A la une de cette édition, le retour des QR Codes et du flicage. Après la crise liberticide liée au Covid-19, les Jeux olympiques de Paris sont le prétexte pour un tour de vis sécuritaire. Une dérive dénoncée par les mouvements de Florian Philippot et Jean-Frédéric Poisson.
Nous ferons un point sur la situation en Nouvelle-Calédonie après le départ d’Emmanuel Macron.
Direction la croisette ensuite alors que le festival de Cannes subit un “#MeToo du cinéma” qui gâche la fête du petit monde fermé du cinéma.
Et enfin, pour notre tour continental des élections européennes, direction l’Autriche.
Nous ferons un point sur la situation en Nouvelle-Calédonie après le départ d’Emmanuel Macron.
Direction la croisette ensuite alors que le festival de Cannes subit un “#MeToo du cinéma” qui gâche la fête du petit monde fermé du cinéma.
Et enfin, pour notre tour continental des élections européennes, direction l’Autriche.
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00:30Madame, Monsieur, bonsoir.
00:30À la une de cette édition, le retour des QR codes et du flicage.
00:34Après la crise liberticide liée au Covid-19,
00:36les Jeux Olympiques de Paris endossent le rôle de prétexte
00:39pour un tour de vis sécuritaire.
00:42Une dérive dénoncée par les mouvements de Florian Philippot et Jean-Frédéric Poisson.
00:46Nous ferons ensuite un point sur la situation en Nouvelle-Calédonie
00:49après le départ d'Emmanuel Macron.
00:52Direction la Croisette après, avec le festival de Cannes
00:55qui subit un Me Too du cinéma,
00:57qui gâche la fête du petit monde fermé du cinéma.
01:00Et enfin, pour notre tour continentale des élections européennes,
01:04direction l'Autriche aujourd'hui.
01:09Les JO de Paris ravivent les dérives liberticides de la crise sanitaire.
01:14À un mois du lancement de l'événement sportif,
01:16les patriotes de Florian Philippot et via la voix du peuple de Jean-Frédéric Poisson
01:20ont saisi le Conseil d'État contre les dispositifs autoritaires
01:24prévus par le gouvernement.
01:25En premier lieu, le fameux QR code.
01:27Le point tout de suite avec Élise Blaise.
01:30On m'a scanné le QR code et le tour est joué.
01:33Je suis rentré, voilà, j'ai bu mon café en terrasse.
01:36Moi, j'ai mes deux doses.
01:37Moi, je dis allons-y, quoi.
01:38Je dis aux Français, allons-y, quoi.
01:40Vous pensiez avoir eu votre dose de QR code.
01:42Pourtant, il revient pour les Jeux Olympiques.
01:45Comme prévu par beaucoup, après un galop d'essai réussi pendant la période du Covid-19,
01:50la liberté surveillée pour les Français n'a pas mis longtemps à refaire surface.
01:54Face à elle, l'opposition infatigable de Florian Philippot et Jean-Frédéric Poisson.
02:00À la tête d'une liste commune pour les élections européennes,
02:03ils ont aussi déposé ensemble un référé devant le Conseil d'État
02:06contre les atteintes aux libertés prévues pendant la période des JO.
02:10On a laissé un premier référé quand Darmanin avait annoncé
02:14le retour des QR codes pour les Jeux Olympiques.
02:15Mais à l'époque, le Conseil d'État nous avait dit
02:17il n'y a pas encore d'acte administratif.
02:19Donc il va falloir revenir quand il y aura l'acte administratif.
02:21Et ça y est, il y a un décret qui est tombé le 14 mai,
02:23qui institue le passe-jeu avec un QR code,
02:26compris pour les personnes qui habitent sur place,
02:29qui doivent par ailleurs signaler qui seront leurs invités chez eux,
02:33pour se déplacer,
02:34tout un monde qu'on n'a plus envie de voir et qui nous rappelle beaucoup de choses.
02:38Et donc, étant très attachés aux libertés,
02:40avec nos partenaires de VIA et les Patriotes,
02:42nous avons décidé de saisir le Conseil d'État
02:45pour faire respecter nos libertés fondamentales,
02:47pour faire effacer ce QR code de la honte,
02:49ce passe-jeu qui nous rappelle des choses épouvantables.
