Le sommet “Choose France” commence demain à Versailles

  • il y a 4 mois
Avec Sophie Sidos-Vicat, présidente des Conseillers du commerce extérieur de la France (CCE)

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00:00 Avec notre invité Sophie Sidozvika, bonjour !
00:04 Bienvenue à vous sur Sud Radio, vous êtes présidente des Conseillers de Commerce Extérieur de la France, les CCE.
00:11 A partir de demain, c'est une grande messe, c'est devenu un rituel depuis l'élection du président de la République Emmanuel Macron en 2017.
00:18 Ce sommet qui porte un nom anglais, mais qui concerne la France.
00:22 Choose France à Versailles, 180 chefs de très grandes entreprises étrangères attendus à Versailles à partir de demain pour annoncer, mettre en scène en quelque sorte, leurs investissements en France.
00:34 Un aspect notamment, c'est-à-dire dans le parisien aujourd'hui, c'est une information du parisien, près d'un milliard d'euros d'investissements attendus sur la seule filière pharmaceutique, les grands groupes, notamment 500 millions pour Pfizer.
00:46 Ça ressemble à quoi ? Ça ce sont des chiffres, mais pour ceux qui nous écoutent, concrètement c'est quoi ? C'est des nouvelles usines ?
00:51 Oui, concrètement, c'est des nouvelles usines. Pour l'instant, c'est des projets. Après les projets, il faut les concrétiser.
00:57 Mais oui, c'est des nouvelles usines, c'est des nouveaux investissements, c'est des entreprises étrangères qui vont ou augmenter ou doubler leur taille d'entreprise déjà installée sur le sol, ou c'est des créations, des greenfields.
01:07 Alors, on n'est pas excellent dans les greenfields si on compare la France...
01:10 Greenfield, traduction ?
01:12 Ah pardon, oui, c'est vrai. Là, on est dans le Choose France.
01:14 C'est bien. Donc, c'est la création, la construction d'une entreprise neuve sur un territoire.
01:20 Avec nos lois, zéro artificialisation nette des sols de la Loisane, c'est pas toujours évident.
01:26 Trouver de la place pour construire de nouvelles usines. Du coup, comment vous faites pour attirer ces investisseurs ?
01:31 La France, je ne vais pas vous cacher, c'est une terre aujourd'hui très propice. Nous avons les Jeux Olympiques, nous avons la Coupe du Monde de rugby qui s'est extrêmement bien passée.
01:40 On a quand même plein d'événements. On va avoir la réouverture de Notre-Dame, on va avoir le forum de la francophonie.
01:45 Ça fait plus de 33 ans qu'on n'a pas eu ce forum chez nous. On a énormément d'événements et on va profiter de ce tremplin pour donner, avec les Jeux Olympiques, un tremplin sur nos investissements.
01:56 Alors ça, c'est de la symbolique, ça c'est vrai, vous avez raison, vous montrez qu'il se passe plein de choses en France.
02:00 Mais à quel moment, disons, le patron d'un énorme groupe pharmaceutique ou industriel, n'importe lequel étranger, se dit "Tiens, ils vont rouvrir Notre-Dame, il y a eu la Coupe du Monde de rugby, les Jeux Olympiques, en ce moment, c'est le bon moment pour investir".
02:13 Ça c'est plus pour qu'on parle de nous, mais après tout, concrètement, il faut de l'argent selon les trébuchants.
02:18 Oui, tout à fait, mais quand ils viennent chez nous, ils aiment la France. On a eu la visite, par exemple, c'est un signe très fort du président chinois, c'est le premier pays qu'il a commencé à visiter en Europe, c'est la France.
02:27 Il n'est pas allé ailleurs. Pourquoi la France ? Pourquoi est-ce qu'on vient chez nous ? On vient chez nous parce qu'on est bien chez nous. Il fait bon vivre chez nous.
02:34 Alors c'est vrai que quand on allume les radios, les médias, on n'est pas très optimiste.
02:40 Et pourtant, vous êtes chez nous sur ce radio ce matin. C'est vrai qu'on n'est pas optimiste, mais on va en parler.
02:44 On n'est pas optimiste, on n'est pas attractif, mais quand on a vu cette magnifique campagne sur l'attractivité de la France, sur "Mekita iconique", alors on va encore parler en anglais,
02:53 parce qu'en effet, cette campagne était développée à l'étranger, qu'à l'étranger, on ne parle malheureusement pas assez français.
02:58 "Rendez ceci iconique", c'est ce que vous avez proposé comme slogan à l'étranger. Qu'est-ce que vous voulez rendre iconique ?
03:04 Alors nos bâtiments, tout ce qu'on a en France, nos hommes, notre savoir-faire, et aujourd'hui, ce n'est plus que ça.
