Employées en sous-traitance au Radisson, hôtel 4 étoiles du Vieux-Port de Marseille, les femmes de ménage sont en grève. Elles demandent une prime estivale et de la considération.
"Les-touristes-avec-nous !" Elles ont plus de voix que Bruce Springsteen, les femmes de chambre de l’hôtel Radisson. Postées dimanche 26 mai au matin devant le palace qui les emploie, celles qui ont habituellement pour consigne de se fondre dans les murs ont fait le show sur le Vieux-Port, avec leurs chants et leurs casseroles, attirant les regards et souvent la sympathie et les applaudissements des passants. Depuis samedi, les femmes de chambre sous-traitées par le prestataire Acqua au Radisson Blu Vieux-Port sont en grève reconductible. Une nouvelle fois, le personnel de ménage d’un hôtel de luxe dénonce ses conditions de travail. "Avec la perspective des Jeux olympiques en juillet, la saison touristique s’annonce chargée et particulièrement profitable pour l’industrie touristique", souligne Julien Huard, du CNT Solidarité ouvrière, syndicat qui soutient ces luttes depuis plusieurs années.
"Nous réclamons une prime estivale, le paiement intégral des heures supplémentaires et aussi du respect", insiste Aminata (1), qui travaille depuis cinq ans dans les hôtels à Marseille. Son salaire est de 1 100 euros dans les bons mois, pour 108 heures de travail. "En réalité beaucoup plus", dit-elle, car la cadence serait souvent impossible à tenir : "Le ménage d’une chambre après un départ de client, c’est 30 minutes ; une retouche, c’est 20 minutes. Mais c’est insuffisant quand les clients ont tout laissé par terre, ont fait la fête dans leur chambre. On retrouve parfois des tonnes de confettis. Et tout le temps qu’on doit faire en plus n’est pas comptabilisé."
"Les-touristes-avec-nous !" Elles ont plus de voix que Bruce Springsteen, les femmes de chambre de l’hôtel Radisson. Postées dimanche 26 mai au matin devant le palace qui les emploie, celles qui ont habituellement pour consigne de se fondre dans les murs ont fait le show sur le Vieux-Port, avec leurs chants et leurs casseroles, attirant les regards et souvent la sympathie et les applaudissements des passants. Depuis samedi, les femmes de chambre sous-traitées par le prestataire Acqua au Radisson Blu Vieux-Port sont en grève reconductible. Une nouvelle fois, le personnel de ménage d’un hôtel de luxe dénonce ses conditions de travail. "Avec la perspective des Jeux olympiques en juillet, la saison touristique s’annonce chargée et particulièrement profitable pour l’industrie touristique", souligne Julien Huard, du CNT Solidarité ouvrière, syndicat qui soutient ces luttes depuis plusieurs années.
"Nous réclamons une prime estivale, le paiement intégral des heures supplémentaires et aussi du respect", insiste Aminata (1), qui travaille depuis cinq ans dans les hôtels à Marseille. Son salaire est de 1 100 euros dans les bons mois, pour 108 heures de travail. "En réalité beaucoup plus", dit-elle, car la cadence serait souvent impossible à tenir : "Le ménage d’une chambre après un départ de client, c’est 30 minutes ; une retouche, c’est 20 minutes. Mais c’est insuffisant quand les clients ont tout laissé par terre, ont fait la fête dans leur chambre. On retrouve parfois des tonnes de confettis. Et tout le temps qu’on doit faire en plus n’est pas comptabilisé."
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00:00 [Musique]
00:22 Le nombre de chambres a beaucoup augmenté par rapport à ces années passées.
00:27 Ils ont beaucoup augmenté et le salaire s'est augmenté.
00:31 Les revendications sont les mêmes.
00:33 Pour les primes de saison, les primes de prix d'affaires et les primes G.O.
00:39 On va avoir le G.O. donc on va gagner, mais on va aussi gagner un petit peu.
00:42 [Musique]