Le carrefour de l'info - Laura Hidalgo (MR) & Nabil Boukili (PTB)

  • il y a 4 mois
Laura Hidalgo (MR) & Nabil Boukili (PTB) étaient sur les ondes d'AraBel en raison de leur candidature aux élections 2024

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00:00 Arabelle.
00:02 Bonjour, bonjour à tous. Tout de suite les principaux titres de votre Carrefour de l'information à l'international.
00:09 La situation au Proche-Orient, la guerre à Gaza, l'armée israélienne et ses chars au cœur de Rafah
00:14 alors que près d'un million de civils palestiniens ont déjà fui la ville ces dernières semaines.
00:19 On reviendra chez nous, la campagne électorale suite.
00:21 Notre premier invité, dans quelques instants, Laura Hidalgo, candidate MR à l'Europe.
00:26 Et puis en deuxième partie, nous recevrons un autre invité, Nabil Boukili, tête de liste PTB pour le Parlement fédéral à Bruxelles.
00:33 Et puis en fin d'émission, comme tous les jours, un détour par le Maghreb ou Maroc.
00:37 Le gouvernement qui dit poursuivre le dialogue avec les syndicats sur la réforme de la grève.
00:42 Voilà pour l'essentiel du Carrefour de l'info qui démarre tout de suite.
00:44 Carrefour de l'info sur Arabelle.
00:47 Et tout de suite, la suite de la couverture de la campagne électorale en cours.
00:54 Notre invité, comme je vous l'annonçais il y a quelques instants, Laura Hidalgo, candidate MR à l'Europe.
00:59 Bonjour.
01:00 Bonjour.
01:01 Merci d'être avec nous sur Arabelle.
01:03 Alors certains vous connaissent, d'autres vous connaissent moins bien.
01:05 Peut-être une présentation, un petit peu votre histoire et votre parcours, Laura Hidalgo.
01:09 Alors je suis née à Anderlecht.
01:11 J'ai fait des études de droit à l'Université Saint-Louis et à ULB.
01:16 Tout le monde n'est pas parfait.
01:18 Je me suis spécialisée dans tout ce qui est data.
01:21 Et j'ai travaillé au Parlement bruxellois et actuellement je suis dans une entreprise privée.
01:27 Je fais de la consultance en informatique.
01:30 Je suis présidente des Jeunes MR nationales et actuellement candidate à l'Europe à la place 4 avec Sophie Wilmes et Olivier Chastel.
01:38 Justement, pourquoi d'abord la politique et en particulier le MR ?
01:42 Parce qu'en fait à mes 18 ans, je savais que la philosophie libérale m'intéressait énormément.
01:47 Et le destin fait que le premier jour où je rentre à l'UNIF, il y a plusieurs cercles des étudiants et je vois celui des libéraux.
01:55 Et je m'inscris et en fait l'aventure a commencé comme ça.
01:59 J'ai adhéré d'abord à la philosophie, puis au parti MR.
02:03 J'ai été présidente de ma section à Anderlecht.
02:07 Enfin vraiment une militante de cœur.
02:09 Mais c'est surtout en fait le programme du MR au niveau européen qui m'a intéressée.
02:14 Parce qu'on ne parle pas assez d'Europe.
02:17 Or le MR, on parle très souvent par forcément les positions que l'on a de nos dirigeants avec Charles Michel ou avec Didier Renders.
02:26 Et puis même le groupe en général, on est très conscientisé sur ce qui se passe dans le monde et au niveau européen.
02:34 Donc j'ai voulu aussi mettre ma marque parce que les jeunes s'intéressent un peu à la politique belge, au niveau aussi international.
02:42 Mais l'Europe c'est un peu loin pour eux.
02:44 On y revient justement, vous engagez pour l'Europe tout un défi.
02:48 Alors cette nouveauté justement pour ces élections européennes, le droit de vote à 16 ans.
02:52 C'est important pour les jeunes d'aller voter, c'est le 9 juin ?
02:56 Oui c'est important d'aller voter le 9 juin.
02:59 Il y aura plus de 200 000 jeunes qui vont voter.
03:01 Après en tant que présidente des jeunes MR et même les jeunes MR, on a eu un peu une position un peu nuancée.
03:07 Dans le sens où un droit de vote à 16 ans sur les élections européennes sans vraiment un encadrement ou du moins un cours à côté,
03:15 on s'est posé quelques questions.
03:17 Nous ce qu'on défend c'est que oui bien sûr il faut un droit de vote à 16 ans.
03:21 Les 16 ans ont aussi leur voix et leur part dans la société.
03:24 Mais il faut avoir un cours sur le projet européen et les conscientiser sur tout ce que le projet européen a amené depuis sa création.
