Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00:00 Bonjour, soyez les bienvenus, je suis très très heureux de vous retrouver 11h13h, c'est Mili News Week-end.
00:00:07 Les horaires du dimanche, vous les connaissez par cœur, deux heures d'informations non-stop avec évidemment des témoignages, de reportages et des débats.
00:00:15 Et vous verrez, je vous promets, des débats animés avec tous les thèmes que nous allons aborder avec nos grands témoins que je vous présente avec beaucoup de bonheur dans quelques instants.
00:00:21 Mais tout de suite, le sommaire de notre première heure.
00:00:24 À la une, on évoquera justement la une de nos confrères du journal du dimanche, une une consacrée à l'affaire Stanislas.
00:00:31 Le gilet dé révèle les dessous d'une opération médiatique visant à discréditer l'école privée.
00:00:36 On y reviendra largement.
00:00:38 Le directeur de l'établissement était l'invité exceptionnel de CNews dans l'heure des pros ce matin.
00:00:43 Et puis, autre polémique sur laquelle nous allons revenir, celle qui touche les clivins, Sylvain Tesson.
00:00:49 On vous en a déjà parlé. Sylvain Tesson est au cœur d'une contestation après avoir été nommé parrain du printemps des poètes.
00:00:55 Un collectif de plus de 1200 articles ont dénoncé un éclivain réactionnaire.
00:01:00 Le monde politique s'empare à son tour de l'affaire, on en parle, et fait boule de neige.
00:01:05 Et puis, bien sûr, on parlera à nouveau de la colère des agriculteurs.
00:01:09 Colère que nous suivons au plus près et colère qui ne cesse de monter.
00:01:13 On sera en Haute-Garonne, sur l'autoroute A64, lieu de blocage avec notre correspondant permanent, Jean-Luc Thomas.
00:01:20 Voilà pour le programme de notre première heure.
00:01:22 Tout de suite, place à l'information avec Isabelle Piboulot. Bonjour Isabelle.
00:01:26 Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:01:27 Deux drames en moins d'une semaine à Saint-Denis.
00:01:30 Un jeune de 19 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire pour le meurtre d'un adolescent.
00:01:36 Ce don, 14 ans, a été poignardé à mort mercredi dans un métro.
00:01:40 Hier, Farid, 18 ans, a succombé à ses blessures après une expédition punitive, mercredi matin, devant son lycée.
00:01:47 Dans la ville, le dispositif policier a été renforcé et les regroupements interdits par la mairie jusqu'à demain.
00:01:54 Nouvelle manifestation contre la loi immigration partout en France aujourd'hui,
00:01:59 quatre jours avant la décision attendue du Conseil constitutionnel.
00:02:03 201 personnalités ont appelé à la mobilisation, tout comme 300 élus de gauche et écologistes.
00:02:09 Ils déplorent un texte consacré à un recul inédit des protections et des droits garantis aux étrangers en France.
00:02:15 A Paris, le cortège se lancera à 14h de la place du Trocadéro.
00:02:19 Nouvelle nuit de blocage sur l'A64 en Haute-Garonne.
00:02:23 Les agriculteurs restent déterminés à se faire entendre en réponse à l'affronte du monde agricole.
00:02:29 Gabriel Attal doit s'entretenir demain soir avec les responsables des syndicats alliés FNSEA et Jeunes agriculteurs.
00:02:36 L'élu de l'autre côté, Jérôme Bail, éleveur et initiateur de la mobilisation.
00:02:40 J'ai appelé au blocage, mais je veux appeler au blocage un soutien à des agriculteurs de toute la France,
00:02:47 parce qu'il y a des régions peut-être où l'agriculture va un peu mieux, mais la base de notre métier est la solidarité.
00:02:52 Donc oui, j'appelle au soutien, mais j'appelle aussi au soutien avec des règles de conduite pour que l'on n'ait pas là pour dégrader.
00:03:00 Il faut qu'on montre qu'on est une profession digne, avec des valeurs et qu'on reste des hommes fiers et fiers de défendre notre métier.
00:03:08 Autre colère, à partir de demain, la pêche sera interdite jusqu'au 20 février dans le golfe de Gascogne afin de préserver les dauphins.
00:03:16 Décision du Conseil d'État saisie par plusieurs organisations écologistes.
00:03:21 Les pêcheurs sont remontés contre ces associations, d'autant plus que leurs bateaux sont équipés de répulsifs antidauphins.
00:03:27 Près de 500 navires sont concernés par cette interdiction en France.
00:03:31 Dans l'actualité internationale, à Tel Aviv, des milliers d'Israéliens ont manifesté hier pour exiger le retour des otages.
00:03:39 132 se trouvent toujours dans la bande de Gaza.
00:03:42 Selon des données israéliennes, parmi eux, 27 sont morts sans que les cornes aient été restituées.
00:03:47 La population réclame par ailleurs les désélections anticipées pour évincer le Premier ministre Benyamin Netanyahou.
00:03:54 Dans le même temps, avec la guerre, de nombreuses entreprises israéliennes sont privées de main-d'oeuvre.
00:03:59 Celles des travailleurs de Cisjordanie, mais aussi des Israéliens partis au combat.
00:04:04 Un coup dur pour les producteurs agricoles.
00:04:06 Alors des bénévoles se sont portés volontaires pour aider dans les exploitations.
00:04:11 Reportage de nos envoyés spéciaux, Olivier Gangloff et Jérôme Rampneau.
00:04:15 Cette plantation de clémentinier est à moins de 5 km de la frontière de la Cisjordanie.
00:04:20 Ici, certains fruits pourrissent sur place, faute de main-d'oeuvre.
00:04:24 Les travailleurs arabes qui travaillaient ici viennent de Cisjordanie.
00:04:30 Donc en ce moment, nous n'avons pas de travailleurs et c'est la saison des agrumes.
00:04:34 Donc nous avons quelques champs où les fruits sont au sol.
00:04:37 Henri est venu de France voir ses enfants habitant en Israël.
00:04:42 Il est radiologue à la retraite et s'est inscrit sur un site comme bénévole.
00:04:47 Tant que ça peut aider ces agriculteurs qui souffrent énormément en raison de la guerre,
00:04:52 car il y a beaucoup de gens qui sont sur eux au front.
00:04:55 Et donc un jour, deux jours, le temps qu'on peut y passer.
00:04:59 Certains sont venus de très loin, comme ces New Yorkais.
00:05:02 Je ne l'ai jamais fait auparavant, mais je suis heureuse de le faire et faire ce que je peux pour aider.
00:05:06 Nous faisons tout ce que nous pouvons, ils ont besoin d'aide.
00:05:09 Le monde entier, y compris Israël, et nous avons besoin de tous nos amis.
00:05:14 Sarit sait que la main-d'oeuvre de bénévole ne suffira pas sur le long terme.
00:05:18 Il va falloir trouver des solutions pérennes.
00:05:20 Je ne sais pas, le gouvernement doit décider de ce qui va arriver aux travailleurs arabes.
00:05:26 Vous savez, ceux de Cisjordanie.
00:05:28 Il y a peut-être d'autres travailleurs qui vont venir, je ne sais pas, peut-être d'Inde ou d'autres pays.
00:05:33 Mais je ne sais pas encore, c'est vraiment au jour le jour.
00:05:35 Une grande partie de cette production est récoltée pour la France.
00:05:40 Ces clémentines seront sur les étals dans une dizaine de jours.
00:05:44 11h30 pour votre poche en bois sur l'actualité.
00:05:47 Tout de suite, retrouver Thierry Cabane et ses invités.
00:05:50 Ça tombe bien, ma chère Isabelle, on sera là à filer le poste à 11h30.
00:05:53 Allez, Midi News, le week-end, c'est parti.
00:05:55 Nous sommes ensemble jusqu'à 13h.
00:05:56 Les horaires du dimanche, vous les connaissez.
00:05:58 Je vous présente l'équipe de grands témoins qui m'entourent.
00:06:00 Fidèle de chez Fidèle, Naïma M. Fadel et ses histes.
00:06:03 Ravis de vous retrouver.
00:06:04 Merci, bonjour Thierry.
00:06:05 Philippe David, animateur sur radio.
00:06:07 Bonjour Thierry, ravi également de vous retrouver.
00:06:09 Et oui, comme tous les dimanches.
00:06:10 Patrick Sardifi, journaliste.
00:06:11 Bon, alors je suis ravi également.
00:06:13 Alors Kevin Bossuet, est-ce que vous êtes ravi de nous retrouver ?
00:06:15 Évidemment, toujours Thierry.
00:06:17 Et nous sommes dimanche, nous accueillons...
00:06:19 Florian Tardif.
00:06:21 On va beaucoup parler politique, évidemment.
00:06:23 Allez les amis, on va commencer, parce qu'on a beaucoup de sujets à évoquer ensemble.
00:06:26 On va commencer en évoquant la une de nos confrères du journal du dimanche.
00:06:30 C'est ce titre, "Affaires Stanislas, ceux qui veulent rallumer la guerre scolaire".
00:06:35 Établissement scolaire rendu célèbre, vous le savez, par la nouvelle ministre de l'Éducation nationale,
00:06:39 Amélie Oudéa Castellas.
00:06:41 Stanislas qui, on peut le dire, est issue de nombreuses critiques.
00:06:45 Certains médias s'en donnent un cœur joie pour ça, l'établissement.
00:06:47 Avec des méthodes journalistiques un peu contestables.
00:06:50 Je vous poserai la question.
00:06:52 On voit d'abord le reportage de Dioune Etangour qui va tout nous dire.
00:06:55 Et on ouvre le débat juste après.
00:06:57 Témoignage biaisé, enquête à charge.
00:07:02 Dans son dernier numéro, le journal du dimanche révèle en exclusivité
00:07:06 les méthodes utilisées par le service public pour accabler le collège Stanislas,
00:07:10 déjà sous la tourmente.
00:07:12 Auprès des élèves, l'intention des journalistes de France Télévisions paraît assez claire.
00:07:16 Pour nous, c'est vraiment pour confirmer.
00:07:18 Avoir des témoignages qui confirment ce qu'il y a dans le rapport de Mediapart.
00:07:21 L'article évoque une manipulation du rapport de l'inspection générale par Mediapart,
00:07:26 instrumentalisant des faits marginaux pour les élèves de Stanislas
00:07:30 qui souhaitent redorer le blason de leur établissement.
00:07:33 Nombreux sont les médias qui font la sourde oreille.
00:07:35 Pourtant, des témoignages viennent remettre en doute
00:07:38 les accusations d'homophobie, de propagande religieuse
00:07:41 ou encore de sexisme qui planent sur le collège.
00:07:44 « Je suis athée et personne ne m'a obligé à avoir la foi.
00:07:48 Vous pensez sérieusement que ma mère me laisserait dans une école
00:07:51 où je serais malheureuse ou humiliée ? »
00:07:53 Des voix dissonantes qui peinent à se faire entendre.
00:07:56 Au sein du collège Stanislas, les élèves regrettent d'être pris en étau
00:08:00 dans une polémique si éloignée de leur quotidien.
00:08:03 « Avant d'ouvrir le débat avec vous, j'aimerais vous entendre sur le sujet.
00:08:09 On va écouter Frédéric Gauthier qui est le directeur de l'établissement
00:08:13 et qui était l'invité de l'heure des pros et d'Eliott Deval ce matin.
00:08:16 Écoutez sa première réaction face à toutes ces attaques.
00:08:20 « Je mesure que l'impact médiatique dans la communauté éducative
00:08:24 a suscité deux sentiments.
00:08:27 Le premier c'est l'incompréhension et le deuxième c'est l'indignation.
00:08:31 L'incompréhension parce que les professeurs, les cadres
00:08:35 et même les anciens professeurs, les élèves, les familles disent
00:08:39 ce que nous vivons dans Stan,
00:08:42 n'est pas ce que nous lisons dans la presse. »
00:08:45 Philippe David, petit tour de table rapide d'entre vous.
00:08:49 Écoutez, il n'y avait pas besoin d'être grand clair pour imaginer
00:08:53 que Stanislas ne serait pas la tasse de thé de Mediapart.
00:08:57 On ne parle pas que de Mediapart en plus.
00:09:00 On parle du service public également.
00:09:03 Le service public, il y a une émission.
00:09:07 Il y a toujours un effet boule de neige, on le voit.
00:09:10 C'est ça, mais quand on voit ce qui s'est passé sur le plateau
00:09:13 de Cyril Hanouna, je crois que c'était avant-hier, lorsque Jacques Cardoze,
00:09:16 ancien complément d'enquête, a raconté qu'il n'y avait rien
00:09:19 à se mettre sous la dent contre Jordan Bardella,
00:09:22 donc il a fallu en faire des caisses et des caisses
00:09:25 pour arriver à décrédibiliser le personnage.
00:09:28 – Ce qui est intéressant, c'est que Jacques Cardoze était encore en commande.
00:09:31 – Oui, Jacques Cardoze était encore en commande.
00:09:33 – Il est à la gêne de l'histoire.
00:09:35 – Certains disent que l'éthique est sur les chiens.
00:09:39 Moi je dis que l'éthique n'est pas faite pour les chiens.
00:09:41 Et certains sur le service public feraient bien de s'inspirer de cette Maxime.
00:09:45 Patrice, votre avis ?
00:09:47 – Moi je suis un petit peu ennuyé.
00:09:48 – En tant que journaliste, vous êtes journaliste,
00:09:50 là on parle de méthode journalistique.
00:09:52 – Je sais, bon, qu'il y ait une idéologie dans certains organes de presse,
00:09:55 bien entendu, on le sait, pour ce qui concerne Mediapart,
00:09:58 alors là c'est une idéologie avec un grand "i".
00:10:01 Pour ce qui concerne le service public, moi je vois autre chose.
00:10:04 On a suffisamment tous travaillé dans des rédactions
00:10:07 pour savoir que l'on s'inspire très souvent de ce que peuvent dire
00:10:11 les autres dans les autres organes de presse.
00:10:13 Quand on n'est pas sûr, il y a une arme qui est assez extraordinaire,
00:10:17 qui est très très forte, c'est le conditionnel.
00:10:20 Avec le conditionnel on peut tout dire, je peux très très bien dire,
00:10:22 Thierry Cabane a mangé du riz de veau au petit déjeuner.
00:10:27 Du riz de veau au petit déjeuner, aurait mangé, aurait mangé,
00:10:30 personne ne peut m'en vouloir, bien entendu.
00:10:33 Alors là, qui est Mediapart qui enfonce le clou ?
00:10:36 Bon franchement, ça ne surprend personne.
00:10:38 Qui est le service public ? Je pense qu'il peut y avoir un monde honorable.
00:10:42 Maintenant, dans une rédaction, lorsque un journaliste a pour fonction
00:10:47 de faire un papier, si jamais il va trop loin, en principe,
00:10:51 il a tous les autres journalistes qui lui tombent dessus,
00:10:54 en disant "qu'est-ce que c'est que ça ?"
00:10:56 Et il peut y avoir rectificatif.
00:10:57 Si ça n'est pas le cas dans le service public, c'est regrettable.
00:11:00 - Mais la base, vous savez quand on parle de conflit dans une entreprise,
00:11:03 c'est de donner toujours la parole, c'est l'essence même.
00:11:05 Il ne faut pas avoir fait Bac +25 en école de journalisme,
00:11:08 on donne la parole au syndicat, on donne la parole au patronat.
00:11:11 C'est la règle de base.
00:11:12 Là, il semblerait, si on se fie à l'entraide de nos amis du journal du dimanche,
00:11:16 que les témoignages ne convenaient pas à la journée du service public
00:11:21 et qu'en fait, elle n'y a pas prêté.
