• il y a 7 mois

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00:00:00Bonjour à toutes, bonjour à tous, bienvenue pour ce second webinaire de la COP Planification
00:00:06écologique Bourgogne-Franche-Comté, consacré cet après-midi à la thématique mieux préserver
00:00:12et valoriser nos écosystèmes.
00:00:14Hier, nous avions du coup balayé la thématique mieux se loger.
00:00:19Je m'appelle Rémi Proust, je suis le secrétaire général de la COP Planification écologique
00:00:25pour la préfecture de région Bourgogne-Franche-Comté et je vais animer ce webinaire.
00:00:29Premièrement, je remercie l'ensemble des participants qui sont en train de se connecter,
00:00:34qui seront nombreux, on a eu plus de 250 inscriptions.
00:00:37Je vous demande votre accord formel pour pouvoir enregistrer ce webinaire, on a reçu de nombreuses
00:00:44demandes dans ce sens, et ensuite pouvoir le publier sur notre site internet cop-bfc-verdemain.
00:00:51S'il y a un désaccord en termes de droit à l'image, merci de nous l'indiquer dans
00:00:55le chat qui est réservé à cet effet.
00:00:58Merci beaucoup à tous pour votre accord par avance.
00:01:00J'en viens du coup au fonctionnement du chat, donc vous êtes nombreux à être connectés
00:01:05sur le chat, donc nous vous remercions, l'objectif pour nous c'est de recevoir à travers ce
00:01:09chat l'ensemble de vos questions, réactions, et surtout vos propositions d'action sur
00:01:16cette thématique mieux préservée.
00:01:18Vous allez voir, les présentations sont là pour susciter ces réactions et vos questions,
00:01:23mais n'hésitez pas tout au fil du webinaire à les poser, on a une équipe ici pour les
00:01:28noter, et nous on s'engage en dernière partie du webinaire à y revenir, y compris sur les
00:01:34toutes premières questions, pour apporter les réponses qu'on peut apporter en séance
00:01:38et surtout noter les points sur lesquels on pourra revenir vers vous par la suite.
00:01:43Alors en introduction de ce webinaire, je veux vous dire qu'on est dans un cycle très
00:01:47actif de cette COP Bourgogne-Franche-Comté qui a été lancée formellement le 13 décembre
00:01:52par l'État et la région, qui copilote la démarche.
00:01:55Depuis, nous avons largement avancé.
00:01:59Cette politique publique, elle est très ambitieuse puisqu'elle croise les enjeux
00:02:06d'adaptation au changement climatique, d'atténuation du coût du changement climatique
00:02:10et de décarbonation, et aussi, et ça va être en partie l'objet de notre webinaire, les
00:02:14enjeux de protection de nos ressources et de la biodiversité.
00:02:19La COP Bourgogne-Franche-Comté, depuis son lancement, a permis d'établir un large
00:02:27diagnostic des enjeux et des leviers régionaux à travers la consultation de l'ensemble
00:02:33de nos élus locaux et territoriaux, à travers un diagnostic qui a été publié sur le site
00:02:39internet que je vous invite à consulter.
00:02:41Aujourd'hui, avec cette phase de webinaire, nous démarrons une phase active qui nous
00:02:45emmènera vers l'écriture de la feuille de route régionale entre l'État et la région,
00:02:49qui sera l'objet du travail de cette première année de COP.
00:02:56Et ces webinaires sont là en lancement de cette phase de rédaction de la feuille de
00:03:00route pour aborder avec vous les différentes pistes d'action, recenser vos réactions,
00:03:06les atouts de la région, les différents freins qu'il nous faudra lever collectivement à
00:03:10court terme et à moyen terme pour réussir cette transition écologique de notre région.
00:03:15Nous allons démarrer ce webinaire qui sera structuré en cinq temps.
00:03:19Une première introduction sur le sens de cette démarche de transition écologique.
00:03:23Un second temps, une présentation des enjeux et des leviers nationaux au
00:03:30source de la préservation de nos ressources et de nos écosystèmes.
00:03:33Un troisième temps, focus sur les enjeux régionaux et les leviers régionaux de la
00:03:38thématique. Et enfin, on aura deux derniers temps avec un temps de témoignage de quatre
00:03:43acteurs qui ont accepté de se prêter au jeu des questions-répondre qui apporteront
00:03:47leur vision et leur regard à ces différences sur la thématique.
00:03:51Et je les en remercie par avance.
00:03:52Et on terminera par le temps central qui sera celui de la réaction et la lecture de
00:03:58vos contributions dans le chat.
00:04:00Je vous encourage une nouvelle fois à l'utiliser pleinement et on est à votre
00:04:04disposition en cas de questions dans le chat.
00:04:05N'hésitez pas. Sans attente, je vais donner la parole pour l'introduction à Jean-Pierre
00:04:11L'Etoile, inspecteur général de l'environnement et du développement durable.
00:04:15Pour l'introduction sur le sens de la démarche, Jean-Pierre, la parole est à vous
00:04:19pour dix minutes. Merci beaucoup.
00:04:21Merci. Bonjour à toutes et à tous.
00:04:23Voilà, vous le savez, il n'y aurait pas de vie sur Terre s'il n'y avait pas d'effet
00:04:27de serre. Effectivement, s'il n'y avait pas d'effet de serre, la température sur la
00:04:32Terre serait de moins 18 degrés alors qu'elle est en moyenne de l'ordre de 15 degrés.
00:04:37Simplement, cet effet de serre est lié notamment au gaz carbonique, au CO2, au
00:04:43méthane, aux oxydes d'azote et à d'autres gaz.
00:04:46Mais notre développement, notamment depuis le 19e siècle, est basé sur l'énergie et
00:04:52cette énergie émet beaucoup de gaz d'effet de serre.
00:04:55Vous le voyez, ce fut d'abord la première révolution industrielle avec le charbon,
00:04:59puis le pétrole et aujourd'hui le gaz.
00:05:02Et en parallèle, nous avons continué à défricher nos forêts et en particulier dans
00:05:07les forêts équatoriales et tropicales et ces tuiles carbone ont disparu et donc
00:05:12déséquilibré cet effet de serre.
00:05:15Qui dit déséquilibre d'effet de serre dit augmentation de nos températures sur la
00:05:18Terre depuis le début du siècle.
00:05:21Si on peut voir la diapositive suivante, merci.
00:05:23Et on voit que cette accélération est de plus en plus importante liée à cette
00:05:28augmentation des gaz à effet de serre.
00:05:31Alors l'impact, il est important.
00:05:34Il est important pour les générations futures.
00:05:36Il est important aussi pour nous au quotidien, pour lequel il va falloir s'adapter.
00:05:41Si on peut voir la diapositive suivante.
00:05:46Voilà, on a vu que depuis 10 000 ans, le climat a évolué.
00:05:51Il y a 10 000 ans, l'homo sapiens pouvait traverser la Manche et aller en Grande-Bretagne.
00:05:58Depuis, la température a augmenté et nos reliefs ont évolué.
00:06:03Mais ce fut en 10 000 ans.
00:06:05Aujourd'hui, la question qui se pose, c'est qu'est-ce qui se passera en 50 ans et
00:06:08quel impact ? On le voit déjà aujourd'hui avec les sécheresses en Espagne, notamment
00:06:13de côté de Barcelone, mais aussi en Grèce ou en Turquie.
00:06:18Et donc, cette rapidité, en tout cas de l'évolution de nos températures, pose de
00:06:23gros problèmes à notre adaptation, à la fois en termes de biodiversité, mais aussi
00:06:27en termes de mode de vie.
00:06:29C'est aussi une question pour nos générations futures, diapositive suivante.
00:06:34Voilà, puisqu'on voit qu'aujourd'hui, une personne née en 2020 risque d'être
00:06:40confrontée à des augmentations de température extrêmement importantes dans les années
00:06:432100 si, collectivement, on ne prend pas en cause ce problème pour réduire nos
00:06:50émissions de gaz à effet de serre et à s'adapter à ces nouveaux modes de vie.
00:06:54Quel impact pour nous en France ? Il est important puisque plus 4 degrés en 2100,
00:07:00ça signifie un impact très fort en termes de température, notamment en matière
00:07:07estivale, puisqu'on risque de rencontrer des températures supérieures à 50 degrés.
00:07:12Vous imaginez bien qu'à 50 degrés, plus rien ne pousse, notamment en termes
00:07:17agricoles, mais aussi en termes forestiers, et derrière avec des impacts très forts
00:07:22sur nos ressources en eau.
00:07:24Donc, il y a vraiment un enjeu majeur à faire évoluer avec des impacts du
00:07:28changement climatique, bien entendu, sur notre santé pour résister à la chaleur,
00:07:36mais aussi un impact sur l'agriculture, sur les cultures à mettre en œuvre tout
00:07:40au long de l'année et en fonction de nos ressources en eau, impact sur la forêt
00:07:44que nous connaissons déjà à travers à la fois la santé, mais aussi l'adaptation
00:07:49des espèces au changement climatique, l'impact sur l'eau à la fois pendant la
00:07:55période estivale, mais aussi pendant la période hivernale, puisqu'on sait qu'en
00:07:59gros un degré supplémentaire engendre 7% d'évaporation supplémentaire, ce qui
00:08:05veut dire des précipitations qui peuvent être beaucoup plus concentrées dans le
00:08:09temps, on l'a vu encore récemment, que ce soit en Bourgogne-Franche-Comté ou dans
00:08:13d'autres régions françaises, mais aussi pendant les périodes estivales, donc des
00:08:18longues périodes de sécheresse avec des impacts qu'on va retrouver sur la
00:08:22forêt, sur l'agriculture. Des impacts sur les côtes à travers l'augmentation du
00:08:27niveau de la mer et enfin, sujet d'aujourd'hui, d'impact sur la biodiversité
00:08:31avec des espèces qui sont très fortement touchées par l'évolution de
00:08:37la température, mais aussi le bouleversement de la vie et des
00:08:41ressources qui existent sur la planète. Cet impact il est important par rapport à
00:08:48l'ensemble des différentes couches de la population et vous le voyez, l'accord de
00:08:53Paris nous dit qu'il nous devons atteindre en 2050 2 tonnes par habitant
00:09:00sur la terre. Or aujourd'hui le niveau français est de 10 tonnes avec des
00:09:05différences très importantes en fonction des catégories socioprofessionnelles et
00:09:09très souvent ce sont les catégories sociaux à bas revenu qui sont le plus
00:09:13touchées pour s'adapter au changement climatique et identifier des évolutions
00:09:19que ce soit en matière de rénovation énergétique mais aussi au niveau de
00:09:22déplacement. Donc cette transition énergétique elle est aussi une
00:09:27transition qui nécessite une équité sociale pour prendre en compte l'ensemble
00:09:32des enjeux de la population et d'adaptation de nos populations à
00:09:37ce changement climatique. J'insiste sur un point qui peut être
00:09:45important c'est qu'on oublie souvent que l'objectif c'est bien de remplacer nos
00:09:51énergies fossiles par de l'électricité et vous voyez là les différents secteurs
00:09:54sur lesquels les énergies fossiles sont utilisées et en particulier sur le
00:10:00volet transport puisque notre objectif ce sera de remplacer les énergies
00:10:05carbonées par l'énergie électrique et donc on a un enjeu extrêmement important
00:10:11à faire évoluer nos mobilités non seulement bien entendu en remplaçant nos
00:10:16voitures thermiques par des voitures électriques mais aussi et surtout en
00:10:20prenant d'autres types de mobilité que ce soit les transports collectifs, les
00:10:25transports en mode actif tout simplement ou en réduisant nos modes de
00:10:29déplacement. Donc on a un enjeu fort sur le volet mobilité ce qui a déjà été
00:10:33abordé mais aussi on a d'autres enjeux de remplacer les énergies carbonées dans
00:10:38le secteur de l'industrie résidentielle et dans le secteur tertiaire.
00:10:43Cependant la transition n'est pas seulement énergétique, elle touche
00:10:48l'ensemble de nos modes de vie puisqu'on voit déjà qu'un certain nombre de
00:10:53limites planétaires ont été déplacées. Je ne sais pas si vous avez peut-être lu
00:10:57dans les journaux mais en tout cas en ce qui concerne la France on vient de
00:11:01dépasser la limite planétaire hier et donc ce sont aussi des
00:11:08changements qui sont liés à nos usages de sol, au cycle de l'eau mais aussi au
00:11:13cycle du phosphore et de l'azote. Un élément quand même important et qui
00:11:18doit nous orienter c'est que vous avez certainement en tête des problèmes liés
00:11:24à la couche d'ozone qu'on a connu dans les années 70-80 et grâce aux efforts
00:11:29qui ont été faits sur l'ensemble des pays de la planète, on a pu résoudre ce
00:11:36trou de la couche d'ozone en limitant les émissions de chlorofluorocarbone.
00:11:42Ce qui veut dire qu'on est capable aujourd'hui de changer parfois de
00:11:46mode de développement ou d'usage de produits ou de ressources pour faire
00:11:52face à l'impact qui est le nôtre sur la planète. Mais nous avons une limite qui
00:11:58est importante puisque cette limite doit respecter l'impact et elle doit
00:12:03aussi respecter un mode de vie qui soit équitable pour l'ensemble des habitants
00:12:09de la planète. Sur le volet biodiversité, c'est un élément important qu'on
00:12:16oublie souvent puisque qui dit biodiversité dit nos modes de vie et
00:12:21notre équilibre. La vie sur terre n'existe que parce qu'il y a un équilibre
00:12:26en matière de biodiversité entre la faune, la flore et l'espèce humaine et
00:12:31donc on sait qu'aujourd'hui 1% des espèces pourraient disparaître dans les
00:12:35prochaines années liées à l'impact de nos modes de vie sur la planète.
00:12:39Dernier diapositive, pour terminer, c'est qu'on parle souvent de one health,
00:12:45ça veut dire une seule santé, c'est à dire un équilibre entre la biodiversité,
00:12:52la vie humaine, la santé humaine, la santé animale et nos écosystèmes et c'est ce
00:12:58qui fait qu'on puisse résister aux maladies. On l'a vécu dans le cas du
00:13:02Covid et donc c'est un enjeu important de pouvoir redéfinir et réétablir cet
00:13:08équilibre entre la biodiversité, nos écosystèmes, nos animaux et les humains
00:13:13en bonne santé. C'est la raison pour laquelle il est important aujourd'hui de
00:13:18mettre en place des actions pour préserver la biodiversité là où nous
00:13:22vivons afin de maintenir l'équilibre et d'avoir des hommes et des femmes en
00:13:28bonne santé sur notre planète. Merci beaucoup.
