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00:00:00Bonjour à tous, bonjour à toutes. Nous démarrons ce webinaire consacré à la thématique du mieux
00:00:06se déplacer dans le cadre de la COP planification écologique Bourgogne-Franche-Comté. Merci à tous
00:00:12et à toutes de nous rejoindre. Vous êtes de nouveau très nombreux. Je vois qu'ils sont en
00:00:17train de se contacter. On avait plus de 250 inscrits. Je vois que vous vous connectiez
00:00:21effectivement en ce moment. Je serai l'animateur de ce webinaire. Je m'appelle Rémi Proust,
00:00:26je suis le secrétaire général de la COP planification écologique auprès du préfet
00:00:30de région. Je vais animer ce webinaire qui est composé en plusieurs temps. Premièrement,
00:00:36avant de démarrer ce webinaire, je voulais solliciter, suite à vos nombreuses demandes,
00:00:40votre accord pour enregistrer ce webinaire et pour pouvoir le remettre en ligne sur le site
00:00:47de la COP Bourgogne-Franche-Comté. En cas de désaccord, merci de nous indiquer dans le chat.
00:00:54Si c'est votre désaccord, on en prendra compte, bien entendu. Merci de couper votre micro,
00:00:59monsieur qui vient de nous rejoindre du PNR. J'ai oublié son nom, pardon.
00:01:03Donc, premièrement, vous découvrez, vous qui vous connectez le chat, il est à votre disposition
00:01:11tout le long de ce webinaire pour nous poser des questions aux intervenants sur des questions de
00:01:21compréhension, des questions pour aller plus loin, pour proposer vous-même vos actions,
00:01:25votre analyse de cette thématique du mieux déplacer des mobilités, qui est une thématique centrale
00:01:31effectivement de notre planification écologique. Donc, profitez-en. Nous le moderons, nous compilons
00:01:36tous vos commentaires et messages. Pour un dernier temps, nous reviendrons sur vos questions pour
00:01:40vous apporter le maximum d'éléments en séance et, bien sûr, pour prendre tous les points qui
00:01:45ensuite feront l'objet d'échanges entre nous. Alors, pour introduire ce webinaire, je voulais
00:01:50rappeler que notre COP régional a été lancé le 13 décembre dernier par l'État et la région,
00:01:57puisque c'est un exercice en copilotage entre nos deux institutions. Cette COP, elle est annuelle,
00:02:05elle sera lancée sur une phase annuelle, elle se reproduira chaque année. Elle concerne,
00:02:13vous l'avez compris, ce sujet de la planification écologique qui a comme originalité, vous allez
00:02:18le voir dans ce webinaire, de croiser trois grands enjeux de politique publique, que sont
00:02:23celui de l'adaptation au changement climatique, celui de l'atténuation du changement climatique,
00:02:28de la décarbonation notamment, et celui non moins important, de la préservation de nos ressources
00:02:34au sens large, biodiversité aux ressources minières. C'est son originalité de croiser tous ces sujets
00:02:39dans un enjeu commun. Nous sommes actuellement, depuis le lancement de la COP, nous avons réalisé
00:02:48collectivement un diagnostic, un état des lieux de la situation en matière de transition écologique
00:02:53en région Bourgogne-Franche-Comté. Ce diagnostic est désormais public, vous le retrouvez sur le
00:02:57site de la COP BFC à votre disposition et je vous invite à le consulter. Il a été largement établi
00:03:03par la contribution de l'ensemble des territoires à travers la consultation des élus de chacun de
00:03:09nos territoires, de toutes les strates des collectivités, et je les en remercie pour ceux
00:03:12qui sont présents aujourd'hui avec nous. Suite à cet état des lieux, nous vous proposons aujourd'hui
00:03:16avec cette phase de webinaire de lancer la phase d'écriture de notre feuille de route, celle qui
00:03:21va nous emmener vers nos engagements communs, et nous lançons en fait cette phase-là par ce
00:03:26webinaire qui va nous permettre collectivement de partager les enjeux de la thématique du mieux
00:03:31se déplacer, du transport et des mobilités, de partager les freins, les leviers qu'il nous faut
00:03:37collectivement activer pour accélérer notre transition écologique sur ce sujet, et enfin
00:03:42et surtout pouvoir partager ensemble des premières pistes d'action qui seront versées aux ateliers de
00:03:48travail de la COP qui se réuniront en juin-juillet prochain pour écrire formellement cette feuille
00:03:53de route. Donc merci par avance pour l'ensemble de vos contributions. L'ordre du jour de ce
00:03:58webinaire est assez simple, nous allons dans un premier temps vous présenter globalement les
00:04:04enjeux de cette démarche de transition écologique pour que tout le monde ait bien en tête ces
00:04:08enjeux et le sens de cette démarche, avec des grandes données nationales qui vous seront
00:04:14présentées dans un premier temps. Le secrétaire général pour la planification écologique vous
00:04:18présentera les enjeux et leviers du plan national, les objectifs qui sont fixés pour la thématique de
00:04:23mieux se déplacer et qui nous sont à regarder pour leur déclinaison en région. Troisièmement,
00:04:28la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement vous présentera et
00:04:32fera un focus sur les enjeux et leviers régionaux, ceux sur lesquels nous allons nous attarder. Puis
00:04:37nous aurons un temps d'échange avec quatre acteurs qui ont accepté de jouer le rôle de témoins
00:04:43auxquels je poserai des questions et qui nous illustreront en fait la thématique par leur
00:04:48action et je les en remercie par avance. Merci à tous de couper bien vos micros, je vois que certains
00:04:53nous ont rejoint récemment. Et enfin nous terminerons par répondre à vos questions et
00:04:59profiter de vos contributions pour réagir collectivement à vos propositions. Voilà pour
00:05:05cette heure du jour. Pour démarrer je passe la parole à Virginie Pucelle, directrice adjointe
00:05:10de l'ADREAL pour une introduction sur le sens de la démarche de transition écologique.
00:05:14Oui donc bonjour à tous, une introduction déjà effectivement très générale mais vraiment pour
00:05:23nous requestionner sur les enjeux de toute cette démarche de planification écologique. Finalement
00:05:27pourquoi faisons-nous tout ça ? La planification écologique repose sur notamment un pilier qui
00:05:36concerne la décarbonation. Pourquoi ? Donc nous savons effectivement que l'augmentation du changement
00:05:42climatique, le dérèglement climatique que nous subissons est notamment lié à la présence de
00:05:47gaz à effet de serre. Donc sans gaz à effet de serre la température sur terre serait de
00:05:53moins 16 degrés. Donc ce sont bien les gaz à effet de serre qui permettent de maintenir une
00:05:57température habitable sur notre planète mais néanmoins plus il y a de gaz à effet de serre,
00:06:02plus cette température augmente. Et les gaz à effet de serre sont directement liés, la source
00:06:08d'émissions est directement liée en fait à la combustion d'énergie fossile. Et vous avez sur ce
00:06:14graphe l'évolution en fait des émissions de CO2 liées aux énergies fossiles que sont le charbon,
00:06:20le pétrole et le gaz principalement. Depuis 1850 on voit effectivement qu'il y a une accélération
00:06:26toujours de plus en plus croissante de cet usage des énergies fossiles avec vraiment une
00:06:32décorrélation par rapport à l'augmentation de la population. Notre consommation d'énergie
00:06:37fossile augmente 16 fois plus vite que l'augmentation de la population à l'échelle mondiale. Et donc
00:06:43effectivement cette combustion d'énergie fossile fait que nous sommes vraiment dans une étape
00:06:48d'accélération des émissions de CO2 et du réchauffement climatique. Vous avez sur ce
00:06:53graphe là un visuel sur les températures moyennes à l'échelle de la surface du globe. La moyenne
00:07:01étant la période de référence 1991-2020. Vous voyez que depuis les années 2000 à peu près,
00:07:09nous sommes constamment au-dessus de cette moyenne de cette période de référence alors que nous
00:07:15étions toujours en dessous depuis 1900-1940. Ce graphe à l'échelle européenne maintenant est
00:07:22très parlant je trouve. Vous avez sur la carte de gauche l'Europe finalement à la période lors de
00:07:28la dernière période glaciaire. Cette période glaciaire est devenue la période que nous
00:07:34connaissons aujourd'hui uniquement du fait de l'augmentation de 5 degrés de température en
00:07:4110000 ans. La question qui est devant nous c'est quel est l'effet d'une augmentation de température
00:07:47entre 2 et 4 degrés mais en seulement 250 ans ? Vous voyez qu'en termes d'augmentation des
00:07:55températures un autre graphe où là effectivement les bandes blanches sont la température moyenne
00:08:01du début du 20e siècle 1850-1900. Toujours pareil vous voyez effectivement les gradients de
00:08:08température qui augmentent mais surtout leur accélération qui augmente. Et depuis 2020 donc
00:08:14pour une personne née en 2020 vous voyez que suivant les différents scénarios de dérèglement
00:08:20climatique au moment finalement où cette personne aura 70 ans elle pourra connaître des scénarios
00:08:26très contrastés d'évolution des températures donc à l'échelle finalement d'une génération humaine.
00:08:32Et effectivement toutes les personnes qui sont nées après guerre vont effectivement connaître
00:08:38de leur vivant les effets déjà du réchauffement climatique. Concrètement maintenant en France
00:08:44donc là pareil c'est uniquement une illustration, il y a énormément d'écritures scientifiques
00:08:49notamment du GIEC sur ce sujet. Là je vous donne une illustration qui est finalement la
00:08:55température record qui pourrait être observée avec une évolution de plus 4 degrés à échéance
00:09:002100. Cette température record serait de plus de 55 degrés dans la région de Carnerez de la
00:09:08France alors qu'actuellement les températures record observées sont plutôt autour de 42 degrés.
00:09:13Monsieur Journeau s'il vous plaît coupez votre micro merci.
00:09:16Donc voilà une illustration et aussi une autre illustration qui est très parlante qui est le
00:09:23nombre de nuits supérieures à 20 degrés qui est effectivement aussi en évolution permanente.
00:09:31Très concrètement les impacts du changement climatique avec l'évolution des températures,
00:09:36l'évolution aussi des précipitations, beaucoup plus de périodes d'étiages l'été et des
00:09:41précipitations plus intenses et denses sur des périodes très courtes ont des impacts très
00:09:47importants sur je dirais énormément de champs de notre vie quotidienne, sur la santé, sur
00:09:54l'agriculture, sur la forêt, sur l'eau, autant du point de vue quantité que qualité, sur les côtes
00:10:01et évidemment sur le vivant et sur la biodiversité. Donc on voit effectivement que l'enjeu de la
00:10:07planification écologique lié à la décarbonation, c'est-à-dire vraiment à limiter l'usage des
00:10:12énergies fossiles est extrêmement important puisque c'est un des principes fondateurs du
00:10:20dérèglement climatique. Cette diapositive est extrêmement importante pour notre thématique du
00:10:27mieux se déplacer. On voit qu'en France en 2022 le secteur des transports est largement le secteur
00:10:36qui est le plus dépendant aujourd'hui de nos énergies fossiles. Vous voyez effectivement ce
00:10:41bilan 2022, on voit l'industrie, le résidentiel et le tertiaire sont effectivement aussi dépendants
00:10:48de l'énergie fossile et de l'électricité, mais le secteur du transport est le plus dirait aujourd'hui
00:10:54dépendant de ces énergies fossiles, d'où vous allez voir un énorme enjeu sur notre thématique
00:11:01lié à l'électrification du parc, de nos modes de transport. Au-delà du pilier de la décarbonation,
00:11:10la planification écologique aborde également le pilier du vivant, le pilier du vivant et de nos
00:11:17limites planétaires. Vous avez sur le graphe de gauche, de manière assez classique, les limites
00:11:24planétaires qui pour la plupart sont aujourd'hui déjà dépassées. 6 sur 9 d'entre elles sont
00:11:33aujourd'hui dépassées. Cette image veut surtout dire que finalement tout est lié, le dérèglement
00:11:38climatique et les émissions de gaz à effet de serre sont un des facteurs majeurs du réchauffement
00:11:43climatique, mais l'érosion du vivant et l'érosion de ressources planétaires qui sont finies sont
00:11:48effectivement intimement liées et c'est pour ça que dans tous les chantiers de la planification
00:11:53écologique, on va avoir aussi une vision un petit peu systémique pour être certains aussi en tout
00:11:58cas que nous agissons en cohérence à travers toutes les actions que nous allons proposer pour
00:12:04agir aussi en cohérence notamment sur les enjeux de la biodiversité et du vivant. Donc la
00:12:09biodiversité, le mieux préservé est un chantier en soi de la planification écologique, est
00:12:16effectivement essentiel à l'existence même de l'espèce humaine. Le changement climatique
00:12:21est l'une des causes de l'érosion de la biodiversité. Il y en a quatre autres, la dégradation des terres
00:12:26et l'artificialisation des sols au premier plan, les pratiques agricoles, les pollutions chimiques
00:12:32et les espèces exotiques envahissantes et on voit que 20% des espèces pourraient disparaître dans
00:12:39les prochaines années. Or on voit que les enjeux je dirais sur notre environnement, les enjeux sur
00:12:45la biodiversité, le monde animal et les enjeux liés à l'homme sont imbriquement liés. On l'a vu
00:12:52peut-être tout simplement dans le cadre de la pandémie du Covid, en quoi effectivement cet
00:12:56écosystème est complètement lié en termes de coordination, de collaboration et d'interconnexion
00:13:02entre ces écosystèmes. Et voilà ce concept aussi qui peut résumer je pense tous nos travaux à
00:13:08travers le mieux vivre en bonne santé avec effectivement le principe fondateur qui est que
00:13:13des humains en bonne santé sont complètement liés à du vivant et des espèces animales en bonne santé
00:13:18et un écosystème environnemental en bonne santé. Voilà cette introduction très très macro du coup
00:13:25qui repose ici dans cette vignette l'ensemble des chantiers qui seront abordés dans le cadre de la
00:13:31planification écologique. Nous nous allons se focaliser aujourd'hui sur la thématique des
00:13:36transports et de la mobilité des personnes mais vous voyez que ce n'est qu'un côté d'analyse de
00:13:43l'ensemble des chantiers qui seront étudiés dans le cadre de cette COP Bourgogne-Franche-Comté.