02:52Sans surprise, le gouvernement,
02:54à l'image du préfet de police de Paris, Laurent Nunez,
02:56dénonce des délires complotistes.
02:59Il y a deux types de QR code.
03:00Le premier, c'est donc une dérogation pour la circulation motorisée.
03:03Et ça n'est que ça, j'insiste,
03:04parce qu'on peut lire ici ou là sur les sites complotistes
03:06qu'on ne pourra pas marcher dans Paris sans QR code, c'est faux.
03:09Incorrigible complotiste.
03:11Pourtant, Laurent Nunez lui-même expliquait ensuite
03:13le procédé orwellien exigé par le gouvernement.
03:17Pour la cérémonie d'ouverture et pour la période qui précède,
03:20du 18 juillet au 26 juillet, là, c'est autre chose.
03:23Autour de la Seine et sur la première rangée d'immeubles
03:25qui sont en visuel sur la Seine,
03:27nous instaurons un périmètre de protection antiterroriste pour y rentrer.
03:30Il faudra justifier qu'on a une bonne raison de se rendre dans cette zone
03:32parce qu'on y arrivera, parce qu'on est client d'un hôtel,
03:34parce qu'on a réservé un appartement.
03:37Et donc, une fois que vous avez justifié
03:38que vous avez quelque chose à faire dans cette zone
03:40et que vous pouvez y rentrer,
03:41il faut s'inscrire sur la plateforme
03:43et ensuite, on délivrera un QR code.
03:45Dans ce deuxième cas, oui, il y a une enquête administrative.
03:47De quoi bien saisir que les complotistes n'avaient,
03:50là encore, pas vraiment tort.
03:52Mais fidèle à son slogan, sans doute suggéré par McKinsey,
03:55protégez-vous, protégez vos proches, protégez les autres,
03:58le gouvernement assure qu'il s'agit là de mesures de sécurité.
04:02Non mais la sécurité a bon dos.
04:04Cette affaire sera une énorme usine à gaz
04:06qui, de toute façon, va embêter monsieur tout le monde
04:09mais n'empêchera pas ceux qui sont réellement déterminés
04:11à faire quelque chose de le faire.
04:13On va passer au crible des centaines de milliers de personnes,
04:16voire des millions, à travers 11 fichiers de police et de renseignements.
04:20On va leur demander aux quatre coins de Paris
04:23des QR codes avec leurs pièces d'identité.
04:25Donc ça va être quelque chose de complètement ingérable.
04:27Si on veut assurer la sécurité de ces Jeux olympiques,
04:30il faut protéger nos frontières nationales,
04:32il faut faire en sorte que nous soyons capables
04:35de savoir qui entre sur le territoire,
04:36qui a de mauvaises intentions.
04:38Il faut que le renseignement travaille.
04:39Mais là, on voit bien que ce n'est pas le but.
04:41Là, le but, c'est de nous entraîner dans une société
04:43où, au moindre prétexte, on ressort le QR code,
04:46on ressort un pass.
04:47Je voudrais quand même signaler une chose.
04:48Lors de la Coupe du monde de football au Qatar
04:51et lors des Jeux olympiques en Chine,
04:53nous avons fait le travail.
04:55On a regardé, il n'y a pas eu de dispositif similaire.
04:58Il n'y a pas eu de QR code.
04:59Il n'y a pas eu ce genre de dispositif
05:01alors qu'on est dans des pays qui sont quand même réputés autoritaires.
05:04Alors qu'en France, qui est soi-disant le pays des libertés,
05:07on nous pond un pass-jeu et un QR code.
05:11Des mesures que Florian Philippot considère disproportionnées,
05:15mais aussi dans le but d'accoutumer les foules aux restrictions de liberté.
05:19Des restrictions que le Conseil d'État a eu coutume de laisser passer.
05:23Nous avons la possibilité de faire des recours
05:25et des référés devant le Conseil d'État.
05:27Donc, nous le faisons. La question ne se pose même pas.
05:29Il y a eu pendant le Covid, effectivement,
05:31beaucoup de décisions du Conseil d'État qui ont été très décevantes.
05:35Mais il y a eu de temps en temps de bonnes surprises aussi.
