Raphaël Glucksmann, tête de liste PS/Place publique aux européennes, était l'invité de "C'est pas tous les jours dimanche" sur BFMTV.
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00:00 Est-ce qu'au lendemain du 9 juin, une union de la gauche est encore possible, même avec la France insoumise ?
00:05 Sans Jean-Luc Mélenchon.
00:07 D'accord, donc avec la France insoumise, mais sans Jean-Luc Mélenchon.
00:11 Je vois là ce qui se passe.
00:14 Je vois la brutalisation du débat public.
00:17 Et je vous le dis très clairement, cette brutalisation est dangereuse.
00:20 Ce sera sans moi.
00:22 Et la ligne que j'incarne, qui fait la dynamique qu'on est en train de vivre,
00:26 eh bien j'en serai le garant.
00:28 Cette ligne, qui est à la fois viscéralement attachée à la solidarité sociale,
00:32 à la transformation écologique,
00:34 à la construction européenne,
00:36 à la lutte contre les régimes autoritaires,
00:38 à la préservation de la démocratie,
00:40 eh bien cette ligne-là, c'est celle qui va réveiller la gauche.
00:42 Et donc, ces élections, elles doivent trancher des divergences extrêmement profondes.
00:47 Mais alors, c'est intéressant parce que vous dites "sans Jean-Luc Mélenchon".
00:49 Mais donc ça veut dire qu'on peut imaginer une union de la gauche avec
00:53 Manuel Bompard, Mathilde Panot, Manon Aubry ?
00:56 Sur la ligne tranchée.
00:57 Et d'ailleurs, je vais vous dire, on ne va pas commencer à faire des listings de noms.
01:00 Ah bah non, mais vous me dites "ok, mais sans Jean-Luc Mélenchon".
01:02 Donc, je pense que la question, et encore une fois, il y a des électeurs de gauche qui se posent la question.
01:05 Mais parce qu'il y a là des gens qui brutalisent le débat public.
01:10 Et qui brutalise ? Est-ce que c'est seulement Jean-Luc Mélenchon ou est-ce que c'est toute la France insoumise ?
01:12 Non, c'est pas toute la France insoumise.
01:14 Est-ce que vous pensez, par exemple, prenons mon cas personnel,
01:16 est-ce que vous pensez que les échanges que j'ai eus épistolaires avec François Ruffin
01:20 sont de la même nature que les campagnes d'agression publique menées sur Twitter par Jean-Luc Mélenchon et ses successeurs ?
01:27 Non, il n'y a pas la même stratégie du bruit et de la fureur, de brutalisation du débat.
01:31 Il n'y a pas les mêmes positions.
01:32 Donc, ce que je vais vous dire, c'est que vous faites de la France insoumise un bloc.
01:34 Moi, je vous réponds que ce n'est pas un bloc dans le rapport à la démocratie et au débat public.
01:38 Moi, ce que je vous dis aussi, c'est que la situation est tellement grave
01:42 que ce n'est pas simplement d'accords d'appareil dont on a besoin.
01:46 On a besoin de clarté, d'un cap clair.
01:48 Et moi, c'est ce que je fixe.
01:50 Et donc, il n'y aura aucune déviation de ce cap.
01:53 Et donc, c'est très simple.
01:54 Il y aura une ligne pro-européenne, humaniste, attachée à la démocratie,
02:00 respectueuse du débat public, respectueuse des institutions,
02:03 qui entend redonner à l'Europe les moyens de maîtriser son destin.