03:10 C'est aussi notre intelligence artificielle, c'est notre développement, c'est toute notre recherche, toute notre R&D, qui aujourd'hui, nous inventons des brevets tous les jours.
03:19 R&D, recherche et développement. On en a parlé hier avec les vainqueurs du concours Lépine, notamment cette invention géniale qui permet de rendre la vision à des non-voyants ou des malvoyants,
03:28 juste par des sensations sur une ceinture dorsale. Bref, on innove en France. Là, on a parlé un petit peu de tourisme, on a parlé de symboles aussi avec vous.
03:36 Vous dites "on se sent bien", mais après tout, un grand patron, ça peut venir en vacances en France, et d'ailleurs, ça vient souvent en vacances.
03:41 En revanche, pour créer des emplois, il faut que ça ne coûte pas cher. Pourtant, vous nous dites que c'est les médias qui ne sont pas optimistes,
03:47 mais j'ai entendu un certain nombre de fois le président de la République ou alors ses ministres dire "en France, le travail coûte trop cher,
03:54 qu'est-ce qui fait qu'on vient ouvrir des usines en France alors que ça coûte deux fois plus cher en France qu'en Roumanie par exemple ?"
04:00 Oui, vous avez raison. On a un problème de compétitivité sur le coût de la main-d'oeuvre et sur la recherche de cette main-d'oeuvre,
04:06 parce qu'on n'en a pas indéfiniment des ingénieurs. Pour nos EPR, il va falloir 10 000 personnes en plus qu'on n'a pas forcément aujourd'hui,
04:13 qu'on va créer, qu'on va trouver, qu'on va développer. Donc on a beaucoup de projets en vue à faire en France, ça c'est un espoir,
04:20 mais en effet, il va falloir s'améliorer sur la compétitivité.
04:23 Et ça veut dire quoi s'améliorer sur la compétitivité ? Parce qu'après tout, c'est un peu la cadrature du cercle.
04:27 On a parlé de baisse du pouvoir d'achat, s'améliorer sur la compétitivité, ça veut dire moins payer les gens concrètement ?
04:33 Non, ça veut dire avoir une Europe plus forte, avoir des frontières à l'Europe, avoir une taxe aux frontières,
04:39 de façon à ce que nos produits soient compétitifs par rapport aux produits qui arriveront en France.
04:44 Et ça, on y travaille avec les élections européennes, on a complètement changé le débat sur les élections européennes.
04:50 Aujourd'hui, l'Europe, c'est une Europe forte qu'on veut, c'est valoriser nos produits, et sans cela, on n'y arrivera pas.
04:57 Moi je suis convaincue qu'on a tous les éléments en France pour faire une bonne mayonnaise, pour y arriver.
05:03 On a une politique avec France 2030 portée par le président de la République qui réussit,
05:08 on voit des nouvelles, il a créé depuis 7 ans 300 usines supplémentaires en France,
05:13 on se rend compte que ce n'est pas uniquement à Paris, et même c'est même pas du tout à Paris, c'est dans toutes les régions de France.
05:18 Moi personnellement, vous savez que je suis d'Auvergne-Rhône-Alpes, et je dois quand même dire que dans mon territoire,
05:23 on est très très fiers que ces projets aient été des réalisations.
05:27 C'est là où on a créé le plus finalement d'industries, puisqu'on a créé 73 industries l'année dernière sur le territoire d'Auvergne-Rhône-Alpes.
05:35 Donc c'est la réindustrialisation en marche, pardonnez-moi.
05:40 - Vous parliez des européennes à l'instant, ça c'est un argument de campagne, vous vous êtes pas une représentante de la majorité, je le reprécise d'ailleurs.
05:47 Votre titre c'est d'être présidente des conseillers du commerce extérieur de la France.
05:51 Malgré tout, on a des élections régulièrement, ce que vous vantez comme résultat, c'est censé être le résultat d'une politique,
05:58 et cette politique elle est contestée par des partis qui ont le vent en poupe dans les sondages, loin, sans faux,
06:04 notamment pour les élections européennes. Est-ce qu'un rassemblement national deux fois plus puissant que ce qui reste de la majorité présidentielle aux européennes,
06:12 ce serait de nature à décourager des investisseurs étrangers ?
06:15 Vous n'êtes pas obligée de répondre si vous ne voulez pas parler politique.
06:17 - Je ne suis pas du tout politique, vous le savez.
06:19 Je suis vraiment pro-entreprise, je suis présidente du Médafisère, donc ce que j'aime ma vie c'est les entreprises.
06:26 - Les chefs d'entreprise ne regardent pas la politique ?
06:28 - La religion et la politique c'est à l'extérieur de l'entreprise, ça c'est clair.