05:37De temps en temps, le Conseil d'État a quand même protégé les libertés.
05:40Pas assez souvent, évidemment.
05:42Mais il l'a fait de temps en temps.
05:43Donc, on va essayer de faire en sorte qu'il le fasse cette fois-ci.
05:45Nous avons mis tous les arguments nécessaires.
05:47Les avocats ont bien travaillé.
05:49On a fait ce comparatif avec le Qatar et la Chine pour être encore plus convaincants.
05:52Et j'ai envie de dire, de toute façon,
05:54puisque personne ne se bouge dans la classe politique française,
05:56puisque ça ne semble intéressant.
05:58Aucune liste aux élections européennes à part la nôtre.
06:00On fait notre devoir, voilà. Et puis, on verra bien.
06:02En tout cas, je m'en voudrais si on ne le faisait pas.
06:04Et je pense que c'est notre devoir de le faire et de tenter le coup.
06:07Parce que tout doit être tenté pour défendre nos libertés fondamentales.
06:10Reste donc à savoir ce que décidera le Conseil d'État
06:14en attendant la prochaine étape pour verrouiller la vie des Français.
06:21Direction la Nouvelle-Calédonie à présent,
06:23avec un point sur la situation dans l'archipel après le départ du président de la République.
06:28Il est venu, il a communiqué et il est parti.
06:31Comme à son habitude, le président de la République a fait dans l'hypercommunication
06:35durant son voyage en Nouvelle-Calédonie.
06:37Le passage éclair d'Emmanuel Macron aura aussi été l'occasion d'un reniement
06:41avec le principe de casseur-payeur défendu par son Premier ministre.
06:45Ainsi, le président a annoncé un fonds de solidarité pour reconstruire ce qui a été dégradé.
06:50Ce sont évidemment les impôts de tous les Français qui vont financer les dégâts,
06:54alors même que Gabriel Attal déclarait le 30 avril
06:57« Tu casses, tu payes », avec diverses formulations feignant la rigidité.
07:01Une contradiction au cœur de l'exécutif,
07:03mais aussi un retour au calme qui n'est pas assuré après plus de dix jours de violence.
07:08Fait notable, le Haut-Commissariat à la Nouvelle-Calédonie fait quotidiennement un « point de situation »
07:14sur l'état de l'archipel, avec un comptage du nombre de blessés dans les forces de sécurité
07:19et les barrages disloqués notamment.
07:22Lors du passage présidentiel le 23 mai,
07:24le Haut-Commissariat, qui s'apparente à une fonction préfectorale, n'a pas fait de rapport public.
07:29Vendredi 24, en revanche, on apprenait que depuis le passage du président,
07:3314 policiers et gendarmes supplémentaires ont été blessés,
07:36que 10 barrages supplémentaires ont été neutralisés
07:38et que 70 interpellations supplémentaires ont eu lieu,
07:41soit l'un des niveaux les plus élevés depuis le début des violences indépendantistes.
07:46Aujourd'hui, 3000 policiers et gendarmes sont engagés en continu avec 130 membres du RAID et du GIGN.
07:52À cela s'ajoute l'arrivée de blindés et d'hélicoptères,
07:55une mobilisation d'ampleur qui laisserait la métropole dans une bien mauvaise posture
07:59en cas de crise type émeute de banlieue.
08:02Une mobilisation qui par ailleurs laisse imaginer
08:04que la France n'est pas tout à fait prête d'aller s'aventurer en Ukraine.
08:09Partie de l'archipel, Emmanuel Macron laisse sur place Marie Guevenou,
08:13ministre déléguée chargée des Outre-mer auprès du ministre de l'Intérieur,
08:16afin d'installer la mission de reconstruction annoncée par le président.
08:20Une présence ministérielle pour faire face à plus d'un milliard d'euros de dégâts,
08:25soit plus de 200 millions d'euros de plus que les dommages causés par les émeutes
08:29qui avaient suivi la mort de Nahel au début de l'été 2023.
08:32Dans le cas de la Nouvelle-Calédonie,
08:34il est nécessaire de prendre des pincettes dans un contexte identitaire torturé.