03:32 Je discute beaucoup avec des jeunes parce qu'on fait beaucoup de débats dans les écoles grâce à la plateforme Débat Apprenti Citoyen.
03:41 Maintenant ils lisent de plus en plus sur l'Europe.
03:45 Mais il faut encore donner un peu de temps, peut-être quelques années avant que les jeunes s'intéressent en premier au niveau européen.
03:53 C'est un enjeu et c'est un enjeu de toutes les organisations de jeunesse que nous sommes,
03:58 de pouvoir les mobiliser et d'assurer que les primo-votants aient toutes les informations en main.
04:04 Alors Laura Hidalgo, on le sait que pas mal de jeunes ne font plus confiance à certaines femmes et à certains hommes politiques.
04:10 Comment justement les encourager finalement à décider de leur avenir ?
04:14 Alors ce qu'on fait en tant qu'organisation de jeunesse c'est qu'on va dans les salons, par exemple Salon Siep.
04:19 On va aussi dans les écoles parce que des fois il y a des écoles qui créent aussi du lien entre le politique et les élèves.
04:25 Comme je l'avais dit, les débats apprentis citoyens mais aussi on va dire des stands.
04:30 Mais ce qui est surtout important pour les jeunes c'est de ne pas rester focus sur les réseaux sociaux mais de lire les programmes,
04:36 de nous rencontrer aussi, d'aller dans des événements politiques, surtout cette année où il y en a beaucoup.
04:41 Donc il n'y a réellement aucune excuse pour les jeunes de ne pas s'informer correctement sur les positions du parti.
04:49 Après on est très accessible aussi et en tant que jeune présidente je réponds à beaucoup de messages sur les réseaux sociaux.
04:58 Je prends aussi parfois le téléphone. C'est aussi montrer que la politique est accessible.
05:05 Et ça c'est un message que j'aimerais porter à vos auditeurs.
05:09 C'est que parfois on dit que les politiques sont loin de la réalité mais en fait si, il y en a beaucoup qui sont près de la réalité,
05:15 qui sont sur le terrain tous les jours à visiter des commerces, pas seulement en période électorale.
05:20 Nous au MR, ça fait au moins trois ans, surtout sous la présence de Georges E.Boucher et de David Lester,
05:26 qu'on est constamment à Bruxelles tous les jours à rencontrer les citoyens.
05:30 Ces élections, l'occasion aussi de faire entendre la voix des jeunes qui sont pro-européens,
05:35 avec on le sait le contexte actuel et la montée des extrêmes en Europe.
05:38 Oui, ça c'est un grand danger d'avoir les extrêmes augmentés.
05:43 Les extrêmes droites dans certains pays, ici en Wallonie l'extrême gauche.
05:49 Mais si je dois parler à vos auditeurs, c'est surtout ne pas voter extrême.
05:54 Extrême c'est y'a qu'à, y'a qu'à ceci.
05:57 Or on sait très bien que la société est complexe, on sait très bien que les relations sont aussi complexes.
06:02 Et ça n'est pas facile parfois dans certaines questions.
06:05 Il faut s'informer, il faut continuer à lire notre programme Les Partis Démocratiques.
06:11 C'est tout l'enjeu aussi de nous.
06:13 On doit le réaliser aussi, c'est qu'on doit faire un effort et parler avec les citoyens qui eux encore hésitent.
06:21 Parce qu'on a lu encore il y a quelques jours qu'il y aurait peut-être 30% d'indécis, si un peu moins.
06:26 Et c'est tout l'enjeu de ces derniers jours ici en campagne.
06:30 Vous parlez des jeunes, les jeunes et l'emploi aussi une autre de vos priorités.
06:34 C'est important aussi pour ces jeunes de se tourner vers l'apprentissage des nouvelles technologies.
06:39 Oui, l'apprentissage des nouvelles technologies est un enjeu majeur.
06:43 On le voit avec d'autres continents comme la Chine, où eux ils sont très très performants sur les nouvelles technologies.
06:49 L'Europe doit être aussi les premiers.
06:51 C'est pour ça que nous on plaide pour qu'il y ait un financement dans l'innovation à 3% du PIB.
06:56 Ça c'est un enjeu premier.
06:58 Mais c'est aussi de sensibiliser les jeunes, un peu comme Molenkic le fait,
07:02 mais de sensibiliser les jeunes sur ces filières.
07:05 Personnellement, je travaille dans l'informatique, dans une entreprise informatique.
07:09 Et mon chemin n'était pas forcément lié à ça.
07:13 Et c'est une proche à moi qui m'a conscientisé sur ce monde-là.
07:18 Et maintenant je vois toutes les opportunités que cela peut apporter.
07:21 Et il faut aussi que la Belgique soit champion, champion dans tout ce qui est STEM.