00:11:23 - Clairement, il y avait un biais de la part de France Télévisions,
00:11:26 puisque les journalistes ont complètement écarté les jeunes
00:11:30 qui avaient envie de témoigner sur cette amnistase
00:11:36 et qui avaient envie de dire tout le bonheur qu'ils avaient d'être scolarisés
00:11:40 et que tout ce qui avait été dit, au contraire, ils ne le vivaient pas comme ça.
00:11:43 D'ailleurs, il y a des exemples de témoignages
00:11:46 qui abordent aussi la question de l'enseignement religieux
00:11:49 en disant "moi je suis athée, je n'ai pas eu le sentiment qu'on..."
00:11:53 Et d'ailleurs, Frédéric Gauthier ce matin a très bien expliqué
00:11:56 la démarche pédagogique et même de l'enseignement catholique
00:12:02 et je l'ai même trouvé intéressant parce que même les personnes qui n'étaient pas catholiques,
00:12:05 d'avoir cet enseignement, de comprendre un petit peu aussi le catholicisme, etc.
00:12:10 en termes aussi de connaissances, tout simplement.
00:12:13 D'ailleurs, il a cité Régis Débray qui disait que c'était important aussi
00:12:17 que dans l'école on puisse aborder aussi les différentes religions
00:12:20 et ce qu'on fait aussi d'ailleurs dans l'école publique.
00:12:23 Ce qui, moi, vraiment me gêne, c'est que le public est censé être dans la neutralité,
00:12:32 ce qu'il n'est pas. Et en fait, ce qui est insupportable,
00:12:36 c'est qu'en fait, on s'est habitué à ça. On s'est habitué.
00:12:39 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on voit bien que certaines chaînes privées
00:12:43 peuvent être accusées de tas de maux et qu'aujourd'hui, le service public,
00:12:49 on sait qu'il n'est pas neutre, qu'il n'est pas dans la neutralité,
00:12:53 qu'il est dans un biais idéologique et pourtant l'Arkham, par exemple,
00:12:58 pour la Cité, ne dit rien et on peut s'étonner.
00:13:01 - Kevin Bossuet, en tant qu'enseignant, évidemment, c'est un sujet qui vous touche
00:13:06 et les méthodes aussi, je pense, vous interpellent.
00:13:09 - D'abord, ce sont les méthodes journalistiques d'une partie de la presse,
00:13:14 donc ici, les médias de gauche, évidemment, les médias du service public,
00:13:18 qui m'interpellent. J'ai l'impression d'assister à un procès stalinien,
00:13:22 c'est-à-dire qu'un bon journaliste, qu'est-ce qu'il fait ?
00:13:24 Il mène une enquête et il révèle ensuite le fruit de son enquête.
00:13:30 Là, on fait exactement le contraire. On part du postulat qu'il faut trouver
00:13:35 telle ou telle chose pour discréditer une institution et après,
00:13:39 on sélectionne les témoignages et après, on sélectionne les faits
00:13:43 que le vont mettre en avant. Ça s'appelle un procès stalinien
00:13:46 avec des preuves, en effet, qui sont semi-fabriquées.
00:13:49 Et on l'a encore vu cette semaine avec le complément d'enquête
00:13:52 consacré à Jordan Bardella. On a bien vu le prisme idéologique
00:13:56 du service public. Tout a été commandité pour, en effet, discréditer
00:14:01 le Rassemblement National. Je trouve quand même, Patrice,
00:14:05 qu'on paye beaucoup d'impôts pour un service public de l'information
00:14:09 qui n'est ici pas à la hauteur. Je suis désolé, en tant que contribuable,
00:14:14 moi, je m'interroge.
00:14:15 - Kevin, il ne faut pas généraliser. Moi, je veux bien, j'ai tapé
00:14:19 entre guillemets sur Mediapart tout à l'heure, parce que c'est une institution
00:14:23 de dérèglement, si je puis m'exprimer ainsi. Mais pour ce qui concerne
00:14:27 le service public, on ne peut pas vraiment dire que tout le service public
00:14:31 se lève le matin en se disant "Qu'est-ce qu'on va pouvoir faire
00:14:35 contre une certaine droite ?" C'est pas possible.
00:14:37 - Complément d'enquête, c'était ça, Patrice.
00:14:39 - Non, mais c'est une enquête, c'est vrai. Mais vous savez,
00:14:42 dans le service public, on tape sur France Inter de temps en temps,
00:14:44 on tape sur France Info. Tenez, par exemple, Renaud Delis,
00:14:48 sur France Info, je ne le vois pas le matin en train de taper immédiatement
00:14:53 sur le... - Non, mais je suis désolé...
00:14:55 - Je crois que, Patrice, vous n'écoutez pas assez France Inter,
00:14:58 vous n'écoutez pas assez France Info. Moi, il m'arrive de m'égarer
00:15:02 de manière auditive, et je dois dire que de me dire que je paye des impôts
00:15:07 pour me faire insulter tous les matins sur les valeurs que je porte,
00:15:11 moi, ça me pose question. Moi, ce que j'attends du service public,
00:15:14 c'est la neutralité. Moi, je suis professeur dans le service public.
00:15:17 Quand je suis dans ma salle de classe, il y a une neutralité qui est parfaite
00:15:21 parce que c'est mon devoir. - Mais elle n'existe pas dans ce paradis !
00:15:24 - Les journalistes du service public devraient avoir la même éthique.
00:15:27 - Je voudrais entendre, à qui profite le crime, Florian Tardif ?
00:15:29 - Non, moi, j'ai lu ce papier du journal du Dimanche.
00:15:32 - Oui, je l'ai lu aussi. - Et je ne sais pas si c'est de l'idéologie,
00:15:36 si c'est de la paresse, ou si c'est de l'innocence.
00:15:40 C'est possible que ça soit de l'idéologie, effectivement,
00:15:43 mais lorsque je lis le témoignage, et je sais très bien comment ça se passe,
00:15:47 aussi dans une rédaction, où il y a un chef qui voit une information,
00:15:51 qui demande à un petit journaliste qui veut bien faire
00:15:55 et qui veut correspondre aux attentes de son supérieur,
00:15:59 et qui va tenter de mener une enquête, en fait, qu'il ne l'a pas menée,
00:16:02 puisque l'enquête, c'est Mediapart. Donc, qu'est-ce qu'on lui demande ?
00:16:05 De confirmer l'enquête de Mediapart. Donc, que fait-il ?
00:16:08 Oui, il cherche à confirmer l'enquête de Mediapart.
00:16:10 - C'est ça qui est grave. - Mais qu'est-ce qu'on lui a demandé ?
00:16:12 Oui, mais c'est ça qui est grave. Mais le problème, c'est que...
00:16:14 - A-t-on demandé au journaliste ? - Oui.
00:16:16 Mène l'enquête pour savoir si ce que dit Mediapart est vrai.
00:16:20 Non, je ne crois pas. Je pense qu'on lui a demandé,
00:16:23 vérifie, nous voulons des informations pour confirmer ce que dit Mediapart.
00:16:27 - Est-ce que tu as été... - Quand je lis, effectivement, le SMS...
00:16:30 Et c'est ça, le problème. C'est-à-dire qu'on aurait donné à ce journaliste
00:16:34 aller une dizaine de jours pour contacter le directeur,
00:16:37 ce qu'il aurait fallu faire, pour contacter des élèves,
00:16:40 ce qu'il aurait fallu faire, pour peut-être voir s'il n'y a pas des anciens professeurs,
00:16:43 des anciens élèves, etc.
00:16:45 - Une vraie enquête ? - Non, malheureusement, une vraie enquête.
00:16:47 Malheureusement, il n'y a plus le temps de l'enquête.
00:16:50 Et c'est ça qui est terrible. Par contre, là où je vous rejoins,
00:16:52 c'est-à-dire qu'on paie des impôts, normalement, pour pouvoir permettre
00:16:55 à ces mêmes journalistes de mener l'enquête.
00:16:58 Mais je ne pense pas qu'il faille accuser comme cela ce petit journaliste,
00:17:02 que je ne connais pas du tout.
00:17:04 Si il fait mal son travail, qu'il démissionne.
00:17:06 - Mais ce n'est pas qu'il fasse mal. - Non, mais je suis désolé.
00:17:09 - C'est pour ça que... - Il y a deux raisons.
00:17:11 - Ce n'est pas qu'il fasse mal son travail, c'est juste qu'il démissionne.
00:17:13 - Non, mais c'est juste par rapport à Mediapart. Je voudrais juste dire ça.
00:17:15 C'est pour ça que je ne ferais jamais le procès de Mediapart,
00:17:17 parce que Mediapart, il est dans sa ligne, j'allais dire, idéologique.
00:17:22 - C'est clair. - Il est clair par rapport à ça.
00:17:25 C'est les autres qui ne sont pas clairs.
00:17:27 Et c'est les autres qui sont dans un biais idéologique beaucoup pire.
00:17:29 - Ce qui est terrible, c'est que... - Oui, mais après, par idéologiste,
00:17:31 par paresse ou par innocence, c'est pour ça.
00:17:33 - N'écoute pas les témoignages de gens... - Et surtout Thierry,
00:17:37 - Ça ne se passe pas comme ça. - Et surtout Thierry,
00:17:39 ce qui est grave quand même, c'est qu'on jette l'opprobre sur une école.
00:17:42 On jette l'opprobre sur des professeurs.
00:17:44 On jette l'opprobre sur des élèves.
00:17:46 Moi, je connais deux personnes qui ont fait stan.
00:17:48 Je leur ai demandé. Je me dis, quand je lis Mediapart,
00:17:51 quand j'entends certains journalistes du service public,
00:17:54 j'ai l'impression que c'est un pandémonium à ciel ouvert.
00:17:57 Donc je leur ai demandé, est-ce qu'il y a de l'homophobie ?
00:18:00 Est-ce qu'il y a de l'antisémitisme ? Est-ce qu'il y a du racisme ?
00:18:03 Ils me disent non. Il y en a même un qui n'est pas catholique,
00:18:06 qui n'est pas croyant. Il me dit qu'on a toujours respecté son athéiste.
00:18:10 Donc en fait, la vérité, c'est un procès contre l'excellence.
00:18:14 C'est un procès contre la méritocratie.
00:18:16 C'est un procès contre l'élitisme.
00:18:18 Et la question qu'on doit se poser, c'est de ne pas savoir
00:18:22 pourquoi le privé va bien, c'est plutôt de savoir
00:18:25 pourquoi le public va mal. Et moi, je pense que si on importait
00:18:29 certaines valeurs du privé dans le public, l'excellence,
00:18:33 la méritocratie, etc., le public ira beaucoup mieux,
00:18:36 parce que les professeurs du privé ne sont pas meilleurs
00:18:38 que les professeurs du public. C'est juste un cadre qui est différent.
00:18:41 Je vous fais écouter une nouvelle réaction de Féric Gauthier,
00:18:44 le directeur du groupe scolaire, notamment sur l'enquête
00:18:47 autour de son école, et on poursuit évidemment le débat.
00:18:52 Il y a eu confirmation par l'inspection générale
00:18:55 qu'après deux mois d'enquête menée par quatre inspecteurs
00:18:59 qui ont entendu une centaine de personnes,
00:19:03 avec des personnes qui sont venues de manière aléatoire,
00:19:06 piochées au sort. Le rapport conclut, l'inspection générale conclut,
00:19:12 les inspecteurs, à l'issue de l'enquête, ne retiennent pas
00:19:16 les accusations d'homophobie, de sexisme et d'autoritarisme
00:19:20 qui ont été formés dans la presse.
00:19:22 Naïma.
00:19:23 Oui, voilà, c'est clair. C'est pour ça qu'il aurait fallu
00:19:26 que cette enquête soit faite d'une manière, j'allais dire, honnête.
00:19:30 Moi, ce que j'attends de nos journalistes, du service public notamment,
00:19:35 c'est qu'ils ne soient pas dans l'idéologie qui est le souci
00:19:38 d'informer de la manière la plus objective.
00:19:41 Mais c'est la base même.
00:19:43 Vous savez que ce témoignage...
00:19:45 C'est le public privé.
00:19:47 Ce témoignage, c'est l'essence même de tout ce qui s'est passé
00:19:52 ces derniers jours, à savoir, effectivement, on a jeté l'eau propre
00:19:55 sur une institution, et moi, je m'étonne, pourquoi avons-nous
00:20:00 interrogé ce directeur d'établissement au bout d'une dizaine de jours ?
00:20:06 C'est-à-dire qu'on aurait dû avoir son témoignage,
00:20:09 et je remercie d'ailleurs Eliott de l'avoir invité tout à l'heure
00:20:12 sur son plateau, on aurait dû avoir ce témoignage
00:20:14 dès le premier jour.
00:20:15 Mais est-ce qu'il va être sur le service public, justement ?
00:20:18 Là, je vous rejoins, par contre.
00:20:20 C'est ça qui est...
00:20:21 Il devrait être sur le service public.
00:20:23 Moi, je trouve que ce service public, où une minorité, par idéologie,
00:20:28 tient quand même la majorité des chaînes et des médias,
00:20:33 en fait méprise les Français, parce qu'elle devrait avoir,
00:20:37 encore une fois, comme je l'ai dit tout à l'heure,
00:20:39 le souci d'informer le plus justement possible,
00:20:42 le plus objectivement possible.
00:20:44 Et quand on parle de fake news...
00:20:46 - Ça jette le croc sur notre profession.
00:20:48 - Quand le président de la République nous parle de fake news,
00:20:51 de réseau, attention à ce qui se passe et tout,
00:20:53 regardez ce qui se passe !
00:20:55 Ce n'est pas des gens qui sont aussi dans le fake news.
00:20:58 - Qui a fait le travail que le service public aurait dû faire ?
00:21:02 Elliott Deval ce matin, en invitant le directeur de Stanislas.
00:21:07 C'est quand même... Il y a de quoi s'interroger.
00:21:09 Moi, j'attends du service public qu'il fasse un truc objet,
00:21:13 un truc objectif, qu'il y ait des témoignages objectifs,
00:21:17 qu'ils permettent à ce directeur de s'exprimer et de se justifier.
00:21:22 Mais là, non !
00:21:23 On part du principe qu'il faut taper sur Stan,
00:21:26 parce que Stan c'est sale, parce que Stan c'est les élites,
00:21:29 parce que derrière Stan, il y a les valeurs catholiques.
00:21:31 Mais c'est vraiment... Moi, ça me dégoûte.
00:21:33 - Allez, on marque une première pause dans ce Mini-News Week-end.
00:21:36 On reparlera de cette affaire, mon cher Philippe David.
00:21:38 Nous sommes très très en retard.
00:21:40 On parlera d'une autre affaire qui fait grand bruit également de l'écrivain,
00:21:44 Sylvain Tesson, après Le Monde de la Culture.
00:21:47 Le Monde de la Politique s'empare de cette affaire.
00:21:49 Autre affaire, ça se passe sur CNews.
00:21:51 À tout de suite.
00:21:52 Soyez les bienvenus.
00:21:56 Merci de nous accueillir chez vous ce dimanche matin.
00:21:59 Beaucoup de sujets, beaucoup de débats avec des grands témoins
00:22:02 en très grande forme.
00:22:03 Restez avec nous, nous sommes ensemble jusqu'à 13h.
00:22:06 Tout de suite, on fait un point sur l'information avec Isabelle Piboulot.
00:22:10 L'équipe de France de football apporte tout son soutien à Mike Meignan.
00:22:15 Hier, lors d'un match de championnat d'Italie,
00:22:18 le gardien numéro un des Bleus, qui évolue à l'asset Milan,
00:22:21 a été victime d'injures racistes, accompagnée de cris de singe
00:22:24 proférés par des supporters de l'udinèse.
00:22:27 "Tu es très loin d'être le seul, on est tous avec toi",
00:22:29 a déclaré Kylian Mbappé sur X.