00:13:33Merci à vous Jean-Pierre L'Etoile pour cette introduction sur le sens de
00:13:39notre démarche et effectivement sur le rappel de ces données qui forcément
00:13:44vous interpellent et nous interpellent. Sans attendre je vous propose qu'on
00:13:48rentre dans le plan à travers la présentation du secrétaire général pour
00:13:54la planification écologique. Je vais donner la parole à Léa Dardenne qui va
00:13:59nous présenter les enjeux et leviers nationaux sur cette
00:14:04thématique de mieux préserver et valoriser nos écosystèmes.
00:14:07Léa la parole est à vous. Merci beaucoup, bonjour à tous et merci pour l'accueil.
00:14:14On vous propose du coup, Victoria va introduire la dynamique des COP et puis
00:14:21moi je ferai un zoom sur les leviers qui nous concernent ici sur mieux préserver et
00:14:25valoriser nos écosystèmes. Je vais peut-être commencer avec cette
00:14:29première présentation des piliers de la COP, donc déjà avoir une vision
00:14:34tangible des leviers pour avoir une vraie quantification au niveau national
00:14:38de la marge à franchir et surtout pouvoir la décliner à la maille
00:14:41régionale. L'idée de la COP régionale c'est
00:14:44également d'avoir un vrai diagnostic issu de tous les échelons des
00:14:48collectivités afin d'être sûr de mobiliser les territoires à toutes les
00:14:50échelles et d'avoir un diagnostic qui est partagé avec des priorités claires.
00:14:54Et sur le troisième pilier, l'idée est que ce diagnostic serve de support pour
00:15:01l'organisation de débats, de travaux qui permettent de mobiliser l'ensemble des
00:15:06parties prenantes, donc d'où l'organisation de cette session
00:15:09aujourd'hui. Et évidemment l'objectif des COP est d'atterrir sur des actions
00:15:15concrètes à mener afin d'avoir une feuille de route à 2030 qui nous
00:15:19permettent d'atteindre les objectifs qu'on s'est fixés collectivement.
00:15:22Si je passe à la suite rapidement, il y a vraiment deux grandes dimensions
00:15:30en fait dans la COP. La première qui est un petit peu la plus connue qui est
00:15:33celle de la décarbonation, mais la seconde qui est plus diverse et qui
00:15:38sera le sujet de cette session aujourd'hui, qui est celle de la biodiversité et de la
00:15:41gestion des ressources. Donc à gauche vous avez le monde brillant un petit peu,
00:15:46qui est cette vision assez colorée des choses sur la décarbonation, mais la biodive
00:15:53est aussi un levier très important. Si je passe à la suite effectivement,
00:15:55j'essaie d'aller assez rapidement parce que le sujet est vraiment la biodiversité,
00:15:59mais les objectifs les plus connus sont ceux de la décarbonation qui sont issus de la
00:16:04stratégie nationale bas carbone. Pour rappel, l'objectif est d'atteindre au moins 55% de nos
00:16:09émissions par rapport à 1990 à 2013. La stratégie nationale biodiversité,
00:16:16elle évidemment a pour sujet le principal, tout ce qui a trait à nos ressources,
00:16:23les objectifs qui sont essentiellement là-dessus. Et on va y revenir, Léa va pouvoir détailler
00:16:32cette partie-là notamment. Si je passe à la suite, encore une fois un peu rapidement,
00:16:37mais pour vraiment laisser le sujet, ça c'est vraiment la vision carbone. Encore une fois,
00:16:42ce n'est pas forcément le sujet d'aujourd'hui, mais un petit peu quand même, puisqu'il y a
00:16:47quand même des sujets au niveau de la forêt, etc. qu'on pourrait redétailler. L'idée sur ce
00:16:53diagramme, c'est que vous avez nos émissions en 1990 tout à gauche, notre objectif en 2030 tout
00:16:58à droite. Et entre ces deux étapes, vous avez notre base de travail au niveau du SGPE,
00:17:06qui est celle de 2019, qui est celle avec laquelle on avait le maximum de données sur tous les
00:17:11secteurs. Évidemment, si on regarde à 2030, on risque d'avoir une hausse tendancielle qui
00:17:20réaugmente un tout petit peu nos tonnes de CO2, mais tout l'objectif est dans cette partie colorée
00:17:27de l'avant-dernière colonne, où on va utiliser tous les secteurs et on va essayer d'abattre un
00:17:33certain nombre de tonnes de CO2, millions de tonnes de CO2, dans chacun des secteurs pour
00:17:39atteindre les objectifs de 2030. Si je passe à la suite, donc tous ces secteurs, là c'est une
00:17:48vision un petit peu différente, mais du coup sectorisés, tous ces secteurs en fait, on a la
00:17:53vision à 1990, on a l'objectif 2030, et donc ces secteurs sont mobilisés de façon un peu
00:17:57différente, avec des efforts un peu différents à acter par secteur. Et si je passe encore à la
00:18:07suivante, normalement on devrait avoir justement ce fameux monde brillant. Là l'idée c'est de se
00:18:15dire, dans chacun des secteurs, vous avez la situation de base à 1990 et à 2019, là l'idée
00:18:23c'est vraiment d'arriver à atteindre 2030, donc se différencier entre 2019 et 2030, c'est ce que
00:18:28vous trouvez dans cette visualisation, qui permet par secteur d'avoir les leviers qui sont proposés
00:18:35pour arriver à abattre ces différentes tonnes de CO2. Donc là par exemple, vous voyez dans
00:18:40l'industrie les deux gros leviers qui sont ici, versus les bâtiments qui sont tout à droite en
00:18:46jaune et en orange, avec par exemple le changement de chute d'air et gaz qui représente selon nos
00:18:51estimations, 1 million de tonnes de potentiel d'abattement de CO2. Voilà, c'est juste des clés
00:18:57de lecture sur la décarbonation. Si je passe à la suite encore une fois, ce qui va vous intéresser
00:19:04principalement aujourd'hui, c'est vraiment ces leviers qui ont trait à la biodiversité,
00:19:07qui eux évidemment ont beaucoup d'unités différentes, donc il y a forcément la préservation
00:19:15des espaces naturels, l'économie circulaire qui a trait à tous les déchets, l'alimentation et les
00:19:21ressources humaines. Et donc là évidemment on va regarder les choses de façon un tout petit peu
00:19:24différente qu'avec simplement le prisme de la décarbonation, même si elle est évidemment
00:19:29importante aussi dans ce que j'ai mieux préservé. Je pense que je peux passer la main à Léa pour
00:19:36approfondir davantage justement tous ces leviers de la biodiversité. Merci beaucoup Victoria. Du
00:19:44coup aujourd'hui, ce qui nous regroupe actuellement sur ce que nous travaillons mieux préserver et
00:19:50valoriser nos écosystèmes, c'est 12 leviers parmi les 43 des panoramas des COP. Ces 12 leviers,
00:19:59comme l'a mentionné Victoria, ils sont à très transverses enjeux de la transition écologique,
00:20:05que ce soit la décarbonation, la gestion des ressources, la préservation de la biodiversité,
00:20:09mais aussi la santé. Dedans on a trois autour de la hallucinature et sol, et notamment la
00:20:16gestion des pratiques sautantes, un certain nombre autour des espaces naturels, que ce soit la
00:20:21sobriété frontière, la sélection des forêts, les points noirs prioritaires de continuité écologique,
00:20:26les surfaces en air protégé ou la restauration, et puis trois leviers liés à la ressource en eau.
00:20:33Ce que je vous propose ici, c'est de décliner un levier pour vous donner un peu les éléments
00:20:39de contenu sur un levier particulier, puis pour les autres, on vous donnera un peu les
00:20:45éléments clés qui ont été pris en compte dans le cadre de la stratégie nationale et du plan
00:20:50national pour chiffrer un peu et se donner un objectif tangible à l'horizon 2030, qui sont
00:20:57notre base initiale, notre mise de jeu dans le cadre de la territorialisation, dont on propose
00:21:04ici que ce soit discuté, adapté, remis en cause au niveau régional, et puis surtout qu'il y ait un
00:21:12plan d'action lié à ça, parce que la marge à franchir est souvent très haute. J'imagine que
00:21:18ce document sera ensuite mis à disposition et ça vous permettra d'aller voir les autres détails
00:21:23des leviers. Si on prend la partie agriculture, il y a un certain nombre de leviers qui sont liés
00:21:31aux changements de pratiques de fertilisation azotée, d'élevage durable, de bâtiments et
00:21:35machines agricoles, d'agriculture biologique, qui font l'objet du groupe de travail se nourrir. Ici,
00:21:41dans le milieu préservé, on est plutôt sur les sujets qui prêtent des sols agricoles,
00:21:44des pieds de carbone, puisque évidemment, les sols agricoles peuvent stocker du carbone,
00:21:49et que certaines pratiques agricoles devraient être mises en valeur afin de faciliter notre
00:21:59transition écologique. Dans le cadre de la planification écologique et de notre vision
00:22:03un peu par tiroirs, qui permet de simplifier et de mentionner des leviers, même s'ils sont tous
00:22:12beaucoup plus fluides que celles que l'on présente ici, on a trois leviers sur lesquels on se propose
00:22:21de résoudre les objectifs. Un qui est autour des haies, l'autre qui est autour des prairies,
00:22:24et enfin sur le reste des pratiques stockantes. Sur la partie des haies, si on peut revenir à la
00:22:30page d'avant, je vous propose du coup de décliner la partie gestion des haies et ensuite je reviendrai
00:22:36un peu sur les grands éléments pour les autres leviers. Mais au moment que vous ayez une idée
00:22:41de comment ont été construits chacun de ces leviers au niveau national et comment on bâtit
00:22:46un peu la réflexion autour des actions des uns et des autres. Sur la question des haies,
00:22:49évidemment les haies c'est un levier important de les entretenir et éventuellement de les
00:22:56augmenter et d'en planter des nouvelles, parce que ça permet d'augmenter le stockage du carbone et
00:23:01les rendements agricoles, ça conserve la biodiversité, ça régule les inondations et
00:23:05l'épuration des eaux, etc. Néanmoins le constat c'est que depuis 20 ans on continue à perdre 10
00:23:13à 15 000 km de haies par an, donc 1,2% par an, parce qu'il y a des vieillissements de haies
00:23:21sans renouvellement mais aussi parce qu'il y a encore des arrachages. Or la cible 2030 que
00:23:26on s'est fixée au niveau national c'est qu'on ait 50 000 km linéaires de haies en plus à horizon
00:23:362030, ce qui requiert d'inverser la tendance, c'est-à-dire réguler l'ensemble des législations,
00:23:41planter de nouvelles haies et puis gérer les haies existantes. Et comment on peut faire cela ? Ce
00:23:47dont on remarque et c'est le cas dans tous les leviers, c'est qu'en fait c'est un objectif
00:23:51qui demande à la participation à la fois des acteurs qui ont les haies en gestion,
00:24:00les agriculteurs, les filières, et contribuent au renouvellement du linéaire des haies,
00:24:05mais aussi des acteurs de manière générale qui s'approvisionnent en voies bocagées labellisées,
00:24:11mais aussi de l'État, via le pacte pour la haie, via le rôle d'enfant relance de l'objectif de
00:24:2050 000 km de haies en plus, et puis les collectivités en charge du maintien et
00:24:26accroissement du stock de carbone par des infrastructures agroécologiques, ou la question
00:24:30des gestions des haies sur le réseau communal. Donc on voit bien ici que tout le monde est un
00:24:36peu partie prenante dans cet effort national et c'est bien tout le but de la COP, c'est de faire
00:24:42en sorte qu'on puisse se mettre en mouvement collectif et assumer le fait qu'on défend tous
00:24:47les uns des autres, et qu'il y a une floration que l'on peut, au niveau des territoires, imaginer
00:24:52pour contribuer et continuer à contribuer à ces différents leviers. Je vais aller beaucoup plus
00:25:01vite sur chacun des leviers, mais sachez que c'est deux pages sur chacun des leviers, et ce que j'ai
00:25:07mentionné là, c'est du coup un peu le conseil, la cible sur chacun des leviers. Si je prends la
00:25:13gestion des prairies, c'est-à-dire qu'aujourd'hui on cherche à réduire le retournement des sols
00:25:19des prairies, et donc aujourd'hui on a encore 40 000 hectares de prairies permanentes qui sont
00:25:28remises en culture chaque année. C'est deux fois moins qu'il y a dix ans, l'objectif est de diviser
00:25:33encore par deux ce rythme de renouvellement. C'est ça qu'il y a derrière la gestion des prairies, et donc
00:25:38avec un vrai sujet autour de le maintien d'un élevage durable sur le territoire.
00:25:42Pour les pratiques stockantes, et donc là on est sur le développement des autres pratiques
00:25:51stockantes hors prévis et aies, que ce soit le faible travail au sol, l'érodation longue,
00:25:58l'agroforesterie, les couverts intermédiaires. Là, l'objectif qui est mentionné ici,
00:26:06en fait multipartite, c'est typiquement avoir des surfaces avec couverts intermédiaires,
00:26:10soit doubler l'érosion de vie. Donc développer des techniques culturelles sur l'amour,
00:26:14développer surtout des cultures intermédiaires et l'agroforesterie.
00:26:18Ça ce sont les trois leviers liés à l'agriculture. À ça s'ajoute le grand sujet des forêts,
00:26:27que l'on a de manière un peu caricaturale, ici divisé en deux familles de leviers,
00:26:37disons. Une famille qui porte plutôt sur les sujets de décarbonation,
00:26:40en fait, puisqu'on est sur des sujets de pure démission, de gestion des puits ferrociers,
00:26:46avec le constat que l'état d'économie en France dégrade, que les puits forestiers ont été divisés
00:26:51par deux depuis 2010, parce que le ralentissement de la présence biologique sur les faits des stress
00:26:56thermiques et hydriques, mortalité accrue. Et l'enjeu ici, c'est de réussir à maintenir le
00:27:02puits 2019, c'est-à-dire inverser une tendance historique de dégradation de ce puits.
00:27:07Alors on voit bien qu'on est là sur un enjeu qui a des tendances lourdes et que du coup,
00:27:15la dynamique court terme va être très compliquée. Néanmoins, il est fait aujourd'hui de réfléchir
00:27:20sur les choix des essences compte tenu des nouvelles conditions climatiques,
00:27:25l'augmentation de la surface de forêt, la lutte contre les infandies, etc.
00:27:27L'autre aspect sur la partie forêt, c'est la question de la gestion durable des forêts.