07:25 Donc les mathématiciens, les ingénieurs, les informaticiens.
07:28 On en manque cruellement et il ne faut pas des fuites de cerveau.
07:31 Et ça, ce sera l'enjeu du gouvernement fédéral, mais aussi au niveau européen.
07:35 Un autre axe à présent du programme du MR,
07:37 l'autonomie stratégique sur l'énergie pour l'Europe,
07:40 le renforcement de l'indépendance énergétique pour le MR.
07:43 Cette transition doit s'accompagner du respect de la neutralité aussi technologique.
07:47 Exactement.
07:48 En fait, on a plusieurs positions sur la neutralité et aussi sur l'environnement.
07:56 Et nous, tout ce qu'on remarque, c'est qu'actuellement, on a eu la guerre en Ukraine.
08:01 On a vu aussi nos prix de facture augmenter.
08:04 On réalise aussi qu'on a des partenaires qui ne sont pas forcément parfois bienveillants sur le projet européen.
08:10 Or, actuellement, ce qu'on doit faire, c'est d'avoir une autonomie stratégique au niveau énergétique.
08:15 Et ça veut dire de financer énormément sur tout ce qui est nucléaire.
08:18 Le nucléaire, c'est quand même beaucoup de notre électricité.
08:21 C'est presque 46% de notre électricité.
08:24 On ne doit pas mettre de côté. Il y a l'hydrogène aussi.
08:26 Il y a les SMR, donc les petits réacteurs.
08:28 Il y a des entreprises qui sont en train de demander au niveau belge d'en avoir.
08:32 Et ça, c'est au niveau européen et au fédéral de financer au plus vite.
08:37 Puis, il y a le Green Deal aussi qui nous met certaines conditions à réaliser.
08:40 Moi, j'y crois en ce Green Deal, même si ça va être très difficile à l'accomplir à 100%.
08:47 Mais c'est un enjeu et c'est un enjeu de ma génération et des générations futures.
08:51 Je vous rappelle que le Green Deal, c'est un plan pour devenir le premier continent décarboné en 2050.
08:56 Vous parliez de l'énergie nucléaire.
08:58 L'énergie nucléaire peut jouer un rôle pour atteindre justement ces objectifs ?
09:01 Oui, elle peut jouer un rôle.
09:04 Mais c'est aussi au niveau européen que nous devons nous coordonner
09:07 et savoir dans quel pays exactement nous avons les meilleures ressources pour arriver à cet enjeu.
09:12 Et la Belgique doit être les premières dans tout ce qu'il faut.
09:15 Moi, je suis certaine qu'au niveau du gouvernement fédéral prochain avec l'OMR,
09:21 nous porterons à cœur tous ces enjeux-là.
09:24 C'est grâce aussi au MR que nous avons défendu le nucléaire
09:27 et que nous voyons que nous sommes dans la bonne pente sur cette question.
09:31 Autre axe du programme du MR, la santé au niveau européen.
09:35 Les enjeux sont énormes.
09:37 On sait, il y a le vieillissement de la population, la pression sur les finances publiques.
09:39 Alors, quelles sont justement vos priorités en la matière ?
09:42 Il y a plusieurs priorités au niveau européen, au niveau de la santé.
09:46 Mais c'est un de mes points préférés.
09:49 Parce qu'en fait, pendant le Covid, ce qu'on a vu, c'est que s'il n'y avait pas eu le projet européen,
09:53 chaque pays aurait eu son vaccin, aurait eu ses propres masques.
09:58 Or, grâce au projet européen, on a pu montrer la solidarité entre les pays du Sud
10:03 qui ont eu beaucoup de difficultés pendant le Covid.
10:06 Mais il y a eu aussi, par exemple, le paracétamol.
10:09 Le paracétamol, il faut savoir qu'il y a un des composants qui vient de Chine.
10:12 Et or, suite au Covid, ça a accéléré, enfin pas accéléré justement,
10:17 mais ça a provoqué que le paracétamol, ici en Belgique, même dans d'autres pays européens,
10:21 la production a été réduite.
10:24 Et c'est ça aussi l'autonomie stratégique que l'on martèle avec Sophie Wilmes.
10:28 En réalité, c'est dans tout domaine.
10:30 C'est qu'il faut réaliser qu'il faut aussi des composants dans nos pays
10:34 et qu'il ne faut pas tout seulement être dépendant des autres continents.
10:39 Et donc, dans la santé, c'est ça.
10:41 C'est d'avoir des composants, c'est aussi d'être les premiers au niveau de l'innovation de la santé,
10:46 renforcer encore le plan du cancer,
10:49 renforcer aussi toutes les recherches grâce à Erasmus+,
10:53 qu'on a augmenté le budget ici dans la dernière littature au niveau européen,
10:58 parce que la recherche permet aussi d'avancer sur certaines pathologies
11:02 et forcément créer des nouveaux talents ici en Europe.
