Magasins détruits, maisons incendiées, tirs avec des armes de gros calibres: la Nouvelle-Calédonie a été le théâtre d'un déchaînement de violence dans la nuit de lundi et mardi, avant le vote des députés sur une révision constitutionnelle décriée par les indépendantistes.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Merci d'être là en direct avec nous ce matin. Vous avez été ministre, vous étiez ministre encore récemment, vous êtes présidente de la province sud de Nouvelle-Calédonie.
00:07 Est-ce que vous pouvez nous raconter les dernières heures que vous venez de passer, les dernières heures aussi que votre père vient de passer ?
00:14 On vit des heures extrêmement violentes, ça a été raconté par les témoins que vous avez cités. On a des jeunes qui sont souvent mineurs,
00:22 qui mettent le feu à absolument tout ce qu'ils trouvent sur leur chemin, qui détruisent des commerces, des habitations,
00:30 qui agressent des gens qui envoient des cocktails Molotov sur les voitures au cri d'un racisme anti-blanc, c'est-à-dire "ici c'est Kanaki,
00:38 vous n'êtes pas chez vous", en sachant qu'ici les gens sont là pour certains depuis plusieurs générations et sont nés ici,
00:46 mais ne sont simplement pas de la même couleur de peau. Donc on vit clairement une volonté de faire partir ceux qui ne sont pas Kanaks de Nouvelle-Calédonie.
00:54 Le député Metzdorf, qui est le député de la République qui défend le texte à Paris, a été déclaré persona non grata en Nouvelle-Calédonie par les indépendantistes.
01:04 Donc on est clairement dans un combat qui est pour eux un combat ethnique, malgré le fait que le projet de loi constitutionnel dont il est question
01:13 permet simplement de faire rentrer des personnes qui sont présentes depuis plus de 10 ans en Nouvelle-Calédonie, plus de 10 ans,
01:25 et des personnes nées en Nouvelle-Calédonie. C'est-à-dire que jusqu'à présent, on a plus de 12 000 personnes qui sont nées en Nouvelle-Calédonie
01:32 qui n'ont pas le droit de vote, et on a des gens qui sont présents depuis 25 ans qui n'ont pas le droit de vote.