Visite de l'atelier de Catherine Van den Steen. L'artiste développe son parcours artistique auprès de Evelyne ARTAUD, critique d'art et commissaire d'exposition.
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00:00 C'est un peu plus rapide que la VFD, mais c'est pas mal.
00:07 C'est un peu plus rapide que la VFD, mais c'est pas mal.
00:12 C'est un peu plus rapide que la VFD, mais c'est pas mal.
00:18 [Bruit de moteur]
00:37 [Bruit de moteur]
00:54 Dans ce lieu du côté du Maniac Laval, en fait la nature c'est des grands chênes d'une part.
01:04 Il y a d'autres arbres, mais ce qui est marquant c'est les grands chênes.
01:08 Et d'autre part les fougères, qui sont énormes et gigantesques.
01:12 Et du coup je me suis dit, enfin j'étais impressionnée moi, les fougères qui longent les routes.
01:17 Et en fait ce cycle annuel, tu sais les fougères en hiver, les compagnies coupent tout, et au printemps ça pousse et ça devient énorme.
01:27 Et du coup j'avais envie de jouer sur ces deux cycles très longs, le chêne, qui donne cette sensation de durée, même de rudesse aussi,
01:36 parce que le chêne c'est un arbre rude, et puis cette fougère qui apparaît, disparaît.
01:42 Et sur celui-là, ce qui était le premier, c'était à l'automne, c'était les fougères qui commencent à disparaître.
01:53 Je me remets maintenant à mes projets. Et pour te dire, le paysage ici m'inspire, pour le moment c'est mon compagnon,
02:01 mais c'est là que j'ai très envie de faire quelque chose autour de l'eau, de la rivière.
02:07 Oui c'est ça, parce que c'est un élément incroyable, d'abord de reflet et puis ensuite…
02:14 Mais de vie, c'est de vie, c'est incroyable.
02:17 Et je me dis, une chose après l'autre, comme ça j'ai le temps de laisser mûrir.
02:24 Et j'ai besoin de ce temps en fait, de commencer à faire des choses abstraites avec du papier.
02:30 Des collages, des pigments, des collages, je choisissais mon papier en fonction des textures, des réactions avec le pigment, avec le liant.
02:38 Donc j'ai fait tout un cycle de travail, de recherche, d'expression à partir de la couleur et de la matière du papier, des collages et tout ça.
02:48 Et en fait, ça correspondait aussi pour moi à une recherche spirituelle.
02:52 Et cette série de surpapier, je me suis laissée habiter par un évangile,
03:01 pas pour l'évangile, mais pour essayer de comprendre les dynamiques que pouvait contenir le texte.
03:07 C'était ça qui m'intéressait d'essayer de chercher.
03:10 Et donc j'ai fait toute cette série non figurative, et j'ai travaillé dans une forme non figurative jusqu'en 1984.
03:21 Donc ça, ça vient presque à la fin de ce cycle-là, parce que ça a été fait à Cergy.
03:28 Sur des thématiques. Et là, effectivement, l'idée c'était de la rencontre de l'autre.
03:35 Et je voulais dire que dans la rencontre avec l'autre, il y a du mouvement, mais en même temps il y a un espace vide qu'on ne peut pas combler.
03:42 En appuyant sur le chemin de croix, mais par rapport à la guerre du Golfe, où on ne voyait rien,
03:47 puis on avait des surfaces sous-vies, on voyait que le ciel, et en fait, les humains, il n'y en avait pas.
03:54 Et du coup j'avais fait correspondre un chemin de croix, des étapes, et des couleurs de ciel, et des brisures,
04:02 en disant "mais il y a une histoire derrière, il y a une histoire à mettre derrière, qu'on ne doit pas entendre."
04:07 La passion. Et du coup j'avais raconté mon histoire comme ça.
04:12 Moi je raconte, je m'approprie les trucs.
04:15 Du coup là, tu as la lumière qui arrive sur une surface qui ne l'absorbe plus.
04:21 Après, c'est l'entrée à Jérusalem, je ne sais pas trop quoi, après il y a un moment, le dernier moment où il passe avec ses disciples,
04:31 et il y a une espèce de solitude qui s'installe, enfin voilà, il y a un moment heureux et en même temps une espèce de solitude,
04:38 et puis là c'était la mise à mort, et il y a des passées qui commencent.