00:13:47Merci beaucoup Virginie, effectivement c'est très utile je pense en introduction de nous rappeler
00:13:54le sens de la démarche, ce qui motive ce plan et tous les enjeux croisés qui sont travaillés.
00:14:02Alors sans plus attendre nous allons passer à la deuxième partie de ce webinaire et je vais
00:14:06passer la parole donc au secrétariat général pour la planification écologique auprès du premier
00:14:11ministre qui va nous présenter donc du coup les enjeux et leviers nationaux de cette thématique
00:14:15de la planification qui est le mieux se déplacer et je donne la parole du coup aux collègues du
00:14:20SGPE pour 20 minutes, merci beaucoup. Parfait, merci beaucoup Virginie, merci Rémi, Victoria Sybert
00:14:27du SGPE ici. Effectivement après cette présentation des grands enjeux planétaires je vous propose de
00:14:35parcourir la façon dont la France a décidé de s'y attaquer dans le cadre de la démarche de COP.
00:14:41Cette démarche elle est calibrée sur quatre grands piliers, le premier qui est vraiment être capable
00:14:47d'avoir une vision très tangible de la marche à gravir donc avoir concrètement une base claire
00:14:54à travers tous les chantiers et à travers tous les secteurs pour savoir quelle est un petit peu
00:14:59cette marche que nous avons à gravir pour atteindre nos objectifs. Deuxième pilier,
00:15:06l'idée est vraiment d'arriver à régionaliser ces constats à travers un diagnostic qui permet
00:15:12aussi de mobiliser l'ensemble des territoires et d'arriver à cadrer et à prioriser l'action
00:15:18territoriale. Troisième pilier, ce diagnostic doit permettre de donner lieu à des débats,
00:15:24typiquement ce que vous êtes en train de conduire au niveau de la région Bordeaux-Unie-Franche-Comté,
00:15:30donc là l'idée évidemment est d'arriver à fédérer autour d'un certain nombre de priorités les
00:15:37différentes parties prenantes. Et enfin, et peut-être ce qu'il y a de plus important,
00:15:41qui est un peu l'aboutissement des COP, c'est vraiment cette capacité à atterrir sur des
00:15:46actions très concrètes à mener pour justement gravir cette marche qu'on aura clarifiée d'entrée
00:15:53de gamme. Je vais me concentrer sur cette marche et donc je vais vous présenter un petit peu sur
00:15:59la page suivante la façon dont on a visualisé les enjeux. Comme le disait Virginie au début,
00:16:08il y a trois grands enjeux, il y a l'atténuation, il y a l'adaptation, il y a aussi la préservation
00:16:12de la biodiversité et la gestion des ressources. Ici, dans le cadre de cette première COP,
00:16:17on est notamment très concentré sur la décarbonation, donc l'atténuation, à savoir la
00:16:22réduction des émissions de gaz à effet de serre, et la préservation des ressources et de la
00:16:26biodiversité avec des leviers bien spécifiques à chaque fois. Si je passe à la slide d'après,
00:16:34cette vision elle se concentre sur des objectifs que nous avons pris collectivement, notamment à
00:16:42travers, pour ce qui est de la décarbonation, la stratégie nationale bas carbone, avec comme
00:16:47objectif d'atteindre au moins 55% d'ici 2030 par rapport à 1990 en émissions nettes, qui
00:16:54correspond à nos engagements européens, et ensuite côté biodiversité, les objectifs sont
00:16:59cadrés par la stratégie nationale biodiversité. Je passe sur la suite, j'essaie d'éliminer parce que
00:17:07je vais essayer de rentrer évidemment dans le vif du sujet après sur le transport. Ça, c'est
00:17:13concrètement notre marge à gradir. Donc là, l'idée sur ce graphe est d'avoir tout à gauche
00:17:21l'inventaire, en tout cas le total de nos émissions au niveau de la France en 1990,
00:17:27et tout à droite la cible à 2030. Entre cet objectif et cette base, nous avons en 2019 fait
00:17:37l'inventaire de là où nous en étions déjà, et ensuite il a été question de comprendre comment
00:17:44passer de cette marge de 2019 à celle de 2030 pour atteindre ces objectifs. Et donc là,
00:17:50vous avez deux données, il y a une augmentation entre guillemets systémique tendancielle de nos
00:17:57émissions qui sont dues par exemple à l'augmentation de la population, etc.,
00:18:00qui fait que notre marge remonte. Et pour ensuite atteindre les objectifs, vous avez cette colonne
00:18:08toute colorée, que je vais détailler par la suite, qui représente vraiment l'effort à faire pour
00:18:13réussir à diminuer nos émissions par secteur. Donc cette marge colorée, je vais vous la présenter
00:18:23sur les slides de suivante, si on passe à celle-là justement, ici vous avez concrètement les mêmes
00:18:32données mais justement sur un prisme sectoriel, c'est-à-dire qu'on a pris l'inventaire des
00:18:39émissions par secteur, donc le transport notamment, qui va nous intéresser aujourd'hui,
00:18:43étant dans l'ici, en 1990, en 2019, et on le compare à l'objectif 2030. Et là, en l'occurrence,
00:18:52le transport, vous voyez que l'effort est quand même significatif puisqu'on essaie de baisser de
00:18:5632% nos émissions entre 2019 et 2030. Si je passe à la suite, vous allez voir la façon dont en fait,
00:19:10et ça c'est un petit peu notre capot phare au niveau de la planification, l'idée ça a été de se
00:19:18dire entre 2019 et 2030, on a x millions de tonnes de CO2 à diminuer, comment on répartit les ports
00:19:30et quels sont les leviers ? Ici vous avez donc par bloc les leviers qu'on propose par secteur pour
00:19:37réussir à atteindre ces objectifs et donc à diminuer. Par exemple, les carrés bleus sont
00:19:42ceux qui vont vous intéresser aujourd'hui sur le transport, notamment les bleus clairs qui
00:19:47concernent le transport de voyageurs. Et par exemple ici, la façon de lire ce tableau, c'est
00:19:52typiquement sur le levier voiture électrique qui consiste à électrifier notre flotte de véhicules
00:20:00particuliers. Ici, on estime qu'on a à peu près 11 millions de tonnes de CO2 à économiser si on
00:20:10arrive à mettre en place ce levier correctement. Et ça va être un petit peu le sujet de la suite,
00:20:15si vous voulez bien passer à la slide suivante. Donc là, vous avez la liste des leviers qu'on
00:20:24propose pour justement arriver à atteindre ces objectifs et typiquement aujourd'hui,
00:20:28le transport de voyageurs, vous avez six leviers qu'on vous propose de considérer. D'abord les
00:20:35véhicules électriques, bien sûr, le passage de voitures à combustible possible vers des véhicules
00:20:43électriques. Les bus et les cartes décarbonées de la même façon, soit électriques, soit au biogaz,
00:20:50soit au GND, afin de décarboner, plutôt au biogaz d'ailleurs, pour décarboner les transports en
00:20:57commun. La réduction du besoin de déplacement parce qu'au-delà de simplement décarboner nos
00:21:03moyens de déplacement actuels, il y a aussi la question de la sobriété et d'arriver à diminuer
00:21:08finalement notre usage de la voiture et notre usage de modes de transport qui sont carbonés
00:21:13encore à grande majorité. Et donc vous avez également le covoiturage, le report modal et
00:21:19l'efficacité et les carburants justement décarbonés des véhicules privés. Donc ça c'est un peu tous
00:21:26les leviers, évidemment sous chacun se cachent beaucoup de détails. Ici on regarde, une petite
00:21:35précision méthodologique, dans les transports de voyageurs on ne regarde que les émissions directes,
00:21:42à savoir on ne regarde que ce qu'on appelle le scope 1, c'est-à-dire ce qui concerne uniquement
00:21:49l'utilisation des carburants qui déplacent les voitures. Donc ça veut dire qu'on exclut toutes
00:21:56les émissions qui sont liées à la fabrication de ces voitures, à la production de l'énergie ou
00:22:01de l'électricité notamment qui permet de déplacer ces voitures, la construction et la gestion des
00:22:06infrastructures et également les biocarburants, la production des biocarburants qui elle est
00:22:10considérée dans le volet agriculture. Donc là on est vraiment sur concrètement ce qui sort des
00:22:16pots d'échappement. Si je passe sur la suite, alors ça c'est effectivement assez intéressant pour
00:22:27bien prendre l'ampleur, prendre la mesure du phénomène voiture typiquement en France. Ici sur
00:22:37ce graphe vous voyez dans ce orange un peu foncé, vous voyez la part que la voiture représente en
00:22:43fonction des distances parcourues par les usagers. Donc là en l'occurrence tout à gauche vous voyez
00:22:49que les distances de 1 à 5 km représentent déjà 66% de ces kilomètres-là sont parcourus en
00:22:56voiture et quand on passe à 10-80 km, on est à 85% de ces trajets qui sont faits en voiture avec
00:23:04notamment des taux d'occupation qui sont relativement faibles puisqu'on est à peu près à 1,4 personne
00:23:11par voiture sur les courtes distances. Effectivement forcément sur les plus grandes distances au-delà
00:23:16de 80 km on commence à avoir de l'avion et du train mais encore une fois on est déjà
00:23:21encore à plus de 40% d'utilisation de la voiture. Donc la voiture est vraiment un enjeu très important
00:23:26de décarbonation du secteur du transport de voyageurs et représente un des plus
00:23:35gros leviers de décarbonation sur ce secteur-là. Si je passe à la suite, c'est ce que je vous
00:23:43expliquais en termes de levier pour répondre à cette question de la voiture. Vous avez
00:23:47effectivement des leviers qui consistent à décarboner concrètement la voiture et les
00:23:52différents moyens de transport actuels. Donc si je reprends les véhicules électriques, l'efficacité
00:23:56de carburant décarbonée et les carburants décarbonés des voitures, pardon, les bus et les cars décarbonés
00:24:01mais par ailleurs il y a également la réduction de l'usage de la voiture qui passe à la fois par
00:24:07la réduction des déplacements, le covoiturage et l'utilisation de vélos et de transports en
00:24:11commun, le report modal. Je vais définir le temps mais je pense que j'ai encore le temps de vous
00:24:19montrer la suite notamment sur ces leviers. Donc ce qu'on a essayé de faire c'est de
00:24:27prendre chaque levier et d'enrichir un petit peu la perspective à la fois en le décrivant et en
00:24:33essayant de prendre un peu plus tangible les enjeux. Le véhicule électrique c'est peut-être celui qui
00:24:38est le mieux connu et donc l'idée est vraiment d'électrifier le parc des véhicules particuliers
00:24:43notamment avec une cible à 2030 de 15% de la plot, ce qui représente environ 6 millions de véhicules
00:24:49vendus d'ici 2030. Pour référence on est à 0,4 millions vendus en 2022. Sachant qu'aujourd'hui
00:24:57la voiture, comme on vient de le voir, représente encore l'immense majorité des déplacements des
00:25:00Français alors que l'empreinte de la voiture électrique est de 71% inférieure à celle de
00:25:08l'atternée. Donc aujourd'hui on est quand même encore relativement loin de cet objectif, on n'a
00:25:13que 1% de nos véhicules qui sont électrifiés, toujours avec cette cible de 15%, mais on a
00:25:20quand même une accélération qui se constate avec plus de 15% des immatriculations neuves
00:25:26qui se font en électrique et qui donc montre qu'il y a une dynamique qui est en train de se mettre
00:25:31en marche. Donc évidemment dans les solutions il y a justement favoriser l'achat des voitures
00:25:36électriques et à la fois non seulement pour les particuliers mais même pour les collectivités
00:25:41locales c'est intéressant également. Si je prends le levier suivant, je peux passer sur les rôles,
00:25:51mais je pense que passons d'abord sur les leviers et éventuellement si on a le temps de passer sur
00:25:54les rôles, sur le levier de l'efficacité des carburants, des carbonés des véhicules. Donc là
00:25:59ce levier il porte à la fois sur la capacité d'avoir ce qu'on appelle des véhicules efficaces,
00:26:05c'est-à-dire qu'ils sont légers, parce que finalement le poids de la voiture est très
00:26:08important dans son impact carbone, puisque plus la voiture est lourde, plus il va falloir
00:26:18d'énergie pour pouvoir la déplacer, donc si vous avez une énergie carbonée c'est forcément votre
00:26:23bilan se détériore. L'idée est également d'incorporer plus de biogarburant, d'améliorer
00:26:30la motorisation afin de minimiser les consommations et de passer par le rétrofit, c'est-à-dire le
00:26:36changement de la motorisation d'une motorisation thermique à une motorisation électrique par
00:26:42exemple. Et donc typiquement le constat qu'on voit dans les enjeux c'est qu'évidemment un véhicule
00:26:49tout-terrain va consommer beaucoup plus au kilomètre qu'une petite berline, le point étant
00:26:57qu'on constate que la part de vente des véhicules tout-terrain augmente alors que celle des petites
00:27:01berlines diminue, donc on a des tendances qui ne vont pas forcément toutes dans le bon sens,
00:27:06et on constate également que l'efficacité d'un véhicule, la masse moyenne d'un véhicule
00:27:12aujourd'hui stagne, et que l'efficacité énergétique également. Donc on a essayé de mettre des cibles
00:27:18à 2030 qui par exemple représentent un gain de 7% de consommation de litres au 100 km sur le parc
00:27:27thermique afin d'avoir justement une moindre consommation et un taux d'incorporation du
00:27:32biocarburant à 12%. Mais voilà, ça c'est une évolution qu'on essaye aussi de porter mais
00:27:37qui on le constate va représenter un challenge. Sur la réduction des besoins de déplacement,
00:27:44l'idée est vraiment d'arriver à à la fois faire évoluer l'organisation collective mais également
00:27:49les comportements afin de réduire les besoins de voitures et notamment pour le travail et le
00:27:55loisir, sachant qu'en moyenne un français se déplace 11 500 km par personne et par an,
00:28:00deux tiers étant réalisés en voiture. Donc l'idée pour baisser la part mondiale de cette voiture,
00:28:07donc il faut évidemment réduire les déplacements, augmenter le taux de remplissage, donc là on
00:28:10verra le levier covoiturage qui vient après et évidemment inciter au report mondial qui
00:28:15correspond au levier vélo et transport en commun. Sachant que, on le constate encore aujourd'hui,
00:28:20l'usage de la voiture tente à augmenter puisqu'on a des distances parcourues qui augmentent et qui
00:28:25ne sont pas seulement liées à l'augmentation de la population. Donc la cible c'est vraiment
00:28:29d'arriver à réduire ces distances parcourues et là on a un certain nombre de solutions potentielles,
00:28:35le télétravail, le tourisme mais il y a aussi des choses beaucoup plus structurelles de l'ordre de
00:28:38l'organisation et de planifier la ville un peu différemment. Je passe rapidement, si je prends la
00:28:45suite, le prochain levier, le covoiturage. Pareil pour le coup, ça c'est quelque chose qui est
00:28:52mieux connu. Donc là l'idée évidemment d'augmenter le nombre de personnes transportées par voiture,
00:28:56pour limiter justement ce nombre de voitures. Les indicateurs sont les mêmes, sachant que,
00:29:03c'est que la moyenne du taux d'occupation par voiture aujourd'hui en France est de 1,4
00:29:09personne et que 70% des conducteurs sont ce qu'on appelle les autosolistes, donc ils sont seuls dans
00:29:14la voiture. Sachant qu'également les déplacements domicile-travail sont essentiellement réalisés en
00:29:20voiture, donc 70% en l'occurrence, et que la plupart se font en voiture seule. Donc l'idée,
00:29:25l'objectif serait d'arriver à avoir plus de 6 millions de trajets quotidiens covoiturés,
00:29:31ce qui représenterait environ 600 km de voitures en moins par an, soit en moyenne une personne sur
00:29:37cinq à covoiturer deux fois par semaine, pour aller par exemple au travail. Évidemment on peut
00:29:42penser à de la mobilité locale pour le week-end ou ce genre de choses. Je passe à la suite,
00:29:49je sens que je suis un petit peu en retard. Le repas en modal, enfin là l'idée c'est vraiment
00:29:54d'arriver à se continuer à se déplacer mais en arrêtant d'utiliser la voiture, donc soit en
00:29:59prenant le vélo, en prenant les transports en commun ou la marche. Là ce qui est intéressant,
00:30:04c'est évidemment de dire qu'on a le potentiel du vélo qui se développe beaucoup récemment,
00:30:10avec sachant qu'à l'intérêt de plus de 60% des trajets domicile-travail, au moins de 5 km sont
00:30:17quand même encore effectués en voiture versus 5% en vélo. Alors que 5 km, on pourrait dire que
00:30:22justement ça pourrait être une distance sur laquelle il pourrait y avoir un peu de flexibilité
00:30:25ou en tout cas un changement de comportement peut-être plus simple que d'autres évidemment.