00:27:33Moins de 50% des forêts en France sont dotées d'un document de gestion durable. La cible 2030,
00:27:39c'est 100% des forêts publiques et 100% des forêts privées, y compris celles entre 20 et 25 hectares,
00:27:47pour garantir la capacité à faire ce qu'il faut faire sur le long terme des fonctions
00:27:52économiques, écologiques et sociales des forêts. Donc ça, c'est un peu les deux leviers et les
00:27:58deux pendants liés à la gestion des forêts au sein des COP. A ça s'ajoute la question de la sobriété
00:28:06foncière, le DAN, dans lequel on a remis ici l'objectif national de réduction par deux de
00:28:15l'artificialisation nette des sols d'ici 2030. La consommation moyenne était de l'ordre de 25 000
00:28:19hectares par an, soit un département artificialisé tous les 10 ans. L'objectif était de réduire
00:28:23l'utilisation par deux d'ici 2030 et d'ici 2050 avoir un objectif à zéro. Donc celui-ci est aussi
00:28:31remis dans le cadre des COP. Et puis enfin, on va avoir un certain nombre de leviers, trois autres
00:28:39leviers liés aux espaces naturels. Le premier, c'est la résorption des points noirs de biodiversité.
00:28:45Ici, la SNB prévoit l'identification des points noirs et leur résorption d'ici 2030. Et donc,
00:28:53l'objectif des COP est de pouvoir justement réfléchir à la territorialisation, dans le cadre
00:29:00de la réflexion sur la territorialisation de la SNB, aborder ce sujet-là d'identification
00:29:04des points noirs et action pour la résorption. On en vient ensuite à notre levier de surface
00:29:14d'air protégé. Aujourd'hui, on a un objectif de 30% des terres et mers au niveau national en surface
00:29:24protégée, dont un tiers sous protection forte. Mais pourquoi les autres mers incluses ? La
00:29:30discussion est beaucoup sur un tiers d'ailleurs. Et donc, comment faire en sorte qu'on arrive à
00:29:34territorialiser ou en tout cas accélérer sur ce levier ? Et que veut dire la déplacement au
00:29:43niveau de la région ou cet objectif ? Et puis, quelles sont les actions qui peuvent être mises
00:29:47en œuvre pour le déployer ? Enfin, on a le sujet de la restauration des habitats naturels. Le
00:29:56règlement européen prévoit de restaurer 20% des terres et mers d'ici 2030. La SNB cherche,
00:30:03prévoit de décliner cet objectif au niveau, dans un plan national. Et puis, la proposition qui est
00:30:11faite ici, c'est d'initier la réflexion au niveau territorial de cet enjeu de restauration.
00:30:17Ceci était pour les leviers espaces naturels. Et enfin, nous avons trois leviers sur l'eau qui
00:30:27sont aujourd'hui concernés sur mieux préserver et valoriser l'écosystème. Le premier est la
00:30:31question de la sobriété dans l'utilisation de l'eau. Donc, l'objectif du plan eau, c'est moins
00:30:36de 10% des prélèvements versus 2022. Tout usage confondu, même si la quantité d'eau pour
00:30:44l'agriculture ne doit pas augmenter. Et la question qui est posée ici, c'est quels enjeux de mise en
00:30:51œuvre, en lien avec la gouvernance du plan eau, mais comment faire en sorte d'avancer sur cette
00:30:58cible ? Enfin, deux autres cibles au niveau de l'eau, la protection des zones de captage d'eau,
00:31:05identifier tous les points de captage en cible et les doter d'un PGI SSE. Et enfin,
00:31:11la désimperméabilisation des sols. Il n'y a pas d'objectif spécifique au niveau national,
00:31:17néanmoins l'imperméabilisation des sols perturbe le cycle de l'eau et le sujet ici,
00:31:23c'est de se poser la question de quels sont les types d'actions que l'on peut mettre en œuvre
00:31:26pour renaturer, restaurer les écosystèmes et supprimer les couches imperméables que l'on
00:31:31juge utiles. Donc voici en dix minutes une vision très très très rapide des douze leviers qui
00:31:40comprennent des réalités très différentes et des enjeux très différents et qui sous-tendent
00:31:45notre groupe de travail mieux préserver et valoriser nos écosystèmes. Je repasse la main
00:31:51au co-animateur de ce webinaire. Merci beaucoup à toute l'équipe du secrétariat général pour la
00:32:05planification écologique, Léa, Victoria et l'équipe pour cette présentation très concise qui montre
00:32:10effectivement la largesse des enjeux qui sont inclus dans cette thématique mieux préserver,
00:32:18le chantier de la COP. Beaucoup nous parlent directement en Bourgogne-Franche-Comté. J'imagine
00:32:29que vous avez déjà des pistes d'action, des réactions sur ces grands objectifs nationaux
00:32:33et sur leur déclinaison possible en région, donc n'hésitez pas à utiliser le chat. Justement,
00:32:38on va rentrer sur nos enjeux régionaux, donc déclinés à notre échelle par rapport à nos
00:32:47spécificités et c'est la direction régionale de l'environnement et du logement, Adrien Moriac,
00:32:54qui va faire cette présentation pour 20 minutes. Adrien, la parole est à toi. Bonjour à tous,
00:32:59Adrien Moriac, je suis le chef de service par intérim du service biodiversité, eau et patrimoine
00:33:04de l'ADREAL. Je vous prépare une présentation en trois temps. La première, c'est pourquoi est-ce
00:33:10que c'est important dans notre région de passer du temps et de réfléchir ensemble à la question de
00:33:15mieux préserver et valoriser nos ressources. La deuxième, ce sera globalement et assez rapidement
00:33:21ce qui est déjà fait aujourd'hui en termes de politique publique, en termes de stratégie. Et
00:33:25enfin, pourquoi et comment on peut aller plus loin demain pour mieux préserver et valoriser
00:33:31nos ressources. Globalement, le constat, c'est qu'on a des ressources aujourd'hui qui continuent
00:33:37à se dégrader, des milieux naturels qui continuent à être fragmentés, à être endoloris et une
00:33:43qualité de l'eau et une quantité d'eau qui continuent à être de plus en plus heurtées par
00:33:48à la fois les événements climatiques et les pratiques anthropiques. Le premier exemple
00:33:56sur lequel je voulais revenir, c'est celui de l'artificialisation. Pourquoi ? Parce que
00:34:01typiquement de notre région, on entend souvent que l'artificialisation, ce n'est pas un sujet puisque
00:34:06la Bourgogne-Franche-Comté est la deuxième région la moins artificialisée de France.
00:34:13Le chiffre sur lequel je voulais insister, c'est qu'au contraire, on est la deuxième région la
00:34:19plus artificialisée de France, si on réfléchit, en mètre carré artificialisé par habitant. Ça,
00:34:25c'est quelque chose qui doit nous faire prendre conscience de la nécessité de travailler à ce
00:34:31sujet d'aménagement, y compris chez nous, et de prendre bien conscience de l'importance de
00:34:37l'artificialisation, parce que cette artificialisation a des impacts considérables sur le
00:34:44reste de nos ressources. Par exemple, elle va avoir des impacts sur la ressource en eau. Vous le savez,
00:34:51même si cette année, on a des chances d'échapper à la sécheresse, ça fait plusieurs années d'affilée
00:34:56qu'on a eu des phénomènes de sécheresse qui nous rappellent qu'on a de plus en plus besoin de
00:35:02co-construire une vision partagée du partage de la ressource en eau. C'est une question quantitative
00:35:10dont on prend tous conscience depuis plusieurs années. Ce sur quoi je voulais insister avec
00:35:17cette diapositive, c'est la nécessité de ne pas décorréler gestion quantitative et gestion
00:35:24qualitative de la ressource en eau. Ici, la diapo que vous avez présente les zones vulnérables
00:35:30nitrate en Beaucoin-Franche-Comté. Globalement, les zones vulnérables nitrate, c'est les communes
00:35:35sur lesquelles il y a des fortes eaux de nitrate et donc qui vont fortement impacter la ressource
00:35:41en eau, qui dépasse grosso modo 80% du seuil de potabilité vis-à-vis des nitrates. En 2017,
00:35:50les communes qui étaient en bleu étaient en zone vulnérable nitrate. En 2021, parce que tous les
00:35:54quatre ans, il y a des phénomènes de mise à jour, les communes en rouge sont à leur tour devenues,
00:36:00en plus des communes en bleu, zone vulnérable nitrate. Bientôt, on va avoir l'actualisation
00:36:06en 2025 et on voit ici que c'est quelque chose qui continue à se dégrader. C'est important,
00:36:13ce que je disais tout à l'heure, de ne pas délier gestion quantitative et gestion qualitative.
00:36:16L'exemple très simple que je peux donner, c'est que moins on a d'eau, donc plus on a de problèmes
00:36:22de gestion quantitative, moins on a d'eau, moins on va avoir de dilution de nos polluants. Et donc,
00:36:27pour la même quantité de polluants, plus on va avoir une eau de mauvaise qualité et jusqu'à
00:36:33parfois atteindre les seuils de potabilité. De même, si on a une eau qui est dégradée en qualité,
00:36:39petit à petit, on va avoir de moins en moins de ressources qui vont pouvoir être utilisées pour
00:36:44la ressource en eau potable, moyennant, sans utiliser des traitements extrêmement coûteux,
00:36:50etc. Donc, voilà ce sur quoi je voulais insister. L'artificialisation, il faut revenir à ça,
00:36:56ça a aussi des impacts sur la biodiversité. Tout à l'heure, dans l'exposé de Jean-Pierre
00:37:01L'Etoile, on voyait, quand la stratégie nationale biodiversité a été évoquée,
00:37:05que l'artificialisation était une des cinq causes de l'érosion de la biodiversité.
00:37:10Ici, ce sur quoi j'ai voulu insister dans ces deux diapos, alors même si la diapo de droite
00:37:17est malheureusement pas uniquement à l'échelle de la région, c'est que nos milieux naturels sont
00:37:23également très impactés. Donc, à droite, vous voyez une carte qui présente un phénomène que
00:37:28globalement vous connaissez tous, qui est la surface cumulée de dégâts du eau scolite,
00:37:32qui viennent en grande partie des conséquences du réchauffement climatique ces dernières années.
00:37:39À gauche, vous avez une carte qui est issue du SRADET, du Conseil national de la biodiversité,
00:37:45qui identifie les principaux axes de continuité écologique qu'il faut rétablir,
00:37:52sur lesquels il faut rétablir la continuité écologique, et sur lesquels on devra mettre
00:37:56l'accent. Voilà, ça c'était un panorama assez rapide qui avait juste vocation à rappeler,
00:38:03on aurait pu montrer beaucoup d'autres cartes, beaucoup d'autres graphiques, qu'on a intérêt
00:38:08à travailler à cette action de mieux préserver nos ressources et nos écosystèmes en Bourgogne-Franche-Comté.
00:38:15Globalement, ce n'est pas quelque chose qu'on découvre, ni les uns ni les autres, autour de
00:38:19la table. En Bourgogne-Franche-Comté, on a par exemple une stratégie régionale biodiversité du
00:38:25Conseil régional qui, depuis 2020, a affirmé les principales pistes en région Bourgogne-Franche-Comté
00:38:34pour lutter contre les raisons de la biodiversité. On a également un SRADET qui est une stratégie
00:38:39englobante qui rappelle également la nécessité d'avancer ensemble sur cette meilleure préservation
00:38:47de nos ressources. Voilà, je vais vous donner trois exemples par la suite qui sont également
00:38:52des politiques publiques qui sont développées particulièrement en Bourgogne-Franche-Comté,
00:38:56alors plutôt par les services de l'État puisque je suis plus légitime pour en parler, mais qui sont
00:39:03complètement menés en partenariat avec les services du Conseil régional en Bourgogne-Franche-Comté.
00:39:10La première, c'est sur la gestion quantitative de la ressource en eau. Je le disais tout à l'heure,
00:39:16on doit aller vers plus de gestion concertée, de partage de la ressource. Pour ça, il y a une
00:39:22stratégie régionale de la gestion quantitative qui a été validée, qui a été présentée en
00:39:26comité régional de l'eau, qui vise à identifier les 18 secteurs sur lesquels on doit développer
00:39:31des projets territoriaux pour la gestion de l'eau. Ces projets territoriaux pour la gestion de l'eau,
00:39:37c'est un grand mot pour dire qu'on doit discuter sur ces territoires avec l'ensemble des acteurs
00:39:42qui consomment la ressource pour anticiper son partage, y compris en anticipation et en
00:39:50adaptation du réchauffement climatique et de l'évolution à venir de cette ressource en eau.
00:39:54La diapositive suivante, elle présente, donc comme je disais qu'il ne fallait jamais oublier
00:39:59gestion quantitative ou gestion qualitative, elle présente cette fois les captages prioritaires,
00:40:06les captages prioritaires. Ici encore, c'est les captages qui ont, depuis 2013 pour les premiers,
00:40:14je crois, été affichés comme à la fois dégradés, soit sur les nitrates, soit par les phytosanitaires,
00:40:22soit par les deux, et sur lesquels il y a un enjeu important dans le cadre de la distribution et donc
00:40:27pour lesquels on doit collectivement faire notre maximum pour rétablir et reconquérir la qualité
00:40:34de l'eau. C'est un sujet particulièrement prenant chez nous puisque en Bourgogne-Franche-Comté,
00:40:38on est encore une fois deuxième, cette fois au nombre de captages prioritaires dans notre région,
00:40:44ce qui témoigne de l'importance du sujet chez nous et de l'importance d'y travailler. Pour que vous
00:40:51ayez en tête, sur ces 136 captages qui avaient été identifiés depuis 2013, je crois, il n'y en a que
00:40:577 en tout cas qui, depuis 2013, ont été sortis de cette liste puisque la qualité de l'eau a été
00:41:04reconquise. Donc il n'y a que 7 de ces 136 captages que pourtant on avait identifiés comme étant
00:41:10prioritaires qui ont quitté cette liste. Et enfin, ma dernière diapositive, cette fois elle illustre
00:41:19la stratégie nationale des aires protégées. La stratégie nationale des aires protégées, c'est la
00:41:24stratégie selon laquelle le Président de la République a annoncé la protection d'ici 2030 de
00:41:3030% de notre territoire en aires protégées, dont un tiers, soit 10%, sous protection forte. Dans
00:41:38notre région, on a donc un plan d'action territorial 2022-2024 qui décline ce qui
00:41:45doit être mené pour atteindre les objectifs de préavation des espaces naturels. Donc ici,
00:41:53vous avez une carte avec, en vert, les aires protégées. On connaît notamment nos 4 parcs
00:41:58naturels régionaux. Et en bleu, ce qui relève des aires protégées fortes. Donc on retrouve le
00:42:06Parc national de forêt, son cœur de parc en réalité, pour sa partie Côte d'Or. On retrouve
00:42:11également les 11 réserves naturelles nationales, les 19 réserves naturelles régionales et l'ensemble
00:42:16des APPB et des appâchés. Ce que je voulais vous dire par ces trois diapos, c'est qu'il y a déjà
00:42:21beaucoup de choses qui se font chez nous pour la préservation de l'eau, de la biodiversité et des
00:42:26ressources naturelles. Il y a beaucoup de choses qui se font et malgré tout, c'était celui des
00:42:30premières diapos, on voit que les ressources continuent à être dégradées, de plus en plus
00:42:36challengées. Donc on doit mieux préserver nos écosystèmes. Mieux préserver, et l'avantage de
00:42:44cette COP de la planification écologique, c'est qu'elle nous permet de travailler en oubliant nos
00:42:49silos et en réfléchissant de manière générale et transversale à la manière de mieux préserver
00:42:55et valoriser nos ressources. Donc on a identifié quatre axes, en tout cas d'un type personnel,
00:43:01il me semble, quatre axes de travail qui mêlent plusieurs sujets, mais qui mêlent
00:43:07plusieurs leviers parmi ceux qui ont été présentés par le SGPE juste avant, qui peuvent guider notre
00:43:14réflexion. Le premier, c'est davantage protéger ces fameux espaces naturels, agricoles et forestiers.