04:49 Et puis là, c'est l'effondrement, c'est la montée de la nuit.
04:56 Et puis en fait ici, l'idée c'est que la lumière revient par en dessous.
05:06 C'est le matin, le premier matin du monde.
05:10 La lumière revient par en dessous et rééclaire l'ensemble du monde.
05:17 Donc Catherine faisait des tableaux comme ça, et les gens disaient que c'était des fonds.
05:22 Et puis alors moi je suis allé à Auschwitz, c'était pour la Saint-Antoine de la Libération, on en a beaucoup parlé,
05:28 moi je suis resté trois jours sur place à Birkenau, à l'hôpital prompté Birkenau,
05:32 et elle s'est dit "mais il faut peindre l'humain".
05:36 Donc tout de suite après ça, elle s'est mise à peindre des gens debout.
05:40 Là quand j'ai en fait parti à Auschwitz, je me suis dit "mais comment je peux donner forme à ça d'une manière non figurative?"
05:49 Et là je me suis dit "je sais pas en fait".
05:51 Je me suis vraiment trouvée dans cette incapacité de faire ça.
05:55 Et j'ai arrêté de peindre.
05:57 En fait pendant plusieurs mois j'ai arrêté de peindre et j'ai lu.
06:01 Et après je me suis dit "mais en fait le seul lieu où ça existe c'est dans l'humain,
06:07 et en même temps la seule manière pour essayer d'éviter, pour travailler,
06:13 en fait il faut pouvoir se reconnaître en l'autre.
06:17 Et c'est pour ça que j'ai eu envie que réapparaisse la figure de l'humain.
06:20 Quand je suis rentrée des États-Unis, c'est là où j'ai fait Rubens à New York,
06:24 où j'ai associé Rubens à ma recherche de réappropriation de la peinture.
06:30 Et en me disant "je me laisse toutes les possibilités, je me motrice tout,
06:42 je vais voir ce que ça donne".
06:45 Pendant très longtemps, jusqu'en 2004, mes figures,
06:52 donc mes représentations de l'humain étaient sur des fonds non figuratifs.
06:55 La première chose que j'ai faite c'était des silhouettes de goût,
06:58 j'avais envie de dire qu'on était là, on peut toujours avancer.
07:03 En fait c'était ça, je ne voulais pas que les gens soient ainsi,
07:06 je voulais que les gens soient dans une position où ils pouvaient avancer.
07:09 Et du coup j'ai fait toute une série comme ça,
07:13 et au bout d'un moment je me suis dit "mais l'humain il est inscrit dans une histoire".
07:18 Et du coup j'ai eu envie de raconter une histoire à partir de mes silhouettes,
07:22 enfin de commencer à les faire rentrer dans une histoire.
07:24 Et c'est là où je suis repartie sur un texte biblique, sur l'histoire de Toby.
07:29 C'est une période où il y avait ces massacres en Algérie et tout ça.
07:35 En 98, on avait retrouvé 80, tout un village massacré.
07:41 Et je me disais "mais comment on fait?"
07:44 Ils ont d'ailleurs commencé par l'école des beaux-arts et les artistes, les intellectuels.
07:49 Les intellectuels, les prêtres, les instituteurs.
07:54 Les instituteurs, les professeurs de l'université, les intellectuels, les artistes.
08:00 Et du coup je me disais "mais comment on fait pour petit déjeuner en entendant ça?"
08:04 Toby qui était quelqu'un de très bien, qui s'était fait reconnaître par les Nénivites,
08:09 et qui avait réussi à avoir un poste important,
08:12 il sortait la nuit pour aller enterrer ses compatriotes, pour qu'ils aient trois sépultures.
08:17 Et tout le livre de Toby commence par cette idée de "on laisse pas les gens balancer par-dessus".
08:24 Enfin voilà, on prend soin d'eux, on les enterre, dénument.
08:27 Donc moi j'ai raconté toute l'histoire.
08:29 C'était 96, c'était le début.
08:32 Et ma mise en terre, voilà Toby, qui regarde les choses se passer.
08:38 Et voilà ma mise en terre, qui était... c'est des petits formats, 25-50.
08:49 Voilà, j'ai fait de la série pour ma mise en terre.
08:54 Il y a deux histoires en parallèle, donc on raconte ça,
08:57 et en même temps on raconte l'histoire de Sarah,
09:01 qui est la fille de l'oncle, qui a été fiancée plusieurs fois,
09:12 et le fiancé meurt le soir des noces.
