Le choléra de retour en France : alarmant ? Mansour Kamardine x Antoine Flahault

  • il y a 4 mois
Avec Mansour Kamardine, Député LR de Mayotte et Antoine Flahault, Épidémiologiste, professeur de santé publique, pour "Prévenez-moi!" aux éditions Robert Laffont

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##PARLONS_VRAI_CHEZ_BOURDIN-2024-05-10##

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Transcript
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 8h-10h, Benjamin Gleize.
00:049h35 sur Sud Radio, on ouvre nos débats, le choléra de retour en France.
00:10Faut-il s'en inquiéter ? C'est vrai qu'on avait tendance à penser que la maladie avait disparu
00:15et pourtant, ce qui s'est passé à Mayotte, l'épidémie de choléra qui fait un premier mort,
00:20une fillette de 3 ans, le ministre de la Santé Frédéric Valtoux est sur place depuis hier.
00:25Il assure que l'épidémie est aujourd'hui contenue, comment s'en assurer ?
00:29Que se passe-t-il sur place ? Pour en parler, mon premier invité Antoine Flahaut, bonjour.
00:34Oui, bonjour.
00:35Merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio, vous êtes épidémiologiste, professeur de santé publique.
00:39Je cite l'un de vos ouvrages, Prévenez-moi, c'est aux éditions, Robert Laffont.
00:44Pour commencer, tout d'abord, Antoine Flahaut, quand on parle de choléra,
00:48c'est important aussi de dire de quoi nous parlons, de quelle maladie ?
00:52Parce que c'est vrai qu'on avait un peu oublié cette maladie,
00:55et c'est important aussi de remettre les choses dans leur contexte,
00:58de dire ce que c'est exactement que le choléra.
01:01Oui, alors le choléra, c'est une sorte de gastro-entérite sévère,
01:06qui est due à une bactérie, le vibrion cholérique,
01:10et qui, disons, dans 75% des infections,
01:15ne se traduit par aucun symptôme ou des symptômes extrêmement bénins.
01:19C'est vraiment une petite proportion de cas qui exprime une gastro-entérite,
01:25alors qui peut, elle, être extrêmement sévère et même mortelle,
01:29comme on l'a vu, très malheureusement, chez ce petit enfant de Mayotte.
01:34Donc oui, le choléra est, dans l'immense majorité des cas, une maladie bénigne,
01:38et dans 10 à 20% des cas, suffisamment sévère pour qu'on hospitalise les cas
01:44et qu'on les réhydrate au besoin par perfusion intraveineuse,
01:49parce que les choses peuvent aller très vite avec le choléra.
01:52C'est une diarrhée aqueuse, en fait, et où on perd toute son eau.
01:56Donc on meurt de déshydratation quand on meurt du choléra.
01:59On avait tendance, je le disais, Antoine Flahaut, à penser que cette maladie avait disparu.
02:04On a eu, bien sûr, dans le passé, un grand nombre de très grandes épidémies de choléra en France.
02:12Ça n'avait pas disparu.
02:14On avait, chaque année, des cas, encore, de choléra,
02:17que ce soit à Mayotte, par exemple, ou sur la métropole ?
02:21Alors, la France rapportait entre aucun cas jusqu'à 2 cas par an d'importation, toujours.
02:30Le choléra, comme vous le dites, a disparu, en tout cas, de tous les pays développés.
02:36Je dirais presque qu'on pourrait encore vouloir éradiquer le choléra de la planète,
02:44comme on a su éradiquer, en son temps, la variole.
02:48Vous savez, en 1958, ce sont les Russes, les Soviétiques, à l'époque,
02:53qui, à l'Organisation mondiale de la santé, ont présenté une résolution en disant
02:57qu'on veut éradiquer le choléra en pleine guerre froide.
03:00Et en 1980, la variole a été éradiquée.
03:05La variole avait fait 300 millions de décès au seul XXe siècle.
03:09Eh bien, en 2018, une résolution a été présentée à l'OMS
03:14et a été votée, y compris par la France, pour dire qu'on veut en finir avec le choléra pour l'année 2030.
03:22Vous voyez, malheureusement, ça n'est pas le cas.
03:24Il y a des flambées de choléra partout où il y a de la très grande pauvreté.
03:28Le choléra, ce n'est pas autre chose qu'une affaire de grande pauvreté et de sous-développement.
03:33Ce sont des foyers très intenses de choléra en ce moment dans un des pays les plus pauvres de la planète,
03:39qui sont les comores.
03:41Mayotte est une des quatre comores.
03:44C'est une ancienne comore, mais qui reçoit une immigration parfois clandestine.