00:43:20Davantage les protéger, ça veut dire beaucoup de choses. On retrouve d'une part la diminution de la
00:43:25consommation, c'est le lien avec l'artificialisation que je faisais au début, c'est la sobriété foncière,
00:43:30on diminue leur consommation pour les protéger. On peut aussi les renaturer, les désinfermabiliser,
00:43:37les restaurer, en partant de l'espace déjà artificialisé, essayer de recréer des espaces
00:43:46naturels, agricoles et forestiers. Et enfin, on peut aussi protéger davantage les
00:43:53milieux les plus impactants pour la transition écologique. Donc ça c'est vraiment trois
00:43:57jambes pour la protection des espaces naturels, agricoles et forestiers. On est sobre, c'est un mot
00:44:03qui va revenir souvent, en diminuant leur consommation, on renature ce qu'on peut renaturer et on
00:44:09protège ce qui doit à tout prix être protégé. Et par ailleurs, on retrouve ce qu'on a vu tout à
00:44:15l'heure avec le rétablissement des continuités écologiques, la préservation des forêts, l'accélération
00:44:20de renouvellement forestier, évidemment en prenant une gestion durable, comme ça a été rappelé par
00:44:25le secrétaire général à la planification écologique, et on préserve nos paysages régionaux, notamment les
00:44:32paysages emblématiques. Le tout, c'est vraiment d'avoir en tête qu'on a des milieux qui sont très
00:44:37impactants pour la transition écologique, c'est les forêts, c'est les zones humides, c'est les prairies,
00:44:41c'est les tourbières, c'est les haies, et ça c'est les zones qu'on doit à tout prix mieux préserver,
00:44:48notamment avec l'accélération de la stratégie nationale pour les aires protégées. Ça, c'était le
00:44:54premier axe. Le deuxième, c'est celui sur la ressource en eau. Ici encore, vous allez retrouver ce
00:45:00qui était mon point tout à l'heure sur le fait de ne pas oublier ni le travail sur la quantité de
00:45:05l'eau, ni le travail sur la qualité, deux travaux qui doivent être menés en
00:45:10parallèle, et on retrouve aussi l'idée de sobriété. On devait avoir une sobriété foncière, donc en
00:45:16termes d'artificialisation, on doit aussi avoir une sobriété hydrique en termes de consommation en eau.
00:45:21On retrouve par ailleurs les points qu'on a déjà évoqués, favoriser la concertation sur
00:45:28l'utilisation de l'eau, c'est l'objet des projets de territoire pour l'utilisation de l'eau, et développer
00:45:32les solutions fondées sur la nature, c'est-à-dire la réhabilitation de tourbières, la réhumidification
00:45:38des zones humides, le reméandrement de cours d'eau. Tous ces projets qui vont rendre à la nature
00:45:45davantage de services écostimiques. Le troisième axe de travail, c'est d'accompagner la transition
00:45:56progressive de l'agriculture vers un modèle plus durable. Et le plus important dans cet axe-là, c'est
00:46:01qu'en Bourgogne-Franche-Comté, on a tout intérêt à soutenir l'élevage. Aujourd'hui, on a un élevage
00:46:08qui, du regard du modèle économique, a tendance à souffrir de la situation, et on voit qu'on a
00:46:17de moins en moins d'élevages en France et en Bourgogne-Franche-Comté. Aujourd'hui, on a tout
00:46:22intérêt à soutenir l'élevage, et évidemment l'élevage durable, donc élevage extensif, afin
00:46:27notamment de préserver les prairies. Et ça fait le lien, on peut faire le lien par exemple avec ce
00:46:31que je vous ai dit sur les captages prioritaires. Sur les 7 des 136 captages prioritaires sur lesquels
00:46:38la qualité de l'eau a été reconquise en Bourgogne-Franche-Comté, sur les 7, il y a eu réimplantation
00:46:42de prairies à proximité des captages en lieu et place de cultures. Par ailleurs, là-dessus, je ne vais
00:46:52pas redévelopper, c'est quelque chose qui a été suffisamment développé par le Secrétariat
00:46:55général pour la planification écologique, mais le développement des haies, des autres pratiques
00:47:00stockantes doivent également être accompagnées. On a énormément de contributions positives de
00:47:05l'agriculture, et c'est important d'aller avec l'agriculture vers un modèle plus durable pour
00:47:10mieux préserver et valoriser nos ressources tout en conservant une activité économiquement viable,
00:47:16économiquement durable pour le monde agricole. Et enfin, mon dernier axe de travail, c'est l'axe
00:47:23le plus transversal de ceux que j'ai évoqués jusqu'alors. C'était le gros point fort de la
00:47:31planification écologique, c'est cette transversalité. On doit le retrouver évidemment dans l'axe
00:47:37mieux préservé, mais aussi entre les différents axes. Et c'est pour ça que j'ai voulu insister sur
00:47:41la nécessité de concilier la préservation, en l'occurrence de la biodiversité, mais des ressources
00:47:46de manière générale, avec la nécessaire accélération de la production d'énergie renouvelable. Également,
00:47:52la conciliation de la préservation de la biodiversité avec la nécessaire rénovation énergétique de nos
00:47:56bâtiments, pour retrouver d'en mieux se loger. Il faut aussi, évidemment, prôner le développement des
00:48:02mobilités douces tout en conciliant le développement de ces nouvelles mobilités douces avec la
00:48:06préservation de la biodiversité. Voilà, globalement, ça c'est quelque chose qu'on peut retrouver sur chaque
00:48:10axe. Là, j'ai fait une formule rhétorique en reprenant toujours les mêmes termes. L'idée, c'est
00:48:17vraiment de ne pas oublier l'axe mieux préservé, y compris dans les autres axes de la planification
00:48:22écologique. Mon dernier point, j'avais un tout dernier point, qui était le dernier bullet point, qui est le
00:48:31développement de la connaissance de la biodiversité. C'est un axe qu'on trouve peu dans la
00:48:37stratégie nationale biodiversité, qu'on trouve peu dans la planification écologique, mais qui est pourtant
00:48:40nécessaire, cette connaissance et le développement de cette connaissance, afin d'être plus efficient
00:48:45ensuite dans toutes nos actions pour la préservation de la biodiversité. Voilà, on est fini avec ma présentation.
00:48:51Merci beaucoup, Adrien, pour cette présentation des enjeux régionaux, avec
00:48:57des données précises qui nous interpellent et qui vous interpellent, et je vois vos
00:49:03nombreuses réactions et je vous encourage effectivement à continuer. Avec Adrien,
00:49:08on a pu avoir des pistes de travail qui vont nous emmener vers les réflexions et
00:49:15les ateliers pour écrire notre feuille de route, avec des grands objectifs qui nous
00:49:19faudra analyser en collectif, avec vous tous, le monde économique, le monde
00:49:26civil, les associations qui sont réunies aujourd'hui, les élus, leurs équipes autour d'elles, et bien
00:49:33sûr le monde de la recherche et de la connaissance et de la formation sur lequel on a
00:49:38tout un enjeu de bien caractériser ces enjeux avec des données fiables qui sont partagées,
00:49:43dont la source est importante. Alors pour aller plus loin, je vous propose dans ce nouveau
00:49:50temps de webinaire de prendre quatre témoignages d'acteurs de cette thématique
00:49:57de la préservation que je remercie, auxquels je vais poser quelques questions pour des
00:50:02témoignages courts qui vont nous illustrer effectivement des points de vue et des premières
00:50:07pistes d'action, et je vous encourage, vous tous dans le chat, à répondre aussi à ces trois
00:50:12questions que vous avez à l'écran, à savoir quelle est la vision, donc je vais m'adresser en
00:50:17premier lieu à Jean-François Bocquet pour la délégation régionale Bourgogne-Franche-Comté de
00:50:23l'Organisme National des Forêts, de l'ONF, et je vais lui poser trois questions. Quelle est la
00:50:28vision de l'ONF par rapport à ses enjeux régionaux pour que notre région réussisse la transition
00:50:36écologique et protège mieux et préserve mieux ses ressources, évidemment les ressources forestières
00:50:41côté ONF mais pas que, on a vu les corrélations avec les autres ressources. Deuxième question
00:50:45pour Jean-François Bocquet, quels sont d'après l'ONF les freins prioritaires à lever à très
00:50:51court terme et sur lesquels une action collective renforcée, massifiée, pourrait nous permettre
00:50:55d'avancer plus vite et plus fort pour arriver à ces objectifs-là. Et enfin, quelques premières
00:51:00propositions d'action que vous pourriez proposer et mettre au débat de cette COP dans les prochaines
00:51:05semaines. Jean-François Bocquet, la parole est à vous pour cinq minutes, merci. D'accord,
00:51:11merci, bonjour à tous. Effectivement j'essayais de répondre à ces trois questions sans support,
00:51:15a capella comme on dit, en revenant un petit peu sur l'essentiel. Donc témoignage du gestionnaire
00:51:22forestier que je suis, déjà un constat de niveau de dépérissement extrêmement important, je pense
00:51:29que vous avez tous pu voir que les paysages forestiers évoluent beaucoup, vous avez dû voir
00:51:33dans ces paysages forestiers des dépérissements dans de nombreuses essences, l'épicera, le sapin
00:51:38sur les zones de montagne, mais également le hêtre et puis les chaînes pédonculées qui sont
00:51:42particulièrement touchées par le changement climatique. Et on a, au-delà du changement
00:51:47climatique, des impacts des changements globaux avec les échanges internationaux qui se sont
00:51:51multipliés, l'arrivée de pathogènes parasites, vous avez vu des dépérissements importants dans
00:51:56le buis avec la pyrale qui était présente, il y a aussi la calarose du Fresne et puis il y a
00:52:02quelques années en arrière, on a vu la graphiose qui avait quasiment fait disparaître les ormes.
