amendes pour non-respect du permis de louer est monté à 130 000 euros l'année dernière dans le Val-d'Oise.
00:49:04Les autorités locales essayent désormais de coupler les sanctions administratives avec l'action de la justice.
00:49:11Depuis le début de l'année 2024, a été prononcée une saisie pénale, c'est-à-dire une confiscation d'appartements.
00:49:17Et nous cherchons à développer justement ces mécanismes de confiscation et de saisie
00:49:21qui sont les moyens finalement les plus efficaces et les plus redoutés.
00:49:24L'Etat estime à 400 000 le nombre de logements insalubres en France.
00:49:28Et puis du football pour terminer.
00:49:30Après la défaite de Paris hier, on connaîtra ce soir l'affiche de la finale de la Ligue des champions.
00:49:36Qui, qui rejoindra Dortmund en finale le 1er juin ?
00:49:39Ce sera à Wembley. Le Real Madrid reçoit ce soir le Bayern Munich.
00:49:43Une rencontre à suivre dès 21h sur Canal+.
00:49:46Bien sûr au match aller, le spectacle était au rendez-vous.
00:49:48Deux buts partout entre les deux équipes.
00:49:50Le match retour promet lui aussi.
00:49:52Voyez ce sujet de la rédaction.
00:49:54Problème de pare-brise ? Pas de stress.
00:49:56Profitez tranquillement de votre programme avec Poing & S-Glace.
00:49:59Réparation et remplacement de pare-brise.
00:50:02Retrouvez votre programme avec la tondeuse robot intelligente Gardena.
00:50:05Connectée, tout terrain et surtout silencieuse. Gardena.
00:50:10Sacré champion d'Espagne, en course pour atteindre une 18ème finale de Ligue des champions.
00:50:15Le Real Madrid n'est jamais rassasié.
00:50:18C'est un jour qui vaut la peine de vivre.
00:50:20Avant une finale, avec toute l'illusion du monde.
00:50:24C'est une grande motivation d'être le protagoniste et de vivre un jour comme aujourd'hui.
00:50:31Reparti de Munich avec le nul, les Méringues peuvent avancer en confiance chez eux.
00:50:36Les trois dernières fois où il a joué le retour au Bernabeu,
00:50:38le Real s'est toujours qualifié pour la finale.
00:50:41Méfiance tout de même pour Carlo Ancelotti.
00:50:44C'est plus compliqué de vivre le jour d'aujourd'hui.
00:50:46C'est sûr qu'il le fera avant le match, car comme je l'ai dit plusieurs fois,
00:50:50il arrive la préoccupation, un peu de peur.
00:50:54Mais vivre le jour d'aujourd'hui est spectaculaire.
00:50:58Rendez-vous spectaculaire pour un Real habitué des demi-finales,
00:51:02la 12ème sur les 14 dernières éditions.
00:51:04Alors face au Bayern, dont la saison entière se joue ce soir,
00:51:07les Méringues sont prêts au combat.
00:51:09Il y a toujours un peu d'énergie, mais c'est plus contrôlable avec la tête.
00:51:15On essaie de se concentrer plus sur les aspects tactiques que sur les émotions.
00:51:22A Madrid, où il n'a plus perdu face au Bayern depuis 2001,
00:51:25le Real a son destin entre ses mains,
00:51:27et la possibilité de se rapprocher d'un 15ème sacre à Wembley.
00:51:40Problème de pare-brise ? Pas de stress !
00:51:43Vous avez profité tranquillement de votre programme avec Poing Esglas.
00:51:47Réparation et remplacement de pare-brise.
00:51:50Les débats de 180 minutes info, dans un instant.
00:51:53On va revenir sur un anniversaire qui a été fêté hier.
00:51:55Vous avez une idée ?
00:51:57Hier, c'était les 7 ans d'Emmanuel Macron à l'Elysée.
00:52:01On va en parler dans un instant en compagnie de mes invités.
00:52:03Je vous les présente juste après la pause.
00:52:05Restez avec nous sur CNews.
00:52:10La suite de 180 minutes info en direct sur CNews avec Nicolas Metzdorf,
00:52:15député Renaissance de Nouvelle-Calédonie.
00:52:17Bonjour.
00:52:18Merci de nous rejoindre cet après-midi.
00:52:20Bonjour aussi à Lucas Jakubowicz, rédacteur en chef de Décideur Magazine.
00:52:23Bonjour.
00:52:24Et bonjour à Vincent Delamorandière, avocat pénaliste.
00:52:27Ravi de vous accueillir tous les trois.
00:52:30Alors, je vous le disais juste avant la pause,
00:52:32on a fêté un anniversaire hier.
00:52:34Emmanuel Macron a fêté ses 7 ans à l'Elysée.
00:52:367 ans exactement qu'il a été élu pour son premier mandat.
00:52:40Il a pour l'occasion publié un message sur son compte Instagram.
00:52:43Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il est fier de son bilan.
00:52:46Emmanuel Macron s'adresse aux Français et se félicite.
00:52:49Voici ce qu'il écrit.
00:52:50« Mes chers compatriotes, il y a 7 ans, vous m'avez accordé votre confiance une première fois.
00:52:55Je me jure, chaque jour, l'honneur et la responsabilité que cela représente.
00:52:59Il y évoque l'économie française comme l'une des plus solides,
00:53:02avec 2 millions d'emplois créés.
00:53:04Je suis très fier du travail accompli pour le plein emploi et la réindustrialisation,
00:53:09pour le progrès et les services publics, pour la transition écologique,
00:53:14pour l'ordre républicain et l'engagement. »
00:53:17Bon.
00:53:18Est-ce que l'essentiel n'est pas de se convaincre de soi-même ?
00:53:21Déjà, pour commencer, Lucas Jakubowicz.
00:53:24J'imagine qu'un président de la République est toujours satisfait de son action.
00:53:28Donc, quelque part, ce message est logique.
00:53:31Il s'adresse à la fois à sa base, à la fois à son socle, à la fois aussi aux électeurs indécis.
00:53:37Et je pense que le but aussi de ce message, c'est d'éviter un mal qui arrive souvent.
00:53:42À des partis politiques ou à des dirigeants qui sont au pouvoir depuis longtemps,
00:53:46c'est l'usure du pouvoir.
00:53:48Quand on a une usure du pouvoir, les citoyens peuvent être lassés,
00:53:51peuvent se demander ce qui a vraiment changé.
00:53:53Et là, il envoie un message plutôt clair.
00:53:56Alors, il y a un chiffre qui peut être assez intéressant,
00:53:58qui permet de mesurer, quelque part, cette usure du pouvoir.
00:54:01C'est les sondages pour les européennes.
00:54:03En 2004, Jacques Chirac est au pouvoir depuis 1995.
00:54:07Donc, pratiquement dix ans.
00:54:09LR et la droite étaient crédités d'à peu près 16% aux élections européennes de 2004.
00:54:15Aujourd'hui, le macronisme incarné par Valéry Hayé est aussi crédité de 16%.
00:54:21Donc, il y a, quelque part, une usure du pouvoir.
00:54:23Et je pense que le but du président, c'est de montrer qu'il y a, depuis longtemps,
00:54:28il agit, il n'est pas usé, il a envie de continuer,
00:54:31à voir si ça va marcher et puis si ça va suffire à mobiliser les électeurs indécis d'ici un bon mois.
00:54:37Nicolas Metzdorff, quand on lit ce message, j'allais dire ce tweet,
00:54:41mais c'est sur Instagram, ce message du président de la République,
00:54:44on a l'impression, finalement, que tout va bien dans le meilleur des mondes ?
00:54:48Non, ce n'est pas ça.
00:54:49Mais je crois qu'il faut éviter le mal français,
00:54:51de toujours s'auto-flageller aussi.
00:54:53Le président le dit, il y a encore des défis à relever,
00:54:56il y a encore des choses à faire, bien évidemment.
00:54:58Mais il y a aussi des choses qui fonctionnent et qui marchent.
00:55:00Et l'économie, on est une.
00:55:02On a un record d'attractivité dans notre pays, il l'a dit,
00:55:052 millions d'emplois créés.
00:55:07La France est clairement, aujourd'hui, le pays le plus attractif d'Europe.
00:55:10Donc, il y a des choses positives qu'il faut dire.
00:55:13Et je pense que c'est important dans notre pays, dans notre nation.
00:55:16On aime toujours regarder le verre à moitié vide.
00:55:18Bon, regardons-le un peu à moitié plat.
00:55:20Qu'est-ce qu'on retient ?
00:55:22Alors, j'allais dire, qu'est-ce qu'on retiendra ?
00:55:24Il n'a évidemment pas terminé encore son mandat, Emmanuel Macron.
00:55:27Mais sur ces 7 dernières années, est-ce qu'il y a un moment
00:55:30qui vous a marqué sur ces 7 ans d'Emmanuel Macron à l'Élysée ?
00:55:36Lucas ?
00:55:37Alors, moi, je me souviens que, pour la petite histoire,
00:55:39j'ai été diplômé en 2012.
00:55:41En 2012.
00:55:42Donc, 5 ans avant son arrivée.
00:55:44Oui, mais à l'époque, c'était François Hollande
00:55:46qui venait d'arriver.
00:55:48Et on disait aux jeunes diplômés,
00:55:50vous avez fait une grande école,
00:55:52vous avez un bon diplôme,
00:55:53mais vous allez vraiment galérer
00:55:55à aller sur le marché de l'emploi.
00:55:57Pendant 2 ou 3 ans, vous aurez des emplois
00:55:59qui seront en dessous de votre niveau de diplôme,
00:56:01il faudra s'accrocher,
00:56:03et ensuite, s'il va mieux, vous rentrerez dans la vie active.
00:56:05Aujourd'hui, un étudiant de grande école,
00:56:07ou même avec des diplômes courts...
00:56:09Aujourd'hui, il suffit de traverser la rue ?
00:56:11Ce n'est pas qu'il suffit de traverser la rue,
00:56:13mais c'est que, quand on est diplômé,
00:56:15on trouve beaucoup plus facilement du travail,
00:56:17l'accès aux entreprises est plus simple,
00:56:19l'apprentissage est plus simple.
00:56:21Donc moi, je dirais que c'est ça, peut-être,
00:56:23le principal changement,
00:56:25et que le chômage de masse, notamment chez les plus jeunes,
00:56:27a été éradiqué.
00:56:29Je ne sais pas si vous vous souvenez,
00:56:31à l'époque de François Hollande,
00:56:33chaque mois, il y avait le pauvre ministre du Travail
00:56:35qui venait annoncer les chiffres du chômage.
00:56:37Chaque mois, il disait, on va inverser la courbe,
00:56:39on va inverser la courbe, mais chaque mois, ça augmentait.
00:56:41Aujourd'hui, tout ça, ça appartient au passé.
00:56:43Je pense qu'on est beaucoup à ne pas s'en rendre compte.
00:56:45C'est ce qu'on peut retenir, effectivement.
00:56:47Et si je devais, entre guillemets,
00:56:49donner un bon point
00:56:51au Président actuel, ce serait vraiment
00:56:53cette fin du chômage de masse.
00:56:55Est-ce qu'on a cette séquence, d'ailleurs,
00:56:57sur l'Emmanuel Macron,
00:56:59je traverse la rue,
00:57:01Samuel en régie ? On va la regarder,
00:57:03puisqu'on est dans les souvenirs
00:57:05du bilan du Président de la République.
00:57:07Si vous êtes prêt et motivé,
00:57:09dans l'hôtellerie, le café, la restauration,
00:57:11dans le bâtiment,
00:57:13il n'y a pas un endroit où je veux, ils ne me disent pas,
00:57:15qu'ils cherchent des gens.
00:57:17Pas un. Non, mais c'est vrai.
00:57:19Donc, il y a des métiers
00:57:21qui nécessitent des compétences particulières.
00:57:23Quand les gens ne les ont pas, on les forme, c'est pour ça
00:57:25qu'on investit. Mais après, il y a des tas de métiers.
00:57:27C'est aussi, il faut y aller.
00:57:29Honnêtement, hôtel, café, restaurant,
00:57:31je traverse la rue, je vous en trouve,
00:57:33ils veulent simplement des gens qui sont prêts à travailler.
00:57:35Voilà, ça c'était en septembre
00:57:37de 2018, on a tous
00:57:39évidemment en tête cette phrase.
00:57:41Vincent Delamorandia.
00:57:43Alors, moi, sur ce bilan
00:57:45des sept ans,
00:57:47j'avoue que je suis assez marqué par la phrase
00:57:49il nous reste trois ans pour
00:57:51et j'aimerais bien savoir ce qu'il va pouvoir faire
00:57:53pendant ces trois prochaines années.
00:57:55Je trouve que c'est quand même un homme qui a tenu dans les tempêtes.
00:57:57Quand je pense à son bilan,
00:57:59je pense beaucoup à
00:58:01son image, à ses discours
00:58:03pendant la crise du Covid,
00:58:05je pense aussi à ce qui s'est passé avec les gilets jaunes,
00:58:07je pense à l'Ukraine,
00:58:09je pense quand même que c'est quelqu'un
00:58:11qui tient, mais par contre,
00:58:13c'est vrai que dans mon environnement
00:58:15professionnel, c'est la justice,
00:58:17il suffit de se balader
00:58:19dans un tribunal pour voir
00:58:21sur quasiment toutes les portes, greffier
00:58:23en colère, greffier mécontent,
00:58:25il n'y a pas marqué greffier méchant,
00:58:27parce que ce n'est pas vrai,
00:58:29mais c'est un peu ça l'idée et on sent que
00:58:31on est dans un service public
00:58:33qui est usé, qui est fatigué,
00:58:35qui appelle beaucoup de critiques,
00:58:37moi je fais du pénal,
00:58:39donc on est vraiment situé sur ce qui clive
00:58:41les gens dans la société, c'est-à-dire devant le fait
00:58:43criminel lui-même clive les gens,
00:58:45et c'est vrai que je n'ai pas vu
00:58:47beaucoup d'amélioration dans les dernières années
00:58:49si vous voulez, du fonctionnement
00:58:51du service public, de la justice, voilà.
00:58:53Est-ce qu'Emmanuel Macron a clivé
00:58:55durant ces sept dernières années ? Parce qu'effectivement,
00:58:57on peut relever
00:58:59effectivement, on peut lui donner un bon point
00:59:01sur l'emploi
00:59:03à Emmanuel Macron, mais quand il parle
00:59:05d'ordre républicain, d'engagement,
00:59:07dans le message publié sur
00:59:09Instagram, Nicolas Metzdorf,
00:59:11on peut quand même se poser la question.
00:59:13Mais sur ça, il a raison.
00:59:15Je crois qu'on a besoin d'ordre républicain.
00:59:17Oui, bien sûr, mais il a l'air de
00:59:19se féliciter de son bilan sur ce point-là.
00:59:21Non, je crois qu'il dit surtout
00:59:23que c'est les axes et les priorités
00:59:25qu'il souhaite renforcer et développer
00:59:27dans les prochaines années.
00:59:29Je suis très fier du travail accompli pour le plein emploi
00:59:31et la réindustrialisation, pour le progrès
00:59:33et les services publics, pour la transition écologique
00:59:35et pour l'ordre républicain et l'engagement.
00:59:37Ça veut dire ce que ça veut dire.
00:59:39Oui, mais vous avez vu quand même
00:59:41les améliorations, les augmentations de policiers,
00:59:43d'effectifs de policiers, les augmentations
00:59:45qui ont eu lieu dans le secteur judiciaire également,
00:59:47d'effectifs.