03:52C'est un vrai souci.
03:55Avec une épidémie qui a explosé du côté des comores, très clairement.
04:00Juste en un mot, parce qu'on va se rendre sur place dans un instant avec Mansour Kamardine,
04:05qui nous attend du côté de Mayotte, qui est député LR de Mayotte.
04:08Juste d'un mot, Antoine Flau, concernant cette maladie, est-ce qu'on a aujourd'hui,
04:15comme on a eu avec le Covid, est-ce qu'on a des vaccins ?
04:19La première des choses, c'est que le choléra, encore une fois, dans un pays développé comme la France,
04:25sur tout son territoire, ne devrait pas survenir,
04:28parce que c'est une affaire d'assainissement des eaux et d'eau potable.
04:32Si on utilise de l'eau potable, on n'a pas de problème.
04:35Il est vrai qu'en période comme ça d'épidémie, il existe un vaccin.
04:41La France, du coral est un vaccin qui est efficace.
04:47Il doit s'administrer après l'âge de deux ans, c'est deux doses.
04:50En général, ce qui se fait à Mayotte, c'est autour de chacun des cas, en anneau,
04:55on protège la population alentour par le vaccin.
04:59On protège parfois aussi les équipes soignantes qui se rendent sur place.
05:03Il y a un vaccin et ce vaccin est efficace,
05:06mais la première des choses, c'est d'assurer un accès à l'eau potable pour tous.
05:12C'est la base, effectivement, ça part de là, ça commence à ce niveau-là.
05:17Antoine Flau, vous restez avec nous.
05:20Bonjour.
05:22Bonjour.
05:23Merci beaucoup d'être avec nous ce matin sur ce radio depuis Mayotte.
05:26Vous êtes député LR de Mayotte.
05:29Déjà pour commencer sur ce drame qu'on a vécu sur cette fille de 3 ans
05:36qui a perdu la vie à cause du choléra.
05:38Que sait-on sur elle et sur le lieu où elle résidait ?
05:44Oui, elle résidait dans la commune de Congo.
05:48Vous permettrez peut-être d'un mot avoir une pensée, bien évidemment,
05:52pour la famille.
05:56L'État présente indique qu'il y a le premier drame.
05:59J'ai dit c'est le premier, mais un drame de trop.
06:02C'est le premier drame de trop.
06:04Il faut en finir.
06:05J'ai écouté votre intervenant et je crois, je partage mais complètement ce qu'il dit.
06:11Si le choléra est ici, c'est dû à deux raisons.
06:14Parce que nous avons affaire à un territoire qui est totalement abandonné par l'État.
06:18Ça, c'est le premier point.
06:20Et le deuxième, c'est parce qu'on n'est pas à même d'assurer le contrôle des flux migratoires.
06:27Donc, on a le premier choléra et une importation des îles voisines
06:32qui, effectivement, sont encore en dessous par rapport au niveau de développement,
06:36encore en dessous, plus en dessous encore par rapport à Mayotte.
06:41On va y revenir là-dessus.
06:43Du coup, Mansour Kamardine, juste pour revenir sur cette filière.
06:47Est-ce qu'on sait justement si c'était une famille qui était arrivée depuis les Comores ?
06:54Je crois que c'est une famille qui habitait dans un bidonville, c'est ça ?
06:58Alors, je ne sais pas les origines parce que vous comprendrez assez aisément
07:03que les autorités sanitaires gardent ça jalousement,
07:08de telles informations jalousement.
07:10Ce que nous savons, c'est que, un, le premier cas a été identifié à Congo,
07:16qui est une ville à majorité, pour ne pas dire à la quasi-totalité,
07:20issue de l'immigration et une ville qui est ceinturée par un bidonville,
07:27l'un des plus géants bidonvilles qu'on puisse rencontrer à Mayotte
07:31avec des problèmes d'assainissement, votre invité l'a dit,
07:35avec un problème de distribution d'eau qui manque,
07:39donc un terreau plus qui est favorable à l'expansion du choléra.
07:47Parce que le choléra, effectivement, c'est d'abord une question d'accès à l'eau,
07:50d'hygiène, nettoyer sa main, de pouvoir se laver, de pouvoir boire de l'eau potable
07:58et tout ça, malheureusement, ça manque.
08:00Et l'État, j'ai la sensation qu'il n'a pas pris conscience de la dimension de l'actualité.
08:07On connaît les gros soucis qu'il y a aujourd'hui en eau potable,
08:11avant de redonner la parole à Antoine Flau, qui est toujours avec nous.
08:15François Camardine, on en est où à ce niveau-là, au niveau de l'eau potable ?