08:38Et cela a contraint le président à temporiser en promettant à la fin de son voyage
08:42de ne pas passer en force avec la loi électorale
08:44et d'affirmer souhaiter un vote des Calédoniens en cas d'accord politique global
08:49et d'évoquer un désormais rituel point d'étape d'ici un mois sur la question institutionnelle.
08:54Un apaisement nécessaire.
08:56Mais rapidement, sur la chaîne Nouvelle-Calédonie La Première,
08:59le président en est revenu avec son vocabulaire provocateur de cow-boy en dimanché.
09:04Et donc ce que je veux qu'on fasse, c'est d'abord, on y reviendra,
09:09un message d'ordre, de retour au calme et des moyens régaliens qu'on met
09:13parce qu'on ne peut pas laisser...
09:15Ce n'est pas le Far West et donc la République doit reprendre l'autorité sur tous les points
09:20et apporter la sécurité à chacun.
09:22En France, ce n'est pas chacun qui se défend.
09:25Il y a un ordre républicain, c'est les forces de sécurité qui l'assurent.
09:27Mais il faut aussi ouvrir ce chemin de l'apaisement
09:29parce que c'est celui qui permettra de bâtir le jour d'après.
09:32La France n'est pas le Far West et une phrase de plus dans le panthéon des formules macroniennes.
09:37Incapable d'assurer ce qu'il appelle l'ordre républicain dans les banlieues de métropole
09:41et dans les rues des grandes agglomérations,
09:43le président entend le garantir dans un territoire en proie à des exactions d'organisation à mi-chemin
09:49entre l'indépendantisme et la criminalité.
09:52Générique
09:56Partons maintenant pour Cannes alors que le festival du film prendra fin demain.
10:00Le MeToo du cinéma a quelque peu gâché la fête.
10:03Retour sur une édition pas comme les autres avec Rémi Tell.
10:06Cannes, Cannes, Cannes.
10:08Frappé par la tempête MeToo, le festival international du film
10:12a été le théâtre de nombreuses rumeurs cette année.
10:15Au point d'y installer, au dire de l'acteur césarisé Raphaël Kenna,
10:19une atmosphère pesante et un peu nauséabonde.
10:22Un climat qui tranche avec l'insouciance et la suffisance traditionnelle
10:26des acteurs sur la croisette en cette période.
10:29Au centre des inquiétudes notamment, une liste de professionnels très en vue du 7ème art,
10:34prétendument mise en cause dans des affaires d'agressions sexuelles.
10:38La dite liste devait, selon les bruits du milieu, être publiée par Mediapart.
10:42Mediapart qui a finalement démenti entretenir ce projet.
10:46Le site d'information a dénoncé, je cite,
10:48« une rumeur émanant d'un compte complotiste repris sur les réseaux sociaux,
10:53alimenté par plusieurs médias et finissant dans les journaux d'information d'une matinale. »
10:57Le compte en question est celui de Zoé Sagan,
11:00pseudonyme connu sur X pour cultiver le genre littéraire de la non-fiction,
11:05où le réel côtoie bien souvent l'imaginaire.
11:08Pourtant, le canard enchaîné s'est lui aussi fait l'écho des sueurs froides
11:11causées aux producteurs par la fameuse liste.
11:14Le sujet a ainsi été traité dans plusieurs de ses éditions du mois de mai.
11:17Le célèbre palmipède allant jusqu'à coucher noir sur blanc, je cite,
11:21« qu'il a bien eu vent d'une rumeur un peu différente,
11:24qui brise dans le milieu depuis la mi-mars.
11:27Une enquête menée par Mediapart viserait le casting d'un film en compétition à Cannes. »
11:32Si à la veille de la clôture du festival, aucune enquête de ce type n'a été publiée par Mediapart,
11:38le média, fondé par Edwy Plenel en partenariat avec le podcast féminin Chic,
11:42a réuni jeudi 23 mai le témoignage de six femmes
11:45accusant l'acteur Edouard Baer d'agressions sexuelles entre 2013 et 2021.
11:51Contactée, la vedette a indiqué, je cite,
11:53« je ne me reconnais pas dans les mots ou les gestes qui me sont attribués,
11:57mais je ne peux qu'exprimer mes regrets,
11:59que mon comportement ait mis mal à l'aise ou blessé ces femmes.