00:59:49Je crois que le discours de Gabriel Attal
00:59:51est très clair sur l'autorité, sur le retour
00:59:53de l'autorité à l'école, sur le retour de l'autorité
00:59:55dans la rue. Il y a vraiment
00:59:57cette prise de conscience, et ce n'était pas...
00:59:59Même si on n'y est pas pour le moment, loin de là.
01:00:01Enfin, quand même, pardon, mais
01:00:03la Macronie, ce n'était pas forcément
01:00:05un mouvement au départ qui était pour l'uniforme
01:00:07à l'école. On y est.
01:00:09La Macronie, ce n'était pas forcément
01:00:11un mouvement politique très basé
01:00:13sur la lutte contre l'immigration illégale.
01:00:15Et on y est venu. Je crois qu'il y a aussi
01:00:17cette capacité de la majorité présidentielle
01:00:19à s'adapter au contexte
01:00:21politique français et à répondre
01:00:23aux problématiques. C'est ça la vraie force d'Emmanuel Macron.
01:00:25Donc, au début, ce n'est pas son ADN.
01:00:27Évidemment, le président de la République, c'est quelqu'un qui vient du milieu
01:00:29de l'économie. On voit qu'il est
01:00:31très attaché à ça, à la relance
01:00:33du développement économique, à la modernisation
01:00:35de nos entreprises.
01:00:37Et puis, il y a une crise de l'autorité en France.
01:00:39Il y a eu un dérapage de l'immigration.
01:00:41Il y répond.
01:00:43Vincent Lamorandière, je vous ai vu
01:00:45faire des grands sourires
01:00:47lorsque vous écoutiez
01:00:49Nicolas Metzdorf.
01:00:51Oui, tout à fait. Sur la question du
01:00:53changement social, du rapport à l'autorité,
01:00:55ce qui est sûr, c'est qu'on sent
01:00:57qu'on est un peu dans une impasse
01:00:59et qu'en fait, le statut quo
01:01:01du rapport à l'autorité actuelle
01:01:03ne peut pas demeurer comme ça.
01:01:05Ça ne peut pas demeurer éternellement.
01:01:07Il faut vraiment changer nos mentalités,
01:01:09peut-être même changer
01:01:11nos législations, mais je pense qu'on pourra en reparler
01:01:13tout à l'heure, notamment sur la question
01:01:15de la responsabilité un peu sociale.
01:01:17On est dans un système judiciaire,
01:01:19un système politique qui pense beaucoup
01:01:21la responsabilité en termes très individuels.
01:01:23Même la responsabilité
01:01:25des hommes politiques, c'est souvent une responsabilité
01:01:27individuelle, si vous voulez, quand on voit ça.
01:01:29On s'aperçoit que le système
01:01:31touche un peu à ses limites aujourd'hui
01:01:33puisqu'il faut arriver à rétablir
01:01:35des collectifs comme
01:01:37lieu de responsabilité, ou lieu d'exercice
01:01:39de la responsabilité. La famille, l'école,
01:01:41le quartier,
01:01:43pourquoi pas la vie des associations,
01:01:45et penser des nouvelles
01:01:47formes de responsabilité.
01:01:49Mais je trouve qu'on est encore très loin de ça
01:01:51et on est encore un peu
01:01:53en difficulté sur ce point-là.
01:01:55Dans les bons points
01:01:57ou dans les mauvais points ?
01:01:59Comme vous voulez, je vous laisse choisir.
01:02:01Vous retenez plus le bon ou plus le mauvais ?
01:02:03Déjà pour les mauvais points, je vais faire plaisir peut-être
01:02:05aux députés LFI qui demandent
01:02:07aux journalistes politiques de donner un peu leurs
01:02:09opinions sur le plateau. Moi je me considère
01:02:11comme foncièrement libéral à la fois
01:02:13sur les questions sociétales, mais aussi
01:02:15sur les questions économiques.
01:02:17Quand Emmanuel Macron a été élu en 2017,
01:02:19moi je me suis dit, on a enfin
01:02:21un président libéral. Un président
01:02:23qui va mettre l'accent sur
01:02:25l'initiative individuelle, essayer
01:02:27de changer les mentalités et de faire en sorte que
01:02:29quand il y a une difficulté, un défi,
01:02:31on compte sur soi-même plutôt que sur
01:02:33l'État. Et là, sept ans après,
01:02:35j'ai l'impression que
01:02:37le macronisme, et surtout
01:02:39l'État en lui-même, devient de plus en plus
01:02:41interventionniste, nous-nous,
01:02:43sur plein de points. Donc ça,
01:02:45ce serait peut-être un point, moi, qui m'interpellerait,
01:02:47c'est-à-dire la révolution
01:02:49libérale un peu manquée, quand maintenant
01:02:51on a par exemple un État qui va faire des primes
01:02:53pour ressemeler des chaussures,
01:02:55mais on est aux antipodes
01:02:57du libéralisme et finalement
01:02:59du macronisme original. Donc oui, moi je trouve
01:03:01qu'il y a un interventionnisme de l'État qui est
01:03:03un peu trop important par rapport
01:03:05à ce qui avait été promis il y a sept ans.
01:03:07On évoquait aussi tout à l'heure
01:03:09le clivage avec Vincent
01:03:11de la Morandière. Il y a une image
01:03:13aussi qui nous revient, qui est beaucoup plus récente
01:03:15en revanche, c'est celle du
01:03:17face-à-face avec les agriculteurs, notamment lors du
01:03:19dernier salon de l'agriculture.
01:03:21Je voudrais qu'on revienne sur ces images
01:03:23et on en parle juste après.
01:03:25Les CMR1, les
01:03:27produits les plus dangereux,
01:03:29depuis 2018, on a baissé
01:03:31de plus de 90%.
01:03:33C'est ça la réalité.
01:03:35Donc les produits
01:03:37phytos...
01:03:39C'est très court. Voilà, en tout cas, Emmanuel Macron,
01:03:41face aux agriculteurs, là aussi ça a été
01:03:43difficile. Il s'en est sorti.
01:03:45Nicolas Metzor, vous pensez ?
01:03:47Moi je trouve qu'il s'en sort toujours
01:03:49parce que c'est quelqu'un qui a la force
01:03:51de ses convictions. C'est-à-dire qu'il n'a pas peur
01:03:53d'aller au contact. Il va voir
01:03:55les opposants et il essaye de les convaincre.
01:03:57Il l'a fait pour les gilets jaunes,
01:03:59il le fait pour les agriculteurs.
01:04:01Donc c'est sa plus grande force, c'est-à-dire
01:04:03de croire en ce qu'il fait.
01:04:05Quand même, on se rappelle de François Hollande.
01:04:07C'était quand même
01:04:09l'inaction, c'était le
01:04:11non-choix, c'était
01:04:13on va dire vraiment cette espèce
01:04:15d'apathie au niveau
01:04:17du plus haut sommet de l'État. Aujourd'hui, on a
01:04:19quelqu'un qui y va. Alors ça plaît, ça ne plaît pas,
01:04:21mais il y va. Et il y va sur le terrain aussi.
01:04:23Ça c'est peut-être aussi une de ses forces, Emmanuel Macron,
01:04:25un président tout-terrain
01:04:27finalement, qu'on a beaucoup vu
01:04:29sortir. Écoutez, moi
01:04:31je suis de la circonscription la plus éloignée de la métropole,
01:04:33de Nouvelle-Calédonie. Il est venu deux fois.
01:04:35Il est venu deux fois et
01:04:37il ne reste pas nommé à la capitale. Il va voir les gens,
01:04:39il va... Et puis nous, on a quand même une question
01:04:41qui est notre avenir,
01:04:43si c'est l'indépendance ou pas. Il a tranché, il a dit
01:04:45la Calédonie doit rester française, c'est le choix des
01:04:47calédoniens, j'assume ça. Il est sorti
01:04:49de la neutralité de l'État. C'est quelqu'un qui
01:04:51prend des risques sur tous les sujets
01:04:53et ça plaît. Alors justement, Emmanuel
01:04:55Macron sur le terrain, le président
01:04:57de la République est aujourd'hui à Marseille, où l'on
01:04:59retrouve Florian Tardif. Florian, pour
01:05:01ses sept ans à l'Élysée,
01:05:03Emmanuel Macron espère profiter des Jeux
01:05:05olympiques pour se refaire
01:05:07une santé politique finalement.
01:05:11Oui, vous en parliez
01:05:13à l'instant, il y a forcément une
01:05:15usure du pouvoir après sept ans
01:05:17passés à l'Élysée. Emmanuel Macron
01:05:19espère bien, alors sans mauvais jeu de mots, raviver
01:05:21la flamme entre lui et les Français
01:05:23avec l'arrivée de cette flamme olympique
01:05:25justement ici à Marseille,
01:05:27avant qu'elle n'entame un long périple
01:05:29à travers le pays. Séquence très sportive
01:05:31forcément, mais séquence aussi très
01:05:33politique car Emmanuel Macron espère bien
01:05:35capitaliser sur la réussite
01:05:37de ces Jeux olympiques, si ces Jeux olympiques
01:05:39sont réussis, à plusieurs titres.
01:05:41Premièrement, pour tenter de regagner quelques points
01:05:43en termes de popularité. Deuxièmement,
01:05:45pour tenter d'insuffler
01:05:47un sentiment de fierté nationale.
01:05:49C'est ce qu'espère en tout cas son entourage
01:05:51qui nous le répète à chaque fois
01:05:53que nous avons l'occasion d'évoquer
01:05:55l'organisation de ces Jeux olympiques et il espère
01:05:57également qu'avec ces Jeux
01:05:59et l'organisation de ces Jeux
01:06:01en France, il puisse marquer en quelque sorte
01:06:03son quinquennat et pourquoi pas l'histoire tout simplement
01:06:05parce que nous ne recevons pas les Jeux olympiques
01:06:07chaque année dans notre pays. Donc début
01:06:09aujourd'hui avec l'arrivée de cette flamme olympique
01:06:11très sportive certes, mais très politique
01:06:13vous l'avez compris pour Emmanuel Macron.
01:06:15Merci beaucoup Florian Tardif en direct
01:06:17de Marseille qui suit donc le Président
01:06:19de la République Nicolas Metzdorff. La dernière fois
01:06:21qu'on a vu Emmanuel Macron à Marseille, c'était
01:06:23dans le cadre de l'opération Place Nette.
01:06:25Changement de ton là finalement aujourd'hui.
01:06:27Marseille ne peut pas être que
01:06:29la capitale des mauvaises nouvelles. Heureusement.
01:06:31Oui, c'est la deuxième ville de France. Il faut bien quand même
01:06:33la valoriser pour des choses qui sont hyper positives.
01:06:35Le passage de la flamme en est une.
01:06:37Il ne faut pas voir de la politique
01:06:39tout le temps. Macron
01:06:41veut raviver la flamme,
01:06:43veut éviter l'usure
01:06:45du quinquennat. Écoutez,
01:06:47il y a les Jeux olympiques à Paris,
01:06:49ce n'est pas lui qui l'a décidé. La flamme arrive,
01:06:51il faut bien qu'il aille à Marseille.
01:06:53Il ne faut pas voir de la politique tout le temps, partout. Je crois que c'est un bon
01:06:55moment de fête. Pour vous, il n'y a aucun
01:06:57calcul politique lorsqu'Emmanuel Macron
01:06:59est à Marseille
01:07:01pour accueillir la flamme olympique ?
01:07:03Il y en a toujours un peu, mais je crois qu'il y en a beaucoup moins qu'on ne le pense.
01:07:05Je crois qu'il y a aussi une forme de sincérité.
01:07:07Il ne faut pas oublier que les hommes politiques, même si c'est des présidents
01:07:09de la République, ça reste des hommes et des femmes comme tout le monde.
01:07:11Il y a une forme de sincérité. Et Macron est un amoureux
01:07:13du sport, tout le monde le sait. Et je crois que ça lui fait
01:07:15vraiment, intrinsèquement plaisir
01:07:17d'aller à Marseille accueillir la flamme olympique, tout simplement.
01:07:19Lucas Jakubowicz ? Oui,
01:07:21je pense aussi que les présidents de la République ont souvent
01:07:23une passion qui est non feinte pour les
01:07:25événements sportifs. Et on se souvient, par exemple,
01:07:27de la passion de Nicolas Sarkozy pour
01:07:29le Tour de France. Et donc,
01:07:31il y avait toujours un débat quand il assistait aux étapes
01:07:33de montagne, à savoir, est-ce qu'il va
01:07:35pour se montrer proche du peuple parce que
01:07:37le Tour de France, c'est l'événement sportif le plus
01:07:39populaire ? Ou bien, est-ce que c'est parce qu'il aime vraiment
01:07:41ça ? On voyait qu'il aimait vraiment
01:07:43ça. Et donc oui, effectivement, il ne faut pas voir
01:07:45de la politique partout.
01:07:47Alors, on a aussi beaucoup dit qu'Emmanuel Macron
01:07:49voulait faire de ses Jeux olympiques ce que Jacques Chirac
01:07:51avait fait de la Coupe du Monde en 98.
01:07:53Est-ce que
01:07:55là aussi, on peut parler de calcul politique ?
01:07:59Pas sûr qu'il y ait le même nombre de médailles à la fin.
01:08:01On est d'accord.
01:08:03Après, disons que
01:08:05la Coupe du Monde en 98
01:08:07a été énormément politisée,
01:08:09mais pas que par Jacques Chirac.
01:08:11La notion, par exemple, de France Black Blamber
01:08:13a été théorisée
01:08:15par les socialistes. Donc, de la
01:08:17récupération politique dans le sport, il y en a
01:08:19partout, en fait.
01:08:21On va changer
01:08:23de sujet à présent. Comment comparer
01:08:25l'incomparable ? C'est la séquence
01:08:27que j'aimerais partager avec vous cet après-midi
01:08:29qui, franchement,
01:08:31m'a sidéré. Hier, un nouveau
01:08:33rassemblement contre Israël avait lieu.
01:08:35Place de la République à Paris. Écoutez
01:08:37les slogans scandés
01:08:39dans les rues lors de ce rassemblement.
01:08:41Et on en parle juste après.
01:08:51On avait dit
01:08:53plus jamais ça !
01:08:55Varsovie,
01:08:57Treblinka
01:08:59et maintenant Gaza.
01:09:01On avait dit
01:09:03plus jamais ça !
01:09:05Varsovie,
01:09:07Treblinka et maintenant Gaza.
01:09:09On avait dit plus jamais ça. On va encore
01:09:11plus loin dans l'abject. Des slogans qui
01:09:13vous font réagir.
01:09:15Vincent Lamorandia ?
01:09:17Quand j'entends ça,
01:09:19je découvre qu'il y a une troisième catégorie
01:09:21dans le pénal.
01:09:23Laissez-moi vous expliquer. Il y a le pénal
01:09:25des délinquants d'habitude, des gens qui vivent
01:09:27de la délinquance, qui ont fait ce choix-là
01:09:29presque comme un choix de vie et qui est
01:09:31une forme particulière de délinquance.
01:09:33Il y a le pénal des gens normaux
01:09:35qui, à un moment, dérapent.
01:09:37Un coup de poing,
01:09:39un accident, une conduite en état alcoolique
01:09:41et un drame.
01:09:43C'est une autre forme de pénal.
01:09:45Mais il y a une autre forme de pénal.