00:30:29Ce qu'on constate quand même pour le coup c'est que la dynamique est positive, le transport
00:30:33collectif, le trafic a augmenté depuis à peu près 2% entre 2016 et 2019. L'usage du vélo progresse
00:30:41fortement depuis 2019 mais évidemment on part d'un plan qui est très bas donc on a quand même un
00:30:47enjeu d'arriver à massifier vraiment ça à moins de court terme. Donc cible, 65 millions de kilomètres
00:30:54parcourus par les français, soit 5% des déplacements totaux, reportés de la voiture vers une
00:30:59mobilité douce et collective. Voilà, donc c'est ça les enjeux et c'est ça les objectifs qu'on se
00:31:05donne, constatant les difficultés qu'on peut déjà rencontrer à essayer de les mettre au monde.
00:31:09Si je ne m'abuse, je crois que j'ai tout couvert ou il me reste un levier ? Ah non, il me reste les
00:31:15bus et les cars. Bus et cars décarbonés, même principe que la voiture, on met du coup sur les
00:31:23bus et l'ensemble des transports en commun qui sont encore carbonés. Donc là l'idée c'est
00:31:30principalement de remplacer la motorisation diesel par des motorisations décarbonées, la batterie,
00:31:34le biogène V et potentiellement l'hydrogène. Là l'idée c'est qu'aujourd'hui on a les bus électriques
00:31:41qui représentent 7% du parcours 2022 mais quand même 26% des nouvelles métrications, donc il y a
00:31:46quand même ce changement qui est en train de passer. Car électrique, on est très loin,
00:31:50mais on est pour le coup à 1% des nouvelles démétrications. Bus GNV, pour le coup, plus
00:31:57générique. En cible, ce qu'on aimerait c'est d'arriver à 2030 avec plus de 80% des bus qui
00:32:02sont électriques. Le GNV qui représente moins de 5% des nouvelles démétrications et les cars
00:32:09électriques 30% de nouvelles démétrications et les cars GNV environ 15% de nouvelles démétrications.
00:32:14Là l'idée c'est que c'est quand même des objets qui sont plus facilement à l'échelle puisque ça
00:32:23passe par le renouveau des flottes qui est régulier et à la main d'acteurs qui sont
00:32:27relativement centralisés. L'idée c'est évidemment d'arriver à complètement décarboner les transports
00:32:32en commun pour que le report modal soit vraiment un report vers du modal décarboné.
00:32:39Voilà j'espère que je suis à peu près tenue dans mes 20 minutes.
00:32:41Merci beaucoup Victoria, c'était parfait, merci. C'est vrai que le chantier mieux se déplacer
00:32:49est extrêmement dense en levier et merci d'avoir joué le jeu du timing, c'est très appréciable,
00:32:55merci pour la précision de cette présentation. On a devant nous des objectifs nationaux qui,
00:33:04si on les réussit effectivement collectivement, nous permettront de réussir notre trajectoire de
00:33:09décarbonation et de protection des ressources et de réussir effectivement les enjeux de l'accord
00:33:15de Paris. Alors ce qui nous intéresse, et on va rentrer dans le but du sujet, c'est nous
00:33:19région Bourgogne-Franche-Comté, quelles sont effectivement la spécificité de nos enjeux et
00:33:24comment on va se projeter dans ces objectifs-là, comment on va se les approprier, les digérer,
00:33:28éventuellement les revoir pour prioriser ensuite des actions. Et pour cela on va regarder
00:33:35spécifiquement notre situation sur ce domaine des mobilités et je vais passer la parole à
00:33:39Frédéric Guybourg de l'Adréal pour une présentation également de 20 minutes sur la partie régionale du
00:33:44mieux se déplacer. Merci Rémi. Ce qui est très important pour bien comprendre la mobilité au
00:33:50sein des territoires, c'est de rappeler d'abord la compétence puisque depuis 2019 et la loi l'Homme,
00:33:55les rôles de chacun ont été précisés, renvoyant à la région le rôle de chef de file, chef de file
00:34:03qui doit coordonner les compétences entre les différentes collectivités, entre les différents
00:34:07EPCI, j'y reviendrai tout à l'heure, elle doit également organiser les services d'intérêt
00:34:12régionaux, donc que sont les TER, que sont les TER en routier et ferroviaire, et organiser toute
00:34:19l'offre de mobilité notamment au travers des outils qui ont été développés au travers de Mobigo par
00:34:23exemple. La loi donnait aussi la compétence à tous les EPCI de devenir AOM, certains ont fait le
00:34:30choix de prendre cette compétence, on le verra tout à l'heure, la prise de compétence, elles ont
00:34:35l'objectif maintenant pour celles qui ont pris cette compétence de définir une offre de services
00:34:40pour les territoires et sur leur territoire. Alors on verra qu'il y a plusieurs types de
00:34:46collectivités mais en tout cas c'est une répartition qui est prévue comme ça et à côté de ces
00:34:51compétences de la région et des EPCI, il y a compétence des conseils départementaux sur le
00:34:56sujet de la mobilité solidaire et là il est attendu de leur part qu'ils développent des plans
00:35:00d'action en faveur des mobilités solidaires, donc de traiter de façon particulière les mobilités
00:35:05pour ces publics en lien évidemment avec les régions. À côté de ces différents partenaires,
00:35:16on a le rôle de l'État, donc l'État est aux côtés des collectivités, il est aux côtés pour évidemment
00:35:24garant des relations entre les différentes régions, les relations internationales notamment avec la
00:35:31Suisse qui est notre voisine, il est l'État, il a un rôle d'AOM puisque lui développe les
00:35:36transports TET et il accompagne financièrement ou en ingénierie sur les projets des différentes
00:35:43collectivités. Voilà un petit peu le rôle de tous ces acteurs. La LOM a aussi défini des
00:35:52contrats par bassin de mobilité et on va les voir au travers de la carte que vous avez à l'écran.
00:35:58La première des choses à retenir c'est qu'il y a une prise massive de compétence des EPCI,
00:36:05ce qui est plutôt remarquable, ça veut dire que chacune d'entre elles a envie d'agir sur
00:36:10cet enjeu et souhaite mettre des ordres de service adaptés à chacun de ces territoires et au plus
00:36:16près de tous les citoyens, puisque la LOM a rappelé que c'était une mobilité partout
00:36:21et pour tous. Donc on voit que cette prise de compétence à l'échelle de toutes les EPCI,
00:36:27ça donne une obligation à agir mais ça donne aussi un intérêt pour ces collectivités d'agir
00:36:31au plus près des territoires. Dans cette carte, on voit que la région reste compétente pour
00:36:37certains EPCI, vous les retrouverez en couleur orange sur cet écran et on voit qu'il y a des
00:36:42distinctions entre des collectivités EPCI, des collectivités qui sont des comités d'agglos
00:36:50souvent qui avaient développé des services et qui ont conservé cette compétence. Globalement,
00:36:54il y a 35 bassins de mobilité qui ont été définis suite à la loi par la région avec
00:36:59les collectivités et l'objectif d'ici la fin de l'année, c'est de créer dans chaque territoire
00:37:04un contrat de mobilité qui permettra de fixer des objectifs, de fixer l'offre existante et de
00:37:12mettre en coordination, en relation tous les acteurs de ce territoire. Pour parler de la
00:37:19situation mais qui a été déjà abordée au niveau national, on retrouve globalement les mêmes
00:37:24travers d'une certaine façon, en tout cas la même représentation, c'est la voiture. En
00:37:34Bourgogne-Franche-Comté, on peut la considérer comme hégémonique puisque 80% des actifs utilisent
00:37:39la voiture personnelle, leur voiture utilitaire pour leur déplacement domicile-travail mais
00:37:44c'est exactement le même cas dans les déplacements en dehors du domicile-travail,
00:37:48c'est-à-dire pour les loisirs, c'est-à-dire pour les vacances, c'est-à-dire pour tous les modes,
00:37:54et il y a presque un déplacement sur deux qui est fait en voiture alors qu'on est à moins de
00:38:00deux kilomètres, donc on voit que la voiture a vraiment une place très importante. Il faut
00:38:05avoir en tête que cette voiture est concurrencée certes par d'autres modes comme les transports
00:38:12en commun, 5%, mais vous voyez que c'est 38 000 personnes qui utilisent seulement les transports
00:38:17en commun sur 725 000 habitateurs, c'est relativement faible, c'est-à-dire que même si
00:38:23on doublait le nombre d'utilisateurs de transports en commun, on serait encore très loin d'un
00:38:28changement massif des comportements en région. Vous voyez dans le graphique qui est affiché,
00:38:38la part du vélo est très faible, 2%, la marche à pied 7% et en plus elle est en réduction. A noter
00:38:46mais ça ce n'est pas une particularité. Sur le 38 000, ça représente 78 400 voyages.