11:06 Alors d'une manière plus générale, Laura Hidalgo,
11:09 l'idée que vous défendez, c'est vraiment de conscientiser tous les Belges
11:12 de l'importance du projet européen.
11:14 Oui, ça c'est un enjeu que j'ai depuis, en fait, petite,
11:18 même si je suis petite de taille encore,
11:21 mais ce que je veux dire, c'est que depuis mes 18 ans, je remarque
11:25 en fait la population, les citoyens, on a les institutions ici à Bruxelles,
11:29 mais en fait ne s'informent pas énormément de la plus-value du projet européen,
11:35 restent dans des clichés, et j'ai déjà fait campagne à mes 23 ans aux élections européennes,
11:40 je m'étais déjà présentée à seulement 23 ans,
11:42 et en fait mon but c'était d'expliquer le projet européen, les compétences,
11:47 et en réalité, que les politiciens blâmaient toujours Bruxelles, Bruxelles,
11:51 mais en fait Bruxelles c'est plus de 790 députés au Parlement européen,
11:56 et c'est aussi, nous, notre responsabilité dans les différents partis,
12:00 mais moi particulièrement avec les jeunes, ce que je fais,
12:03 grâce au droit de vote à 16 ans, c'est que je leur explique aussi l'actualité
12:08 sur mes réseaux sociaux et les enjeux qu'il y a dans les années à venir.
12:12 Alors peut-être avant de nous quitter, Laura Hidalgo,
12:14 le mot de la fin, un message à faire passer, on parlait des jeunes tout à l'heure,
12:18 pour notamment les amener à voter ?
12:21 Lisez les programmes, prenez le temps,
12:23 chez nous on a un programme très gros, et on a un programme aussi synthétique,
12:28 et surtout, votez ce 9 juin, votez, c'est important.
12:32 Votez ce 9 juin, c'est la conclusion de Laura Hidalgo,
12:35 je rappelle que vous êtes candidate MR à l'Europe,
12:37 merci d'être venue nous présenter votre programme,
12:40 on se retrouve dans quelques instants pour la suite du Carrefour de l'information.
12:49 Et tout de suite, notre deuxième invité dans le cadre de notre couverture
12:53 de la campagne électorale, Nabil Boukili, tête de liste PTB
12:56 pour le Parlement fédéral à Bruxelles, est avec nous, bonjour.
12:58 Bonjour.
12:59 Merci d'être avec nous sur Arabelle, tout d'abord,
13:01 pour celles et ceux qui ne vous connaissent pas encore,
13:03 une petite carte de visite, faire plus ample connaissance,
13:06 qui est un petit peu Nabil Boukili, son histoire, son parcours,
13:09 et surtout son arrivée en politique et vers le PTB.
13:12 Moi je suis député depuis 2019 au Parlement fédéral pour le PTB,
13:17 avant cela j'étais travailleur, notamment comme agent de gardiennage,
13:20 j'ai travaillé au Misore et au Debeaux-Arts pendant 5 ans,
13:23 d'ailleurs je salue ici tous mes anciens collègues.
13:26 Avant cela j'avais travaillé comme intérimaire,
13:29 que ce soit dans le secteur de l'horeca ou de la construction,
13:32 donc je viens vraiment du monde du travail.
13:35 Je suis passé par une case étudiante, je suis passé quelques années à l'ULB,
13:40 notamment, mais aussi dans le mouvement de jeunes du PTB, COMAC,
13:44 où nous avons milité notamment,
13:47 et c'est là où j'ai commencé mon parcours militant en Belgique,
13:51 qui avait commencé avant cela en Maroc,
13:54 mais que j'ai continué ici en Belgique, notamment à l'université avec COMAC,
13:59 et aussi la lutte contre le premier décret paysage
14:04 et la réforme de M. Marcourt à l'époque.
14:07 Du coup, cela a été aussi une porte, notamment avec la lutte de 100 papiers aussi,
14:14 pour la régularisation.
14:15 Donc voilà, c'est un parcours militant étudiant
14:19 qui s'est prolongé dans le monde du travail,
14:22 toujours en contact avec le PTB,
14:25 jusqu'en 2019, où le parti m'a proposé de rejoindre la liste fédérale.
14:30 Et voilà, je continue ce parcours militant aujourd'hui, en tant que député.
14:34 - Exactement, candidat pour les prochaines élections, tête de liste pour le Parlement fédéral.
14:38 Justement, on va commencer tout de suite par l'un des principaux axes au niveau fédéral pour le PTB,
14:43 la fameuse taxe des millionnaires.
