L'équipe du Grand Dimanche soir reçoit une invitée à la double actualité cinéma : Léa Drucker, à l’affiche du film "Le Tableau Volé" de Pascal Bonitzer, sorti le 1er mai, et "Un homme en fuite", en salle le 8 mai. Côté musique, place à Lescop et à son titre "Les garçons", avant une reprise de Niagara : "Soleil d'hiver" .
Retrouvez le Grand Dimanche soir sur France Inter : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/par-jupiter
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00:00:00 En public et en direct du studio 104 de la Maison de la Radio et de la Musique, vous allez vivre le grand dimanche soir.
00:00:08 Deux heures de rire, d'émotion et de musique avec Juliette Orneau, Guillaume Meurice,
00:00:22 Emeric Lomprey, Chewbacca, une petite nouvelle Mathilde May, Doolie,
00:00:36 Djamil Lechlaga, Guillain, et la reine de la satire politique, la poétesse de la rigolade,
00:00:46 celle qui est l'autrice de ses vers, un seul humoriste vous manque, et tout est dépoilé, Charline Vanhoenacker !
00:00:54 Bonsoir la France Inter !
00:01:12 Il manque l'un d'entre nous ce soir, on pense à lui, n'est-ce pas ?
00:01:18 Et je sais qu'il nous écoute, on pense à toi, Alex Vizorek !
00:01:26 Aujourd'hui, un seul être vous manque, et c'est Guillaume Meurice, qui n'a pas le droit d'être avec nous ce soir.
00:01:37 Radio France l'a envoyé deux semaines en internat pour le remettre dans le droit chemin.
00:01:42 Il est convoqué le 16 mai pour faute grave, faute grave !
00:01:47 En cabotin qu'il est, vous le connaissez, il s'est amusé dimanche dernier à refaire une blague
00:01:52 que la justice française venait pourtant de requalifier comme blague, puisque la plainte contre lui a été classée sans suite.
00:01:59 Alors classée oui, mais sans suite !
00:02:04 Alors j'ai une pensée émue pour le procureur qui a classé la plainte.
00:02:08 Il doit penser "ok, donc moi je dis un truc, mais à Radio France tout le monde s'en carre en fait".
00:02:15 Certains d'entre vous nous ont demandé pourquoi nous ne sommes pas en grève.
00:02:26 D'abord parce qu'on est des spécialistes de la grève, on les a toutes faites depuis dix ans !
00:02:34 Et on connaît les règles, préavis de cinq jours à Radio France, vous ne voudriez pas qu'en plus on se mette hors la loi ?
00:02:42 Et puis comme l'extrême droite a décidé de nous faire taire, ce soir on ne va tout de même pas leur laisser ce plaisir.
00:02:49 Alors on a la chance d'avoir un micro, on le garde, parce que c'est important, c'est important de défendre la liberté d'expulsion.
00:03:02 D'expression, pardon !
00:03:04 Il faut dire qu'en ce moment on s'y perd un peu, je suis désolée.
00:03:08 Petite parenthèse, je rassure nos dirigeants à Radio France, cette chronique a été relue par un avocat.
00:03:15 Comme je sens bien que les RH sont très débordés à virer des collègues, je leur évite des réunions inutiles.
00:03:26 Dans les émissions d'humour et de reportages en ce moment, on donne beaucoup de boulot aux ressources humaines.
00:03:32 D'ailleurs à force de passer plus de temps aux RH et à la PJ plutôt qu'à rire des blagues, on va finir par donner raison aux gens qui disent que l'argent public est mal dépensé.
00:03:41 Mais question, question, s'il n'y a plus Guillaume et que nous on disparaissait, Pascal Prou, il va s'attaquer à qui pour ne pas s'emmerder ?
00:03:52 A Demorand et Salamé ? Alors nous on veut bien continuer à faire paratonnerre.
00:03:56 On nous reproche parfois de manquer de retenue dans un contexte social tendu, comme si les humoristes avaient un pouvoir politique.
00:04:04 Vous avez déjà vu un clown au gouvernement ?
00:04:07 Non, ne répondez pas parce qu'on va avoir des ennuis.
00:04:10 Je vais enchaîner, c'est pas gentil pour les clowns.
00:04:16 Je reconnais qu'on est allé trop loin, en voulant mettre des blagues dans des chroniques, on a dépassé les limites.
00:04:23 Je ne sais pas dans quel club on te prive de ton principal attaquant trois jours avant le match.
00:04:29 En matière de liberté d'expression, même s'il faut monter sur le terrain sur une seule jambe et les yeux bordés, on va le jouer ce match !
00:04:42 Alors ce soir, on ne vous promet pas de marquer des buts.
00:04:47 Mais on a à cœur de montrer que la solidarité, ça existe encore et c'est la meilleure défense.
00:05:08 Bonjour, c'est la première de Mathilde Amet.
00:05:12 Bonjour, chère Mathilde.
00:05:15 Je ne vous demande pas comment ça va ?
00:05:19 Non, ça va aller.
00:05:22 Dans ces cas-là, il y a un remède universel.
00:05:25 L'alcool ?
00:05:27 Non, la musique !
00:05:29 On accueille un groupe qui fait partie de la tribu France Inter, de la playlist.
00:05:35 Et qui est avec nous ce soir ? Qui est l'escope Djoubaka ?
00:05:38 En 2011, on découvrait l'escope et son infos de tante Chanchon dans la forêt.
00:05:42 Il a mis 7 ans à peaufiner ce troisième album solo.
00:05:45 Mais entre-temps, il ne s'est pas tourné les pouces puisqu'il joue avec un nouveau groupe, le Serpent.
00:05:49 Mais en février, leur voilà avec Rêve Parti.
00:05:52 Rêve comme un songe, et donc les songes prennent la poudre d'escampette.
00:05:56 Et aujourd'hui, il vient en compagnie de Thibaut Frisonni avec qui il a imaginé son nouvel album.
00:06:00 Et ensemble, ils défendent cette nouvelle chanson, Les Garçons.
00:06:04 Allez, c'est à vous !
00:06:06 Au boulot !
00:06:08 [Applaudissements]
00:06:13 [Musique]
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00:09:38 [Musique]
00:09:41 [Applaudissements]
00:09:45 C'était Les Scopes avec les Garçons, issus de leur dernier album "Rest Party"
00:09:50 qui est sorti en février. Le titre est sur la playlist France Inter.
00:09:55 Et on vous retrouvera tout à l'heure pour une reprise.
00:09:59 On dit quoi ou on laisse la surprise à votre vie ?
00:10:02 On va laisser la surprise.
00:10:06 On va laisser la surprise aussi, Les Scopes.
00:10:08 Vous serez notamment à la Rochelle le 12 juin par exemple,
00:10:12 le 14 juin à Saint-Brieuc, et à la Marocquinerie le 27 et 28 mars.
00:10:17 Les Scopes avec nous et qu'on retrouve...
00:10:20 - Saint-Loire le 16 mars.
00:10:23 - Super, merci. A tout à l'heure.
00:10:26 Je dois démarrer cette émission en présentant nos excuses aux auditeurs et aux auditrices
00:10:35 qui n'ont pas entendu 30 secondes de mon biais d'ouverture.
00:10:38 Non, c'est pas ça, François ? Ah d'accord, du live.
00:10:42 On a eu un problème technique sur la voix.
00:10:47 Toutes les excuses des équipes techniques de Radio France.
00:10:51 Je ne savais pas où il y avait un micro coupé.
00:10:55 Je ne sais pas ce qui est le mieux, parce que la musique,
00:10:58 dans la liberté d'expression, c'est aussi très important.
00:11:01 C'est un problème de machine.
00:11:04 Je vais vous dire que je vais me mettre sous la salle de service public
00:11:06 pour qu'ils aient du bon matériel.
00:11:09 Vous savez, il sera beaucoup question de liberté d'expression ce soir.
00:11:15 C'est devenu un combat quotidien en France et partout dans le monde.
00:11:18 Plutôt que d'en parler, on va l'exercer.
00:11:21 Retour sur une semaine riche en actualités.
00:11:24 Et n'oublions pas qu'ici, c'est pas l'information qui compte, c'est ce qu'on en fait.
00:11:28 Puisqu'on va avec France Inter, Guillaume Meurice suspendu par Radio France
00:11:31 après avoir répété ses propos sur Netanyahou.
00:11:34 Alors, pour le coup, Mme Veil a été vigilante.
00:11:37 Non mais attendez, est-ce qu'on peut discuter quand même de la légitimité ?
00:11:40 Moi, je déteste l'humour de Guillaume Meurice.
00:11:42 Maintenant, moi, je déteste aussi, si vous voulez, qu'on juge l'humour.
00:11:46 Le journal des Bonnes Nouvelles.
00:11:48 Moi, je passe mon temps à dire qu'il faut que toutes les religions
00:11:51 acceptent qu'on se paie leur tête.
00:11:53 Et bien oui. Et bien donc, je pense qu'on a tort de sanctionner l'humour.
00:11:57 (Musique)
00:11:59 Elisabeth Lévy avec nous !
00:12:01 (Applaudissements)
00:12:04 Et on commence par la principale Bonne Nouvelle de cette édition.
00:12:07 Pour la cinquième année consécutive, la France est le pays le plus attractif d'Europe.
00:12:11 (Musique)
00:12:14 C'est à vous, Guillaume.
00:12:16 Oui, je suis dans le déni. Oui, ça va. Voilà.
00:12:19 Donc je vais faire les deux rôles.
00:12:21 Pour la cinquième année consécutive, la France est le pays le plus attractif d'Europe.
00:12:25 Et bien, c'est une bonne nouvelle, donc je n'ai rien à ajouter, Charline.
00:12:28 Tant de sérieux, Guillaume ? Je suis bluffée.
00:12:31 Non, non, c'est pour équilibrer avec le reste du journal.
00:12:34 Équilibrer, c'est très important, Charline.
00:12:36 Oh, Guillaume, vous êtes si chou !
00:12:39 Car c'est important de répondre aux exigences de pluralisme en matière de blague.
00:12:43 Quand partout ailleurs, on entend le Rassemblement National matin, midi et soir, et après-midi.
00:12:47 Mais de rien, Charline ! Ça me fait plaisir de vous faire plaisir.
00:12:50 Oh, ben merci, Guillaume !
00:12:53 Non, Charline, je vous aime beaucoup, mais là, ça ne marche pas.
00:12:57 Non, mais attendez, je vais essayer de m'en sortir.
00:13:00 Écoutez, écoutez. Bonne nouvelle, les Républicains ont présenté leur liste pour les prochaines élections européennes,
00:13:05 et parmi les noms, on retrouve Nadine Morano.
00:13:07 Voilà. Et là, c'est pratique, cette actu, vous voyez, il n'y a pas besoin de personne pour faire une blague derrière.
00:13:13 Non, non, Charline, là, les gens font semblant de rire.
00:13:16 Bon, tu veux bien le faire avec moi ?
00:13:18 Ben non.
00:13:20 S'il te plaît, en souvenir de Guillaume.
00:13:22 Ben non, de Guillaume Meurice.
00:13:24 Ok, ok, allez, allez, une petite.
00:13:26 Mardi dernier, Bagnamin et Tagnanou.
00:13:28 Non, non, non, non, non, non, non.
00:13:30 On a dit qu'on arrêtait avec ça, donc trouvez une autre actu.
00:13:37 Ok, bon, alors, la semaine dernière, dans les Ardennes, un homme qui se faisait opérer du prépuce.
00:13:41 Non, non, non, non, non, non.
00:13:43 T'avoues que c'est pas exprès ou quoi ? Il y a quand même d'autres infos.
00:13:46 Oui, oui, oui, pardon, excusez-moi.
00:13:48 Alors, jeudi, jeudi, sur l'île Meurice.
00:13:51 Non, vous prononcez mal, c'est l'île Meurice.
00:13:53 Puis c'est trop touchy comme zone, l'île Meurice, on peut pas parler de ça non plus.
00:13:58 Là, je vous retrouve, Charline.
00:14:00 Mais j'ai l'impression que vous devenez un peu parano.
00:14:02 Mais pas du tout, je vois pas pourquoi vous dites ça.
00:14:04 C'est vous qui avez des actus orientés et vous voyez bien que ça stresse tout le monde.
00:14:08 Ouais, ben, ça va.
00:14:10 À ce moment-là, faut plus appeler cette séquence le journal des bonnes nouvelles,
00:14:12 faut appeler ça le journal des nouvelles qu'on peut pas dire.
00:14:14 Allez, on arrête là sans Guillaume, ça n'a pas de sens.
00:14:19 Une dernière, s'il vous plaît, une dernière.
00:14:21 Oui, ben, c'est un peu le cas.
00:14:23 Alors, liberté d'expression toujours, le RN Julien Audoul a demandé la suspension de la journaliste Nassira El Mouadam
00:14:30 à cause d'un tweet où elle dit qu'elle vit dans un pays de racistes dégénérés.
00:14:34 Oui, et Julien Audoul l'a tout de suite pris personnellement.
00:14:36 On se demande bien pourquoi.
00:14:39 C'est vrai que pour demander la suspension d'une journaliste arabe sur le plateau d'un journaliste condamné pour harcèlement sur mineurs,
00:14:48 il faut être à la fois raciste et dégénéré.
00:14:50 Soutien à Nassira !
00:14:52 Bon, c'est l'heure de rejoindre notre envoyé spécial, Emric Lomprey.