01:09:47Je le découvre et j'en prends conscience
01:09:49en écoutant ce message.
01:09:51C'est le pénal qui veut cliver la société,
01:09:53qui veut chercher
01:09:55à diviser la société.
01:09:57Et si vous voulez, là, il y a
01:09:59très clairement quelque chose
01:10:01qui est une comparaison
01:10:03qui, au regard du système pénal répressif français,
01:10:05n'est pas acceptable, puisque
01:10:07on va comparer,
01:10:09on va relativiser,
01:10:11on va amoindrir
01:10:13la portée du génocide
01:10:15de la choix d'un côté
01:10:17avec des événements qui sont là aujourd'hui.
01:10:19Et on fait ça pour diviser
01:10:21la société, en disant
01:10:23la France qui se veut
01:10:25le pays
01:10:27de déclaration des droits de l'homme
01:10:29vient faire des atteintes absolument
01:10:31inadmissibles à la liberté
01:10:33d'expression. Et je vois que là,
01:10:35c'est vraiment quelque chose
01:10:37qui n'est pas acceptable
01:10:39mais qui, dans le mobile,
01:10:41vise vraiment une division sociale.
01:10:43Et je pense que ça appelle une réponse
01:10:45particulière, pas que pénale d'ailleurs,
01:10:47une réponse, à mon avis,
01:10:49humaine. Pourquoi pas mobiliser
01:10:51les différentes
01:10:53personnes, les différents acteurs
01:10:55de la société, même
01:10:57les différents membres des différentes
01:10:59religions, que ce soit les grandes religions
01:11:01libres, les Trois,
01:11:03une réaction politique, mais aussi une réaction
01:11:05répressive du parquet.
01:11:07Est-ce qu'on peut parler de slogans révisionnistes,
01:11:09selon vous, Lucas Jakubowicz ?
01:11:11Alors, sur ce qui s'est passé, Place de la République,
01:11:13c'est pas techniquement
01:11:15du révisionnisme, puisque
01:11:17on ne nie pas
01:11:19la Shoah.
01:11:21On relativise, donc c'est du
01:11:23révisionnisme. Nier la Shoah, c'est du
01:11:25négationnisme. En tout cas, ce qu'il faut
01:11:27vraiment avoir à l'esprit, c'est l'analyse rhétorique
01:11:29de ce qui s'est passé.
01:11:31Ce qu'il faut savoir déjà, c'est que dans la population,
01:11:33la Shoah est de moins en moins
01:11:35connue, notamment chez les plus jeunes.
01:11:37En janvier 2024, il y a eu une étude
01:11:39qui a été faite par OpinionWay
01:11:41pour la Tribune du Dimanche, qui a montré que
01:11:43chez les 16-24 ans,
01:11:4520%, donc 18%
01:11:47de la population interrogée ne savait
01:11:49pas ce qu'était la Shoah, et 17%
01:11:51en avaient entendu parler,
01:11:53mais avaient du mal à
01:11:55définir ce que c'était.
01:11:57Donc déjà, il y a un vide de connaissances.
01:11:59Ce qui est aussi important dans ce sondage, c'est de
01:12:01voir que plus
01:12:03les jeunes ne lisent pas, ou s'informent
01:12:05uniquement sur Internet, plus ils ont
01:12:07tendance à nier la Shoah.
01:12:09Ce qui veut dire qu'en fait, aujourd'hui,
01:12:11on a une masse de jeunes qui n'est
01:12:13pas instruite et qui nient la Shoah.
01:12:15Ce qu'il faut savoir aussi, c'est que
01:12:17ces gens-là sont une cible de Shoah
01:12:19pour les mouvements antisionistes.
01:12:21C'est eux, en fait, qui sont derrière ces
01:12:23manifestations. Les mouvements antisionistes,
01:12:25leur but est en fait très simple,
01:12:27c'est nazifier Israël
01:12:29et nazifier
01:12:31tous les Juifs. Et donc pour ça, il y a
01:12:33plusieurs procédés sémantiques qui sont
01:12:35mis en place. D'abord, il y a
01:12:37assimiler tous les Juifs
01:12:39à l'extrême droite ou aux nazis.
01:12:41Ça peut être, par exemple, les blagues de Guillaume Meurisse
01:12:43sur Netanyahou
01:12:45qui est un nazi sans prépuce. Ça peut être
01:12:47aussi tout le discours de Halafi
01:12:49qui consiste à considérer tous
01:12:51les Juifs comme étant de l'extrême droite.
01:12:53Netanyahou est d'extrême droite,
01:12:55ce qui est vrai. Le CRIF serait d'extrême droite.
01:12:57Défendre le droit d'Israël à
01:12:59se défendre serait d'extrême droite.
01:13:01Il y a la diabolisation et la
01:13:03nazification des Juifs.
01:13:05Il y a aussi l'idée de dire, et on revient...
01:13:07Après, ce n'est pas la même chose de dire que
01:13:09Netanyahou est d'extrême droite que de dire que
01:13:11Netanyahou est un nazi. C'est vrai, mais en fait, c'est très pernicieux
01:13:13parce que c'est-à-dire qu'on va mettre dans le même sac
01:13:15quelqu'un qui a un nom juif,
01:13:17Netanyahou, et des
01:13:19extrémistes juifs. Donc il y en a qui n'ont rien demandé,
01:13:21il y en a qui ont un agenda politique, mais
01:13:23on les met tous dans le même sac.
01:13:25Et puis aussi, la notion de génocide.
01:13:27Quand on assène à longueur de temps
01:13:29qu'Israël commet un génocide,
01:13:31le mot est très lourd. Il n'a pas été prouvé
01:13:33pour l'instant juridiquement. Ce qui a été dit, c'est
01:13:35qu'il y a un risque potentiel de génocide.
01:13:37Mais il n'y a pas de génocide.
01:13:39Et en fait, l'idée de dire qu'il y a un génocide,
01:13:41c'est aussi, entre guillemets,
01:13:43mais c'est très cynique, c'est enlever
01:13:45le monopole, soi-disant, du génocide
01:13:47aux Juifs. De dire, en fait, vous instrumentalisez
01:13:49la Shoah. En fait, vous n'êtes pas
01:13:51seuls sur Terre. Vous êtes passés,
01:13:53entre guillemets, de victimes
01:13:55à bourreaux. Et tout ça, c'est un discours
01:13:57qui infuse, qui est mis en place par des personnes
01:13:59qui sont très intelligentes, qui ont lu
01:14:01Marx, qui ont lu Lénine,
01:14:03et qui, comment dire, infusent
01:14:05sur, justement, toute une jeunesse
01:14:07qui a perdu le sens de l'histoire,
01:14:09qui est droguée aux réseaux sociaux,
01:14:11qui ne lit plus, sachant que c'est de plus en plus
01:14:13dur aussi d'enseigner la Shoah dans
01:14:15les collèges et les lycées en France, aujourd'hui.
01:14:17Mais quand on voit ça, on peut
01:14:19que se mettre à la place. Vous imaginez
01:14:21des victimes, des survivants,
01:14:23il en reste peu, mais il en reste encore,
01:14:25des survivants de la Shoah, lorsqu'ils découvrent
01:14:27de telles comparaisons,
01:14:29de tels slogans scandés
01:14:31dans les rues de Paris. Vous imaginez
01:14:35l'imaginable, en fait, ce qu'ils doivent se dire.
01:14:37Nicolas Metzdorf, est-ce que ça
01:14:39vous fait réagir ?
01:14:41Moi, je pense à tous les Juifs.
01:14:45Et je suis d'accord avec monsieur
01:14:47Jacques Hubovis quand il dit qu'on les met tous dans le même
01:14:49sac. C'est-à-dire qu'en fait,
01:14:51effectivement, monsieur Netanyahou est d'extrême droite,
01:14:53il fait un génocide en Palestine,
01:14:55donc tout le monde, en fait,
01:14:57tous les Juifs sont responsables de ce génocide-là.
01:14:59Enfin, dans leur théorie, je ne dis pas qu'il y a un génocide,
01:15:01c'est dans leur théorie qui est
01:15:03formaté par les antisionistes.
01:15:05Mais il y en a qui n'ont rien demandé.
01:15:07Et il y en a même des Juifs qui sont en opposition
01:15:09avec ce qui se passe. Il y en a qui sont d'accord,
01:15:11mais qui sont un peu plus modérés. Moi, je vois bien,
01:15:13j'ai énormément de stagiaires que je prends
01:15:15de sciences politiques. Il s'avère
01:15:17qu'il y en a qui sont Juifs. Ils me disent
01:15:19mais on souffre énormément,
01:15:21à Sciences Po. On souffre énormément
01:15:23parce qu'on nous pointe du doigt. On est insultés,
01:15:25on est menacés. C'est comme si on nous avait mis
01:15:27une deuxième fois une étoile jaune.
01:15:29Donc ce n'est pas que les survivants qui subissent ce qu'il se passe.
01:15:31Et l'horreur aussi,
01:15:33on oublie aussi l'horreur des... Alors, évidemment,
01:15:35on ne peut pas faire abstraction
01:15:37du nombre énorme de victimes
01:15:39civiles à Gaza qui bouleverse tout le monde.
01:15:41Et on peut comprendre
01:15:43les rassemblements qui sont
01:15:45en soutien à ces victimes.
01:15:47Mais l'horreur aussi pour les familles des victimes
01:15:49du 7 octobre, les familles d'otages
01:15:51qui sont une nouvelle fois totalement
01:15:53oubliées de ces rassemblements.
01:15:55Vincent Delamorandia.
01:15:57C'est vrai. Et la règle,
01:15:59je pense que j'ai tristement pu constater
01:16:01dans l'actualité pénale
01:16:03et dans la défense pénale, c'est souvent que les ténèbres
01:16:05appellent les ténèbres. C'est-à-dire que quand un acte
01:16:07ténébreux est commis, et notamment les actes
01:16:09du 7 octobre ont été commis,
01:16:11et c'est extrêmement ténébreux,
01:16:13ça appelle aussi
01:16:15les ténèbres autour. Et ça, on voit
01:16:17à l'échelle des États, mais on voit aussi à l'échelle
01:16:19des individus, et parfois
01:16:21la justice pénale devient
01:16:23ténébreuse pour juger,
01:16:25un peu en dépit des lois, de procédures
01:16:27ou même de l'équité des gens qui ont fait
01:16:29des choses parfois dures,
01:16:31mais simplement pour éradiquer
01:16:33des délinquants, si vous voulez, du panorama
01:16:35français. C'est des choses
01:16:37qu'on peut voir. Et
01:16:39c'est sûr qu'en matière de crimes
01:16:41contre l'humanité, il y a une mémoire
01:16:43spéciale qu'il faut avoir. Et le texte
01:16:45pénal français est assez bien
01:16:47équilibré. C'est-à-dire que
01:16:49il y a un texte qui vise spécialement
01:16:51les crimes de la Shoah, et c'est vrai,
01:16:53c'est-à-dire une interdiction
01:16:55de révisionner,
01:16:57de relativiser,
01:16:59si vous voulez, la portée de ce qui a été fait,
01:17:01l'horreur particulière de la Shoah.
01:17:03Il y a un texte vraiment qui l'incrimine
01:17:05de manière spéciale, mais il y a aussi une interdiction
01:17:07bien plus générale de
01:17:09nier l'existence de certains crimes
01:17:11contre l'humanité. Je pense aux
01:17:13génocides arméniens,
01:17:15je pense à d'autres génocides,
01:17:17et on s'aperçoit qu'effectivement,
01:17:19dans les horreurs qui sont
01:17:21générées dans l'actualité,
01:17:23le fait de nier le trauma,
01:17:25de nier le génocide, ça en fait partie.
01:17:27Et c'est quelque chose, je pense,
01:17:29que l'égislateur français
01:17:31veut interdire, et ça me semble
01:17:33tout à fait légitime.
01:17:34Lucas Jacubowicz, un dernier mot sur ce sujet ?
01:17:36Oui, peut-être sur, par exemple, ce mécanisme
01:17:38de négation des victimes et puis de
01:17:40diabolisation des juifs qui est fait
01:17:42par les antizionistes. Il y a, par exemple,
01:17:44un fait divers qui a été assez révélateur
01:17:46qui a eu lieu la semaine dernière. Il y avait un
01:17:48meeting de Rima Hassan et de
01:17:50Halafi, et il y avait
01:17:52une association qui est fondée
01:17:54en grande majorité par des personnes qui sont
01:17:56issues du PS, des femmes,
01:17:58qui dénonçaient justement le silence
01:18:00de la France insoumise sur les viols
01:18:02dont ont été victimes les femmes israéliennes.
01:18:04Donc ces personnes ont manifesté,
01:18:06peut-être avec véhémence mais sans violence,
01:18:08avec des pancartes. Et en fait,
01:18:10l'état-major de Halafi a annoncé et porté
01:18:12des plaintes contre ces manifestantes
01:18:14en les qualifiant de militants d'extrême-droite,
01:18:16sachant que dans ces militants d'extrême-droite,
01:18:18il y avait quand même des militants du PS
01:18:20qu'on ne peut pas accuser d'être d'extrême-droite.
01:18:22Donc tout ça, c'est aussi dans un mécanisme
01:18:24sémantique, effectivement, de
01:18:26diaboliser, de considérer
01:18:28que quiconque s'oppose
01:18:30à nous est forcément
01:18:32d'extrême-droite. Alors justement, vous évoquiez
01:18:34Rima Hassan. Autre comparaison
01:18:36plutôt étrange. Je voudrais vous montrer
01:18:38ce tweet de Rima Hassan.
01:18:40Ce que fait Israël
01:18:42à la Palestine n'est pas très différent
01:18:44de ce que la France faisait
01:18:46à l'Algérie. Là encore, on est dans
01:18:48une tout autre comparaison.
01:18:50Nicolas Metzdorf,
01:18:52j'ai vu votre réaction, je vous ai vu
01:18:54bondir sur votre chaise.
01:18:56J'essaie de me dire que tout ce qui est
01:18:58excessif est insignifiant.
01:19:00Parce que répandre
01:19:02à ça, c'est donner de la valeur à ces
01:19:04déclarations-là.
01:19:06Il faut quand même faire très
01:19:08attention.
01:19:10Forcément qu'il y a eu
01:19:12des choses terribles qui se sont passées en Algérie,
01:19:14mais des deux côtés aussi.
01:19:16Je pense, parce que nous on en a recueilli
01:19:18en Nouvelle-Calédonie. Et puis surtout, ce sont
01:19:20deux situations qui sont
01:19:22totalement incomparables.
01:19:24Je ne vois même pas comment on peut comparer
01:19:26ces deux situations.
01:19:28Vincent Delamorandière.
01:19:30Alors en fait, il y a
01:19:32un appel au ressentiment.
01:19:34C'est-à-dire que pour mobiliser les gens,
01:19:36pour aller chercher des électeurs, pour aller
01:19:38chercher des soutiens, peut-être que
01:19:40le plus simple, et je pose ça sous forme
01:19:42de questions, c'est d'aller chercher
01:19:44à jouer sur leur
01:19:46ressentiment, sur leur nostalgie,
01:19:48sur des vieux traumatismes.
01:19:50Et pour ça, en fait,
01:19:52il n'y a pas mieux que ce genre de phrases
01:19:54qui quand même font
01:19:56des raccourcis, des comparaisons
01:19:58qui n'ont finalement aucun sens,
01:20:00mais qui, à mon avis, qu'un seul objet
01:20:02ou qu'un seul effet, c'est de chercher la division des gens.