14:45 Peut-être rafraîchir la mémoire, une réplication peut-être.
14:48 - Oui, en fait, nous vivons en Belgique dans un pays qui est un enfer fiscal pour les travailleurs
14:53 et un paradis fiscal pour les millionnaires et les grandes fortunes.
14:57 Notamment, ce n'est pas pour rien que des gens comme Bernard Arnault
15:00 viennent s'installer en Belgique pour fuir l'impôt sur la fortune en France,
15:03 parce que la Belgique est un paradis fiscal pour ces grandes fortunes et les multinationales.
15:07 Et on voit aujourd'hui qu'il y a une grande partie de la richesse qui est accaparée par les 1% les plus riches.
15:13 Aujourd'hui, les 1% les plus riches en Belgique détiennent autant que les trois quarts de la population.
15:19 C'est quand même un chiffre énorme.
15:21 Dans un moment où les gens ont de plus en plus de mal,
15:24 dans un moment où on se repose toujours sur les travailleurs
15:28 pour aller toujours chercher de l'argent dans la poche des travailleurs
15:31 à travers des augmentations des axes, d'augmentation de TVA,
15:34 ou bien aussi en détricotant la sécurité sociale, en relevant l'âge de la pension, et ainsi de suite,
15:42 nous on dit qu'il y a de l'argent dans ce pays, qu'il faut aller le chercher là où il est,
15:46 chez les grandes fortunes.
15:47 Je rappelle qu'il y a 20 ans, il y avait un milliardaire en Belgique,
15:50 aujourd'hui il y en a 41.
15:52 Donc il faut une taxe des millionnaires qui vise les fortunes au-delà de 5 millions d'euros,
15:57 et les taxer à 2% et 3% sur les fortunes au-delà de 10 millions d'euros.
16:03 Cette taxe rapporterait entre 8 et 10 milliards qu'on pourrait investir
16:07 dans nos services publics, nos services de santé, dans la sécurité sociale,
16:10 dans l'éducation, dans le transport, dans le logement.
16:14 Donc on a besoin de cet argent pour investir dans des projets qui sont indispensables aujourd'hui
16:20 pour répondre à l'urgence sociale.
16:22 Et je ne comprends toujours pas pourquoi il n'y a pas en Belgique
16:25 cette taxe sur les millionnaires alors qu'elle existe dans d'autres pays.
16:28 – Alors, René Bokidi, cette taxe des millionnaires, pour vous c'est la solution ?
16:32 Est-ce que c'est faisable concrètement ?
16:33 – Oui, ce n'est pas la solution, c'est une partie de la solution,
16:36 parce qu'il y a la taxe des millionnaires, mais il y a d'autres propositions,
16:39 notamment sur la suppression des niches fiscales pour les grandes entreprises,
16:43 et ainsi de suite.
16:44 Mais par contre, une taxe des millionnaires est indispensable, en fait,
16:47 pour faire contribuer le capital et les grandes fortunes dans l'effort fiscal,
16:52 parce qu'aujourd'hui ils sont épargnés.
16:54 Et elle est indispensable pour répondre à l'urgence sociale, comme j'ai dit.
16:59 Donc ce n'est pas la solution en soi.
17:01 Par contre, en termes de faisabilité, oui, elle est faisable.
17:04 Et ça, le bureau du plan qui a…
17:06 D'ailleurs, on voit que ça progresse,
17:08 depuis que le PTB s'en renforce, le débat sur la taxe des millionnaires se progresse.
17:12 Moi, j'étais là quand on a lancé la première fois la campagne,
17:15 et tout le monde nous traitait de populistes,
17:17 et que ça sera impossible, et ainsi de suite.
17:19 Aujourd'hui, plusieurs parties la mettent dans leur programme, ils la défendent.
17:24 Et surtout, le bureau du plan, qui a refusé de la calculer en 2019,
17:28 cette fois-ci, il l'a calculée.
17:30 Et il dit qu'elle est possible.
17:32 Et il dit qu'elle rapporterait jusqu'à près de 5 milliards d'euros.
17:35 Ils ne donnent pas la même chiffre, parce que le bureau du plan évalue l'évasion fiscale
17:39 à un chiffre bien supérieur que celui qui est présenté par les économistes
17:43 sur lesquels nous on se base.
17:45 Mais en même temps, il dit que c'est possible
17:47 et que ça rapporterait quand même des milliards d'euros.
17:49 Donc, si le bureau du plan, qui est déjà dans une démarche libérale
17:53 en termes d'analyse économique, reconnaît la possibilité
17:56 et la faisabilité de la taxe des millionnaires,
17:58 je ne vois pas pourquoi elle ne serait pas possible à mettre en place.
