• il y a 7 mois
Dans un entretien donné au magazine Elle, le chef de l'Etat a dévoilé le montant qui sera versé aux jeunes parents bénéficiaires du futur congé de naissance, dont l'entrée en vigueur est prévue pour fin 2025.

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Transcription
00:00Oui, ce congé de naissance, il sera lancé en août 2025. Il pourra être pris à la fois par le père et par la mère pour une durée de trois mois chacun.
00:08Donc si vous enchaînez le père ou la mère ou l'inverse, ça fait quand même six mois de possibilité. Ce sera indemnisé à hauteur de 50 % du salaire
00:17sans dépasser un plafond de 1 900 € et il pourra, c'est important, se cumuler avec l'actuel congé maternité et l'actuel congé paternité qui, eux, restent inchangés.
00:28L'objectif, c'est d'instaurer un congé plus court mais mieux rémunéré que l'actuel congé parental qu'il était possible de prolonger jusqu'à trois ans
00:37mais qui n'était rémunéré que 400 € par mois. Et en plus, là, il y aura la possibilité éventuellement pour l'employeur d'abonder, ce qu'on appelle, c'est-à-dire en gros,
00:46de mettre un peu plus au bout que ce que l'État versera.
00:49Est-ce que c'est un dispositif qui s'ajoute à l'actuel congé parental ou qui le remplace ?
00:54Non, alors c'est bien ça le problème, c'est que c'est très clairement un dispositif qui a vocation à remplacer l'ancien congé parental,
01:00ce que regrettent beaucoup d'associations de parents qui disent que c'était un projet de famille d'accompagner les enfants pendant un an, deux ans, trois ans éventuellement,
01:11ce qui signifie que les jeunes parents n'auraient plus d'indemnisation s'ils souhaitaient prolonger la durée du congé au-delà d'un an ou bien s'ils ne trouvent aucune solution de garde.
01:21Quel sera l'impact économique de ce changement ?
01:23Alors l'inconvénient de l'ancien congé parental, c'est qu'il éloignait quand même du monde du travail ceux qui le prenaient.
01:30Quand vous restez un an, deux ans, voire trois ans en dehors du milieu professionnel, c'est compliqué de revenir.
01:36C'était difficile aussi pour les entreprises parce que vous étiez quand même considérés comme faisant partie des effectifs,
01:42mais il fallait remplacer les salariés qui prenaient ces congés parentaux.
01:47Ça appauvrissait aussi les parents qui décidaient de le prendre, avec 400 euros par mois c'était compliqué,
01:53et ça pénalisait surtout les femmes puisque quand on regarde qui prenait ces congés parentaux concrètement,
01:58il y a 15% des femmes à peu près qui prenaient un congé parental, c'est moins de 1% pour les hommes.
02:03Et donc on est toujours dans cette logique un peu du gouvernement de vouloir fluidifier les relations,
02:09les passerelles entre le monde du travail et le monde de l'inactivité,
02:13et essayer aussi de remettre le plus vite possible les gens au travail avec des bons salaires.
02:17Et c'est vrai qu'avec 400 euros par mois, il n'y avait finalement que les familles qui avaient les moyens
02:21qui pouvaient se permettre de prendre ce congé parental.
02:24Ça permet sans doute à plus de monde d'en profiter, à plus de familles issues de catégories sociales différentes d'en profiter,
02:30et en s'éloignant moins du monde du travail.

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