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00:00 Avec vous, Emilie Mendoza, dans "C'est mon boulot, un métier",
00:04 chaque jour pratiqué par un tourangeau ou une tourangelle.
00:06 Bonjour Emilie Mendoza !
00:07 Bonjour !
00:08 Et votre invité ce matin, Emilie, est paysagiste.
00:11 Oui, vu la météo, je pense qu'on va parler météo !
00:14 Il ne va pas sortir beaucoup aujourd'hui votre invité !
00:16 Avec vous, Hubert Le Safre, bonjour !
00:18 Bonjour Emilie !
00:19 Alors justement, un jour comme aujourd'hui, où on commence déjà à se faire un petit peu humidifier...
00:24 À beaucoup même !
00:25 ...en extérieur de Lyon.
00:27 Est-ce que vous allez pouvoir travailler ou est-ce que là c'est un jour où on est obligé de rester chez soi quand on est paysagiste ?
00:32 Alors je vous rassure tout de suite, on est obligé de travailler tous les jours !
00:35 Mais la météo fait partie de notre métier, de notre challenge quotidien.
00:41 Voilà, effectivement, ça fait une semaine que j'y ai, tout le monde profitez-en, on a 5 jours d'été, l'automne arrive bientôt !
00:47 On y est peut-être déjà ce matin, mais il faut s'adapter, il faut faire avec, et c'est les joies de notre métier, il n'y a pas deux jours qui se ressemblent.
00:53 Et là on sort de plusieurs mois de pluie abondante, est-ce que ça a beaucoup perturbé l'activité ?
01:00 Ça a beaucoup imposé de s'adapter, donc on fait avec, mais c'était bien aussi !
01:05 Et là si on prend un peu de recul, est-ce que le réchauffement climatique, en tout cas la modification du climat, a fait évoluer vos pratiques depuis quelques années ?
01:15 L'évolution des conditions météo depuis plusieurs années, et surtout les sécheresses, nous impose de nous remettre en question et de chercher à adapter un petit peu nos façons de faire, c'est ça ce qui est intéressant.
01:25 Vos plantations aussi ?
01:27 Nos plantations, aujourd'hui en faisant également les lagages, malheureusement on constate des essences qui ne se plaisent plus, qui ne s'adaptent plus,
01:34 et qu'il faut qu'on en intègre d'autres, et puis après de voir si certaines essences qui n'acceptaient pas ce climat peuvent s'adapter différemment aujourd'hui.
01:42 Vous parliez des lagages, on pense paysagiste, faire un jardin, mais il y a quoi comme mission derrière cette appellation de métier paysagiste ?
01:51 Beaucoup de choses. Aujourd'hui mon métier il est simple, et j'ai le sentiment de devoir donner le sourire aux gens.
01:56 Je suis là pour entretenir, nettoyer, embellir, sécuriser un jardin, donc je participe à l'embellissement et la valorisation du cadre de vie de chacun,
02:07 aujourd'hui que ce soit votre site particulier ou professionnel.
02:10 C'est un petit peu le décorateur d'extérieur finalement.
02:12 Et est-ce qu'il y a des modes dans l'aménagement des jardins ?
02:16 Il y a des modes, comme dans tout, après elles sont plus ou moins adaptées aux besoins, quand on parle de climat etc.
02:22 Donc c'est là où j'ai mon petit côté un peu recul, j'aime bien d'abord regarder ce que les fonceurs essayent d'apporter,
02:30 en disant "bon j'attends un peu de voir ce que ça donne, il y a certaines choses sur lesquelles on a un peu de doute".
02:34 On est en lien avec une école de fondette qui nous aide beaucoup avec de l'apprentissage et qui nous apporte,
02:40 parce qu'on a besoin aussi d'avoir un peu le recul de la jeunesse.
02:44 Oui parce qu'eux ont des nouvelles techniques ou des nouvelles connaissances par rapport à vous ?
02:48 Exactement, avec des professeurs qui nous en apprennent tout le temps et qui font qu'aujourd'hui il ne faut pas s'adapter n'importe comment.
02:54 Et la gage, taille de haie, pousser des tondeuses et autres, c'est assez physique, est-ce que c'est un métier ouvert aux femmes ou qui se féminise ?
03:03 C'est un métier sportif, je fais lien avec le thème précédent, c'est ouvert à tous.
03:09 Il ne faut juste pas avoir peur de découvrir des muscles.
03:14 Il y a des trucs qui apparaissent !
03:17 Et donc vous parliez du lycée agricole de fondette, c'est un métier qui s'apprend, il faut un diplôme pour l'exercer ?
03:22 C'est mieux, ce n'est pas impératif. Aujourd'hui, sortie de Covid, on a eu beaucoup de gens qui cherchaient à se renouveler un petit peu,
03:29 à se réinventer, reconversion, c'est un métier qui s'y prête tout à fait.
03:33 Alors après, quand on parle des lagages, nettement moins, les lagages sans formation c'est non.
03:37 Ce n'est pas négociable, il y a des règles de sécurité à apprendre.
03:41 Mais l'entretien de jardin, ça prend, je suis quelqu'un d'autodidacte, je n'ai pas été formé à ce métier précisément, moi le mien c'est la forêt.
03:48 Le paysage, on n'est pas si loin, un peu de curiosité, de bon sens, et le tour est joué.
03:54 Merci, le tour est joué, on espère que ça motivera les gens qui nous écoutent à vous faire intervenir ou à devenir eux-mêmes paysagistes, qui sait ?
04:01 On a besoin de monde, on a besoin de monde.
04:04 Merci beaucoup Hubert Lensart.