12:02Je leur présente toutes mes excuses. »
12:05Le 13 mai dernier, le magazine Elle avait quant à lui publié un article à charge
12:10contre le producteur Alain Sard,
12:12qui a notamment travaillé aux côtés de Roman Polanski ou de Bertrand Tavernier.
12:16Neuf femmes y relataient des viols et des agressions sexuelles
12:19qu'il aurait supposément commis contre elles,
12:21alors que l'homme de cinéma avait déjà été inculpé pour ce type d'agissement à la fin des années 90.
12:27Le Me Too du cinéma s'arrêtera-t-il avec ces deux affaires ?
12:30Rien n'est moins sûr, même s'il semble que les habitués des marches
12:33ont réussi à limiter la casse pour l'édition 2024 du festival.
12:38Toujours est-il que ces polémiques viennent, une fois de plus,
12:40souligner les contradictions d'un milieu très prompt à donner des leçons de morale aux Français.
12:49Il est temps de poursuivre notre tour continental des élections européennes
12:52avec aujourd'hui l'Autriche où les populistes du FPE, alliés du RN en France,
12:57sont les favoris du scrutin, un sujet de nos correspondants en Europe centrale.
13:01Avec 20 euros députés sur 720,
13:04l'Autriche fait partie des pays de taille moyenne de l'Union européenne,
13:08à un niveau similaire de ceux de la Belgique ou de la Hongrie.
13:11L'originalité de cet État membre de l'Union européenne depuis 1995
13:16tient au fait que la République d'Autriche est un pays officiellement neutre,
13:20en vertu de sa constitution établie après la Seconde Guerre mondiale,
13:24ce qui explique que l'Autriche n'a rejoint l'Union européenne qu'après la fin de la guerre froide
13:29et n'est pas membre de l'OTAN, même si elle en est objectivement proche.
13:33Tous les sondages indiquent que pour la première fois de son histoire,
13:36le parti populiste FPE, parti de la liberté d'Autriche,
13:40qui fut parmi les précurseurs des partis populistes en Europe du temps de Jörg Haider,
13:44pourrait terminer en tête d'un scrutin à l'échelle fédérale autrichienne.
13:48En effet, jusqu'à présent, le FPE n'avait jamais fait mieux que troisième aux élections européennes,
13:54derrière les deux partis piliers du système politique autrichien
13:57que sont les conservateurs de l'EUFP et les sociodémocrates du SPE.
14:01En effet, le FPE est donné dans les sondages entre 25 et 30%,
14:06quelques points devant ses concurrents qui, en dépit de leur recul,
14:09ne sont pas pour autant en déconfiture totale,
14:11comparable à la liste de la majorité présidentielle d'Emmanuel Macron en France.
14:16Du côté de ces alliances européennes, le FPE est un membre fondateur et pilier solide
14:21du groupe Identité et Démocratie, où l'on retrouve le RN français et la Lega italienne.
14:26Il est intéressant de noter que hier, lorsque le groupe a voté l'exclusion de l'AfD allemande,
14:31le FPE est le seul membre de l'IDE qui s'est opposé à l'exclusion collective
14:36de l'ensemble des eurodéputés AFD du groupe IDE.
14:39Cela ne devrait toutefois pas porter préjudice au FPE,
14:42d'autant que la tête de liste du parti pour les européennes, Harald Vilimsky,
14:46a une grande proximité avec le premier ministre hongrois Viktor Orban,
14:50que le groupe IDE espère attirer à lui après les élections européennes.
14:54Toujours du côté des européennes, derrière les trois grands partis qui dominent la vie politique autrichienne,
14:58les libéraux autrichiens alliés au parti d'Emmanuel Macron
15:02semblent en nette progression avec plus de 10% des intentions de vote,
15:06tandis que la campagne des Verts s'enlise dans des scandales liés à sa jeune tête de liste,
15:10une activiste climatique habituée à bloquer les routes en se couchant au sol,
15:14et qui est actuellement accusée de dénonciations calomnieuses.
15:17Mais en réalité, ces élections européennes en Autriche constitueront surtout un galop d'essai
15:22en vue des élections législatives de l'automne 2024.
15:25Une fois n'est pas coutume, le cycle parlementaire de 5 ans est allé à son terme,
15:29l'Autriche étant gouvernée depuis 2019 par une coalition entre les conservateurs de l'EU et les Verts.
