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Les derniers chiffres publiés par le Ministère de la Justice à propos de la violence chez les mineurs alertent. Le pédopsychiatre, Maurice Berger, dénonce une réponse pénale trop faible. 

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00:00Une sur-représentation des mineurs dans certaines catégories d'infractions les plus graves,
00:05c'est ce que constate le ministère de la Justice depuis plusieurs années.
00:08Selon les derniers chiffres, en 2023, 22% des mises en cause mineures le sont pour coups et violences volontaires,
00:15contre 19% chez les majeurs.
00:18De même, les viols et agressions sexuelles concernent 8% des mises en cause mineures,
00:22contre seulement 2% des majeurs.
00:24Des chiffres qui inquiètent le Dr Maurice Berger, médecin pédopsychiatre,
00:28spécialiste de la prise en charge des mineurs violents.
00:31Pour la première fois dans l'histoire de notre pays,
00:34nous avons à la fois une augmentation de la violence des mineurs en nombre,
00:41en rajeunissement, en gravité des actes, et cela coïncide avec une érosion de la peine.
00:48Selon lui, la réponse pénale n'est pas adaptée à l'augmentation de la violence chez les jeunes.
00:52En 2023, selon le ministère de la Justice,
00:55seulement 10% des condamnations ont donné lieu à des peines de prison ferme.
00:59On sait que ces peines courtes sont efficaces pour un certain nombre de sujets.
01:04Or, on a une idéologie inverse, c'est-à-dire qu'on ne met en prison
01:08que des multi-multi-multi-multi-récidivistes,
01:12qui ont déjà une entrée, une construction psychique de délinquants.
01:17Dans une proposition de loi déposée le 15 octobre dernier,
01:20Gabriel Attal propose notamment de revoir les modalités d'atténuation de la peine pour les mineurs.
01:26Une mesure rejetée en commission des lois,
01:28sous l'impulsion des députés de la gauche et du groupe IOT.
01:32Le texte devrait maintenant être débattu dans l'hémicycle, le 27 janvier.

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