09:16 Et du coup, on lui dit "c'est de ta faute, c'est toi".
09:21 Et en fait, il y a un démon qui est très jaloux,
09:24 et qui tue tous les maris le soir des noces,
09:26 et du coup elle est désespérée de son côté.
09:30 On dirait un aupeur.
09:35 Dans la construction, pas dans la facture.
09:41 J'ai fini Toby en me disant que j'avais manqué de vocabulaire
09:46 sur les formes et sur les gens, et j'avais envie d'élargir mon vocabulaire.
09:51 C'est comme ça que j'ai commencé à partir...
09:55 J'ai un mari journaliste, j'assiste,
09:58 et du coup il y a toujours eu beaucoup de journaux à la maison.
10:01 À l'époque il y avait des journaux papiers, ce qui était bien.
10:04 La présence du monde chez vous, du souci des autres aussi.
10:10 Parce que c'est tout un travail d'être au monde aussi.
10:16 Ça vient de mon enfance aussi, parce que moi j'étais au Chili.
10:20 J'ai vécu 6 ans au Chili, et je suis arrivée en 72.
10:25 J'ai vécu le coup d'État là-bas, j'étais gamine.
10:29 - Et vous êtes partie ?
10:31 - Non, mes parents, mon père était chimiste métallurgiste, il travaillait dans le cuivre.
10:36 Du coup on est resté 6 ans, 5 ans encore après.
10:39 On est repartie en 78.
10:41 Le papa d'une amie qui a été tuée le soir du coup d'État.
10:45 Ma meilleure amie et son père ont été en prison pendant 2 ans,
10:48 après ils ont été expulsés en Roumanie.
10:50 On a vécu ça d'une manière très forte.
10:53 J'étais ado, 11 ans, 12 ans, 13 ans, j'avais 16 ans.
11:00 Et du coup c'est vrai que ça m'a rendu sensible à ce qui se passe dans le monde,
11:06 et à un regard sur l'humain différent sûrement.
11:11 - Et surtout dans ces situations là.
11:13 - Mais oui, on s'est dit "mais c'est fou quand on a des ressources qui sont incroyables".
11:21 Dans ce sens là je trouve que l'observation et la contemplation du vivant nous est nécessaire.
11:28 On peut voir que les choses meurent et revivent.
11:32 On peut être témoin de cette vie qui est plus grande que nous et qui peut nous emmener.
11:40 Même si c'est dans des moments difficiles.
11:44 À ce moment là, à Sergée, j'avais un atelier qui était dans le Vexin.
11:51 Un soir je rentre à la maison, il y avait le soleil qui était assez bas,
11:57 il y avait un arbre, et je me dis "mais en fait je ne vois pas l'arbre, je vois la lumière qui est derrière moi".
12:03 Et en fait je me dis "mais en fait c'est ça, l'arbre est en absence".
12:07 Alors ce petit tableau là, qui est au mur, que j'aime bien,
12:12 c'était mon petit manifeste.
12:16 C'est-à-dire que c'était le matin,
12:20 en fait les endroits qui ne sont pas encore éclairés, ne sont pas encore peints.
12:25 Et petit à petit la lumière va révéler.
12:30 On peut tout regarder, il y a les horizontales, les verticales et la lumière.
12:35 J'ai fait l'exposition que j'ai faite à Sergée où j'avais une cinquantaine de toiles.
12:41 C'était l'idée de travailler tout ce qui m'entourait avec ça dans la tête.
12:48 Verticale, horizontale et lumière.
12:52 Et puis développer un regard sur tout l'environnement.
12:55 Et ça a bien marché cette exposition.
12:57 Je suis d'origine belge mais je n'ai jamais vécu en Belgique.
13:00 Et comme j'ai vécu un peu partout, j'avais envie de retrouver mon histoire à moi.
13:07 Et là j'ai commencé un projet en Belgique sur Liège-Brussels, donc la ville.
13:14 Comme j'avais fait à Sergée, travailler sur un lieu, le regarder et essayer de le traduire
13:22 avec ce langage un peu primordial entre guillemets, horizontale, verticale, lumière.
13:29 Et voir l'humain comment il circulait là-dedans.
13:33 Notre espace et nous, l'amiant.
