Raphaël Glucksmann (PS-Place publique): "Il va falloir avoir des voies légales de migration et régulariser"

  • il y a 5 mois
Manon Aubry pour la France insoumise, Jordan Bardella pour le Rassemblement national, François-Xavier Bellamy pour Les Républicains, Léon Deffontaines pour le Parti communiste, Valérie Hayer pour Renaissance, Raphaël Glucksmann pour le Parti socialiste et Place publique, Marion Maréchal pour Reconquête, Marie Toussaint pour les Écologistes... Les huit principaux candidats aux élections européennes se retrouvent ce lundi 27 mai pour un débat événement sur BFMTV, animé par Apolline de Malherbe et Maxime Switek.

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Transcription
00:00Ce soir, vous nous dites, oui, il va falloir, contrairement à ce que l'on vient d'entendre avec Jean-Denis Bardella,
00:05par exemple, régulariser massivement en Europe.
00:08— Il va falloir surtout avoir des voies légales de migration et régulariser. Mais votre concept...
00:14— Irrégulariser. — Irrégulariser. — Mais oui. Mais votre concept de double frontière, c'est... Mais désolé.
00:22Le chaos en Europe, votre concept de double frontière, c'est la fin de la libre circulation en Europe.
00:29C'est aller parler de cela à des transfrontaliers, à des travailleurs.
00:34— Vous m'avez assimilé à des clandestins, les travailleurs transfrontaliers.
00:36— Mais non. Mais vous voulez rétablir les frontières à l'intérieur de l'UE. Votre phobie, votre phobie, votre phobie, votre phobie...
00:47— Valérie Ayé. Laissez-les s'exprimer, parce que là, c'est pour vous. J'ai la même question.
00:53— S'il vous plaît, Raphaël Gluck, s'il vous plaît. — Vous êtes d'accord avec Raphaël Gluck,
00:55Raphaël Gluckman et Valérie Ayé ? Vous êtes d'accord ? — Nous avons là des slogans d'Estrade.
00:59— Allez-y. Rappelle-nous. — Il faut être réaliste. Tous ces slogans d'Estrade sur l'immigration zéro, eh bien sont profondément irréalistes.
01:08La vérité, c'est que votre alliée, Mme Mélenchon, a fait campagne en expliquant qu'elle allait faire un blocus naval,
01:17qu'elle allait tirer quasiment sur les bateaux. — Attendez, Marion Maréchal.
01:22— Attendez, vous allez pouvoir répondre dans un instant. — Non, Mme Maréchal. Non, Mme Maréchal. Non.
01:28Et une fois arrivée au pouvoir, qu'est-ce qu'elle fait ? Mme Mélenchon, elle invite 450 000 travailleurs
01:34parce que l'Italie a besoin. Et donc moi, je veux qu'on mette fin à l'hypocrisie. Nos sociétés...
01:39Non mais vous me parlez de quoi ? — Vous n'avez pas posé votre question dans un instant, Marion Maréchal.
01:42Non mais je veux dire, moi, j'ai... — Je ne... Laissez-moi parler. Donc Mme Mélenchon invite les travailleurs... Pourquoi ?
01:48Pourquoi ? Mais posez-vous la question. Tout le monde doit se poser la question. Pourquoi ? Parce que l'Italie en avait besoin.
01:54Et la même chose se passe dans les autres sociétés européennes. Donc mettons fin à l'hypocrisie et développons des lois légales.
02:01Et ça donnera lieu à un contrat... — Mme Mélenchon, vous êtes d'ailleurs pour 100 000 visas prioritaires.
02:05— Laissez-moi finir. Ça donnera lieu à un contrat avec les pays de provenance. Ce contrat, il est simple.
02:11On distribue des visas multi-entrées pour les travailleurs en échange des laissés-passer consulaires que les pays de provenance
02:22refusent de délivrer et qui font que nous ne maîtrisons pas les flux, puisque nous ne parvenons pas à raccompagner ceux qui n'ont pas vocation à rester.
02:30— Marion Maréchal. Marion Maréchal. — Je viens de répondre. — Quelqu'un arrive clandestinement sur le sol européen.
02:36Qu'est-ce qui se passe ? On lui donne des papiers. On le régularise. On lui donne la nationalité française.
02:39— L'asile, on examine s'il a le droit à l'asile. Ça s'appelle un processus. Ça respecte les conventions internationales.
02:45Ensuite, s'il n'a pas le droit à l'asile et qu'il n'a pas le droit à un titre de séjour pour un autre titre, c'est-à-dire par exemple pour le travail,
02:54et on va régulariser ceux qui travaillent, eh bien il sera raccompagné à la frontière, parce que moi, je propose une position profondément réaliste.
03:03Mais si, jusqu'ici, en fait, le problème, c'est que les pays de provenance ne délivrent pas ces laissés-passer consulaires.
03:09Pourquoi ? Parce qu'ils n'ont rien à gagner, parce que nous sommes profondément hypocrites dans notre relation avec eux.

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