00:22:31 Top départ à 14h, place du Trocadéro
00:22:34 pour la manifestation contre la loi immigration.
00:22:37 Plus de 160 marches sont prévues partout en France.
00:22:40 Une mobilisation nationale, 4 jours avant la décision
00:22:43 très attendue du Conseil constitutionnel.
00:22:46 201 personnalités ont appelé à manifester,
00:22:49 tout comme 300 élus de gauche.
00:22:51 Deux drames en moins d'une semaine à Saint-Denis.
00:22:54 Un jeune de 19 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire
00:22:57 pour le meurtre d'un adolescent.
00:22:59 Ceux d'en 14 ans ont été poignardés à mort mercredi dans un métro.
00:23:03 Hier, Farid, 18 ans, a succombé à ses blessures
00:23:06 après une expédition punitive, mercredi matin devant son lycée.
00:23:10 Dans la ville, le dispositif policier a été renforcé
00:23:13 et les regroupements interdits par la mairie jusqu'à demain.
00:23:17 - Merci beaucoup Isabelle, on se retrouve dans 30 minutes.
00:23:21 - Toujours. - Toujours, allez à tout à l'heure.
00:23:23 Je vous présente mes invités qui m'accompagnent depuis 30 minutes.
00:23:26 Naïm M. Fadel, Kevin Bossuet, Patrick Sarditti, Philippe David
00:23:29 et Florian Tardif évidemment, nous sommes dimanche.
00:23:32 Et qui dit dimanche dit politique.
00:23:34 On va parler d'un autre sujet, Sylvain Tesson.
00:23:37 Vous savez, les clivins après le monde de la culture,
00:23:39 c'est au tour du monde politique de s'emparer de la polémique.
00:23:43 Les clivins sont au cœur d'une contestation
00:23:45 après avoir été nommés parrains du printemps des poètes.
00:23:48 On en a longuement et largement parlé sur notre antenne.
00:23:51 Un collectif de plus de 1200 artistes dénonce un clivin réactionnaire.
00:23:55 Et bien maintenant, à droite, on dénonce le walk-in
00:23:58 de plus en plus influent dans les sphères culturelles du pays.
00:24:01 Un point sur la réaction avec Nuna Tangour
00:24:03 et je vous interroge évidemment juste après.
00:24:05 Les soutiens en faveur de l'écrivain Sylvain Tesson
00:24:10 commencent à affluer dans le monde de la culture.
00:24:12 Le philosophe Alain Finkielkraut est monté au créneau.
00:24:15 Il dénonce une chasse à l'homme.
00:24:17 Le sport favori des démocraties tardives, c'est la chasse à courre.
00:24:26 C'est-à-dire la lalie et la curée.
00:24:30 Je souhaiterais moins que ces poètes soient destitués du nom même de poète.
00:24:37 Une attaque qui vise un collectif de 1200 personnalités du milieu littéraire.
00:24:42 Signataire d'une tribune contre la nomination de Sylvain Tesson
00:24:45 comme parrain du printemps des poètes,
00:24:47 l'écrivain peut néanmoins compter sur le soutien de plusieurs hommes et femmes politiques
00:24:52 tels que le ministre de l'économie, lui-même auteur Bruno Le Maire.
00:24:56 Donc voilà où nous en sommes dans la France des Lumières, de la raison et de l'esprit libre.
00:25:01 Une pétition contre un écrivain de grand talent,
00:25:03 l'exclusion sectaire d'une plume aventureuse.
00:25:06 Soutien total à Sylvain Tesson, poète de notre monde.
00:25:09 À droite, Valérie Pécresse, Xavier Bertrand ou encore Éric Ciotti
00:25:13 s'insurgent contre une police de la pensée
00:25:16 ou encore la dérive de la gauche vers le wokisme.
00:25:19 Mais la polémique a également fait réagir le maire PS de Montpellier, Michael Delafosse.
00:25:24 La cancel culture est un appauvrissement de l'esprit, un sectarisme,
00:25:28 une négation de la diversité du génie humain.
00:25:30 Respect pour Sylvain Tesson.
00:25:32 Selon le collectif à l'initiative de la tribune,
00:25:34 l'écrivain ferait figure de proue de l'extrême droite littéraire.
00:25:38 Il lui reproche entre autres d'avoir préfacé plusieurs romans de Jean Raspail,
00:25:43 auteur du "Camp des Saints".
00:25:45 On vit une drôle d'époque quand même Philippe David.
00:25:48 Vous savez il y a 50 ans on disait déjà mieux vaut avoir tort avec Sartre que raison avec Aaron.
00:25:53 - Ah j'aime quand vous êtes là. On prend toujours un peu de hauteur.
00:25:56 - Vous voulez une deuxième citation ?
00:25:57 Comme disait Guy Debord, je ne suis pas un journaliste de gauche, je ne dénonce personne.
00:26:01 - Ça n'a aucun lien avec le sujet qu'on a traité juste avant ?
00:26:05 - Non.
00:26:06 - D'accord.
00:26:07 - Enfin peut-être psychanalytiquement mais j'avais pas fait le rapprochement.
00:26:09 - Bon ok, on n'a pas le temps.
00:26:11 - Et puis il n'y a pas de divan.
00:26:12 Non, quand on voit la chasse à l'homme,
00:26:15 on peut même parler de chasse à courre dont est victime Sylvain Tesson,
00:26:19 mais c'est absolument scandaleux.
00:26:21 - Alors vous me permettez d'être méchant ?
00:26:23 - Allez-y.
00:26:24 - Parmi les signataires de la tribune contre Sylvain Tesson, j'en connaissais pratiquement pas un.
00:26:29 - Ah oui.
00:26:30 - Donc c'est peut-être une tempête dans un verre d'eau à moins qu'on dise que je suis totalement inculte.
00:26:36 On a le droit de le penser, mais j'en connaissais pratiquement aucun.
00:26:40 - Moi je suis d'accord avec vous Philippe, j'ai regardé minutieusement cette tribune
00:26:45 en espérant être illuminé par toutes ces plumes, tous ces poètes qui n'ont aucun lecteur
00:26:51 et tous ces artistes qui n'ont aucun public.
00:26:54 La vérité c'est qu'on est ici dans une forme de totalitarisme, une dérive fascisme,
00:26:59 avec la volonté de censurer un écrivain qui est un grand écrivain
00:27:06 parce que ce qu'il raconte ou ce qu'il a fait ne plaît pas à certains bobos.
00:27:11 La vérité c'est que dans le domaine de la culture, le danger n'est pas l'extrême droite,
00:27:16 le danger c'est l'extrême bêtise.
00:27:18 Et on voit bien que c'est cette extrême bêtise qui se sont emparés des signataires de cette tribune,
00:27:24 au pays des lumières, au pays de la liberté d'expression.
00:27:28 Le fait qu'un journal Libération ose appeler de cette manière Alain Censure, moi me pose problème.
00:27:35 Vive M. Tesson, vive Sylvain Tesson, moi j'ai beaucoup de plaisir à le lire,
00:27:41 j'ai passé de bons moments en sa compagnie et surtout il faut défendre la liberté des écrivains.
00:27:47 C'est ça la démocratie.
00:27:49 Mais justement ce que vous pouvez dire Kevin est extrêmement important,
00:27:52 c'est que la France était connue pour justement mettre au-dessus de tout la liberté d'expression,
00:27:56 la liberté d'opinion et certains ont manifesté aussi pour cette liberté.
00:28:02 C'est la contestation, on est en 2024.
00:28:05 Mais d'où ça vient ? C'est toujours pareil, ça vient toujours par la même frange de la population,
00:28:11 il faut le dire, c'est toujours les mêmes, c'est toujours les mêmes, c'est la gauche en général
00:28:15 qui appelle comme ça justement à cette chasse à l'homme.
00:28:21 Il fut une époque où la gauche c'était le vent de la liberté.
00:28:25 Et aujourd'hui le monde a changé.
00:28:27 Cette période elle est bien révoluée et aujourd'hui effectivement il faut nommer les choses,
00:28:31 ils sont dans le sectarisme, ils sont dans le totalitarisme, ils sont effectivement dans le fascisme,
00:28:37 il faut oser le dire, il faut oser le dire.
00:28:39 Et aujourd'hui ils sont des coupeurs de langue.
00:28:42 Et regardez même par rapport à tous les sujets...
00:28:44 Tout ces mots n'engagent que vous Mme Néhéma évidemment.
00:28:46 Il n'y a pas de soucis, c'est un engage que moi j'ai l'habitude.
00:28:49 Non ce n'est pas violent, c'est la réalité, la réalité est parfois violente.
00:28:53 En tout cas ce qui se passe aussi aujourd'hui c'est important.
00:28:56 Regardez même sur tous les sujets de société, est-ce qu'on peut en parler tranquillement,
00:29:02 sans justement être par ceux qui aujourd'hui sont des coupeurs de langue,
00:29:07 qui empêchent le débat pour être taxés de fascistes.
00:29:11 C'est ça aussi qu'il faut dire.
00:29:13 Donc à un moment il faut dire les choses, regardez toutes les manifestations qu'on a eues.
00:29:17 Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:29:19 Si on incendie, on brûle, on agresse, on empêche les gens de manifester, etc.
00:29:25 Donc c'est ça la réalité aujourd'hui de notre pays,
00:29:27 et ça devient insupportable parce qu'aujourd'hui on est en train de perdre cette liberté d'expression,
00:29:33 et cette liberté d'opinion et attention, parce qu'on est en train de se censurer.
00:29:38 Mais c'est ce que je disais, à une époque on avait un peu plus de liberté qu'aujourd'hui me semble-t-il.
00:29:42 Ça c'est un commentaire tout à fait personnel.
00:29:44 Patrice ?
00:29:45 On est effectivement en train de se censurer, mais il ne faut pas trop exagérer quand même.
00:29:49 Toujours l'élément modérateur, Patrice Ardic.
00:29:51 Voilà, nous avons quand même une bande...
00:29:53 Il est un copie de Franck Hollande, il fait la synthèse.
00:29:55 C'est l'homme de la synthèse, Patrice.
00:29:57 Nous avons une bande d'écrivains, certains diront écrivaions...
00:30:00 C'est la sagesse.
00:30:02 Ce n'est pas la sagesse de dire écrivaions.
00:30:04 Non, je parlais de...
00:30:06 En malle de projecteurs qui essayent de se distinguer.
00:30:10 Alors là, effectivement, avec ce nom, Tesson, qui rappelle celui de son père, c'est déjà quelque chose de terrible.
00:30:17 Quand en plus la plupart de ces gens ont une idéologie qui consiste à penser que la culture doit être forcément de gauche,
00:30:25 et donc la littérature forcément de gauche,
00:30:28 évidemment, lorsqu'on prend Tesson comme icône réactionnaire, ça blesse un petit peu.
00:30:34 Mais enfin, le printemps des poètes, quels qu'ils soient, qu'est-ce que c'est qu'un poète ?
00:30:38 D'abord, un poète, ce n'est pas quelque chose qu'on s'attribue.
00:30:42 Ce sont les autres qui attribuent ce titre, si je puis dire.
00:30:46 Je crois que M. Tesson, avec ce qu'il a écrit, avec toutes les explorations qu'il a pu faire dans le monde,
00:30:53 et il nous a régalés, il mérite ce titre d'une manière ou d'une autre.
00:30:57 Et surtout, Patrice, un poète, c'est quelqu'un qui respecte la langue française.
00:31:01 Quand on lit cette tribune en écriture inclusive, où elle respecte la langue française,
00:31:06 où elle respecte notre culture, où elle respecte notre civilisation,
00:31:09 on accuse Sylvain Tesson de détruire nos valeurs communes,
00:31:13 mais ceux qui détruisent nos valeurs communes, ce sont ces pétitionnaires.
00:31:18 - Excusez-moi, les gens qui... - Allez, Sylvain Tesson, qui a quand même bourlingué un peu sur les 5 continents,
00:31:24 eux, nous bourlinguaient contre les deux magots et le café de flore,
00:31:27 ce qui est quand même nettement plus réducteur en termes de risque et de découvertes.
00:31:31 - Il y a 40 mètres. - Il y a 40 mètres, mais c'est 40 mètres qui sont dûs à refaire.
00:31:34 Et puis, je vais conclure sur une chose.
00:31:36 Une tribune dont Libération, qui, si je ne m'abuse, n'a jamais fait amende honorable
00:31:40 de son soutien passionné aux Khmer Rouges quand ils ont pris le Cambodge en avril 1975,
00:31:46 permettez-moi de vous dire que, quant à ceux qui se trompaient avec Sartre,
00:31:49 eux, ils étaient vraiment en première ligne.
00:31:51 - Allez, on poursuit. On referme le chapitre, si je puis me permettre, et le livre Tesson.
00:31:56 - Oui. - On aurait pu en parler encore davantage.
00:31:59 - Je dis souvent, vous savez, Thierry, en parlant de la poésie, que c'est l'effacement éclatant du superflu.
00:32:04 Et moi, ce qui m'étonne, c'est notre propension, dans notre époque, à...
00:32:11 pas brasser de l'air, mais c'est-à-dire à s'occuper de l'écume des vagues.
00:32:18 C'est-à-dire que, quand on voit tout ce qui se passe depuis des mois et des mois et des mois,
00:32:24 on a l'impression que l'actualité, ce n'est que polémique.
00:32:29 Tribune, contre-tribune, réaction à une opinion d'un tel, d'une telle, etc.
00:32:36 Et on ne s'intéresse jamais, mais alors jamais, au vrai problème.
00:32:40 - C'est vrai, jamais au fond. - Exactement.
00:32:42 - C'est vrai, je ne sais pas, mais...
00:32:44 - On devrait effacer, justement, de temps en temps, ces polémiques.
00:32:47 - Mais on vous le dit, on vous le dit dans les déjeuners, dans les dîners, effectivement.
00:32:50 - C'est vrai qu'à l'époque, on se dit souvent "quelle époque, quelle drôle d'époque".
00:32:53 - Je vous prends un exemple, c'est les 50 ans du film "Les Valseuses",
00:32:57 qui était a priori programmé sur une chaîne de télé, qui a été déprogrammé.
00:33:02 - Mais quand je vous parle de liberté à une époque, il y a des choses qu'on ne s'autorise pas aujourd'hui.
00:33:08 - Mais aujourd'hui, il y a plein de films...
00:33:11 Vous savez, ils voulaient faire un film vraiment trop agressif, "Rabbi Jacob".
00:33:14 La fille de Gérard Horry devait faire une suite, qui s'appelait "Rabbi Jacqueline".
00:33:19 Il y a eu tellement de protestations, on ne pouvait plus parler de ceci, de ceci, de cela.
00:33:23 Elle a dit "je jette les prouesses, je les arrête".
00:33:25 - On est dans la littérature, je veux dire, on est en train de transformer certaines phrases de certaines oeuvres littéraires,
00:33:29 parce que ça choquerait un certain public. On est dans la dénaturation.
00:33:33 Le wokisme est une dénaturation.
00:33:35 On a déjà vu avec le 7 octobre que le wokisme était une forme d'antisémitisme.
00:33:39 C'est aussi une forme de destruction de notre culture et de notre civilisation.
00:33:43 Pour moi, c'est le mal contemporain.
00:33:45 - Mais mes cheveux blancs, et je parle sur le bouquin,
00:33:48 des cheveux blancs de Patrice Sarditti,
00:33:51 nous autorisent à dire qu'à une certaine époque, on était plus libre.
00:33:55 - Mais c'est ça, ce que vous avez dit Thierry tout à l'heure est extrêmement important.
00:33:59 - Et on est en 2024, et ça mes enfants aussi.
00:34:02 - Et c'était la gauche !
00:34:03 - J'ai pas fait référence aux cheveux de...
00:34:05 - Qu'est-ce que vous soyez un peu effrayé ?
00:34:07 - Mais c'est en plus...