15:35Le retrait de la politique du jeune chancelier Sébastien Courte,
15:39devenu en 2017 chef du gouvernement autrichien à seulement 31 ans,
15:43et qui s'est retiré en 2021 suite à un scandale de corruption,
15:47a coûté cher aux conservateurs, dont la cote de popularité n'a cessé de diminuer.
15:52Dans le même temps, le FPE est parvenu à se reconstruire
15:56après la liquidation politique de Agnès Christian Schraer,
15:59victime d'un piège politique qualifié de scandale d'Ibiza,
16:03et est désormais incarnée par son nouveau leader, Herbert Kickel,
16:06qui à la différence de beaucoup de partis populistes occidentaux comme le RN, la Lega ou le Vlaams Belang,
16:13s'était lui très durement et très sérieusement opposé aux mesures Covid.
16:17Le FPE fait désormais figure de favori pour arriver en première position aux européennes,
16:22puis aux législatives, mais devra malgré tout faire preuve de beaucoup d'habileté et de souplesse
16:27pour parvenir à constituer une coalition gouvernementale,
16:30étant donné qu'il n'obtiendra pas à lui seul une majorité absolue de siège au Conseil national autrichien.
16:36Même si aucune révolution copernicienne ne devrait sortir des futures probables victoires du FPE,
16:42elle devrait malgré tout marquer un basculement conséquent en Europe,
16:46en particulier au vu de la position singulière de neutralité de l'Autriche.
16:53Et passons à présent à l'actualité en bref.
17:00Sébastien Coé en garde à vue.
17:02Le célèbre animateur de radio a été entendu mercredi par la brigade des mineurs de Paris
17:08pour répondre d'accusations de viol et d'agressions sexuelles.
17:11Cinq femmes ont déposé plainte.
17:13Des victimes présumaient que Sébastien Coé a lui aussi traîné en justice
17:18pour dénonciation calomnieuse et tentative d'extorsion aggravée.
17:21Rappelons que la mise en cause d'un homme de média dans ce genre d'affaires n'est pas une première.
17:26Ainsi, Jean-Marc Morandini, confrère de Sébastien Coé,
17:30avait été condamné en 2022 à un an de prison avec sursis pour corruption de mineurs.
17:36Pierre Palmade sort de ce corps.
17:38Le Parisien se fait l'écho du calvaire subi par les habitants d'un immeuble HLM
17:43du 10e arrondissement de la capitale.
17:45En cause, les soirées Shemsex organisées par un locataire et son compagnon.
17:51Des soirées, je cite, qui se terminent dans le sang et par des exhibitions sexuelles dans les parties communes.
17:57Une adolescente habitant l'immeuble témoigne.
18:00La nuit, après leur partouze, lui et son conjoint défèquent dans la cour sous nos fenêtres.
18:06Plus grave encore, le locataire aurait tenté d'abuser sexuellement d'un jeune garçon de 14 ans résidant dans le HLM.
18:14Pour tous ces faits, l'homme de 46 ans, salarié de la RATP,
18:19sera jugé en novembre pour, je cite,
18:22« exhibition sexuelle en éjaculant dans les parties communes »
18:25et « agression sexuelle sur mineurs de 15 ans ».
18:29Une procédure d'expulsion a également été lancée à son encontre,
18:33même si d'après les sources proches du dossier, elle ne devrait pas aboutir avant au moins 5 ans.
18:38Quand le duel se transforme en duo.
18:41Jeudi soir, le match Atal-Bardella était à l'affiche sur France 2.
18:46Un événement suivi par 3,6 millions de Français.
18:49Un score honorable, même s'il convient de souligner qu'à la même heure,
18:535 millions de nos compatriotes regardaient le JT de TF1.
18:57Sur le fond, cette confrontation a surtout permis de confirmer le lissage du discours du RN,
19:03notamment à propos de l'Ukraine, du réchauffement climatique ou même des institutions européennes.
19:09Seul vrai moment de la soirée, l'indignation de François-Xavier Bellamy,
19:14tête de liste LR aux élections du 9 juin,
19:17qui a dénoncé en plateau cette mise en scène du service public.