00:14:58 Ah merde, c'est encore vous !
00:15:00 Oui, c'est encore moi.
00:15:02 En plus, j'ai déjà fait le journal, je suis crevé.
00:15:04 Eh, je peux pas être au four et sur le terrain !
00:15:06 Oui, ben, ça va, on va prendre quelqu'un du public au hasard.
00:15:09 Monsieur, là-bas, qui est sur le terrain, là.
00:15:11 Ah, ah, ah, oui, oui, c'est à moi.
00:15:14 Vous voyez, je suis dans le public, quoi, voilà.
00:15:17 Oui, donc, Thomas Wittgen, vous êtes parmi le peuple, vous sentez le pouls de la France, alors quel est votre ressenti de là où vous êtes ?
00:15:25 Pour le pouls, je sais pas trop, mais en tout cas, ce que je peux vous dire, c'est qu'on est quand même ici, pas très...
00:15:31 Les fauteuils de ce côté-là sont quand même moins confortables que les vôtres.
00:15:35 Ah oui, c'est vrai.
00:15:37 Non, on est pas hyper bien nazis.
00:15:39 Ah, Charline ! Il a dit nazis !
00:15:42 Mais non ! Non, non, non, non, mais non ! Il a dit bien nazis, pas nazis.
00:15:46 Oui, ce que je voulais dire, c'est que les fauteuils sont un peu nazis, ici.
00:15:50 Il a redit nazis, Charline !
00:15:53 C'était un guillot de moment.
00:15:55 Merci Thomas Wittgen, qui est dans cette salle et qui est venu nous soutenir, tout comme Laelia Veyron.
00:16:05 Prochain point sur l'information avec le journal de la rédaction, à 19h.
00:16:11 Juliette Arnault, en direct sur France Inter, dans le studio 104.
00:16:16 Vous partagez les classiques de la littérature et une grande écrivaine guadeloupéenne nous a quitté en avril dernier.
00:16:23 Maryse Condé, vous avez découvert l'un de ses romans, "Moi, Tituba sorcière".
00:16:28 Oui, c'était ma première fois avec Maryse Condé et ça, c'est encore une autre chose formidable avec les livres.
00:16:33 On peut s'y mettre à n'importe quel âge.
00:16:36 À la différence de la pratique de la roulade arrière, croyez-moi.
00:16:40 C'est un roman que j'ai lu d'une traite et j'ai suivi le personnage principal, Tituba, dans sa vie chaotique.
00:16:45 Il commence à la barbade, le pays d'origine de Rihanna.
00:16:49 Mais le livre est sans rire puisqu'on est à la fin du XVIIe siècle.
00:16:53 Mais on se remet très bien de son absence puisqu'il y a la présence de Tituba, qui "shine bright like a diamond".
00:16:59 Une autre femme noire et on part avec elle jusqu'à Boston, puis dans la petite ville de Salem et retour bien plus tard à la barbade.
00:17:08 Quoi ? Comment ? Qu'est-ce que j'ai dit ? La petite ville de Salem ?
00:17:11 Salem comme les sorcières d'Euh ? Oui, tout à fait.
00:17:14 Tituba faisait partie de ces femmes enregistrées dans l'histoire américaine comme victimes fameuses d'un épisode de "Chasse aux sorcières".
00:17:21 L'histoire avec un grand H.
00:17:23 Beaucoup d'historiens ont enquêté. Un dramaturge aussi, Arthur Miller.
00:17:27 Vous ne voyez pas c'est qui ? C'est un des Marilyn Monroe.
00:17:30 C'est mesquin comme présentation ? Il s'en remettra, tout le monde n'a pas la chance d'être l'ex de Michael Young.
00:17:37 Finalement, cette histoire de procès, ce n'était pas des sorcières.
00:17:42 Finalement, Satan n'avait pas pris possession des enfants de la communauté.
00:17:46 Finalement, on a réhabilité les accusés.
00:17:49 Finalement, tout ça a été bien instructif, puisqu'ainsi naquit l'expression "Chasse aux sorcières".
00:17:55 Et elle a bien servi, notamment au moment du Maccarthyisme.
00:17:58 Coucou Guillaume, ma sorcière bien-aimée.
00:18:02 Sauf que l'histoire et les historiens avaient négligé une de ces accusées.
00:18:06 Elle s'appelait donc Tituba.
00:18:08 Et Maryse Condé, en 1986, répare.
00:18:11 Elle se penche sur le cas de Tituba et écrit son histoire.
00:18:14 Mi-réalité, le peu que l'histoire avec un grand H a gardé d'elle, mi-fiction pour ce que l'histoire a effacé.
00:18:21 Pourquoi effacer Tituba, allez-vous me dire ?
00:18:23 Trois bonnes raisons.
00:18:25 Femme, noire, esclave.
00:18:28 Ce qu'on appelle chez nos amis cartons anciens, le trident de chance.
00:18:32 Le roman s'intitule "Moi, Tituba, sorcière" parce que l'écrivaine semble délivrer la parole oubliée de Tituba.
00:18:39 Ses mots, son âme.
00:18:41 Et s'il y a le mot "sorcière" dans le titre, je crois que c'est un exemple caractérisé de retournement de stigmates.
00:18:46 Ce qu'est Tituba, c'est guérisseuse, comme la femme qu'il a élevée.
00:18:49 Tituba n'est sorcière que dans les yeux des autres.
00:18:52 Moi, par exemple, j'ai oublié le nom des accusateurs des sorcières de Salem.
00:18:57 Marie Skondé, elle, met la lumière sur celui de Tituba.
00:18:59 C'est ainsi, les chasseurs-sorcières.
00:19:01 Le retour de boomerang, il est imprévisible.
00:19:04 Merci, bisous, merci.
00:19:06 Et l'histoire de ce roman se prolonge dans le petit théâtre radio.
00:19:13 Voici une adaptation actuelle du procès de Tituba dans une cour où la juge s'est guiédrée.
00:19:20 Dans le système pénal américain, le ministère public est représenté par deux groupes distincts.
00:19:26 Mais d'égale importance.
00:19:27 La police, qui enquête sur les crimes, et le procureur, qui poursuit les criminels.
00:19:32 Voici leurs histoires.
00:19:34 Rebecca, tu peux plutôt faire le texte qu'on t'a écrit, s'il te plaît ?
00:19:44 Ok, ok.
00:19:46 En 2024, s'ouvre le procès en sorcellerie de Tituba.
00:19:49 Oui, la justice est vraiment très, très, très lente.
00:19:54 Tituba, absente de son procès, est représentée par Juliette, son avocate.
00:19:58 De l'autre côté, Emmerich, le procureur, tente de convaincre la juge de la culpabilité de la jeune esclave.
00:20:05 Bon, si nous sommes réunis ici, c'est pour le procès en sorcellerie de Tituba.
00:20:11 Ouais, et ça va filer droit pour Tituba.
00:20:14 Après, quand il n'y a pas Guillaume Meurice, pour les blagues, on fait appel à Laurent Ruquier.
00:20:23 Tituba est accusé de crime de sorcellerie. Maître Juliette, à la barre.
00:20:27 Oui, Madame la juge, chère jurée, cher confrère, Tituba est accusé d'avoir ensorcelé tout un village.
00:20:34 Mais tout le monde était défoncé et racontait absolument n'importe quoi.
00:20:38 Oui, selon le rapport de police, on se serait cru dans une soirée chez Pierre Palmade.
00:20:44 Tout à fait. Mais il ne s'agissait pas d'un sort, Madame la juge, mais d'un champignon hallucinogène
00:20:51 qui en fait avait été en contact avec le seigle.
00:20:53 Objection !
00:20:55 Les champignons ne font pas ça. Les champignons, c'est délicieux.
00:20:58 Moi, j'ai une petite recette de mori à la crème.
00:21:00 Objection rejetée. Poursuivez.
00:21:02 Ces champignons hallucinogènes, mon cher confrère, disais-je, ont provoqué les délires de la foule et des enfants.
00:21:08 Ma cliente n'est en aucun cas responsable de cela.
00:21:12 Ah ouais ? Mais alors comment vous expliquez que Tituba est capable de faire deux choses à la fois ?
00:21:16 Elle peut faire le ménage et s'occuper des enfants en même temps ?
00:21:20 Comment je l'ai bien mouché ?
00:21:21 C'est simple, c'est une femme en fait.
00:21:24 Ah.
00:21:26 Bon, Monsieur le procureur, quelles sont vos autres preuves à charge de sorcellerie ?
00:21:30 Mais enfin, Madame la juge, est-ce besoin de donner des preuves ? Tituba est noire, Tituba est esclave, Tituba est une femme, voilà.
00:21:36 J'ordonne le classement sans suite. Affaire suivante, procès en sorcellerie de Guillaume Meurisse.
00:21:47 Où est-il ?
00:21:49 Où est-il ?
00:21:50 C'est par là.
00:21:52 Merci Juliette Arnaud et sa petite troupe, avec l'aimable participation de Rebecca Manzoni, que vous retrouvez après cette émission bien sûr dans Le Masque et la Plume.
00:22:05 Et merci également à François Bory et Camille Lannis à la vidéo, ainsi qu'à Léon Jacquier et Théodore Finn à la lumière, car nous sommes diffusés en streaming vidéo sur la chaîne Youtube de France Inter.
00:22:17 En fait, il est 18h33. Est-ce que vous voulez une petite histoire de l'oncle Joob ?
00:22:21 Oui !
00:22:23 Il nous a encore dégoté une, avec un standard de la musique, un tube à connotation politique, dont il va nous expliquer le contexte, les sous-textes. Ce soir, c'est celui-ci.
00:22:35 Ça me paraît assez explicite, c'est Kill the Pool, c'est ça ?
00:22:46 C'est un peu tuer les pauvres. Alors, parlons peu mais parlons de Jello Biafra, qui est la figure de proue des Dead Kennedys et dans leur premier album, "Fresh Fruit for Rotting Vegetables",
00:22:56 "Des fruits frais pour des légumes pourris", le groupe punk de San Francisco ne gueule pas pour ne rien dire.
00:23:01 On est en 1980, c'est l'arrivée du président Ronald Reagan et le grand retour des conservateurs, et ces guzz sont un peu méfiants avec un Biafra qui s'est présenté un an plus tôt aux élections municipales de San Francisco.
00:23:15 Le programme "Obliger les hommes d'affaires à travailler avec un masque de clown", "Virer toutes les voitures de la ville", on est en 1979, "Occupation des immeubles vides",
00:23:23 le truc c'est qu'il va rassembler 3,5% des suffrages et se positionner en 4ème sur 10 candidats. Donc ça franchement, c'est le début des problèmes.
00:23:32 Donc le premier album des Dead Kennedys, c'est une déflagration sonore textuelle. Alors j'aurais pu vous parler de "Holiday in Cambodia", super marrant, ou de "California Uber Aless", ça peut tout dire.
00:23:44 Qui sont des bijoux de contestation. Mais je m'arrête sur "Kill the poor", autrement dit "Tuer la pauvre". Alors dans cette chanson, Jélo Biafra y imagine, ironique je précise, ce que certains pourraient désirer tout bas.
00:23:58 Comment se débarrasser des miséreux ? Je vous explique, il y a une bombe à neutrons intelligente qui débarrasse les riches et les classes moyennes de ces gueux et de leurs problèmes.
00:24:09 Plus de bidonvilles, plus d'aide sociale, bref, plus de tracas. Alors est-ce que "Kill the poor" est une chanson d'anticipation ? Je ne sais pas, mais en tout cas, on voit François.
00:24:21 "Kill the poor"
00:24:26 "Kill the poor"
00:24:30 "Kill the poor"
00:24:58 "Kill the poor"
00:25:01 "Kill the poor"
00:25:21 "Kill the poor"
00:25:25 "Kill the poor"
00:25:28 "Kill the poor"
00:25:51 "Kill the poor"
00:25:55 "Kill the poor"
00:25:58 "Kill the poor"
00:26:01 "Kill the poor"
00:26:06 "Kill the poor"
00:26:09 "Kill the poor"
00:26:13 "Kill the poor"
00:26:17 "Kill the poor"
00:26:20 "Kill the poor"
00:26:23 "Kill the poor"
00:26:52 "Bette Kennedy, Kill the poor"
00:26:55 C'est le choix de Djoubaka et hop, un titre en plus dans cette playlist politique qu'on constitue depuis le début de la saison.
00:27:02 Ça va toujours les amis ? Mathilde Damais, Doulie, Pierre Zeret, Djamil Lechlag, Djoubaka, Emerick Lomprey, Juliette Arnaud.
00:27:11 Il manque quelqu'un, ça vous l'avez su ? Et puis merci à Thomas Bideguin et Léa Eliaverro d'être avec nous dans la salle aussi.
00:27:18 Et puis tous les copains qui nous écoutent, ça fait plaisir.
00:27:22 C'est le moment d'ouvrir le cercle de cette émission à une jeune pousse de l'humour, à la curiosité, à une autre écriture.
00:27:30 Voici sur la scène du studio 104 et dans vos oreilles sur France Inter, Hakim Omiri.
00:27:36 Bienvenue Hakim.
00:27:39 Et pour t'aider à calibrer ton texte, au bout de trois minutes tu entendras ceci.
00:27:43 Et bien l'antenne de France Inter est à toi mon cher Hakim.
00:27:49 Et bien bonjour tout le monde. Je ne vous cache pas que ça fait bizarre d'être ici.