00:34:09 - Un chauve-kibou.
00:34:11 - Non mais en plus c'est la gauche qui a amené aussi ce vent...
00:34:13 La gauche, c'est la gauche qui a quand même amené ce vent de liberté.
00:34:16 - Oui.
00:34:17 - Il est interdit d'advertir.
00:34:18 - Mais oui, mais aujourd'hui c'est plus le cas.
00:34:19 - Non mais justement c'est ça qui est terrible, ce qu'il y a aujourd'hui.
00:34:22 Elle déconstruit...
00:34:24 - Même manger une côte de bœuf ça devient compliqué en 2024.
00:34:27 - La gauche incarnant le vent de liberté tout en soutenant un régime comme le régime stalinien,
00:34:32 comme quoi il y a de quoi s'interroger aussi au niveau historique.
00:34:35 - Bon les amis, on va parler des agriculteurs,
00:34:37 parce que nous sommes au plus près avec ces news sur les problématiques des agriculteurs.
00:34:41 - C'est un vrai problème.
00:34:42 - Et oui, un autre problème, et ça c'est du concret.
00:34:44 Troisième nuit passée dehors pour les agriculteurs de Haute-Garonne,
00:34:47 sur l'autoroute A64, toujours coupée à la circulation.
00:34:51 On va voir ce qui s'est passé cette nuit avec le récit de nos journalistes
00:34:54 Jean-Luc Thomas, Hervé Grandchamp, le récit ici de Kylian Salé et Mathilde Libanès.
00:34:59 Et on retrouvera juste après celui qui nous fait vivre au plus près justement
00:35:03 cette mobilisation des agriculteurs,
00:35:05 Jean-Luc Thomas qui est déjà en place avec un joli ciel bleu juste derrière.
00:35:09 Mais je crois qu'il fait un petit peu froid, il nous dira tout.
00:35:11 Allez, tout d'abord, récit de cette nuit avec ce reportage.
00:35:16 - C'est un combat qui ne faiblit pas.
00:35:20 Depuis 4 jours, les agriculteurs bloquent l'autoroute 64 à Carbone, en Haute-Garonne,
00:35:25 pour alerter sur leurs difficultés et réclamer au gouvernement un soutien financier.
00:35:29 Car la flambée de leurs coûts de production et les conséquences commerciales
00:35:32 de la guerre en Ukraine compliquent encore plus leur activité.
00:35:35 - On ne s'en sort plus, c'est très difficile.
00:35:38 On a l'impression que personne ne nous soutient.
00:35:42 Plus on avance dans le monde agricole, plus les charges,
00:35:46 enfin tout est lourd à supporter.
00:35:49 Les agriculteurs se sont organisés pour passer une nouvelle nuit sur place.
00:35:53 Tout est prévu pour ne pas arrêter le combat.
00:35:55 Un camp de fortune a été créé, barbecues, générateurs QVAO ont été installés.
00:36:00 - Ça c'est notre frigo, notre chambre froide du moment où on stocke
00:36:04 tout ce que les gens nous ont amené, en l'occurrence la viande.
00:36:07 Il y a de quoi faire pour la soirée.
00:36:08 Ils protestent également contre le manque de moyens et les trop importantes restrictions
00:36:12 qui visent leur métier face aux règles de l'Union Européenne et les normes environnementales.
00:36:16 Des contraintes qui inquiètent beaucoup cette étudiante.
00:36:19 - J'aimerais reprendre l'exploitation de papa et maman,
00:36:22 mais vu tout ce qui se passe, c'est un peu compliqué de savoir si je vais la reprendre ou pas.
00:36:27 Emmanuel Macron semble avoir pourtant entendu le message de certaines organisations agricoles.
00:36:32 Lors d'une conférence mardi dernier, il a pointé du doigt les nombreuses normes inutiles
00:36:36 qui découragent les agriculteurs, promettant une simplification.
00:36:40 - Et donc on retrouve notre ami Jean-Luc Thomas.
00:36:44 Bonjour Jean-Luc.
00:36:46 On en est où très concrètement de la situation ?
00:36:49 Il y a eu des discussions avec le préfet, mais en fait le mouvement semble vouloir s'élargir, me semble-t-il.
00:36:58 - Oui, exactement. Vous savez, hier, la réunion qu'il y a eu en préfecture,
00:37:05 eh bien, n'a rien donné.
00:37:08 Et c'est pour ça que l'ensemble des agriculteurs sont mobilisés.
00:37:14 Ici, ce matin, il y avait en tout une dizaine de personnes.
00:37:21 Maintenant, il y a à peu près 200 personnes.
00:37:24 Et ce qui est frappant, c'est qu'il y a énormément de personnes qui viennent apporter de la nourriture.
00:37:30 Mais monsieur et madame, tout le monde qui sont là en solidarité,
00:37:34 ils comprennent ce qui se passe autour des agriculteurs.
00:37:38 Alors oui, tout à l'heure, et hier soir,
00:37:41 Jérôme Reynal a dit qu'il fallait que le mouvement puisse s'étendre.
00:37:48 Il a bien rappelé aussi qu'il ne fallait pas qu'il y ait de problème,
00:37:52 que ce soit quelque chose qui reste très pacifique,
00:37:56 qu'il n'y ait pas de débordement, qu'il n'y ait pas de problème de casse, etc.
00:38:02 Mais oui, ce mouvement va s'intensifier.
00:38:06 Par exemple, dès cet après-midi, dans l'Ariège, à une heure et demie, deux heures d'ici,
00:38:13 il va y avoir un barrage filtrant qui va être mis en place à Tarascon, sur Ariège.
00:38:20 Demain, il va y avoir un barrage qui va être mis en place dans les Pyrénées-Orientales.
00:38:25 Il faut savoir que les agriculteurs veulent absolument se faire entendre.
00:38:32 Et c'est vrai que la journée de demain, journée de lundi, va être une journée très importante,
00:38:39 puisqu'entre autres, le Premier ministre va recevoir les organisations syndicales.
00:38:45 Mais ce qui est sûr, c'est que ici, la mobilisation va rester,
00:38:50 et ils espèrent tous qu'il y ait une mobilisation nationale.
00:38:54 Merci beaucoup.
00:38:55 C'est news au plus près de nos agriculteurs, grâce à vous, mon cher Jean-Luc Thomas.
00:38:58 Je rappelle que vous êtes accompagné par Hervé Grandchamp.
00:39:02 Forte mobilisation.
00:39:04 On l'évoquait, vous vous souvenez, la semaine dernière,
00:39:06 on évoquait ce qui se passait en Allemagne, avec cette forte mobilisation.
00:39:10 Et on se posait la question de savoir s'il y aurait un effet domino chez nous.
00:39:13 La réponse est là.
00:39:14 Oui.
00:39:15 La réponse est là.
00:39:16 On parlera tout à l'heure des pêcheurs aussi.
00:39:17 Autre problématique des pêcheurs.
00:39:18 On l'évoquera aussi.
00:39:20 Effectivement.
00:39:21 Vous voyez, hier, on était sur votre plateau,
00:39:24 on a parlé de la similitude avec le mouvement des Gilets jaunes.
00:39:27 D'ailleurs, ce que vient de dire le journaliste,
00:39:30 c'est intéressant parce que les Gilets jaunes, c'était les ronds-points,
00:39:32 et même les personnes venaient en sympathie les rencontrer,
00:39:36 leur amener même à manger, etc.
00:39:39 Et ce mouvement, c'était vraiment le mouvement des dépossédés, en fait.
00:39:42 C'est vraiment les travailleurs pauvres qui n'arrivent pas à vivre du fruit de leurs labeurs,
00:39:46 et c'est exactement ce qui se passe pour nos agriculteurs.
00:39:49 Les agriculteurs, c'est entre 55 et 70 heures par semaine.
00:39:52 605 se suicident chaque année.
00:39:55 80 % d'entre eux, moins de 1 700.
00:40:02 Et 50 % entre 500 et 1 200 euros.
00:40:07 Vous savez, Thierry, qu'aujourd'hui, nous n'avons plus que 389 agriculteurs.
00:40:12 Ils étaient 20 millions.
00:40:14 399 000.
00:40:15 Oui, 1 000.
00:40:16 399 000 agriculteurs.
00:40:19 399 000 agriculteurs aujourd'hui.
00:40:25 Ils étaient 20 millions il y a 30 ans,
00:40:28 10 millions il y a 15 ans,
00:40:30 1 million il y a 6-7 ans.
00:40:33 Aujourd'hui, plus que 389 000.
00:40:36 Et on le voyait dans le reportage, cette jeune fille qui s'interrogeait
00:40:38 pour reprendre l'exploitation de ses parents.
00:40:41 Parce qu'aujourd'hui, ils ont du mal déjà à trouver des repreneurs,
00:40:44 ils ont du mal aussi pour transmettre à leurs enfants,
00:40:47 qui souvent ne veulent pas, parce qu'ils ne veulent pas avoir la vie qu'ont eue leurs enfants.
00:40:51 Et c'est pour ça que quand le ministre Fainaut dit,
00:40:56 vous vous rendez compte, dit "oui, je les entends, oui, il y a des difficultés,
00:40:59 mais vous comprenez, on va être sauvés par l'Europe".
00:41:02 Mais attendez, c'est ça aujourd'hui.
00:41:04 Mais qui est aujourd'hui la meilleure pression ?
00:41:07 Mais il aurait dû aller sur le terrain là-bas.
00:41:09 C'est quand même l'Europe, norme sur norme.
00:41:11 Naïma met le doigt sur quelque chose qui est très juste.
00:41:15 En Europe, on a affaire à une agriculture qui est subventionnée.
00:41:19 Certaines exploitations reçoivent 80% de leur chiffre d'affaires
00:41:25 à travers le dispositif qui est la PAC.
00:41:28 Pourquoi ? Parce qu'il y a des normes, des normes et encore des normes.
00:41:31 Vous savez que pour planter une vigne, il faut trois déclarations.
00:41:35 Et en plus, parfois, c'est complètement aberrant.
00:41:37 Hier, j'en parlais également sur CNews, sur l'exemple,
00:41:40 notamment de cette décision de l'Union européenne de 2018 sur le cuivre.
00:41:47 Vous savez que dans les exploitations où on fait pousser des vignes,
00:41:52 il y a un risque accru qu'on appelle le milieu.
00:41:55 C'est une maladie qui ravage les cultures.
00:41:58 Donc les agriculteurs sont obligés d'utiliser le cuivre,
00:42:02 sauf qu'on nous raconte que ça pollue les sols,
00:42:05 mais sans doute beaucoup moins que les pénétrants, etc.
00:42:09 Et là, on leur impose de diminuer cela.
00:42:12 Donc du coup, ils ne s'en sortent plus.
00:42:15 Et voyez, même quand il y a une transition écologique, on vient les embêter.
00:42:20 Ces normes, ce n'est plus possible.
00:42:22 Les agriculteurs n'ont qu'une envie, c'est qu'on les laisse travailler,
00:42:25 qu'on leur fiche la paix et qu'on respecte leur envie de nourrir les hommes
00:42:30 en toute simplicité et en toute liberté.
00:42:32 Marre de ces normes !
00:42:34 - Allez, Kimbos fait en grande forme et on parlera des pêcheurs
00:42:37 qui demain vont devoir rester à quai suite à une décision du Conseil d'État.
00:42:41 On se rend direct avec un pêcheur de Saint-Jean-de-Luz, justement,
00:42:44 qui nous expliquera la colère également, d'autres colères.
00:42:47 Et c'est important, les agriculteurs, les pêcheurs,
00:42:49 ce n'est pas les mêmes problématiques, mais mine de rien, on pense à eux.
00:42:52 On marque une pause, on se retrouve pour la deuxième heure.
00:42:55 Cette première heure est passée très vite et on reviendra évidemment sur cette affaire,
00:42:59 l'affaire Stanislas.
00:43:01 Le directeur de l'établissement a été l'invité d'Eliott Deval et de l'Eure des pros.
00:43:04 Et on écoutera à nouveau le directeur de cette école.
00:43:07 Allez, à tout de suite, c'est sur CNews que ça se passe et nulle part ailleurs.
00:43:10 À tout de suite.
00:43:11 - Il est quasiment midi, rebonjour, merci de nous accueillir chez vous.
00:43:17 Nous sommes ravis de vous retrouver.
00:43:19 Nous sommes ensemble jusqu'à 13h, c'est "Mini-News Week-end", la partie 2.
00:43:23 Je vous présente mon équipe de grands témoins en grande forme
00:43:25 ce dimanche dans quelques instants, mais tout de suite,
00:43:27 le sommaire de votre deuxième heure.
00:43:30 Tout d'abord, une affaire qu'on peut appeler l'affaire Stanislas ce dimanche.
00:43:36 Car oui, on peut parler d'affaire Stanislas.
00:43:38 Je vous renvoie vers la une de nos confrères du journal du dimanche,
00:43:42 le JDD, qui nous révèle les dessous d'une opération médiatique
00:43:46 visant à discréditer l'école privée, rendue célèbre,
00:43:49 et oui, par la nouvelle ministre de l'Éducation nationale.
00:43:52 Le directeur de l'établissement était l'invité de l'Eure des pros ce matin.
00:43:56 On l'écoutera largement à nouveau.
00:43:58 Après la colère des agriculteurs dont je vous parlais,
00:44:01 sur lesquels nous reviendrons évidemment encore,
00:44:03 on évoquera aussi une autre colère, celle des pêcheurs.
00:44:07 Ils seront au chômage technique dès demain, et cela durant un mois.
00:44:11 Oui, un mois.
00:44:12 Décision du Conseil d'État saisie par des organisations écologistes
00:44:15 afin de protéger les dauphins.
00:44:18 On sera avec un pêcheur de Saint-Jean-de-Luz,
00:44:21 qui nous expliquera les raisons de la colère.
00:44:23 Enfin, nous sommes dimanche.
00:44:25 L'Orient tardif, au summum de sa forme, est avec nous.
00:44:28 Se mène peut-être de tous les dangers avec un grand rendez-vous
00:44:31 pour Gabouillet-Lattal.
00:44:32 Il nous dira tout, comme d'habitude, évidemment.
00:44:34 Mais tout de suite, on fait un point sur l'information
00:44:36 avec Isabelle Pivoulot, que je salue à nouveau, ma chère Isabelle.
00:44:40 Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:44:42 La France, mobilisée contre la loi immigration,
00:44:45 quatre jours avant la décision attendue du Conseil constitutionnel.
00:44:48 201 personnalités ont appelé à manifester,
00:44:51 tout comme 300 élus de gauche et écologistes,
00:44:53 qui déplorent un texte consacré à un recul inédit
00:44:56 des droits garantis aux étrangers en France.
00:44:58 A Paris, le cortège s'élancera à 14h de la place du Trocadéro.
00:45:02 En Haute-Garonne, les agriculteurs ont encore passé la nuit sur l'A64.
00:45:07 Le monde agricole reste déterminé à se faire entendre.
00:45:11 En réponse à l'affronte, le Premier ministre, Gabriel Attal,
00:45:14 doit s'entretenir demain soir avec les responsables
00:45:17 des syndicats alliés FNSEA et Jeunes agriculteurs.
00:45:20 Le temps monte aussi du côté des pêcheurs.
00:45:23 Dès demain, la pêche sera interdite jusqu'au 20 février
00:45:26 dans le golfe de Gascogne afin de préserver les dauphins.
00:45:29 Décision du Conseil d'État, saisie par plusieurs organisations écologistes.
00:45:34 Près de 500 navires sont concernés par cette interdiction en France.
00:45:38 Reportage à Lorient de Michael Chaillot.
00:45:41 Dernière marée avant fermeture pour l'Iselvord 2.
00:45:45 Les derniers soldes du golfe de Gascogne sont débarqués.