00:38:53Ce qui est intéressant de noter c'est que la marche est en réduction depuis un certain nombre
00:39:05d'années et donc il y a vraiment un vrai changement de comportement à avoir dans les
00:39:10prochaines années pour essayer de modifier les comportements de chacun et donc l'utilisation de
00:39:16la voiture. Un autre aspect à avoir en tête concernant notre région, c'est la façon dont on
00:39:23se déplace. On a vu les grandes masses, là vous avez une représentation spatiale avec plusieurs
00:39:31patatoïdes qui représentent différents enjeux. La première des choses, c'est se rappeler que les
00:39:35déplacements globalement se concentrent autour des grandes villes, autour des grandes agglomérations,
00:39:40ça c'est un des premiers éléments à retenir. Le deuxième, c'est que vous voyez il y a des
00:39:44axes qui se créent, un axe est-ouest qui relie la partie, on va dire, alsacienne jusqu'à Dijon
00:39:53et ensuite un axe nord-sud qui rejoint Paris pour être plus au nord, jusque Lyon. Et au travers de
00:40:01ces axes, les principales agglomérations de la Bourgogne-Franche-Comté sont sur ces axes. Au-delà
00:40:07de cette façon de se déplacer, on a aussi une interaction très forte de nos territoires avec
00:40:14les territoires voisins. Territoires voisins français, plus au nord avec la région parisienne,
00:40:18vous le voyez en haut à gauche sur la carte, un peu plus au sud avec le centre Val-de-Loire. Plus
00:40:27au sud complètement, Macron est plutôt très tiré vers la région lyonnaise, tandis que les régions
00:40:34frontalières sont plutôt dirigées vers la Suisse. Et enfin, on retrouve l'attraction de la zone du
00:40:42Grand Est sur la partie droite à l'écran. Une fois qu'on a décrit ces grands ensembles, il y a
00:40:48tous les espaces qui sont intermédiaires, c'est-à-dire ceux qui ne sont pas concernés par ce
00:40:52que je viens de décrire et qu'on pourrait appeler d'une certaine façon la ruralité. Et oui, il y a
00:40:59dans ces représentations plutôt des déplacements urbains d'une certaine façon et plutôt ruraux
00:41:05d'une autre façon, à côté de déplacements inter-régionaux ou internationaux dans les
00:41:12territoires. Ce qui veut dire que la réponse à apporter aux mobilités, elle ne peut pas être
00:41:15unique, elle ne peut pas être la même dans un territoire rural, dans une agglomération, dans
00:41:20une périphérie d'une grande agglomération, voire d'une métropole, et enfin dans une relation avec
00:41:25des villes qui ne sont pas dans les territoires de la Bourgogne-Franche-Comté. Ce que je vous
00:41:32propose à l'écran, c'est l'équation de Kaya qui a été transposée par Jean Kovici pour expliquer
00:41:38d'où viennent les gaz à effet de serre émis par les déplacements. A noter que 85% de l'énergie
00:41:46qui est utilisée par les transports, c'est de l'énergie fossile, donc on voit vraiment l'impact
00:41:52de nos déplacements. Pour comprendre cette équation, il faut se rappeler qu'elle repose
00:41:57sur quatre éléments. La première, c'est la demande totale qui correspond à la population,
00:42:01donc la population française qui est plutôt en croissance, la population en Bourgogne-Franche-Comté
00:42:06est plutôt à la stagnation, voire à la légère baisse. Et ensuite, la distance parcourue, c'est-à-dire le
00:42:11nombre de voyages que l'on fait fois la distance, c'est-à-dire le lieu qu'on va rejoindre. Le deuxième
00:42:19élément, c'est le mode de déplacement, c'est quel type de véhicule on utilise. Est-ce qu'on prend
00:42:24sa voiture particulière ? Est-ce qu'on prend un train ? Est-ce qu'on prend sa bicyclette ? Ou est-ce
00:42:28qu'on prend ses jambes ? Le troisième, c'est le taux d'occupation des véhicules. Il a été indiqué
00:42:33tout à l'heure, c'est 1,4 véhicule à peu près dans chaque véhicule. 1,4 personnes par véhicule,
00:42:42on voit que c'est relativement faible. Il y a une grande part de véhicules utilisés avec une seule
00:42:48personne à l'intérieur. Enfin, c'est la consommation de ces véhicules. Oui, déjà, d'une part, c'est la
00:42:53consommation du type d'énergie, mais c'est aussi leur consommation individuelle. Ce qu'on vous
00:42:58propose ensuite, c'est d'avoir une vision un peu par quels sont déjà les efforts qui ont été faits et
00:43:06ceux qui restent à conduire, c'est-à-dire un petit peu nos difficultés et nos atouts. Globalement,
00:43:13on peut dire, si on travaille un par colonne, donc le plus à gauche à votre écran, il y a une
00:43:19augmentation du nombre de navetteurs depuis 2006 à 2016. C'est probablement lié à la manière dont
00:43:26on a aménagé les territoires ces dernières années, mais c'est un élément intangible. Par rapport à ça,
00:43:31vous avez quand même une population qui est en légère baisse, donc qui vient un petit peu limiter
00:43:37ce premier élément. On a aussi une baisse des kilomètres parcourus en moyenne depuis un certain
00:43:44nombre d'années et vous avez des politiques qui sont plutôt favorables à la réduction du nombre
00:43:50de véhicules, notamment toutes les actions sur la réhabilitation des coeurs de ville, la
00:43:57reconcentration des emplois autour des villes et le travail sur le ZAN qui nécessite de limiter
00:44:05l'étalement urbain. Par rapport au mode de déplacement que j'évoquais tout à l'heure, la
00:44:11voiture reste majoritaire et restera majoritaire encore pendant de très nombreuses années dans
00:44:16notre région et dans beaucoup de régions en France. Il y aura une évolution, mais il ne faut pas
00:44:21penser que du jour au lendemain il n'y aura plus de voitures, ce n'est pas possible parce que c'est
00:44:25le mode privilégié et dans tous les cas on n'a pas de solution pour l'instant miracle pour le
00:44:30pôle remplacé. A côté de cette tendance, on a des informations qui sont intéressantes, c'est
00:44:38qu'on a déjà une augmentation de la pratique de vélo. Il y a des politiques qui ont été mises en
00:44:42place depuis un certain nombre d'années qui ont amené à une modification des comportements. Le
00:44:46Covid a aussi changé les comportements puisqu'aujourd'hui on a créé de façon très rapide
00:44:51des réseaux vélos pendant le Covid qui continuent de générer un nombre de déplacements très
00:44:57important. A noter par ailleurs qu'il y a des efforts très importants qui sont faits dans le
00:45:01cadre du CPER pour régénérer le réseau ferré, pour améliorer la desserte. Actuellement il y a
00:45:06des travaux sur les horlogers côté douille, il vient d'en avoir sur la VSEA. En parallèle vous
00:45:11avez aussi sur les modes déplacements des financements de projets de façon très importante
00:45:16sur le CERM à venir, mais sur les pôles d'échanges multimodaux, sur certains transports en commun
00:45:21en site prop et sur des projets d'interconnexion et d'informations multimodales, c'est à dire
00:45:27comment on met mieux l'information en vue des différents utilisateurs. Concernant le
00:45:33taux d'occupation des véhicules, c'est globalement relativement stable, il n'y a pas beaucoup de
00:45:39variations, ça va être un des points difficiles à gérer. Par contre on sait qu'en face, aujourd'hui
00:45:45depuis un certain nombre d'années, il y a eu l'avènement de BlaBlaCar qui a déclenché
00:45:50le covoiturage plutôt à longue distance, mais aujourd'hui au travers de l'offre de la région
00:45:56mais aussi des EPCI, il y a du covoiturage qui est fait au niveau local pour rejoindre les
00:46:02différentes agglomérations. Par ailleurs il y a aussi des stratégies, c'est à dire qu'on souhaite
00:46:09aider les collectivités en leur donnant une visibilité, ce qui sera peut-être à reconduire
00:46:14par ailleurs. Concernant la consommation des véhicules, encore une fois ça c'est quelque
00:46:19chose qui est dépendant plutôt des constructeurs, donc localement on n'a pas tellement d'actions,
00:46:25toutefois il y a quand même une action spécifique sur les bornes de recharge, il y a une stratégie
00:46:30de développement des bornes de recharge, actuellement la tendance est plutôt très
00:46:33positive puisqu'on suit les tendances qui étaient prévues dans la planification,
00:46:37donc on peut penser qu'on sera au rendez-vous. Donc on voit qu'il y a une marge importante à
00:46:43atteindre, on l'a vu dans les indications, 34% de réduction d'ici 2030 c'est très important,
00:46:50mais en même temps on voit qu'il y a déjà beaucoup de choses qui sont faites et qui
00:46:53demandent à être amplifiées. Ici rapidement vous avez les indicateurs qui ont été développés tout
00:47:00à l'heure par l'intervenant, l'idée c'était simplement de montrer que face à ces chiffres,
00:47:07on peut les traduire de façon assez simpliste et montrer que c'est pas si compliqué d'atteindre
00:47:12cette réduction si on fait les efforts nécessaires. Certains ont été abordés plus spécifiquement par
00:47:19le président intervenant, donc je vais me concentrer par exemple sur la réduction des
00:47:23déplacements. Pour atteindre cet objectif il faudrait simplement que 600 kilomètres par
00:47:29voiture soient évités d'ici 2030. Quand on ramène ça par exemple sur un déplacement de loisirs,
00:47:35on voit que ça peut être accessible, si une fois je remplace la voiture pour aller dans le sud de
00:47:39la France par le train, et bien il est atteint. Donc si ces personnes arrivent à le faire assez
00:47:44régulièrement, on voit que c'est beaucoup plus accessible que ce qui peut y paraître quand on
00:47:48voit un chiffre de cette façon. Globalement, de ce que je viens de vous évoquer, on a retenu
00:47:57quatre enjeux. Le plus important, mais il est réel dans tous les chantiers de la COP,
00:48:05c'est la sobriété. C'est-à-dire que, encore une fois, les kilomètres qui sont évités, c'est de la
00:48:12pollution évitée, c'est des gaz à effet de serre évités, donc c'est vraiment la première des choses.
00:48:16Donc générer la baisse, on peut d'une part l'attendre d'un gros changement de comportement,
00:48:23et ça ce sera un des enjeux, c'est comment accompagner les populations à changer leur
00:48:28modèle, à changer leur façon d'utiliser les transports. C'est possible, c'est délicat,
00:48:37c'est-à-dire que c'est un aspect peut-être très sociologique, psychologique, puisqu'il y a des
00:48:41moments de rupture qui sont peut-être plus faciles que d'autres. Ça interroge aussi peut-être la
00:48:45contrainte, c'est-à-dire comment on peut accompagner les personnes peut-être par de
00:48:50l'incitation, peut-être par des aménagements différents. Donc ça c'est le premier volet.
00:48:55Et le deuxième volet, bien sûr, c'est comment les politiques publiques accompagnent ce mouvement,
00:49:00en évitant l'étalement urbain, en développant l'emploi à proximité des gares, à proximité des
00:49:06zones qui sont déjà desservies, ou tout simplement en développant par exemple le télétravail.
00:49:14L'autre aspect, c'est la décarbonation des véhicules. C'est un sujet qui est assez délicat
00:49:19au niveau local, puisque ça dépend quand même beaucoup des politiques nationales et des grands
00:49:25changements, on va dire, qui sont en cours au travers des entreprises. Mais il n'empêche que
00:49:29localement, au travers des infrastructures par exemple de recharge, mais aussi au travers des
00:49:33incitations, au travers des incitations des entreprises par exemple, il peut y avoir un
00:49:39véritable relais au niveau local. Et dans tous les cas, de faire de la communication, de sensibiliser
00:49:46les acteurs du territoire, est une façon d'agir sur ce levier. Le troisième levier est vraiment à
00:49:54la main des territoires, c'est-à-dire qu'on a souvent réfléchi l'offre de transport au travers
00:49:58des infrastructures qu'on proposait. On proposait une route, on proposait une nouvelle voie de
00:50:03chemin de fer. Aujourd'hui, on est largement doté de routes, largement doté d'équipements
00:50:10ferroviaires. Par contre, l'offre de services, c'est-à-dire une offre de services de qualité,
00:50:14qui répondent aux besoins, qui répondent à la diversité, c'est-à-dire qu'on n'offrira pas du
00:50:22ferroviaire de partout dans les territoires, mais peut-être à des endroits plus de covoiturage,
00:50:27à d'autres du ferroviaire, à d'autres peut-être plus un bus, à d'autres peut-être un covoiturage
00:50:32ou un transport à la demande. On voit qu'il va y avoir à réfléchir pour organiser, coordonner
00:50:40avec la région les offres, afin que ça réponde à toutes les populations. Et comme je l'ai dit
00:50:47tout à l'heure, l'offre de services n'est pas la solution en elle-même, puisque aujourd'hui,
00:50:51il y a des services et ils ne sont pas toujours saturés, donc preuve qu'il y a encore une
00:50:55possibilité de les optimiser. Ça veut dire qu'il va vraiment falloir accompagner le changement de
00:51:01comportement de tous les acteurs pour que cette offre de services, elle se traduise en changement
00:51:07de comportement individuel. Merci beaucoup Frédéric pour cette présentation de nos enjeux
00:51:15et levier nationaux sur cette thématique ô combien importante. Je pense qu'on s'est aperçu avec
00:51:21cette présentation de l'importance de notre COP qui réunit à la fois le monde économique, les
00:51:28entreprises, le monde associatif, la société civile, donc nous les citoyens, le monde de la
00:51:34formation et de la recherche extrêmement concerné par la question de la mobilité scolaire en
00:51:39particulier, et les élus, les acteurs publics, autour d'un même projet pour élaborer cette
00:51:45feuille de route. Chacun de ces strates a sa responsabilité dans cette thématique pour réussir
00:51:51ses leviers de décarbonation et de protection des ressources. Et justement, pour ce temps du
00:51:57webinaire, nous allons dialoguer avec plusieurs intervenants issus de différents organismes qui
00:52:04vont nous présenter leur point de vue sur le sujet du mieux déplacé. Je vais les
00:52:12interroger, je vais leur poser trois questions pour structurer leurs interventions, et on va
00:52:17commencer avec un premier échange avec Thierry Brossier de Bourgogne-Franche-Comté
00:52:23Mobilité électrique. Bonjour monsieur Brossier, et je vais vous interroger sur trois points
00:52:28qui apparaissent à l'écran. Pour l'association Bourgogne-Franche-Comté Mobilité électrique,
00:52:35quelle est votre vision sur ces enjeux de décarbonation et de transition écologique
00:52:41sur cette thématique du transport et de la mobilité ? Quels enjeux vous partagez en priorité ? Est-ce
00:52:48que vous identifiez des freins, des limites qu'il nous faut encore dépasser collectivement par une
00:52:54action renforcée, une action nouvelle ? Et enfin, est-ce que vous êtes prêt à proposer quelques
00:52:58actions et propositions à notre COP que nous pourrions étudier et partager dans le cadre
00:53:04collectif que j'ai rappelé de la COP ? Monsieur Brossier, je vous remercie pour vos réponses pour
00:53:08cinq minutes. Très bien, merci à vous, merci de m'avoir invité à vos travaux. Je vous salue tous,
00:53:16je salue également Michel Nognot que je vois tout petit sur mon écran, et puis évidemment toutes et
00:53:22tous. L'association Bourgogne-Franche-Comté Mobilité électrique a été créée en 2009. Son objet,
00:53:30c'est d'accompagner le développement de la mobilité électrique par la pédagogie. On est
00:53:34au cœur du sujet aujourd'hui. Il y a un enjeu fort, vous l'avez très bien montré, de développement
00:53:44de la voiture électrique pour répondre aux besoins de déplacement. Ce n'est pas le seul,
00:53:51celui-là est un levier technologique en tous les cas. Je voudrais revenir sur quelques aspects
00:53:57tout à fait spécifiques de la voiture électrique. En termes de décarbonation, elle est totale,
00:54:04puisque la voiture électrique n'a pas de pot d'échappement, ça veut dire qu'il y a zéro
00:54:08émission de CO2 localement, et puis il n'y a pas non plus d'émissions de particules ou de gaz qui
00:54:15sont pas très bons pour la santé à court terme. Donc on gagne sur ces deux tableaux-là avec la
00:54:21voiture électrique, et ça je tiens à le souligner. Après en France, les transports, 30% des émissions
00:54:29de gaz à effet de serre, les deux tiers de ces émissions et plus des deux tiers d'ailleurs
00:54:45Je crois qu'on a un problème technique, M. Brossy a été coupé, je m'en excuse, on va le retrouver
00:54:57dans quelques minutes, merci. Dans l'attente, je me permets, vous qui êtes dans le chat,
00:55:03de vous poser ces mêmes trois questions, donc n'hésitez pas effectivement à partager avec nous
00:55:09les enjeux, les freins limites et vos propositions d'action, surtout dans le chat, nous sommes en
00:55:13train de les compiler et je vous en remercie sincèrement. Alors dans l'attente, M. Brossy,
00:55:18nous rejoindre, on va passer à un second témoignage, si vous le voulez bien, et je vais
00:55:26interroger du coup, est-ce que du coup M. Pasquier du Cerema est connecté ? J'ai l'impression que
00:55:38non. M. Pasquier, vous entendez ? Oui, tout à fait, j'ai David Dubois qui peut intervenir.
