• l’année dernière
Une disposition, qui devait initialement figurer dans le projet de loi relatif au développement de l’offre de logements abordables, sera inscrite dans le projet de loi de finances 2025, a annoncé ce 15 mai au Sénat le ministre du Logement, Guillaume Kasbarian.

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Transcription
00:00 Madame la rapporteure Prima, sur la question de la fiscalité, j'adorerais pouvoir parler de fiscalité, mais vous savez il y a une tradition qui fait qu'on a peu d'articles fiscaux, voire pas du tout, dans les textes législatifs qui nous sont soumis.
00:12 Et ça, ça date pas de la majorité relative, ça a toujours été le cas, et donc on a l'habitude de séparer les choses.
00:17 Le saucissonnage souvent sur la question fiscale vient de cette habitude-là, qu'on ne discute pas d'articles fiscaux dans les textes.
00:24 Et pour autant, on fait même des exceptions, puisque la preuve, sur la loi Airbnb et sur la loi bureau en logement, il y a deux dispositions fiscales sur lesquelles on a commencé à en parler.
00:32 Donc vous voyez qu'on essaye à la fois de saucissonner, mais en même temps parfois de mettre un peu de fiscal quand on peut.
00:36 En tout cas, sur ce texte-là, sur le PJL, il a été décidé de ne pas mettre de fiscalité pour vraiment séparer les choses, et donc je l'assume.
00:43 Et nous aurons le débat fiscal en temps voulu, bien évidemment, et à ce stade, il n'y a donc pas de mesure fiscale dans le projet de loi.
00:51 Sur la question du zonage, je comprends votre question, et vous avez évoqué la question des communes qui sont en SRU et qui n'ont pas accès au LLI.
01:01 Donc on a déjà étendu aux zones tendues, on a ouvert le LLI aux communes, à certaines communes.
01:06 On a 200 communes qui, effectivement, ne peuvent pas faire face, ne peuvent pas faire de LLI, et qui sont soumises à la loi SRU.
01:13 Donc c'est un vrai point. Et donc on va regarder ces cas-là pour les mettre dans les 800 communes sur lesquelles on a augmenté le zonage.
01:20 Et pour ouvrir le LLI aux communes qui sont soumises à la loi SRU, je trouve que c'est une bonne idée, et donc il faut travailler sur le sujet. Je vous rejoins.
01:26 Sur le ZAN et sur les arbitrages, en fait, plus largement, vous évoquez la question de l'inventaire SRU.
01:34 C'est-à-dire qu'elles sont... pas forcément, mais de dire le cas des communes qui auraient des difficultés à construire et qui, du coup, ne peuvent pas construire.
01:40 En fait, je comprends qu'on n'a pas envie d'ouvrir l'inventaire de la loi SRU. C'est pas le sujet.
01:46 C'est de se dire comment on prend en compte, en considération, quand vous avez des objectifs qui sont départementaux, régionaux, et des obligations à construire,
01:56 et des carences, comment vous faites pour arbitrer tout ça ? Est-ce que ça peut pas être pris en compte dans le contrat de mixité sociale ?
02:01 Je comprends. En tout cas, si on peut renforcer l'objectif de signer un contrat de mixité sociale, je pense que ça serait bienvenu.
02:07 C'est un objectif, d'ailleurs, qui me semble assez intéressant. Prendre en compte les difficultés à construire de certaines communes, oui.
02:12 La difficulté, c'est de l'objectiver vraiment pour que ça soit de vraies contraintes d'objectivation.
02:16 J'ai fait un déplacement à Salon de Provence. Dans les bougie-ronnes, il y avait un certain nombre de contraintes qui étaient évoquées sur l'incendie,
02:22 sur les feux de forêt, sur le plan de prévention de l'inondation, sur l'artificialisation des zones, sur la capacité à construire.
02:27 La question, c'est comment est-ce qu'on arrive à objectiver du mieux possible pour que ce soit de vraies contraintes qui soient reconnues de tous,
02:34 qui soient unanimement reconnues, plus que des exemptions qui donneraient, j'allais dire, qui mettraient une brèche sur le sujet.
02:40 Voilà, je sais bien. Mais j'entends la nécessité de le faire. Le projet de loi sera peut-être l'occasion d'ouvrir le débat.