08:19C'est toujours un problème, ça manque toujours cruellement ?
08:22L'eau potable, la situation s'est nettement améliorée, si je puis dire.
08:27On peut être positif.
08:33La situation s'est nettement améliorée jusqu'ici, on était à 2 jours sur 300 eaux.
08:39Actuellement, on est à 2 jours sur 300 avec eau, donc 1 jour sur 300 eaux.
08:44Donc toujours le problème, c'est qu'on n'a pas accès à l'eau.
08:47Alors que dans le même temps, franchement, il y a une gestion qui nous étonne.
08:51Parce qu'on nous dit que les réservoirs sont pleins,
08:56que parfois même l'eau s'est filtrée.
09:02Et en même temps, on continue à rationner l'eau.
09:05On a compris, c'est un petit peu coupé, mais on a compris ce que vous nous disiez.
09:10François Camardine, on va continuer à développer là-dessus, justement sur ce point avec vous.
09:15D'un mot quand même, Antoine Flau, on a le ministre de la Santé qui est sur place,
09:19qui nous dit que la situation est sous contrôle.
09:21A priori, là, on parle de cas importés.
09:24On parlait de l'épidémie qui fait rage dans les comores voisines.
09:28Comment ça se passe en termes de contagion ?
09:31Si on parle de cas importés, comment le choléra se propage ensuite au sein d'une population ?
09:36Alors le choléra, c'est une maladie infectieuse.
09:40C'est une maladie transmissible et transmissible par voie orophécale.
09:44C'est-à-dire que grosso modo, comme l'a dit le député Camardine,
09:48c'est vraiment par l'hygiène des mains et l'hygiène de l'alimentation et de l'eau de boisson.
09:53Vous pouvez vous contaminer par des fruits ou des légumes qui ont été lavés par une eau contaminée.
09:58Vous pouvez vous contaminer par un voisin ou quelqu'un de votre famille contaminé,
10:06sachant qu'on peut être contaminé par le choléra sans aucun symptôme.
10:09Rappelez-vous, 75% des contaminés.
10:11Donc, il y a des gens qui sont contaminés sans avoir du tout de maladie.
10:15Ils ne le savent pas et parce que leurs excréments sont contaminés,
10:21ils peuvent contaminer leur voisinage.
10:24Mais pour vous dire, l'OMS, lorsqu'elle envoyait des missions sanitaires dans les camps de réfugiés,
10:34d'ailleurs de la Corne d'Afrique assez proche des Comores et de Mayotte,
10:38et qu'il y avait des épidémies de choléra,
10:41elle ne préconisait même pas la vaccination de son personnel,
10:45tellement c'est une maladie, encore une fois, de l'hygiène.
10:49C'est-à-dire que si vous respectez des règles d'hygiène très élémentaires,
10:53qui sont de boire de l'eau potable, de ne pas consommer de fruits et légumes
10:58dont vous ne savez pas avec quelle eau ils ont été lavés,
11:02et de vous laver les mains avant les repas en particulier,
11:07et d'avoir aussi de disposer de circuits d'assainissement,
11:12de traitement, de filtration des eaux,
11:14ce que la France sait très bien faire sur tout son territoire,
11:17et a la responsabilité, les autorités ont la responsabilité entière
11:21de maintenir un état d'assainissement des eaux optimal,
11:27vous n'avez simplement pas de risque d'attraper le choléra.
11:31C'est vrai que l'épidémie est sous contrôle.
11:34Personne ne craint en métropole qu'une épidémie se déclare à Paris de choléra.
11:39Ce n'est pas possible.
11:40Il y a tous les jours des cas de choléra qui arrivent,
11:42qui ne le savent même pas, mais qui ont du vibrillon cholérique
11:45dans leurs intestins à Paris ou à Marseille, ou à La Réunion,
11:50et donc à Mayotte, territoire français plein et entier,
11:54doit bénéficier d'absolument la même sécurité sanitaire
11:58en matière d'eau, de boisson et d'assainissement des eaux.
12:01Sauf que c'est ce que disait le député LR qui est avec nous à Mayotte, Mansour Kemardine,
12:06c'est que le problème se pose effectivement,
12:08puisque toutes les conditions ne sont pas réunies,
12:10l'état pas assez présent justement en soutien de Mayotte.
12:13On va voir ça, vous allez nous dire tout cela dans un instant Mansour Kemardine.
12:16Vous restez avec nous Antoine Flahaut aussi, je le rappelle,
12:20que vous êtes toujours présent avec nous,
12:22vous êtes épidémiologiste, professeur de santé publique,
12:24et puis je rappelle l'un de vos ouvrages,
12:26donc prévenez-moi aux éditions, Robert Laffont.