00:55:49Comme vous le souhaitez, effectivement, David, est-ce qu'on vous entend, David ?
00:55:54Je vous entends, en tout cas, j'espère que vous m'entendez bien.
00:55:57Très bas, parlez le plus fort possible. Je vais articuler et parler lentement.
00:56:02Merci, bonjour à vous deux, effectivement, vous représentez aujourd'hui l'établissement
00:56:07public Cerema et je vais vous poser les trois mêmes questions. Du point de vue du Cerema,
00:56:12quels enjeux pour réussir cette transition écologique du secteur des transports et de la
00:56:16mobilité ? Quels sont les freins qu'on a à relever en Bourgogne-Franche-Comté, les limites qu'il nous
00:56:21faut relever collectivement par une action renforcée ? Et quelle proposition d'action
00:56:25le Cerema pourrait mettre au débat de cette COP ? Merci à tous les deux pour cinq minutes.
00:56:30Bonjour à toutes et tous. Effectivement, je ne vais pas revenir sur l'importance de la
00:56:36discussion. On l'a déjà évoqué, un tiers des émissions de gaz à effet de serre et puis surtout,
00:56:40les transports, c'est le seul secteur dans lequel les émissions ont augmenté entre 1990 et 2022.
00:56:47Alors, ça donne bien l'ampleur du travail à accomplir et l'intérêt d'agir assez massivement
00:56:53sur la décarbonation des mobilités en France. Alors, en termes de levier, ils ont déjà été
00:56:58évoqués et on peut globalement les regrouper en trois grandes familles. Il y a la famille de
00:57:03l'électrification du parc. En gros, on se déplace de la même façon, mais avec des véhicules,
00:57:07qu'il s'agisse de voitures, de camions ou de trains, qui émettent moins de CO2. Alors,
00:57:12ce n'est pas un sujet sur lequel on intervient particulièrement au Cerema, donc je n'y
00:57:14reviendrai pas, mais c'est un sujet important et probablement sur ce sujet-là qu'on peut,
00:57:18au moins à court terme, avoir le plus grand nombre d'économies d'émissions de gaz à effet de serre.
00:57:25Deuxième famille de levier, c'est ce qu'on appelle le report modal. Donc, en gros,
00:57:29on se déplace toujours, mais on se déplace avec d'autres modes de déplacement que la voiture,
00:57:33moins émissives de CO2, donc ça peut être le report vers les transports en commun,
00:57:37vers le covoiturage, aussi vers la marche, le vélo, pourquoi pas. Et là, c'est aussi un sujet sur
00:57:42lequel on intervient au Cerema. Et puis, le troisième levier, troisième famille de levier,
00:57:46c'est la sobriété, donc la réduction de la mobilité, qui importe des changements majeurs
00:57:54dans nos façons de nous déplacer. Alors, ces trois leviers-là, ils soulèvent quand même un certain
00:57:58nombre d'enjeux et, pour nous, de difficultés potentielles, et je vais commencer tout de suite
00:58:03par le sujet qui fâche, qui est celui du financement. Décarboner un parc de véhicules,
00:58:09ça nécessite de changer ces véhicules, ou de les rétrofiter, ou peu importe, mais ça suppose
00:58:15des investissements. Agir sur des changements de comportement, provoquer un report modal,
00:58:19ça suppose aussi de développer des offres alternatives, des transports en commun, des
00:58:22trains, des cars, des services de covoiturage, et tout cela représente des dépenses pour les
00:58:27collectivités territoriales, pour les autorités organisatrices de la mobilité dont on a parlé,
00:58:30et qui sont soumises à des budgets qui sont contraints, de plus en plus contraints.
00:58:35Autre, donc, premier enjeu pour nous, c'est le sujet du financement. Le deuxième enjeu,
00:58:42peut-être, c'est celui de l'acceptabilité, ça a été esquissé, de l'équité de la justice sociale,
00:58:46au-delà de ces questions simplement financières, la décarbonation de la mobilité, ça va nécessiter
00:58:52de jouer sur les changements de comportement, et ces changements de comportement, on s'en rend
00:58:55compte, ce n'est jamais quelque chose de simple, ça se joue souvent sur le temps long, ça remet en
00:59:01question des habitudes, voire même des modes de vie, donc c'est un sujet qui est toujours délicat,
00:59:05qu'il va falloir accompagner, inciter plus ou moins fortement, et on se rend compte que c'est
00:59:11toujours un sujet complexe, c'est complexe dans les grandes métropoles où on a pourtant des offres
00:59:17alternatives, on a des bus, on a parfois des tramways, on a souvent des alternatives vélo,
00:59:22qui sont assez facilement accessibles, c'est encore plus compliqué dans les zones rurales,
00:59:27et donc on a beaucoup une franche-comté, où les alternatives sont moins évidentes,
00:59:33on va dire. Et puis peut-être un troisième enjeu qui est celui de la gestion du temps,
00:59:37des temporalités. On l'a vu, il y a eu urgence à décarboner les mobilités, mais on se rend compte
00:59:41que les transitions dans ce domaine des mobilités, qu'il s'agisse des changements de comportement ou
00:59:46autre, se font en général sur le temps très long, voire très long. Je rappelle simplement,
00:59:50en France, l'âge moyen des véhicules, des voitures, c'est à peu près 10, presque 11 ans,
00:59:55donc on ne va pas décarboner le parc immédiatement, ça va prendre plusieurs années,
00:59:59voire décennies. Même phénomène sur les changements de comportement, ça fait 50 ans
01:00:05qu'au CRMA on suit les comportements de mobilité, on voit des évolutions, mais c'est des évolutions
01:00:09qui se font par petites touches à chaque fois. Pour basculer sur le champ des actions maintenant,
01:00:17qu'est-ce qu'on pourrait imaginer pour accélérer cette décarbonation des mobilités ? Là aussi,
01:00:22ça a déjà été dit, c'est un travail collectif, tous les acteurs doivent être mobilisés,
01:00:25donc on a beaucoup parlé de l'État, des régions, des collectivités territoriales,
01:00:28des individus. J'aimerais aussi rappeler l'importance des actions des employeurs,
01:00:34des entreprises dans ce domaine-là. Déjà, les acteurs non privés, c'est-à-dire les entreprises,
01:00:41les administrations, c'est les premiers acheteurs de véhicules neufs, à peu près en 2023,
01:00:4655% des véhicules neufs qui ont été achetés l'ont été par des personnes morales. Donc là,
01:00:51on voit un gros levier pour électrifier le parc, par exemple. C'est aussi ces entreprises,
01:00:57ces employeurs en tout cas, des acteurs à mobiliser parce qu'ils génèrent beaucoup
01:01:01de déplacements du fait de leurs employés notamment. Et on se rend compte aussi que,
01:01:06souvent, le déplacement domicile-travail, même si c'est au final une petite part des
01:01:11déplacements qu'on peut faire dans la journée, c'est des déplacements qui sont souvent assez
01:01:14structurants, c'est-à-dire qu'on va prendre sa voiture pour aller au travail et après,
01:01:18on va garder sa voiture puisqu'on est parti en voiture. Donc il y a un rôle assez structurant
01:01:22des déplacements à travers le travail dans les choix modaux des individus. Et puis là aussi,
01:01:27on a des leviers importants. On parlait tout à l'heure du taux de remplissage des véhicules,
01:01:31à peu près 1,4 personne par voiture, mais c'est moins sur les trajets domiciles-travail. C'est
01:01:36aux heures de pointe que les voitures sont les moins occupées. Et pourtant, c'est là qu'on a
01:01:39le plus de voitures. Donc on se rend compte qu'il y a potentiellement un levier de report
01:01:42modal via le covoiturage qui est aussi important. Donc, travailler avec les employeurs, les
01:01:47entreprises, via notamment tout ce qu'on appelle le management de la mobilité, l'accompagnement des
01:01:52plans de mobilité employeurs pour faire en sorte que les salariés se déplacent autrement qu'en
01:01:57voiture le plus possible dans le trajet domicile-travail, c'est pour nous une piste d'action
01:02:02qu'on met au débat et qui nous semble importante. Autre piste d'action qui a déjà été évoquée,
01:02:08c'est le développement des autres services de mobilité, donc les transports en commun,
01:02:13le covoiturage évidemment. Je pense qu'on aura l'occasion d'y revenir par les interventions
01:02:17qui vont suivre. Aussi, ce qui va avec, c'est le développement de l'intermodalité, donc le
01:02:22fait de pouvoir passer facilement d'un mode de transport à l'autre. Là, c'est un sujet sur
01:02:26lequel les collectivités locales sont mobilisées depuis longtemps sous l'égide de la région en
01:02:31tant que chef de file. Il reste des améliorations toujours possibles, notamment dans l'aménagement
01:02:37de ce qu'on appelle les poêles d'échange, qui permettent de passer facilement d'un mode à
01:02:41l'autre. Et puis, je rajouterais sur ce sujet une attention particulière à apporter à la
01:02:47connaissance de ces offres, parce qu'il ne suffit pas de développer les offres pour que, par
01:02:50enchantement, les voyageurs apparaissent, il faut aussi les porter à la connaissance, il faut aussi
01:02:55inviter les habitants, notamment à monter à bord des trains, à bord des bus, et donc ces questions
01:03:00d'information, dans le premier lieu, puis après d'incitation à l'utilisation des transports en
01:03:05commun, ça reste un sujet sur lequel on peut tous collectivement beaucoup progresser. Et puis,
01:03:09je terminerai peut-être par le développement des modes actifs, là aussi ça a déjà été évoqué,
01:03:14on peut gagner en décarbonant les mobilités, en travaillant aussi avec la marche et le vélo,
01:03:19même si on va plutôt gagner sur des déplacements courts, on ne va pas gagner beaucoup de CO2,
01:03:24mais on gagnera quand même du CO2, et puis, vous connaissez l'expression, il n'y a pas de petites
01:03:28économies. Donc voilà, en ces quelques mots, les actions qui me semblent prioritaires. Merci beaucoup.
01:03:34Super, effectivement, merci pour ces actions et ces propositions très concrètes, qui nous
01:03:40permettent d'envisager concrètement ce que pourrait donner cette action collective entre le monde
01:03:46économique des entreprises, les collectivités compétentes et les citoyens usagers, et éclairer
01:03:54sur le sujet. Merci. Alors, je vais demander le même exercice, du coup, à notre intervenant
01:03:58suivant, qui est Cédric Journeau, pour la Fédération nationale des associations d'usagers des
01:04:06transports. M. Journeau, est-ce que vous m'entendez bien ? Vous pouvez reprendre le micro. Vous ne m'entendez
01:04:17pas, M. Journeau ? Bon, mes excuses, on reviendra à vous peut-être dans un dernier temps.
01:04:25Est-ce que Mathieu Pérose, pour le PNR du Haut-Jura, m'entend ? Oui. Moi, je vous entends très bien, j'espère que vous m'entendez.