18:01 – Alors, votre plaidoyer en faveur de cette taxe sur les millionnaires,
18:04 est-ce qu'elle bénéficie d'un soutien auprès des Belges ?
18:07 – Ah oui, oui, la grande partie des Belges, je crois que,
18:10 la dernière information, c'était 80% des Belges
18:14 qui soutiennent une taxe des millionnaires.
18:16 Et ce qui est tout à fait normal, en fait,
18:18 je pense que ça fait partie du bon sens de faire contribuer les grandes fortunes.
18:22 Quand on dit que les 1% les plus riches détiennent autant de richesses
18:26 que les trois quarts de la population,
18:28 c'est inconcevable de ne pas les faire contribuer.
18:31 Alors qu'on voit aujourd'hui que la fiscalité qui repose sur le travailleur
18:34 est de plus en plus forte, le pouvoir d'achat diminue,
18:37 les gens n'arrivent pas à finir les fins de mois,
18:40 il y a une crise de logement, une crise sociale,
18:43 une crise de pouvoir d'achat.
18:45 On voit qu'on ne peut plus continuer comme ça,
18:48 et il faut absolument faire contribuer les grandes fortunes et le capital.
18:52 Et c'est un élément pour renforcer le pouvoir d'achat de la population
18:57 et pour investir dans les services publics.
18:59 Donc je pense qu'aujourd'hui c'est une nécessité,
19:03 la possibilité et la faisabilité, je pense qu'on n'a plus à le prouver,
19:07 mais par contre, sur la nécessité aujourd'hui,
19:09 c'est complètement indispensable de mettre cette taxe des millionnaires.
19:11 – Un autre axe majeur du PTB, la pension à 65 ans, l'âge légal à 65 ans.
19:17 Pourquoi pour le PTB, travailler jusqu'à 67 ans, c'est injuste et irréalisable ?
19:21 C'est ce qu'on peut lire sur votre site, deux ans de plus ?
19:23 – Oui, parce que c'est impossible au fait de travailler jusqu'à 67 ans.
19:27 Moi, comme je l'ai dit dans l'introduction,
19:29 j'ai travaillé dans le bâtiment, dans l'horeca,
19:31 je ne me vois pas travailler jusqu'à 67 ans,
19:34 je ne me vois pas, les personnels hospitaliers, infirmières et infirmiers,
19:38 travailler jusqu'à 67 ans, il n'y a aucun métier,
19:42 enfin tous les métiers sont pénibles à 67 ans,
19:46 et surtout qu'on le voit en fait, la conséquence de ce genre de politique libérale
19:50 sur l'emploi, et notamment de faire travailler les gens plus longtemps,
19:54 c'est qu'aujourd'hui, on a près de 1 demi-million de malades longue durée dans notre pays,
20:02 et ça c'est dû au fait à un rythme infernal de travail,
20:05 et à des conditions de plus en plus, qui se dégradent de plus en plus,
20:09 au fait dans notre pays, et faire travailler les gens jusqu'à 67 ans,
20:13 c'est un suicide collectif, c'est un suicide social,
20:16 dans le sens où on va avoir encore plus de malades à longue durée,
20:19 des gens qui ne vont pas arriver à la fin de carrière,
20:22 aujourd'hui, en plus avec une carrière de 42 ans, c'est complètement infaisable,
20:28 donc il y a vraiment aujourd'hui une déconnexion du monde politique,
20:33 qui pense que c'est une bonne idée de faire travailler les gens jusqu'à 67 ans,
20:39 et surtout, je pense que si les partis politiques, avant de prendre cette mesure-là,
20:44 ils l'avaient mise dans leur programme pendant les élections de 2014,
20:49 je pense que les gens n'auraient pas voté pour ce programme-là,
20:52 et là il y a un déficit démocratique, c'est que ce n'était dans le programme
20:56 d'aucun parti qui a fait la majorité de la suédoise,
20:58 et pourtant ils l'ont mis en place alors qu'il n'y a aucun belge qui a donné son accord là-dessus,
21:02 d'ailleurs au contraire, on a manifesté contre cette mesure,
21:05 et je suis déçu par l'avis Valdi, parce que pendant les négociations,
21:10 et pendant même la campagne électorale de 2019,
21:12 le parti socialiste avait dit que c'est un point de rupture
21:15 qu'il ne montrait pas dans un gouvernement si on ne revient pas sur la pension à 65 ans,
21:19 et aujourd'hui, on travaille toujours jusqu'à 67 ans,
21:23 et pire encore, on n'a même pas fait des aménagements pour les métiers pénibles,
21:27 donc c'est une injustice totale de faire travailler les gens jusqu'à 67 ans,
21:33 comme je l'ai dit tout à l'heure, il y a une injustice,
21:36 parce que pendant qu'on fait travailler les gens jusqu'à 67 ans,
21:39 c'est pour remplir les caisses de la sécurité sociale,
21:42 mais en même temps on donne des cadeaux fiscaux aux multinationales et aux grandes entreprises,
21:47 on épargne la grande fortune de l'impôt,
21:51 donc c'est ça en fait, ce que les grandes fortunes et les grandes multinationales ne payent pas,
21:55 c'est nous qui le payons, et nous le payons avec deux ans de vie dans cette pension,
22:00 qui sont complètement injustes.