01:20:04Ça cherche à cultiver
01:20:06un ressentiment
01:20:08contre la France, sur la question
01:20:10d'Algérie, ça cherche à cultiver
01:20:12un ressentiment contre
01:20:14Israël, et ça ne donne aucune
01:20:16perspective, en fait. La seule chose
01:20:18qui m'intéresse, c'est quelles sont
01:20:20les modalités pour une sortie de la violence.
01:20:22D'abord, chez moi.
01:20:24D'abord, autour de moi.
01:20:26Comment je fais, moi, pour quitter des sentiments
01:20:28violents, des sentiments de frustration,
01:20:30de colère ? C'est constant et ce n'est pas
01:20:32si simple, en fait, au niveau individuel.
01:20:34Et moi, ce que j'attends des hommes
01:20:36politiques, c'est une espèce de génie pour
01:20:38proposer des solutions pour sortir
01:20:40de la violence et du ressentiment
01:20:42et de la division des
01:20:44populations. Et là, pour le coup,
01:20:46je suis à l'opposé de ce que j'attends.
01:20:48Lucas Jacubovit, 5 mots sur ce tweet de Rima Hassan.
01:20:50J'ai du mal à savoir
01:20:52si elle est sérieuse ou si c'est du troll.
01:20:54Si on comprend bien ce qu'elle dit, en fait, elle accuse
01:20:56la France d'avoir commis un génocide
01:20:58en Algérie. L'idée, encore
01:21:00une fois, c'est de
01:21:02considérer les palestiniens comme les victimes
01:21:04ultimes et
01:21:06donc de faire une équivalence en
01:21:08disant que les Français d'origine algérienne sont
01:21:10l'équivalent des palestiniens.
01:21:12Je défends les
01:21:14palestiniens, donc je défends les
01:21:16algériens, ou l'alliance algérienne
01:21:18contre la France. Donc là, clairement,
01:21:20j'ai l'impression que c'est
01:21:22surtout de l'électoralisme. Et puis l'idée
01:21:24aussi, c'est de dire que la Palestine tout entière
01:21:26est colonisée par Israël et donc
01:21:28que l'État d'Israël n'a pas
01:21:30lieu d'être et n'a pas lieu d'exister.
01:21:32Après, ce tour de
01:21:34passe-passe me semble assez
01:21:36maladroit
01:21:38et puis assez injustifié, si vous voulez.
01:21:40On a des millions de Français qui sont d'origine
01:21:42algérienne, qui sont parfois de
01:21:44première, deuxième ou même de troisième génération
01:21:46et c'est des gens qui, en réalité,
01:21:48se considèrent, ils ne nient pas
01:21:50leurs racines, mais ils se considèrent comme
01:21:52Français. Et quand ils ont à voter,
01:21:54par exemple pour les européennes, j'imagine
01:21:56qu'ils vont voter en prenant en compte
01:21:58les mêmes enjeux que le reste de la population.
01:22:00C'est-à-dire les questions sociales,
01:22:02les questions économiques
01:22:04et que les questions mémorielles arrivent en arrière-plan.
01:22:06Et ce qui est grave, c'est que, justement,
01:22:08on met au centre des choses
01:22:10l'aspect mémoriel, l'aspect du ressentiment
01:22:12que vous évoquez.
01:22:14On fracture la société. Pour faire quoi ?
01:22:16Passer de 6 à 8%
01:22:18des voix à une élection ? Ça me semble
01:22:20très dangereux.
01:22:22Un tout autre sujet
01:22:24à présent. On va reparler d'Emmanuel Macron,
01:22:26Nicolas Metzdorff, je vous rassure.
01:22:28On va évoquer
01:22:30cet entretien accordé à elle.
01:22:32Le Président de la République a avancé
01:22:34lors de cet entretien
01:22:36l'idée d'un devoir de visite
01:22:38pour les papas en lieu et place
01:22:40du droit de visite qui existe déjà.
01:22:42Une déclaration qui fait déjà polémique
01:22:44et que je vous propose d'écouter.
01:22:46Je veux qu'on puisse
01:22:48ouvrir ce débat
01:22:50qui est, au fond, à la fois un débat sur la parentalité
01:22:52et un débat sur l'égalité
01:22:54entre les femmes et les hommes,
01:22:56qui est celui d'instaurer un devoir
01:22:58de visite, un devoir d'accompagnement
01:23:00jusqu'à l'âge adulte des enfants.
01:23:02Quand il y a un père,
01:23:04il faut qu'il exerce tous ses devoirs
01:23:06et que la maman,
01:23:08quand elle est dans cette situation-là,
01:23:10puisse exiger des visites régulières.
01:23:12Elle doit pouvoir s'assurer
01:23:14que le père aussi,
01:23:16il est auprès de l'éducation nationale,
01:23:18dans les réunions parents-prof quand il faut
01:23:20qu'il est partie prenante de l'éducation de l'enfant.
01:23:22C'est un devoir d'être parent.
01:23:24Et c'est un devoir qui ne s'arrête pas au moment du divorce
01:23:26ou de la séparation.
01:23:28Qu'on comprenne bien, Vincent Delamorandière,
01:23:30le droit de visite, ça existe
01:23:32quand on n'a pas la garde de l'enfant
01:23:34lors d'une séparation, mais ce n'est pas une obligation.
01:23:36C'est ça. C'est-à-dire que le parent
01:23:38qui a ce droit de visite est libre
01:23:40de l'exercer ou non. Ça, c'est ce qui existe
01:23:42actuellement. Alors oui, c'est ça.
01:23:44C'est aussi, parfois,
01:23:46les parents, il y a
01:23:48des membres du couple qui vont
01:23:50vouloir priver l'autre
01:23:52dans le cadre d'une procédure devant le juge
01:23:54aux affaires familiales du droit de visite, justement.
01:23:56Donc, effectivement, c'est une option.
01:23:58Et on s'aperçoit aussi
01:24:00qu'il y a des parents qui n'ont absolument
01:24:02pas du tout envie que le papa
01:24:04ou la maman puissent exercer
01:24:06un droit de visite, font tout pour s'y opposer,
01:24:08pour avoir...
01:24:10Voilà. Donc ça, c'est clair. Ce que propose
01:24:12Macron, c'est de faire l'inverse.
01:24:14C'est-à-dire faire un devoir de visite.
01:24:16C'est-à-dire obliger
01:24:18à faire quelque chose.
01:24:20Un père à entretenir une relation.
01:24:22L'idée, elle est assez simple.
01:24:24C'est père manquant, fils raté.
01:24:26Si vous voulez, je crois qu'il y avait un livre qui avait
01:24:28pris ce titre-là.
01:24:30Père absent, fils manqué, je crois
01:24:32que c'était ça. Et d'essayer
01:24:34de créer une obligation
01:24:36de faire, c'est-à-dire d'avoir une relation.
01:24:38Oui, parce que si le père n'exerce pas aujourd'hui son droit
01:24:40de visite, aucune sanction
01:24:42n'est prévue par la loi, pour l'instant.
01:24:44Alors, il n'y a aucune sanction
01:24:46effectivement qui est prévue.
01:24:48En pratique, on peut considérer
01:24:50que dans la contribution
01:24:52aux charges du mariage
01:24:54et à l'éducation des enfants,
01:24:56un père qui est complètement absent, qui ne s'occupe
01:24:58pas du tout de ses enfants, va devoir payer plus
01:25:00parce que la mère, par exemple,
01:25:02va s'occuper plus, donc va avoir plus
01:25:04de besoins financiers. Mais si vous voulez,
01:25:06en tout cas, ce qui est sûr, c'est que
01:25:08dans le système français
01:25:10et droit civil français,
01:25:12la sanction du non-respect d'une obligation de faire,
01:25:14là, en l'espèce, le devoir de s'occuper
01:25:16d'un enfant, est toujours d'ordre
01:25:18pécuniaire, c'est-à-dire que ça se résout
01:25:20en dommages et intérêts. C'est-à-dire qu'en fait,
01:25:22il veut créer un système
01:25:24qui porte des bonnes
01:25:26intentions, c'est-à-dire obliger
01:25:28les parents à se mobiliser
01:25:30sur leur enfant. Il veut
01:25:32faire ça, et ça, l'intention est louable,
01:25:34mais les modalités ne sont pas du tout,
01:25:36à mon avis, pragmatiques.
01:25:38Parce qu'en fait, ça va juste se transformer
01:25:40en obligation de payer, en fait,
01:25:42pour le père, parce que les magistrats ont
01:25:44que ça comme système de sanctions
01:25:46des obligations non respectées.
01:25:48Faut-il, comme a l'air de le souhaiter le président
01:25:50de la République, ouvrir le débat sur ce
01:25:52sujet ? On a posé la question à une maman qui
01:25:54élève seule son enfant. Pour elle,
01:25:56il faut instaurer un devoir de visite.
01:25:58Elle est d'accord avec Emmanuel Macron.
01:26:00Elle était interrogée dans la matinale de
01:26:02CNews. Écoutez.
01:26:04Concrètement, depuis des décennies, nous avons
01:26:06autorisé le parent... Alors, ce n'est
01:26:08pas un combat genré. Ce n'est pas le papa méchant
01:26:10et la maman gentille. C'est le parent qui n'a pas
01:26:12la garde. Nous l'avons autorisé
01:26:14à se défausser,
01:26:16c'est-à-dire qu'au moment du divorce,
01:26:18le parent qui n'a pas la garde se dit
01:26:20« bon, ben voilà, le week-end, là, je suis censé
01:26:22récupérer mes enfants, mais pour X raisons,
01:26:24je n'ai pas envie, je n'ai pas le temps,
01:26:26et rien ne m'oblige à... ». Donc, du coup,
01:26:28le lien parent-enfant se casse
01:26:30en toute impunité.
01:26:32Et ça, c'est terrible. C'est terrible
01:26:34pour la construction de l'enfant.
01:26:36C'est terrible pour le parent qui a la garde,
01:26:38qui ne peut pas se reconstruire, ni avoir de temps
01:26:40de répit. Et c'est terrible pour
01:26:42nos enfants, qui sont nos futurs adultes.
01:26:44Alors, on comprend le point de vue
01:26:46de cette maman, bien sûr, mais
01:26:48d'un autre côté, est-ce
01:26:50une bonne idée de forcer
01:26:52un papa à passer du temps avec son enfant
01:26:54s'il n'en a pas envie ? Est-ce que cette envie
01:26:56ne doit pas être naturelle ? C'est aussi
01:26:58la question qu'on peut se poser.
01:27:00Est-ce que si on force le père, ça ne risque pas
01:27:02d'être pire, finalement, pour le
01:27:04développement de l'enfant ? Lucas Jacubovitz,
01:27:06est-ce que vous avez un avis sur
01:27:08la question ? – J'aurais un avis, mais il aurait bien
01:27:10peu de valeur, parce qu'il est basé
01:27:12sur un ressenti autre.
01:27:14Honnêtement, je n'ai pas de chiffres,
01:27:16je n'ai pas de données chiffrées. – Donnez-nous votre
01:27:18ressenti, alors. – Non, mais
01:27:20encore une fois, quand on regarde
01:27:22dans les couples divorcés, il y a
01:27:24beaucoup, parfois, de papas qui
01:27:26« abandonnent » leurs enfants.
01:27:28Et c'est une
01:27:30grossesse non détirée, ils plaignent la fuite.
01:27:32Et effectivement,
01:27:34les obliger à revoir
01:27:36leur enfant, je ne suis pas sûr que ce soit bon
01:27:38non plus pour l'enfant, aussi.
01:27:40– C'est la question qu'on peut se poser. – Mais après, j'imagine que
01:27:42l'État ou les services sociaux
01:27:44ont pu faire de nombreuses études sur
01:27:46ça, et j'imagine que les propos du
01:27:48président se sont basés sur des
01:27:50études fiables, chiffrées, et
01:27:52peut-être sur ce qui a été fait à l'international.
01:27:54– Alors, Vincent Lamont a en dire, et puis je vous donne
01:27:56la parole, juste après Nicolas Mélenchon. – Si on caricature
01:27:58un peu, si vous voulez, en pénal, par exemple,
01:28:00des gens ont fait quelque chose de monstrueux, et nous,
01:28:02les avocats de la défense, on essaye de
01:28:04les faire monter, c'est-à-dire prendre conscience de ce qu'ils ont fait,
01:28:06reconnaître leur
01:28:08tort, et puis participer à la manifestation
01:28:10de la vérité, si vous voulez. Faire un peu aller en
01:28:12hauteur vers un peu plus de lumière, c'est ce qu'on essaye
01:28:14de faire en défense pénale.
01:28:16Dans les politiques civiles, aux juges, aux affaires
01:28:18familiales, c'est le mouvement inverse.
01:28:20C'est très souvent des gens
01:28:22qui sont normaux, qui s'aimaient
01:28:24normalement, qui se séparent normalement,
01:28:26qui, au fur et à mesure des procédures,
01:28:28deviennent de plus en plus durs, voire un peu monstrueux.
01:28:30Il faut être clair. Et si vous voulez,
01:28:32la pratique du juge aux affaires familiales
01:28:34est une pratique qui
01:28:36montre que tous les débats qui sont
01:28:38autour de la rupture, qui sont
01:28:40autour des pensions alimentaires pour les
01:28:42enfants, sont des débats qui sont marqués
01:28:44par une extrême violence,
01:28:46et souvent par
01:28:48un débat qui est tronqué.
01:28:50Moi, je vais vous dire clairement les choses.
01:28:52On voit parfois
01:28:54des gens qui viennent vous voir,
01:28:56des avocats de la défense, qui vous disent
01:28:58je suis dans une procédure de divorce,
01:29:00je veux me séparer
01:29:02de mon conjoint, je vais
01:29:04engager une procédure pénale
01:29:06en dénonçant des faits commis éventuellement
01:29:08contre moi, mais qui ne sont pas vrais, ou contre les
01:29:10enfants, et il y a une forme
01:29:12d'instrumentalisation de la justice pénale au profit
01:29:14des intérêts civils.
01:29:16Il faut changer le système.
01:29:18Ce qu'on voit, c'est que l'interaction
01:29:20entre le juge civil, le débat civil devant
01:29:22le juge aux affaires familiales et
01:29:24la problématique pénale est assez souvent
01:29:26et assez fort.
01:29:28Rajouter dans ce contexte-là
01:29:30une obligation pour
01:29:32le père qui, de temps en temps,
01:29:34s'éloigne de ses enfants, parce qu'il a
01:29:36peur des déclarations
01:29:38de la mère, je pense que
01:29:40c'est imprudent. C'est vrai
01:29:42qu'il faut rééquilibrer l'ensemble du système
01:29:44judiciaire là-dessus. Nicolas Metzdorf,
01:29:46et ce sera le dernier mot sur ce sujet.
01:29:48Je ne comprends pas le débat.
01:29:50Je trouve que ce que propose Emmanuel Macron est très bien.
01:29:52C'est-à-dire que la famille,
01:29:54c'est la chose la plus importante au monde.
01:29:56Est-ce que vous ne trouvez pas qu'on cherche à légiférer
01:29:58sur tout, même sur ce qui doit
01:30:00tout simplement être dans la nature des choses ?
