Manon Aubry pour la France insoumise, Jordan Bardella pour le Rassemblement national, François-Xavier Bellamy pour Les Républicains, Léon Deffontaines pour le Parti communiste, Valérie Hayer pour Renaissance, Raphaël Glucksmann pour le Parti socialiste et Place publique, Marion Maréchal pour Reconquête, Marie Toussaint pour les Écologistes... Les huit principaux candidats aux élections européennes se retrouvent ce lundi 27 mai pour un débat événement sur BFMTV, animé par Apolline de Malherbe et Maxime Switek.
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00:00 Deux petites secondes sur le pacte vert, vraiment rapidement, parce que je pense que c'est important d'expliquer pourquoi en général je m'oppose à cette philosophie.
00:05 Parce qu'aujourd'hui, la moitié des émissions de gaz à effet de serre en France sont liées aux importations. Il faut le dire et le rappeler.
00:13 Donc la solution la plus écologique, c'est d'abord de produire en Europe et de produire en France.
00:18 Et ça n'est certainement pas avec cette écologie de la purdition, de l'interdiction, de la réglementation qu'on va y arriver, parce qu'évidemment ça...
00:25 — C'est une sorte de priorité nationale écolo. — Ça ampute évidemment la compétitivité de nos entreprises par rapport à leurs concurrents.
00:32 Maintenant, sur ce pacte vert, rappelons quand même les objectifs. L'objectif, c'est de baisser de -55% les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport aux années 90.
00:40 Je le dis, c'est totalement irréalisable, sauf à accepter ce que Mme Toussaint appelle pudiquement la sobriété, c'est-à-dire la décroissance,
00:48 c'est-à-dire donc la baisse de la production. Et donc si on baisse la production, on augmente les importations.
00:54 Par ailleurs, ce pacte, il est injuste, parce qu'il y a une chose dont on ne parle jamais, cette fameuse valeur de référence par pays dans les années 90.
01:00 Il faut savoir qu'en France... Donc aujourd'hui, la France a les mêmes objectifs de diminution que l'Allemagne, sauf que dans les années 90,
01:04 eh bien la France, elle était deux fois plus vertueuse que l'Allemagne en termes d'émissions de gaz à effet de serre grâce à son parc nucléaire.
01:11 Et entre-temps, elle a eu 11 millions d'habitants en plus. Donc on fixe les mêmes objectifs à la France à partir d'une valeur de référence qui n'a strictement rien à voir.
01:18 Par ailleurs, ce pacte, il est soutenable. Il n'est pas soutenable financièrement. Il y a eu un rapport Pizelli-Ferri qui a justement étudié le coût de cette transition.
01:24 On parle d'une augmentation de près de 25 % de la dette. Et enfin, permettez-moi, je sais que c'est politiquement incorrect de le dire, mais tout ça, pourquoi ?
01:32 Pour faire payer aujourd'hui le pays qui produit 1 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.
01:39 La France, c'est 1 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. L'agriculture, c'est 20 % de ces 1 %. L'Europe, même, c'est 9 %.
01:46 Donc on est en train d'appauvrir le continent. On est en train de baisser la production industrielle.
01:51 On est en train de jeter en pâture dans les tribunaux de commerce des entreprises qui aujourd'hui n'arrivent plus à payer leurs factures d'électricité
01:56 parce qu'on fait des choix énergétiques délirants. Tout ça, pourquoi ? Pour en fait, en réalité, à la fin, se retrouver dans un monde où il y a aujourd'hui un record d'ouverture
02:04 de centrales à charbon et d'utilisation des électrocarbures.
02:07 Excusez-moi, moi, je ne vais pas sacrifier le mouvement européen pour des lubies idéologiques qui aboutissent à ça.