00:45:48 A Lorient, une quarantaine de navires vont rester à quai pendant un mois.
00:45:52 Grosse colère des patroux-pêcheurs.
00:45:54 - Quel fait scientifique ? Est-ce que le juge a pris une telle décision ?
00:45:58 Ce quel fait scientifique ?
00:46:00 Pour moi, le juge n'a pas été du tout impartial.
00:46:02 Il a été dans le sens des écolos et puis c'est tout. Point barre.
00:46:05 - La pêche doit être gérée devant les tribunaux
00:46:08 et non pas sur le terrain en faisant des actions.
00:46:12 Donc, on ne peut plus l'accepter.
00:46:14 Même si l'État promet de soutenir les entreprises à hauteur de 80% du chiffre d'affaires,
00:46:19 les pêcheurs ne digèrent pas la victoire des associations écologistes au Conseil d'État.
00:46:24 Pour eux, les rapports scientifiques du Conseil international pour l'exploration de la mer ont été mal interprétés.
00:46:30 - A aucun moment, les rapports scientifiques du CIEM disent qu'il faut faire de manière urgente
00:46:36 des fermetures spatio-temporelles pour les navires.
00:46:39 635 000 dauphins ont été recensés en Atlantique
00:46:42 et on dénombre 9 000 captures accidentelles, toujours selon le CIEM.
00:46:46 Avec cet arrêt brutal, c'est toute la filière de la pêche artisanale qui s'estime en danger.
00:46:51 - On va favoriser des produits qui vont venir de Chine et de pays non respectués de la ressource
00:46:56 et que les consommateurs vont trouver dans les rayons.
00:47:01 - La fermeture est programmée pour un mois jusqu'au 20 février
00:47:04 et sera renouvelée de la même façon en 2025 et 2026.
00:47:10 - Dans le reste de l'actualité, focus sur les grandes surfaces
00:47:13 où les Français doivent désormais faire des choix.
00:47:16 L'inflation oblige les consommateurs à changer leurs habitudes,
00:47:19 voire à diminuer le nombre d'articles dans leur caddie.
00:47:22 Les détails en chiffres avec Goderic B et Florian Paume.
00:47:26 - Des produits soigneusement choisis.
00:47:29 Depuis deux ans, les prix de la grande consommation ont augmenté de 20%.
00:47:33 Pour y faire face, les consommateurs sont forcés de s'adapter.
00:47:37 - La viande, j'en mange déjà pas beaucoup, mais là, c'est quasiment plus.
00:47:40 - On prend les promotions, on cherche à maximiser.
00:47:43 - Je privilégie plus le bas de gamme pour les produits d'entretien.
00:47:47 On dit que tout sort du même bac, donc je prendrais de la sous-marque plutôt que de la marque.
00:47:53 - Les ventes dans les grandes surfaces ont chuté de plus de 6%,
00:47:56 un chiffre qui a doublé par rapport à 2022.
00:47:59 Les produits dont se passent les Français sont principalement ceux d'hygiène, de beauté ou d'entretien.
00:48:05 - C'est les biens essentiels sur lesquels on va se concentrer.
00:48:07 Donc, effectivement, l'alimentation, c'est le premier facteur.
00:48:10 Et puis, tout ce qui va aller de plus en plus vers l'apparence et puis le loisir
00:48:14 va être une variable d'ajustement, une variable sur laquelle on va se priver.
00:48:17 Pas de détecteur, mais on va se priver parce qu'on va se concentrer sur l'essentiel.
00:48:20 - Une conséquence importante sur le chiffre d'affaires des enseignes,
00:48:23 notamment sur les entreprises de prête à porter,
00:48:26 particulièrement frappées par les liquidations l'année dernière.
00:48:29 - C'est un des événements de cette année.
00:48:33 Les Jeux olympiques approchent à grands pas et avec eux, la crainte des hyper-attaques.
00:48:38 Lors des JO de Tokyo en 2021, 450 millions ont été recensés.
00:48:43 Selon des analystes, Paris devrait dépasser ce chiffre.
00:48:47 Les forces de l'ordre envisagent donc tous les scénarios.
00:48:50 Jules Bedot et Sandra Buisson ont rencontré les équipes du tout nouvel office anti-cybercriminalité.
00:48:55 Regardez.
00:48:56 - Les images sont encore virtuelles, mais le risque, lui, est bien réel.
00:49:02 Les JO et leurs 4 milliards de téléspectateurs sont une vitrine planétaire
00:49:07 et donc une cible de choix pour les cyberpirates.
00:49:10 - Ils vont utiliser cet événement pour pouvoir faire valoir soit leurs idées,
00:49:14 soit essayer aussi d'obtenir de l'argent par leurs activités cybercriminelles.
00:49:18 - Pour ternir l'image du pays haute, des esprits malins pourraient prendre le contrôle à distance
00:49:23 d'un panneau numérique d'affichage pendant une épreuve,
00:49:26 bloquer les ascenseurs dans un stade ou le chronométrage d'une compétition d'athlétisme.
00:49:31 Les scénarios sont multiples, sans compter la perspective d'arnaques à grande échelle.
00:49:36 - Les IS croqueries qui ne vont pas manquer au moment d'un tel événement,
00:49:40 c'est pour ça qu'on a une plateforme spécifique qui s'appelle la plateforme TZ
00:49:43 qui permet aux gens de déposer plainte en ligne ou de nous faire des signalements.
00:49:46 Je pense aux fausses sites de location, aux fausses sites de vente
00:49:49 qui vont être un moment important pour les JO.
00:49:51 - En plus de ses missions habituelles, notamment la lutte contre les rançons JCL
00:49:55 qui relève désormais de la criminalité organisée,
00:49:58 l'office anti-cybercriminalité sera sur le pont avec près de 180 policiers et experts en Ile-de-France
00:50:05 et environ 200 en région pour traquer les troubles faites des Olympiades.
00:50:10 - Je vous retrouve dans un peu moins de 30 minutes pour un prochain point sur l'actualité
00:50:14 et la suite avec Vautierie.
00:50:15 - Et vous savez quoi ma chère Isabelle ? On sera là ! Ça tombe bien !
00:50:19 Allez, je vous représente l'équipe de grands témoins qui m'accompagnent depuis une heure.
00:50:23 En grande forme, Naïma Mfadel, essayiste, Kevin Bossuet, professeur d'histoire,
00:50:26 en grande forme aussi, Patrice Arditi, journaliste,
00:50:28 Philippe David, animateur de Sous Radio,
00:50:30 et notre ami Florian Tardif.
00:50:31 Et oui, nous sommes dimanche, Florian Tardif est avec nous
00:50:33 et c'est avec beaucoup de plaisir que je l'accueille dans Mini-News Week-end.
00:50:36 Allez, on va commencer cette deuxième heure en évoquant à nouveau
00:50:41 cette affaire révélée à la une de nos confrères du journal du dimanche,
00:50:44 l'affaire, oui on peut le dire, l'affaire Stanislas,
00:50:47 le JDD révèle les dessous d'une opération médiatique
00:50:50 visant, ce moins qu'on puisse dire, à discréditer l'école privée.
00:50:54 On fait tout ça avec Célia Goyer et on poursuit le débat
00:50:57 avec nos grands témoins et avec Florian Tardif.
00:50:59 L'école Stanislas fait l'objet d'accusations,
00:51:03 notamment de la part de certains médias.
00:51:05 Le directeur a tenu à les clarifier.
00:51:07 L'inspection générale conclut,
00:51:09 les inspecteurs, à l'issue de l'enquête,
00:51:12 ne retiennent pas les accusations d'homophobie,
00:51:15 de sexisme et d'autoritarisme qui ont été formulées dans la presse.
00:51:19 Stanislas est lavé des soupçons et des accusations de la presse.
00:51:23 Dans un rapport d'inspection rendu public par Mediapart,
00:51:25 Anne Hidalgo a annoncé suspendre provisoirement
00:51:28 la subvention de l'école.
00:51:30 Une décision incompréhensible pour le directeur.
00:51:32 On ressent un sentiment d'injustice,
00:51:34 car si le contrat devait nous être retiré,
00:51:36 je ne pense pas que ce sera le cas,
00:51:38 mais j'oppose à ce qu'a dit Mme Hidalgo,
00:51:41 ce qu'a dit Mme Pécresse.
00:51:43 C'est un établissement associé à l'Etat par contrat,
00:51:45 et donc, dit Mme Pécresse, et je crois que c'est assez logique,
00:51:48 je maintiens les subventions.
00:51:50 Mme Hidalgo fait un autre choix, ça la regarde,
00:51:53 mais je ne le comprends pas.
00:51:56 Il estime d'ailleurs que l'existence d'écoles catholiques sous contrat
00:51:59 est une chance en France.
00:52:00 Une école catholique associée à l'Etat par contrat
00:52:04 est à la fois une chance pour l'Eglise dans son dialogue avec la République,
00:52:08 est aussi une chance pour la République dans son dialogue avec l'Eglise,
00:52:12 mais surtout, et je le dis à la fois aux évêques qui peuvent nous écouter
00:52:16 et aux hommes politiques qui peuvent nous écouter,
00:52:18 une école catholique associée à l'Etat par contrat
00:52:21 est aussi une chance pour la laïcité.
00:52:24 Dans le rapport, 14 préconisations sont données.
00:52:27 Par exemple, la formation et le suivi d'intervenants en instruction religieuse.
00:52:31 Vous voyez le petit bondeau que vous avez mis sur le bas de l'écran ?
00:52:35 École privée, école publique, la guerre relancée.
00:52:38 Parce qu'effectivement, il ne faudrait pas qu'on aille sur ce terrain-là quand même.
00:52:41 Je vais être désagréable avec Juliette Armanet,
00:52:43 mais ça rappelle une chanson de Michel Sardou.
00:52:45 J'ai fait les deux écoles, vous vous souvenez.
00:52:47 - Exactement. Je ne vous demanderai même pas de la chanter.
00:52:50 - Comment ? J'ai fait les deux écoles...
00:52:52 Bon, on va arrêter la chanson.
00:52:54 [Rires]
00:52:56 Alors, une chose.
00:52:57 - Référence d'Emmanuel Macron dans sa conférence de presse.
00:53:00 - Absolument. Mais il y a une question que je me pose.
00:53:02 La présomption d'innocence en France, ça existe encore ?
00:53:05 - Non. - Parce que Anne Hidalgo...
00:53:06 - On en parle souvent d'ailleurs.
00:53:08 - Anne Hidalgo qui coupe la subvention.
00:53:10 Une partie des élus de gauche, Yann Brossat, etc.,
00:53:13 ont glorifié sur Twitter, "non, on ne subventionne plus", etc.
00:53:17 Alors que le directeur de Stanislas, le rapport,
00:53:20 dit que toutes les accusations ont été balayées.
00:53:23 Mais ça veut dire quoi ?
00:53:25 Ça veut dire que Mediapart fait un article,
00:53:28 et donc vous pouvez être cloué au pilori,
00:53:31 même si l'article raconte n'importe quoi.
00:53:33 Et Mediapart, quand même, l'a fait dans plusieurs affaires.
00:53:35 Je pense qu'on est d'accord là-dessus.
00:53:37 - Surtout que Mme Hidalgo se met dans une position un petit peu compliquée.
00:53:41 Parce que qu'est-ce que dit la loi de Bré de 1959 ?
00:53:44 À partir du moment où il y a un contrat entre l'école privée et l'État,
00:53:51 les collectivités territoriales sont obligées de donner des subventions.
00:53:56 Donc c'est-à-dire qu'elles bravent la loi à des fins idéologiques.
00:54:00 Et de manière générale, franchement.
00:54:02 Moi j'en ai marre de cette hypocrisie,
00:54:04 de ces bien-pensants de gauche,
00:54:06 de ces bobos de gauche,
00:54:08 qui mettent leurs enfants dans le...
00:54:10 - Ils le souhaitent en tant que secrétaire.
00:54:12 - Qui mettent leurs enfants dans le privé,
00:54:14 et qui défendent le public,
00:54:16 mais qui ne veulent pas que leurs enfants soient au milieu de l'idéologie qu'ils défendent tous les jours.
00:54:26 Il y a une forme quand même de contradiction.
00:54:28 Et moi qui enseigne dans le public,
00:54:30 et qui ai fait une partie de ma scolarité dans le privé,
00:54:33 j'ai pu comparer.
00:54:35 À l'école privée, j'ai appris la rigueur.
00:54:37 J'ai appris la discipline.
00:54:39 J'ai appris l'émulation,
00:54:41 ce que je n'ai pas toujours retrouvé dans l'école.
00:54:43 - Que vous transmettez au public aujourd'hui.
00:54:45 - Que j'essaye de transmettre dans le public.
00:54:47 Et ce qui me choque, c'est que les milieux populaires
00:54:49 ne puissent pas avoir accès à cette excellence,
00:54:51 à cette rigueur, à cette discipline.
00:54:53 Et c'est tout le combat de Gabriel Attal,
00:54:55 lorsqu'il est à la tête de l'éducation nationale,
00:54:57 qu'il met en avant l'uniforme,
00:54:59 qu'il met en avant les groupes de niveau,
00:55:01 qu'il met en avant le choc de savoir.
00:55:03 Il fait le constat que dans certains établissements publics,
00:55:05 on n'a pas accès à cette excellence,
00:55:07 et on n'a plus accès à cet ascenseur social.
00:55:09 Regardons ce qui marche dans le privé,
00:55:11 mais également dans le public,
00:55:13 parce qu'il y a des choses qui marchent dans le public.
00:55:15 Et faisons en sorte que l'école de la République,
00:55:17 dans sa branche privée ou dans sa branche publique,
00:55:19 réussisse.
00:55:21 C'est ce qu'on demande.
00:55:23 - On n'en est pas...
00:55:25 - On n'en est pas tristes.
00:55:27 - On n'en est pas une relance de la guerre
00:55:29 entre le public et le privé.
00:55:31 Il faut reprendre ça aux sources.
00:55:33 On a une entreprise de déstabilisation
00:55:35 d'une ministre.
00:55:37 À un moment donné.
00:55:39 Là, il y avait un prétexte qui était offert,
00:55:41 et ils se sont engouffrés
00:55:43 dans ce prétexte.
00:55:45 Il ne faut pas exagérer.
00:55:47 On parlait journalisme tout à l'heure.
00:55:49 Là, contrairement à ce que dit Mediapart,
00:55:51 il est prouvé que les quatre inspecteurs,
00:55:53 et le directeur de l'école l'a rappelé tout à l'heure,
00:55:55 les quatre inspecteurs n'ont pas vu du tout
00:55:57 de sexisme,
00:55:59 d'homophobie.
00:56:01 Donc, en principe,
00:56:03 les journalistes, avec un grand J,
00:56:05 dès demain vont relater
00:56:07 le fait que les inspecteurs
00:56:09 n'ont rien trouvé, et qu'il y a eu quand même
00:56:11 un petit problème du côté de Mediapart.
00:56:13 Mais, ils vont passer à autre chose,
00:56:15 bien entendu. On va
00:56:17 réattaquer la ministre
00:56:19 dans un autre domaine,
00:56:21 et puis, alors après, il y aura une autre poire
00:56:23 pour la soif de certains opposants.
00:56:25 - Justement, sur les propos homophobes
00:56:27 tenus par un bénévole,
00:56:29 écoutez ce que disait
00:56:31 Frédéric Gauthier dans "L'heure des pros",
00:56:33 il s'explique là-dessus, et sur ce qui a été
00:56:35 pris comme décision.
00:56:37 - Cet intervenant en instruction
00:56:41 religieuse, qui est un bénévole, a tenu
00:56:43 des propos qui ne sont pas acceptables.
