Le journaliste Franz-Olivier Giesbert était l’invité de La Grande Interview, ce vendredi 24 mai, sur CNEWS. Il s’est exprimé sur la délinquance des mineurs: «Ce n’est pas ingérable, la France s’est relevée plusieurs fois. C’est un problème qui aurait dû être réglé depuis longtemps».
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00:00 - Je crois oui, quand on vit, moi c'est mon cas, en province, c'est quand même un des sujets de conversation numéro un, il serait temps de s'y intéresser.
00:08 - Il y a peu de moins de France qui sont épargnés d'ailleurs.
00:10 - Oui bien sûr, mais il serait temps de s'y intéresser. Ce qui est incroyable c'est qu'on en parle aujourd'hui.
00:14 Ces gens là sont quand même au pouvoir depuis longtemps, ils se réveillent, ils sont en train de découvrir le sujet, bon bah tant mieux on est content.
00:20 Ça donne le sentiment si vous voulez, oui on est sur une sorte de toboggan avec des, il faut bien dire, un pouvoir qui ne gère pas, qui est complètement noyé, dépassé, débordé, qui réagit tout le temps.
00:33 - Il ne gère pas ou c'est ingérable ?
00:35 - Ah non mais c'est gérable. Vous savez, moi je ne fais pas partie de ceux qui pensent que la France est finie, mais c'est insupportable d'entendre ça.
00:43 La France elle a été, comme disait De Gaulle, elle a toujours été refaite. La France elle a ressuscité régulièrement. Là, je le disais, on est sur un toboggan, on est dans une phase.
00:51 - Mais en termes de délinquance des mineurs, il n'y a pas des générations entières qui sont perdues parce qu'ils n'ont pas eu d'éducation, parce que les parents ne sont pas là,
00:56 et qu'on peut décider tout ce qu'on veut au niveau politique, ça ne changera pas beaucoup.
01:00 - Vous savez, la politique c'est aussi des symboles. C'est-à-dire si, par exemple, on avait un vrai président de la République, comme il y en a eu dans le passé,
01:07 même quand il ne faisait pas grand-chose, qu'il dormait beaucoup, je ne vais pas citer des noms, mais il n'était pas tous forcément très actif, mais il se réveillait de temps en temps.
01:16 - Il pensait à celui de la France, le président de la France.
01:18 - Et il reprenait la main. Regardez Chirac, par exemple, sur le Boile, brusquement. Enfin sur plein de choses. Mitterrand, même chose.
01:25 Et l'histoire, par exemple, de l'autorité, ça c'est un vrai sujet. Le refus d'obtempérer, comment est-ce qu'on peut accepter qu'il ne soit pas respecté ?
01:39 Comment vous avez une partie de la population, qui est minoritaire, évidemment, qui dit "mais non, c'est pas grave, c'est très bien".
01:44 Ça devient un jeu. "Mais attendez, il faut créer, alors là pour le coup, moi je ne suis pas pour faire une loi dès qu'il y a un fait divers,
01:51 c'est évidemment une espèce de peine incompréhensible quand on commet un refus d'obtempérer.
01:58 Si la police vous demande de vous arrêter, vous vous arrêtez. C'est comme ça dans tous les pays du monde.
02:03 Alors c'est vrai que quand ils ne sont pas armés, comme en Grande-Bretagne, ils vous pourchassent avec leur bagnole et ils essaient de vous faire tomber.
02:08 - Et vous dites que c'est Emmanuel Macron qui devrait prendre ce problème à bras-le-corps et il ne le fait pas ?
02:13 - Non, parce que c'est symbolique. C'est-à-dire qu'un refus d'obtempérer, je dis ça, parce que c'est une chaîne, l'autorité, vous savez bien.
02:18 Là, on assiste à une sorte d'effondrement et il ne faut pas tout reprendre en même temps.
02:23 Il suffit d'un symbole déjà de sentir que, alors le refus d'obtempérer, effectivement, de toute façon, l'histoire du mineur,
02:28 c'est un problème qu'il faut régler, mais ça devrait être réglé depuis longtemps.
02:32 Enfin, on entend ça depuis toujours. Déjà il y a 20 ans, il y a 10 ans. Et on a l'impression, enfin, on découvre le sujet.
02:40 (Générique)