19:21La mise en scène à laquelle nous avons assisté, parce que c'est une mise en scène,
19:25qu'est-ce qui permet d'organiser la confrontation entre ces deux personnes ?
19:30L'un est le Premier ministre, même pas la candidate.
19:33Ils s'en sont expliqués en début, ils ne nous ont pas convaincus.
19:36Ils s'en sont expliqués en début.
19:37Non mais ce n'est même pas eux qui devraient s'en expliquer.
19:40Comment est-ce que vous les avez choisis ?
19:41Comment est-ce que vous avez choisi d'organiser cette confrontation ?
19:43Qu'est-ce qui vous permet de les avoir invités, eux ?
20:14et qui représentent 90% de sa production.
20:18Une délocalisation serait donc un coup dur pour les fabricants de médicaments français,
20:22à l'heure où le gouvernement cherche à reconquérir sa souveraineté sanitaire.
20:27Côté acheteurs, les candidats pourraient être nombreux,
20:30notamment le laboratoire Benta,
20:33propriétaire de l'industriel libanais Bernard Tanouri,
20:36le fonds d'investissement européen BC Partners
20:39ou le laboratoire pharmaceutique indien Torrent,
20:43dirigé par Samir Mehta.
20:45Elon Musk s'en prend à l'intelligence artificielle.
20:48Jeudi, lors de son intervention en visioconférence à VivaTech,
20:53située au Paris Expo, porte de Versailles,
20:55le milliardaire américain a répondu pendant une heure
20:58aux questions de Maurice Lévy, fondateur de l'événement.
21:01Au cours d'une intervention particulièrement remarquée,
21:04Elon Musk a pointé les IA de Google, d'OpenAI et de Microsoft,
21:09leur reprochant de préférer le politiquement correct au réel.
21:13Il en a profité pour faire la promotion de sa propre intelligence artificielle,
21:17groc, qui a encore du retard, mais dont le seul but sera de dire la vérité.
21:22Il a également mis en garde sur le danger de l'IA qui pourrait,
21:26à terme, remplacer la plupart des métiers actuels.
21:30Le Kremlin admet la responsabilité de Daesh.
21:33Vendredi, la Russie a reconnu pour la première fois
21:36l'origine de l'état islamique dans l'attentat
21:39qui avait frappé le Crocus City Hall, le 22 mars.
21:43Si l'appartenance des trois assaillants à Daesh avait vite été révélée,
21:47le Kremlin était resté prudent, évoquant notamment la responsabilité
21:50de l'Ukraine dans la tuerie ayant fait 144 morts et 360 blessés.
21:55L'enquête russe a prouvé que les préparatifs, le financement,
21:59l'attaque et le retrait des terroristes ont été coordonnés
22:02par des membres du groupe Province de Khorasan,
22:04la branche afghane de l'état islamique.
22:07Cependant, le directeur des services russes de sécurité,
22:11Alexandre Broutnikov, persiste à dénoncer la responsabilité
22:15du renseignement militaire ukrainien dans l'attaque.
22:19Nouveau coup d'éclat de l'idéologie transgenre,
22:21cette fois chez les catholiques américains.
22:24Dimanche, à l'occasion de la Pentecôte, un individu connu
22:27sous le nom de frère Christian Madsen, ermite dans le Kentucky,
22:31a affirmé publiquement être une personne trans,
22:34c'est-à-dire une femme devenue homme.
22:36Il a le soutien de son évêque Mgr John Stow,
22:39connu pour ses positions libérales concernant les LGBT
22:42et était informé de cette situation.
22:44Un problème alors que début avril, le Saint-Siège a publié
22:48la déclaration Dignitas Infinita, en latin, infinie dignité,
22:52condamnant l'idéologie du genre comme une intainte
22:55envers la dignité de la personne.
23:00Ce soir, tête à clashe.
23:01Demain, pour le samedi politique,
23:02Élise Blaise reçoit Pierre de Gaulle, petit-fils du général,
23:05au sujet du déclassement de la France,
23:07tant au niveau diplomatique qu'économique.
23:10Dimanche, conversation et terre de mission,
23:12c'est la fin de cette édition.
23:13Merci de votre fidélité, bonne fin de semaine à tous et à lundi.
23:17Sous-titrage ST' 501