Xavier, habitant de Nouvelle-Calédonie : «La situation ne s’est pas apaisée depuis la venue du président»
Xavier, habitant de Nouvelle-Calédonie, était l’invité de Midi News week-end, ce vendredi 24 mai, sur CNEWS. Il s’est exprimé sur la situation sur place depuis la visite d’Emmanuel Macron : «La situation ne s’est pas apaisée depuis la venue du président».
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NewsTranscription
00:00 Non, malheureusement, on ne peut pas encore parler d'abaissement total
00:03 puisqu'on a toujours des quartiers et des zones
00:05 qui sont enclavés, dans lesquels on ne peut pas pénétrer.
00:09 Et qui plus est, les gens ne peuvent pas sortir
00:11 pour aller se ravitailler et circuler librement.
00:13 Donc, pour l'instant, on est encore au même stade
00:17 qu'avant la venue du président de la République.
00:21 Ça s'est un peu... Il y a eu un peu plus de vide en Ouméa aujourd'hui,
00:25 un peu plus de circulation, mais une nouvelle fois,
00:27 c'était dans les quartiers qui ont été protégés.
00:30 Mais une nouvelle fois, je pense moi à beaucoup de mes collègues,
00:33 mes amis qui sont encore dans des quartiers
00:35 pour lesquels ils n'ont pas de vivre depuis plusieurs jours.
00:39 Donc, non, la situation ne s'est pas apaisée depuis la venue du président.
00:43 Et depuis le discours du président,
00:45 est-ce que vous avez le sentiment,
00:47 si les choses n'ont pas beaucoup évolué en tout cas,
00:49 que les mots du président étaient bien accueillis sur place ou pas ?
00:55 -Ecoutez, sa venue, je vous l'indémarrerai par ça,
00:57 est aussi clivante que l'état de la Calédonie actuellement.
01:00 C'est-à-dire qu'un pays qui a perdu son économie quasiment totale,
01:07 d'accord, ce que vous dites sur votre plateau,
01:10 qui est réduit presque à néant avec un milliard de dégâts,
01:15 s'il n'était pas venu, on aurait crié au scandale.
01:18 Sa venue était également peut-être prématurée
01:21 puisque la violence ne s'est pas encore arrêtée.
01:26 Sauf que son premier mot d'ordre,
01:28 ça a été justement un rappel, un retour au calme,
01:33 avec le retrait des barrages et des émeutiers.
01:37 Donc au moins déjà, il n'est pas arrivé avec tout de suite cette idée
01:40 de dire "je vais vous sauver" et tout.
01:42 Ça reste quand même le chef de l'État.
01:44 Après, attention, on l'aime ou on ne l'aime pas.
01:45 Une fois, moi, je suis à politique.
01:47 Comme ça, je vous rassure tout de suite, je vous mets à l'aise.
01:49 Mais ça reste quand même le chef de l'État qui fait 40 000 km,
01:53 même si ce n'est pas en casse économique.
01:55 En tout cas, il est venu quand même voir les dégâts
01:58 qui existent depuis une dizaine de jours,
02:00 et surtout la détresse dans laquelle se trouvent
02:02 de très nombreux calédoniens depuis une dizaine de jours.
02:06 Donc quand je disais "sa venue était exclivante",
02:09 dans tous les cas, certains, comme certains sur votre plateau le disent,
02:13 ne souhaitaient pas sa venue, prétendent qu'il était trop tard.
02:16 Je rappelle juste qu'il était quand même venu en juillet dernier.
02:19 Et que depuis deux ans, son Premier ministre est venu six ou sept fois.
02:24 Donc ce n'est pas faute de dialogue.
02:26 Après, voilà, une fois, il n'y a pas de consensus
02:29 qui est sorti de ces dialogues.
02:31 Mais maintenant, voilà, c'est un peu dommage d'en arriver là, quoi.
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