22:01 – Alors pour venir au pension, vous demandez aussi pour nos aînés,
22:05 une pension minimum revalorisée,
22:07 est-ce qu'on peut trouver l'argent pour justement arriver à cette mesure ?
22:11 – Notamment, un des problèmes de définancement de la sécurité sociale,
22:17 il ne tombe pas du ciel, il est organisé par le monde politique,
22:21 par exemple quand on met en place des niches fiscales qui permettent aux grandes multinationales
22:26 d'esquiver l'impôt, on définance la sécurité sociale,
22:30 par exemple aujourd'hui l'impôt en Belgique,
22:32 il est de 25% pour les entreprises, sur les bénéfices,
22:36 les petits indépendants, les petites entreprises,
22:39 eux ils payent 25% d'impôt sur leur activité,
22:43 par contre les multinationales, ils ont des armées d'avocats,
22:46 et on a concocté des niches fiscales exprès pour ces multinationales,
22:51 qui font en fait que ces multinationales payent en moyenne 15% d'impôt sur leurs bénéfices,
22:56 et quand je dis 15% ça veut dire qu'il y en a qui ne payent pratiquement pas d'impôt,
23:00 dans les plus grandes, et on sortait avec le PTB à chaque fois le top 50
23:04 des entreprises qui ne payent pas d'impôt.
23:06 Donc quand ces entreprises ne payent pas leurs impôts,
23:09 notamment une niche fiscale par exemple, la plus-value sur action,
23:13 une entreprise, un holding comme Ackerman et Van Aeren,
23:17 qui a vendu des actions pour un bénéfice de 350 millions d'euros,
23:23 vous savez combien ils ont payé d'impôt là-dessus ?
23:25 Zéro ! Zéro euro d'impôt sur 350 millions !
23:29 Et en fait, cet impôt qui n'est pas payé, c'est de l'argent perdu pour la sécurité sociale,
23:34 et c'est pour ça qu'ils veulent nous faire travailler plus longtemps,
23:37 pour compenser en fait les cadeaux qu'on fait aux multinationales.
23:40 Quand un GÉ Electrabel fait 7, 8, 9 milliards de sur-profits,
23:44 ce n'est pas de profit, c'est de sur-profit, ça veut dire de profit supplémentaire,
23:47 que par rapport à ce qu'elle fait d'habitude,
23:49 et ne paye pas plus d'impôt sur ses sur-profits,
23:53 c'est nous qui allons le payer, avec soit des mesures comme la pension à 67 ans,
23:58 soit des mesures qui vont encore s'attaquer au travail comme le flexijob,
24:03 comme la journée de 8 heures qui a été détruite par le gouvernement Vivaldi.
24:07 Donc, il faut que les gens comprennent que tous ceux qui n'ont pas payé par le capital,
24:13 par les grandes entreprises, par les multimillionnaires et les milliardaires,
24:17 ils seront payés par nous, et ce sont des choix politiques à faire.
24:20 Donc, on peut choisir que les entreprises, que les grandes multinationales
24:25 payent leurs impôts à 25%, comme tout le monde,
24:28 ou bien choisir de faire travailler les travailleurs plus longtemps,
24:34 ou bien avoir des pensions qui sont vraiment dérisoires.
24:38 Donc, c'est un choix politique à faire.
24:40 - On enchaîne si vous voulez bien, parce que le temps passe très vite,
24:43 avec une autre thématique, la loi salaire, avec les différentes crises que nous avons connues,
24:47 que nous connaissons encore, les revenus réels des gens ont donc diminué.
24:50 Là aussi, vous faites des propositions pour changer le système actuel
24:53 et augmenter les salaires, comment y parvenir ?
24:56 - Oui, et surtout, laisser la liberté aux travailleurs et à leurs représentants syndicaux
25:00 de négocier les salaires.
25:02 Quand une entreprise fait des bénéfices, il est tout à fait normal
25:05 que ses travailleurs demandent des augmentations salariales,
25:08 parce que c'est ces travailleurs-là qui créent la richesse,
25:11 et quand cette richesse apporte des bénéfices,
25:14 il est normal qu'une partie de cette richesse-là leur revienne.
25:18 Sauf qu'en Belgique, nous avons une loi, qui s'appelle la loi de 96,
25:22 qui a été votée d'ailleurs par le gouvernement du Repos à l'époque.