01:30:02Laissez-moi finir. On ne peut pas avoir passé
01:30:04le débat d'avant à expliquer
01:30:06qu'il y a un abrutissement de notre société,
01:30:08qu'il y a une jeunesse qui passe la plupart
01:30:10de son temps sur TikTok et les réseaux sociaux
01:30:12et qui s'abrutit aux propagandes internationales
01:30:14et qui casse les socles
01:30:16de la nation et de notre société française,
01:30:18et puis dans le même temps, ne pas
01:30:20essayer de renforcer ce qui fait
01:30:22de nous et ce qui a toujours fait de nous
01:30:24une grande nation, la famille.
01:30:26Mais l'objectif est bon, il n'y a pas de débat.
01:30:28Non, mais c'est-à-dire que
01:30:30quand on fait des enfants, on assume
01:30:32quel que soit le rapport
01:30:34avec son conjoint, quel que soit...
01:30:36On met l'enfant à part. C'est-à-dire qu'on
01:30:38n'abandonne pas son gosse. Et bien sûr
01:30:40qu'il peut y avoir
01:30:42des cas exceptionnels
01:30:44de parents militaires qui s'en vont
01:30:46très loin en OPEX, des tensions
01:30:48ou je ne sais quoi, qui seront traités.
01:30:50Mais quand même, on peut imaginer
01:30:52que la plupart des
01:30:54cas, c'est des pères qui
01:30:56abandonnent, quelque part,
01:30:58les enfants à leur maman.
01:31:00Le contraire est aussi vrai. Il y a des mamans qui
01:31:02abandonnent leurs enfants au père aussi.
01:31:04C'est certainement un peu moins vrai. Mais ce que je veux dire,
01:31:06c'est qu'on doit, en France,
01:31:08renforcer par tous les moyens
01:31:10la famille. Mais on ne peut pas forcer
01:31:12un père à aimer ses enfants.
01:31:14Et on ne peut pas... Ce n'est pas une obligation
01:31:16qui est de nature juridique. Et surtout
01:31:18dans le système judiciaire français,
01:31:20la sanction du non-respect de cette obligation.
01:31:22Mais mettez-vous à la place de l'enfant. C'est-à-dire que si on force le père
01:31:24à être présent alors qu'il n'en a
01:31:26pas envie, quelles conséquences ça peut avoir
01:31:28sur le développement de l'enfant ? C'est aussi la question qu'il peut se poser.
01:31:30C'est réellement toxique.
01:31:32Mais attendez. Pardon.
01:31:34J'ai l'impression, là, qu'on parle
01:31:36vraiment d'une frange très résiduelle
01:31:38des pères qui n'aiment pas leurs enfants.
01:31:40C'est ceux qui,
01:31:42naturellement, ne vont pas se plier
01:31:44à leur droit de visite, finalement.
01:31:46Mais parce que c'est une mauvaise relation avec la mère, surtout, qui cause ça.
01:31:48Non mais, pardon.
01:31:50Je crois sincèrement qu'on ne peut pas dire
01:31:52qu'on est une société qui se délite
01:31:54et ne pas renforcer la famille.
01:31:56Je le redis. Et je redis
01:31:58ce que je pense fondamentalement. Quand on fait des enfants,
01:32:00on assume.
01:32:02Et ce sera le mot de la fin. Merci beaucoup, Nicolas Metzdor,
01:32:04d'avoir été avec nous. Député Renaissance
01:32:06de Nouvelle-Calédonie. Merci à Vincent Delamorandière,
01:32:08avocat pénaliste. Lucas Jacubovitz,
01:32:10vous restez à mes côtés ?
01:32:12Merci. On marque une courte pause, on revient
01:32:14pour la suite de 180 minutes infos
01:32:16sur CNews. Restez avec nous.
01:32:18Merci.
01:32:22Et il est quasiment 16h.
01:32:24Bienvenue, si vous venez de nous rejoindre, pour la suite de
01:32:26180 minutes infos sur CNews, avec tout de suite
01:32:28le journal de
01:32:30Mathieu Devez. Rebonjour, Mathieu. Bonjour à tous.
01:32:32Et avec à la une de l'actualité, bien sûr, la cérémonie
01:32:34de commémoration de la victoire
01:32:36du 8 mai 1945.
01:32:3879ème anniversaire
01:32:40de la victoire des Alliés sur l'Allemagne nazie.
01:32:42Emmanuel Macron a ravivé la flamme
01:32:44devant la tombe du soldat inconnu
01:32:46et, comme le veut la tradition,
01:32:48le président de la République a remonté
01:32:50les Champs-Élysées.
01:32:52Maxime Legay et Axel Raybaud.
01:32:54C'était une cérémonie de commémoration
01:32:56solennelle et chargée en émotion.
01:32:58Ici, Place de l'Étoile, Emmanuel Macron
01:33:00qui a d'abord rendu hommage au général de Gaulle
01:33:02en déposant une gerbe de fleurs devant
01:33:04sa statue Place Clémenceau,
01:33:06avant de remonter l'avenue
01:33:08des Champs-Élysées. Il était escorté
01:33:10par la garde républicaine à cheval.
01:33:12Le chef de l'État s'est ensuite
01:33:14recueilli devant la tombe
01:33:16du soldat inconnu avant de
01:33:18raviver la flamme et que ne soit
01:33:20entonné le chant des partisans
01:33:22par le cœur des armées.
01:33:24Emmanuel Macron n'était pas seul. Aujourd'hui,
01:33:26il était accompagné du chef d'état-major des armées
01:33:28Thierry Burckhardt, Gabriel Attal
01:33:30ou encore le ministre des armées
01:33:32Sébastien Lecornu. Il y avait
01:33:34beaucoup d'émotions perceptibles
01:33:36sur le visage des spectateurs
01:33:38des invités qui ont assisté
01:33:40à cette commémoration car aujourd'hui
01:33:42c'est tout un pays qui a rendu
01:33:44hommage à ceux qui sont morts
01:33:46pour la France durant cette guerre qui s'est achevée
01:33:48il y a maintenant 79 ans.
01:33:50Emmanuel Macron qui a ensuite
01:33:52pris la direction de Marseille.
01:33:54Des centaines de bateaux paradent au large
01:33:56de la ville pour marquer l'arrivée bien sûr
01:33:58de la flamme olympique après 12 jours de traversée
01:34:00de la Méditerranée à bord
01:34:02du Bellem. Bonjour Stéphanie Rouquier,
01:34:04vous êtes donc à Marseille avec Antoine
01:34:06et Steph. Le mythique Trois-Mats est attendu
01:34:08en fin de journée dans le Vieux-Port avec
01:34:10une grande ferveur en perspective
01:34:12on l'imagine.
01:34:14Oui effectivement et la flamme
01:34:16arrive dans trois heures et vous le voyez
01:34:18le Vieux-Port est déjà noir
01:34:20de monde, de nombreux touristes
01:34:22du monde entier mais aussi des Marseillais
01:34:24des Marseillais extrêmement fiers de cet
01:34:26événement, fiers de lancer
01:34:28les festivités des Jeux en France.
01:34:30Pour le programme, à 19h
01:34:32le Vieux-Port va
01:34:34entrer dans le Vieux-Port
01:34:36avec à son bord la flamme
01:34:38olympique et là Florent Manoudou
01:34:40va porter cette flamme
01:34:42sur le sol français, c'est le tout premier
01:34:44porteur sur le sol français, il va
01:34:46emprunter une piste d'athlétisme
01:34:48flottante de 100 mètres de long
01:34:50et il va se diriger vers le chaudron
01:34:52et là on a une petite incertitude
01:34:54on ne sait pas si ce sera Florent
01:34:56Manoudou qui va allumer le tout
01:34:58premier chaudron français
01:35:00ou si le comité olympique nous réserve
01:35:02une surprise et tout ça ce sera bien sûr
01:35:04à découvrir à partir de 19h
01:35:06avec l'arrivée de la flamme et pour vous dire
01:35:08juste vous voyez, il y a déjà beaucoup de visiteurs
01:35:10qui sont là, déjà ils ont pris leur
01:35:12place, ils positionnent leur place
01:35:14pour être aux premières loges pour le spectacle
01:35:16Merci beaucoup
01:35:18Stéphanie Rouquier en direct de Marseille
01:35:20et les images d'Antoine et Steph pour
01:35:22CNews, alors cette flamme olympique
01:35:24elle va ensuite visiter
01:35:26plus de 400 communes
01:35:28sous haute sécurité jusqu'à Paris
01:35:30les renseignements ont identifié
01:35:32les différentes menaces qui pourraient
01:35:34perturber celui-ci, bonjour Sandra Buisson
01:35:36vous êtes journaliste au service
01:35:38police-justice de CNews, quelles sont ces menaces ?
01:35:40Les menaces principales
01:35:42qui pèsent sur le relais de la flamme, cette flamme
01:35:44qui va donc parcourir différentes villes de
01:35:46France jusqu'au 26 juillet, ce sont
01:35:48des actions revendicatives, notamment
01:35:50de la mouvance d'ultra-gauche et de
01:35:52la mouvance écologiste radicale
01:35:54qui pourraient faire des actions coup de poing
01:35:56des actions médiatiques, ça va
01:35:58de banderoles avec des slogans qui pourraient
01:36:00être déployés à des jets d'eau ou de peinture
01:36:02en direction de la flamme olympique
01:36:04voire des actions plus impactantes
01:36:06en termes de logistique comme bloquer
01:36:08le métro aujourd'hui à Marseille ou couper
01:36:10l'alimentation électrique de ce concert
01:36:12prévu ce soir, à cela s'ajouteront
01:36:14les mécontentements locaux
01:36:16c'est-à-dire en fonction des différents lieux
01:36:18où passera la flamme, 65 villes
01:36:20étapes au total avec potentiellement
01:36:22des actions par exemple contre des projets
01:36:24d'aménagement urbain, des actions d'agriculteurs
01:36:26d'opposition à un chantier
01:36:28enfin et surtout reste la
01:36:30menace terroriste, elle reste maximale
01:36:32puisque les événements avec une si grande
01:36:34médiatisation et autant de public
01:36:36aujourd'hui, c'est 150 000 personnes dans
01:36:38le Vieux-Port qui étaient attendues, ça suscite
01:36:40forcément l'intérêt des organisations
01:36:42terroristes puisque ça leur offre
01:36:44une visibilité sans égale s'ils
01:36:46passent à l'action ces jours-ci, ces grands
01:36:48événements peuvent également galvaniser
01:36:50pousser les individus
01:36:52radicalisés qui sont sur notre sol à
01:36:54passer à l'action mais jusque-là
01:36:56les services assurent qu'il n'y a pas de projet
01:36:58terroriste identifié
01:37:00menaçant les Jeux Olympiques.
01:37:02Merci beaucoup Sandra Buisson et dans le reste
01:37:04de l'actualité, à la Bôle
01:37:06la police municipale commence à
01:37:08s'armer Mathieu. Oui, le maire de la ville
01:37:10souhaite ainsi protéger ceux qui
01:37:12nous protègent, les habitants sont majoritairement
01:37:14d'accord avec cette décision
01:37:16elle tombe à point nommé car cet été la Bôle
01:37:18devra se passer des habituels renforts
01:37:20de CRS qui seront mobilisés à Paris
01:37:22pour les Jeux Olympiques. Un reportage
01:37:24de Mickaël Chailloux.
01:37:26Le local est tenu secret
01:37:28depuis un mois Fabrice fait partie
01:37:30des trois premiers agents de la police
01:37:32municipale de la Bôle à être équipé
01:37:34d'une arme létale, un Glock 45.
01:37:36Nous avons des agents qui sont partis
01:37:38en formation récemment
01:37:40qui seront armés sous
01:37:42quinze jours. Globalement
01:37:44d'ici la fin de l'année
01:37:46vingtaines d'agents qui seront
01:37:48armés. Six agents sur
01:37:50trente-six seront armés dès cet été
01:37:52et ça tombe bien car la Bôle
01:37:54multiplie par dix sa population en
01:37:56juillet-août mais JO oblige
01:37:58la ville devra se passer de
01:38:00l'habituel renfort de CRS cet été.
01:38:02Ils seront équipés avant ce
01:38:04manque d'effectifs cet été.
01:38:06Il a fallu se débrouiller par nous-mêmes
01:38:08avec les moyens que l'on a à la fois
01:38:10financiers mais aussi humains.
01:38:12La délinquance est en baisse de 16%
01:38:14entre 2022 et 2023
01:38:16mais la population comme les policiers
01:38:18eux-mêmes souhaitaient cet armement.
01:38:20On est très souvent
01:38:22les primo-intervenants
01:38:24et pour bien pouvoir
01:38:26protéger la population
01:38:28il faut déjà être capable de se protéger.
01:38:30Moi ça me fait ni chaud ni froid.
01:38:32On se sent plus en sécurité mais c'est tout.
01:38:34Ces deux agents ont accepté de venir à la Bôle
01:38:36car ils savaient que la ville voulait
01:38:38armer ses policiers municipaux.
01:38:40Coût pour la collectivité en équipement
01:38:42et formation 120 000 euros
01:38:44pour 2024.
01:38:46Et voilà pour
01:38:48le journal de 16h. Merci Mathieu
01:38:50et à tout à l'heure.
01:38:52Comment comparer l'incomparable ?
01:38:54C'est le sujet que l'on va évoquer ensemble
01:38:56en compagnie de mes invités. J'ai le plaisir
01:38:58d'accueillir Caroline Yadant, députée
01:39:00Renaissance de Paris. Bonjour Caroline.
01:39:02Merci d'être avec nous cet après-midi.
01:39:04Bonjour également à Denis Demompion, éditorialiste
01:39:06politique. Cette séquence
01:39:08a déclenché évidemment
01:39:10la polémique ce matin
01:39:12après un rassemblement hier
01:39:14Place de la République à Paris contre Israël.
01:39:16Écoutez
01:39:18les slogans qui ont été
01:39:20scandés dans les rues de Paris.
01:39:22Je vous propose de les écouter. On en parle juste après.
01:39:24Parce qu'on vit
01:39:26très bien
01:39:28et maintenant Gaza
01:39:30On avait dit
01:39:32plus jamais ça
01:39:34Parce qu'on vit
01:39:36très bien
01:39:38et maintenant Gaza
01:39:40On avait dit
01:39:42plus jamais ça
01:39:44D'abord
01:39:46une réaction sur
01:39:48ces slogans abjects que je voulais partager
01:39:50avec vous cet après-midi
01:39:52Caroline Yadant.