00:56:45 Dès que nous les avons entendus,
00:56:47 ou dès qu'ils nous ont été communiqués,
00:56:49 nous sommes intervenus pour
00:56:51 voir le bénévole,
00:56:53 pour le sanctionner, et pour
00:56:55 lui interdire de remettre les pieds
00:56:57 pour ses cours d'instruction religieuse
00:56:59 dans l'établissement.
00:57:01 Donc nous avons fait ce que nous devions faire.
00:57:03 Mais la méthode qui consiste
00:57:05 à prendre cette situation
00:57:07 isolée, c'est la seule
00:57:09 d'ailleurs, c'est la seule,
00:57:11 cette situation isolée, de l'essentialiser
00:57:13 et de considérer qu'elle est produite
00:57:15 quasiment sous-hygiénériste
00:57:17 et de manière systémique par l'établissement,
00:57:19 je pense là qu'il y a une entourloupe intellectuelle.
00:57:21 - Une entourloupe intellectuelle
00:57:23 dit-il là.
00:57:25 - Oui, écoutez, il a tout dit,
00:57:27 moi je voudrais juste rebondir sur ce qui a été dit
00:57:29 que ce soit par Kevin ou
00:57:31 Patrice, c'est qu'effectivement
00:57:33 il y a une hypocrisie de la gauche
00:57:35 puisqu'elle met ses enfants dans l'école privée
00:57:37 parce qu'elle veut de l'excellence,
00:57:39 elle veut de l'autorité, elle veut le cadre
00:57:41 et en même temps elle ne passe son temps
00:57:43 à dénigrer cette école privée.
00:57:45 Et en plus il parle de mixité sociale
00:57:47 par rapport à ses écoles,
00:57:49 mais eux ils ne voudraient pas cette mixité sociale
00:57:51 pour leurs enfants. Et moi je voudrais juste
00:57:53 qu'à un moment on fasse justement,
00:57:55 je veux qu'il y ait un journaliste qui fasse ce travail
00:57:57 d'enquête et vous verriez que dans les
00:57:59 villes qui ont des quartiers
00:58:01 prioritaires, dans ces villes là,
00:58:03 la majorité des habitants, de plus en plus
00:58:05 d'habitants des quartiers mettent leurs enfants
00:58:07 dans l'école catholique,
00:58:09 l'école privée parce que justement ils cherchent
00:58:11 cette altérité et ils cherchent
00:58:13 le cadre et l'autorité. - Je suis d'accord
00:58:15 avec Naïma et l'hypocrisie
00:58:17 se situe également autre part.
00:58:19 Quand je vois aujourd'hui
00:58:21 ceux qui tapent à tort
00:58:23 sur Stanislas et qui
00:58:25 nous faisaient l'apologie du lycée
00:58:27 à Véroesse.
00:58:29 Là justement, il y avait
00:58:31 de vrais problèmes de séparatisme,
00:58:33 de vrais problèmes de sexisme,
00:58:35 mais dans quel camp
00:58:37 idéologique se situent ces gens ?
00:58:39 Dans l'islamo-gauchisme en tout cas,
00:58:41 je m'interroge et autre chose
00:58:43 aussi. Il y a aussi dans les
00:58:45 écoles publiques des interventions extérieures.
00:58:47 J'ai déjà vu,
00:58:49 enfin j'ai déjà eu écho, d'intervenant
00:58:51 extérieur parfois sur la lutte
00:58:53 contre l'homophobie, etc.
00:58:55 qui avait un positionnement
00:58:57 parfois qui moi
00:58:59 m'a interrogé.
00:59:01 Ce n'est pas pour cela qu'il faut discréditer
00:59:03 le collège ou le lycée
00:59:05 dans lesquels ces gens interviennent
00:59:07 ou qu'il faut discréditer l'éducation nationale.
00:59:09 Il faut faire un petit peu la part des choses.
00:59:11 Moi aujourd'hui j'ai une pensée pour les professeurs de Stanislas,
00:59:13 j'ai une pensée pour ces élèves de Stanislas,
00:59:15 j'ai une pensée pour ces deux amis
00:59:17 qui ont fait leur scolarité à Stanislas
00:59:19 dont l'un n'est pas du tout catholique et qui a toujours
00:59:21 été respecté dans le fait d'être athée.
00:59:23 À un moment donné, ces petites polémiques,
00:59:25 il y en a ras le bol.
00:59:27 - Allez les amis.
00:59:29 - Je ne suis pas sûr que ce soit la guerre qui soit relancée
00:59:31 entre l'école publique.
00:59:33 - Oui, je posais ces questions évidemment.
00:59:35 - En fait, je rejoins ce qui a été dit, c'est une entreprise
00:59:37 de déstabilisation
00:59:39 qui vise
00:59:41 le gouvernement et là
00:59:43 effectivement qui vise
00:59:45 Amélie Oudéa Castérat. Et d'ailleurs,
00:59:47 ce qui est assez intéressant, c'est que
00:59:49 quand il y a la constitution comme cela
00:59:51 d'un nouveau gouvernement,
00:59:53 très souvent,
00:59:55 on propose à telle ou telle personne
00:59:57 de devenir ministre de l'éducation nationale.
00:59:59 Et très souvent,
01:00:01 ça arrive que la personne
01:00:03 en question dise
01:00:05 "Ouais, mais il y a
01:00:07 10-15 ans, j'ai mis mes enfants dans le privé
01:00:09 pendant une ou deux années,
01:00:11 ça va me tomber dessus."
01:00:13 Non mais c'est d'ailleurs qu'il y a des
01:00:15 politiques qui refusent parce qu'ils
01:00:17 savent très bien, et j'en ai déjà parlé sur
01:00:19 la haute autorité
01:00:21 de la transparence de la vie publique,
01:00:23 c'est très bien qu'il y ait des institutions
01:00:25 comme cela qui vérifient
01:00:27 le passé des politiques.
01:00:29 Mais afin de tout mettre sur
01:00:31 la place publique, il y a malheureusement
01:00:33 des profils intéressants
01:00:35 qu'on pourrait mettre à la tête de tel ou tel
01:00:37 ministère et qui refusent
01:00:39 tout simplement parce qu'ils savent très bien qu'à partir du
01:00:41 moment où ils acceptent le poste,
01:00:43 il y a une enquête qui va être
01:00:45 conduite sur le lycée
01:00:47 ou le collège ou l'école
01:00:49 dans lequel était l'enfant il y a une dizaine
01:00:51 d'années, que le patrimoine
01:00:53 de la personnalité en question
01:00:55 va être passé au crible
01:00:57 pour savoir s'il a une maison encore,
01:00:59 s'il a une maison en Normandie,
01:01:01 etc.
01:01:03 - Mais c'est interdit d'aller mettre ses enfants dans le privé,
01:01:05 ça fait de vous un paria, des enfants
01:01:07 un paria, c'est quoi ce délire ?
01:01:09 Je suis bien d'accord avec vous, Florian.
01:01:11 - Il a raison, moi aussi.
01:01:13 - Je suis sûr que t'as l'accord.
01:01:15 - Ou franchement,
01:01:17 elle devrait peut-être changer de conseiller
01:01:19 si on lui a pas dit.
01:01:21 - Je crois qu'elle a changé de conseiller.
01:01:23 - Mais on aurait dû lui dire, et je pense qu'on lui a dit
01:01:25 "Attention, t'acceptes le ministère de l'Education nationale ?"
01:01:27 - Mais non !
01:01:29 - Il y a deux drames à trier.
01:01:31 - Je suis désolé, mais
01:01:33 elle pouvait répondre "oui"
01:01:35 "mais les enfants, elles les traient au privé,
01:01:37 pourquoi elles l'admirent ?"
01:01:39 - Je vais vous expliquer déjà,
01:01:41 après la colère des agriculteurs sur lesquels on viendra
01:01:43 avec vous, évidemment, Florian,
01:01:45 je voudrais qu'on parle de la colère des pêcheurs maintenant,
01:01:47 puisque je le disais, c'est une première européenne,
01:01:49 à partir de demain, elle sera interdite
01:01:51 de pêcher durant un mois sur l'ensemble du golfe de Gascogne,
01:01:53 c'est-à-dire du sud de la Bretagne jusqu'au nord de l'Espagne,
01:01:55 et ce sont évidemment
01:01:57 des centaines de bateaux qui vont rester
01:01:59 hackés, c'est une décision prise par le
01:02:01 Conseil d'Etat, lui-même saisi par
01:02:03 des organisations écologistes, pour protéger
01:02:05 tout simplement les dauphins. Alors nous sommes
01:02:07 avec Jean-Baptiste Alsugurenne,
01:02:09 j'espère que je prononce bien son nom,
01:02:11 mais je pense que oui, parce qu'il est pêcheur à Saint-Jean-de-Luz,
01:02:13 vous me dites si j'ai écorché votre nom,
01:02:15 cher Jean-Baptiste, on voulait absolument
01:02:17 vous avoir. Comment
01:02:19 vivez-vous cette décision ? Mal,
01:02:21 je suppose, évidemment, je me rends compte du ridicule
01:02:23 de ma question en vous la posant, mais
01:02:25 je suis obligé de vous la poser.
01:02:27 - Oui, bonjour, mais oui, on s'est subi
01:02:29 très mal parce que c'est tombé...
01:02:31 On pensait pas que ça allait tomber,
01:02:33 et ça nous est tombé dessus, et puis
01:02:35 on n'a pas le choix, on peut rien faire,
01:02:37 on est cloué au port,
01:02:39 il n'y a pas d'alternative.
01:02:41 - Mais comment vous expliquez une telle décision,
01:02:43 que ce soit les pêcheurs français, encore une fois,
01:02:45 qu'ils soient obligés de rester à quai ?
01:02:47 - Ah, mais c'est du
01:02:49 lobbying, c'est les ONG,
01:02:51 ils attaquent tout, il y a des
01:02:53 recours, ils attaquent à chaque fois qu'il y a quelque chose.
01:02:55 Malgré les efforts qu'on fait en amont,
01:02:57 on essaye, la profession,
01:02:59 de trouver des solutions.
01:03:01 Et bon, puis là c'est tombé, puis voilà,
01:03:03 on n'a pas le choix, on peut rien faire,
01:03:05 et il faut trois ans en plus.
01:03:07 - Philippe David, qui est l'un de nos grands témoins,
01:03:09 une question à vous poser. - Je voudrais poser une question à Jean-Baptiste
01:03:11 et à Soubourenne, vous êtes basque,
01:03:13 Saint-Jean-de-Luz, magnifique, est-ce que
01:03:15 les pêcheurs espagnols, ceux qui sont
01:03:17 à 20 km à Saint-Sébastien
01:03:19 ou un peu plus loin à Bilbao, ils ont le droit
01:03:21 de sortir ou ils sont cloués au port comme vous ?
01:03:23 - Non, ça y est, c'est tombé,
01:03:25 ils n'ont pas le droit de pêcher en France.
01:03:27 Dans les eaux françaises,
01:03:29 les terrifiants, mais pour tout le monde.
01:03:31 - D'accord. Alors, comment vous allez vivre
01:03:33 durant un mois ? Est-ce que vous avez estimé
01:03:35 déjà, vous personnellement, votre manque à gagner ?
01:03:37 Évidemment, je suppose que vous avez pris les calculettes
01:03:39 et le calcul a été rapidement fait.
01:03:41 - Oui, mais pour le moment,
01:03:43 on nous a promis des choses, mais
01:03:45 au jour d'aujourd'hui, il n'y a rien de concret.
01:03:47 On nous a arrêté, ça c'est sûr,
01:03:49 à partir de demain, on ne peut plus aller à la mer,
01:03:51 mais on nous a dit qu'on va avoir
01:03:53 80% du chiffre d'affaires, mais bon,
01:03:55 il n'y a rien d'officiel pour le moment,
01:03:57 c'est en cours, mais pour l'instant, il n'y a rien d'officiel.
01:03:59 - Est-ce qu'il va y avoir un mouvement de révolte,
01:04:01 un peu comme vos collègues agriculteurs
01:04:03 qui risquent de se mettre en branle,
01:04:05 cher Jean-Baptiste ?
01:04:07 - Ah, mais oui, après, moi,
01:04:09 j'ai des collègues un peu partout sur la passante
01:04:11 atlantique, c'est un rall-wall général,
01:04:13 parce que déjà, on est hyper réglementés,
01:04:15 tout le temps des contraintes
01:04:17 qui sortent, plus maintenant des arrêts
01:04:19 d'alarmer, quoi. Là, cette année,
01:04:21 c'est un mois, peut-être l'année prochaine, ça sera deux ou trois,
01:04:23 comme ils demandent quatre mois,
01:04:25 donc on ne sait pas où on va, quoi, puis la profession commence à être démoralisée,
01:04:27 tout simplement.
01:04:29 - Il faut avoir le moral pour être pêcheur
01:04:31 aujourd'hui, en 2024, hein, Jean-Baptiste ?
01:04:33 - Bah oui, c'est sûr, surtout,
01:04:35 maintenant, nous, on veut encourager des jeunes,
01:04:37 et puis à faire le métier, quand ils entendent tout ça,
01:04:39 on diabolise, et malgré qu'on fait
01:04:41 un métier noble, on fait du... on essaye de faire
01:04:43 du bon travail, quoi, on n'est pas là pour
01:04:45 faire n'importe quoi.
01:04:47 - Qu'est-ce que vous allez faire durant un mois, Jean-Baptiste ?
01:04:49 - Ah, ben, on va...
01:04:51 on ne peut pas faire les travaux sur le bateau, déjà,
01:04:53 donc on va...
01:04:55 on va faire du bricolage,
01:04:57 on n'a pas le droit de faire des travaux
01:04:59 importants sur le bateau,
01:05:01 donc, ben, on va attendre, malheureusement.
01:05:03 - Attendez, vous ne pouvez même pas travailler
01:05:05 à quai sur votre bateau ?
01:05:07 - Non, des travaux
01:05:09 importants, si on veut profiter de cet arrêt
01:05:11 obligatoire pour faire un travail
01:05:13 important, on n'a pas le droit de bouger le bateau
01:05:15 de son stationnement, on est contrôlé
01:05:17 par satellite. - Non, mais c'est pas possible.
01:05:19 - C'est totalement l'univers,
01:05:21 ce qu'il nous racontait là, Jean-Baptiste
01:05:23 Halsugohen. Patrick Sarditti ?
01:05:25 - Oui, je voudrais vous poser une question, monsieur.
01:05:27 Bon, ça vous pendait au nez,
01:05:29 il faut dire que ça
01:05:31 concerne les bateaux de 8 mètres
01:05:33 et plus, pas en dessous,
01:05:35 pourtant, vous aviez terriblement,
01:05:37 vous et vos collègues, investi dans
01:05:39 des caméras, dans des systèmes répulsifs,
01:05:41 parce qu'il fallait, évidemment,
01:05:43 arrêter de
01:05:45 faire mourir un certain nombre de dauphins,
01:05:47 ce matériel, ces nouveaux
01:05:49 moyens, ils n'ont servi à rien, finalement ?
01:05:51 - Pour le moment, non,
01:05:53 mais nous, on vient de les installer, là, récemment,
01:05:55 il y a un temps de lieu,
01:05:57 donc nous, on n'a même pas eu le temps de les utiliser,
01:05:59 pour l'instant, on n'a
01:06:01 aucun recul,
01:06:03 sur la chose.
01:06:05 - Merci beaucoup pour ce témoignage,
01:06:07 Jean-Baptiste Halsugohen,
01:06:09 je ne sais pas quoi vous dire, si ce n'est bon courage,
01:06:11 parce que vos bateaux vont rester à quai
01:06:13 durant un mois, et il était important
01:06:15 qu'on donne un coup de projecteur sur votre
01:06:17 profession, évidemment. Bon courage,
01:06:19 on se retrouve dans quelques instants,
01:06:21 on marque une nouvelle pause, on parlera
01:06:23 avec vous, pour l'internatif, de ces rendez-vous,
01:06:25 évidemment, de Gabouillet-Lattal,
01:06:27 un enjeu majeur aussi, les agriculteurs,
01:06:29 les pêcheurs, enfin bon, beaucoup de sujets.