00:52:05Donc les forestiers sont du coup confrontés à des changements qui sont majeurs et puis des
00:52:09impacts immédiats de ces changements globaux et on prend tous conscience de la vulnérabilité de nos
00:52:16forêts et de l'obligation finalement de rentrer dans des schémas qui visent à intégrer ces
00:52:23changements climatiques en sachant que la spécificité des cycles forestiers c'est qu'ils
00:52:27sont longs, ils sont très longs par rapport à tout ce qu'on peut connaître dans notre gestion
00:52:32économique habituelle, la durée du cycle de vie ou de production d'un chêne est de plus d'un siècle
00:52:39et comme ça a été dit tout à l'heure sur la question de la durée des changements climatiques,
00:52:44sur une trajectoire de réchauffement à plus 4 degrés en 2100, un chêne qui va aujourd'hui être
00:52:51planté va connaître lorsqu'il sera adulte, s'il arrive adulte, à l'âge adulte, des conditions
00:52:56climatiques très très différentes. Donc gestionnaire forestier on doit anticiper et intégrer
00:53:00ces changements en sachant qu'on travaille sur du matériel naturel, du matériel forestier qui
00:53:06se débloque très très lentement par rapport à ces contextes. Donc dans ces enjeux là,
00:53:10clairement toutes les espèces principales qui structurent nos peuplements forestiers sont
00:53:18concernées par cette notion de vulnérabilité et je dirais tous les écosystèmes, qu'ils soient
00:53:23remarquables ou pas remarquables, les déficits hydriques vont générer de toute façon une
00:53:28évolution forte de tous ces écosystèmes. Donc on doit essayer d'en comprendre la dynamique et voir
00:53:32dans quelles mesures on peut accompagner tout ça pour trouver des solutions, pour faire en sorte que
00:53:37nos peuplements forestiers ou écosystèmes associés soient plus résistants et plus résilients. Et ça,
00:53:41ça passe beaucoup par la diversité, par la diversité des traitements, des essences, la
00:53:46diversité des milieux. On essaye de raisonner de plus en plus sur les notions de mosaïque de
00:53:50milieux associés pour faire en sorte effectivement qu'il y ait un maximum de résilience. En tout cas
00:53:55pour les gestionnaires forestiers, si on se pose un peu la question des plans d'action, il y a un
00:54:00moment privilégié dans la vie d'un peuplement forestier pour jouer justement sur cette question
00:54:06de la diversité, c'est le renouvellement. Et on a deux grandes modalités de renouvellement des
00:54:11peuplements forestiers. Il y a la régénération naturelle qui est extrêmement intéressante parce
00:54:14qu'elle permet de valoriser le patrimoine génétique local en travaillant avec un très très grand nombre
00:54:19de semis, donc faire de la sélection en espérant qu'il y ait une capacité d'adaptation qui s'exprime
00:54:24au travers de cette sélection. Et il y a également l'introduction par l'applantation d'espèces qui
00:54:31potentiellement ont une capacité de résistance plus importante. Donc cette notion du renouvellement
00:54:35forestier, c'est la principale piste d'action sur laquelle nous travaillons avec l'idée de mixer un
00:54:41petit peu ces modalités de régénération naturelle et introduction d'essence plus résistante en
00:54:48essayant de faire en sorte qu'effectivement si l'essence locale après sélection n'est pas assez
00:54:55résistante par rapport à la rapidité de ce changement climatique, l'essence introduite
00:54:59puisse apporter une résistance supérieure. Et à l'inverse, si le changement climatique permet à
00:55:06l'essence qui se régénère naturellement, comme dans la chaînée par exemple, de résister,
00:55:11l'introduction sera un plus dans les peuplements. Donc cette notion de diversité dans la régénération
00:55:17des peuples est pour nous extrêmement importante. L'autre sujet qui est extrêmement important,
00:55:20en témoignage du gestionnaire, c'est qu'on est amené à gérer des crises sanitaires extrêmement
00:55:26importantes qui amènent sur les marchés des volumes de bois considérables que nous avons du
00:55:32mal à écouler. Donc ça veut dire qu'effectivement il y a dans ces phénomènes de crise sanitaire
00:55:38une obligation d'adaptation de la filière bois pour qu'elle puisse écouler ses produits et ce
00:55:43que l'on se dit progressivement, c'est qu'on va rentrer de toute façon dans une phase de
00:55:48rajeunissement et de renouvellement accéléré de nos peuplements par rapport à ce qu'on a
00:55:51connu jusqu'à présent. Donc on risque d'avoir des périodes sur 15-20 ans pendant lesquelles on va
00:55:56avoir des volumes de bois extrêmement importants qui vont arriver sur le marché et après des
00:55:59périodes pendant lesquelles les volumes de bois seront moins, en tout cas les bois qui seront
00:56:04disponibles, mobilisables, seront de diamètre moins important et en tout cas porteront sur
00:56:10des capsules de production de produits très différents. Donc par rapport à ce changement,
00:56:13à la fois à la nécessité d'accélérer le renouvellement, à la fois à la nécessité
00:56:17d'absorber ces volumes extrêmement conséquents qui sont générés par les crises sanitaires,
00:56:21il y a un accompagnement organisé de la filière pour qu'elle puisse s'adapter. Et les constats que
00:56:25l'on fait, que ce soit pour la mobilisation des bois ou pour la réalisation des travaux de
00:56:32renouvellement des peuplements, c'est qu'il y a un déficit de main d'œuvre de façon globale sur
00:56:37l'ensemble de la filière, il y a un déficit d'entreprises de travaux forestiers et dans une
00:56:41moindre mesure un déficit de plans aussi pour réaliser les reboisements. Donc du coup, deuxième
00:56:47action au-delà de l'accélération du renouvellement, c'est l'accompagnement de la filière pour qu'elle
00:56:52puisse être en transition avec de la montée en compétences et puis de l'embauche et du
00:56:58développement de la formation pour les acteurs du reboisement ou d'exploitation. Un sujet qui est
00:57:04important également pour nous, c'est de permettre à tous ces acteurs d'avoir une garantie sur la
00:57:08durée d'activité. Je pose la question un petit peu des groupements de commandes ou en tout cas des
00:57:12groupements d'achats qui pourraient permettre de sécuriser un petit peu ces plans de travail
00:57:18pour les entreprises qui vont les installer. Donc renouvellement forestier, enjeu prioritaire,
00:57:22mobilisation des bois, enjeu extrêmement important pour nous, en sachant que là aussi au niveau de
00:57:28la filière, ils ont besoin d'avoir des garanties d'approvisionnement et parmi les outils qu'on
00:57:32développe pour apporter ces garanties d'approvisionnement, nous avons en particulier
00:57:35le contrat d'approvisionnement qui permet de raisonner sur la mobilisation de produits sur
00:57:39le moyen terme dans une démarche partagée entre l'acteur de la première transformation et le
00:57:47propriétaire pour essayer de sécuriser un petit peu l'approvisionnement de l'industrie et à la
00:57:52fois les débouchés pour le propriétaire. Donc il y a une vraie réflexion à avoir sur l'évolution
00:57:57de nos débouchés et de notre structuration de la mobilisation des bois dans un contexte
00:58:04où effectivement les volumes et les essences mobilisés sont importants sur les années qui
00:58:09viennent. Et enfin il y a un dossier, un sujet en cinq minutes dont je n'ai pas encore parlé,
00:58:13il faut qu'on évoque rapidement. Vous avez tous en mémoire l'année 2022 avec un été
00:58:18particulièrement catastrophique en termes d'incendie de forêt. Or si 2023 et puis ce
00:58:25printemps s'annonce plutôt arrosé avec un risque un peu moins. Pour autant il ne faut pas oublier
00:58:29le sujet et en matière de plan d'action, toutes les préfectures, tous les services de l'État
00:58:35sont engagés dans la réflexion sur la mise en place de ces mesures de prévention ou de lutte
00:58:39contre l'incendie. Ça va de la définition des massifs à risque à la réflexion sur de
00:58:44prépositionnement de moyens ou d'équipement des massifs en passant par la communication et
00:58:49l'information ou la surveillance des massifs auprès du public. Donc des enjeux de renouvellement,
00:58:55de mobilisation des bois et de défense des forêts. Merci beaucoup Jean-François Boquet
00:59:03pour ce témoignage extrêmement éclairant où on voit toute la transversalité des différentes
00:59:09fonctions et enjeux qui sont celles de la forêt de Bourgogne-Franche-Comté et qui nous emmènent
00:59:16sur différentes thématiques de la COP, évidemment centrale aujourd'hui sur le webinaire
00:59:20plus préservé, mais que nous avons évoqué hier sur la thématique du logement et de la
00:59:25construction et que nous évoquerons sur les prochains webinaires qui se poursuivent cette
00:59:28semaine et la semaine prochaine, notamment sur la thématique de l'énergie sur lequel vous avez
00:59:33pas mal de réactions. Merci beaucoup Jean-François Boquet. Un second témoignage, du coup je vais
00:59:38interroger pour le même exercice Michel Dubromelle pour France Nature Environnement
00:59:43Bourgogne-Franche-Comté. Donc Michel, les mêmes trois questions pour FNE, quels enjeux du point
00:59:50de vue de la fédération pour accélérer sur cette question de la protection de nos ressources et de
00:59:56nos écosystèmes et leur valorisation, quels freins principaux nous pourrions lever collectivement à
01:00:03travers une action renforcée et quelques propositions d'action que la fédération pourrait
01:00:07mettre au débat pour la suite de l'écriture de la feuille de route et de notre compte. Michel,
01:00:13la parole est à vous pour cinq minutes. Oui bonjour, merci pour cette invitation. Bon alors
01:00:20uniquement pour faire écho à l'intervenant précédent, dire que j'habite dans le Haut-Jura et
01:00:26qu'il y a certains des éléments qui ont été mentionnés, d'atterrissements et autres, que je
01:00:31vois directement depuis mon domicile. Alors il n'est pas commode de tout concentrer puisque FNE
01:00:38s'occupe de toutes les thématiques, mais par rapport au thème préservation de la biodiversité,
01:00:44j'ai choisi le thémique principal d'orientation de la biodiversité. Est-ce que vous pouvez couper
01:00:57votre vidéo Michel parce qu'on vous entend de manière très hachée ? Merci. Je reprends. Donc
01:01:07le thème de l'eau, les milieux naturels, les forestiers et la sobriété énergétique, oui je
01:01:13tiens à l'aborder dans la préservation de la biodiversité. Alors sur l'eau, moi je m'étais
01:01:18déjà noté, et c'est pas pour recopier ce que j'ai entendu tout à l'heure, qu'il faut travailler à
01:01:23la fois sur la qualité et la quantité. Et donc par rapport aux pistes d'action, il nous semble
01:01:31qu'au niveau de la qualité, on pourrait impliquer les consommateurs. Alors dans toute la démarche de
01:01:38recherche de solution, les consommateurs ont leur rôle à jouer. Au niveau de la quantité, je donne
01:01:45deux pistes importantes. Il y a toute une piste sur la partie agriculture, mais je rappelle aussi
01:01:52que moi je me trouve dans le Haut-Jura. Il y a aussi certaines activités touristiques qui sont
01:01:57concernées par la quantité d'eau. Donc c'est des enjeux économiques qu'il faut prendre en compte
01:02:03dès maintenant. Je passe sur les milieux naturels, agricoles et forestiers. Pour nous, il y a un
01:02:12maître mot, sobriété foncière. Depuis de nombreuses années où j'ai eu occasion de militer au sein de
01:02:18France Nature Environnement, nous déplorions tous cette artificialisation non maîtrisée. Nous
01:02:27pensons que dans cette phase de transition écologique, là je reviens sur les actions,
01:02:32nous devons accompagner deux mutations, mais des mutations très importantes, la mutation agricole
01:02:41et la mutation forestière. La mutation forestière, je crois que les développements ont été faits
01:02:48juste avant moi. Transition agricole, moi je vais donner quand même un exemple important,
01:02:53c'est que notre fédération travaille beaucoup pour la restauration, la plantation de haies et je
01:03:01confirme que nous travaillons en très bonne intelligence avec le milieu agricole. Et à ce
01:03:07niveau-là, vous mentionnez les problèmes de Calfrain, nous pensons qu'il y a un gros problème
01:03:15de formation, de sensibilisation des agriculteurs. C'est pas qu'ils ne connaissent pas, ils ne sont
01:03:23pas conscients de l'ensemble des impacts et des enjeux qui sont liés aux haies. Donc nos
01:03:28associations font un travail très important sur les plantations de haies, nous avons de bons
01:03:34résultats, mais nous pensons que vraiment il y a tout un frein de connaissances, d'informations
01:03:41sur les haies. Nous sommes déjà financés par la région à ce niveau-là, mais nous pensons que
01:03:46c'est vraiment un domaine que l'on peut prolonger. On a dit qu'il y avait des oppositions à aborder
01:03:53les choses qui passent entre agriculteurs et écolos, je peux vous dire que ce n'est pas du
01:03:58tout le cas. Sur le terrain, tous les jours, c'est avec les agriculteurs que nous plantons,
01:04:03que nous entretenons des haies. C'est certainement un domaine d'action qu'il faudrait développer
01:04:09parce que, comme vous l'avez dit, il y a vraiment un travail important à faire dans ces prochaines
01:04:15années. Aussi, parmi les outils, nous investissons beaucoup au niveau artificialisation dans toutes
01:04:23les mises à jour de documents sur la gestion du territoire, les PLUI par exemple. Le terme
01:04:33de zéro artificialisation net, peut-être qu'il peut être un petit peu bloquant, nous nous rendons
01:04:38compte que les élus en ont pris conscience. À nouveau, nous pensons que là il y a un manque
01:04:44de planification. Le zéro, il ne faut pas qu'il fasse peur, il faut expliquer en fait que c'est
01:04:50à terme qu'on doit être à zéro, c'est peut-être que là il y a un problème d'explication du fameux
01:04:55zéro artificialisation net, mais en ce qui nous concerne, l'objectif va être maintenu. Et puis,
01:05:00le dernier point, c'est la sobriété énergétique, et je parle bien de biodiversité. Il faut que nous
01:05:05soyons conscients que jusqu'à présent, en fait, on ne se tracasse pas tellement de notre
01:05:11approvisionnement énergétique et des dégâts qu'ils font dans des pays qui sont assez loin. Les
01:05:16énergies renouvelables, c'est la seule solution à terme, elles devront être implantées sur nos
01:05:21territoires. Nous sommes extrêmement favorables au niveau du FNE aux énergies renouvelables,
01:05:28mais en priorité sur les surfaces déjà artificialisées ou bâties. Par contre,
01:05:34ce n'est pas avec la consommation actuelle, sur les références aux chiffres qui ont été
01:05:39présentés par l'ESGPE, que nous pourrons installer toutes les renouvelables sur des
01:05:44surfaces artificialisées. Donc, pour protéger notre biodiversité, il faut éviter de mettre
01:05:51des renouvelables sur des zones naturelles, agricoles et forestières. Et donc, pour que
01:05:57ceci soit limité, il faut commencer, pour protéger la biodiversité, à appliquer une
01:06:03sobriété énergétique sans laquelle, s'il n'y a pas ceci, nous serons obligés de mettre des
01:06:09énergies renouvelables sur nos surfaces agricoles et forestières. Voilà les trois thèmes que je
01:06:16souhaitais développer. Merci de vous être prêté au jeu et d'avoir été extrêmement conscients
01:06:25avec trois propositions qui sont mises au débat de notre COP et de nos futurs ateliers de travail.
01:06:33Merci beaucoup Michel Dubromel pour FN. Même exercice, avec un point de vue un peu différent,
01:06:40on a souhaité poser les mêmes questions à Renaud Schaeffer pour le laboratoire chrono-environnement,
01:06:47qui est un laboratoire qui a été hébergé par l'Université de Franche-Comté et cohabité avec
01:06:54le CNRS. Renaud, je vous pose les mêmes questions. Du point de vue de la recherche et de
01:07:00l'enseignement supérieur que vous côtoyez, quels enjeux en région Bourgogne-Franche-Comté pour
01:07:08réussir cette protection et cette préservation des ressources et de la biodiversité, quels freins
01:07:13à lever et quelles propositions d'action à partir des innovations et de l'état de l'art que
01:07:20vous connaissez parfaitement, on pourrait mettre au débat de notre COP planification écologique ?