01:39:54Écoutez des images
01:39:56et des propos qui donnent la nausée
01:39:58qui rappellent
01:40:00sans aucun doute
01:40:02possible le
01:40:04narratif, la rhétorique
01:40:06employée par le
01:40:08Hamas, par le Hezbollah,
01:40:10par le djihad islamique,
01:40:12par l'extrême-droite
01:40:14néo-nazie
01:40:16comme Rivarol ou Égalité
01:40:18et Réconciliation
01:40:20d'Alain Soral qui ont d'ailleurs
01:40:22porté au nu il y a peu de temps
01:40:24Jean-Luc Mélenchon et ses sbires
01:40:26mais je voudrais qu'on se rappelle
01:40:28parce qu'évidemment ça n'est pas nouveau
01:40:30parce que le but
01:40:32de ces propos sont
01:40:34évidemment de nazifier
01:40:36l'État d'Israël et de
01:40:38légitimer sa destruction et l'attaque
01:40:40de juifs qui pourraient
01:40:42se dire solidaires de l'État juif
01:40:44et je voudrais simplement qu'on se rappelle
01:40:46des paroles de Jean Kélévitch
01:40:48parce que je pense que ce
01:40:50qu'il a écrit s'applique
01:40:52complètement à ce que nous sommes
01:40:54en train de vivre et à ce
01:40:56dont nous sommes les témoins
01:40:58il disait
01:41:00l'antisionisme est une incroyable aubaine
01:41:02car
01:41:04il nous donne la permission
01:41:06et même le droit
01:41:08et même le devoir
01:41:10d'être antisémite
01:41:12au nom de la démocratie
01:41:14l'antisionisme
01:41:16a la permission d'être démocratiquement
01:41:18antisémite
01:41:20et si les juifs étaient
01:41:22eux-mêmes des nazis
01:41:24ce serait merveilleux
01:41:26et je crois qu'on a là
01:41:28le résumé parfait
01:41:30de ce à quoi on est en train
01:41:32d'assister
01:41:34c'est-à-dire une volonté
01:41:36délibérée
01:41:38et systématique
01:41:40de s'en prendre à
01:41:42un État, l'État d'Israël
01:41:44donc une haine
01:41:46obsessionnelle
01:41:48de cet État d'Israël
01:41:50cette haine obsessionnelle
01:41:52d'Israël qui nourrit
01:41:54évidemment l'antisémitisme
01:41:56en France
01:41:58c'est abject et
01:42:00personnellement ça me donne envie de vomir
01:42:02surtout qu'il y a très peu de temps
01:42:04il y avait Yom HaChoah
01:42:06et que la mémoire
01:42:08et l'histoire ne peuvent faire abstraction
01:42:10de l'actualité et se servir
01:42:12de ça, je dirais que
01:42:14et c'est un faible mot, ça me semble
01:42:16extrêmement insupportable
01:42:18et condamnable. Et vous avez raison de le rappeler
01:42:20c'était en début de semaine à Yom HaChoah
01:42:22et on peut imaginer la réaction
01:42:24des rescapés
01:42:26de la Choah lorsqu'ils découvrent
01:42:28de tels slogans. On va accueillir Arnaud
01:42:30Klarsfeld qui est avec nous également
01:42:32avocat écrivain, membre
01:42:34de l'association des fils et filles
01:42:36des déportés juifs de France
01:42:38merci d'être avec nous en direct cet après-midi
01:42:40sur CNews, Arnaud Klarsfeld
01:42:42d'abord votre réaction après
01:42:44cette séquence, après ces
01:42:46slogans scandés dans les rues de Paris
01:42:48hier lors de ce rassemblement
01:42:50Encore une fois la France n'est pas
01:42:52un pays antisémite mais il y a
01:42:54une alliance entre
01:42:56l'extrême gauche et les
01:42:58islamistes pour faire passer le peuple
01:43:00juif qui a été victime
01:43:02d'un gigantesque génocide
01:43:04comme le génocidaire
01:43:06des palestiniens
01:43:08aujourd'hui et ainsi justifier
01:43:10les massacres du 7 octobre
01:43:12c'est tout à fait faux
01:43:14mais il y a un big bang antisémite
01:43:16chez ces
01:43:18gauchistes et chez
01:43:20ces islamistes auxquels il faut répondre
01:43:22de manière pédagogique
01:43:24les familles juives
01:43:26durant l'Holocauste étaient pourchassées
01:43:28et massacrées systématiquement
01:43:30ce n'est pas le cas
01:43:32à Gaza, il n'y a pas
01:43:34d'Aïnzaz Groupen qui rassemble
01:43:36et tue les palestiniens
01:43:38il y a aujourd'hui 30 000 morts
01:43:40à Gaza selon les chiffres du
01:43:42Hamas qui sont toujours sujets à caution
01:43:44il faut le dire, la moitié
01:43:46sont des combattants
01:43:48donc si Israël voulait commettre
01:43:50un génocide
01:43:52il suffirait de bombarder
01:43:54indistinctement
01:43:56ce n'est pas ce que fait Israël
01:43:58Israël cherche à se défaire de la
01:44:00branche armée du Hamas
01:44:02pour que le Hamas ne puisse
01:44:04pas recommencer
01:44:06c'est une opération tout à fait légitime
01:44:08et c'est d'ailleurs la première
01:44:10fois qu'une armée prévient la population
01:44:12avant de bombarder
01:44:14les infrastructures
01:44:16je rappelle aussi les centaines de milliers
01:44:18de morts à Hambourg, à Dresde
01:44:24dans les autres villes allemandes
01:44:26et en une nuit 100 000 morts
01:44:28à Tokyo et aujourd'hui
01:44:30le 8 mai on peut penser
01:44:32aussi aux 60 000 morts français
01:44:34qui ont été tués par des bombardements
01:44:36alliés et personne n'a parlé d'un génocide
01:44:44je ne crois pas que
01:44:46ces slogans puissent être
01:44:48condamnés en justice
01:44:50il y a en France la liberté
01:44:52d'expression, ces propos
01:44:54sont immondes mais je ne conseillerais pas
01:44:56aux organisations qui poursuivent
01:44:58beaucoup de poursuivre
01:45:00ces propos parce que
01:45:02ça serait contre-productif
01:45:04et je pense que les juridictions
01:45:06diraient que ces propos ne sont pas
01:45:08condamnables, on ne crie pas
01:45:10mort aux juifs, on ne nie pas
01:45:12l'holocauste, on appelle
01:45:14d'une certaine façon
01:45:16la haine contre les juifs
01:45:18mais ça rentre quand même
01:45:20dans le cadre de la liberté d'expression
01:45:22bon il faut combattre
01:45:24l'islamisme, il faut combattre
01:45:26l'extrême gauche, il faut
01:45:28combattre l'antisémitisme
01:45:30en étant le plus pédagogique possible
01:45:32et en expliquant aux français
01:45:34qui ont des grandes oreilles
01:45:36et qui écoutent et qui ne sont pas
01:45:38bêtes et qui continuent d'ailleurs à soutenir
01:45:40Israël malgré les morts
01:45:42palestiniens et il y a des morts palestiniens
01:45:44des familles palestiniennes qui
01:45:46meurent et il faut le rappeler
01:45:48et bien malgré ça
01:45:50ils comprennent quand même que Israël est dans
01:45:52une situation existentielle
01:45:54et que Israël
01:45:56doit se débarrasser du Hamas
01:45:58et je le répète
01:46:00dans toutes les armées il n'y a pas d'armée morale
01:46:02dans le monde mais Israël
01:46:04cherche le mieux
01:46:06qu'elle peut
01:46:08à éviter les morts civiles
01:46:10s'il y avait un compromis possible avec le
01:46:12Hamas, j'irais
01:46:14mais il n'y a pas de compromis possible
01:46:16avec le Hamas puisque le Hamas
01:46:18cherche à détruire Israël, a commis
01:46:20les massacres
01:46:22cauchemardesques du 7 octobre et a promis
01:46:24de recommencer
01:46:26donc il faut se débarrasser
01:46:28en causant le moins de morts
01:46:30civiles possible de la branche armée
01:46:32du Hamas.
01:46:34Je crois que
01:46:36Arnaud Clarsel a tout à fait bien
01:46:38résumé la situation
01:46:40et son analysis me paraît un peu plus pertinente
01:46:42car en effet
01:46:44ces slogans
01:46:46hurlaient à Place de la République
01:46:48est-ce qu'ils peuvent tomber
01:46:50sous le coup de la loi, sont-ils
01:46:52prévisionnistes ? Ce n'est pas aussi évident
01:46:54parce qu'en effet
01:46:56d'ailleurs de la part des
01:46:58manifestants pro-palestiniens
01:47:00et dans lesquels on peut penser
01:47:02qu'il y a pas mal d'insoumis
01:47:06et d'ultra-gauchistes
01:47:08il est clair que
01:47:10c'est suffisamment habile
01:47:12pour ne pas
01:47:14appeler
01:47:16directement
01:47:18à la mort des Juifs
01:47:20et à l'attaque des Juifs
01:47:22mais il y a quand même
01:47:24tout un espèce de climat
01:47:26assez nauséabond
01:47:28qui s'instaure à travers quand même
01:47:30ces propos
01:47:32publics et
01:47:34ça ne fait ajouter qu'aux tensions
01:47:36et ça peut aussi
01:47:38libérer
01:47:40certains individus qui dans leur coin
01:47:42haïssent les Juifs
01:47:44veulent leur perte comme le
01:47:46Hamas veut la destruction
01:47:48d'Israël et qui
01:47:50évidemment à tout moment
01:47:52peuvent passer à l'acte
01:47:54d'ailleurs je rappelle
01:47:56ce que le premier ministre
01:47:58devant le CRIF a
01:48:00exprimé, c'est le nombre
01:48:02d'actes antisémites
01:48:04en France
01:48:06qui ont progressé de
01:48:08300% en
01:48:10un trimestre, c'est considérable
01:48:12ça signifie qu'il y a
01:48:144 actes antisémites pour ceux qui sont
01:48:16évidemment répertoriés
01:48:18et recensés, commis par jour
01:48:20alors là ils tombent sous le coup de la loi
01:48:22mais encore une fois le premier
01:48:24ministre l'a dit
01:48:26il a dû demander à son
01:48:28ministre de la justice de dire
01:48:30de ces actes combien
01:48:32conduisent à des condamnations
01:48:34ça c'est un peu le trou noir
01:48:36de la justice, depuis le temps
01:48:38que l'antisémitisme existe en France
01:48:40on n'a pas été
01:48:42capable de répertorier
01:48:44le nombre de condamnations
01:48:46ni le quantum de peine prononcé
01:48:48Lucas Jacubowicz et Caroline Yadant
01:48:50D'abord juste pour rebondir
01:48:52sur ce que disait Caroline Yadant
01:48:54alors moi j'ai un petit point de désaccord, vous dites que vous aviez la nausée
01:48:56moi c'est encore pire
01:48:58j'ai même pas la nausée, je suis blasé
01:49:00finalement, c'est ça le pire
01:49:02c'est qu'on s'habitue à entendre ce genre
01:49:04de propos, et en fait ce qu'il faut vraiment avoir
01:49:06à l'esprit c'est que le terreau principal
01:49:08de ce type de propos c'est l'ignorance
01:49:10notamment l'ignorance de la Shoah
01:49:12et cette ignorance elle est en pleine progression
01:49:14notamment dans les jeunes générations
01:49:16je voulais citer
01:49:18un chiffre qui est tiré d'une étude d'opinion
01:49:20qui a été sortie en janvier
01:49:222024, c'est qu'aujourd'hui
01:49:24on a 30%
01:49:26des 16-24 ans
01:49:28qui soit
01:49:30n'ont jamais entendu parler de la Shoah
01:49:32soit en ont entendu parler
01:49:34mais ne savent pas exactement ce que c'est
01:49:36et il y a une surreprésentation
01:49:38entre guillemets de personnes qui ne connaissent pas
01:49:40la Shoah et ses enjeux
01:49:42chez les jeunes qui ne lisent pas
01:49:44ou qui s'informent uniquement sur
01:49:46les réseaux sociaux, ça c'est un point
01:49:48statistique, et ce point statistique
01:49:50en fait c'est comme si ça crée
01:49:52une énorme
01:49:54je vais parler un peu en mode marxiste
01:49:56une immense armée de réserve
01:49:58pour des bords politiques
01:50:00notamment les inscriptionnistes
01:50:02Vous pensez que cette ignorance est aujourd'hui le terreau
01:50:04de ces comparaisons, est-ce que
01:50:06les personnes qui tiennent
01:50:08ce type de slogan savent très bien
01:50:10ce qu'elles disent ?
01:50:12Il y a deux choses, vous avez des ignares
01:50:14qui sont facilement manipulables
01:50:16et vous avez des manipulateurs
01:50:18les manipulateurs c'est les organisateurs
01:50:20des manifestations qu'on a vu
01:50:22à l'écran tout à l'heure, donc c'est en gros
01:50:24les mouvements antisionnistes
01:50:26auquel malheureusement maintenant fait partie
01:50:28LFI, les antisionnistes
01:50:30ce qu'il faut avoir à l'esprit c'est qu'ils font un jeu d'équilibre
01:50:32c'est-à-dire qu'en fait ils vont
01:50:34être antisémites
01:50:36mais sans utiliser
01:50:38les mots condamnables, c'est une sorte de
01:50:40dog whistle, et donc
01:50:42une de leurs techniques
01:50:44c'est nazifier les israéliens
01:50:46nazifier les juifs
01:50:48ça passe par asséner en permanence
01:50:50le génocide, ça passe par
01:50:52nazifier les juifs ou les israéliens
01:50:54par exemple la blague du nazi sans prépuce
01:50:56et ça passe effectivement
01:50:58par finalement
01:51:00comment dire
01:51:02ôter le statut de victime à tous les juifs
01:51:04du monde et typiquement
01:51:06ce genre de slogan
01:51:08est dans cet état d'esprit.
01:51:10En fait les mots sont vidés
01:51:12de leur sens ou alors
01:51:14participent à une inversion victimaire
01:51:16et participent
01:51:18à une inversion
01:51:20accusatoire, une concurrence
01:51:22victimaire et une inversion accusatoire
01:51:24et ce qui est quand même
01:51:26ce qui est quand même intéressant
01:51:28de relever
01:51:30c'est que
01:51:32il y a évidemment une tragédie
01:51:34à Gaza et une mère
01:51:36qui perd son enfant, c'est une
01:51:38tragédie universelle, humaine
01:51:40que nous pouvons tous ressentir
01:51:42mais après ça
01:51:44nous devons, et notamment les
01:51:46responsables politiques
01:51:48prendre un peu de hauteur et surtout
01:51:50comprendre ce qui est en train de
01:51:52se jouer et
01:51:54prendre en compte les intentionnalités
01:51:56or lorsqu'on utilise
01:51:58par exemple un terme de génocide
01:52:00le terme de génocide
01:52:02on sait parfaitement que la définition
01:52:04du génocide ne répond en rien
01:52:06aux faits
01:52:08et aux droits puisque je rappelle quand même
01:52:10à toutes fins utiles que
01:52:12un génocide c'est la volonté
01:52:14systématique, planifiée
01:52:16raciste
01:52:18calculée de détruire
01:52:20un peuple, c'est-à-dire de détruire
01:52:22des individus en fonction de ce qu'ils
01:52:24sont et non pas en fonction
01:52:26de ce qu'ils font
01:52:28c'est-à-dire exterminer un peuple du fait
01:52:30de son identité donc évidemment
01:52:32l'emploi du terme génocide
01:52:34a pour fonction de
01:52:36criminaliser comme
01:52:38ça a été dit tout à l'heure un état et surtout
01:52:40rien de tout cela n'apporte
01:52:42la paix parce que le but
01:52:44ultime de ces manifestants
01:52:46de cette idéologie là
01:52:48c'est d'apporter la haine et c'est
01:52:50de faire en sorte que la guerre
01:52:52se poursuive parce que ça sert
01:52:54aux intérêts
01:52:56idéologiques en question.
01:52:58Arnaud Clarsfeld un dernier mot sur ce sujet.