01:04:33Bonjour, M. Pérose, excellent. Merci beaucoup de nous avoir rejoints. Donc, pour le parc naturel
01:04:39régional du Haut-Jura, on voudrait vous proposer le même exercice. Le PNR, bien sûr, travaille sur de
01:04:45nombreux enjeux, mais dont cet enjeu des mobilités sur son territoire, et conduit une action, il me
01:04:52semble, exemplaire. Et nous voulions vous interroger pour avoir la vision de ce territoire, de votre
01:05:01parc, sur les grands enjeux de transition écologique de sujets de mobilité et de transport, qui sont
01:05:07ceux de votre territoire. Quels sont les freins que nous aurions à lever
01:05:13collectivement ? Et enfin, quelles propositions pour aller plus loin et plus vite, vous l'avez compris,
01:05:18pour réussir ces enjeux que sont les nôtres en matière de décarbonation ? Merci pour vos
01:05:24réponses en cinq minutes. La parole est à vous. Déjà, merci de nous inviter. Effectivement, aujourd'hui,
01:05:31je représente le syndicat mix du parc naturel, et je tiens à dire aussi qu'au parc naturel, on a
01:05:37un syndicat mix avec plusieurs objets, et que la majeure partie des actions qu'on a faites sur la
01:05:41mobilité relève davantage de l'échelle pays du Haut-Jura, donc cinq EPCI. Le parc naturel, c'est,
01:05:47pour faire simple, une centaine de communes d'un territoire de moyenne montagne, je pense que vous
01:05:52le savez, à la fois rural et très touristique. Et le pays du Haut-Jura, c'était, en tout cas quand on a
01:05:57commencé à travailler sur ces questions de mobilité de façon très opérationnelle, c'était cinq EPCI
01:06:02qui représentaient 55 communes, donc à peu près la moitié intégralement
01:06:08dans le territoire parc naturel. Je vais être tout à fait franc aussi, par rapport à ce que j'avais
01:06:14prévu de vous dire, j'avais déjà entendu David Dusserre et moi parler, j'ai pas grand-chose à
01:06:21rajouter, on est exactement sur la même longueur de route. Donc, on a à la fois, nous, de notre
01:06:26côté en tout cas, conduit pas mal d'actions opérationnelles qu'on a conduit effectivement,
01:06:31alors à la fois à l'échelle parc naturel, dans un premier temps, c'était lors de la
01:06:35dernière décennie avec un intérêt qui portait sur le covoiturage arc-jurassien, on a essayé
01:06:40effectivement d'organiser ça avec les Suisses, et puis progressivement, comme je vous le disais,
01:06:43ça s'est organisé à l'échelle du pays, où on a cherché avec nos cinq EPCI à se doter de solutions,
01:06:49comme je le disais, de vrais services, qui vont surtout concerner l'électrique, à la fois des
01:06:53voitures électriques en autopartage, des bornes de recharge, des vélos électriques, et puis tout
01:07:00un système d'autostop organisé. C'était des opérations qui, systématiquement, ont été
01:07:06envisagées avec ces EPCI. Il y a d'abord eu, suite au SCOT du Haut-Jura qui avait été validé en 2017,
01:07:13le travail qu'il avait fourni sur les bourg-centres, toujours avec l'accompagnement
01:07:17régional d'ailleurs, la volonté effectivement de structurer des opérations qui correspondent un
01:07:24petit peu à cette idée qui était poursuivie dans le SCOT, c'est-à-dire comment est-ce qu'on maille
01:07:29le territoire avec des vrais services de mobilité qui répondent de façon très pragmatique à ce
01:07:35qu'on attendait les usagers. Donc pour moi, le premier enjeu, c'est un enjeu en termes d'organisation
01:07:42territoriale. On a commencé à y travailler avant la LOM, et donc on était parti sur un
01:07:48chiffre d'actualité, et on avait, en fonction de nos territoires, en fonction des bourg-centres,
01:07:53à chaque fois en fonction des EPCI, on avait ciblé un ensemble de services,
01:08:01ce que je vous ai cité auparavant, un autopartage avec évidemment un véhicule électrique,
01:08:07vélo électrique, borne de recharge, box pour sécuriser les vélos électriques qui étaient
01:08:13partagées également, de l'autostop, et puis un atelier aussi de réparation de vélos que j'avais
01:08:19oublié tout à l'heure et qui marche très très bien. Les difficultés qu'on a connues à ce moment-là,
01:08:25à mon sens, c'était, et David a insisté sur les enjeux financiers, j'insistais aussi,
01:08:31moi pour mon cas, sur les enjeux peut-être d'ingénierie territoriale. C'est un sujet qu'on
01:08:37n'a peut-être en tout cas dans un premier temps pas compris à quel point il pouvait être extrêmement
01:08:40technique. Il a fallu effectivement qu'on s'arme de patience, à la fois parce que coordonner 5 EPCI,
01:08:46notamment pendant des périodes qui commençaient à être les périodes Covid, avec des nouvelles
01:08:50échéances électorales, c'était pas facile, mais aussi parce que vous avez autour de ces questions
01:08:56de mobilité, dès que vous voulez faire du panotage, dès que vous voulez faire de l'implantation de
01:08:59borne, c'est du mobilier urbain, ça veut dire qu'il faut aller voir les gestionnaires de route,
01:09:03ça veut dire qu'il faut aller voir EDF, ça veut dire qu'il faut discuter et parfois négocier avec
01:09:07les architectes des bâtiments de France. Tout ça a pris un temps assez considérable, effectivement
01:09:11sans ingénierie territoriale, à mon sens, on n'y serait pas du tout arrivé. Cette ingénierie était
01:09:16aussi importante pour moi qu'elle soit une force d'animation, parce que ça a été soulevé, et je
01:09:21pense de façon très juste, même quand vous avez des services, il s'agit qu'ils soient appropriés,
01:09:26et nous, le parti PRID qui avait été fait, je l'ai dit, il y avait un schéma directeur,
01:09:31la cible principale c'était effectivement des personnes qui pouvaient être un peu isolées,
01:09:35des fois en difficulté. Ça veut dire effectivement que ces gens-là, même s'ils n'ont pas de solution
01:09:40qui sont évidentes, il faut aller les chercher, il faut les tenir par la main, et ça c'est un vrai
01:09:45travail qui s'est poursuivi, sur lequel effectivement le pays, en tout cas les EPCI, ont souhaité qu'on
01:09:50travaille sur ces questions de communication, de sensibilisation, qu'on aille chercher les
01:09:54publics-cibles, qu'on fasse de l'événementiel et des choses qui soient un peu sympathiques,
01:09:57comme les challenges que vous faites entre ADEME et Région. Ça, ça nous a semblé être un impératif.
01:10:06Enfin, pareil, si je prends un peu de recul, à mon sens il y a trois facteurs de réussite. C'est
01:10:14quand même l'exemplarité publique, vous ne pouvez pas aller devant vos usagers sans avoir tenté de
01:10:18faire quelque chose, ça signifie qu'il faut expérimenter, ça veut dire que quand on
01:10:22expérimente il y a toujours un risque, il ne faut pas se le cacher. On a des services qui prennent
01:10:26très bien, et les EPCI nous demandent, et on a des choses qui prennent moins bien, et ça signifie
01:10:30effectivement qu'il faut poursuivre tout ce qui est changement d'habitude, parce qu'on nous dit
01:10:34que c'est des bonnes choses, que c'est utile, l'autostop est un peu plus difficile des fois
01:10:39à être organisé. Donc on sent effectivement que le côté implication des habitants est un facteur
01:10:45de réussite considérable. Et ensuite, je vais en terminer là parce que je ne veux pas être trop
01:10:48long, il y a quand même cette idée de continuité de service, de stabilité du service et donc de
01:10:53durabilité. Pour nous c'était très important qu'ayant réfléchi avant 2019-2020, les EPCI se
01:10:59soient dotés pour être empris de la compétence AOM, et ça permet effectivement une continuité de
01:11:04service. Et c'est important parce qu'effectivement ça permet de sécuriser les usagers, on le voit
01:11:10notamment après le Covid, c'est-à-dire que les bonnes habitudes qu'on peut prendre sur le
01:11:15covoiturage sont très vite perdues, malheureusement, dès qu'il y a eu ce phénomène sanitaire. Voilà,
01:11:22donc moi mon sens c'est qu'il y a un bon exemplaire public et une bonne coordination avec de l'ingénierie,
01:11:27un peu de pragmatisme, ne pas hésiter à aller voir les usagers, à les accompagner pour leurs
01:11:32changements d'habitude, et puis faire un peu preuve de, malgré tout, de continuité, même quand ça
01:11:37prend pas, il me semble important de stabiliser les services, de les faire durer et de sécuriser
01:11:41au maximum les usagers qui se donnent la peine effectivement de changer leurs habitudes. Merci
01:11:45beaucoup effectivement pour ce récapitulatif. Votre exemple d'action et l'analyse que vous
01:11:54portez, voilà, sont autant de recommandations et d'inspiration je pense effectivement pour
01:11:59l'ensemble des participants de la COP qui sont aujourd'hui sur le chat, donc merci beaucoup
01:12:04Mathieu Perros pour ce témoignage. Est-ce que j'ai retrouvé monsieur Journeau ? Je pense que oui.
01:12:10Oui, je suis là. Ah super, on va passer donc à un troisième témoignage et j'en reviendrai à vous
01:12:16monsieur Brossier juste après. Merci, j'ai vu que vous nous avez rejoint de nouveau. Donc monsieur
01:12:20Journeau, bonjour, vous êtes à la Fédération Nationale des Associations des Usagers des
01:12:25Transports pour Hambourguing-Franche-Comté, pour la section Hambourguing-Franche-Comté de la
01:12:29Fédération, merci de nous rejoindre. Donc maintenant, vous connaissez l'exercice, les mêmes trois
01:12:33questions pour structurer votre intervention pour cinq minutes, merci à vous. Merci déjà de me
01:12:39laisser la parole, c'est la parole à la fenote, c'est je pense extrêmement important. Tout d'abord
01:12:43mes excuses pour ces quelques Hambourguillots numériques, quand on prend le train,
01:12:50quelques fois on peut avoir quelques petites imperfections sur le réseau. Bien, force est de
01:12:55constater qu'en Hambourguing-Franche-Comté, on a quand même un réseau de trains, parce que c'est
01:13:00principalement l'objet de notre structure associative, mais il n'y a pas que le train,
01:13:06j'y reviendrai. On a un réseau TER qui est quand même plutôt performant, même s'il y a des lignes
01:13:12sur lesquelles il y a quand même de grosses difficultés. La plupart des départements,
01:13:16tous les départements de notre région, aujourd'hui sont desservis par au moins une ligne principale de
01:13:21train. Ce que j'appelle ligne principale, ce sont les lignes structurantes, entre la Paris-Dijon-Lyon,
01:13:26Dijon-Besançon-Belfort et à l'extrême nord, on a également Paris-Vezoul-Mulhouse, Belfort-Mulhouse,
01:13:34à l'extrême ouest, vous avez Paris-Clairmont qui desserre Nevers, donc je pense qu'on a quand
01:13:41même un tissu, une dorsale qui est quand même bien composée. Par contre tout ce qui est un
01:13:47petit peu autour de ces dorsales, il y a aujourd'hui une certaine fragilité, je reviendrai tout à l'heure
01:13:52dans les points un petit peu plus fragiles. Ce qui a été mis en place ici par la région depuis
01:13:592018, la grille tarifaire est assez intéressante, la grille tarifaire pour les TER est assez
01:14:05intéressante, même si on sait qu'il y a un petit hiatus sur le premier palier de 0 à 35 km qui je
01:14:13l'espère devra aboutir à une résolution d'ici quelques mois. Force est de constater que cette
01:14:18grille tarifaire est assez intéressante, elle est simple, 0 à 35 km, on paye 6 euros, après 12 euros,
01:14:25etc. C'est plutôt simple de compréhension. Bon après il y a toujours quelques difficultés
01:14:32comme j'ai indiqué. Il y a eu également des augmentations de l'offre, pas partout, donc elle
01:14:37regrettait, mais par contre il faut le souligner. L'augmentation de l'offre, quand on sait qu'avant
01:14:412018 il était difficile de faire un train par heure entre Dijon et Besançon, il y avait des
01:14:47fois des trous horaires de deux à trois heures entre Dijon et Besançon, les deux capitales de
01:14:51la région, c'était quand même plus acceptable aujourd'hui. Force est de constater que ce
01:14:56cadencement a été extrêmement efficace puisqu'il y a eu une forte augmentation de la fréquentation
01:15:00et même peut-être à certains moments une surfréquentation de ces trains, donc on ne peut
01:15:04qu'en s'en satisfaire. On a également en parallèle des réseaux de bus urbains et surtout extra-urbains
01:15:11qui sont présents dans tous les départements. Ils sont très hétérogènes et c'est là aussi peut-être
01:15:17un des premiers points sur lesquels je veux intervenir en termes de faiblesse dans notre
01:15:23région, c'est cette articulation qu'il y a entre le réseau structurant TER, trains, voire TGV,
01:15:29le réseau interurbain en CAR et le réseau urbain dans les agglomérations de mobilité et
01:15:38quelquefois là on a quand même déloupé. On a déloupé, on a à titre d'exemple sur le réseau
01:15:43interurbain, une grande différence entre un réseau historique en Côte d'Or qui est relativement bien
01:15:49structuré avec des lignes qui sont présentes dans la plupart des territoires et ex-cantons
01:15:54du département de la Côte d'Or et à contrario dans la Nièvre c'est pas ça qu'est ça. Donc il y a
01:16:02encore un gros travail à faire pour pouvoir augmenter, avoir un saut qualitatif sur ce réseau
01:16:07de bus, de CAR interurbains et le mettre surtout en lien avec nos TER parce que les petits ruisseaux
01:16:15font les grandes rivières qui elles-mêmes font après les grands fleuves. Il ne faut jamais l'oublier
01:16:19et forcer de constater que quand vous avez un réseau et une offre, et là je suis pas du tout
01:16:24d'accord à ce qui a été dit avant, pour moi l'offre c'est aussi la solution, c'est vraiment aussi la
01:16:29solution. Je vous donne simplement un exemple, les lignes du Morvan, aujourd'hui malheureusement
01:16:35on est passé de 6 à 3 aller-retour en train par jour, les gens
01:16:43les ruraux d'Univernais ou d'Avalonnais, ils prennent leur voiture, ils montent à Auxerre,
01:16:49alors je prends le train, voilà parce qu'il n'y a pas assez de train, les gens demandent du train
01:16:53et c'est bien ça toute la difficulté. Alors j'entends après il y a toutes les problématiques
01:16:57financières que ça peut engendrer et ça ça a été déjà un des sujets abordés par le
01:17:03prédécesseur, un intervenant qui m'a précédé, force est de constater qu'il y a à mon sens une
01:17:11problématique de financement qui devra être trouvée au niveau de l'État parce que les régions
01:17:17seules, même si elles sont armées et qu'elles sont les plus grosses collectivités de notre
01:17:23territoire aujourd'hui en France, force est de constater qu'il y a quand même des mesures
01:17:27législatives, réglementaires qui ne peuvent être prises qu'au niveau de l'État pour essayer de
01:17:32trouver des sources de financement pour le transport en commun et plus on aura ces sources
01:17:36de financement plus l'infrastructure train en particulier sera de bonne qualité et modernisée
01:17:43et plus aussi on aura de l'offre derrière pour pouvoir permettre aux gens de se dire
01:17:47et bien je passe de la voiture au train. Alors j'ai parlé effectivement de l'intermodalité
01:17:53entre les bus et les trains mais il faut aussi parler du vélo. Le vélo je pense que c'est hyper
01:17:58important surtout dans les zones les plus les plus urbaines mais également pourquoi pas dans
01:18:03les campagnes à condition d'avoir le réseau routier qui s'y prête pour être en sécurité. Il faut
01:18:08trouver des solutions pour pouvoir intégrer le vélo dans le train. Il y a différentes pistes,
01:18:14je sais que les Pays-Bas par exemple, les gens laissent leur vélo dans des abris sécurisés
01:18:22autour des gares, ça peut être une piste mais il y a aussi d'autres pistes, je reviens d'une quinzaine
01:18:28de jours de la république tchèque où vous aviez des fourgons, des fourgons bagages, en grosso modo
01:18:33un train et puis à un endroit dans le train il y avait un fourgon avec une grande grille qui
01:18:38s'ouvrait éventuellement à la demande du contrôleur et on pouvait y mettre le vélo avec vraiment un
01:18:43espace suffisamment dimensionné pour pouvoir accepter plusieurs dizaines de vélos. Donc
01:18:49il y a des solutions, il y a des solutions mais il ne faut pas les oublier et encore une fois c'est
01:18:53une question de financement. Si demain on veut vraiment continuer aussi à faire en sorte que les
01:19:01gens utilisent plus nos transports en commun, c'est aussi les tarifs. J'ai parlé tout à l'heure de la
01:19:06grille tarifaire en Bourgogne-Franche-Comté, il y a de bonnes choses mais il faut aussi les
01:19:11articulations avec les autres grilles tarifaires et les autres régions. Typiquement vous avez une
01:19:16grille tarifaire dans la région Bourgogne-Franche-Comté, il y en a une autre en Aura, il y en a
01:19:19une autre en Grand Est, etc. Et il suffit que vous ayez un besoin, ça c'est tout aussi la faiblesse
01:19:28de notre région aujourd'hui, de nos régions, c'est que les liaisons interrégionales des fois sont un
01:19:33petit peu laissées à l'abandon parce qu'on s'occupe déjà du cœur de notre région, ça je l'entends,
01:19:37t'as un autre choix politique, par contre il faut commencer aussi à s'occuper de ce qui se passe en
01:19:41QRS. Je vous laisse conclure s'il vous plaît, merci. D'accord, force est de constater que c'est
01:19:46aussi un des enjeux sur l'avenir, à savoir harmoniser au mieux les tarifications régionales.