00:27:53 Parce que moi en fait c'est Guillaume Meurice qui m'a invité.
00:27:57 Et c'est comme si tu as un ami qui te dit "Viens avec moi à un anniversaire, tu vas voir mes potes ils sont grave drôles.
00:28:02 Et toi tu viens et puis lui il n'est pas là parce qu'il n'est plus invité.
00:28:07 En plus à la base moi je voulais faire une chronique engagée mais vu la conjoncture actuelle,
00:28:13 pas fastoche parce que j'aimerais bien revenir en vrai c'est ça le truc.
00:28:17 Du coup je vais vous parler de la liberté.
00:28:19 En France on jouit quand même d'une liberté d'expression assez incroyable.
00:28:25 Par exemple on peut dire "Une étudiante a été interdite d'entrer dans un amphithéâtre parce que juive".
00:28:31 Et c'est important de le dénoncer parce que c'est hyper grave.
00:28:35 Après c'est hyper faux aussi mais on peut le dire.
00:28:38 En France on a le droit de dire qu'à Sciences Po les étudiants ont mis la faculté à feu et à sang.
00:28:44 Et c'est vrai qu'un étudiant il s'est allumé une clope parce qu'il s'est nié du nez.
00:28:48 Il s'est fait sortir par les keufs.
00:28:51 (Applaudissements)
00:28:55 Après le gouvernement il connait peut-être pas bien la définition.
00:28:59 Je vais les aider.
00:29:00 Gaza est à feu et à sang. Sciences Po est à Sèvres-Babylone.
00:29:05 C'est dans le 7ème.
00:29:07 (Applaudissements)
00:29:12 Les seuls feux qu'il y a dans le 7ème c'est les feux rouges alors que c'est limité à 30.
00:29:16 Après c'est pas le sujet je suis pas venu pour parler de Hidalge en émission.
00:29:20 (Applaudissements)
00:29:23 J'étais obligé de faire une petite dédicace à Guillaume "Rest in peace".
00:29:28 Il est pas mort mais il est mis à pied.
00:29:30 "Rest in mise à pied" ça sonnait pas de ouf du coup.
00:29:33 Après je critique mais en France on a une liberté immense pour les blagues quand même.
00:29:37 Par exemple je peux vous citer la fameuse blague "Les palestiniens sont un cancer"
00:29:41 de l'excellent Meir Habib qui est humoriste des français de l'étranger.
00:29:45 Ça manquait d'une chute mais c'est passé quoi.
00:29:48 (Rires)
00:29:50 (Applaudissements)
00:29:53 Merci.
00:29:55 Je pensais qu'après les attentats on s'était tous mis d'accord sur la liberté d'expression.
00:29:59 Là apparemment ils sont plus charliés.
00:30:02 D'ailleurs ils sont même pas charlines par rapport à toi Charlie.
00:30:05 (Rires)
00:30:09 Vous vous rendez compte que Guillaume il a fait une blague qui a été jugée légale.
00:30:14 Moi ce qui me choque c'est qu'il a été jugé plus vite que Sarkozy.
00:30:18 (Rires)
00:30:20 (Applaudissements)
00:30:24 Il y a un juge qui a statué.
00:30:26 Après Guillaume il l'avait prévenu.
00:30:28 Il avait dit "vous avez dit une connerie, il faut vous excuser".
00:30:31 Lui il a répondu "mais dire des conneries c'est mon métier".
00:30:34 Boum ! Chômage.
00:30:36 (Rires)
00:30:37 Allez hop, fini France Inter, bonjour France Travail.
00:30:40 Faudra pas se plaindre s'il fait un nouveau livre par contre.
00:30:43 Pourtant la directrice de France Inter au départ elle avait dit qu'elle était derrière Guillaume.
00:30:47 Mais apparemment c'était pour mieux le pousser dans les marches.
00:30:50 (Applaudissements)
00:31:01 Bon j'espérais faire une bonne chronique et revenir.
00:31:03 Je suis pas sûr qu'après cette blague je revienne.
00:31:07 Du coup foutu pour foutu, allez hop, mode kamikaze.
00:31:11 Mais restez assis c'est une métaphore.
00:31:13 (Rires)
00:31:17 Après vous vous êtes pas levé, je sais pas si c'est à cause de l'âge ou quoi.
00:31:20 Mais en tout cas, là je vais balancer.
00:31:23 Alors, hé, Léa Salamé, ton mec, il est nul ou quoi ?
00:31:28 (Rires)
00:31:30 Ouais, c'est pas ouf mais en vrai c'est parce que j'ai envie de revenir.
00:31:32 Mais avec Guillaume, histoire qu'on rigole un peu quoi.
00:31:35 Tout ça, ça me fait penser à cette phrase de Coluche qui disait
00:31:38 "Si voter changeait les choses, ça ferait longtemps que ça serait interdit".
00:31:41 Moi je me dis, si faire rire commence à être interdit, c'est peut-être que ça change les choses.
00:31:45 Merci beaucoup.
00:31:47 (Applaudissements)
00:31:48 La fille s'appelle Akim O'Miry, venez nous rejoindre, cher Akim.
00:31:52 (Applaudissements)
00:31:54 Merci.
00:31:56 On peut vous voir au République le 18 mai, le 28 juin à Bruxelles
00:32:01 et puis en septembre au Métropole à Paris.
00:32:03 Et votre Instagram c'est @akimomiry.
00:32:07 Merci cher Akim.
00:32:09 Et puis, bien sûr que nous on est inquiets, vous l'avez formulé à votre manière.
00:32:13 Mais ailleurs ça craint bien plus.
00:32:15 On pense aussi par exemple au rappeur iranien Thomas Chsalei.
00:32:18 Alors là carrément condamné à mort et incarcéré au secret.
00:32:21 (Applaudissements)
00:32:23 Relativisons aussi les choses.
00:32:25 Et il y a aussi le Kaboul Comedy Club où ça va pas fort non plus.
00:32:28 Donc il faut quand même le signaler aussi.
00:32:32 Allez, on passe à la culture.
00:32:34 Parce que cette émission c'est de l'humour et de la culture.
00:32:37 Et on va accueillir aussi une nouvelle écriture.
00:32:40 Un nouveau point de vue en tout cas dans cette équipe parce que vous la connaissez bien.
00:32:43 Elle nous accompagne dans cette émission particulière.
00:32:46 Et pour une première je l'en remercie chaleureusement.
00:32:49 La talentueuse autrice metteuse en scène Mathilde Amé.
00:32:54 Bonsoir.
00:32:56 (Applaudissements)
00:33:00 Alors moi j'aimerais partager avec vous une petite proposition comme ça.
00:33:03 Pour ne pas se laisser écraser par le fracas du monde et l'anxiété qui va avec.
00:33:08 Pour ce faire et parce que ça fait du bien, j'aimerais réhabiliter l'idolâtrie.
00:33:13 Bon je sais ce n'est ni très contemporain ni très socialement juste de hiérarchiser des personnes.
00:33:19 De placer certains humains au-dessus des autres.
00:33:21 Surtout à France Inter.
00:33:23 Mais voilà, comme moi je ne suis pas religieuse.
00:33:25 J'aime bien mettre du divin là où c'est possible.
00:33:28 Du spirituel là où ça ne saute pas forcément aux yeux.
00:33:31 Et du sacré ailleurs que dans des lieux de culte.
00:33:34 Et vu la rapidité fulgurante avec laquelle la haine et la crétinerie se propagent.
00:33:40 J'ai bien envie de plébisciter ceux qui résistent.
00:33:43 Et qui se donnent encore la peine de s'extraire du chaos pour rêver.
00:33:47 Ceux qui cherchent un peu de lumière dans les ténèbres.
00:33:50 Ceux dont on dit souvent qu'ils sont dans les nuages ou dans la lune.
00:33:53 Je veux parler des artistes.
00:33:55 Car oui, je l'avoue fièrement, bon nombre de mes idoles sont des artistes.
00:34:00 Attention, je ne parle pas des feuseurs, des copieurs, des escrocs.
00:34:04 Ou de ceux qui ont des velléités et qui pètent plus haut que leur cul.
00:34:08 Non, je parle de ces authentiques utopistes.
00:34:11 Ceux qui se tuent à la tâche pour que non seulement leurs rêves deviennent une réalité.
00:34:15 Mais qui plus est, une réalité partagée.
00:34:18 En imaginant d'autres façons d'être, de faire ou de rire, d'entendre ou de donner à voir le monde.
00:34:24 Les artistes questionnent, proposent un regard sur nous-mêmes.
00:34:27 Et de fait, développent une sorte d'antidote à la barbarie communément appelée l'empathie.
00:34:33 Combien de salles de répétition ou de théâtre remplies de comédiens
00:34:37 qui interrogent les intentions de leurs personnages ?
00:34:40 Combien de studios de danse remplis de corps endoloris ou même blessés
00:34:44 qui refont des heures durant le même mouvement pour lui donner du sens ?
00:34:48 Combien de musiciens qui répètent en boucle les mêmes notes
00:34:51 pour trouver le son juste et l'émotion à offrir ?
00:34:54 Combien de feuilles froissées rageusement et jetées à la poubelle ?
00:34:57 De chansons effacées, de salles de spectacle à moitié ou complètement vides ?
00:35:01 Et combien d'économies dilapidées pour simplement participer à un festival ?
00:35:06 En d'autres termes, combien d'échecs cuisants pour si peu d'états de grâce ?
00:35:11 Alors que certains évoquent un statut privilégié,
00:35:14 j'aimerais rappeler que rares sont les artistes qui parviennent à vivre de leur passion
00:35:18 et qu'il y a peu de professions où l'on se risque à exposer au jugement sa vision intime
00:35:24 en la livrant publiquement.
00:35:26 Peu de métiers aussi où l'on travaille corps et âme sans même savoir
00:35:30 si au bout il y aura une galerie pour nous exposer,
00:35:32 un éditeur pour nous publier, un théâtre pour nous jouer ou des radios pour nous diffuser.
00:35:38 Pourtant, remettre inlassablement les compteurs à zéro malgré tout
00:35:42 et à chaque ouvrage est intégré dans le processus créatif.
00:35:45 Alors comment ne pas être admiratif devant tant de résistance,
00:35:48 tant de recommencements et tant d'entêtement ?
00:35:51 Car il en faut du courage pour lutter contre l'envie de renoncer.
00:35:55 Mais les artistes sont portés par une sorte de foi presque irrationnelle
00:35:59 une fois à toute épreuve, une foi qui transforme le bruit en musique,
00:36:03 un sentiment en poème, un corps en sculpture, un paysage en une explosion de couleurs.
00:36:09 Une foi qui chasse le doute, qui pourtant revient sans cesse
00:36:12 comme une vague qui anéantit tous les efforts.
00:36:15 Une foi qui fait monter sur scène alors qu'on a envie de vomir de trac en coulisses.
00:36:19 Le trac, parfois il est si fort qu'on se demande pourquoi on s'inflige pareil de torture,
00:36:24 on a juste envie de mourir.
00:36:25 Mais c'est là le point essentiel d'une vie d'artiste et c'est même sa condition existentielle.
00:36:30 Il n'est jamais, jamais question d'être ou de faire autre chose.
00:36:34 C'est ça ou rien.
00:36:35 Parce qu'un artiste est indissociable de son œuvre au point de se laisser effacer par elle.
00:36:40 Et puis un jour, alors qu'il aura tout donné pour qu'elle existe,
00:36:43 cette œuvre finira par ne plus lui appartenir et paradoxalement ce sera sa plus grande fierté.
00:36:50 Alors oui, idolâtrons ceux qui naviguent entre le chaos et l'espérance
00:36:55 pour réveiller, inspirer et libérer le cœur des hommes.
00:36:58 [Applaudissements]
00:36:59 - Mathilde Amet, merci pour ce poétique plaidoyer sur les arts français.
00:37:05 Merci beaucoup Mathilde et on peut voir l'un des spectacles que vous avez créé,
00:37:11 "Echo" à Charenton au Théâtre des Deux Rives, ce sera le 14 mai à 20h30.
00:37:16 - Tout à fait.
00:37:17 - Alors parmi les chroniqueurs et chroniqueuses autorisées à s'exprimer sur cette antenne,
00:37:23 il y a Doulie !
00:37:25 [Applaudissements]
00:37:28 - Eh ! Comment il m'a metti cul !
00:37:31 [Applaudissements]
00:37:33 - Ah ! C'est super, ça fait plaisir.
00:37:35 Alors avant de commencer, je voudrais avoir une pensée pour notre cher Guillaume qui nous a quittés,
00:37:40 lui qui a toujours vécu dangereusement en faisant des blagues.
00:37:44 Amen !
00:37:45 Alors je sais pas si vous le savez mais vous pouvez télécharger ma voix sur Waze, oui !
00:37:50 [Rires]
00:37:51 C'est vrai !
00:37:52 Et il y a des gens qui m'ont laissé des messages pour me dire qu'ils s'étaient fait arrêter
00:37:56 à cause de ma voix d'ethnotheste positif.
00:38:00 Non, je suis sûre.
00:38:01 Il y a un mec, contrôle d'identité, le flic lui demande ses papiers,
00:38:04 là on m'entend dire "dans la bagnole".
00:38:06 - Zone de contrôle en vue, planquer la matos.
00:38:10 Déric avait jou mal. Je répète, Déric avait jou mal.