01:53:02C'est un mot plutôt optimiste
01:53:04je suis de nature optimiste
01:53:06c'est de dire que
01:53:08la France n'est pas antisémite
01:53:10il y a un noyau dur de l'extrême droite
01:53:12qui l'est, il y a une partie
01:53:14considérable de l'extrême
01:53:16gauche qui l'est et il y a les
01:53:18islamistes et une partie des jeunes de
01:53:20banlieue qui le sont
01:53:22mais la majorité, la vaste majorité
01:53:24des français ne sont pas
01:53:26antisémites et on verra bien
01:53:28aux élections le score que fera
01:53:30la France insoumise
01:53:32mais
01:53:34au présidentiel j'ai bien peur
01:53:36que ce soit la France insoumise
01:53:38qui dirige
01:53:40la gauche parce que
01:53:42les places de députés
01:53:44et tout ça on l'a
01:53:46avec une sorte de
01:53:48d'alliance de la gauche
01:53:50si les parties
01:53:52de gauche se présentent
01:53:54de manière individuelle
01:53:56ils ne peuvent pas avoir un seul député
01:53:58donc il faut une alliance
01:54:00de toutes les parties de gauche
01:54:02alors il faut espérer que cette alliance
01:54:04de la gauche ne se fera pas
01:54:06avec comme pierre angulaire
01:54:08l'antisémitisme de la
01:54:10France insoumise mais malheureusement
01:54:12le leader qui est le plus
01:54:14doué à gauche
01:54:16ça reste Jean-Luc Mélenchon
01:54:18qui arrive par
01:54:20son brio
01:54:22et par son babou
01:54:24et sa démagogie
01:54:26à entraîner les foules
01:54:28donc j'ai quand même beaucoup d'inquiétudes
01:54:30pour l'avenir de la gauche
01:54:32en matière d'antisémitisme.
01:54:34Merci beaucoup Arnaud Clarsfeld d'avoir été avec nous
01:54:36avocat, écrivain et membre
01:54:38de l'association des fils et filles
01:54:40des déportés juifs de France
01:54:42une toute autre question
01:54:44à présent faut-il
01:54:46imposer aux pères de rendre visite
01:54:48lorsqu'ils n'ont pas la garde
01:54:50de celui-ci, on va en parler
01:54:52dans un instant, c'est une idée qui a été avancée par le
01:54:54président de la république lors d'un entretien
01:54:56accordé à nos confrères de halle
01:54:58restez avec nous, on en parle juste après
01:55:00cette courte pause sur CNews, à tout de suite.
01:55:08Quasiment 16h30 sur CNews, bienvenue
01:55:10si vous venez nous rejoindre pour la suite de 180
01:55:12minutes info, Jordan Bardella
01:55:14et Marine Le Pen fustigent la Macronie
01:55:16lors d'un déplacement en Moselle
01:55:18Mathieu. Oui, une visite très symbolique
01:55:20de Jordan Bardella dans une usine
01:55:22à charbon, la tête de liste du
01:55:24Rassemblement National aux élections européennes
01:55:26a également tenu un meeting, l'un
01:55:28de ses objectifs, soigner son électorat
01:55:30populaire. Thomas Bonnet et Charles Bagé.
01:55:32En déplacement
01:55:34de deux jours en Moselle, Jordan Bardella
01:55:36a voulu parler à cette France du
01:55:38déclassement à ses électeurs qui ont
01:55:40parfois eu le coeur à gauche pour reprendre
01:55:42sa formule. Illustration avec une visite
01:55:44dans la centrale à charbon de Saint-Avolt
01:55:46centrale qui avait fermé en 2022
01:55:48puis qui a rouvert la même année pour faire face au
01:55:50risque de blackout électrique.
01:55:52Le même jour, Jordan Bardella
01:55:54a tenu une réunion publique, toujours dans la commune
01:55:56de Saint-Avolt. Il s'est exprimé devant plus
01:55:58de 4000 personnes selon les organisateurs
01:56:00et a pu compter sur le soutien
01:56:02inattendu de Marine Le Pen
01:56:04apparition surprise de l'ancienne candidate
01:56:06à l'élection présidentielle.
01:56:08Tous les deux ont visé très directement le camp
01:56:10présidentiel, Jordan Bardella revenant
01:56:12longuement sur le débat qu'il a opposé
01:56:14la semaine dernière à Valérie Ayé.
01:56:16D'ailleurs, le candidat pour
01:56:18le rassemblement national aux prochaines élections
01:56:20européennes pointe directement
01:56:22la responsabilité du gouvernement. Il se
01:56:24réjouit d'une certaine manière que
01:56:26Gabriel Attal ait décidé de s'impliquer
01:56:28davantage, notamment avec un débat qui va
01:56:30opposer les deux hommes le 23 mai
01:56:32prochain. Voilà qu'il engage sa
01:56:34responsabilité dans le score du camp
01:56:36présidentiel dit en substance
01:56:38Jordan Bardella qui se montre aussi particulièrement
01:56:40prudent sur les sondages
01:56:42qui le donnent largement en tête. Il redoute
01:56:44une abstention qui pourrait lui être
01:56:46préjudiciable.
01:56:48Et alors que la flamme olympique arrive
01:56:50aujourd'hui à Marseille, Gérald Darmanin
01:56:52demande de renforcer la lutte contre la
01:56:54mouvance djihadiste. Le ministre de
01:56:56l'Intérieur a envoyé un message au préfet
01:56:58il veut prendre toutes les mesures pour
01:57:00limiter les capacités de nuisance
01:57:02et tenir éloigné les profils les plus
01:57:04dangereux. Les explications de Mathilde
01:57:06Kouvilleur-Flornoy.
01:57:08Cette action est pilotée par la DGSI.
01:57:10Dans ce document que nous avons pu
01:57:12consulter, Gérald Darmanin détaille
01:57:14les objectifs de son plan qui vise
01:57:16à resserrer la vigilance sur les
01:57:185000 personnes déjà surveillées inscrites
01:57:20au fichier de signalement à caractère
01:57:22terroriste. Ce plan a pour
01:57:24objectifs principaux un suivi
01:57:26sécuritaire accru, une mise à distance
01:57:28de ces personnes surveillées des événements
01:57:30et une neutralisation des menaces.
01:57:32Les profils les plus sensibles davantage
01:57:34surveillés sont les sortants de prison,
01:57:36les étrangers et jeunes radicalisés
01:57:38mais aussi les détenus terroristes
01:57:40islamistes. Ce plan de lutte
01:57:42antiterroriste vise notamment à
01:57:44systématiser les visites domiciliaires.
01:57:46Ces perquisitions plus fréquentes pourront
01:57:48par la suite initier des signalements
01:57:50et alimenter systématiquement des mesures
01:57:52judiciaires ou administratives.
01:57:54La mesure judiciaire permettra
01:57:56d'ouvrir plusieurs enquêtes sur la base
01:57:58d'associations de malfaiteurs en relation
01:58:00avec une entreprise terroriste
01:58:02ou l'entreprise terroriste individuelle
01:58:04et un rapport de signalement.
01:58:06La mesure administrative permettra quant à elle
01:58:08l'obligation au pointage,
01:58:10l'interdiction d'accès aux sites dédiés aux G.I.O.
01:58:12mais plus largement d'interdire
01:58:14le territoire pour une personne porteuse
01:58:16de menaces et l'éloignement des étrangers
01:58:18radicalisés inscrits au fichier
01:58:20se trouvant sur le territoire national.
01:58:22Le 25 mars dernier, en déplacement
01:58:24à Roubaix, Gérald Darmanin
01:58:26a assuré que la police, la gendarmerie
01:58:28et les renseignements français seront prêts.
01:58:30Et puis un monument
01:58:32aux morts a été dégradé près de Valenciennes.
01:58:34Oui, des croix gammées
01:58:36et des tags homophobes ont été retrouvés.
01:58:38C'est dans la ville d'Escompont.
01:58:40La mairie déclare qu'une plainte sera déposée
01:58:42et assure que la haine et les tentatives
01:58:44de division ne gagneront pas.
01:58:46Merci beaucoup
01:58:48Mathieu Dewez. Alors faut-il
01:58:50imposer aux pères
01:58:52de rendre visite à leurs enfants dans le cadre de
01:58:54séparation ? C'est l'idée avancée
01:58:56par Emmanuel Macron lors d'un entretien
01:58:58à nos confrères de haine. Faut-il créer
01:59:00un devoir de visite
01:59:02pour les pères en lieu et place du droit de visite
01:59:04qui existe déjà, une déclaration
01:59:06qui fait déjà polémique et que je vous
01:59:08propose d'écouter.
01:59:10Je veux qu'on puisse ouvrir ce débat
01:59:12qui est au fond à la fois
01:59:14un débat sur la parentalité et un débat
01:59:16sur l'égalité entre les femmes et les hommes
01:59:18qui est celui d'instaurer
01:59:20un devoir de visite, un devoir
01:59:22d'accompagnement jusqu'à l'âge
01:59:24adulte des enfants. Quand il y a un père
01:59:26il faut qu'il exerce
01:59:28tous ses devoirs et que la maman
01:59:30quand elle est dans cette situation
01:59:32puisse exiger
01:59:34des visites régulières. Elle doit pouvoir
01:59:36s'assurer que le père aussi
01:59:38il est auprès de l'éducation nationale
01:59:40dans les réunions parents-prof quand il faut
01:59:42et qu'il est partie prenante de l'éducation
01:59:44de l'enfant. C'est un devoir d'être parent
01:59:46et c'est un devoir qui ne s'arrête pas
01:59:48au moment du divorce ou de la séparation.
01:59:50Voilà pour cette déclaration du président
01:59:52de la République qui
01:59:54fait beaucoup parler depuis
01:59:56ce matin et avec nous autour
01:59:58de la table Caroline Yadant, toujours pour
02:00:00commenter, qu'on comprenne
02:00:02bien. Le droit de visite ça existe
02:00:04Caroline quand on n'a pas la garde de l'enfant
02:00:06lors d'une séparation mais ce n'est pas une obligation
02:00:08ça veut dire que le parent qui a ce
02:00:10droit de visite est libre de l'exercer
02:00:12ou pas. Si le père n'exerce pas
02:00:14ce droit de visite, aucune sanction
02:00:16n'est prévue par la loi.
02:00:18C'est exactement ça, vous avez tout à fait
02:00:20résumé.
02:00:22Est-ce qu'il faut changer la loi ?
02:00:24La problématique elle est la suivante
02:00:26lorsqu'on est face à une décision
02:00:28judiciaire qui fixe un droit
02:00:30de visite et d'hébergement pour le parent
02:00:32qui n'a pas la garde des enfants
02:00:34et bien
02:00:36le parent
02:00:38qui a donc les enfants
02:00:40se trouve
02:00:42quotidiennement avec
02:00:44les enfants
02:00:46et le parent qui est
02:00:48censé exercer
02:00:50les droits de visite et d'hébergement
02:00:52peut décider
02:00:54de ne pas les exercer, c'est à dire
02:00:56peut décider unilatéralement
02:00:58qu'il ne verra plus ses enfants
02:01:00ou alors choisir
02:01:02un mois par ci
02:01:04une semaine par là etc
02:01:06un jour comme il veut
02:01:08donc il peut exercer son droit de visite
02:01:10à la carte
02:01:12en fonction de ses désidératas
02:01:14personnels
02:01:16et le parent qui a la garde des enfants
02:01:18n'a à ce moment là
02:01:20aucun moyen coercitif
02:01:22aucun moyen
02:01:24pour dire
02:01:26à l'autre parent
02:01:28est-ce que tu pourrais exercer le droit de visite et d'hébergement
02:01:30que tu as accordé
02:01:32la décision, en d'autres termes
02:01:34c'est un
02:01:36droit
02:01:38mais ce n'est pas une obligation
02:01:40ce n'est pas un devoir
02:01:42ça s'appelle un droit de visite
02:01:44et d'hébergement
02:01:46mais ça n'est pas considéré
02:01:48par la loi comme une obligation
02:01:50et on est face très souvent
02:01:52à des familles démunies
02:01:54dans lesquelles il y a une résidence habituelle
02:01:56la résidence habituelle des enfants
02:01:58est fixée chez le parent
02:02:00mais l'autre parent
02:02:02décide
02:02:04de ne pas assumer
02:02:06ces droits
02:02:08de visite et d'hébergement
02:02:10donc de ne pas assumer en quelque sorte
02:02:12les droits qui sont les siens
02:02:14concernant son éducation
02:02:16l'éducation parentale, les grandes décisions
02:02:18et donc
02:02:20on dit père mais ça peut être aussi mère
02:02:22parce que parfois la résidence habituelle des enfants
02:02:24est fixée chez le père
02:02:26donc l'autre parent
02:02:28eh bien il n'est pas
02:02:30normal que
02:02:32rien ne l'oblige à
02:02:34exercer le droit de visite et d'hébergement
02:02:36que lui accorde la loi
02:02:38aujourd'hui une famille n'a pas de possibilité
02:02:40de pression en fait
02:02:42Caroline, on comprend bien l'idée avancée par
02:02:44le président de la république et ça paraît
02:02:46évidemment totalement dingue
02:02:48de devoir finalement légiférer
02:02:50sur cette question parce que de se dire
02:02:52que rien n'oblige un parent
02:02:54à rendre visite à son
02:02:56enfant sur le
02:02:58plan moral, ça paraît totalement
02:03:00délirant
02:03:02mais est-ce une bonne idée
02:03:04c'est la question qu'on peut se poser, de forcer un père
02:03:06à passer du temps avec son enfant
02:03:08s'il n'en a pas envie, est-ce une bonne idée
02:03:10pour le développement de l'enfant ?
02:03:12En fait ça paraît dingue qu'un père
02:03:14ou une mère n'exerce pas le droit de visite
02:03:16mais ça existe
02:03:18Est-ce que pour le développement de l'enfant
02:03:20c'est une bonne idée ?
02:03:22Il existe en droit des délits
02:03:24le délit d'abandon de famille
02:03:26c'est quand il y a une pension qui a été fixée
02:03:28et que la pension n'est pas payée
02:03:30il existe en droit le délit de non-représentation
02:03:32d'enfant, c'est-à-dire que le parent
02:03:34chez qui la résidence
02:03:36des enfants a été fixée
02:03:38lorsqu'il ne présente pas à l'autre parent
02:03:40les enfants
02:03:42pour que soit exercé
02:03:44le droit de visite d'hébergement
02:03:46c'est susceptible de constituer
02:03:48le délit de non-représentation
02:03:50d'enfant. Il n'y a pas
02:03:52dans la loi aujourd'hui
02:03:54de sanctions sur
02:03:56le contraire de ça, c'est-à-dire
02:03:58je présente l'enfant, je suis sanctionné parce que
02:04:00je n'ai pas présenté les enfants
02:04:02par contre je dois exercer un droit de visite
02:04:04et d'hébergement, j'abandonne ma famille
02:04:06je m'en contrefie
02:04:08je la mets de côté, je n'exerce rien
02:04:10et du coup
02:04:12j'abandonne même moralement
02:04:14les enfants et je pense que
02:04:16oui, c'est une bonne chose en tout cas
02:04:18d'y penser, de l'envisager
02:04:20d'avoir une réflexion sur ce sujet
02:04:22je peux vous dire que dans mon exercice
02:04:24aussi professionnel
02:04:26lorsque je n'étais pas députée
02:04:28j'ai eu énormément de dossiers comme avocat
02:04:30en droit de la famille sur cette difficulté
02:04:32là, des mères qui étaient totalement
02:04:34démunies, démunies moralement
02:04:36démunies financièrement
02:04:38démunies parce qu'elles ne
02:04:40savaient pas comment faire
02:04:42pour impliquer davantage
02:04:44alors j'ai dit les mères, donc les pères
02:04:46ou le contraire, l'autre parent
02:04:48les impliquer davantage
02:04:50par rapport
02:04:52à leurs devoirs parentaux
02:04:54Denis Demompion, faut-il
02:04:56légiférer, faut-il en tous les cas ouvrir
02:04:58le débat sur ce sujet selon vous ?