13:37 Il y a l'équivalent du ministère de la culture pour la Wallonie.
13:42 Et j'aurais dit que j'aimerais faire un projet sur trois villes et circuler de l'une à l'autre.
13:49 C'est une manière de me réapproprier mon pays.
13:52 Les gens sont très accueillants.
13:54 Comme nous en Belgique, il n'y a pas de problème.
13:57 On peut parler.
13:59 Ils m'ont indiqué quelqu'un à Liège, une femme de beauté luxaque avec qui on est resté très en lien.
14:07 Et qui m'a introduit à plein de milieux.
14:10 Je suis arrivée à faire une exposition à Liège-Brussels en veste.
14:14 J'étais au Mamac à Liège.
14:17 À Bruxelles, j'ai exposé aux Beaux-Arts.
14:20 Des silhouettes dans le hall d'entrée.
14:23 C'était des dessins dans l'espace.
14:26 Et à Anvers, j'ai exposé des photographies en lien avec le Photomuseum.
14:33 Au Consulat de France à Anvers.
14:38 Parce que la programmation du musée était déjà faite.
14:41 Mais ils ont financé les photos.
14:45 Et donc, quelque chose qui racontait la Belgique.
14:50 Absolument par hasard, c'était l'année où la Belgique était présidente de la Commission européenne.
14:55 Du coup, c'était une manière de...
14:58 Voilà, c'est pour ça que Beaux-Arts, entre autres, avait été d'accord pour cette exposition.
15:04 On conçoit un dessin comme ça.
15:07 Et en dessinant ça, je me suis dit qu'il y avait quelque chose de végétal là-dedans.
15:14 Du coup, je suis allée au Jardin des plantes.
15:16 J'ai fait des photos.
15:18 Et j'ai fait des dessins à partir de mes photos, en essayant de repérer des endroits où ça pourrait être.
15:27 C'est comme ça que je suis venue à dessiner des plantes.
15:32 Tu vois, cette forme-là, pour moi, c'est ce truc qui s'éclate comme ça.
15:41 Les lianes qui descendent comme ça.
15:45 Et celui-là, c'est en même temps cette énergie qui monte, cette lumière qui vient d'en haut.
15:50 Ça, c'est ces grandes feuilles qui font comme ça.
15:53 C'est celui-là.
15:57 Rubens à New York, je vais te montrer des photos.
16:01 Des photos, d'une part, dans le métro, parce que je suis fascinée, tu vois, les verticales et les horizontales.
16:06 - C'est bien compris.
16:08 - Pas besoin de faire des démonstrations.
16:13 C'est ça, d'une part, ça qui me fascine complètement.
16:16 En plus, je suis très sensible au métal.
16:18 Je ne sais pas si c'est parce que mon père était métallurgiste, mais c'est quelque chose qui me...
16:22 Voilà, ça m'émeut.
16:24 J'ai fait plein, plein de photos dans la rue.
16:26 Donc, tu vois, j'ai des carnets de photos.
16:33 Voilà, et j'ai tout ça.
16:36 Et je me dis, maintenant, je fais quoi?
16:39 Je fais un peu le challenge.
16:43 Et c'est là que je me suis dit, en fait, ce qu'il faut que j'arrive à comprendre, c'est comment composer.
16:50 - Voilà les carnets.
16:51 - Voilà.
16:52 Comment composer, comment arriver à composer ces structures et ces silhouettes, comment je vais les associer.
17:00 Et je me suis dit, en fait, il faut que je trouve une composition.
17:03 Et j'avais envie d'une composition qui ne soit pas basée sur l'horizon, le haut et le bas, mais qui circule, tu vois, quelque chose qui tourne, qui circule et tout ça.
17:14 Du coup, c'est assez naturellement que je suis allée vers plutôt le baroque.
17:18 C'est aussi un flamand, tu vois.
17:20 Puis c'est aussi une lutte entre l'ombre et la lumière.
17:24 C'est plein de choses.
17:25 Je vais choisir des tableaux de rubans qui vont me permettre de composer, en fait, mes toiles.
17:30 Donc là, j'ai intégré le dessin dans la structure.
17:35 Donc j'ai fait d'abord le dessin, après je l'ai intégré dans la structure.
17:39 Voilà.
17:40 Et après, j'ai fait toutes les silhouettes que j'ai choisies dans la donne.