01:07:25Merci beaucoup d'autres invitations. Je représente Chrono-Environnement,
01:07:31qui est un laboratoire assez important numériquement en Franche-Comté, mais je voulais aussi dire que
01:07:38je suis coordinateur d'une graduate school qui rassemble 13 unités de recherche appartenant au
01:07:42CNRS, à l'INRAE et aux universités à travers toute la région Bourgogne-Franche-Comté. Ces 13
01:07:48laboratoires, forcément on n'a pas pu les consulter tous aujourd'hui pour vous donner notre retour,
01:07:53mais on peut le faire aisément parce que c'est assez unique en France d'avoir un organisme aussi
01:07:59complet sur les domaines de l'écologie, de l'agroécologie, de l'agroalimentaire, de
01:08:05l'aménagement du territoire et de la sociologie et de l'économie de l'environnement. Pour
01:08:09information, ça représente 500 chercheurs et enseignants-chercheurs et puis des milliers
01:08:15d'étudiants, donc il y a vraiment un potentiel scientifique en Bourgogne-Franche-Comté dans les
01:08:20domaines qui nous intéressent aujourd'hui, qui sont assez importants, peut-être pas uniques en
01:08:26France, mais par sa complétude peut-être uniques en France. Après, les atouts de la région et les
01:08:32enjeux, vous les avez déjà listés dans les communications précédentes. C'est une richesse
01:08:38et une diversité assez exceptionnelle de la région en termes de sous-sol, de sol, de rivières et de
01:08:43zones humides, d'agro-systèmes et de massifs forestiers. Forcément, ça confère à la région
01:08:48des ressources importantes pour l'agriculture, pour la chasse, pour la pêche, pour le tourisme,
01:08:54etc. Tout ça, on le sait, avec des productions agricoles de qualité qui font la renommée de la
01:08:59région un peu partout dans le monde. Par contre, ça forcément, c'est lié à la qualité des
01:09:04écosystèmes et aux services écosystémiques qu'ils rendent. Les collègues que j'ai consultés
01:09:09s'accordent évidemment à dire que la Franche-Comté n'est pas épargnée par des dégradations des sols
01:09:14par tassement, par érosion, des dégradations des forêts qui ont été évoquées par le collègue de
01:09:19l'ONF avec les sécheresses, des aléas climatiques, des ravageurs, des risques incendies qui sont de
01:09:24plus en plus accrus, des dégradations des masses d'eau. C'est vraiment extrêmement important et
01:09:31notamment en lien avec une généralisation d'une monoculture ou d'une agriculture relativement
01:09:37intensive avec des utilisations de fertilisants et de pesticides qui sont particulièrement
01:09:43problématiques en zone karstique comme la Bourgogne-Franche-Comté. Tout ça forcément amène
01:09:48des pertes de biodiversité qui vont probablement être expliquées mieux que je ne le ferai par
01:09:54l'ARB. Par contre, le constat qui a été fait, qui est plus scientifique, qui concerne directement le
01:10:05monde scientifique, c'est que la préservation de la biodiversité, et ça c'est dans les
01:10:13publications internationales donc ça concerne tous les pays, c'est assez souvent pas une priorité
01:10:19politique avec des moyens qui sont souvent insuffisants. Je suis désolé de rompre
01:10:26mon devoir de réserve mais les décisions qui ont été prises par le gouvernement récemment
01:10:31dans le domaine de l'agriculture, elles illustrent ça. C'est quand même relativement antinomique avec
01:10:37un certain nombre de choses qui ont été présentées avant par le SGPE, ce qui n'est pas du tout une
01:10:40critique pour le SGPE, ni même peut-être pour le gouvernement qui fait ce qu'il peut, mais c'est
01:10:45sûr qu'il y a un problème de frein politique. Après, l'autre chose qui est donnée dans les
01:10:51publications internationales et qui est relevée par mes collègues, c'est qu'il y a assez peu de
01:10:55relations directes, concrètes, entre élus, acteurs du monde socio-économique et scientifiques. Et donc
01:11:04quand on entend dire dans les débats médiatiques que les solutions alternatives n'existent pas
01:11:08pour telle ou telle chose, c'est assez souvent faux, et quand on va discuter avec les collègues
01:11:14d'agroécologie notamment à Dijon, des solutions alternatives à un paquet de problèmes dans le
01:11:19monde agricole, il y en a quand même quelques-unes qui ont été étudiées, travaillées, testées, en
01:11:27situation réelle, dans des fermes expérimentales, et il y a des solutions qui sont probablement à
01:11:32envisager et à mettre mieux en œuvre. L'autre problème aussi, c'est que les problèmes de
01:11:37conservation de la biodiversité sont souvent complexes, incertains en termes de modélisation
01:11:43de ce qui va se passer dans l'avenir, donc forcément ça c'est difficile à expliquer et
01:11:49à faire comprendre à tous les acteurs impliqués. Donc les actions qui sont proposées par les
01:11:54collègues que j'ai pu consulter, alors il y a évidemment la restauration des systèmes écologiques,
01:11:59mais ça vous l'avez abordé auparavant, cours d'eau et zones humides c'est absolument indispensable,
01:12:04agro-systèmes trop intensifs évidemment, avec une diversification et une extensification autant
01:12:11que possible des activités agricoles, le rôle des haies vous l'avez évoqué longuement, tout ça
01:12:15c'est effectivement tout à fait important, mais ce que les collègues souhaitent surtout,
01:12:21c'est trouver des lieux d'échange direct entre élus, acteurs du monde socio-économique et
01:12:30scientifiques, pour arriver à des constats admis par toutes les parties qui permettent ensuite de
01:12:37dégager des solutions scientifiques, avec un appui scientifique, qui peuvent être mises en
01:12:42oeuvre plus facilement. Et ça, on n'a pas l'impression de voir facilement ce genre de
01:12:48lieux, alors qu'il y a des expériences qui ont été faites, je pense par exemple à la commission
01:12:53départementale chasse et faune sauvage dans le Doubs, où Patrick Giraudoux anime un programme
01:12:58de recherche qu'a réli sur le rôle du renard dans les écosystèmes et ce qui doit être maintenu
01:13:03comme espèce nuisible ou pas. Il n'y a pas les élus malheureusement, mais au moins il y a tous
01:13:07les acteurs du monde socio-économique et les scientifiques et le constat qui sortira de cette
01:13:12expérience probablement sera admis par toutes les parties et on pourra savoir si oui ou non il faut
01:13:17continuer à le chasser ou au contraire s'il faut le protéger. Je ne parle pas du tout d'écologie au
01:13:22sens politique du terme, je parle bien d'arguments scientifiques qui permettent de prendre une
01:13:27décision au sein de la société. Après, vous l'avez dit et je suis un peu en dépassement de
01:13:32temps de parole donc je vais arrêter, la sensibilisation des élus est extrêmement
01:13:36importante. Il y a une formation en ce moment des agents publics à la transition écologique,
01:13:40c'est absolument indispensable, mais les élus ne sont pas concernés, à ma connaissance. Ils font
01:13:46un renforcement de la formation, ça a été évoqué par le collègue de FNE, pour les professionnels,
01:13:52pour les étudiants, c'est notre boulot. Et puis on a un maillage en Bourgogne-Franche-Comté de
01:14:00zones protégées, réserves naturelles, parcs nationaux, parcs naturels régionaux, dans lesquelles
01:14:05ces dialogues-là existent depuis longtemps, des suivis scientifiques sont faits depuis longtemps
01:14:09et c'est probablement des lieux privilégiés pour de l'expérimentation de terrain, de solutions,
01:14:14pour un certain nombre des problèmes évoqués auparavant. Je terminerai, excusez-moi du
01:14:19dépassement, sur les suivis de long terme qui sont absolument indispensables et qui sont souvent
01:14:23difficiles à maintenir dans le temps et je ne parle pas uniquement de moyens financiers, je parle
01:14:28bien de soutien plus général à du suivi de long terme qui permet d'éclairer des décisions à
01:14:33prendre par la société sur la base d'arguments scientifiques. Merci de votre attention, excusez-moi
01:14:39du temps de parole. Merci à vous, vous avez posé de nombreux sujets et on retient toute la
01:14:49difficulté qu'est cette démarche de planification écologique et de croisement des enjeux. Et puis
01:14:55voilà, à travers votre intervention, on note l'intérêt du format dans lequel on est, dans
01:15:00cette COP, du monde de la recherche associé aux élus, au monde de la société civile, pour
01:15:05construire ensemble une action collective. C'est ça qui fait qu'au-delà des enjeux qui sont
01:15:10difficiles, qu'il nous faudra croiser et réussir en commun et qui nous impliquent, c'est ce tour
01:15:15de table qui est riche et sur lequel on va pouvoir capitaliser dès demain. Sans attendre, je prends
01:15:20un dernier témoignage sur le même exercice. Je vais interroger Luc Thérase, directeur de
01:15:29l'agence régionale pour la biodiversité, sur les mêmes questions. Vous en avez l'habitude,
01:15:34du coup Luc, je vous laisse la parole pour cinq minutes sur le même exercice. Oui merci,
01:15:40alors je vais adapter un petit peu mon discours parce que beaucoup de choses ont été dites en
01:15:45matière d'enjeux. Je vais essayer de me projeter sur les propositions. Alors rapidement sur les
01:15:49enjeux, l'ARB gère pour le compte de l'État et de la région les 12 millions de données naturalistes,
01:15:55qui sont récupérées par les associations, les fédérations de pêche et de chasse, et donc il y a
01:16:00un vrai enjeu à valoriser tout ça. Il y a un enjeu à mobiliser l'ensemble de la société,
01:16:04j'y reviendrai, un enjeu à aider les décideurs à décider, je vais parler de procrastination un
01:16:11petit peu tout à l'heure, et puis des actions à prioriser. Pour préparer cette intervention,
01:16:17je relisais le plan national de l'environnement de la Londres de 1990 et dedans je trouve des
01:16:21choses où on se dit qu'on a quand même sacrément procrastiné, notamment sur le
01:16:25réchauffement climatique et les effets du gaz carbonique, à l'époque on disait le gaz
01:16:29carbonique, donc c'est intéressant quand même de se dire qu'aujourd'hui il faut quand même avoir
01:16:34des actions concrètes. Sur les freins, une chose qui est intéressante qui a été dite par la
01:16:39représentante du Collège de France, madame Porsche, il y a peu de temps, capitulaire de la
01:16:45chaire de biodiversité, qui disait en matière de biodiversité, il est possible que nous
01:16:49considérions comme insignifiants des choses qui pourront nous paraître à terme importantes. Le
01:16:55problème de la biodiversité, ce frein essentiel, c'est qu'on ne voit pas ce qui se passe complètement,
01:16:59certains d'entre nous sont déjà intervenus sur le sujet et donc il y a un véritable enjeu à
01:17:05pouvoir montrer les choses et à pouvoir montrer l'importance, d'où le one health qui a été évoqué
01:17:11tout à l'heure par Jean-Pierre Lepoille, qui me semble primordial pour que à la fois les décideurs
01:17:16et les citoyens se rendent compte que c'est important de s'en parler de cette question-là.
01:17:20La deuxième chose qui est importante et qui concerne un peu plus les politiques publiques,
01:17:24c'est qu'au-delà de contribuer à atténuer les effets du changement climatique, de la
01:17:29sobriété énergétique, on a vraiment un redessinage de l'architecture du réel à faire dans nos
01:17:37organismes. On est vraiment très complexe à expliquer et complexe à travailler. Le citoyen
01:17:44et les élus ont du mal à comprendre comment les choses fonctionnent et donc l'appropriation de
01:17:49la biodiversité doit passer aussi par cette amélioration, cette simplification, en tout cas
01:17:55l'effort de simplification qu'on doit faire envers les citoyens qu'on doit motiver. Alors j'en
01:17:59viens tout de suite aux propositions qui me sont vraiment importantes. Premièrement, il y a des
01:18:03documents qui existent comme la stratégie régionale biodiversité qui a été validée il y a quatre ans
01:18:08par la région et par l'État. Dans cette stratégie, il y a un certain nombre d'objectifs qui sont
01:18:12intéressants avec des indicateurs et l'Agence régionale pour la biodiversité, toujours pour le
01:18:17compte des services publics, est en train de déployer un certain nombre d'indicateurs,
01:18:21toute une batterie d'indicateurs qui nous semble important pour pouvoir mobiliser les élus,
01:18:27notamment sur les enjeux à prendre en compte dans les politiques publiques. Cela veut dire que
01:18:32derrière on va mettre en place des politiques et l'ARB, pour le compte de l'Office français de la
01:18:37biodiversité notamment, met en oeuvre des territoires engagés pour la nature, des entreprises
01:18:42engagées pour la nature, des atlas pour la biodiversité communale ou intercommunale et des
01:18:46aires terrestres éducatives. Il faut savoir qu'il y a 15 000 entreprises dans la région, je donne des
01:18:52chiffres quand même pour donner l'enjeu, il y a 15 000 entreprises dans la région qu'il va nous
01:18:56falloir à un moment donné mobiliser pour ces enjeux-là. Il y a 2000 écoles primaires pour
01:19:02les aires terrestres éducatives, il y a 3700 communes et 114 intercommunalités et c'est
01:19:09l'objet de l'ARB que d'aller vers ces institutions pour les mobiliser sur la chose biodiversité.
01:19:15J'entendais tout à l'heure que sobriété foncière, énergie éthique et biodiversité étaient liées,
01:19:20je vais dans ce sens-là également. Il nous faut mobiliser par territoire engagé pour la nature,
01:19:27entreprises engagées pour la nature, aires terrestres éducatives, l'ensemble des acteurs
01:19:31territoriaux parce qu'aujourd'hui il faut qu'on passe la seconde en termes d'amplification du
01:19:35mouvement sur le terrain. On ne peut pas se contenter de mobiliser les gens qui sont déjà
01:19:41convaincus, le vrai enjeu de nos organismes c'est d'aller au-delà des personnes qui pour la plupart
01:19:47sont bienveillantes à notre égard et à l'égard de la biodive mais qui demandent à savoir comment
01:19:51on fait maintenant. Une autre chose qui me semble importante pour l'agence c'est de pouvoir aider,
01:19:57appuyer les politiques publiques pour modifier un certain nombre de choses et on a beaucoup
01:20:02parlé de transition agroécologique alors on pourrait avoir quelques enjeux, je laisse pour
01:20:08le débat un certain nombre d'enjeux, on a parlé tout à l'heure des 30-30 en fait c'est 30-30 qui
01:20:14sont divisés en 10% de zones de protection fortes qu'il faudra encore définir, le décret n'est pas
01:20:20sorti mais bon faudra-t-il encore les définir. Il y a des chiffres intéressants par exemple si
01:20:25on fait le 3-30-300 pour toutes les collectivités territoriales c'est-à-dire qu'un citoyen doit
01:20:30pouvoir voir de chez lui trois arbres, chaque quartier doit pouvoir avoir 30% d'espace vert et
01:20:36il doit y avoir une forêt ou un espace vert à moins de 300 mètres du lieu d'habitation d'un
01:20:42habitant. Ça peut être des motivations intéressantes en fait pour nos sociétés. Une autre règle qu'on
01:20:49pourrait envisager, en tout cas des défis qu'on pourrait relever, c'est la règle des 10 en
01:20:54agriculture, c'est-à-dire de promouvoir, ne pas faucher à moins de 10 cm, ne pas faucher à plus
01:21:01de 10 km heure et laisser dans les prairies plus de 10 espèces puisqu'aujourd'hui on a un certain
01:21:06nombre de prairies qui sont descendues en dessous d'une diversité spécifique de 10 espèces alors
01:21:11qu'une bonne prairie en Bourgogne-Franche-Comté c'est entre 40 et 60 espèces à l'hectare. Donc
01:21:16voilà des petits défis qu'on pourrait se donner, ça permettra de lancer le débat, bien sûr on pourra
01:21:21changer les chiffres si vous le souhaitez. Et puis dernière chose et j'entendais Renaud qui en
01:21:25parlait, l'ARB est aussi ce lieu de, j'appelle souvent le terme maison commune, au conseil
01:21:31d'administration de l'ARB vous avez les élus, les universités, les représentants agricoles,
01:21:36les représentants de la chasse, de la protection de la nature, les représentants en fait de l'ensemble
01:21:40des catégories socioprofessionnelles qui travaillent sur la région et c'est déjà en tant que tel un
01:21:45lieu de médiation et d'échange. Alors je devrais faire les choses dans l'autre sens, un lieu d'échange
01:21:50et de médiation. Renaud a effectivement parlé tout à l'heure de Carélie mais nous avons pour
01:21:57les grands prédateurs, initié aussi l'ARB grâce à la région, grâce à l'appui de l'administration
01:22:04mais avec les élus, avec France Nature Environnement et les représentants agricoles, un lieu de débat
01:22:10et d'échange sur la présence des grands prédateurs et les impacts qu'ils ont sur un certain nombre
01:22:15d'activités humaines. Donc l'agence peut être aussi, sur une partie des domaines qui ont été
01:22:20avancés, ce lieu d'échange, de débat entre les différentes catégories socioprofessionnelles.
