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Dans son émission média, Thomas Isle et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui, Christophe Carrière et Olivier Benkemoun, pour parler du Festival de Cannes.

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Transcription
00:00 Vous écoutez Culture Média sur Europe 1 9h30 11h avec vos invités ce matin Thomas-Yves.
00:05 Je reçois ce matin Christophe Carrière, journaliste ciné pour Paris Match et Olivier Benkemmoun,
00:09 notre spécialiste maison, pour parler des enjeux autour du 77e Festival de Cannes qui s'est ouvert hier soir.
00:15 Et alors le signal m'a semblé quand même assez clair dans cette cérémonie.
00:19 Les femmes sont à l'honneur cette année avec Camille Cotin, la maîtresse de cérémonie,
00:23 Greta Gerwig, la présidente d'un jury qui est majoritairement féminin.
00:26 Et puis la star de la soirée c'était Meryl Streep qui a reçu cette palme d'honneur remise par Juliette Binoche.
00:32 Il y a eu aussi Zahoud Sagazan pour la musique.
00:34 Aucun homme n'a parlé hier soir, c'est pas un hasard Christophe Carrière.
00:37 C'est marrant, vous savez quoi ? J'ai regardé la cérémonie évidemment hier et j'ai reçu votre question là ce matin
00:45 et j'avais même pas fait gaffe qu'il n'y avait aucun homme qui a parlé.
00:49 Ça ne m'a même pas frappé.
00:51 C'est-à-dire que je me suis dit "non, bon, normal quoi".
00:55 De la même manière que s'il n'y avait eu que des hommes,
00:59 je sais, enfin oui, j'aurais peut-être noté qu'il n'y avait pas une femme qui a parlé quand même.
01:02 - Vous êtes d'accord que c'est par hasard ?
01:04 - Évidemment que c'est par hasard.
01:06 - C'est un signal qu'il a envoyé ?
01:07 - Oui, mais enfin le signal il a envoyé depuis longtemps à Cannes quand même.
01:10 Ça fait longtemps qu'ils veulent mettre les femmes à l'honneur.
01:12 Mais là il se trouve que, à mon avis, je vais vous dire,
01:16 je ne suis pas dans les petits papiers, dans les coulisses ou quoi,
01:18 mais je pense que le poste de président a dû être proposé à Meryl Streep.
01:22 C'est pas possible qu'on ne lui ait pas proposé.
01:24 Après, je sais que Meryl Streep a été présidente à Venise,
01:29 et je crois que ça pose problème au festival de Cannes,
01:32 ou inversement au festival de Venise,
01:34 quand l'un des deux a fait un truc.
01:36 Mais bon, Meryl Streep, palme d'or d'honneur,
01:40 vous avez vu l'ovation quand même, c'est évident.
01:42 Donc voilà, il n'y a aucun homme.
01:44 - Ne vous inquiétez pas, il y en aura.
01:46 - Il y en aura des hommes.
01:48 - Ah oui, bien sûr.
01:50 - Il y en a plein qui vont arriver.
01:52 - Non mais c'est le signal qui m'intéresse.
01:54 - C'était tellement un signal que ça en devient un peu ridicule.
01:58 - Un peu trop avise.
02:00 - Il y a un moment, Camille Cotin a dit à propos de la présidente,
02:04 qu'elle s'est attaquée au grand méchant de l'histoire, le patriarcat.
02:08 C'est quand même mauvais.
02:10 - Il faut y voir quand même une touche d'ironie.
02:12 - Voilà, allons-y, calme-toi.
02:14 Et puis c'est vrai que ça fait des siècles,
02:18 et des siècles que les mecs tiennent la barre.
02:22 - Dominent le cinéma.
02:24 - Bon bah voilà, il y a une inversion depuis 7 ans.
02:26 Bon bah oui, peut-être qu'on passe par une phase un peu extrême.
02:30 - Une inversion très modérée, parce que si on regarde les réalisatrices,
02:32 elles représentent encore quoi, 20% ?
02:34 - Oui, mais c'est en train de changer, ça change, ça évolue.
02:38 Après hier, le grand méchant du patriarcat,
02:40 c'était dans le ton de Barbie quand même.
02:42 Barbie, ça aurait échappé à personne que Barbie est un film ironique.
02:48 - Alors justement, sur la compétition,
02:50 quand on jette un regard d'ensemble sur la sélection cette année,
02:52 on a quand même l'impression, je sais pas si c'est votre impression à vous aussi,
02:56 qu'elle est un peu plus grand public, moins pointue que certaines années.
03:00 Est-ce que c'est le sentiment que vous avez vous aussi ?
03:02 - Moi, je sais pas, t'as peut-être vu plus de films que moi Olivier,
03:06 moi je sais qu'à vue née, vous savez, c'est comme l'année dernière,
03:11 enfin comme l'année d'avant, à chaque fois, on parodie Cannes en disant que
03:15 oui, c'est que des films pointus, des films tchétchènes sous titré serbe,
03:19 qui vont intéresser 5 personnes.
03:21 C'est faux, il y a toujours des films grand public,
03:24 enfin des films populaires on va dire à Cannes.
03:26 Et "Anatomie d'une Chine" sur le papier, c'est un film d'auteur, clairement.
03:30 Quand il fait 1,6 millions, on se rend compte que c'est populaire.
03:34 Et c'est pareil pour les autres, là, vous voyez, ce soir ils présentent "Mad Max",
03:38 et "Mad Max" a été présenté à Cannes le précédent.
