Maya Lauqué reçoit ce matin Adriana Karembeu, l'emblématique marraine de la Croix-Rouge Française.
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00:00 Bonjour, merci d'être avec nous ce matin pour célébrer un double anniversaire. La Croix-Rouge a 160 ans ce samedi même,
00:06 et vous célébrez vos 25 ans d'engagement cette année auprès de l'association.
00:11 Pourquoi elle, pourquoi cet attachement et cette fidélité à la Croix-Rouge ?
00:15 C'était un peu au hasard, la Croix-Rouge ils sont venus me chercher pour la première campagne
00:21 le mini anti personnel, c'était en 99.
00:24 Après c'était la deuxième campagne pour les gestes qui sauvent, pour la promotion, sensibilisation du public pour les gestes qui sauvent.
00:30 Et après la quête nationale de la Croix-Rouge, et c'est aussi 90 ans de la quête.
00:34 Oui, de la quête.
00:35 C'est vraiment un triple anniversaire.
00:37 Que vous a appris la Croix-Rouge en 25 ans de solidarité, de présence ?
00:42 J'ai appris énormément de choses, je me souviens j'en ai parlé beaucoup de ça il y a 25 ans, je savais pas du tout faire.
00:48 C'est un métier d'être bénévole, on apprend d'être
00:53 d'être bienveillant, accueillant.
00:55 Il y a une manière de faire pour approcher des gens
00:59 qui sont en difficulté et de
01:02 essayer de préserver leur dignité. Donc j'ai appris beaucoup de
01:06 choses sur moi-même, sur les autres, c'était une magnifique expérience qui continue
01:13 depuis 25 ans.
01:15 Est-ce que vous avez des souvenirs au cours de ces 25 ans qui vous marquent, qui vous viennent comme ça à l'esprit ?
01:20 Il y a tellement de souvenirs, comme je l'ai dit, c'est des rencontres avec des gens, on a d'abord l'impression que
01:26 on peut pas faire grand chose pour eux, mais à chaque fois
01:29 je sens aussi qu'on reçoit,
01:32 et c'est tellement incroyable. Partout en France et aussi dans les pays étrangers, des missions différentes, en Ukraine, en Mali, au Niger,
01:40 ça c'est des
01:41 expériences qui sont aussi tristes par moments, mais
01:46 on ressort de cela un peu plus fort avec l'espoir pour un avenir meilleur. Est-ce que ça résonne en vous
01:53 quand vous êtes arrivés en France ?
01:55 Vous l'avez raconté, vous n'aviez pas d'argent, vous parliez pas le français, vous avez connu des galères, vous avez eu du mal à vous habiller
02:01 ou même à vous nourrir, est-ce que ça vous a traversé l'esprit de faire appel à la solidarité à vos débuts ?
02:07 Aussi, parce que c'est vrai que quand on a quelqu'un qui nous aide, qui nous tient la main, c'est
02:13 c'est positif, ça donne une énergie incroyable,
02:18 et c'est ce qu'on essaie aussi de faire avec nos bénévoles, mais ce n'était pas ma première motivation.
02:24 Je me suis dit que j'avais tellement de chance que cette
02:27 organisation
02:30 s'intéresse à moi, donc du coup je me suis dit que je vais utiliser... C'est le territoire que je connais.
02:36 Et donc je me suis dit "tiens, je peux faire quelque chose".
02:39 La Croix-Rouge célèbre donc ses 160 ans aujourd'hui, une institution un poids lourd de la solidarité, mais ça ne l'empêche pas d'avoir des difficultés,
02:46 de traverser des crises, et la Croix-Rouge a besoin d'aide aujourd'hui et de la solidarité des français.
02:52 Et c'est ça, parce que grâce à cette quête, grâce à cette générosité des français,
02:56 75 000 bénévoles vont pouvoir
02:59 réaliser les actions de proximité, ça veut dire l'argent qu'on collecte à Paris reste à Paris,
03:06 l'argent qu'on collecte à Lille reste à Lille, etc. - Et va vers quoi ? Parce que je crois qu'on a des informations qui ont été communiquées par
03:13 l'organisation pour vraiment que les gens qui nous regardent comprennent où va l'argent.