06:32 Nous ce qu'on veut c'est avancer, c'est se développer, c'est structurer.
06:35 Bon, quel que soit le parti politique, il faudra parler d'entreprise, on ne pourra pas vivre sans les entreprises, évidemment.
06:41 - On va parler de protectionnisme par exemple, c'est la thèse de plusieurs candidats, pas seulement celui que j'ai cité auparavant.
06:47 On va parler parfois de taxes pour certains, c'est des candidats à gauche.
06:51 Tout ça les chefs d'entreprise, quoi qu'il arrive, qu'ils soient français ou pas d'ailleurs, ils écoutent.
06:55 - Donc c'est quoi le... comment le climat politique français, je vais poser cette question de manière un petit peu plus neutre, pèse sur les affaires ?
07:02 - C'est pas évident, on prend un petit exemple, le CETA, l'accord avec le Canada, c'est un accord qui est bon pour les entreprises.
07:10 Eh bien il a été rejeté.
07:12 - Si vous dites ça aux électeurs, aujourd'hui ils en ont peur, les sondages le montrent d'ailleurs, ces accords font peur.
07:18 - Oui parce qu'ils sont mal expliqués au monde des entreprises.
07:21 Alors pour certaines entreprises, ils vont peut-être être défavorables, mais quand on prend la majorité des autres entreprises, c'est favorable.
07:27 Et souvent on regarde juste la minorité, et c'est cette minorité qui parle toujours.
07:32 Il faut arrêter de regarder les choses de cette façon-là, il faut regarder les choses en globalité.
07:37 La globalité c'est que ça nous rapporte, pour notre balance externe de la France, ça nous rapporte de l'argent et que c'est très positif.
07:42 Ça supprime toutes nos charges sur les fromages par exemple, autrement on est taxé à 200% et là c'est pas possible.
07:49 Il faut vraiment prendre les choses dans son ensemble.
07:52 Je pense qu'on a la chance d'avoir un gouvernement, avec en particulier Bruno Le Maire, qui sait ce qu'il fait.
07:58 C'est les intérêts de la France avant tout.
08:00 Notre président passe son temps à faire des voyages à l'étranger pour trouver des investisseurs étrangers pour venir investir en France.
08:10 Il discute énormément avec les patrons.
08:13 - C'est ce qui se passera d'ailleurs à partir de demain.
08:16 - De demain. - Quels sont les secteurs industriels ?
08:19 J'ai parlé du secteur pharmaceutique, puisque manifestement c'est un des gros axes de ce 7ème sommet de Chousse-France.
08:25 Quels sont les autres secteurs qui voudront investir, qui devraient investir lourdement en France ?
08:30 - Alors, tous les secteurs peuvent investir en France.
08:33 - Mais ceux qui sont pressentis, c'est ça que je veux dire.
08:36 - On a 5 gros secteurs qui ont été mis en avant.
08:38 Il y a d'abord l'intelligence artificielle, l'informatique quantique, vous savez que là il va y avoir des signatures très importantes dans ces domaines-là.
08:45 L'espace aérien, bien sûr, Ariane 6, le président l'a rappelé, c'est une priorité dans son programme.
08:49 La biothermie, et puis toutes les nouvelles énergies.
08:52 Les batteries, ça on en parle toute la journée.
08:56 - Notamment les Gigafactory qui devraient être construites dans le Nord en particulier.
09:00 Certaines grandes boîtes qui fonctionnent extrêmement bien du côté de Grenoble, c'est important aussi de le rappeler.
09:05 - Vercor, tout à fait. - Vercor, notamment, des archus.
09:07 - Vercor avec un K, voilà. - Vercor avec un K, qui est une grande boîte française.
09:10 - On a notre recherche et développement sur Grenoble.
09:12 C'est vrai que là on a surtout annoncé Amazon, IBM, Pfeiffer, Prolegium.
09:17 - Les grands groupes. - Des grands groupes.
09:20 Mais il y a beaucoup de petits groupes.
09:22 Moi personnellement je représente l'entreprise familiale.
09:25 Celle dont on a confiance.
09:27 Quand j'investis dans un pays, je n'investis pas pour 3 ans.
09:30 J'investis un minimum de 100 ans. Quand j'achète une carrière, c'est 100 ans au minimum.
09:33 Et donc quand les patrons viennent discuter avec moi, ils ont confiance.
09:36 Parce qu'ils savent que ce n'est pas pour 3 jours.
09:39 Ils savent que ce que je vais leur proposer, ça sera du long terme.
09:42 Ça ne sera pas pour eux, ça sera pour leurs enfants, pour leurs petits-enfants.
09:45 Et qu'ils s'y retrouveront.