00:38:16 - Le flic a dit "votre femme est bourrée", le mec répond "j'ai pas de femme, je suis seul".
00:38:21 Il a dû sortir, ils ont tout checké.
00:38:23 Le flic lui a dit "ne me prenez pas pour un con, j'ai entendu un marginal vociféré".
00:38:28 Non, non, évitez de mettre ma voix dans Waze à proximité des contrôles routiers ou des écoles.
00:38:35 Du coup, quand j'ai appris il y a quelques mois qu'ils faisaient un casting pour la nouvelle voix de la RATP,
00:38:40 j'ai postulé.
00:38:41 Mais non, mais j'ai un boulevard, attendez, filez-moi ça pendant les JO qu'on rigole.
00:38:46 [Rires et applaudissements]
00:38:51 Donc, je leur ai envoyé une petite maquette.
00:38:55 [Musique]
00:38:57 Si tu t'enchantais la vie en rose avec ton piano à bretelles à 7h du mat',
00:39:03 sache que la vie est une pute.
00:39:06 Et que toute agression envers ta personne sera fortement encouragée.
00:39:12 Portes de la chapelle, soyez vigilants à la sortie, ne pas confondre flexibus et subutex.
00:39:22 Le voyage n'est pas le même.
00:39:25 Attention, j'ai pas fait que bourrer.
00:39:28 A tous ceux qui tentent de monter quand les gens descendent,
00:39:31 quand le sac de course est déjà plein, il ne sert à rien d'essayer d'y rentrer une baguette.
00:39:36 Marche aussi pour la sodomie.
00:39:39 Ligne 9, direction Mairie de Montreuil, soyons attentifs ensemble.
00:39:45 Des joueurs de mol qui peuvent se cacher dans la rame.
00:39:48 N'agissez pas seuls.
00:39:50 Tous ensemble, dénigrez cette moustache dégueulasse et ses gros orteils de Birkenstock.
00:39:55 Message for the tourists, vous allez enjoy les crocs de chien,
00:40:01 le crack montagne and le mister tout nu qui a jeté son caca on your face.
00:40:06 Edgar de Lyon, amazing.
00:40:09 [Musique]
00:40:11 Et alors, impossible bien évidemment de parler RATP sans évoquer le cas Pécresse.
00:40:16 Elle a quand même dit "il ne faut pas avoir peur de faire un peu de marche, c'est beau pour la santé".
00:40:20 Mais oui, mais c'est super ça.
00:40:22 Et les gens qui ont des valises, ma Valoche ?
00:40:24 Les handicapés, les vieux, ils font quoi ?
00:40:26 J'ai vraiment envie de lui dire des trucs sombres.
00:40:29 Mais vraiment, non mais je ne peux plus.
00:40:31 Il paraît qu'il y a une trappe sous le siège de chaque humoriste de cette émission.
00:40:35 [Rires et applaudissements]
00:40:40 Mais Valoche, Valoche a précisé "on a mis toute notre intelligence dans ce projet".
00:40:46 Mais qui ? Tu fais bosser des enfants Valoche ?
00:40:51 Les frotteners et les cacaboudes.
00:40:54 Non, on a mis toute notre intelligence.
00:40:56 Ah bah oui, on a vu ça, oui, des codes couleurs pour indiquer les lieux les plus empruntés pendant les JO,
00:41:00 c'est de la mécanique de précision ça Valoche.
00:41:02 Au fait, pour finir, petit message aux nageurs qui iront dans la Seine,
00:41:07 embrassez vos proches, vraiment.
00:41:09 On ne vous dira pas ce que les craquettes font dans cette flotte.
00:41:13 Petit indice quand même, quand c'est rentré dans leur corps, ça ne ressemblait pas à ça.
00:41:17 Mes petits culs, je vous kiffe.
00:41:19 Et comme disait Coluche, il faut arrêter de trouver des excuses aux imbéciles.
00:41:23 Tu ne peux pas mettre une fleur dans un trou du cul et appeler ça un vase.
00:41:27 Bisous.
00:41:28 [Rires et applaudissements]
00:41:30 Merci.
00:41:31 [Applaudissements]
00:41:33 On vous rappelle que vous jouerez au Folies-Berger le 31 octobre.
00:41:38 Vous pouvez déjà réserver vos places.
00:41:40 Charline, je vous sens loin de tête.
00:41:42 Non, pas tant, je suis juste derrière vous, un peu perchée,
00:41:45 car voici le moment où le studio se transforme en grande assemblée.
00:41:49 C'est la Convention citoyenne que j'ai l'honneur de présider.
00:41:52 [Musique]
00:42:01 Les manifestations de soutien à la Palestine qui ont lieu à Sciences Po
00:42:05 et dans plusieurs universités à travers la France polarisent le débat.
00:42:09 On va parler polarisation aujourd'hui et essayer de définir ensemble
00:42:13 qu'est-ce que la polarisation.
00:42:15 Allez-y.
00:42:16 [Rires]
00:42:17 Ah oui, c'était là qu'il y avait la réplique de Guillaume.
00:42:21 [Rires]
00:42:22 Il est bien placé, parce qu'en plus, lui, c'est vraiment l'exemple type
00:42:24 de quelqu'un qui est victime de polarisation.
00:42:26 Je vais vous donner la définition.
00:42:28 C'est quand la société est organisée autour de deux pôles
00:42:31 qui structurent complètement la vie politique
00:42:33 et poussent à la radicalisation du débat,
00:42:35 exemple Sciences Po, les réfugiés ou la lutte pour le climat.
00:42:38 Tout cela a des conséquences dans nos vies.
00:42:40 Est-ce qu'il y a des exemples concrets à nous partager ?
00:42:43 Oui, moi.
00:42:44 Oui, allez-y, monsieur.
00:42:45 Pas plus tard qu'hier au supermarché.
00:42:47 Attendez, la polarisation au supermarché.
00:42:49 Pourquoi pas ? Oui, madame.
00:42:50 Voyons fruits et légumes.
00:42:52 Les fruits d'un côté, les légumes de l'autre.
00:42:54 Aucune communication entre les deux.
00:42:56 Je ne vois pas en quoi c'est un problème.
00:42:59 Les tomates, madame.
00:43:01 Ce sont des fruits et on les range avec les légumes.
00:43:03 Je vais vous dire, ça me révolte, ça, moi.
00:43:05 Je comprends.
00:43:06 Organiser une manif à Auchan,
00:43:08 et pendant ce temps-là, nous, on continue.
00:43:10 Est-ce qu'à titre personnel, on peut arriver
00:43:12 à vous faire changer d'avis lors d'un débat, par exemple ?
00:43:15 Ça dépend.
00:43:16 En ce qui concerne l'immigration, moi, par exemple,
00:43:19 certainement pas, parce que je suis du côté du bien.
00:43:22 C'est facile à dire.
00:43:24 C'est quoi, votre camp du bien, vous ?
00:43:27 Je suis du côté de ceux qui veulent accueillir
00:43:29 les étrangers en détresse.
00:43:31 Le côté du bien.
00:43:32 Non, mais ce n'est pas ça du tout, le camp du bien.
00:43:34 Moi, je suis dans le camp du bien.
00:43:36 Oui, alors attendez.
00:43:37 Et c'est lequel, le vôtre, de camp du bien ?
00:43:39 Moi, je veux qu'on assure d'abord la sécurité des Français
00:43:42 avant de penser aux étrangers.
00:43:44 Oui, vous êtes une facho, quoi.
00:43:46 Qu'est-ce qu'elle a, la gauchiasse ?
00:43:48 Non, vous n'allez pas commencer.
00:43:50 Qu'est-ce qu'on pourrait trouver comme compromis
00:43:52 qui pourrait vous rassembler ?
00:43:53 Par exemple, accueillir les étrangers en détresse
00:43:55 tout en assurant la sécurité des Français.
00:43:57 Oui, bien sûr, mais l'autre, n'importe quoi.
00:43:59 Ah oui, OK, donc vous, vous êtes dans le camp des bisounours, quoi.
00:44:02 Carrément, bien vu, pas mal.
00:44:04 Vous voyez, finalement, j'ai réussi à vous fédérer.
00:44:06 Alors, contre moi, mais je vous ai fédérés quand même.
00:44:09 Est-ce que seuls les extrêmes sont responsables
00:44:11 de cette polarisation ?
00:44:12 Non, non, moi, par exemple, je suis partisane
00:44:15 de l'extrême centre.
00:44:17 Ouh là là, c'est quoi ça encore ?
00:44:19 Je suis radicalement neutre.
00:44:21 C'est-à-dire, vous avez un avis sur rien ?
00:44:23 Je ne dirais pas ça.
00:44:24 Sur rien, c'est déjà beaucoup trop tranché.
00:44:26 Non, disons que j'ai un avis modéré sur quelques sujets,
00:44:29 mais pas non plus sur tous.
00:44:31 Ah, OK, donc vous êtes constamment entre deux eaux, quoi.
00:44:33 Je ne sais pas, peut-être.
00:44:35 Ce n'est pas facile à décider.
00:44:36 Par exemple, si je vous demande s'il faut taxer les riches
00:44:38 ou s'il faut au moins aider les pauvres,
00:44:40 vous répondez quoi ?
00:44:41 Alors, moi, si je puis me permettre,
00:44:44 moi, je pense qu'il faut trouver un juste milieu.
00:44:47 Mais je ne suis pas sûre, non.
00:44:49 Vous êtes extrême centriste aussi, vous, comme madame ?
00:44:51 J'hésite, je n'hésite encore.
00:44:53 Je ne sais pas, entre extrême centre et de centrisme radical.
00:44:56 Non, non, c'est très énervant de discuter avec vous,
00:44:58 je vous le dis.
00:44:59 Oh, ben là, je suis désolé.
00:45:00 Non, non, et là, c'est vous qui manquez de nuance.
00:45:02 Très bien.
00:45:03 Bon, écoutez, on va se pencher sur un cas pratique, alors,
00:45:05 les manifestations à Sciences Po, c'est ça ?
00:45:07 Avec Djamil Neshlag !
00:45:09 (Applaudissements)
00:45:11 Merci, merci, Charline.
00:45:13 (Applaudissements)
00:45:15 Ouais, les gars, c'est incroyable.
00:45:17 En ce moment, il y a des manifs pro-palestiniennes
00:45:19 à Sciences Po, et certains sont outrés.
00:45:22 Quoi ? Ils ont une conscience politique à Sciences Politiques ?
00:45:26 Mais ce n'est pas l'information principale de la semaine.
00:45:29 Guillaume Meurice, mis à pied en vue de sanctions disciplinaires.
00:45:32 Mais on est où ? Au collège Jules Ferry, ou quoi ?
00:45:35 À ce qui paraît, la CPE, Adèle Van Riet,
00:45:38 l'a chopée dans les couloirs.
00:45:40 Meurice, ton carnet de liaison, 15 jours de calque, t'entends ?
00:45:44 La justice a classé sans suite la blague de Guillaume,
00:45:47 mais la direction l'a quand même punie.
00:45:49 C'est le contraire d'Éric Zébourg.
00:45:52 Lui, il est multirécidiviste, condamné,
00:45:55 mais sa chaîne le soutenait.
00:45:57 En fait, attends !
00:45:59 (Applaudissements)
00:46:01 En fait, il y a plus de liberté d'expression sur CNews
00:46:04 que sur France Inter.
00:46:06 Non, mais les gars !
00:46:08 (Applaudissements)
00:46:10 Je vais envoyer mon CV à Pascal Protte.
00:46:13 Et tout de suite, dans l'heure des pros, on accueille
00:46:15 Djamil Lechlag.
00:46:16 Eh les gars, c'est incroyable, vous avez vu ?
00:46:18 Il y a trop d'Arabes.
00:46:20 Je m'adapte, man, bordel !
00:46:23 France Inter, ils font trop rire.
00:46:25 Oh, le double discours, vraiment, t'sais, des macronistes.
00:46:29 Je suis à deux doigts de voter Marine.
00:46:31 La direction, ils sont là.
00:46:33 Oui, nous, tu comprends, c'est l'esprit Charlie.
00:46:35 On va titiller les interdits,
00:46:37 mais on va rien titiller du tout.
00:46:40 Même quand c'est autorisé, tu fais une vade,
00:46:42 on veut te virer.
00:46:43 C'est pas l'esprit Charlie, c'est l'esprit Charles.
00:46:46 Passe quoi ?
00:46:47 On va terroriser les humoristes.
00:46:49 Wouh !
00:46:50 Vade public, c'est là !
00:46:52 (Applaudissements)
00:46:53 Non, mais perso, pardon, j'ai pas le temps, les amis,
00:46:56 parce qu'on a que trois minutes.
00:46:58 Je vois pas ce qui est choquant à comparer Netanyahou
00:47:01 à une sorte de nazi sans prépuce.
00:47:03 Parce que cette phrase, je mets des guillemets,
00:47:05 "sorte de nazi sans prépuce",
00:47:08 c'est ma dernière chronique, en fait.
00:47:10 Non, mais attends !
00:47:12 (Applaudissements)
00:47:13 Cette phrase...
00:47:14 Pardonnez-moi !
00:47:16 (Applaudissements)
00:47:20 Non, mais...
00:47:21 Vous voulez du sang, tu sais.
00:47:23 Cette phrase n'est pas offensante.
00:47:25 Et je sais de quoi je parle.
00:47:27 Moi-même, j'ai pas de prépuce.