01:06:31 - Mais c'est encore la grande différence entre ceux qui font
01:06:33 et ceux qui décident, où ceux qui décident
01:06:35 ont l'impression d'imposer
01:06:37 des normes comme cela pour protéger
01:06:39 l'environnement de ceux qui font, sauf que,
01:06:41 imaginez bien que les viticulteurs,
01:06:43 les agriculteurs, les pêcheurs,
01:06:45 ils n'ont aucunement envie
01:06:47 de détruire leur outil de travail. - Bah évidemment.
01:06:49 - C'est les premiers défenseurs de l'environnement.
01:06:51 - Il n'a pas le droit d'aller sur son bateau.
01:06:53 - On est chez les dingues.
01:06:55 - Il n'a pas eu le temps d'utiliser
01:06:57 le matériel qu'il a demandé
01:06:59 d'utiliser pour empêcher...
01:07:01 - Mesdames et messieurs, nous sommes en 2024.
01:07:03 C'est tout ce que je peux vous dire.
01:07:05 - Écoutez, c'était peut-être mieux en 1924.
01:07:07 - On marque une pause,
01:07:09 on se retrouve dans
01:07:11 quelques instants avec Féron Tardif, qui nous parlera
01:07:13 de l'agenda de
01:07:15 Gabriel Attal, évidemment, et on a
01:07:17 plein d'autres sujets à aborder ensemble jusqu'à
01:07:19 13h. A tout de suite.
01:07:21 - L'équipe de France 2 Fous... - Ah oui !
01:07:25 - Il est 12h30,
01:07:27 mes grands témoins très dissipés déjà,
01:07:29 mais nous sommes ensemble jusqu'à
01:07:31 13h. Le temps passe excessivement
01:07:33 vite en ce dimanche matin. Merci de nous accueillir
01:07:35 chez vous. Tout de suite, on fait un point
01:07:37 sur l'information avec Isabelle Piboulot, qui est fidèle
01:07:39 au poste.
01:07:41 - Anne-Sophie Lapix, victime d'une tentative
01:07:43 de cambriolage. Les faits se sont passés
01:07:45 vers 3h du matin à son domicile
01:07:47 parisien, alors que la présentatrice
01:07:49 et sa famille étaient présentes.
01:07:51 Cinq suspects ont été placés en garde à vue.
01:07:53 Le fléau du "home-jacking"
01:07:55 frappe en région parisienne. Plusieurs
01:07:57 personnalités en ont fait les frais ces
01:07:59 derniers mois, comme la chanteuse Vita,
01:08:01 l'animateur Bruno Guillon, ou encore
01:08:03 des joueurs du PSG.
01:08:05 L'équipe de France 2 Fous... apporte
01:08:07 son soutien à Mike Ménihan.
01:08:09 Hier, lors d'un match de championnat
01:08:11 d'Italie, le gardien numéro un des Bleus,
01:08:13 qui évolue à l'asset Milan, a été
01:08:15 victime d'un jeu raciste
01:08:17 accompagné de cris de singe proférés
01:08:19 par des supporters de l'Odynèse.
01:08:21 "Tu es très loin d'être le seul, on est tous
01:08:23 avec toi", a déclaré Kylian Mbappé
01:08:25 sur X. Et puis, deux drames
01:08:27 en moins d'une semaine à Saint-Denis.
01:08:29 Un jeune de 19 ans a été
01:08:31 mis en examen et placé en détention
01:08:33 provisoire pour le meurtre d'un adolescent.
01:08:35 Ceux d'en 14 ans ont été
01:08:37 poignardés à mort mercredi dans un métro.
01:08:39 Hier, Farid, 18 ans,
01:08:41 a succombé à ses blessures après
01:08:43 une expédition punitive mercredi
01:08:45 matin devant son lycée. Dans la ville,
01:08:47 le dispositif policier a été
01:08:49 renforcé et les regroupements
01:08:51 interdits par la mairie jusqu'à demain.
01:08:53 Merci beaucoup ma chère Isabelle.
01:08:57 Je vous présente mes invités depuis
01:08:59 le début de cette émission. On a eu même Fadel,
01:09:01 Kevin Bosfay, Patrice Ardetti, Philippe David et Florian Tardif.
01:09:03 Comment ça va avec vous mon cher
01:09:05 Florian, je le disais,
01:09:07 le programme est assez chargé pour Gabriel Attal
01:09:09 puisqu'on évoquait les
01:09:11 agriculteurs. Il a un rendez-vous
01:09:13 important qui va être scruté,
01:09:15 analysé évidemment, loin qu'on puisse dire que...
01:09:17 - Demain. - Oui, demain, c'est ça.
01:09:19 Et en fait, ce sujet des
01:09:21 agriculteurs, on a vu Jordan Bardella aussi, qui était
01:09:23 sur le terrain. C'est vraiment un marquage
01:09:25 à la culotte là. - Oui,
01:09:27 disons qu'hier, la campagne
01:09:29 des européennes a débuté avec ce duel
01:09:31 à distance entre Jordan Bardella et Gabriel
01:09:33 Attal, duel à distance et duel annoncé
01:09:35 puisque si on a placé
01:09:37 Gabriel Attal à la tête du gouvernement,
01:09:39 c'est aussi parce qu'on considérait
01:09:41 que c'était l'arme
01:09:43 anti-Bardella. On l'a beaucoup dit ces
01:09:45 derniers jours, tout simplement
01:09:47 parce qu'ils sont jeunes tous les deux,
01:09:49 médiatiquement,
01:09:51 ils sont connus,
01:09:53 ce sont des punchers, comme on
01:09:55 dit en politique,
01:09:57 c'est-à-dire que certes, ils prennent des coups
01:09:59 mais ils savent aussi en donner
01:10:01 et on a vu hier
01:10:03 qu'ils n'hésitaient pas justement
01:10:05 à donner des coups, à en prendre
01:10:07 parfois aussi sur
01:10:09 le terrain et autour
01:10:11 de cette thématique qu'est l'agriculture.
01:10:13 - Et je voulais
01:10:15 vous poser une autre question aussi par rapport
01:10:17 à Gabriel Attal, c'est qu'il est
01:10:19 en pleine préparation de son discours de
01:10:21 politique générale évidemment et il va être
01:10:23 attendu là-dessus. - Oui, c'est pour cela qu'il était
01:10:25 hier sur le terrain, il explique qu'il a besoin
01:10:27 de rencontrer comme cela
01:10:29 les Français pour tenter de
01:10:31 déceler les préoccupations
01:10:33 du moment chez ces derniers.
01:10:35 C'est pour cela donc qu'il était
01:10:37 hier en déplacement,
01:10:39 qu'il va poursuivre
01:10:41 ces différents entretiens
01:10:43 avec les chefs de partis qui
01:10:45 ont d'ores et déjà débuté, il a rencontré
01:10:47 les Républicains, le président du Rassemblement National,
01:10:49 il va poursuivre comme cela la semaine prochaine,
01:10:51 il va rencontrer encore
01:10:53 les partenaires sociaux
01:10:55 et le patronat,
01:10:57 les différents syndicats
01:10:59 qu'il n'a pas vus jusqu'à présent
01:11:01 et effectivement, demain,
01:11:03 est venu s'ajouter à l'ensemble de ses rendez-vous
01:11:05 d'ores et déjà programmés, deux autres
01:11:07 rendez-vous, enfin un rendez-vous
01:11:09 où il rencontrera à la fois
01:11:11 la FNSEA et les jeunes agriculteurs
01:11:13 autour de cette problématique du moment.
01:11:15 - On évoquait dimanche
01:11:17 dernier cette visite à Caen,
01:11:19 on voyait ce côté plutôt bienveillant
01:11:21 des Français quand
01:11:23 Gabriel Attal est à leur rencontre,
01:11:25 symbole de tout cela, c'est le
01:11:27 sondage publié par nos amis
01:11:29 du Journal du Dimanche,
01:11:31 plutôt positif concernant
01:11:33 Gabriel Attal. - Oui, plutôt positif,
01:11:35 49% de personnes sont
01:11:37 satisfaits de Gabriel Attal
01:11:39 pour l'heure, alors c'est en léger retrait
01:11:41 par rapport à... - C'est la période toujours, on a toujours une période un peu
01:11:43 comme ça. - Oui, voilà, c'est...
01:11:45 - La lune de mi-août. - Juste après la
01:11:47 nomination, mais c'est légèrement en retrait
01:11:49 par rapport à Edouard Philippe et Jean Castex,
01:11:51 mais c'est mieux que ce que faisait à l'époque
01:11:53 Elisabeth Borne, donc c'est
01:11:55 plutôt positif parce qu'il y a un léger rebond,
01:11:57 c'est ce que souhaitait le président de la République,
01:11:59 un nouveau souffle,
01:12:01 insuffler un nouveau souffle à ce quinquennat
01:12:03 qui semble s'enliser,
01:12:05 justement, et ce qui est
01:12:07 intéressant, c'est de connaître les motivations
01:12:09 des Français qui lui font
01:12:11 plus ou moins confiance, disons-le.
01:12:13 Premièrement, la jeunesse,
01:12:15 intéressant, alors on lui reprochait
01:12:17 ça dans le camp présidentiel, notamment François
01:12:19 Bayrou, qui trouvait qu'il était trop jeune.
01:12:21 Deuxièmement, la compétence par rapport à ce
01:12:23 qu'il a fait, notamment à l'éducation nationale,
01:12:25 alors certes, il n'a pas de bilan, mais il a su insuffler
01:12:27 quelques mesures sur la
01:12:29 baïa, sur le harcèlement scolaire,
01:12:31 sur la fin du collège unique,
01:12:33 la décision sous Giscard de 1975,
01:12:35 et la troisième qualité,
01:12:37 à l'inverse d'Emmanuel Macron, c'est que
01:12:39 les Français considèrent qu'il est proche des gens.
01:12:41 C'est ce qu'on a vu, c'est ce qu'on disait.
01:12:43 C'est ce qu'on a dit, effectivement.
01:12:45 Nous étions là tous ensemble
01:12:47 pour commenter cette déambulation.
01:12:49 On a même fait la comparaison avec Jacques Chirac.
01:12:51 - Le sondage, il est bon.
01:12:53 C'est vrai, c'est incontestable.
01:12:55 Mais enfin, on est bien placé pour savoir que
01:12:57 n'importe quel petit événement
01:12:59 peut bouleverser, évidemment,
01:13:01 bien entendu. Et nous avons quoi ?
01:13:03 Nous avons quoi ? Nous avons des
01:13:05 agriculteurs. Nous avons des
01:13:07 agriculteurs, on parle de colère,
01:13:09 on parle pas encore véritablement
01:13:11 de fronde, il peut se passer n'importe quoi.
01:13:13 Là, il reste neuf jours avant
01:13:15 la déclaration de politique
01:13:17 générale du Premier ministre.
01:13:19 Donc, neuf jours, c'est gigantesque.
01:13:21 Parce que, qu'est-ce que vont faire les agriculteurs, là ?
01:13:23 Ils vont attendre neuf jours que
01:13:25 Gabriel Attal, qui est plein de compassion,
01:13:27 et il l'a dit, leur annonce quelque chose
01:13:29 de concret ? C'est embêtant.
01:13:31 - Alors, le rendez-vous de demain est important.
01:13:33 - Oui, c'est important. Mais alors, on a déjà
01:13:35 le chef de l'État
01:13:37 qui a un peu trop parlé,
01:13:39 je pense, il y a quelques jours,
01:13:41 au détriment de la
01:13:43 future déclaration de politique
01:13:45 générale du Premier ministre.
01:13:47 Là, M. Attal ne peut
01:13:49 pas se permettre de distiller
01:13:51 des petites améliorations
01:13:53 pour l'agriculture avant son
01:13:55 grand discours. Et si jamais il ne le
01:13:57 fait pas, et si jamais la FNSEA,
01:13:59 la Fédération Nationale des syndicats
01:14:01 d'exploitation agricole, et même les jeunes
01:14:03 agriculteurs mettent le turbo
01:14:05 pour, je sais pas moi,
01:14:07 bloquer les routes, et bien les sondages
01:14:09 de Gabriel Attal vont baisser.
01:14:11 - Philippe, David et... - Deux choses.
01:14:13 Je sais pas comment on peut être satisfait au bout et à contour
01:14:15 de Gabriel Attal, puisqu'il n'a encore rien fait,
01:14:17 il n'a même pas nommé son gouvernement. Je rappelle
01:14:19 qu'il y a plus de 8 jours... - Ça t'aurait.
01:14:21 - Oui, il y a plus de 8 jours que les ministres ont été nommés,
01:14:23 on n'a toujours ni ministre délégué, ni secrétaire
01:14:25 d'État. Donc ça pose quand même
01:14:27 question. Est-ce qu'ils ont un problème pour
01:14:29 faire le casting ? Est-ce que...
01:14:31 pas grand monde veut dire,
01:14:33 ça pose quand même question. - Florian, on aurait
01:14:35 peut-être quelques infos à nous donner, ou pas ?
01:14:37 - Non, mais ça prend effectivement depuis une dizaine
01:14:39 d'années... - Ah, ça a été long, là ! - Je suis d'accord avec vous,
01:14:41 c'est un petit peu long, mais ça prend toujours beaucoup de temps
01:14:43 pour les raisons que j'évoquais tout à l'heure, c'est-à-dire que
01:14:45 maintenant, il faut regarder... - Lâcher le bébé !
01:14:47 - ...au millimètre... - Pour ne pas être
01:14:49 rattrapé par la patrouille. - Pour ne pas être rattrapé
01:14:51 par la patrouille ensuite. Et on a connu
01:14:53 justement des nominations parfois
01:14:55 rapides et
01:14:57 éphémères, parce qu'on s'était rendu
01:14:59 compte qu'il y avait telle ou telle affaire,
01:15:01 que finalement, il n'avait pas
01:15:03 totalement bien déclaré son patrimoine,
01:15:05 que c'était retoqué, etc. - Est-ce que justement, ça,
01:15:07 ça ne dissuade pas aujourd'hui,
01:15:09 justement, le fait de déclarer... - C'est ce que j'expliquais
01:15:11 exactement hier, c'est-à-dire que... - ...intime, finalement,
01:15:13 en quoi ça regarde ? - Il y a des personnes qui disent "non,
01:15:15 je n'ai pas envie qu'on
01:15:17 connaisse mon patrimoine, je n'ai pas envie qu'on connaisse
01:15:19 ma vie intime". - Exactement. - Gabriel Attal,
01:15:21 on connaît sa vie intime, avec
01:15:23 sa déclaration de
01:15:25 patrimoine et de revenus, c'est-à-dire qu'on sait s'il est
01:15:27 paxé, quand est-ce qu'il était paxé,
01:15:29 depuis quand son paxe
01:15:31 est terminé. - C'est terrible,
01:15:33 ça devient du voyeurisme.
01:15:35 - Je vous ai coupé dans votre téléphone. - ...attaque de transparence.
01:15:37 - Et donc, c'est vrai, comme le disait
01:15:39 Patrice, que le moindre petit grain
01:15:41 de sable, si par exemple ça part vraiment
01:15:43 dans un gros mouvement avec les agriculteurs,
01:15:45 il peut s'effondrer. Mais moi, ce que j'attends
01:15:47 de voir, c'est déjà qu'il nomme un gouvernement.
01:15:49 Il y a une déclaration politique générale,
01:15:51 dans quelques jours, on ne connaît même pas le gouvernement.