09:46 - Qui sont les pays que vous voulez voir investir en France le plus ?
09:49 On a parlé de groupes américains.
09:52 Quels sont les autres pays qui investissent en France ?
09:54 - Écoutez, dernièrement, moi je suis partie faire une tournée au Japon.
09:57 Avec le président Vogek en particulier.
09:59 Ça s'est très bien passé. On a eu pas mal de touches d'entreprises
10:02 qui voulaient venir, qui sont venues visiter et qui vont, je pense, investir.
10:05 On a aussi, la semaine dernière, avec le président Emmanuel Macron,
10:09 rencontré des entreprises chinoises.
10:11 Moi j'ai rencontré des patrons chinois qui veulent investir en France.
10:14 On a des entreprises américaines qui veulent investir en France.
10:17 Je pense que grâce à Business France, parce qu'il faut quand même souligner
10:20 qu'avec Laurent Saint-Martin, le patron de Business France,
10:23 et nous les CCE, on fait partie avec lui de la team France Export,
10:27 et bien les relations sont très bonnes.
10:29 On fait ce qui s'appelle le chassé en meute.
10:31 On travaille ensemble et ça se passe bien.
10:33 Et concrètement, dès que nous, les patrons français basés à l'étranger,
10:38 on rencontre des entreprises qui veulent investir,
10:40 on en parle à la team France Export, à Business France,
10:43 et Business France fait le job et les ramène chez nous.
10:46 Et tout cet écosystème de travailler tous ensemble, ça marche.
10:49 Ça marche, en tout cas, c'est ce que vous espérez.
10:51 Quand vous disiez que les Français étaient trop pessimistes,
10:54 comment vous l'expliquiez ? C'est votre sensation ?
10:56 Parce que vous parlez des grands patrons, nous on a reçu beaucoup de petits patrons.
11:00 C'est eux aussi qui embauchent beaucoup en France
11:03 et qui ont beaucoup de difficultés en ce moment.
11:05 Donc comment vous expliquez ce paradoxe ?
11:07 Oui, alors c'est vrai, mais simplement quand on regarde les chiffres,
11:10 c'est quand même les grandes entreprises qui exportent le plus.
11:12 Même si c'est vrai que c'est ce qui manque dans le système français,
11:15 c'est les ETI, c'est le développement de ces petites entreprises de taille intermédiaire.
11:19 Quand on regarde en Italie, vous avez 200 000 entreprises de taille intermédiaire
11:23 qui exportent et ça on ne l'a pas en France.
11:25 Et en plus, ces entreprises, elles sont situées en général dans la moitié nord du pays,
11:29 même moins que la moitié, et l'industrie italienne est un petit peu plus puissante.
11:33 Qu'est-ce qui pourrait faire que demain la France retrouverait sa place en termes industriels ?
11:40 Il faut raisonner français, européen.
11:44 A priori on raisonne français, mais européen c'est-à-dire ?
11:47 Parce qu'on est en concurrence avec les autres pays d'Europe aussi.
11:49 Oui, tout à fait, on est en concurrence aujourd'hui dans les marchés.
11:52 Quand vous lancez un marché, vous êtes obligé de lancer un marché européen.
11:54 Vous ne pouvez pas privilégier votre marché chez vous, malheureusement.
11:57 On n'a pas le droit.
11:59 Mais si on prend par exemple l'étude d'EY sur l'attractivité qui vient de sortir,
12:03 cette étude, elle nous renforce.
12:05 C'est la cinquième année consécutive que la France est le pays le plus attractif d'Europe.
12:09 On ne peut pas quand même se cacher les yeux.
12:11 Il y a quand même une politique française qui marche et qui avance, peut-être trop lentement.
12:16 Oui, trop lentement.
12:17 Pourquoi ? Parce qu'on a une dette trop importante et qu'on n'a pas assez d'argent.
12:20 C'est vrai que si on prend l'IRA où on a des investissements financiers qui sont énormes,
12:24 on empatie un peu en France.
12:27 Mais tout de même, la France avance, la France se réindustrialise.
12:30 Pas assez vite, mais elle se réindustrialise.
12:32 Il faut plus de petites entreprises, je suis d'accord.
12:34 Effectivement, il reste à transformer l'essai.
12:36 Après tout, que ça continue à aider le chômage à reculer.
12:39 On en reparlera toute la semaine, en tout cas sur Sud Radio.
12:42 Merci d'être intervenue ce matin, Sophie Sito-Svicard.
12:44 Merci, merci beaucoup pour m'aider.
12:46 Conseillère du commerce extérieur de la France.
12:47 Celle que vous êtes, la présidente précisément.
12:49 Des conseillers du commerce extérieur de la France, c'est nos VRP en fait.
12:53 Oui tout à fait !

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