00:47:29 En tout cas, ce qui est terrible dans cette histoire,
00:47:32 c'est que Meurice, cet homme sans gluten,
00:47:35 passe pour le méchant,
00:47:37 et Netanyahou pour le gentil,
00:47:39 pour la victime,
00:47:40 parce qu'avec ou sans prépuce,
00:47:42 Netanyahou, c'est quand même le bad boy dans cette affaire.
00:47:45 Le bad boy d'Israël !
00:47:47 "Kanaï ! Kanaï ! I'm a vginson !"
00:47:49 Bon, après, faut avoir les références d'Aïm.
00:47:51 Mais...
00:47:52 (Rires)
00:47:53 Mais attends !
00:47:54 Ils sont tous sur ses côtes, les ONG, la CPI, l'ONU, le FBI.
00:47:59 Et lui, il est là.
00:48:00 "Je m'en bats les couilles !
00:48:01 De toute façon, vous êtes tous des antisémites !"
00:48:04 On dirait moi, en primaire,
00:48:05 quand on m'accusait de vol de goûter.
00:48:07 Alors que c'était vrai !
00:48:08 (Rires)
00:48:09 Ma ligne de défense, c'était simple.
00:48:12 "Ah, vous êtes tous des racistes homophobes !"
00:48:14 "Ouh ! Contre Kemps !"
00:48:16 "Et oui, Bibi !"
00:48:17 "Tu crois que c'est toi qui as inventé cette technique ?"
00:48:19 "Bordel !"
00:48:20 Netanyahou, c'est un gangster.
00:48:22 Il voulait éliminer un cadre du Hamas.
00:48:24 Il n'a pas réussi.
00:48:25 Du coup, il a fait tuer ses petits-enfants.
00:48:28 Même Pablo Escobar, il était choqué.
00:48:31 "Hola, Bibi !
00:48:32 Tu dépasses les limites !
00:48:34 Despacito ! Calmate !
00:48:36 Suaremente !
00:48:38 Besame !
00:48:40 Que quiero sentir tus labios !
00:48:41 Eh oui !"
00:48:42 Un peu de douceur Latina dans ce monde de bruit,
00:48:45 ça ne fait pas de mal.
00:48:46 Bref, je reviens sur la direction de France Inter.
00:48:49 Je n'ai pas fini avec vous !
00:48:50 Vous pensez faire peur à qui avec vos menaces de mise à pied ?
00:48:54 Perso, je suis un arabe en France.
00:48:56 J'ai toujours été menacé d'être villé !
00:48:59 (Applaudissements)
00:49:02 Et ça, depuis ma naissance !
00:49:04 J'ai une tuire solide, bordel !
00:49:06 Je n'attends pas de me faire licencier.
00:49:08 Je vais faire une Lionel Jospin 2002.
00:49:10 Une Jospinade, comme on dit dans le milieu.
00:49:13 J'en tire les conclusions en me retirant du service public.
00:49:17 Après, après la fin de l'émission de ce soir.
00:49:21 Voilà, c'était ma dernière chronique.
00:49:23 On s'est quand même bien marré pendant toutes ces années.
00:49:26 Alors, je voulais dire merci, bien sûr, à toute l'équipe
00:49:29 pour l'ambiance incroyable durant ces trois ans.
00:49:31 Mais maintenant, dans cette station, je ne me sens plus dans mon safe space.
00:49:35 J'ai pris ma décision il y a une heure.
00:49:37 Je suis passé devant le bureau de la directrice de Radio France.
00:49:40 J'ai vu un poster.
00:49:41 Macron 2027 ?
00:49:42 J'ai dit non, wallah, Djamil !
00:49:44 Et il est temps de se barrer.
00:49:45 Alors, merci aussi aux auditeurs.
00:49:47 Je continue bien sûr mon parcours de troubadour.
00:49:50 Vous pouvez me suivre sur YouTube, Instagram, Facebook, TikTok, LinkedIn, MySpace.
00:49:54 Djamil, c'est le journal.
00:49:56 Je suis partout, sa mère !
00:49:57 Alors, merci à tous.
00:49:58 Et surtout, surtout, n'oubliez pas que vous aurez toujours la liberté
00:50:03 de prendre vos places pour venir voir mon spectacle partout en France,
00:50:07 autant en promo !
00:50:08 Autant en promo !
00:50:09 Merci, les gars !
00:50:10 Une précision, c'est l'enculé pour vos éditeuristes,
00:50:12 la sanction de Guillaume Meurisse émane de la présidence de Radio France
00:50:16 et non pas de la direction de France Inter.
00:50:18 Voici le journal.
00:50:19 Merci, mon cher Éric Delvaux.
00:50:22 Et merci à toute la rédaction de France Inter.
00:50:24 Nous avons débattu en première partie sur le thème de la polarisation.
00:50:29 Et on va voter, si vous voulez.
00:50:32 On va tout simplement...
00:50:34 Tiens, par exemple, voilà, par applaudissement,
00:50:37 qui est pour le maintien de la polarisation dans les débats ?
00:50:42 [Applaudissements]
00:50:46 Qui est contre la polarisation ?
00:50:48 [Applaudissements]
00:50:50 Comme quoi, il y a beaucoup de modérés.
00:50:52 [Rires]
00:50:54 Eh bien, cette proposition est donc rejetée.
00:50:58 [Applaudissements]
00:51:01 Et c'est le grand dimanche soir qui continue jusqu'à 20h dans vos oreilles à la radio,
00:51:08 bien sûr, et en vidéo sur la chaîne YouTube de France Inter.
00:51:12 Avec ce soir, Juliette Arnault !
00:51:15 [Applaudissements]
00:51:17 Mais sans Guillaume Meurisse !
00:51:20 Avec Emeric Lomprey !
00:51:22 [Applaudissements]
00:51:24 Mathilde Amet, Doulie, Joubaka, Aiguier Dré.
00:51:31 Il y a aussi Thomas Bideguin qui nous a rejoints.
00:51:34 Et dans la salle, Laélia Véron et Frédéric Fromet.
00:51:37 Merci d'être là.
00:51:38 Et puis le groupe Les Scopes nous a promis une reprise en live.
00:51:42 Et notre invité, nous avons la chance ce soir d'avoir,
00:51:45 je vous laisse l'accueillir, Léa Drucker !
00:51:48 Bonsoir, merci !
00:51:50 [Applaudissements]
00:51:56 Bonsoir Léa Drucker !
00:51:57 Bonsoir Charline !
00:51:58 Merci d'être avec nous.
00:52:00 Vous êtes à l'affiche de deux films.
00:52:02 L'un est sorti la semaine dernière, il s'intitule "Le tableau volé" de Pascal Bonnitzer,
00:52:08 avec Alex Lutz et Nora Hamzaoui.
00:52:11 Et le 8 mai prochain, sort en salle "Un homme en fuite".
00:52:15 Alors le 8 mai, "Un homme en fuite", je vous reviens, c'était tout fait pour moi, j'ai un petit accent belge.
00:52:20 C'est le premier film de Baptiste Debraux.
00:52:24 On est dans les Ardennes, la petite ville de Rochebrune est en plein chaos social.
00:52:29 Le leader de la contestation, Johnny, a disparu après avoir braqué un fourgon.
00:52:35 Son ami d'enfance Paul revient en ville après 15 ans pour essayer de le retrouver avant la police.
00:52:41 Et la police, c'est moi !
00:52:43 C'est votre personnage, Anna Werner.
00:52:46 Léa Drucker en flic, enfin en gendarme, c'est ça ?
00:52:50 Dressez-nous un peu le portrait de cette femme que vous incarnez.
00:52:56 C'est une femme qui est dans sa fonction, on me voit plutôt dans le costume civil.
00:53:03 Mais qui revient dans cette ville de Rochebrune pour enquêter sur cette affaire de braquage.
00:53:09 Et de ce Johnny qui a disparu, qui est interprété par Pierre Lautin, un merveilleux acteur.
00:53:15 Et qui en faisant cette enquête va se reconnecter à son enfance et à son passé.
00:53:20 C'est aussi le cas du personnage de Bastien Bouillon, qui joue ce jeune écrivain,
00:53:25 qui lui aussi a quitté cette petite ville des Ardennes.
00:53:28 On a tous un peu quitté cet endroit pour faire notre vie,
00:53:31 pour devenir gendarme et Bastien pour devenir jeune écrivain.
00:53:35 Et on est en même temps confrontés, moi je suis confrontée à cette enquête,
00:53:40 et en même temps confrontée au milieu que j'ai essayé de quitter.
00:53:44 Qui est le milieu de mon père, qui était un ouvrier.
00:53:49 Et moi j'ai, voilà, on peut imaginer les conflits intimes qu'il y a eu.
00:53:55 Mais tout ça au travers de cette enquête.
00:53:59 Et comment est-ce qu'on incarne l'autorité ?
00:54:02 - Ah, ça vous fait rire cette question ! Je savais que ça vous ferait rire !
00:54:06 - Je l'ai, comment dire, explorée plusieurs fois.
00:54:10 - C'est pour une amie !
00:54:12 (Rires)
00:54:14 - Je vous en prie, Josée. - Non, non, il n'y a pas de problème.
00:54:17 Je crois qu'on essaie justement de ne pas trop la montrer, l'autorité.
00:54:20 On l'a quoi, c'est-à-dire que c'est des gens qui ont la fonction,
00:54:23 qui sont gendarmes, ou qui sont...
00:54:26 Enfin moi j'essaye de ne pas montrer, je ne fais pas que froncer les sourcils.
00:54:30 J'essaie de trouver plutôt la sensibilité qu'il y a derrière le costume,
00:54:33 et qu'il y a derrière cette fonction, qui est une fonction autoritaire,
00:54:37 et de trouver qui est l'humain qui est là, c'est ça qui m'intéresse.
00:54:40 - Et un peu l'ironie aussi. - Et parfois l'ironie, bien sûr.
00:54:43 - Donc le film s'appelle "Un homme en fuite",
00:54:46 et vous êtes la personne qui cherche à le retrouver, ce Johnny qui a disparu.
00:54:50 La nature semble l'avoir avalé, et franchement il y a un travail esthétique somptueux.
00:54:55 - Oui. - La lumière, elle est dingue dans ce film.
00:54:58 Tant sur la ville prise par les brumes, que sur la forêt, les rivières, les brumes,
00:55:03 les Ardennes, la Meuse... - L'automne aussi.
00:55:06 - Vous aviez conscience avant de tourner qu'il allait autant s'appliquer,
00:55:11 avec le chef-op, à faire une lumière qui est quasiment un personnage à part entière de l'histoire ?
00:55:17 - Complètement, c'est les choses dont on a le plus parlé en préparation,
00:55:20 et Baptiste qui vient de là, qui connaît très bien cette ville où on a tourné,
00:55:25 qui a grandi là-bas, n'arrêtait pas de me dire "tu vas voir les Ardennes, c'est extraordinaire,
00:55:29 et avec mon chef-opérateur Fabien Benzaken, on va magnifier cette région",
00:55:34 qui est de toute manière magnifique, c'est-à-dire que moi quand je suis arrivée à la gare,
00:55:38 et qu'on m'a emmenée jusqu'à l'hôtel où j'allais rester pendant le temps du tournage,
00:55:42 tout d'un coup j'étais déjà dans un film, j'étais dans Twin Peaks,
00:55:46 j'étais dans un univers hyper cinématographique, un peu beau, étrange, inquiétant,
00:55:52 mais en même temps c'est un lieu, dans lequel on a tourné,
00:55:57 c'est aussi un lieu qui est chargé d'histoire, des luttes ouvrières, de ces usines qui ont fermé,
00:56:02 mais aussi de l'histoire de la Première Guerre mondiale, où il y a eu tellement de gens...
00:56:05 - Que des choses gays !
00:56:07 - Certes, c'est pas gay, et à la fois il y a une force de vie qu'on trouve là-bas,
00:56:14 c'est-à-dire qu'il y a beaucoup de gens qui ont résisté, c'est ce qu'on montre aussi dans le film,
00:56:19 à Prement, et voilà, ça n'est pas que triste la force de vie,
00:56:26 je trouve que c'est aussi très courageux, et très...
00:56:29 enfin moi j'ai trouvé ça assez étonnant et envoûtant en fait.
00:56:35 - À voir sur les écrans mercredi prochain, donc, "Un homme en fuite" de Baptiste Debrault,
00:56:41 avec Léa Drucker notre invitée, avec Bastien Bouillon, Pierre Lhota ou Marion Barbeau entre autres.
00:56:47 Cher Léa Drucker, je vous raconte une petite histoire, bon jeudi matin,
00:56:51 Guillaume Meurice arrive au bureau, puisque c'est l'heure de sa chronique là normalement,
00:56:54 il arrive au bureau, il vient de rentrer de reportage avec plein de petits sons dans sa besace,
00:56:58 comme d'habitude, quand arrive une convocation.
00:57:01 Il est sanctionné pour faute grave de la part de la présidente de Radio France,
00:57:08 pour avoir fait une blague que la justice lui autorise à dire,
00:57:11 puisqu'elle est classée sans suite, cette plainte à son encontre.
00:57:15 On a les sons du reportage de Guillaume, et Guillaume en bonne concertation,
00:57:21 "Non, non, non, on a décidé, nous, et j'ai validé, parce que j'ai de l'autorité, vous l'avez vu,
00:57:28 de confier ces sons à Emmerich pour qu'il en fasse un peu de comique d'investigation."