01:19:53Voilà, merci. Merci beaucoup pour ces propositions et puis ces constats effectivement assez larges que
01:20:01vous balayez et votre point de vue apporte énormément je pense à notre webinaire. Merci
01:20:06Cédric Journeau pour la Fédération Nationale des associations d'usagers des transports. Et pour
01:20:12terminer cette séquence nous avons retrouvé Thierry Brossier pour Bourgogne-Franche-Comté
01:20:16Mobilité électrique. Alors il nous reste un tout petit peu de temps Monsieur Brossier,
01:20:19je vous remercie de reprendre votre propos en étant le maximum concis possible évidemment,
01:20:25pour arriver aux propositions d'action que vous souhaitiez partager avec les participants. Je
01:20:30pense que c'est ça qui est attendu, merci beaucoup par avance. Merci beaucoup et je suis désolé pour
01:20:35cette absence. Je termine juste sur l'intérêt de la voiture électrique, pas tout d'échappement on l'a
01:20:43dit, donc c'est une solution qui est radicale en termes de décarbonation, c'est une solution qui
01:20:47est très très efficace en termes, sur le plan énergétique, puisqu'on consomme 3 à 4 fois moins
01:20:52d'énergie pour déplacer un véhicule électrique en utilisant les autres solutions. Enfin la voiture
01:20:58électrique c'est aussi une batterie sur roue et donc elle offre indirectement des possibilités de
01:21:03stockage d'énergie et j'aime à dire que la voiture électrique est certainement la meilleure amie des
01:21:08énergies renouvelables parce qu'à un moment donné on peut utiliser partiellement la batterie pour
01:21:12finalement stocker de l'énergie produite de manière intermittente et la restituer ensuite
01:21:16sur le réseau. Donc on voit que la mise en oeuvre de la voiture électrique va bien au-delà finalement
01:21:21que ce besoin de répondre à ce besoin de déplacement peut y trouver aussi bien d'autres
01:21:29intérêts. Alors les freins que l'on peut constater au développement de mobilité électrique et notamment
01:21:34de la mise en oeuvre de ces voitures électriques, c'est une grande méconnaissance du sujet de la
01:21:42part des interlocuteurs qu'ils soient publics, privés, particuliers et il y a essentiellement
01:21:47trois points qui sont régulièrement mis en avance, c'est effectivement les coûts, l'autonomie et
01:21:52puis la recharge, je fais comment pour me recharger. Alors ça c'est des sujets donc sur lesquels on
01:21:58n'a pas le temps d'aller plus loin pour l'instant mais on a des réponses et sur ces trois thèmes
01:22:08là évidemment tout est en dynamique et je citerai simplement au niveau de la recharge, par exemple
01:22:12le schéma régional est effectivement piloté à l'échelle de la région pour répondre en partie
01:22:17en tous les cas sur le domaine public. Proposition d'action, j'en viens là, et bien notre association
01:22:23comme je l'ai dit tout à fait au début, son rôle c'est d'accompagner le développement de la
01:22:29mobilité électrique par la pédagogie, nous le faisons sous forme de deux actions, nous organisons,
01:22:35nous participons à des événements, alors on a organisé le 9 avril dernier un grand événement
01:22:39sur le circuit de Dijon-Prenois, plutôt destiné aux professionnels, collectivités locales,
01:22:45entreprises etc. et nous portons par ailleurs un programme de formation national qui s'appelle
01:22:51Advenir Formation, à destination des collectivités locales, des professionnels de l'immobilier et
01:22:57puis des étudiants aussi. Nous le portons gratuitement sur l'ensemble du territoire,
01:23:02c'est un programme comme je l'ai dit national, donc qui est validé par le ministère de la
01:23:08transition énergétique et l'ADEME, on le porte en lien avec l'AVERFrance qui est l'association
01:23:13nationale. Donc on est à votre disposition à tous, on est certainement intervenus déjà chez des
01:23:19personnes qui sont autour de cette web conférence, mais on est à votre disposition pour venir chez
01:23:25vous et faire effectivement une heure, une heure et demie d'exposés pour reprendre tous les enjeux,
01:23:30les solutions, les financements, le rôle des collectivités locales d'ailleurs également
01:23:36dans le développement de cette mobilité électrique. Merci beaucoup pour cette proposition extrêmement
01:23:43concrète d'appui individuel et collectif par votre association, merci beaucoup M. Brossier.
01:23:50Alors on en termine avec notre phase, excusez-nous encore pour les petites caprices
01:23:55techniques de témoignage, vous l'avez vu, elles sont extrêmement complémentaires, mais qui montrent
01:24:00en fait le rôle de chacun sur un sujet qui est complexe, qui peut être parfois très territorialisé
01:24:07en termes de problématiques, mais sur lequel les enjeux pour réussir notre transition écologique
01:24:13sont extrêmement cruciaux, on a vraiment un secteur clé qu'il nous faut réussir collectivement.
01:24:18Alors merci aussi à tous ceux qui ont contribué, on a on a collecté énormément de propositions
01:24:23d'action de votre part, je vous en remercie sincèrement qu'on va pouvoir mettre au débat
01:24:28de cette COP et c'est extrêmement précieux. Dans ce dernier temps du webinaire, on se propose
01:24:33de répondre à quelques questions pour préciser des choses qui n'étaient
01:24:40soit pas claires, soit où on peut aller un petit peu plus loin, donc on va commencer à
01:24:44prendre une première série de questions à votre niveau Frédéric pour l'ADREAL. Oui j'ai bien
01:24:50noté qu'il y avait beaucoup d'interrogations par rapport aux véhicules électriques qui n'étaient pas
01:24:54forcément la solution miracle, et évidemment ce n'est pas la solution idéale puisque une voiture
01:25:00électrique produit des microparticules, produit notamment du CO2 lors de la production, mais
01:25:07aussi lorsqu'on produit de l'énergie électrique en dehors du système décarboné, donc évidemment ce
01:25:13n'est pas la solution panacée, mais c'est une solution transitoire qui permet d'atteindre les
01:25:18objectifs, puisque une voiture électrique c'est entre 2 à 6 fois moins de CO2 émis sur tout le
01:25:23cycle d'un véhicule électrique, donc pour atteindre cet objectif il faut passer par cette étape là,
01:25:30d'autant plus que ça permet de correspondre au fonctionnement actuel de la société, c'est à
01:25:36dire que l'usage de la voiture individuelle est encore très largement majoritaire, et passer vers
01:25:41du système tout collectif, on voit bien qu'il y aura une adaptation des comportements à avoir, ce qui
01:25:46n'est pas possible comme ça du jour au lendemain, il va falloir du temps, et je pense que le véhicule
01:25:51électrique est une façon d'y répondre on va dire progressivement, même si c'est qu'une réponse
01:25:56parmi un ensemble de réponses qu'il va falloir apporter, et qu'on va devoir travailler dans la
01:26:01de la COP. Merci Frédéric, on a la chance d'avoir avec nous Michel Nognaud et Muriel
01:26:11Trenblant, merci à tous les deux, on copilote cette COP avec le conseil régional, et effectivement
01:26:29la région ce celui-là effectivement, en tant qu'autorité organisatrice, a beaucoup d'éléments
01:26:33je pense à nous apporter, c'est une chance, Michel si vous avez repéré quelques questions sur lesquelles
01:26:36vous pourriez apporter des éléments pour nos participants. Je ne vais pas apporter des réponses parce que
01:26:40justement on a depuis une procédure derrière et des ateliers, donc je vais simplement fixer quelques
01:26:46points pour que les choses soient claires, notamment sur le véhicule électrique, ça a été dit par le
01:26:52premier intervenant, on compare là l'usage du véhicule, l'usage du véhicule et non pas tous les
01:27:01problèmes qui sont exposés sur la production, sur les déplacements, parce qu'un autre véhicule
01:27:06thermique a exactement les mêmes problématiques de coûts de production, de matières premières
01:27:12occupées, et on est là vraiment sur la production. Et ce que je voudrais dire aussi c'est qu'il y a
01:27:20dans le chat certaines idées reçues qu'il faudrait un peu vérifier, notamment le fait que les
01:27:26constructeurs français ne sont que sur les gros véhicules, vérifier les gammes, regarder, regarder
01:27:33ce qu'a fait Renault avec la Zoé au début, c'était les seuls à y avoir cru en 2000, 2000, je compte
01:27:412014, puisque je roule en véhicule électrique depuis 2011, donc je sais un peu ce que je prends
01:27:50le train aussi électrique et thermique parce qu'il y a les deux, donc attention et je pense que
01:27:56l'avantage de la COP c'est d'avoir un corpus au départ à partager pour effectivement parler à
01:28:05partir du même constat et des mêmes données. Ensuite, puis une petite remarque, un véhicule
01:28:11électrique, les freins, ceux qui en conduisent savent que c'est le frein moteur et qu'on n'use
01:28:17pas les plaquettes de frein et qu'on n'y fait jamais appel. C'est le frein moteur qui régule
01:28:23tout et avec des gestions qui sont de plus en plus performantes pour aller mourir au feu rouge,
01:28:30là où on veut s'arrêter, c'est une habitude de conduite qui fait qu'on n'a plus de... Bon,
01:28:36ceci étant dit, vous avez abordé dans les questions un certain nombre de sujets et la
01:28:43remarque générale que je veux faire, c'est que le porteur connaissance est quelque chose
01:28:49d'essentiel. D'ailleurs j'ai vu dans le tchat des tchateurs qui se répondaient l'un à l'autre,
01:28:55par exemple, est-ce qu'il y a un site qui propose du covoiturage, est-ce qu'organiser
01:29:02l'arrêt possible ? Naturellement que ça existe, voilà. Et ce que je remarque en matière de
01:29:08mobilité, c'est que beaucoup de choses existent. Mais quand on émet, en tant qu'autorité organisée
01:29:15sans sport et responsable de l'intermodalité et de l'organisation, quand on émet de la région,
01:29:22si on n'a pas le mouvement au niveau des collectivités, notamment celles qui ont pris
01:29:29la compétence mobilité, pour le porter à connaissance le plus proche du territoire,
01:29:35ça ne marche pas. Ça ne marche pas. D'où l'allume, son application. Et je crois que la COP va
01:29:43permettre d'avoir ce débat ordonné. Et surtout, la grande différence que l'on va voir, c'est qu'on
01:29:50n'est plus dans l'obligation de moyens à mettre en œuvre, mais on doit se poser la question des
01:29:56indicateurs de décarbonation et le suivi de ces indicateurs. Et force est de constater qu'on est
01:30:07dans une situation qui va être totalement nouvelle et qui va porter aussi sur de l'éco-conditionnalité
01:30:15dans un certain nombre de domaines. Parce que si, dès le départ, on n'éco-conditionne pas les
01:30:23socios-éco-conditionnalités que l'on doit porter en même temps, si on n'a pas cette démarche-là,
01:30:30on n'arrivera pas aux objectifs. Il a été de signaler, je pense que c'est important, sur les
01:30:36mobilités solidaires. Je regrette que l'article 18 de l'allume, qui oblige une concertation annuelle
01:30:45entre chaque département, chaque région, pour poser cette politique croisée de solidarité et de
01:30:53mobilité, avance si lentement au niveau national et au niveau régional aussi, puisqu'on n'a que le
01:30:59département de Lyon qui est en train d'avancer sur ce sujet. Ce que je voudrais dire aussi sur
01:31:08la tarification. Un, il y a bien une tarification régionale unique. Il y a bien des cartes régionales
01:31:18qui donnent droit à des tarifs avantageux. La preuve, c'était dit, la carte plus de 26 ans
01:31:28permet d'avoir moins cher que certains lycéens et autres. Alors, quelques évolutions qui vont
01:31:35se faire. Déjà, pour les lycéens internes, nous avons dans le cadre de l'évolution des tarifs de
01:31:42la prise en compte des ayant droit ou non ayant droit, tous les lycéens internes bénéficieront
01:31:49des transports existants à titre gratuit pour un aller-retour par semaine. Pour un aller-retour
01:31:58par semaine. Je le dis, donc il y a déjà des réponses qui se sont données. On voit ça. Par
01:32:04contre, j'ai vu un châteur qui nous dit, oui, mais là, pour faire un déplacement d'une classe, on bénéficie
01:32:16du, on ne peut pas, le train c'est trop cher. Là aussi, le porte à connaissance. Aujourd'hui, il y avait
01:32:24des classes à la région sur le problème climatique lié aux océans. Effectivement, toutes les classes
01:32:32se sont déplacées en train parce qu'elles étaient le long de lignes de train. Elles ont bénéficié du
01:32:38tarif de groupe. Un tarif de groupe à partir de 10 personnes, groupe constitué volontairement, comme
01:32:45ils le souhaitent, où tous nos tarifs bénéficient d'une remise de 75%. Je pense que la personne qui a
01:32:55tchaté là-dessus ne le savait pas. Donc, ce sont des éléments. Oui, mais quand il y a une, deux, trois
01:33:01personnes, parce que ceux qui en ont bénéficié là, ils m'ont appelé en disant, c'est une maladie visible avec
01:33:08cette remarque-là. Ils nous ont dit, j'aurais expliqué. Je leur ai dit, oui, mais à la SNCF, personne ne nous l'a dit.