01:22:26Voilà et donc aujourd'hui je voudrais juste conclure en disant qu'il ne doit plus être
01:22:29question d'espoir mais de volonté. Vraiment la volonté de la collectivité doit être mise en
01:22:34avant, on ne pourra pas compter sur les autres, il faut qu'on garde. Merci. Merci à vous pour
01:22:43vos petites propositions mais c'est pour moi des grands sujets que vous posez là et merci
01:22:50effectivement de lancer les débats et merci pour votre proposition et je pense qu'effectivement la
01:22:55structure même de l'ARB nous enseigne ce que peut apporter l'action collective sur cette
01:23:02thématique très très très très transversale. Alors je vous propose du coup de passer à la
01:23:08dernière partie de notre webinaire. On a pris énormément de questions de la part du chat,
01:23:15merci beaucoup pour vos contributions. On les a regroupées par grandes thématiques,
01:23:19on va vous proposer à plusieurs voix des éléments de réponse qui sont factuels,
01:23:26qui permettent du coup d'éclairer les débats. On ne répondra pas à tous les sujets évidemment
01:23:32là en live. Je vous invite dès à présent, et ça apparaît à l'écran, à consulter le site de la
01:23:39COP BFC où vous retrouverez une FAQ qui va s'enrichir avec l'ensemble de vos questions
01:23:45qui est mis à jour régulièrement, qui vous permettra d'avoir l'ensemble des réponses,
01:23:51des données dont vous avez besoin pour réfléchir à la thématique et pour nous permettre ensuite
01:23:55d'arriver sur la feuille de route. Il y a un premier paquet de questions qui sont un peu autour
01:24:01de la méthode et de ce qui nous attend dans la COP. On m'a parlé un petit peu en introduction,
01:24:06mais je me permets de revenir là-dessus. Nous sommes réunis sur ce webinaire pour lancer cette
01:24:11phase d'écriture de feuille de route, vous l'avez compris, l'ensemble des parties prenantes,
01:24:16des structures qui s'intéressent à la thématique. Il y aura six webinaires sur six chantiers. Cette
01:24:23phase d'écriture de la feuille de route sera évidemment très enrichie par la participation
01:24:27de chacun. Vous êtes très attendus tous dans cette phase-là. Je vous invite dès à présent à
01:24:33envisager vos contributions à cette feuille de route. Il y aura un portail internet qui sera
01:24:40ouvert sur le site de la région et de l'État, comme BFC, qui permettra de recueillir toutes
01:24:45les contributions de manière extrêmement libre et très ouverte, y compris de nos citoyens,
01:24:51de nos acteurs, de nos étudiants, s'ils le souhaitent. L'ensemble des instances,
01:24:56des gouvernances qui existent sur les thématiques, qui font un excellent travail, celles qui souhaitent
01:25:02s'emparer du sujet pourront verser à la feuille de route des contributions, que ce soit le Césaire,
01:25:07les différents comités régionaux autour d'eux, de l'eau et de la biodiversité que nous animons
01:25:12collectivement chacun dans nos métiers. Chacun se saisit de cette feuille de route pour entretenir
01:25:16la dynamique et nous serons présents dans l'ensemble de nos territoires de la région pour
01:25:22présenter des travaux, cette feuille de route, dès la rentrée pour les disputer à l'aune des schémas
01:25:29de gouvernance, des contrats, des plans qu'on a, des différents comités qui existent au niveau
01:25:37local des pays, des SCOT etc. Nous présenterons cette feuille de route pour discussion, pour
01:25:43déclinaison, chacun dans ses spécificités. Il y aura une très forte attention dans notre COP jusqu'à
01:25:49décembre prochain et à l'annonce de notre feuille de route collective à venir présenter, échanger,
01:25:55pour recueillir des contributions libres, des interrogations et vous pouvez compter sur notre
01:26:00équipe État-région pour ce faire. Ensuite il y a plusieurs questions de l'ordre sur la thématique
01:26:07très ciblée. Il y a un premier paquet Adrien sur la biomasse et la forêt, c'est ça qui se dégage.
01:26:13J'ai noté des questions pêle-mêle pendant toute la durée du webinaire donc ce que je vous propose
01:26:24c'est de répondre un petit peu sur les différentes thématiques pêle-mêle que j'ai notées. Évidemment
01:26:29je pourrais pas répondre à tout et j'en suis désolé. J'ai vu d'abord qu'il y a certes beaucoup
01:26:33d'interventions mais en fait il y a beaucoup d'idées, beaucoup de propositions, beaucoup de
01:26:37remarques et finalement en majorité sur les questions, ce qui est aussi intéressant et
01:26:42important puisque ça va alimenter grandement la suite de notre processus et notre débat. Parmi
01:26:47tout ce que j'ai noté et les réponses pêle-mêle que je peux vous apporter, j'ai d'abord remarqué
01:26:52qu'il y avait énormément de questions, de remarques sur les haies. La question des haies, c'était
01:27:00important de rappeler, puisque je ne l'avais pas fait jusqu'alors, qu'on a un pacte de la haie qui
01:27:04est en cours. Les haies, vous le savez, ont été beaucoup discutées au moment de la crise agricole.
01:27:10Il y avait ce constat d'énormément de réglementations différentes, de complexités sur les haies, etc.
01:27:16Tout ça est actuellement en cours de travail par les différents ministères, sous évidemment la
01:27:23direction du ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, pour travailler y compris
01:27:28avec le ministre de la Transition écologique à ce pacte de la haie. Et donc ça va aller au-delà
01:27:35des chiffres sur les plantations de haies qui ont été évoquées, ça va aller au-delà, et ça répond
01:27:41à pas mal de vos questions, ça va aller aussi sur les questions de réglementation. Et ça, c'est
01:27:46important de l'avoir en tête. Il n'est pas prévu que les haies arrachées puissent être replantées
01:27:55via financement. Ça, c'est pas possible. Les choses sont déjà aujourd'hui exclues et contrôlées
01:28:04par les services de l'État, l'agence de l'ASP, etc. J'ai vu une remarque en passant sur les espèces
01:28:13exotiques envahissantes. Alors c'est vrai que j'ai pas du tout parlé des espèces exotiques envahissantes
01:28:16jusque-là. Les espèces exotiques envahissantes, c'est également une des cinq causes... J'avais
01:28:21parlé de l'artificialisation, j'ai pas parlé des espèces exotiques envahissantes. Une des cinq causes
01:28:25de l'érosion de la biodiversité, ceci étant dit, si j'en ai pas parlé, c'est avant tout parce que je
01:28:32pouvais pas en 20 minutes dresser un panorama complet de toutes les stratégies et de toutes
01:28:37les politiques publiques qui étaient développées en région du Grand-Comté sur l'ensemble des
01:28:41thématiques de préservation. Mais en effet, on a un sujet sur les espèces exotiques envahissantes et
01:28:47on est en train de construire, avec les partenaires régionaux, une stratégie régionale de lutte contre
01:28:52les espèces exotiques envahissantes. Ça fait partie de la planification écologique, ça fait
01:28:57aussi partie de ce qui est financé dans le cadre du Fonds Vert, pour information. Toutes les opérations
01:29:02concrètes d'espèces exotiques envahissantes sont financées par l'État depuis l'année
01:29:08dernière et même en fait encore depuis l'opération coup de poing de 2022. Pas mal de questions sur les
01:29:15continuités écologiques. Alors les continuités écologiques, c'est vrai que j'ai beaucoup parlé
01:29:21dans la présentation de la fragmentation des continuités écologiques et en fait je me suis un
01:29:24petit peu centré sur la trame verte. J'ai pas du tout parlé de la trame bleue, mais évidemment que
01:29:29la continuité écologique des cours d'eau est aussi au centre de la planification écologique. On ne
01:29:34parle pas que de trame verte et on ne parle même pas que de trame verte et bleue. Je réponds à
01:29:38quelques remarques qui ont parlé de lutte contre les pollutions lumineuses, faisant écho à trame
01:29:45noire. Il y a aussi des échos à trame violet. Toutes ces continuités écologiques font partie de
01:29:51la planification écologique puisque le levier c'est bien de déterminer une liste des
01:29:58principaux points noirs de discontinuité écologique pour ensuite les résorber. Et là on ne parle pas
01:30:03que de trame verte, même pas que de trame verte et bleue quand on dit ça. Et il y avait aussi une
01:30:09remarque par rapport aux infrastructures linéaires de transport, les ILT. Il y a en effet un groupe au
01:30:13niveau régional, le GEST, qui est piloté par le CRMA avec le soutien du Conseil Régional et de l'ADREAL,
01:30:19qui travaille sur l'identification et pour remédier aux points noirs de continuité écologique sur les
01:30:28infrastructures linéaires de transport. Il y a eu des remarques sur les phytosanitaires, notamment
01:30:33sur le fait qu'on ne parlait pas, que j'avais pas ou très peu ou uniquement au cadre des captages,
01:30:37parlé de phytosanitaires. Oui, la réduction des phytosanitaires fait partie de la planification
01:30:44écologique, y compris hors des périmètres de captage, et tout dans le cadre notamment de la
01:30:51stratégie Eco-Phyto 2030. C'est dans le chantier se nourrir de la planification écologique qu'on
01:30:57retrouvera effectivement cet enjeu et cet objectif de la réduction des produits phytosanitaires et
01:31:03des engrais de synthèse. Le webinaire a lieu, vous le savez, la semaine prochaine, du coup,
01:31:08mardi 21 mai. Les inscriptions sont toujours possibles, voilà, pour discuter de ce sujet.
01:31:13Ça illustre parfaitement la transversalité entre les différents champs de la planification
01:31:16écologique. Les sols ont également été l'objet de quelques questions et de quelques remarques.
01:31:24Oui, la préservation des sols fait partie des axes de préservation les plus importants. Ça a
01:31:31pas mal été développé par le secrétaire général de la planification écologique dans le cadre des
01:31:35sols agricoles et avec évidemment toutes ces contributions positives de l'agriculture qui
01:31:42nous revient de souligner. Les sols agricoles peuvent, et stockent, du carbone. Alors,
01:31:48évidemment, il y a un stockage de carbone qui est différencié dans les sols et qui est très
01:31:51inégal en fonction des pratiques culturales, des stratégies d'assolement, des conditions
01:31:55pédo-climatiques. C'est une certitude. De toute façon, voilà, les sols font bien partie de la
01:32:05planification écologique et de cet axe mieux préservé. Et enfin, dans ce que je m'étais noté,
01:32:11il y avait en effet, comme l'avait introduit Rémi, pas mal de questions sur la forêt. Alors oui,
01:32:18déjà, j'en ai vu sur les forêts par rapport à la question des 20 hectares. De temps en temps,
01:32:24il est écrit 20 hectares, 25 hectares pour les forêts privées. En effet, c'est 100% des forêts
01:32:29privées de plus de 20 hectares, donc celles entre 20 et 25 hectares, mais aussi celles au-dessus de
01:32:3325 hectares qui font partie du plan. La raison pour laquelle c'est souligné, c'est parce qu'aujourd'hui,
01:32:41les forêts supérieures à 25 hectares sont déjà concernées, dans le cadre de l'agglomération,
01:32:46par des documents de gestion durable. Or, désormais, il me semble que c'est la loi de
01:32:55juillet 2023 en relative à la protection des forêts contre les incendies, mais j'avoue, j'en
01:32:57n'ai pas la certitude absolue, en tout cas, qui font des forêts supérieures à 20 hectares et donc,
01:33:03des forêts entre 20 et 25 hectares, puisque les précédentes faisaient déjà l'objet d'une
01:33:08obligation dans le cadre de la réglementation. Désormais, les forêts entre 20 et 25 hectares
01:33:13doivent, elles aussi, obligatoirement faire l'objet d'un plan simple de gestion. Ce qui
01:33:18explique l'incompréhension qu'il y a pu avoir sur ces questions entre 20 et 25 hectares.
01:33:24Beaucoup de questions, en fait, beaucoup de remarques sur la forêt. Il faut dire que la
01:33:30forêt fait tout à fait le lien, et on l'a vu dans l'intervention notamment de Jean-François
01:33:36Bloquet, que je remercie encore, entre les objectifs de décarbonation, évidemment,
01:33:40les puits de carbone sont très importants, et sur la préservation de nos ressources et de la
01:33:48biodiversité. C'est la raison pour laquelle la forêt est un thème central de cet axe de la
01:33:52planification écologique et pour lequel les acteurs forestiers seront évidemment parties
01:33:57prenantes et importants de la phase de débat et de la suite de nos réflexions. Je signale,
01:34:03du coup, sur ce sujet qui est, elle a compris, central pour notre région bourgogne-Franche-Comté,
01:34:07de la forêt et de l'usage du bois et de la biomasse, qu'est en cours un travail animé par
01:34:14les services de l'État, du coup, de réflexion stratégique sur l'ensemble des enjeux de la forêt,
01:34:18qui amène à plusieurs groupes de travail, sur le sujet emploi-formation, sur le sujet atténuation
01:34:23du changement climatique et le sujet adaptation, notamment protection des incendies, et les groupes
01:34:28de travail sont en train de s'ouvrir aux parties prenantes, donc de nombreux d'entre vous y
01:34:31participent. Il y a un gros moment sur l'adaptation au changement climatique qui aura lieu la semaine
01:34:37prochaine dans le Jura, et donc on va prendre ce sujet de manière très transversale à tous nos
01:34:43chantiers de la transition énergétique et repositionner tous les objectifs qui sont assignés
01:34:48à la forêt pour une durabilité de l'usage de nos forêts et pour des filières d'avenir,
01:34:54une structuration de nos emplois, de nos filières, un accompagnement renforcé. C'est un chantier
01:35:01qu'on prend vraiment à bras-le-corps et sur lequel vous serez sollicités dans la COP,
01:35:06en marge de la COP, toute l'année, et sur lequel on a avancé très rapidement.