00:57:34 - Bonjour à tous, vous allez bien ? J'ai rien entendu !
00:57:40 Vous devez deviner qui je suis !
00:57:44 "Gnignigni, j'ai des pull moches, et je mange que des graines !"
00:57:48 Emmerich l'ont prêt !
00:57:52 Je ne sais pas si vous avez vu, mais Guillaume n'est pas là.
00:57:55 Contrairement au souhait de la direction, Gaspard Krus n'était pas disponible,
00:57:58 Michel Lèves non plus, Finkielkraut non plus, Bruno Le Maire non plus,
00:58:01 Bardella non plus, Dark Vador non plus, Voldemort non plus, vous avez compris.
00:58:05 Donc, c'est moi qui vais le remplacer.
00:58:08 "Et ça tombe bien, j'ai récupéré ces enregistrements,
00:58:10 parce que Guillaume, avant de se faire convoquer chez la CPE et de se faire coller 4 heures,
00:58:13 il avait commencé à préparer sa chronique, parce qu'il bosse énormément,
00:58:16 pas comme cette énorme merde d'Emmerich l'ont prêt,
00:58:18 qui se contente de faire des mimiques et une grosse voix..."
00:58:21 - Ah ah ah !
00:58:23 "Après, c'est Guillaume qui écrit, hein. D'ailleurs Netanyahou, c'est une sorte de..."
00:58:26 - Non ! Allez, on se concentre !
00:58:29 "Bon, Guillaume, ce qu'il aime faire, c'est des micro-trottoirs.
00:58:31 Alors là, il aurait voulu parler de Sciences Po et des étudiants qui bloquent,
00:58:34 il est allé voir le peuple de France."
00:58:36 - Je suis un ancien élève de Sciences Po,
00:58:38 et je trouve que mon diplôme en prend un sacré coup.
00:58:41 L'école n'aura plus aucune réputation positive.
00:58:44 - Ah vous, vous pensez que c'est à ce point-là ?
00:58:46 - À ce point-là !
00:58:47 - Est-ce que c'est pas normal que des élèves de Sciences Po se politisent ?
00:58:49 - Non !
00:58:51 - Ah, j'avoue, c'est chaud.
00:58:53 Tu sais, c'est comme si on était payé pour faire de la satire politique,
00:58:55 et puis quand on l'a fait, on se fait dégager.
00:58:57 Ah, ça n'aurait aucun sens !
00:58:59 Allez !
00:59:01 Allez, on continue !
00:59:03 - C'est un lieu...
00:59:05 Les lieux d'enseignement ne doivent pas être un lieu politique.
00:59:07 - Mais alors là, c'est Sciences Politiques, justement.
00:59:09 - Oui, mais on va... Merci, du jeu de mots !
00:59:11 Oui, justement.
00:59:13 - Bon.
00:59:15 J'ai rien compris. Bon, après...
00:59:17 Il faut admettre qu'il est dur, son taf.
00:59:19 Moi, je comprends rien.
00:59:20 Tu sais, on dirait du Gabriel Attal mixé avec du vomi.
00:59:22 Pas du Gabriel Attal, quoi.
00:59:24 Allez, on continue !
00:59:26 - C'est nul. Qu'est-ce qui est nul, alors ?
00:59:27 - Il faut laisser étudier les gens.
00:59:29 Ceux qui sont pas contents, ils ont qu'à partir là-bas.
00:59:31 - Partir où ?
00:59:32 - Partir en Palestine.
00:59:33 - Ouais, mais alors... Ouais.
00:59:34 Y'a plus tellement de Airbnb, quoi.
00:59:35 - On s'en fout.
00:59:37 - C'est vrai qu'en ce moment, à Gaza, c'est vrai que les prix, c'est pas cher,
00:59:39 mais faut y aller que c'est parpaing, quoi.
00:59:41 Y'a tout à reconstruire.
00:59:43 On dirait Saint-Etienne, mais vu sur mer.
00:59:45 C'est Guillaume qui a écrit ! C'est Guillaume qui a écrit !
00:59:47 Allez, on continue !
00:59:49 Et je vous rappelle que Valérie Pécresse a coupé les subventions pour Sciences Po.
00:59:52 - Une sanction.
00:59:53 - C'est une sanction, ouais.
00:59:54 - Une sanction.
00:59:55 - Alors, elle l'a pas fait pour Stanislas, l'école Stanislas,
00:59:57 quand y'a eu les plaintes pour discrimination homophobe.
00:59:59 - Oui, oui.
01:00:00 Vous savez, on peut pas tout réussir dans la vie, hein.
01:00:03 - Et non ! Mais y'a un droit à l'erreur !
01:00:06 Vous ne faites jamais d'erreur, vous !
01:00:08 "Ah là là, j'ai égaré mes lunettes !"
01:00:09 "Ah là là, j'ai trop cuit mon gâteau !"
01:00:11 "Ah là là, j'ai subventionné les fachos !"
01:00:13 "Fute alors !"
01:00:14 C'est l'erreur ! On est dans une société qui ne tolère plus ça !
01:00:17 Une société intolérante.
01:00:18 Surtout à Sciences Po.
01:00:19 - On assiste à un peu la même chose avec le wokisme, en fait.
01:00:22 - Mais c'est quoi le wokisme, exactement ?
01:00:23 - Alors c'est une bonne question.
01:00:24 La question de la wokisme, y'a le...
01:00:26 Alors y'a le...
01:00:28 Bon, la...
01:00:29 La...
01:00:30 La...
01:00:31 La question des femmes, la question de...
01:00:33 La question de l'avortement, la question de l'anticollodialisme, enfin...
01:00:37 - Ah oui !
01:00:38 Ah oui, ça fait peur, ça !
01:00:39 - C'est pas tellement acceptable, en fait, pour te dire.
01:00:41 - C'est clair, les femmes, l'avortement, le collinealisme...
01:00:45 "Nie, nie, nie, on a souffert ! Nie, nie, nie !"
01:00:48 N'empêche que moi, les fémines, j'aime bien parce qu'on voit leurs tototes !
01:00:50 C'est Guillaume qui écrit !
01:00:51 C'est Guillaume qui écrit !
01:00:52 C'est Guillaume qui...
01:00:53 Et la colonisation, ça fait des super albums de blues, hein Job ?
01:00:56 Allez, on conclut, je crois qu'il est temps.
01:00:59 - Tous les trucs qui sont un peu...
01:01:01 Un peu fascistes, j'allais dire, ici.
01:01:03 - Le wokisme est un fascisme.
01:01:04 - Absolument, oui, absolument, oui.
01:01:05 - Oui...
01:01:06 Oui, le wokisme est un fascisme.
01:01:08 Vouloir la paix dans le monde, l'égalité et la justice, ça c'est fasciste, aujourd'hui.
01:01:12 Vouloir porter des pulles moches et bouffer des graines, ça c'est le vrai visage du fascisme, aujourd'hui.
01:01:17 Donc merci à toute la direction de Radio France et de France Inter de lutter contre ça.
01:01:21 Non pas Sarah de "Les Bisonneaux", merci d'avoir écouté.
01:01:23 - C'était Émeric Montré, avec les petits sons, et les grands sons parfois, de Guillaume Meurisse.
01:01:32 "Bring back our Guillaume" !
01:01:35 Sinon, il y a une question que personne ne se pose, mais moi je suis inquiète, que va devenir Roger ?
01:01:39 Ah ben voilà, aussi, vous voyez, ça pose plein de questions, merci.
01:01:42 Nous sommes en compagnie de Léa Drucker, qui est toujours à l'affiche du tableau volé, en salle au cinéma.
01:01:49 Et mercredi prochain sort "Un homme en fuite", premier film de Baptiste Debraux, qui se passe dans les Ardennes.
01:01:55 - Donc l'homme en fuite, c'est Johnny. - C'est Johnny.
01:01:58 - J'ai dit Johnny ? - Non absolument !
01:02:00 - Ah oui ça, j'ai dit Johnny !
01:02:02 - Et il a été, il a noué une amitié immense avec un autre gamin, quand il était vraiment gosse, un autre gamin outsider,
01:02:10 pour d'autres raisons que lui, lui il vient d'une famille super fragile.
01:02:14 Le Paul, en cas de ce qui va devenir écrivain, lui il vient d'une famille bourgeoise,
01:02:17 mais il est rejeté parce que justement il est le fils d'un patron.
01:02:21 Il noue une amitié terrible avec au centre un roman de Stevenson, qu'on est beaucoup à avoir lu quand on était petit,
01:02:28 qui s'appelle "L'île au trésor".
01:02:30 Et ils finissent par se fabriquer, trouver une île, y mettre potentiellement un trésor, ça on va laisser suspens.
01:02:37 Et votre personnage à un moment se retrouve sur cette île, au milieu de la cabane.
01:02:42 C'est un lieu à la fois très cinématographique, et on a tous rêvé de ça, d'avoir une cabane cachée loin du monde des adultes.
01:02:49 Ça vous a fait quoi à vous ?
01:02:51 - J'ai adoré ça, et en plus j'ai pu voir Bastien Bouillon qui jouait du piano en pleine nature,
01:02:56 dans le milieu des bois, parce qu'il y avait une espèce de vieux piano.
01:02:59 Ça c'était entre les prises, c'est pas dans le film.
01:03:02 Mais c'était un lieu assez magique, et c'est ce qui m'a beaucoup plu d'ailleurs dans le film que Baptiste a fait,
01:03:09 et qu'il avait écrit, c'est le mélange du romanesque avec le réel.
01:03:13 C'est-à-dire que c'est aussi des personnages qui essayent de fuir le réel,
01:03:21 notamment le personnage de Bastien Bouillon qui est devenu écrivain.
01:03:24 - Quelle merveilleuse manière de fuir le réel !
01:03:27 - Oui, et le prétexte de ce livre permettait, je pense à Baptiste Debraud,
01:03:35 d'écrire à partir d'une situation sociale qui est réelle, qui est très dure et qu'il a très bien connue,
01:03:40 de s'échapper vers quelque chose de plus romantique, qui fait un grand film de cinéma.
01:03:49 - On a l'impression que tous les personnages, à un moment ou à un autre, font sans arrêt des allers-retours.
01:03:55 Les deux garçons, c'est entre leur enfance et ce qu'ils sont devenus.
01:03:58 Johnny qui est au milieu de la lutte sociale, Paul qui ne sait pas trop que faire de cet endroit d'où il vient.
01:04:05 Et même votre personnage qui est toujours à cheval entre sa fonction et sa mémoire qui se réveille
01:04:10 à partir du moment où elle revient à Rochebrune.
01:04:12 - Oui, je crois qu'ils ont beaucoup de culpabilité, en fait.
01:04:16 Ils ont de la culpabilité d'avoir quitté, d'être parti.
01:04:19 Je crois que ça arrive à plein de gens de quitter l'endroit d'où on vient.
01:04:24 Le film traite de ça aussi.
01:04:28 Ce que j'aime beaucoup aussi, c'est que c'est par impression qu'on raconte ces personnages.
01:04:34 Et puis c'est des histoires de point de vue.
01:04:36 Johnny est tantôt vu de mon point de vue comme un criminel, mais pour d'autres c'est un héros,
01:04:40 puisque c'est quelqu'un qui est le symbole de la lutte sociale qui est en cours.
01:04:44 - Potentiellement, c'est les deux en même temps.
01:04:48 - C'est polarisé, je trouve, quand même.
01:04:52 - C'est vrai. - Et ces endroits qu'on quitte et qu'on retrouve aussi,
01:04:55 ces gens qu'on quitte et qu'on retrouve.
01:04:57 Elle affiche dans les salles, mercredi, "Un homme en fuite".
01:05:01 - Je voudrais ajouter que la musique, c'est vraiment un luxe incroyable.
01:05:05 On a eu Feuchat et Ayrton qui ont composé la musique du film.
01:05:09 Une fois que le film était tourné, ce qui est assez rare,
01:05:11 ils sont venus en studio, ils ont été inspirés par le scénario et par le film.
01:05:16 Ils ont vraiment fait une bande originale magnifique.
01:05:19 - Ils ont offri une transition merveilleuse. Quel beau travail d'équipe, ma chère Léa Drucker.
01:05:23 Car le groupe Les Scopes, pendant vos propos, nous a rejoints sur scène,
01:05:27 en direct sur France Inter, du studio 104,
01:05:30 pour nous proposer, Les Scopes, une reprise laquelle, Joob ?
01:05:33 - Un de vos groupes préférés, Charline, ça va vous faire du bien.
01:05:36 Alors moi, par contre, il va falloir que je m'y fasse.
01:05:38 Le groupe Nagara connaît un retour de flamme.
01:05:41 Et en 88, sur leur album "Quel enfer", il y avait une chanson, "Soleil d'hiver".
01:05:46 Une chanson intime sur ce à quoi pousse la solitude.
01:05:50 Je vous laisse comprendre les paroles, ça donne tout le ton de la chanson.
01:05:54 Les Scopes, c'est à toi.
