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Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent de la comparaison entre Marion Maréchal et le Maréchal Pétain par la Sonia Devillers sur France Inter.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline

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Transcription
00:00Une question à Françoise Laborde, ancienne membre du CSA, qui est donc l'ancêtre de l'ARCOM, l'autorité de régulation des médias.
00:07On a eu ce matin sur France Inter un échange très musclé entre Sonia De Villers et Marion Maréchal, qui est la tête de l'ISRO qu'on enquête aux Européennes.
00:15Cette dernière a refusé de répondre à une question de la journaliste qui lui demandait
00:19« Quelle différence entre la défense de la famille que vous proposez et celle que proposait le Maréchal Pétain ? »
00:25Alors peut-être parce qu'il y a Maréchal dans les deux cas, je ne sais pas si cette comparaison a été faite pour cela.
00:29Journalistiquement, ça pose question.
00:31Soit quoi Mme Maréchal a répondu.
00:33Quand j'entends cette question, je me rappelle aujourd'hui pourquoi j'ai envie de privatiser le service audiovisuel public et faire 4 milliards d'euros d'économie.
00:40Françoise Laborde, qu'est-ce que vous en pensez ?
00:42Je pense en effet que Sonia De Villers est un peu spécialiste des questions volontiers provocantes et peut-être exagérées.
00:52Peu importe, elle fait son métier comme elle l'entend.
00:54En tout cas, c'est révélateur de l'ambiance qu'a Radio France parce qu'en effet, toujours rappeler Pétain, Hitler, etc.
01:01C'est un classique, si je puis dire, de la politique quand on n'a pas beaucoup d'arguments.
01:05La question qui se pose aujourd'hui, c'est la fameuse grande loi que porte Rachida Dati sur la refonte du service public dans une seule mission.
01:16Oui, en effet, c'est logique.
01:18De toute façon, à un moment donné, soit on fait en sorte que le service public de l'audiovisuel, radio, télévision soit refondu et soit à peu près harmonisé et fonctionne,
01:27soit un jour ou l'autre arrivera en fait une privatisation.
01:30Moi, je ne suis pas favorable à la privatisation.
01:32Je trouve que c'est bien de garder un service public fort, comme il y a la BBC en Grande-Bretagne, qui en effet joue son rôle.
01:37Mais il faut qu'il soit pluraliste, il faut qu'il soit capable d'équilibrer et il ne faut qu'il n'y ait pas 36 000 rédactions.
01:45Et il ne faut pas qu'il y ait, en effet, des intermittents du spectacle qui écoutent un pognon fou, c'est comme ça.
01:51Un pognon de dingue.
01:52Un pognon de dingue, pardon.
01:53C'est une expression du président français.
01:55Oui, absolument.
01:56Donc, il ne faut pas qu'il y ait tous les intermittents du spectacle, alors qu'on promeut.
01:59Il ne faut pas qu'il y ait uniquement, en effet, des stagiaires qui fassent des journaux parce que les journalistes permanents n'ont pas envie de les faire.
02:04Il y a beaucoup de choses.
02:05Alors, Éric Revelle, je vous sens bouillir là.
02:07Oui.
02:08Bouillir.
02:09Elle croit encore dans l'obligation d'être objective, comme si elle était en commande du CSA.
02:14Vous voyez, elle a botté un peu en touche sur votre question concernant Sonia De Vilaire.
02:19Pardonnez-moi.
02:20Moi, je vais vous dire, que ce soit Marion Maréchal ou quelqu'un d'autre, peu importe.
02:23Quand on confond son statut de journaliste avec celui de militant politique, on commet une faute professionnelle.
02:29On a tous fait des interviews, vous.
02:30Tous.
02:31Le positionnement qu'on peut avoir, c'est essayer de coincer sur des arguments l'invité politique, quel que soit cet invité politique.
02:39Moi, je me suis fait traiter de trotskiste un jour par Laurent Wauquiez.
02:42Vous voyez, ce n'est pas évident.
02:43Ça ne saute pas aux yeux comme ça.
02:45Ça veut dire que si vous essayez de bien faire votre boulot, mais si vous tombez dans une posture de militant où vous êtes persuadé que vous avez un rôle à jouer pour influencer le vote de ces pauvres Français qui ne croient plus à rien.
02:58Vous voyez, je regardais un dessin du Monde tout à l'heure.
03:01Oui, vous avez été choqué par un dessin du Monde.
03:03Le journal du Monde.
03:04Pourquoi la jeunesse vote Bardella ?
03:06Et vous avez un dessin, vous avez Bardella avec une flûte.
03:10Vous savez, c'est le joueur de flûte de Hamelin.
03:12Et derrière, des jeunes.
03:13Mais dans le joueur de flûte de Hamelin, dans la mythologie, c'est des rats qui le suivent.
03:18Moi, je trouve ça scandaleux.
03:20Quelle représentation.
03:21Louis Drignel, rapidement.
03:22Je trouve ça aussi stupide qu'avec ce degré de maturité, de niveau politique, on pourrait aussi demander à un représentant écolo quelle est la différence avec Adolf Hitler qui était un défenseur de la planète et de l'environnement, du bien-être animal.
03:38Je trouve que ces comparaisons n'ont aucun intérêt et montrent simplement un engagement politique de la journaliste.
03:47Le service public, il est là aussi pour encourager la démocratie, le dialogue, le débat et aussi une certaine forme de raison.
03:56On est dans une campagne électorale qui n'arrive pas à décoller et là, pour le coup, le service public ne nous aide pas.
04:03Elle va décoller jeudi 30 mai avec notre débat à 21h avec tous les candidats.
04:06L'enterrement de Bernard Pipot, aucun responsable de France Télévisions n'a jugé une fois son déplacé.
04:11Ça dit tout de la mentalité et de l'état d'esprit de ces gens qui préfèrent aller au Festival de Cannes plutôt que de rendre hommage à un des grands des leurs.
04:18Allez, Françoise aborde le coup de gueule, c'était dans Punchline.
04:20Petite pause, on se retrouve dans un instant avec Frédéric Ploquin, notre confrère, qui a enquêté sur Mohamed Amra, que j'évoquais au début de l'émission, sur cette traque et le profil de Mohamed Amra.
04:30On va aussi l'interroger sur le narcotrafic dans notre pays, à tout de suite.
04:34Punchline.
04:3518h-19h sur CNews et Europe 1.

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