12:28A tout de suite sur Sud Radio.
12:29Le Grand Matin Sud Radio, 8h-10h, Benjamin Gleize.
12:339h50 sur Sud Radio, on poursuit les débats sur cette épidémie de choléra
12:38qui touche Mayotte depuis quelques semaines déjà,
12:40avec un premier décès, une fillette de 3 ans qui a perdu la vie.
12:45Nous sommes toujours avec Antoine Flahaut qui est épidémiologiste,
12:49professeur de santé publique,
12:51et Mansour Kemardine, député LR de Mayotte.
12:54Mansour Kemardine, juste avant la pause,
12:56vous avez entendu les propos d'Antoine Flahaut
12:58qui est plutôt rassurant tout de même
13:00sur la capacité qu'on a à pouvoir bloquer, freiner,
13:04cette épidémie de choléra.
13:06Vous avez l'air de dire que vous êtes quand même inquiet
13:09parce que vous estimez que le soutien de l'État
13:12n'est pas suffisant dans cette épreuve, c'est cela ?
13:16Oui, sans contredire les propos de monsieur le professeur
13:21qui sans doute est plus compétent pour moi
13:23parler des questions liées aux infections et aux épidémies.
13:30Moi je suis un praticien terre à terre et je vois ce qu'il y a.
13:34J'ai la sensation que le gouvernement gère cette crise
13:38comme il a géré la crise du Covid.
13:42Lorsque nous avons eu le Covid, j'ai été le premier,
13:47moi je ne suis pas médecin, mais c'est mon bon sens paysan
13:50qui me guide, et j'ai demandé à ce moment-là
13:53est-ce qu'on distribue des masques, notamment gratuitement,
13:58à ceux qui n'avaient pas les moyens.
14:00Qu'est-ce que je n'ai pas entendu, avec une violence rare
14:04de la part de l'ARS à l'époque, ici qui m'a dit,
14:07dans une heure de grande écoute,
14:10mais le masque n'est pas nécessaire,
14:15de toute façon on ne savait pas utiliser les masques.
14:1815 jours plus tard, une fois qu'il avait eu l'effet,
14:21il est venu en disant il faut porter le masque,
14:24et si on ne porte pas le masque, on sera sanctionné.
14:27C'est le même discours aujourd'hui,
14:31où vous avez le ministre qui est là et qui dit
14:34finalement tout est sous contrôle, on n'a pas besoin de vaccins.
14:37Et quand la situation dégènera, on n'a pas besoin de vaccins,
14:41mais il a quand même fait faire 4000 vaccins.
14:45La réalité, c'est qu'ils n'ont pas les vaccins,
14:48et qu'ils ne sont pas en mesure de les déployer,
14:51donc ils utilisent la communication par le mensonge,
14:54et c'est ça qui m'énerve, que l'État s'amuse à mentir
14:57au lieu de dire la vérité aux gens.
15:00Je pense que la situation aujourd'hui nous impose
15:03des moyens beaucoup plus conséquents, une mobilisation
15:06qui n'est pas au rendez-vous, et encore une fois,
15:09nous avons déploré une victime, une victime de trop,
15:12et si effectivement on aurait pris la situation en main,
15:15probablement on n'aurait pas perdu ce gamin.
15:18Antoine Flau, est-ce que la France a déjà les capacités
15:21nécessaires en termes de vaccins,
15:24face à ce qui se passe aujourd'hui du côté de Mayotte ?
15:27Bien sûr, la France a tout à fait la capacité suffisante
15:30pour vacciner la population de Mayotte
15:33si elle le décide et qu'elle le souhaite.
15:36Donc oui, en effet, c'est tout à fait de la responsabilité
15:39de la responsabilité des autorités sanitaires
15:42et de la volonté de l'autorité publique.
15:45Vous faites partie du gouvernement, bien sûr, Antoine Flau,
15:48mais qu'est-ce qui pourrait expliquer
15:51qu'en l'occurrence ce n'est pas le cas,
15:54que toute la population ne soit pas vaccinée ?
15:57Est-ce que c'est nécessaire ou pas déjà ?
16:00Encore une fois, en période de crise sanitaire
16:03comme le vit en ce moment l'archipel des Comores
16:06et en particulier Mayotte en ce moment,
16:09la vaccination est l'arme de choix
16:12aujourd'hui pour vraiment mettre sous contrôle l'épidémie
16:15et pour casser la dynamique épidémique.
16:18Ça n'empêche pas et ça ne doit pas empêcher
16:21l'assainissement des eaux dont on a parlé.