01:05:57 Elle n'était pas du genre à se faire moquer
01:06:14 C'était jamais elle qu'on invitait à danser
01:06:18 Elle avait plutôt l'impression de géler
01:06:23 Peut-être avait-elle envie de tout casser
01:06:29 Elle habitait plus loin dans la rue d'à côté
01:06:34 Je suis sûr que vous l'avez déjà rencontrée
01:06:38 Son visage était transparent comme l'été
01:06:43 Mais elle avait toujours l'air de s'ennuyer
01:06:49 Elle voulait toucher le soleil
01:06:52 Rien ne sera paré, perdu dans son sommeil
01:06:59 Et puis les mirages étincellent sur des étangs de miel
01:07:05 Mes larmes s'enlèvent
01:07:08 Je me suis toujours su qu'elle allait partir en feu
01:07:24 Elle aurait tout donné pour s'en faire oublier
01:07:28 Un matin, en silence, elle s'est défilée
01:07:33 Et elle est partie sur la pointe de pied
01:07:39 Elle avait décidé de ne plus s'inquiéter
01:07:44 C'était la fin de l'hiver mais elle s'en foutait
01:07:48 Au bord du quai, doucement, elle a sauté
01:07:53 Ses cheveux ont lentement dans l'eau flotté
01:07:59 Elle voulait toucher le soleil
01:08:02 Rien ne sera paré, perdu dans son sommeil
01:08:09 Et puis les mirages étincellent sur des étangs de miel
01:08:15 Mes larmes s'enlèvent
01:08:18 Elle voulait toucher le soleil
01:08:42 Rien ne sera paré, perdu dans son sommeil
01:08:49 Et puis les mirages étincellent sur des étangs de miel
01:08:55 Mes larmes s'enlèvent
01:08:59 Elle voulait toucher le soleil
01:09:02 Rien ne sera paré, perdu dans son sommeil
01:09:09 Et puis les mirages étincellent sur des étangs de miel
01:09:15 Mes larmes s'enlèvent
01:09:19 Elle voulait toucher le soleil
01:09:22 Rien ne sera paré, perdu dans son sommeil
01:09:30 L'escope aux chants et aux machines
01:09:34 Thibaut Prisonnier à la basse qui produit l'album aussi
01:09:38 L'album "Rêve parti" si on a entendu une reprise de Niagara
01:09:42 Merci beaucoup
01:09:43 Je rappelle que vous êtes en tournée dans toute la France
01:09:46 A l'EMB Canoa le 16 mai, à La Rochelle le 12 juin
01:09:50 Le 14 juin ce sera Saint-Brieuc
01:09:52 La Maroquinerie 27 et 28 mars
01:09:55 Et ce magnifique album "Rêve parti" qu'on entend aussi sur France Inter
01:09:59 Merci l'escope, merci infiniment
01:10:03 Merci aussi aux techniciens qui préparent les live et la prise de son
01:10:07 Clément Berman et Maxime Deperetti
01:10:09 Sonorisation Jean-Benoît Tétu
01:10:11 Parc instrumental Arthur Gousset
01:10:13 Backline Zachary Hitter
01:10:15 On a été pris par le temps et le journal
01:10:18 Et je n'ai pas eu l'occasion de dire merci à Djamil Lechlag
01:10:21 Pour toutes ces belles chroniques avec nous au sein de l'émission
01:10:24 Voilà, je l'embrasse
01:10:26 C'est le moment que le public du 104 attend
01:10:31 Et vous aussi, voici le jeu sans euros
01:10:34 Oui, merci Charline
01:10:39 Et bienvenue à toutes et à tous dans notre jeu
01:10:42 Le jeu sans euros
01:10:44 Le jeu qui fait les heureux
01:10:46 Mais pas les euros
01:10:52 Et bonjour Guillaume
01:10:55 Vous êtes dans le déni aussi comme moi
01:10:58 Vous êtes toute seule Juliette aujourd'hui
01:11:00 Alors, Charline, j'ai beau posséder en tant que femme hétérosexuelle
01:11:04 Un master 2 en simulation
01:11:07 Là, je dois avouer que ça gratte
01:11:10 C'est pas grave, bref, j'ai sélectionné la crème de la crème
01:11:13 Une candidate dans le studio 104
01:11:17 De la maison de la radio et de la musique
01:11:20 Bonjour, et comment vous appelez-vous ?
01:11:23 Je suis Guillaume Meurisse
01:11:26 Alors, si quelqu'un m'écoute à la direction
01:11:30 Cette personne ment en allemand
01:11:32 Et dorénavant, je vous appellerai Nassira El Moedem
01:11:36 Et Juliette, nous jouons pour quel cadeau ?
01:11:39 Alors Juliette, c'est vraiment un cadeau incroyable
01:11:42 Autant sur le plan esthétique qu'émotionnel
01:11:44 Puisqu'il s'agit du portrait de mon co-animateur préféré
01:11:48 Guillaume Meurisse, alias Louchot
01:11:52 Et on commence avec la première question, Juliette
01:11:56 Nassira, plusieurs bonnes questions sont possibles
01:11:58 C'est une question très simple
01:12:00 Qui a été mis hors jeu cette semaine ?
01:12:03 Ouais, bon, si vous voulez
01:12:06 Le joueur du PSG, Lucas Hernandez
01:12:08 À cause qu'il s'est fait l'éligament croisé
01:12:11 Comme tous les hommes hétérosexuels que je connais
01:12:13 Est-ce que c'est Guillaume Meurisse ?
01:12:16 On ne connaît pas la raison, mais on a une petite idée à base de prépuce
01:12:19 Est-ce que c'est la liberté d'expression ?
01:12:22 Quelle est votre réponse, Nassira ?
01:12:24 Eh bien, Juliette, je crois que les trois réponses sont justes
01:12:27 Mais qu'il y en a une quatrième
01:12:29 Retour à l'antenne de notre camarade
01:12:31 Eh bien, j'accepte cette réponse
01:12:36 Le problème, c'est que le score est serré
01:12:38 Alors, pour vous départager, Nassira El Moedem
01:12:41 J'en appelle à la question
01:12:43 Meurisse, Meurisse, Meurisse, Meurisse
01:12:47 Combien, la question est la suivante, concentrez-vous tous
01:12:50 Parce que franchement, elle est super compliquée
01:12:51 Combien de micro-trottoirs Guillaume Meurisse a-t-il produit sur France Inter ?
01:12:57 Votre réponse, Nassira
01:12:59 1235
01:13:01 La bonne réponse est 1532
01:13:07 Dont 1234 avec Edith
01:13:09 Mais vous êtes seuls à jouer
01:13:10 Et donc c'est vous, Nassira, qui gagnez
01:13:13 Vous avez gagné ce magnifique cadeau
01:13:17 Moi je vous dis à la semaine prochaine
01:13:19 Pour le jeu sans euros et sans Guillaume
01:13:22 Le jeu qui fait des heureux, mais pas des euros
01:13:25 Et pas des Guillaumes
01:13:27 Merci Juliette Arnault d'avoir pris sur vos épaules cette séquence
01:13:33 Alors, il faudrait quand même, je vous dis, si on fait de Guillaume Meurisse
01:13:38 Un martyr de la liberté d'expression
01:13:40 Je vous préviens, il va finir comme Jésus
01:13:42 C'est-à-dire en slip, vous êtes bien conscients de tout ça
01:13:45 Il a passé 33 ans, c'est impossible
01:13:47 Il y en a un qui transforme l'eau en vin
01:13:49 Et l'autre les blagues en frais d'avocat
01:13:51 Donc voilà, s'il finit martyr, comme ça vous êtes prévenus, les amis
01:13:55 Léa Drucker est en notre compagnie
01:14:00 Et on parle de ce film "Un homme en fuite" de Baptiste Debrault
01:14:05 Qui sera sur les grands écrans la semaine prochaine
01:14:08 Vous incarnez une gendarme dans les Ardennes
01:14:11 C'est le premier film de Baptiste Debrault
01:14:15 Oui, c'est son premier film
01:14:16 Alors, vous êtes une actrice très populaire, Léa Drucker
01:14:18 Et vous êtes très demandée, d'ailleurs elle affiche le tableau volé aussi
01:14:21 Une deux semaines d'écart
01:14:23 Alors, vous, quel geste c'est ?
01:14:26 Quelle décision c'est d'accepter un premier film ?
01:14:29 Alors, d'abord, moi c'est un bon scénario que j'accepte
01:14:33 Je ne me dis pas "attire, je vais faire un premier film"
01:14:36 C'est juste que je reçois un scénario qui me plaît
01:14:38 Et que là, en l'occurrence, Baptiste, par exemple, il m'avait envoyé une lettre
01:14:42 Qui m'a beaucoup plu, et puis après on s'est rencontré
01:14:44 Il m'a parlé de son parcours
01:14:46 En plus je pouvais faire le lien entre son parcours et le film que j'avais lu
01:14:50 Et puis on a discuté de cinéma
01:14:52 Souvent c'est une conversation de cinéma
01:14:54 C'est comme ça qu'on vous convainc
01:14:57 Parfois c'est assez simple, mais c'est quand même l'écriture qui me touche
01:15:01 Et puis c'est vrai que les premiers films, moi j'ai l'impression
01:15:03 En ce moment j'ai la chance d'avoir le choix de ce que je fais
01:15:06 Ça n'a pas toujours été le cas
01:15:08 Mais quand tu as le choix, je trouve que c'est important d'aller faire des premiers films
01:15:12 Parce que c'est comme ça qu'émergent des nouveaux talents
01:15:15 Des nouvelles réalisatrices et des réalisateurs
01:15:17 Qu'on est bien heureux d'avoir dans notre monde du cinéma français
01:15:23 Donc j'espère continuer à en faire
01:15:26 Mais avant toute chose, ce n'est pas une démarche, vous voyez ce que je veux dire
01:15:29 C'est un truc, vraiment, parce que j'ai aimé le scénario
01:15:32 J'ai aimé la rencontre, j'ai aimé le casting aussi
01:15:34 C'est important les scénarios
01:15:36 Tout le monde a l'air de s'en foutre tout le temps
01:15:40 Heureusement qu'il y a des actrices qui lisent
01:15:43 Est-ce que ça compte justement dans l'écriture des scénarios
01:15:46 Que le personnage que vous incarnez, une gendarme
01:15:48 Ne soit à aucun moment décrit sur les trucs qu'on a
01:15:54 D'habitude on offre au rôle féminin
01:15:57 C'est-à-dire qu'elle est gendarme
01:15:59 On voit le rapport qu'elle a avec son père, sa mère, cette terre, Rochebrune
01:16:03 Mais sinon on ne sait rien de sa vie privée
01:16:05 On ne sait rien de sa sexualité
01:16:07 Ça compte pour vous aussi ?
01:16:09 Ça peut tout à coup...
01:16:11 Il pourrait être joué par un homme en gros
01:16:13 Elle n'a pas le temps dans le film, je vous le dis
01:16:15 C'est intéressant, c'est ce que j'essaye de faire en tout cas
01:16:18 De distiller des choses intimes
01:16:21 Et d'un personnage sans que ce soit forcément raconté dans les dialogues
01:16:24 Et qu'on ait des impressions
01:16:26 Parfois c'est hyper intéressant de faire ça
01:16:29 Et amusant de voir, alors que tu as des scènes informatives
01:16:33 Comment tu peux raconter quelque chose de cette personne
01:16:36 Où je pense qu'un spectateur ou une spectatrice va avoir une impression de quelque chose
01:16:40 Moi j'ai ça quand je vais au cinéma
01:16:42 Des fois on ne me raconte pas tout
01:16:44 Je n'ai pas 14 explications mais je ressens quelque chose
01:16:46 C'est ce que j'essaye parfois de faire
01:16:48 Non mais je repensais à la scène où vous êtes dans le bar typiquement
01:16:52 Et vous vous faites un peu charrier par deux types
01:16:55 Ayant un peu bu et disant des choses pas très malines
01:16:58 Et vous avez une manière d'être derrière un bar où on se dit "Ah elle a l'habitude"
01:17:02 "Ah bah j'ai été dans des bars"
01:17:04 Non mais pas vous, pas vous
01:17:06 Vous le faites bien, si vous ne le faites pas dans la vie vous le faites bien
01:17:09 Non mais oui, ça raconte quelque chose
01:17:11 Ça peut raconter une solitude, ça peut raconter une détermination
01:17:16 Oui et puis encore une fois c'est quelqu'un qui a dû donner un coup de pied pour partir de chez elle
01:17:23 Qui a fait un choix difficile, son père était ouvrier
01:17:26 Elle a choisi d'aller vers la police
01:17:28 Le père était quand même un ouvrier qui se battait pour empêcher que l'usine se ferme etc
01:17:33 Donc on peut imaginer d'où elle vient et les conflits intérieurs du personnage
01:17:38 Et on peut donc le qualifier de polar social
01:17:40 Oui, voilà
01:17:42 Un homme en fuite avec Léa Drucker
01:17:44 Nous sommes dimanche soir, 19h47
01:17:47 À l'heure où on parle il y a des rédactions qui préparent leurs éditions de demain matin
01:17:52 On va se rendre dans quelques-unes de ces rédactions
01:17:56 Pendant ce temps-là, chez Guillaume Meurice Actualité
01:18:04 Donc en fait, moi ce que je voulais dire c'est
01:18:07 Tuttuttuttu, chuuut
01:18:09 On a dit silence jusqu'au 16 mai
01:18:13 Pendant ce temps-là, chez Liberté d'Expression Magazine
01:18:17 Bonjour, l'équipe de Liberté d'Expression Magazine est en congé jusqu'au 16 mai 2024
01:18:27 En cas d'urgence, vous pouvez contacter Mediapart, arrêt sur image, ou libération, merci
01:18:33 Pendant ce temps-là, chez Guillaume Meurice Actualité
01:18:37 Non mais en fait moi ce que je voulais dire
01:18:40 Chuuut, tu continues je t'envoie recommander
01:18:42 Je te jure, vraiment
01:18:44 Pendant ce temps-là, chez Guillaume Meurice Éditions
01:18:47 Guillaume va sortir un nouveau livre
01:18:52 Pendant ce temps-là, à la rédaction de CNews
01:19:00 Bon, alors on a bien bossé cette semaine avec Guillaume Meurice et Nazira El Mouadam
01:19:07 On s'occupe de qui cette semaine ?