03:18 On a l'exemple de 4 euros, c'est une journée de repas pour une personne. - Oui, tout coûte l'argent. 100 euros,
03:25 100 euros c'est
03:28 un parent qui est isolé peut nourrir son enfant pendant un mois,
03:33 12,50 euros c'est une boite de lait. Il y a plein de choses, il y a
03:37 aide alimentaire, aide vestimentaire, il y a des visites chez les personnes isolées,
03:43 aide pour les personnes âgées, le transport social, des formations aussi, aux gestes qui sauvent.
03:49 Donc tout ça, ça peut être financé grâce à cette quête. - Et c'est très concret.
03:53 Et d'ailleurs, on l'a peut-être aperçu, mais rappelez de quelle manière on peut donner
03:57 aujourd'hui pour cette quête nationale, donc c'est soit sur croixrouge.fr, sinon par un SMS.
04:03 On tape "don"
04:05 plus le numéro de département au 92 200, c'est ce que vous nous disiez, en tapant le nom du département, ça veut dire que l'argent
04:11 que l'on va donner va rester dans ce département pour des actions de proximité.
04:14 - Exactement, et puis c'est des bénévoles qui vont être partout dans les rues avec le tronc,
04:20 la tirelire qui est là-bas. - Et vous y serez aussi. - Et même on peut payer aussi avec la carte bancaire.
04:27 Les bénévoles sont très très équipés. - Bon, et
04:31 vous évoquez ce chiffre,
04:32 75 000 bénévoles, je lisais qu'ils sont de plus en plus nombreux. Beaucoup d'associations disent qu'on ressent un besoin d'aider.
04:39 Est-ce que c'est aussi ce que vous ressentez quand vous les croisez, ces bénévoles ?
04:42 - C'est vrai, on essaie aussi de parler pendant la quête de nos actions.
04:47 Il y a énormément d'échanges, il y a des ateliers aussi pour les enfants qui
04:51 expliquent ce qu'on fait, et ça donne envie, c'est vrai, que le nombre de bénévoles
04:57 augmente, et c'est peut-être aussi grâce à la situation
05:00 dans laquelle on se trouve aujourd'hui.
05:04 Les gens sont conscients qu'une aide est indispensable.
05:09 - Les demandes d'aide alimentaire notamment ont explosé ces dernières années, d'où l'importance de participer à cette quête nationale.
05:17 De quelle manière on va pouvoir donner ? On le rappelle, c'est vraiment dans la rue, on va rencontrer les bénévoles. Vous y serez,
05:23 vous êtes sur deux sites aujourd'hui. - Je commence le matin à Paris, j'ai commencé un tout petit peu hier déjà,
05:28 je me suis dit "why not", pourquoi pas, et puis l'après-midi c'est Chartres.
05:32 On va y aller à Chartres.
05:34 - Cette année, elle est importante pour la Croix-Rouge parce que c'est aussi une année olympique. Je crois que ce sont 8000
05:40 bénévoles qui seront mobilisés pour les JO. Sur quel type de mission ils vont intervenir ?
05:45 - Ils vont être présents pendant toute la période des Jeux olympiques, comme vous dites, 8000 bénévoles,
05:53 5000 sécuristes. En fait, des JO, ça égale 40 marathons.
06:01 C'est vraiment un grand événement. Il ne faut pas oublier qu'il y a aussi des JO paralympiques.
06:10 - Est-ce que l'organisation a besoin encore de recruter pour les JO ?
06:15 Ou est-ce qu'on peut participer en étant bénévole ponctuel et pas forcément au long cours ?
06:20 - Je pense que c'est fait, mais globalement la Croix-Rouge a besoin toujours de plus de bénévoles possible.
06:27 Donc ce recrutement, si vous voulez, continue toujours. On a envie de donner envie aux gens de s'investir, de participer.
06:38 Il faut savoir que d'être bénévole, c'est tellement complexe. Il y a plein de choses qu'on peut faire.
06:44 Il suffit juste de trouver un domaine dans lequel on se sent bien.
06:47 - C'est ça, mais tous les profils et toutes les générations sont les bienvenus.
06:50 - Exactement.
06:51 - Merci beaucoup Adriana d'avoir été avec nous.
06:53 Je rappelle que pour participer à cette quête nationale, il suffit d'aller sur le site de la Croix-Rouge,
06:59 www.croix-rouge.fr, ou alors vous pouvez donner 5 euros en envoyant don, plus le numéro de votre département au 92 200.
07:09 Merci encore.
07:10 - Avec plaisir.