02:05:00Alors vous savez, le Conseil d'Etat
02:05:02année après année, considère
02:05:04qu'il y a une inflation législative
02:05:06et que beaucoup
02:05:08de lois sont votées et ne sont pas
02:05:10appliquées
02:05:12en la matière
02:05:14il faut être parfois peut-être un peu plus
02:05:16pragmatique
02:05:18parce que, bon, légiférer
02:05:20imposer un devoir de visite
02:05:22à un parent
02:05:26et éventuellement lui
02:05:28infliger des sanctions financières
02:05:30mais encore faut-il que les parents
02:05:32soient solvables, le père ou la mère
02:05:34et alors il semblerait que
02:05:36les chiffres donnent
02:05:38je crois 85%
02:05:40des familles monoparentales
02:05:42on a des femmes qui se retrouvent avec des enfants
02:05:44mais ce qu'il y a c'est que
02:05:46dans ces cas de figure
02:05:48eh bien souvent il y a des familles
02:05:50binationales
02:05:52et vous avez
02:05:54les pères qui disparaissent complètement de la circulation
02:05:56qui parfois quittent
02:05:58l'hexagone, alors qu'allons-nous faire
02:06:00si
02:06:02un père de famille retourne au pays
02:06:04et laisse
02:06:06les enfants en déshérence
02:06:08ça va être très difficile
02:06:10alors évidemment l'intention est louable
02:06:12mais la mise en oeuvre
02:06:14et en pratique sera beaucoup plus
02:06:16difficile. Alors faut-il imposer
02:06:18un droit, faut-il
02:06:20instaurer un devoir de visite
02:06:22pour les papas puisque c'est la question qui se pose
02:06:24on est allé vous interroger dans la rue
02:06:26écoutez
02:06:28si l'enfant se sent en confiance
02:06:30je pense que c'est important d'avoir la présence des deux parents
02:06:32Forcer le père qui n'a pas forcément
02:06:34envie d'être présent pour son enfant c'est pas forcément
02:06:36une bonne idée
02:06:38Si le père a des indécendants
02:06:40de violences
02:06:42ou des choses comme ça vis-à-vis des enfants
02:06:44évidemment il vaut mieux éviter
02:06:46J'ai toujours vécu avec ma mère quand mes parents se sont séparés
02:06:48mais mon père a quand même été là
02:06:50et c'est une bonne chose
02:06:52pour l'accompagnement de l'enfant, c'est à mon frère notamment
02:06:54l'accompagnement d'un papa c'est important
02:06:56C'est la volonté de l'enfant
02:06:58s'il veut ou pas que son père soit présent
02:07:00Il doit être là pour ses enfants et c'est important
02:07:02de les accompagner tout au long de leur vie
02:07:04que ce soit à l'école etc
02:07:06Rien ne doit être par force
02:07:08donc si une personne, que ce soit un père ou une mère
02:07:10n'a pas envie d'être dans la vie de ses enfants
02:07:12si on l'oblige, je ne pense pas que ça va faire du bien
02:07:14pour l'enfant, que le parent soit
02:07:16obligé à être impliqué
02:07:18donc pour moi il ne faut jamais obliger
02:07:20Voilà donc il y a une vraie question
02:07:22qui se pose quand même, il y a un vrai sujet
02:07:24Ouvrir le débat c'est peut-être
02:07:26une idée Caroline
02:07:28En tout cas c'est lutter contre la démission
02:07:30des pères, en l'occurrence des mères
02:07:32c'est lutter contre
02:07:34la démission parentale
02:07:36et il faut quand même avoir
02:07:38en tête que
02:07:40tout ça
02:07:42c'est réfléchi par rapport
02:07:44à l'intérêt des enfants
02:07:46c'est l'intérêt de l'enfant qui prime
02:07:48et il est évident que l'intérêt
02:07:50d'un enfant dans le cadre
02:07:52d'une séparation
02:07:54c'est qu'il y ait évidemment
02:07:56le moins de conflictualité possible
02:07:58mais c'est surtout de voir
02:08:00que ces deux parents s'impliquent
02:08:02dans tout ce qui
02:08:04concerne son
02:08:06éducation
02:08:08au-delà de la contribution à l'entretien
02:08:10et l'éducation des
02:08:12enfants, c'est faire en sorte
02:08:14que l'autorité parentale puisse dire
02:08:16quelque chose, puisse avoir
02:08:18une vraie signification dans les faits
02:08:20mais qu'au-delà de cette autorité parentale
02:08:22que ça puisse
02:08:24s'accompagner physiquement
02:08:26de la présence
02:08:28du père qui doit
02:08:30répondre aussi éventuellement
02:08:32des actes de ses enfants
02:08:34ou de ses adolescents
02:08:36comme parents
02:08:38qu'il est.
02:08:40On va terminer avec l'événement de la journée
02:08:42ça y est, la flamme olympique
02:08:44arrive à Marseille
02:08:46le Bélème fera son entrée
02:08:48dans le Vieux-Port à 19h
02:08:50on imagine donc toute
02:08:52l'effervescence sur place
02:08:54nous serons en ligne tout à l'heure avec
02:08:56Naestro qui est l'artiste
02:08:58et ténor marseillais qui a été choisi pour
02:09:00chanter la marseillaise tout à l'heure
02:09:02lorsque la flamme olympique
02:09:04va arriver, va fouler le sol
02:09:06de la cité Foséenne
02:09:08mais avant je voudrais qu'on évoque une toute autre question
02:09:10qui est bien sûr la question de la sécurité
02:09:12en compagnie de Sandra Buisson qui vient d'en joindre
02:09:14du service police justice de CNews
02:09:16Bonjour Sandra
02:09:18évidemment la sécurité
02:09:20est un enjeu majeur pour
02:09:22cet événement
02:09:24quels moyens ont été mis en place
02:09:26à Marseille pour cette journée d'abord ?
02:09:28D'abord il faut préciser que le Vieux-Port
02:09:30où se concentrent 150 000 personnes
02:09:32est placé sous périmètre antiterroriste
02:09:34avec 11 zones
02:09:36de filtrage pour y accéder
02:09:38il y a effectivement cette arrivée de la flamme
02:09:40il y a aussi ce concert
02:09:42très important ce soir avec 45 000 personnes
02:09:44attendues donc près de
02:09:466 000 policiers et gendarmes sont sur le pont
02:09:48aujourd'hui, c'est plus que ce qui avait été
02:09:50mobilisé pour la visite du Pape à Marseille
02:09:52et dans ce dispositif
02:09:54on peut citer et ce n'est pas exhaustif
02:09:5690 motards, 65
02:09:58hommes du RAID, des tireurs d'élite
02:10:00200 des mineurs, des spécialistes de la protection
02:10:02des hautes personnalités, un millier
02:10:04d'agents de sécurité privée
02:10:06près de 300 policiers
02:10:08municipaux, le dispositif de lutte
02:10:10anti-drone, des avions, des
02:10:12hélicoptères pour sécuriser les airs
02:10:14et en mer, 8 bateaux de la police nationale
02:10:162 bateaux de la police municipale
02:10:18plusieurs dizaines d'équipes
02:10:20cynophiles qui ont inspecté les
02:10:223400 bateaux
02:10:24qui sont présents dans la RAID de Marseille et puis
02:10:26des robots aquatiques ont également été
02:10:28mobilisés. Alors ça c'est pour la
02:10:30protection des Marseillais
02:10:32de la cité fosséenne pour cet événement
02:10:34on l'a compris le défi sécuritaire est énorme
02:10:36la flamme olympique a également
02:10:38droit à sa protection Sandra
02:10:40Oui, une protection rapprochée pour la flamme
02:10:42c'est ce qu'on appelle la bulle de sécurité autour de la flamme
02:10:44qui va traverser 65
02:10:46villes épatables pour arriver à Paris
02:10:48le 26 juillet
02:10:50et donc le jour de l'ouverture
02:10:52de la cérémonie, parce que
02:10:54pourquoi cette sécurité sans prendre
02:10:56à la flamme, ça assurerait
02:10:58une énorme visibilité aux mouvances
02:11:00contestataires qui l'ont en ligne de mire
02:11:02les mouvances contestataires
02:11:04qui pourraient essayer de déployer des banderoles
02:11:06gêner, perturber le relais
02:11:08essayer d'éteindre la flamme
02:11:10alors pour cette raison, 115
02:11:12membres des forces de l'ordre sont en
02:11:14permanence mobilisés tout autour
02:11:16de la flamme qui doit traverser donc
02:11:18ses 65 villes étapes, il y a également
02:11:20un dispositif de lutte anti-drone
02:11:22qui lui est dédié et des effectifs
02:11:24du GIGN qui seront présents constamment
02:11:26pour pouvoir réagir à toute menace
02:11:28de haute intensité. Merci
02:11:30beaucoup Sandra Buisson
02:11:32on va justement partir tout de suite à Marseille
02:11:34retrouver Stéphanie Rouquier
02:11:36et Antoine Esteve
02:11:38alors comment ça se passe Stéphanie pour le moment
02:11:40est-ce que le Bélème est toujours en train
02:11:42de parader avant
02:11:44tout à l'heure de faire son entrée dans le Vieux-Port ?
02:11:48Oui effectivement depuis 11h ce
02:11:50matin, le Bélème parade
02:11:52dans la rade de Marseille escorté par
02:11:54plus de 1000 bateaux avec des gens qui
02:11:56bien sûr ont eu la chance d'embarquer
02:11:58dans ces bateaux pour suivre ce Bélème
02:12:00pour suivre la flamme et donc le Bélème va
02:12:02faire son entrée dans le Vieux-Port de Marseille
02:12:04aux alentours de 19h mais vous voyez
02:12:06bien avant le Vieux-Port est
02:12:08déjà noir de monde
02:12:10vous voyez ces dizaines de milliers
02:12:12de Marseillais, de visiteurs
02:12:14de partout en France et je ne vais
02:12:16rien vous cacher, on devait être
02:12:18en direct avec Naestro
02:12:20le ténor marseillais au triple
02:12:22V qui va ce soir interpréter
02:12:24à Capella la Marseillaise
02:12:26pour l'arrivée du Bélème mais malheureusement
02:12:28je vous disais il y a beaucoup de monde, trop de monde
02:12:30et il est pour l'instant bloqué au filtrage parce qu'effectivement
02:12:32le Vieux-Port est sous une cloche
02:12:34de sécurité et il y a des passages
02:12:36obligés par des points de
02:12:38filtrage et donc bien sûr des points de filtrage
02:12:40aussi pour les célébrités qui viennent
02:12:42à Marseille. – Merci
02:12:44beaucoup Stéphanie Rouquier, les images
02:12:46d'Antoine et Steve, oui cette cloche de sécurité
02:12:48dont nous parlait justement
02:12:50Sandra, alors le défi sécuritaire
02:12:52on le disait, il est énorme
02:12:54pour cet événement
02:12:56est-ce que, d'abord est-ce qu'on est prêt
02:12:58c'est évidemment la question qu'on peut se poser
02:13:00Lucas Jakubowicz mais aussi
02:13:02est-ce que finalement c'est pas dommage
02:13:04aujourd'hui de réduire cet événement
02:13:06à cet aspect sécuritaire
02:13:08qui est en train de prendre finalement
02:13:10beaucoup d'ampleur. – Est-ce qu'on est prêt
02:13:12le risque zéro n'existe pas
02:13:14après ce qu'il faut avoir à l'esprit c'est que la France
02:13:16a quand même malheureusement
02:13:18l'habitude de gérer
02:13:20de la veille antiterroriste
02:13:22et aussi d'assurer
02:13:24la sécurité d'événements de grande ampleur
02:13:26ça peut être France 98
02:13:28ça peut être la dernière coupe du monde de rugby
02:13:30et à chaque fois les choses se sont
02:13:32plutôt bien passées
02:13:34si on veut parler d'autre chose que de la sécurité
02:13:36il y a quelque chose
02:13:38qui me paraît assez important à mentionner
02:13:40c'est que pour l'instant on a l'impression
02:13:42que chez les Français il n'y a pas un immense
02:13:44engouement pour les Jeux Olympiques
02:13:46quand on regarde l'état d'esprit
02:13:48de la population à Londres
02:13:50à quelques mois des Jeux Olympiques. – Il faut dire qu'il y a aussi
02:13:52beaucoup de polémiques qui ont entaché
02:13:54l'événement et je voudrais qu'on termine aussi malheureusement
02:13:56sur ces images qui, imaginez-vous
02:13:58vont malheureusement faire
02:14:00le tour du monde parce que cette flamme olympique
02:14:02on le disait, elle va arriver à Marseille
02:14:04tout à l'heure à partir de 19h
02:14:06et il y a aussi cette
02:14:08grève
02:14:10vous savez Marseille fait face à une grève
02:14:12des éboueurs qui
02:14:14commencent avec des détritus
02:14:16des ordures qui commencent à s'entasser
02:14:18dans les rues de Marseille, ça veut dire que ces images
02:14:20on va les voir, elles vont faire le tour du monde
02:14:22on va voir la flamme parader à Marseille
02:14:24au milieu des ordures
02:14:26c'est un peu ça l'image
02:14:28de la France, même si on nous dit que la grève est terminée
02:14:30mais il va falloir malheureusement beaucoup beaucoup de temps
02:14:32pour pouvoir déblayer tout ça
02:14:34et ça Denis Dompion on ne peut que le déplorer.
02:14:36– Alors vous savez
02:14:38c'est encore assez confus
02:14:40la situation en matière de grève des éboueurs
02:14:42car il semblerait que la grève soit
02:14:44suspendue
02:14:46et que le préfet
02:14:48a pris
02:14:50des mesures de requisition
02:14:52de pas mal d'éboueurs
02:14:54pour justement nettoyer les rues.
02:14:56– Vous savez comment ça se passe, on a vécu à Paris
02:14:58– Ça peut aller très vite quand on requisitionne
02:15:00et on l'a vu d'ailleurs
02:15:02dans le passé que l'armée
02:15:04également pouvait être appelée à
02:15:06mettre la main à la pâte pour
02:15:08déblayer les rues, donc
02:15:10il est difficile d'imaginer que
02:15:12pour un événement
02:15:14comme celui-ci, l'arrivée de la flamme
02:15:16dans le Vieux-Port
02:15:18le parcours soit gêné
02:15:20par des montagnes
02:15:22de détritus.
02:15:24– Merci en tous les cas Denis de Monpion d'avoir été
02:15:26avec nous cet après-midi éditorialiste
02:15:28politique, merci à Caroline Yadant
02:15:30députée Renaissance de
02:15:32Paris et Lucas Jakubowicz
02:15:34rédacteur en chef de Décideur Magazine
02:15:36Sandra Buisson du service Police Justice
02:15:38de CNews, dans un instant c'est Laurence Ferrari
02:15:40pour Punchline, moi j'aurai le plaisir
02:15:42de vous retrouver ce week-end, n'oubliez pas bien sûr
02:15:44cnews.fr pour
02:15:46revoir toutes nos émissions,
02:15:48à la nouvelle fin d'après-midi avec nous
02:15:50sur notre antenne.
02:15:52– Sous-titrage Société Radio-Canada