02:45 Ça dépendra de vous. Mais en tout cas, je suis ouvert à objectiver de façon précise ces contraintes qui empêchent les objectifs d'être atteints pour certaines communes.
02:54 Sur la préemption, on a mis en place ce dispositif. Le Conseil d'État, d'ailleurs, l'a validé dans son avis.
03:00 Et c'est une question qui est compliquée parce qu'il y a le droit de propriété. Il y a une question constitutionnelle derrière.
03:07 Faut-il bloquer les prix des transactions ou y a-t-il des mécanismes permettant de bloquer les prix ?
03:12 La réponse est probablement non pour des questions constitutionnelles, d'où le fait que nous avons permis de préempter pour les communes qui le souhaitent.
03:17 Mais nous n'avons pas bloqué les prix des transactions. Ça, ça aurait été excessif et ça ne serait jamais passé au niveau du Conseil constitutionnel.
03:24 Est-ce qu'il y a d'autres outils qui peuvent être utilisés ? Vous parlez des chartes. C'est une bonne idée. On peut y réfléchir.
03:28 Et s'il y a besoin de sécurisation juridique, j'imagine qu'il y a des accroches suffisantes dans le texte pour pouvoir en parler et éventuellement aller plus loin,
03:35 au-delà de ce droit des préemptions. En tout cas, j'y suis ouvert.
03:39 Madame la rapporteure Gacker, sur les attributions, en réalité, comme l'article que nous proposons dans le projet de loi va permettre de mettre le maire en position
03:46 de trier les profils qui lui sont proposés pour l'ensemble des contingents, y compris pour les contingents d'allô.
03:53 C'est-à-dire que chacun arrivera avec son contingent. Vous aurez actuel logement, vous aurez la préfecture, vous aurez les fonctionnaires, vous aurez les réservataires.
04:01 Donc on ne change pas les contingents de chacun, ce qui fait qu'à la fin des fins, vous avez bien les d'allô qui rentreront, bien évidemment.
04:06 Ce que l'on permet, c'est au maire de faire ce tri-là entre les différents profils et éventuellement mettre un veto, le motiver, et donc d'avoir ce poids décisionnel,
04:14 mais y compris sur les d'allô. Et donc, à mon sens, la rédaction que nous avons proposée permet déjà de satisfaire l'intention qui est la vôtre,
04:20 qui est de dire mettre le maire au cœur du processus d'attribution, y compris sur les profils d'allô qui sont proposés par le contingent préfectoral.
04:29 Mais après, si vous souhaitez améliorer le dispositif, discutons-en tous ensemble, j'y suis encore ouvert.
04:35 Sur l'accès à la propriété, vous avez mis le doigt sur, effectivement, une mesure que nous aurions souhaité mettre dans le texte initial, et vous le savez,
04:42 sur lequel nous avons rendu compte qu'il y avait un impact fiscal, en réalité, sur le sujet.
04:46 Et donc, il a été décidé, pour être cohérent avec nos logiques de séparer les questions fiscales du projet de loi, de ne pas la mettre.
04:53 Et cette mesure, c'était l'article 14, qui du coup a disparu, il a été remplacé par un nouvel article 14, c'était le fait d'avancer la possibilité d'acheter son logement en LLI.
05:02 Aujourd'hui, les locataires de LLI doivent attendre 10-15 ans avant de pouvoir acheter leur propre logement.
05:06 Dans une logique d'accession à la propriété, nous voulions faciliter, accélérer l'acquisition de ce logement par les locataires,
05:12 pour encourager l'accès à la propriété de locataires en LLI, en mettant ce seuil à 5 ans.
05:17 Ce qui fait que dès la 5e année, vous aurez cette possibilité d'acheter pour accélérer l'accès à la propriété.
05:21 C'est une belle mesure. Malheureusement qu'elle avait un impact fiscal, il a été décidé de la retirer de ce projet de loi.
05:26 Mais, je tiens à vous le dire en toute transparence, nous souhaitons le mettre au prochain PLF, et nous souhaitons le mettre dès l'entrée du prochain impôt LF.
05:33 C'est-à-dire que l'option, on discutait dès le départ, dans la prochaine discussion budgétaire.
05:36 En tout cas, c'est un point sur lequel nous voulons, bien sûr, avancer.
05:41 [Musique]

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