Jean-Jacques Urvoas, ancien ministre de la Justice, est l'invité du Live Switek ce mercredi matin pour évoquer la mobilisation des agents pénitentiaires après la mort de deux agents mardi matin dans l'Eure.
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00:00 Le sujet c'est la sécurité des personnels pénitentiaires, c'est l'attractivité de ce métier.
00:06 Vous savez que c'est le seul concours de la fonction publique où on ne remplit pas les effectifs tous les ans
00:12 et que quand les jeunes qui passent les concours arrivent à l'école d'Agin, qui est l'école de formation de la pénitentiaire,
00:18 après leur premier ou deuxième stage, ils quittent parce que le métier est trop dur,
00:22 que quasiment aucun établissement est aujourd'hui avec les effectifs dont ils devraient être normalement crédités,
00:28 que quand on tourne à 80% de surveillants, on considère qu'on est à peu près bien traité.
00:33 Ce n'est pas une question financière, parce qu'ils ont été reclassés en termes catégoriels,
00:38 le gouvernement actuel l'avait décidé, c'est la condition de travail, les conditions dans lesquelles ils travaillent.
00:44 Ce sont des choses qui sont longues à traiter.
00:47 J'évoquais l'autre jour avec Laurent Neumann le fait que nos prisons, on ne veut plus les voir dans les villes.
00:53 On les a mis à l'extérieur des villes, pas à côté des palais de justice.
00:58 Il y a 100 ans, 50 ans, pour transférer un prisonnier de la prison au palais de justice, on prenait un tunnel, un couloir qui était réservé.
01:07 Pourquoi il y a des extractions judiciaires ? Parce qu'on est obligé de faire des dizaines de kilomètres chaque jour,
01:12 parce qu'on fait du bento avec les détenus en permanence, parce qu'on n'a pas assez d'effectifs, donc on complique les affaires.
01:19 C'est tout ça qui est traité. L'urgence, l'émotion, ça va permettre une prise de conscience, mais les sujets sont longs.
01:26 Prétendre que l'on va régler ça en deux réunions et puis une décision de conseil des ministres, c'est une illusion.