01:19:10 Jamil Lechlac
01:19:12 Pour laquelle des raisons ?
01:19:14 Parce qu'il est arabe
01:19:16 Non, non, c'est pas suffisant
01:19:18 Ah si, non si, d'habitude on fait comme ça
01:19:20 Ou alors Walidia, parce que...
01:19:22 Oui, oui, je sais, je sais, mais c'est pas suffisant
01:19:24 Ah non ? Et si on s'occupait de l'autre gros dégueulasse ?
01:19:28 Comment il s'appelle déjà ?
01:19:30 Michel Houellebecq
01:19:32 Non, non, non, il porte toujours des t-shirts crados, il picole tout le temps, c'est un enfer
01:19:39 Gerard Depardieu ?
01:19:40 Non, celui qui se fait appeler genre le nouveau Colu
01:19:46 Ah, mais bien sûr, mais ça c'est Émilie Lombrel
01:19:53 Non, non, non, pas d'applaudissements aujourd'hui, non
01:20:02 Aujourd'hui je suis triste, j'ai le cœur gros, il est gros comme ça mon cœur
01:20:07 Même mon médecin il s'inquiète, il me dit toujours "Monsieur Lomprey, la couenne de jambon ça ne se mange pas"
01:20:13 Après moi je suis là "J'ai pas à me justifier, je... j'arrive pas, je suis trop triste"
01:20:19 Non, c'est parce qu'en fait moi Adèle vend des frites, je l'adore, et tu vois Guillaume Maurice aussi je l'adore
01:20:25 On peut pas choisir, c'est impossible
01:20:27 Tu sais c'est comme si on te dit "Tu préfères toute ta vie tu manges de la couenne de jambon ou toute la vie tu manges ce que tu veux ?"
01:20:35 Non, en fait moi je pense, voilà, je pense simplement qu'il y a eu un malentendu
01:20:38 Vous savez ce que j'ai l'impression ? J'ai l'impression qu'en fait la direction tout simplement elle a pas compris la blague
01:20:43 Et ça arrive, ça arrive, c'est humain, moi aussi ça m'arrive de pas comprendre des trucs
01:20:48 Tu sais par exemple je vois des gens parfois ils enlèvent la couenne du jambon
01:20:51 Je fais "Couenne, couenne"
01:20:52 Après ça m'arrange parce que je leur dis "Je peux manger votre couenne ?"
01:20:55 Et ça fait des chouettes rencontres
01:20:58 Du coup je vais expliquer la blague à la direction
01:21:01 Et à la présidence aussi s'il vous plaît
01:21:03 Plutôt la présidence, ouais
01:21:05 Et en plus c'est bien connu quand une blague est expliquée c'est encore plus drôle
01:21:08 La blague de départ
01:21:13 Alors la blague de départ c'est Guillaume qui dit "Nétanyahou c'est une sorte de nazi sans prépuce"
01:21:18 Alors prenons la première partie
01:21:20 "Nétanyahou c'est une sorte de nazi"
01:21:22 Tiens, tiens, tiens
01:21:23 Alors, y'en a ils se disent "Mais t'as peut pas être un nazi parce qu'il n'adhère pas au parti national socialiste allemand d'Hitler"
01:21:29 Oui, c'est vraiment...
01:21:31 Alors ceux qui disent ça je vous déconseille de vous lancer dans l'humour
01:21:34 Et soyez pas déçus si y'a personne à votre anniversaire
01:21:37 Moi, ce que je pense c'est que Guillaume il voulait pas dire que c'est un vrai nazi d'Hitler
01:21:42 Non
01:21:43 Déjà parce que Nétanyahou il était même pas né
01:21:45 Nétanyahou il est né en 49
01:21:48 Juste après la signature de la convention de Genève
01:21:50 D'ailleurs pour ça peut-être qu'il peut le mettre au courant de ça aussi
01:21:53 Attends
01:21:54 Moi je pense que Guillaume
01:21:57 Guillaume il faisait référence au nationalisme, au colonialisme, au bombardement d'hôpitaux, d'écoles, d'immeubles
01:22:03 De l'utilisation de la famine comme arme de guerre aux 40 000 morts dont 12 500 enfants
01:22:07 Et à mon avis, sur le moment, Guillaume il s'est dit "Tiens, c'est plus proche du nazi que du chenapan"
01:22:11 Après Guillaume il a dit "Sans prépuce"
01:22:14 Tiens, tiens, tiens
01:22:15 Là c'est le mécanisme humoristique en place
01:22:17 C'est l'opposition frontale
01:22:19 Nazi, sans prépuce
01:22:20 Sans prépuce, nazi
01:22:22 Et il est clair que pour la plupart des gens les nazis d'Hitler n'aimaient pas les gens sans prépuce
01:22:26 D'ailleurs ça me fait penser que c'est assez stupide d'appeler les féministes des fémininazis
01:22:29 Car normalement les filles elles préfèrent quand il n'y a pas de prépuce
01:22:32 A cause de l'odeur
01:22:33 Après
01:22:34 Peut-être la direction, et c'est là où ça coince, elle a compris "Sans prépuce"
01:22:39 Mais sans le chiffre
01:22:40 Alors
01:22:41 C'est vrai que sans prépuce c'est trop
01:22:45 Déjà 1) Tu sens le fromage, alors 100 c'est une cave d'affinage
01:22:48 Un point pour la direction
01:22:52 Mais c'est le seul
01:22:54 Donc voilà, maintenant que c'est plus clair pour la direction
01:22:56 Peut-être la direction elle va rigoler et dire "Mais oui j'ai surréagi, pardon Guillaume, allons se serrer la main"
01:23:01 On va quand même pas se fâcher à cause d'un nazi sans prépuce
01:23:04 Merci de m'avoir écouté
01:23:05 Emerick Loffret
01:23:09 Merci pour votre soutien à notre camarade
01:23:13 Et merci Léa Drucker
01:23:16 Désolée de vous avoir mouillé à tout ça
01:23:19 Merci beaucoup Léa Drucker
01:23:22 Je rappelle que le tableau volé de Pascal Bonnitzer avec Alex Flutz et Nora Hamzaoui est toujours en salle
01:23:28 Et que vous pourrez voir mercredi prochain "Un homme en fuite"
01:23:31 C'est un premier film de Baptiste Debroux avec Bastien Bouillon, Pierre Lautin, Marion Berbeau
01:23:36 Et la musique, vous l'avez précisé, de Feu Chatterton qu'on adore
01:23:40 Je vais vous libérer Léa Drucker car vous devez filer, traverser la scène et aller à France Télévisions
01:23:46 C'est déjà la fusion des services publics
01:23:50 On commence par fusionner les invités de l'audiovisuel public
01:23:54 Donc ça c'est un bon point pour nous
01:23:57 Avec les 3 millions de points qu'on vient de perdre, on vient d'en regagner un demi
01:24:02 Et ça c'est déjà pas mal grâce à vous
01:24:04 Merci beaucoup
01:24:05 Merci au revoir
01:24:06 Ma chère Léa Drucker
01:24:07 Et bonjour aux amis de France Télé
01:24:10 Le grand dimanche soir s'achève toujours avec une petite chanson
01:24:17 Frédéric Fromet est dans la salle ce soir avec nous aussi
01:24:20 Mais sur scène cette fois-ci, c'est celle qui nous vient des Cévennes
01:24:24 Vous faites des longues traversées pour venir nous voir ma chère Guiédry
01:24:27 Il y a un clavier et donc nous sommes tout ouïe
01:24:34 C'est à vous ma chère Guiédry
01:24:44 On vit tous dans la terreur de perdre notre emploi
01:24:48 On a tous peur du jour où on n'en aura pas
01:24:52 Mais faut pas trop stresser car c'est pas si courant
01:24:57 De se faire virer d'un job qu'on a depuis longtemps
01:25:01 On peut violer des gamins et continuer à écrire des bouquins
01:25:06 On peut arracher des mains sans se faire virer par d'arts manins
01:25:10 On peut faire tuer douze mille cinq cents enfants
01:25:15 Et rester chef d'un gouvernement
01:25:19 Mais si on dit pour rigoler que celui qui fait tuer ses marmots
01:25:23 Est un nazi au prépuce coupé, alors la gare a ton boulot
01:25:28 Il arrive que des décisions juridiques
01:25:32 Ne soient pas respectées par le service public
01:25:37 Parfois quand on défend les droits de l'homme
01:25:42 Ça finit au prud'homme
01:25:46 Faut pas trop paniquer, c'est pas si fréquent
01:25:50 De se faire mettre à pied d'un travail qu'on fait depuis quinze ans
01:25:54 On peut demander des photos de bite à deux jeunes garçons
01:25:58 Et continuer à présenter une émission de télévision
01:26:03 On peut sodomiser des fillettes de quatorze ans
01:26:07 Et continuer à réaliser des films pour le grand écran
01:26:11 On peut faire bombarder des écoles et des hôpitaux
01:26:15 Sans pour autant se faire envoyer de son boulot
01:26:20 Mais si tu fais une plaisanterie sur celui qui bombarde à tout va
01:26:24 En le traitant de nazi circoncis, là faut faire gaffe à ton contrat
01:26:30 Il arrive que des décisions juridiques
01:26:34 Ne soient pas respectées par le service public
01:26:39 Parfois quand on défend les droits de l'homme
01:26:44 Ça finit au prud'homme
01:26:47 Je l'espère
01:26:50 Merci, ma chère Liédrée
01:26:54 Merci, merci Liédrée
01:27:02 Vous jouez bientôt à Paris, n'est-ce pas ?
01:27:05 Oui, je suis en train de jouer à Paris, je crois qu'il reste quelques toutes dernières places
01:27:09 Et après j'irai à Strasbourg, Dunkerque, parce qu'il faut aussi faire un peu de social
01:27:14 Et je vais continuer ma tournée jusqu'à cet été, j'espère vous y voir
01:27:17 Et là c'est la tournée des chansons de l'émission
01:27:20 Et oui, c'est les chansons que j'ai écrites pour France Inter, pour vous, Charlotte
01:27:24 Ah, merci ! Et celle-là vous la chantez ou pas ?
01:27:28 Je pense que je la chanterai demain
01:27:30 Comme ça on prévient le directeur du théâtre
01:27:33 Parce que je peux lui donner quelques petits tutos pour la suite des emmerdes
01:27:39 Je pense qu'il sera ravie
01:27:40 Parce que je pense que je vais avoir pas mal de boulot cette semaine
01:27:44 J'espère qu'il me restera un petit peu de temps pour écrire des blagues
01:27:47 Et pouvoir vous accompagner cette semaine
01:27:49 Parce que je pense que ça va être pas évident
01:27:53 Mais voilà, on aura bien lutté, je suis fière de vous !
01:27:56 Merci à notre...
01:28:01 Merci déjà à Guédret bien sûr
01:28:05 Merci à Les Copes qui nous a accompagnés ce soir
01:28:07 À Hakim O'Miry, le tremplin
01:28:10 Merci à toute notre équipe, notre attachée de production sur tous les fronts
01:28:15 Qui est fantastique, Alexis Alacour
01:28:18 Qui traverse tout ça avec nous
01:28:20 Si on lui avait dit de choisir cette émission
01:28:23 Réalisation, alors lui c'est de son plein gré, François Audouin
01:28:26 Rédaction en chef d'orchestre, Ramzi Assadi
01:28:29 Vous pouvez applaudir car il assure aussi la co-écriture
01:28:32 Avec la collaboration de Xavier Nau et Romain Forgeor
01:28:35 Merci beaucoup à Mathilde Sour
01:28:38 Qui se charge de l'édition de nos pages web
01:28:40 Et d'éditer les vidéos aussi
01:28:42 Elle va vers d'autres aventures dans la maison Vermouth
01:28:45 On en parle très fort
01:28:47 Merci aux hôtesses d'accueil et des loges
01:28:50 Merci à Vincent Combet qui est notre régisseur ce soir
01:28:53 Merci à tous les services de cette belle maison
01:28:56 De la radio et de la musique qui nous offre de faire cette émission
01:29:00 Ce soir c'était Juliette Arnaud
01:29:03 Henrik Lomprey
01:29:05 Mathilde Amé
01:29:07 Doulie, Djoubaka, Jamyl Lechlag, Guiedré
01:29:10 Et bien sûr Guillaume qui était avec nous
01:29:12 Et bien sûr Charlie Vanhoenacker
01:29:15 Merci
01:29:17 Après le journal vous retrouverez les petits bateaux de Camille Cronier
01:29:20 Qu'on embrasse très fort
01:29:22 Et ensuite le masque et la plume avec Rebecca Monozoni
01:29:25 Qu'on embrasse aussi à dimanche prochain à Rouen
01:29:29 En direct et en public
01:29:33 C'est parti !
01:29:36 C'est parti ! C'est parti ! C'est parti !