01:35:12Il y avait d'autres questions sur la question de l'accompagnement, notamment des filières
01:35:22agricoles sur ce sujet. Vous reprécisez que cette COP et cette planification écologique a
01:35:28comme spécificité aussi de vouloir repositionner la France comme la première nation verte du monde,
01:35:36c'est-à-dire qu'il y a un objectif fort qui est affiché de réindustrialisation et de maintien de
01:35:42nos filières et de nos compétitivités. L'objectif n'est pas, avec cette planification écologique,
01:35:47d'augmenter nos importations de pollution et de gaz à effet de serre. Donc on a cet enjeu de
01:35:56développer des emplois verts et des filières vertes. La région brune est confrontée à de
01:36:01nombreux atouts. Je pense que vos réactions le démontrent. La forêt, l'eau, l'agriculture,
01:36:06cette ruralité extrêmement vive et innovante. A nous de bien prendre en charge ce sujet emploi
01:36:14dans la feuille de route, formation, accompagnement de nos filières pour permettre à l'ensemble des
01:36:23objectifs et des actions qu'on permet d'être porté par le monde économique et générateur d'emplois
01:36:31et de revenus et de prospérité pour notre région et in fine d'attractivité. Car clairement,
01:36:36cette COP pour nous, c'est un enjeu d'attractivité pour notre région qui est extrêmement vive à
01:36:44récupérer. On arrête là pour la prise de questions. Il n'y avait pas d'autres thèmes
01:36:52qu'on aurait oubliés. On est bon ? Merci à tous pour vos contributions. Je vous le redis,
01:36:58les questions qui n'auraient pas permis une réponse en direct viendront alimenter l'AFAQ.
01:37:05Merci à tous pour vos contributions et propositions d'action. Je vous propose de donner la parole
01:37:12pour un mot de conclusion et une prise de recul sur ce webinaire à la vice-présidente du conseil
01:37:20régional pour réfranchironté Stéphanie Maud, qui est accompagnée de Stéphane Wagnerowski,
01:37:27qui est également élu à la région. Merci de nous avoir rejoints pour ce webinaire. Je vous
01:37:31donne la parole pour un petit mot pour votre vision des choses. Merci. Merci beaucoup pour
01:37:37votre accueil. Bonsoir à toutes et à tous. Stéphane Wagnerowski, conseiller régional,
01:37:42délégué à l'AU et à l'université auprès de Stéphanie Maud et président du conseil
01:37:46d'administration de l'ARB. En vous écoutant, et je vais être très court, je voudrais faire une
01:37:54conclusion sous forme d'une suite de chiffres. D'abord, un, ça a été évoqué tout à l'heure,
01:37:58c'est le concept de One Health, mais aussi rappeler le concept de One Planet. C'est Bruno
01:38:04David, l'ancien président du MNHN, qui répète souvent, il l'a même écrit dans un de ses
01:38:09ouvrages, qu'il n'y a pas de Planète B. Je ne sais plus, je crois que c'est Luc Thérasse qui
01:38:12parlait de technosolutionnisme. Il ne faut pas s'imaginer qu'on va trouver de solutions et donc
01:38:17il faut faire gaffe à ce qu'on a aujourd'hui. One Planet, une seule planète qui continuera à
01:38:23tourner avec ou sans nous. Trois, ça a été dit plusieurs fois, mais c'est pour moi très important,
01:38:29les trois niveaux de la biodiversité. La diversité génétique et qui sera, à mon avis, de plus en
01:38:36plus importante, puisqu'on parle de ressources pour faire face aux défis de l'avenir. Et je pense,
01:38:43entre autres, au monde agricole, et la diversité génétique dans les espèces élevées et dans les
01:38:47espèces cultivées est, à mon sens, primordiale. Le deuxième niveau, ça a été dit, je n'y reviens pas
01:38:52à la diversité spécifique, avec toutes les mesures qu'il faut prendre pour la préserver. Et également,
01:38:57la diversité des écosystèmes, c'est-à-dire des milieux et des relations que tissent les espèces
01:39:01entre elles. Cinq, c'est les cinq causes d'effondrement de la biodiversité. Ça a été dit
01:39:05plusieurs fois, mais je pense qu'il faut y revenir. La première d'entre elles, c'est le changement
01:39:09d'état des terres, avec cette problématique de l'artificialisation, qui est loin d'être neutre,
01:39:13et on le sait, nous, en tant qu'élus, quand on s'attaque à la problématique du ZAN. Je ne vais pas
01:39:17faire tous les débats qu'il y a eu là-dessus. La surexploitation des ressources, le changement
01:39:21climatique, ça a été illustré tout à l'heure, et l'accélération de ce changement climatique,
01:39:25la pollution et, Adrien en a parlé à l'instant, les espèces exotiques en vainçantes. Et puis,
01:39:31le dernier chiffre, c'est les huit milliards d'êtres humains sur cette planète, une seule
01:39:36espèce, homo sapiens sapiens, mais qui a quand même la capacité de détruire, c'est peut-être un peu
01:39:44excessif, mais en tous les cas de bien esquinter toutes les autres et de s'esquinter elle-même.
01:39:47Alors, ce n'est pas du tout de la collapsologie que de dire ça, parce que la peur n'évite pas le
01:39:51danger. Il ne faut pas que ça nous paralyse par rapport à l'action, mais qu'on le prenne bien en
01:39:55compte pour pouvoir agir. Bien sûr, en matière de biodiversité dans les airs protégés, je ne vais
01:40:00pas dire le contraire, je suis vice-président du Parc national, mais aussi sur tout le reste du
01:40:04territoire, parce que c'est là aussi qu'on vit, qu'on travaille, et la biodiversité, c'est l'eau
01:40:13potable, c'est l'air qu'on respire, c'est la nourriture qu'on mange, c'est l'économie, c'est
01:40:17nos médicaments. Et dernier point pour moi, parce que j'y suis très sensible, alors peut-être parce
01:40:22que c'est ma formation scientifique, mais je rejoins l'appel qui a été lancé tout à l'heure par le
01:40:27représentant du laboratoire chrono-environnement, parce qu'effectivement, Luc l'a dit, il y a
01:40:32plusieurs espaces où nous essayons de travailler, nous élus, avec les scientifiques, mais écoutons
01:40:37et travaillons avec le monde scientifique, ça me semble indispensable. Et bien sûr, quand je dis
01:40:41nous, c'est toutes celles et tous ceux qui sont réunis ce soir, et c'est à l'occasion de cette COP
01:40:45qu'on va mettre tout cela en place. Et je remercie beaucoup l'ADREAL et le secrétaire général à la
01:40:51planification écologique pour l'organisation de cette soirée, et ceux qui vont venir derrière,
01:40:55parce que c'est beaucoup de boulot. Merci à vous. Moi, je vais être également très rapide, donc
01:41:02Stéphanie Mott, vice-présidente de la région en charge de la transition écologique, redire aussi
01:41:07peut-être un mot sur le fait que la région s'est volontiers associée à l'État dans cet exercice,
01:41:14un excrément extrêmement prenant, mais extrêmement intéressant, et que c'est l'occasion aussi,
01:41:20je pense, vraiment, de pouvoir croiser à la fois la planification décidée au niveau de l'État
01:41:26et déconcentrée ensuite de façon territoriale, et les enjeux forts de la région, ainsi que nos
01:41:31outils de planification, et ce qu'on met déjà en place à la région Bourgogne-Franche-Comté.
01:41:35On a été évoqué, et voilà, c'est pas nouveau, mais c'est quelque chose qu'il va falloir, je pense,
01:41:40extrêmement continuer à discuter, les enjeux très forts autour de la question de l'eau, dans notre
01:41:45région particulièrement, aussi bien au niveau, effectivement, quantitatif. Alors bon, c'est vrai
01:41:50qu'on est là, peut-être, enfin, sur une année, peut-être, un peu plus pluvieuse, espérons-le,
01:41:56et en tout cas, qui permettent, effectivement, peut-être, de recharger nos nappes, et d'avoir
01:42:00moins de problématiques cet été, mais c'est pas encore gagné, loin de là, donc il faut pas s'en
01:42:04réjouir, de juste dire que quand il pleut, c'est quand même nettement mieux, voilà, et surtout
01:42:08quand il pleut de façon continue, et pas de façon absolument dramatique, et d'un coup, ce qui est
01:42:14encore plus, je dirais, là, ça lessive les seules, enfin, on connaît tous cette problématique-là, donc
01:42:19cet enjeu de qualité de l'eau, et de la qualité aussi, et donc c'est vrai que même, effectivement, si
01:42:24les questions agricoles seront posées, bien évidemment, sur mieux se nourrir, en bonne
01:42:29transversalité, on ne pourra pas s'empêcher, à un moment donné, bien évidemment, d'aller, parce que
01:42:34c'est une des causes, parmi d'autres, mais c'est une des causes, effectivement, de l'absence de
01:42:38qualité de l'eau, et notamment en lien avec nos puits de captage. Je rappelle, quand même, que dans
01:42:42notre région, nous avons une très mauvaise qualité d'un ensemble de nos puits de captage, on peut
01:42:47toujours dire qu'on a 30%, je crois, de bonne qualité, ça reste quand même, donc il y a des efforts
01:42:52conjoints à faire, j'en viens aussi sur la nécessaire, aussi, effectivement, il va falloir trouver des
01:42:57consensus, il va falloir trouver les bonnes pratiques, et pour pouvoir tous avancer, parce que maintenant,
01:43:02le but, le temps nous est compté, il faut qu'on avance tous ensemble, et qu'on trouve, non pas des
01:43:06oppositions, mais comment on arrive tous à arriver à des consensus pour pouvoir avancer sur les bonnes
01:43:11pratiques, les valoriser, trouver les financements nécessaires, et pour cela, effectivement, les
01:43:16solutions fondées sur la nature, c'est vraiment quelque chose d'extrêmement important et intéressant.
01:43:21J'appuierai aussi, et ça a été dit, je remercie aussi, sur la transversalité nécessaire et sur le
01:43:27fait que le lien à faire systématiquement entre le changement climatique et la biodiversité, ça a
01:43:33été rappelé, c'est vrai que l'artificialisation des sols est un des enjeux majeurs sur la perte
01:43:39massive de biodiversité, quand on a des forêts, même si elles sont moins puits à carbone qu'avant,
01:43:43c'est quand même extrêmement important aussi dans la réduction des gaz à effet de serre, et donc il
01:43:49faut qu'on arrive à sauvegarder notre forêt, et qu'on arrive à trouver les moyens de le faire.
01:43:53Un dernier mot dont de dire aussi, je suis tout à fait partante, et je trouve que c'est très
01:43:59intéressant aussi, les acteurs qui sont intervenus aujourd'hui par le biais du tchat, et aussi ceux
01:44:04qui sont intervenus en direct, je veux que l'on remercie tous, c'est que l'enregistrement de la
01:44:09feuille de route se fera également, et surtout si tous les acteurs, toutes les parties prenantes
01:44:14vraiment prennent leur part dans cette COP territorialisée, parce qu'effectivement, encore
01:44:19une fois, c'est l'intelligence collective, c'est la confrontation des idées, et surtout encore une
01:44:23fois les bonnes pratiques qui nous permettront d'avancer, et puis a été aussi dit, et c'est vrai,
01:44:29donc un peu cette, et nous sommes élus à Expefal, donc je suis bien contente qu'on ait pu être là et
01:44:34qu'on puisse agir, parce qu'on a beaucoup aussi évoqué ces élus qui étaient parfois un peu
01:44:38loin, ces élus qui n'étaient pas présents, donc les élus sont aussi présents, et notamment donc sur
01:44:45la démarche qu'a engagée la région, et qu'on va bien évidemment partager, donc sur le groupement
01:44:49régional des experts pour la biodiversité et le climat qu'on met en place à la région actuellement,
01:44:53et qui va nous apporter aussi, au niveau de la région, en fait déjà le constat de ce qui se
01:44:59passe, donc on a eu un aperçu aujourd'hui, on a eu aussi hier, donc il faut vraiment qu'effectivement
01:45:04les scientifiques soient entendus, soient écoutés, et qu'on entende vraiment ce qu'ils nous ont à dire,
01:45:09et que ça nous serve aussi, nous, je dirais, d'indicateur pour savoir quels sont les leviers
01:45:15les plus efficaces, parce qu'on a à la fois maintenant ce dérèglement climatique qui est là,
01:45:19et la nécessaire adaptation au changement climatique aussi, et puis par rapport à ça,
01:45:23ben effectivement on a aussi différentes démarches qui ont été faites, je pense à la convention des
01:45:27entreprises pour le climat, ça a été dit aussi tout à l'heure, les territoires engagés pour la nature,
01:45:31les citoyens qu'on a engagés aussi sur des démarches, donc il faut vraiment qu'on arrive
01:45:36tous ensemble à s'écouter, s'entendre, avancer très très vite maintenant sur les questions de
01:45:43la biodiversité, pour retrouver la biodiversité, enrayer cette perte massive, également réussir
01:45:49à enrayer, en tout cas essayer, je ne sais pas si on y arrivera, mais de rester en tout cas sous
01:45:55les deux degrés d'augmentation de la température, et donc continuer sur ce volet-là. Voilà ce que
01:45:59je voulais pouvoir vous dire en conclusion, et merci en tout cas pour les webinaires dont nous
01:46:05avons accès aujourd'hui, qui sont le préliminaire, effectivement, à tout le travail à poursuivre en
01:46:10soi. Merci beaucoup pour ce mot de la fin à tous les deux, et merci, voilà, j'en profite à toutes
01:46:17les équipes de la région qui sont pleinement mobilisées à nos côtés depuis de longues
01:46:23semaines, et c'est vraiment un travail conjoint, vous l'avez compris. Il est temps de conclure ce
01:46:29webinaire, merci beaucoup à vous tous pour vos contributions, merci à nos intervenants,
01:46:33je vous donne rendez-vous sur le site coqbfc.fr vers demain pour la rediffusion de ce webinaire,
01:46:39notamment les prochains rendez-vous webinaire, donc jeudi 16 mai, ce jeudi, mieux consommé,
01:46:46avec notamment la thématique des déchets, mais pas que. Vendredi, le lendemain, 17 mai,
01:46:52avec mieux se déplacer, donc la thématique des transports, toujours à la même heure, à 16h,
01:46:57et on finira donc la semaine prochaine, mardi 21 mai, avec mieux se nourrir, donc agriculture et
01:47:02alimentation à 16h, mardi 21 mai, et on terminera avec mieux produire, voilà, du coup le 24 mai,
01:47:09vendredi, à 16h, on abordera les thématiques de production au sens large, dont la thématique
01:47:15énergétique extrêmement importante dans notre COP, vous êtes les bienvenus, les inscriptions sont
01:47:20toujours possibles en link sur le site copbfc, merci beaucoup à tous, bonne fin de journée,
01:47:25bonne soirée.

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