16:24Mais l'effort de la France doit se porter sur Mayotte
16:27et probablement aussi sur la coopération loco-régionale,
16:30c'est-à-dire se porter aussi sur les Comores
16:34parce que tant qu'il y aura ces foyers
16:37qui font rage dans les îles voisines
16:40qui sont à 70 km de Mayotte
16:43et avec des quachas-quachas qui passent encore très régulièrement
16:46et qui viennent apporter quelque part
16:49le vibriant colérique sur l'île,
16:52vous avez des risques de cas d'importation d'une part
16:55et on le voit, très malheureusement,
16:58de cas autochtones.
17:02M. Camardine, est-ce que vous pensez qu'aujourd'hui
17:05la France est dans l'obligation non seulement d'aider davantage Mayotte,
17:08c'est ce que vous demandez vous-même à l'État.
17:11Est-ce qu'il faut par ailleurs aider médicalement,
17:14financièrement les Comores
17:17alors que les Comores sont accusés d'organiser
17:20d'une certaine manière cette immigration clandestine
17:23en direction de Mayotte. Il faut oublier tout ça
17:26et aider impérativement les Comores
17:29où il y a cette explosion, ce foyer particulièrement intense
17:32de choléra. Qu'en pensez-vous M. Camardine ?
17:35Alors, vous avez deux questions dans une.
17:38La première, est-ce que la France est dans l'obligation
17:41de prendre en compte,
17:44d'investir davantage dans la crise qui secoue Mayotte ?
17:47La réponse est un oui, merci, parce que Mayotte est
17:50aussi française et que la France a le devoir d'assurer
17:53la sécurité sanitaire de ses populations.
17:56Et maintenant, il a l'obligation de le faire aux Comores.
17:59Peut-être pas l'obligation, mais peut-être en tout cas une obligation
18:02politique, peut-être une obligation morale.
18:05Moi, je suis partisan à ce qu'il fait à partir du moment
18:08où il a décidé de ne pas assurer
18:11le contrôle du flux migratoire, d'assurer
18:14le contrôle de nos frontières et qu'il laisse penser les gens
18:17venir ici, et bien à tout le moins pour protéger les gens ici.
18:20Il est allé protéger un amont, notamment aider
18:23ce pays voisin
18:26qui, nous sommes liés par l'histoire,
18:29a développé
18:32un vaccin, le vaccin,
18:35et faire en sorte que les gens qui y arriveront,
18:38à partir du moment où ils ne veulent pas contrôler les frontières,
18:41qui arriveront ici, qu'ils soient des gens sains et qu'ils ne transportent
18:44pas les maladies ici, parce que cette maladie,
18:47ce choléra qui arrive ici, il peut ensuite arriver à la Réunion
18:50comme il peut arriver à Paris, et donc je ne pense pas
18:53que nos amis parisiens accepteraient de savoir qu'il y a une
18:56importation du choléra depuis Mayotte. Donc les moraines ne sont pas contents
18:59de savoir qu'il y a une importation.
19:02Donc oui, il faut les aider.
19:05On aura compris votre message Mansour Kamardine.
19:08Merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio, député LR2 de Mayotte.
19:11On aura aussi entendu vos propos rassurants.
19:14Antoine Flau, vous êtes épidémiologiste, professeur de santé
19:17publique, avec cet ouvrage notamment. Prévenez-moi
19:20aux éditions Robert Laffont, on l'aura compris,
19:23propos rassurants d'Antoine Flau, et puis les conditions
19:26posées tout de même par vous Mansour Kamardine. Merci à vous deux
19:29et passez une très belle journée. Sud Radio, il est 9h57.
19:32J'ai été ravi de vous accompagner
19:35tout au long de cette matinée. Des remerciements
19:38tout de même, ils s'imposent pour toute l'équipe du Grand Matin
19:41de Sud Radio. Un grand merci à John à la réalisation de cette émission,
19:44qui vous accueillait au standard au 0826 300 300.
19:47Merci également à Laura du côté des réseaux sociaux, du web.
19:50Et puis un grand merci à Joseph, Ilona, François, Alban du côté
19:53de la programmation. Je n'oublie pas Laurie Leclerc et puis l'ensemble
19:56de nos chroniqueurs qui étaient présents pour vous tout au long de cette
19:59semaine. Dans un instant, vous retrouvez Sud Radio Média
20:02avec Valéa Expert, Gilles Gonzeman qui reçoivent ce matin Adriana Carambeu.
20:05Et puis 10h45, n'oubliez pas les débats avec
20:08Stéphanie Demurud. Très belle journée avec le soleil
20:11et le parlement vrai de Sud Radio.

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