01:33:13Effectivement, la SNCF gère ceux qui ont l'habitude d'être des consommateurs de trains. Mais nous,
01:33:23notre travail avec les EPCI, c'est d'amener ceux qui ne consomment pas de train à en consommer. Et
01:33:30ceux-là, c'est la connaissance de l'existant qui doit être portée. Ensuite, une autre réponse, et je
01:33:38terminerai par là, c'est Cédric qui l'a abordée, et effectivement, c'est le sujet sur lequel on
01:33:46travaille, mais avec des contraintes. Je n'ai pas parlé des contraintes, mais là, ce n'est
01:33:51réellement une. L'adaptation du réseau de cars interurbains avec les horaires de TER ou de TGV pour
01:34:03rabattre sur le train. Déjà, on marche avec des contrats. Ce n'est pas nous qui faisons les
01:34:10transports. Ce sont des compagnies dans le cadre de marchés publics ou de délégations de services
01:34:17publics. Et ils sont des marchés sur 7 ans, en général 7-8 ans, et il y a un équilibre puisqu'on impose de la
01:34:25décarbonation, pas du tout diesel, on impose un certain nombre de règles, on impose des véhicules
01:34:30neufs, on impose beaucoup de choses, et il faut qu'ils aient leur équilibre économique sur la durée du
01:34:37contrat. Donc quand on peut faire des adaptations pendant cette période de 7 ans, les gros changements
01:34:42se font au moment du passage d'un marché à un autre, ce qui fait qu'il y a une certaine lenteur sur le sujet pour le faire.
01:34:51Mais quand bien même nous le faisons, on change l'organisation. Nous l'avons fait dans Lyon, c'était un peu une bronca,
01:35:01parce qu'effectivement, on a fait en sorte de relier aux gares, mais ça modifie totalement les circuits
01:35:08précédents. Et là, c'est le dernier aspect qui est relevé, qui est nécessaire, c'est faire en sorte que nous soyons en
01:35:16capacité de discuter localement, avant qu'un changement soit fait, de travailler avec les EPSI, puisqu'ils ont la
01:35:27responsabilité de toutes les mobilités à l'intérieur de leur périmètre, pour que nous prenions ces besoins et qu'eux
01:35:35prennent conscience de la continuité des mobilités qui ne s'arrêtent pas à un canton. Et c'est ça l'enjeu que nous avons,
01:35:45et c'est cette nouvelle forme de démocratie qu'il faut réussir à trouver, que l'on n'a pas encore, mais on a tous les outils pour le
01:35:52trouver et pour avancer. Voilà, j'en terminerai là, mais merci de toutes ces contributions, parce que bon, ça permet de caler un peu
01:36:01ce que nous aurons à faire, et puis les réponses qui seront apportées à le moment venu, et le travail à faire ensemble.
01:36:06Merci pour ces réponses, effectivement, qui, je pense, apportent de précieuses informations, effectivement, avec ce sujet qui apparaît
01:36:14central sur la thématique, qui est le partage de la connaissance, des différents leviers, outils déjà existants, qu'il nous faut certainement
01:36:25accélérer et mieux mettre en visibilité. Est-ce qu'il restait des questions, le président, que vous aviez repérées pour vous ? Non, c'est bon.
01:36:32Sur la méthode COP, il y avait quelques points, j'ai vu, qui étaient, voilà, du coup, posés. Alors donc, vous rappelez, Michel Nognot l'a rappelé,
01:36:40qu'effectivement, toutes vos contributions seront versées aux ateliers et qui permettront d'élaborer cette feuille de route.
01:36:49Alors, je veux dire trois choses. Un, j'ai vu beaucoup de sujets sur le sujet. Oui, on regardera spécifiquement, collectivement et grâce à vous,
01:36:57le sujet de l'emploi et des compétences. Sur le sujet des transports, c'est important. On a des entreprises leaders en région Bourgogne-Franche-Côté
01:37:05sur le sujet, et leur participation, leur mobilisation dans le cadre de cette COP est cruciale, effectivement, pour réussir sur les sujets vélos,
01:37:14sur le sujet automobile et sur le sujet du ferroviaire et de l'énergie qui est associée. Donc, c'est un sujet, effectivement, transversal
01:37:20qu'on prendra bien en compte. Deuxièmement, on sera extrêmement vigilants sur le sujet de ce que je vais appeler l'activité sociale, mais du coup,
01:37:28que chacun, en fonction de ses contraintes, en milieu rural, en milieu urbain plus éloigné, plus ou moins dense, sera, du coup, concerné par cette feuille de route.
01:37:41Donc, il nous faudra nous projeter, effectivement, vers la diversité des usages et des besoins, ce qui est une difficulté pour cette thématique particulière
01:37:48qu'il nous faudra prendre en compte, mais on a bien ça en tête. Et enfin, vous dire que cette COP, elle l'aboutira pour cette première année,
01:37:54et c'est notre objectif, à des actions nouvelles, s'il y en a, qui sont objectivées par des chiffres et des données, donc par des progrès majeurs,
01:38:04mais aussi et surtout, je pense, puisqu'il existe beaucoup de choses, on l'a vu avec les témoignages et les différentes réponses aux questions,
01:38:09à massifier ce qui existe déjà, à faire connaître, à pousser, à renforcer par notre action collective, ensemble, de pouvoir remettre en visibilité,
01:38:18retrouver le liant, effectivement, qui va bien, etc. Donc, c'est important aussi de voir que dans les actions, il y a le sujet de l'accompagnement, du conseil,
01:38:27ça a été rappelé aussi de l'ingénierie, il n'y a pas que le sujet financement, on va dire purement infrastructure, on l'a bien compris,
01:38:34et il faudra poser tous les sujets jusqu'à, voilà, vous rappelez, pour finir, que cette COP, avec ses six chantiers, les chantiers seront bien sûr croisés,
01:38:43il y a le sujet de l'aménagement du territoire, et notamment, que ce soit en termes de résidentiel ou en termes d'activité économique,
01:38:50qui est crucial sur notre question du transport pour réussir ce fameux enjeu de la sobriété, de la réduction des déplacements que nous avons mis,
01:38:58vous l'avez compris à la présence de Frédéric, vraiment en avant, parce que c'est clairement le levier de départ, la question du coup de la sobriété,
01:39:06de réduction, ça, avant de penser à la régulation, voilà, donc il nous faudra croiser les différents chantiers, il y a bien une phase dans la COP,
01:39:13après ces ateliers, en parallèle, entre ces deux temps d'atelier, où nous croiserons les enjeux pour faire de cette feuille de route la plus cohérente possible,
01:39:22un projet collectif pour la région Bourgogne-Franche-Comté, qui nous emmène, voilà, vers une région attractive,
01:39:28pour laquelle la réussite de la transition écologique est un facteur d'attractivité réel, et qui nous permettra, voilà, clairement, d'être visibles au niveau national,
01:39:37je le pense, avec l'ensemble des atouts que l'on a pu vérifier ensemble aujourd'hui.
01:39:42On est bon pour les questions, alors merci pour vos dernières contributions, on les prend évidemment en note, et encore nos excuses s'il y a quelques questions qui nous ont échappées,
01:39:49je vous invite, vous le voyez sur votre écran, à consulter le site cop-bfc-verdemain.fr, avec une FAQ où on répond à pas mal de questions,
01:39:59sur notamment les différentes idées reçues et leviers, donc je vous invite à consulter ce site qui commence à être extrêmement riche en ressources dès à présent,
01:40:07pour les autres questions qui resteraient. On va conclure ce webinaire avec un petit mot de la fin, si vous le voulez bien, Michel, Muriel,
01:40:15de la part des élus du conseil régional, ou sinon, si tu veux y rajouter un petit mot en conclusion, d'observation sur ce webinaire, sur cette thématique des transports.
01:40:26Oui, merci, moi j'avais surtout relevé un certain nombre de questions qui pourront alimenter en effet les ateliers à venir.
01:40:38Il y a quand même un débat sur la question de savoir si la décarbonation des modes de transport passe par un développement des offres, des infrastructures,
01:40:50ou simplement par un changement des usages à offres et infrastructures constantes. J'ai l'impression qu'il y a des interventions différentes là-dessus.
01:41:00J'ai relevé aussi une question sur les financements, sur les continuités, qui est beaucoup revenue, et je pense que ça c'est un sujet très important,
01:41:10continuité entre modes de transport différents sur un même trajet, mais aussi continuité tarifaire, j'ai vu passer dans le chat la question du ticket unique de mobilité,
01:41:22continuité entre régions aussi, ou à l'international, puisqu'on est une région frontalière, et puis peut-être, je relève aussi quelques interventions dans le chat
01:41:33sur le transport de marchandises, le fret, qui semble sans doute un sujet quand même auquel on pourrait s'intéresser.
01:41:42Qui sera l'objet du coup de, ça fait une très bonne transition, de l'atelier mieux produire, pour lequel le webinaire est programmé du coup vendredi prochain à 16h,
01:41:52donc à la même heure qu'aujourd'hui. Donc voilà, la thématique du transport de marchandises est liée à celle effectivement, vous êtes les bienvenus tous les deux.
01:42:01Parce que je ne savais pas que c'était découpé comme ça, parce que dans le mieux produire, enfin voilà, il faut bien des arbitrages.
01:42:08Donc voilà, c'est une question de présentation, mais effectivement le sujet est très corrélé, puisqu'il y a une question d'infrastructures communes évidemment,
01:42:13et des problématiques évidemment extrêmement proches.
01:42:15On l'utilisait même pour les infrastructures.
01:42:19Merci beaucoup pour ce petit bilan et synthèse de nos échanges.
01:42:25Il est temps de conclure, donc voilà, merci à tous pour vos participations nombreuses, on récupère effectivement des propositions extrêmement riches.
01:42:33Le webinaire sera diffusé avec votre accord en rediffusion sur le site COP BFC Verdemonde dans les prochains jours.
01:42:41Je vous invite à le relayer largement pour ceux qui n'ont pas pu être présents avec nous.
01:42:45Je remercie l'ensemble de nos témoins et intervenants sincèrement pour vos interventions.
01:42:51Il nous reste deux webinaires, deux rendez-vous sur les deux derniers chantiers de la COP la semaine prochaine.
01:42:56Les inscriptions sont toujours possibles, donc mardi prochain, 21 mai à 16h, nous aurons le webinaire sur le chantier Mieux se nourrir,
01:43:03où nous aborderons les thématiques importantes d'alimentation et de transition écologique de l'agriculture.
01:43:09Donc mardi prochain, 21 mai à 16h, et enfin donc vendredi prochain, du coup, 24 mai à 16h, la thématique Mieux produire,
01:43:17où nous aborderons bien sûr la production économique, industrielle, le transport de marchandises,
01:43:23et la production énergétique qui est associée effectivement à cette problématique-là.
01:43:29Donc ça, c'est vendredi prochain, 24 mai à 16h. Les inscriptions sont toujours possibles en passant par le site COP BFC Verdemonde.
01:43:37Je vous invite à y participer. Merci beaucoup à tous et je vous souhaite une bonne fin de journée et un très bon week-end. Au revoir.