Marylise Léon, secrétaire nationale de la CFDT, est l'invité du Face à Face sur BFMTV et RMC.
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00:00 Je voulais vous entendre aussi sur une actualité internationale.
00:03 La CFDT s'est positionnée sur la reconnaissance par trois pays européens
00:08 de l'état palestinien, l'Espagne, l'Irlande, la Norvège,
00:11 qui aujourd'hui vont officiellement reconnaître l'état palestinien.
00:14 Est-ce que la France doit leur emboîter le pas ?
00:17 Moi, je pense que oui, mon organisation y est favorable.
00:20 Je pense qu'on est à un moment de tension extrême.
00:23 La CFDT, elle est favorable, bien entendu.
00:26 Il faut libérer les otages, il faut un cessez-le-feu
00:28 et il faut la reconnaissance de deux États
00:30 qui doivent avoir la capacité de vivre en sécurité, chacun.
00:34 Et donc, je pense que c'est une initiative
00:36 qui doit inspirer le gouvernement français,
00:39 la reconnaissance de l'état palestinien.
00:40 Et cette reconnaissance, pour vous, elle doit arriver tout de suite ?
00:42 Ça veut dire que les appels au cessez-le-feu ne suffisent pas ?
00:45 Ça peut être...
00:46 Il faut le mettre sur la table dès aujourd'hui
00:49 pour pouvoir au moins enclencher la mécanique.
00:52 Je pense qu'on est sur des dispositifs qui vont prendre un peu de temps.
00:55 Donc, le faire aujourd'hui, c'est aussi envoyer ce signal
00:59 que pour la suite, il faut se tenir prêt.
01:01 Pour l'instant, la position de la France, c'est de dire
01:03 ce n'est pas un tabou, mais pas tout de suite.
01:06 La reconnaissance doit intervenir au bon moment.
01:08 Il se pose la question, quel est le bon moment ?
01:11 Moi, si j'ai bien lu le communiqué de la CFDT,
01:13 c'est de dire le bon moment, c'est tout de suite.
01:15 Je pense qu'il faut mettre ce point-là sur la table dès maintenant.
01:19 Et bien entendu, comme je l'ai dit précédemment,
01:22 être également extrêmement ferme et claire
01:24 sur le besoin et la nécessité de libération des otages
01:27 et le cesser le feu.
01:28 L'un des arguments qui était hier amené par le candidat
01:31 des Républicains, François-Xavier Bellamy,
01:33 c'était de dire "oui, mais attention, parce que si cette question
01:35 de la reconnaissance de la Palestine intervient maintenant,
01:37 si il y a un changement de pied de la diplomatie française,
01:40 cela laisserait entendre que l'on donne raison à ceux
01:42 qui ont déclenché l'attaque du 7 octobre".
01:45 Non, non, non, je ne pense pas.
01:47 Donc là, je pense qu'on est à un moment de tension extrême
01:50 et il faut pouvoir débloquer cette situation
01:53 et aller dans ce sens-là.
01:54 Je pense que c'est une bonne façon d'avancer
01:57 et de trouver une issue à ce terrible conflit.
02:00 Vous faisiez partie des manifestants ?
02:02 Il y avait des manifestants de la CFDT hier
02:04 dans le rassemblement parisien ?
02:06 Pas à ma connaissance, mais il y en a certains
02:09 qui avaient envie d'en être.
02:11 C'est tout à fait leur liberté.
02:13 Il y avait notamment un mot d'ordre qui était de mettre
02:15 un peu plus de pression, de sanctions
02:16 contre le gouvernement de Benjamin Netanyahou.
02:17 Nous, on reste toujours à notre juste place
02:20 en tant qu'organisation syndicale.
02:22 Donc voilà, on s'est exprimé via ce communiqué.
02:25 On est extrêmement clair sur les messages
02:27 et le fait d'avoir besoin de décoincer cette situation
02:30 et de trouver une voie de déblocage,
02:32 ça me semble extrêmement important.