17:45 Je supprime la couleur et j'ai la silhouette qui se détache toute seule.
17:48 Et ça me fait une bonne base de données de silhouettes.
17:50 Et après, du coup, tu vois, sur Photoshop, je compose mon tableau.
17:55 Je mets les uns devant, derrière, j'agrandis, je rapetisse.
17:59 J'avais choisi la bataille de Constantin parce que c'était une bataille.
18:02 Et puis, sur les traverses, j'ai mis des personnes qui, à New York,
18:10 ramassent les canettes d'un côté, les cartons de l'autre, tout ça,
18:14 qui trient, en fait, et qui gagnent leur vie comme ça.
18:17 Et du coup, je trouvais que c'était sympa qu'ils soient dans le dé.
18:19 Une superposition.
18:21 Du coup, là, il y a plein d'histoires différentes.
18:23 Et au fond, en fait, on retrouve, en rose et jaune, on retrouve le cheval de la bataille de Constantin,
18:29 les trompettes. En fait, le dessin, il est très divisé, mais dans le fond.
18:33 Et puis, c'est l'humain.
18:35 Voilà, s'il y a un peintre où on sent l'humain présent, c'est Rubin.
18:40 Est-ce qu'on aime ou n'aime pas sa manière de traduire ?
18:42 En fait, plus on le connaît, plus on le trouve incroyable.
18:46 Celui-là, il fait 2,50 mètres, 5,76 mètres.
18:50 Et là, pour le coup, le tableau de Rubin est sur la structure, mais il est aussi à l'arrière.
19:00 Là, j'ai brouillé toutes les cartes.
19:05 Je me suis bien amusée.
19:06 Oui, parce que c'est la femme qui prête ses seins pour...
19:09 Enfin, la femme ou la fontaine, on ne sait pas trop.
19:13 Il y a des petites scènes marrantes derrière et tout.
19:17 Et du coup, là, il y a la chasse au lion derrière, avec les cavaliers, le lion, un bref tour.
19:26 Et puis, sur les structures, j'ai rajouté des éléments de la bourse de New York, qui montent et qui descendent.
19:41 Au fond, il y a l'enlèvement de Prozerpine.
19:44 Parce qu'en fait, entre-temps, Trump était passé et la fête pour le climat, je me suis dit, en fait, elle n'est pas la même.
19:55 On n'y est plus.
19:56 Et j'avais envie de faire quelque chose qui dit ça.
20:01 Et du coup, voilà, l'enlèvement de Prozerpine, la fille de la déesse de la nature, enlevée par Pluton aux enfers.
20:07 Je trouvais que ce n'était pas mal.
20:11 Donc je suis partie là-dessus et il y a des personnages de mon défilé pour le climat qui sont là.
20:16 Avec Porte-Ronde réfugiée, je dis à Jean-François Ploca, on ne fait rien.
20:21 Et puis, il dit, ouais.
20:22 C'était les 70 ans de la Convention internationale pour les réfugiés.
20:25 On s'est dit, on fait quand même quelque chose.
20:27 Oui, je dis, écoute, moi, je peux faire les portraits d'exil.
20:31 Alors il me dit, ouais, d'accord.
20:33 Et du coup, je dis, top là.
20:34 Et donc, c'est comme ça que les réfugiés sont arrivés.
20:39 Donc en fait, avec ce que j'avais avancé au niveau de ma réflexion,
20:44 ce que vous avez vu là-bas, le tableau, la réinterprétation en chaud-froid des couleurs.
20:54 J'ai complètement repris le tableau.
20:58 J'ai essayé de le retrouver en fait, à partir de…
21:02 Quand tu les réunis, tu retrouves le…
21:04 Tu retrouves les mouvements de couleurs, enfin de lumière et du tableau.
21:09 Je les ai faits au fusain, au crayon fusain.
21:12 Du coup, je trouvais que ça leur laissait une espèce de légèreté.
21:16 Et j'ai enduit juste autour.
21:18 Et là, j'ai juste mis, tu vois, juste la couleur.
21:22 Ça évoque le tableau, le tableau.
21:24 Ça les met dans une dynamique.
21:26 Merci beaucoup de cette visite d'Atelier Catherine.
21:32 On serait ravies de t'exposer.
21:36 Écoute, moi je suis très honorée.
21:39 Merci. Au revoir.
21:42 [Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org]
21:48 [SILENCE]