01:15:53 C'est quand même fou ! - Alors,
01:15:55 oui, enfin, je ne vais pas le
01:15:57 défendre, mais quand même... - Ça, c'est surprenant de
01:15:59 votre part. - Non, mais, je veux dire, Philippe,
01:16:01 il prend le temps de la
01:16:03 discussion, il prend le temps
01:16:05 de rencontrer les acteurs sociaux,
01:16:07 les partis d'opposition,
01:16:09 justement pour affiner son discours
01:16:11 de politique générale.
01:16:13 Moi, je trouve ça plutôt bien. Il est très
01:16:15 jeune, mais ici, il fait preuve de
01:16:17 sagesse. Et je pense que ce qui plaît
01:16:19 finalement à
01:16:21 l'électorat, c'est,
01:16:23 derrière sa jeunesse, son dynamisme
01:16:25 et surtout son pragmatisme. C'est
01:16:27 quelqu'un qui n'est pas sectaire,
01:16:29 qui parle avec tout le monde, qui est capable
01:16:31 de venir de la gauche et de
01:16:33 s'emparer, parfois, de problématiques
01:16:35 de droite et de donner
01:16:37 des solutions de droite. Et c'est ça
01:16:39 ce qu'on attend d'un Premier ministre.
01:16:41 C'est ce pragmatisme-là, c'est cette
01:16:43 absence de sectarisme. Et c'est ce
01:16:45 qui fait qu'il monte, petit à petit, dans les
01:16:47 sondages. Quand vous voyez Elisabeth Borne
01:16:49 qui était d'une froideur intégrale,
01:16:51 qui ne donnait pas envie de lui
01:16:53 parler et qui était toujours dans la lutte
01:16:55 contre l'extrême droite, enfin
01:16:57 un positionnement rajeuni,
01:16:59 un positionnement pragmatique qui colle avec
01:17:01 la volonté des Français. - C'est ce que le Président voulait faire
01:17:03 lorsqu'il a été élu pour la première fois.
01:17:05 Pas de gauche, pas de droite.
01:17:07 Bon sens. - Kevin Bossuet, convaincu
01:17:09 par Gawilletta. - A mon avis,
01:17:11 à un moment donné, vous allez voir que je vais
01:17:13 mettre quelques critiques parce que forcément, il va se planter
01:17:15 à un moment donné.
01:17:17 C'est sûr.
01:17:19 - Nouvelle manifestation, les amis,
01:17:21 contre la loi immigration. C'est organisé
01:17:23 partout en France à l'appel de 200
01:17:25 passants étés de gauche, 4 jours avant la décision
01:17:27 très attendue du Conseil constitutionnel.
01:17:29 Les 300 élus de la DUPES sont eux aussi
01:17:31 appelés à rejoindre cette marche
01:17:33 qui débutera à 14h dans la capitale,
01:17:35 qu'on suivra évidemment. Détails avec
01:17:37 Claudie Payet, on en parle très rapidement juste après.
01:17:39 - A Paris et partout en France,
01:17:43 des dizaines d'associations, syndicats et
01:17:45 partis politiques appellent à manifester ce
01:17:47 dimanche contre la loi immigration. Dans la
01:17:49 capitale, le départ est prévu, place du
01:17:51 Trocadéro à 14h. Le cortège
01:17:53 se dirigera vers les Invalides.
01:17:55 Une initiative signée dans une tribune par
01:17:57 une personnalité. Parmi les signataires,
01:17:59 des personnes issues de partis politiques
01:18:01 et syndicats de gauche,
01:18:03 comme la CGT, la CFDT,
01:18:05 le PS ou le Parti communiste.
01:18:07 L'objectif, obtenir le retrait
01:18:09 de la loi asile-immigration, jugés racistes
01:18:11 et xénophobes, parlait le gauche de la classe politique.
01:18:13 Une loi avec laquelle le Premier
01:18:15 ministre, Gabriel Attal, s'est dit être en accord.
01:18:17 - La philosophie de cette loi, c'est de dire
01:18:19 qu'on doit avoir des règles claires
01:18:21 et qui sont appliquées
01:18:23 fermement, et que des personnes qui
01:18:25 n'ont pas vocation à être accueillies sur notre sol
01:18:27 ne doivent pas l'être.
01:18:29 Elles doivent être reconduites
01:18:31 dans leur pays d'origine, quand elles n'ont
01:18:33 pas vocation à rester en France.
01:18:35 Et que des personnes qui ont vocation
01:18:37 à être accueillies sur notre sol, qui parfois
01:18:39 travaillent déjà, qui respectent
01:18:41 nos règles, nos valeurs, parlent notre
01:18:43 langue et ont envie de s'intégrer,
01:18:45 on doit pouvoir les intégrer.
01:18:47 Et moi, j'assume totalement cette ligne.
01:18:49 Et cette année, on régularisera 10 000 personnes
01:18:51 en situation irrégulière
01:18:53 qui travaillent.
01:18:55 - Aux quatre coins du pays, au moins 151 manifestations
01:18:57 sont prévues.
01:18:59 - Jean-Luc Tardif, j'ai une seule
01:19:01 question à vous poser. Est-ce qu'on peut s'attendre
01:19:03 à une mobilisation conséquente ou pas ?
01:19:05 - Écoutez, je ne vais pas présager
01:19:07 l'ampleur du mouvement à venir. En tout cas,
01:19:09 on a bien compris que la gauche
01:19:11 souhaitait mener
01:19:13 une lutte importante vis-à-vis
01:19:15 de cette loi Asile et Immigration,
01:19:17 mais il faudrait peut-être l'étendre.
01:19:19 À ce moment-là, à l'ensemble des pays européens.
01:19:21 Pourquoi je dis ça ? Parce que même avec
01:19:23 l'instauration de cette loi
01:19:25 Immigration et Intégration,
01:19:27 il faut le rappeler, tout de même,
01:19:29 nos règles sont moins
01:19:31 dures qu'ailleurs.
01:19:33 C'est-à-dire que nos règles sont moins dures qu'ailleurs
01:19:35 et on reste plus généreux que nos voisins.
01:19:37 Nos voisins européens.
01:19:39 Donc, il y a un moment, moi je veux bien,
01:19:41 pourquoi pas, mais dire que
01:19:43 cette loi est raciste, xénophobe,
01:19:45 etc., etc., non.
01:19:47 C'est moins accueillir pour mieux accueillir.
01:19:49 Et c'est pas un discours de droite.
01:19:51 C'était un discours de gauche dans les années 90.
01:19:53 - Eh oui. On y revient, en fait.
01:19:55 - D'ailleurs, le directeur
01:19:57 de l'Office français
01:19:59 de l'Immigration et de l'Intégration, Didier Leschi,
01:20:01 il a fait une tribune dans ce sens-là
01:20:03 où, justement, il a donné
01:20:05 vraiment les points de comparaison et on voit
01:20:07 que vraiment, la France reste le pays
01:20:09 le plus généreux et le moins
01:20:11 ferme par rapport à cette
01:20:13 immigration illégale
01:20:15 et le plus généreux aussi en termes
01:20:17 d'accueil, de logement,
01:20:19 etc.
01:20:21 - Philippe David. - On disait, je vais revenir à une de mes citations
01:20:23 de la première heure, si vous voyez pas un inconvénient,
01:20:25 on disait de Jean-Paul Sartre qu'il était l'idiot
01:20:27 utile de l'URSS, mais c'était pour ne pas
01:20:29 désespérer Billancourt. Là, on a
01:20:31 la liste des idiots utiles du capitalisme.
01:20:33 Quand je lis la banderole
01:20:35 du nouveau parti anticapitaliste,
01:20:37 liberté de circulation et d'installation
01:20:39 pour les migrants.
01:20:41 Mais qui demande ça ? Le grand patronat.
01:20:43 Je crois qu'il va falloir rebaptiser
01:20:45 le NPA, il va falloir
01:20:47 le rebaptiser le NPU,
01:20:49 le nouveau parti ultralibéral.
01:20:51 - Convergence des luttes.
01:20:53 - Est-ce qu'on a pas une punchline ?
01:20:55 - Aujourd'hui, il y a un certain nombre de personnalités
01:20:57 qui entendent, ce sont leurs termes,
01:20:59 "entrer en résistance".
01:21:01 Moi, je veux bien.
01:21:03 - C'est plus facile aujourd'hui qu'en 1942.
01:21:05 - Probablement. Il y a le journal l'Humanité
01:21:07 qui estime que le texte a été rédigé
01:21:09 par des, je cite, "des marchands
01:21:11 de haine qui rêvent d'imposer
01:21:13 le concept de préférence nationale".
01:21:15 Mais, ça peut surprendre,
01:21:17 Jacques Toubon sera dans la
01:21:19 manifestation à Paris,
01:21:21 aujourd'hui. - Ah oui ? - D'idiot utile,
01:21:23 c'est intéressant avec Toubon.
01:21:25 - C'est assez curieux, mais le concept
01:21:27 de préférence nationale,
01:21:29 le titille, probablement,
01:21:31 et il entend donc prendre
01:21:33 position en regardant ce qui se passe.
01:21:35 - Non mais Patrice, vous voyez bien
01:21:37 qu'on a affaire ici,
01:21:39 au dernier baroud d'honneur,
01:21:41 de gauche sur le déclin,
01:21:43 quand ces gens nous racontent qu'ils sont en résistance,
01:21:45 ils sont en fait en résistance contre le peuple français.
01:21:47 Quand vous regardez les sondages,
01:21:49 les français n'en peuvent plus de cette
01:21:51 immigration qui est complètement incontrôlée,
01:21:53 de ce modèle multiculturel
01:21:55 qui a failli, et quand
01:21:57 j'entends ces artistes nous donner
01:21:59 des leçons, mais qu'ils accueillent les
01:22:01 migrants chez eux, s'ils sont aussi généreux.
01:22:03 Et même certains artistes,
01:22:05 qui ne payent même pas leurs impôts en France,
01:22:07 et qui nous donnent des leçons,
01:22:09 un petit prolo, qui vit tous les jours
01:22:11 l'insécurité au quotidien,
01:22:13 en partie à cause d'une
01:22:15 immigration massive, mais que cette gauche
01:22:17 cache, elle n'existe plus,
01:22:19 elle n'existe plus qu'au café de flore,
01:22:21 ou dans quelques rédactions
01:22:23 parisiennes,
01:22:25 notamment dans les médias du service public,
01:22:27 mais c'est tout. Moi, ils me font de la peine,
01:22:29 j'ai pitié.
01:22:31 - Enfin de plus, on peut palier totalement
01:22:33 immigration et insécurité.
01:22:35 - J'ai dit en partie Patrice.
01:22:37 - Je voudrais qu'on termine
01:22:39 par cette image très triste.
01:22:41 Je ne vous pose pas la question à Kevin Bossuet,
01:22:43 mais je pense qu'il connaît quand même.
01:22:45 Mike Mignon, ça vous parle quand même ?
01:22:47 - Ah bien sûr ! Vous voyez, je sais mentir !
01:22:49 - Vous pourriez faire de la politique !
01:22:51 - C'est le gardien des bleus !
01:22:53 - Regardez cette image
01:22:55 que François va nous montrer,
01:22:57 c'est terrible, c'est le gardien de
01:22:59 l'Assemblée Milan et de l'équipe de France,
01:23:01 qui a décidé de quitter le terrain
01:23:03 hier soir, après avoir été assis
01:23:05 au jury assist
01:23:07 lors du match de son équipe dans le stade
01:23:09 d'Udinez.
01:23:11 - C'est honteux !
01:23:13 Il a eu raison de quitter le terrain, le match devrait être
01:23:15 arrêté, Udinez, match perdu,
01:23:17 sur le tapis, 3-0.
01:23:19 Et il y en a marre, parce que...
01:23:21 Il n'y a pas qu'en Italie !
01:23:23 Samuel Eto'o avait été du team à Barcelone,
01:23:25 je crois que c'est contre Santander ou contre Malaga,
01:23:27 je ne sais plus. C'est insupportable !
01:23:29 - Tant qu'on ne luttera pas juridiquement...
01:23:31 - Ah mais il y a des lois !
01:23:33 - Interdiction de stat à la vie !
01:23:35 - Oui, mais d'une manière pédagogique, légalement,
01:23:37 parce que sinon, ça ne sert à rien.
01:23:39 - Est-ce qu'il y a des sanctions contre l'Assemblée Milan ?
01:23:41 - Non, ce n'est pas l'Assemblée Milan, c'est
01:23:43 l'Assemblée Udinez, l'équipe d'Udinez.
01:23:45 - Et le club, justement, est-ce qu'il y a des sanctions ?
01:23:47 - C'est la FIGC, la Fédération
01:23:49 Italienne de Football, qui va gérer.
01:23:51 - Ce qui marque aujourd'hui
01:23:53 dans le débat public, et même
01:23:55 dans la société en général, c'est le fait
01:23:57 qu'on utilise le mot "racisme" pour un "oui"
01:23:59 ou pour un "non". J'entends certains jeunes
01:24:01 pour eux, tout est raciste.
01:24:03 Sauf qu'à force de dire que tout est raciste,
01:24:05 plus rien n'est raciste.
01:24:07 - Mais ça c'est raciste !
01:24:09 - Et là, pour le coup, il faut des sanctions
01:24:11 qui soient fermes,
01:24:13 et c'est ce qu'on demande !
01:24:15 - Il faut être fort dans ce domaine, le calcio est
01:24:17 le championnat le plus pollué d'Europe
01:24:19 dans ce domaine, à mon avis.
01:24:21 - C'est la première fois que ça se produit, et signaler que
01:24:23 Mike Magnan a reçu le soutien d'un grand nombre de joueurs,
01:24:25 et notamment,
01:24:27 il faut m'enlever le mot de la bouche...
01:24:29 - Il a notre soutien à nous aussi.
01:24:31 - Notre modeste soutien. - Voilà, je voulais
01:24:33 qu'on termine ce
01:24:35 "Mini News Weekend" par
01:24:37 cette image, et rendre hommage,
01:24:39 évidemment, à ce grand joueur,
01:24:41 Mike Magnan. Voilà, c'est la
01:24:43 fin de ce "Mini News Weekend",
01:24:45 merci de votre très grande fidélité, vous êtes de plus en
01:24:47 plus nombreux à nous suivre tous les week-ends,
01:24:49 c'est un véritable bonheur, merci
01:24:51 à vous,
01:24:53 merci à Florian Tardif,
01:24:55 merci à François Heppe,
01:24:57 les amis, François Heppe qui me parle à l'oreille.
01:24:59 - Bon anniversaire François !
01:25:01 - C'était son anniversaire aujourd'hui,
01:25:03 on lui souhaite un bon anniversaire, merci à
01:25:05 Isabelle Tellet, à Cynthia Pina, à Aurélie
01:25:07 Lucano, à Tom Vialla, merci aux équipes
01:25:09 de la programmation, Raphaël de Montferrand,
01:25:11 merci aux équipes en régie, réalisation
01:25:13 Thibaut Palfroy, Vision Samuel,
01:25:15 son, Timur Boussa, vous pouvez
01:25:17 évidemment relire cette émission sur notre site
01:25:19 cnews.fr, vos prochains
01:25:21 rendez-vous sur CNews tout de suite,
01:25:23 c'est l'ami Aymeric Pourbet pour Enquête d'Esprit,
01:25:25 et puis à partir de 14h,
01:25:27 c'est l'ami Lionel Rosso pour
01:25:29 180 minutes. Info, moi je vous dis
01:25:31 bye bye, demain dans ce même fauteuil, ça sera
01:25:33 Sonia Mabrouk
01:25:35 qui occupera ce fauteuil pour Midi News,
01:25:37 et moi je vous dis bye bye, et à vendredi,
01:25:39 passez une très belle semaine sur l'antenne de Cnews.
01:25:41 Bye bye.
01:25:43 ♪ ♪ ♪