« On est des serpillères sociales. » À deux mois des Jeux olympiques, des milliers de pompiers venus des quatre coins de la France se sont fait entendre bruyamment dans les rues de Paris pour une valorisation de leur détachement durant les compétitions, mais aussi pour réclamer une meilleure reconnaissance des risques de leur métier et une augmentation de leur rémunération via leur prime de feu.
Selon les syndicats organisateurs de la manifestation, entre 3000 et 3500 personnes étaient rassemblées dans la capitale alors que la préfecture de police de Paris en a comptabilisé 1800. Une mobilisation à l’appel d’un front commun inédit de toutes les organisations syndicales.
Comme vous pouvez le voir dans notre reportage, Le HuffPost a rencontré sur places de nombreux pompiers, qui font part à notre micro d’un ras-le-bol général au sein de la profession.
Selon les syndicats organisateurs de la manifestation, entre 3000 et 3500 personnes étaient rassemblées dans la capitale alors que la préfecture de police de Paris en a comptabilisé 1800. Une mobilisation à l’appel d’un front commun inédit de toutes les organisations syndicales.
Comme vous pouvez le voir dans notre reportage, Le HuffPost a rencontré sur places de nombreux pompiers, qui font part à notre micro d’un ras-le-bol général au sein de la profession.
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00:00 C'est une grève historique.
00:02 Les pompiers des quatre coins de la France manifestent aujourd'hui à Paris
00:05 un front commun inédit de toutes leurs organisations syndicales.
00:08 Salaires, risques du métier, Jeux olympiques,
00:10 les raisons de la colère sont multiples.
00:12 Et vous allez voir, les manifestations de pompiers, c'est très fruyant.
00:27 Les pompiers répondent présents en tout lieu, à toute heure du jour et de la nuit.
00:31 Et malheureusement, on est oubliés.
00:33 J'ai l'impression que les pompiers, on est des serviteurs socials.
00:36 Quand on ne sait pas qui appeler, on appelle les pompiers.
00:39 Quand ça ne va pas, on appelle les pompiers.
00:41 On nous glorifie des héros, mais c'est que quand il y a un pauvre pompier qui est mort
00:44 pour qu'enfin on dise que le pompier c'est un héros.
00:46 Le mobilier, en grande partie chez les gens, sont constitués de produits chimiques, etc.
01:02 Et du coup, nous on respire ça quand on va sur intervention.
01:05 Je suis une troisième génération de professionnels.
01:07 Mon père est mort à 63 ans d'un cancer du côlon.
01:12 Son père est mort à 67 ans d'un cancer des poumons.
01:15 Concernant la prise en charge des maladies professionnelles qui sont les nôtres,
01:20 on a presque une vingtaine d'années de retard par rapport au pays en où elles sont.
01:24 Donc là, on demande à ce qu'il y ait une vraie prise de conscience de la part du politique.
01:42 Par rapport au risque qu'on prend, on voudrait pouvoir toucher plus pour augmenter notre salaire.
01:49 Et surtout, notre retraite.
01:51 Parce qu'aujourd'hui notre salaire est fait de beaucoup de primes.
01:54 Et donc quand on part à la retraite, il n'y a que la prime de feu qui est comptée dedans.
01:58 C'est aussi pour ça qu'on veut qu'elle soit augmentée.
02:00 [Musique]
02:29 Aujourd'hui, il n'y a aucune mesure d'accompagnement qui est mise en place pour les pompiers.
02:32 Pas de salaire en plus, il n'y a pas de prime, il n'y a pas de mesure d'accompagnement comme dans la police pour la garde d'enfants.
02:36 Il n'y a rien, rien du tout.
02:38 Alors pourquoi ? Peut-être que justement, comme notre devise c'est « courage et dévouement »,
02:42 les pompiers, on sera toujours dévoués pour la nation, toujours.
02:45 Et qu'aujourd'hui, nos gouvernants, nos employeurs, se rendent compte qu'il n'y a pas besoin de données pour avoir.
02:50 Donc du coup, ils ne donneront pas.
02:52 [Musique]