03:42 - Non, moi je pense qu'effectivement il y a des films très populaires,
03:46 le film de Gilles Lelouch va être un grand événement populaire.
03:51 "Le Coppola", tout le monde attend.
03:53 - Ça c'est vraiment le film le plus attendu pour le coup, "Metalopolis".
03:55 - Oui, et en même temps c'est un film indépendant,
03:57 c'est le film indépendant le plus cher de l'histoire,
03:59 peut-être 120 millions, mais c'est un film indépendant
04:01 parce que c'est lui qui l'a financé en vendant une partie de ses films.
04:05 - Est-ce que vous avez d'ailleurs des premiers échos sur la qualité de ce film, ou pas, "Megalopolis" ?
04:09 - Non, mais disons que...
04:11 Bon, on va pas se mentir, après c'est un avis personnel,
04:15 donc voilà, moi perso, ça fait longtemps que j'ai pas vu un film de Coppola
04:19 qui m'ait bouleversé, qui m'ait plu.
04:21 Mais moi je dis toujours, il faut laisser sa chance au produit,
04:25 donc on va le voir, et puis on avisera.
04:27 - Évidemment, il y a beaucoup de films qu'on a envie de voir.
04:29 Celui que j'ai très très envie de voir, par exemple,
04:31 c'est le film de Michel Hazanavicius, qui est un film d'animation.
04:33 - Il y a de très bons échos, ouais.
04:35 - Qu'il a dessiné lui-même.
04:37 - Donc Michel Hazanavicius, je resitue, c'est le réalisateur des OSS 117.
04:41 - C'est le film d'artiste, il est en compète à Cannes.
04:45 Et ça, c'est un film populaire.
04:47 - Mais c'est surprenant de le voir dans un film d'animation,
04:49 c'est même surprenant de voir un film d'animation,
04:51 parce que je crois que ça n'avait pas eu 15 ans.
04:53 - Ça fait 15 ans qu'il n'y a pas eu un film d'animation en compétition,
04:55 c'est l'histoire d'un enfant juif qui a échappé miraculeusement à l'extermination au camp de Schwitz.
05:01 C'est une histoire très forte, et là les échos sont très très bons pour ce film.
05:07 Vous savez, il y a un petit jeu à Cannes, enfin c'est un jeu, non,
05:11 mais les journées sont tellement de films à voir à Cannes,
05:13 la sélection et la compétition officielle c'est 23 films,
05:17 si vous mettez bout à bout tous les films qui sont là, toutes les sélections, etc.,
05:21 il n'y en a plus de 100.
05:23 - Il y a à peu près entre 150 et 200 films si on compte toutes les sélections.
05:27 - Donc vous essayez d'en voir quelques-uns à Cannes, avant Cannes évidemment,
05:30 et c'est le petit jeu de savoir, il y a plein de projections "secrètes" qui sont organisées,
05:35 donc il y a quelques journalistes qui sont invités,
05:38 il y a des films où il y a des projections, mais on n'invite pas trop les journalistes
05:41 parce que la qualité du truc est un peu bizarre, c'est ce qui se passe avec le Christophe Honoré,
05:45 très franchement, Marcel Omiyo, il y a eu plein de projections,
05:48 enfin il y a eu 3-4 projections,
05:50 - Avec très peu de journalistes.
05:52 - Avec très peu de journalistes, on ne les sait pas.
05:54 - Donc c'est comme toi, je n'ai pas été invité non plus.
05:56 - Le signal était assécuré.
05:58 - Il y a un film que vous attendez, vous Christophe Carrière particulièrement ?
06:00 - J'attends beaucoup Limonov, l'adaptation du livre d'Emmanuel Carrière,
06:04 avec Ben Whishaw, parce que je trouve que d'avoir choisi Ben Whishaw pour jouer Limonov,
06:08 franchement c'est assez audacieux,
06:11 et j'adore tellement le livre de Carrière,
06:15 et puis le personnage, Limonov, c'est incroyable,
06:19 j'attends beaucoup beaucoup ce film.
06:21 - Moi j'ai très envie de voir le film de Coralie Fargeat,
06:24 "The Substance", c'est avec demi-mour,
06:27 là encore c'est un truc un peu bizarre,
06:29 on dit que c'est un film gore,
06:31 ça sera très sanglant, c'est une française.
06:33 - Coralie Fargeat a démarré avec "Revenge",
06:35 qui était un film de genre, un pur film de genre,
06:37 c'est-à-dire ce qu'on appelle un "survivor",
06:39 c'est-à-dire une femme qui se fait agresser par des mecs,
06:42 et qui après se venge.
06:44 Et c'est vraiment très intéressant.
06:47 - Et le truc est, demi-mour dans ce genre de film,
06:50 avec une française, le truc très étrange,
06:52 et je vais terminer par ça, c'est qu'il n'y a pas de distributeur,
06:55 donc les journalistes appelaient directement
06:57 soit le producteur, soit Coralie Fargeat,
06:59 pour savoir comment faire des interviews, etc.
07:01 C'est la magie de Cannes aussi.
07:02 - En tout cas on sent que cette 77ème édition du festival
07:05 sera particulièrement suivie,
07:07 ça a été le cas d'ailleurs pour la cérémonie d'ouverture,
07:10 on va en parler dans un instant, dans le journal des médias.
07:12 Tout de suite sur Europe 1.

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