25:25 Cette loi a pour objectif de pouvoir bloquer les salaires,
25:29 et d'ailleurs ça a été utilisé par la Vivaldi,
25:32 où le ministre socialiste Pierre-Yves Derman a mis en place un arrêté royal
25:37 pour bloquer les salaires à 0,0%.
25:41 Ça veut dire 0% d'augmentation pour les travailleurs,
25:44 alors que leurs entreprises ont fait des bénéfices.
25:46 Donc ça c'est injuste, on nous vend toujours le libéralisme,
25:51 qu'il faut laisser la liberté du marché, qu'il faut la main visible du marché,
25:56 laisser l'économie faire les choses, sauf pour les salaires.
25:59 Là, on les bloque avec des lois.
26:01 Si par exemple le MR défend une politique libérale,
26:05 pourquoi le libéralisme pour tout sauf pour les salaires ?
26:08 Là il y a une incohérence, et je pense que ça serait important aujourd'hui
26:12 de laisser la possibilité aux travailleurs et aux syndicats
26:15 de négocier librement des augmentations salariales.
26:18 – Alors on s'intéresse à présent au niveau bruxellois,
26:21 si vous le voulez bien, le refinancement de Bruxelles sur votre site.
26:24 Trois ruptures, cinq chantiers, c'est ce qu'on peut lire dans le programme du PTB.
26:28 Rapidement, quelques éclaircissements.
26:30 – Oui, je pense qu'à Bruxelles, nous avons trois points de rupture
26:33 qui nous semblent en fait indispensables pour pouvoir gouverner à Bruxelles.
26:36 Parce que le PTB, et je le répète ici, a un projet à mettre en place pour Bruxelles,
26:41 et il est prêt à prendre la responsabilité, à gouverner à Bruxelles.
26:44 Maintenant, il faut trouver les partenaires qui sont d'accord avec ces points de rupture.
26:48 Et nous pensons que des partenaires comme PS et Ecolo,
26:51 ils peuvent tout à fait être d'accord avec ces points de rupture
26:54 parce qu'ils en parlent dans leur programme.
26:57 Le premier point de rupture, c'est un refinancement de Bruxelles.
27:00 Pourquoi ? Parce que la région bruxelloise est en faillite.
27:03 Aujourd'hui, chaque année, la région bruxelloise dépense un milliard de cent millions
27:09 de plus que ce qu'elle reçoit.
27:11 Donc sur une législation, c'est 6 milliards d'euros de dettes.
27:15 On ne peut pas continuer comme ça, alors qu'on a déjà 13 milliards de dettes aujourd'hui.
27:20 On n'arrive déjà pas à investir dans la tuyauterie pour la distribution de l'eau.
27:25 On a un problème dans la distribution de l'électricité.
27:27 On a un problème de logement, de problème de transport.
27:30 Donc il y a énormément de chantiers dans lesquels il faut investir,
27:34 alors qu'on n'a même pas l'argent pour être à l'équilibre.
27:37 Donc il faut absolument un refinancement de Bruxelles par le fédéral.
27:41 Et ça doit être un point de rupture parce que gouverner Bruxelles autrement, ce n'est pas possible.
27:46 Et du coup, il y a deux projets qui s'opposent.
27:48 Soit un projet qui est porté par le PTB,
27:51 ça veut dire un refinancement de Bruxelles pour pouvoir mener les politiques nécessaires
27:55 pour répondre à l'urgence sociale.
27:57 Soit un projet libéral porté par l'OMR qui est un projet d'austérité
28:01 pour notamment économiser ces 1,2 milliard.
28:05 Mais l'austérité, ça veut dire quoi ?
28:06 Ça veut dire moins d'argent pour la STIB, moins d'argent pour le service hospitalier,
28:11 moins d'argent pour le logement, moins d'argent pour...
28:14 Ça veut dire augmenter les factures d'électricité, les factures de l'eau,
28:17 alors que les Bruxellois aujourd'hui n'en peuvent déjà plus.
28:20 Il y a énormément de Bruxellois, moi je reçois énormément de témoignages
28:23 de Bruxellois qui quittent Bruxelles parce qu'ils n'arrivent plus à payer un logement.
28:26 Et j'en ai même autour de moi, dans ma famille,
28:29 des Bruxellois qui n'arrivent plus à se loger à Bruxelles et qui ont quitté la ville.
28:33 Donc ce n'est pas possible de continuer comme ça.
28:35 Mais je ne vois pas comment on peut répandre à cette urgence sociale
28:40 sans qu'il y ait un refinancement de Bruxelles.
28:42 Moi je demande aux autres partis, à l'EPS et Ecolo,
28:44 quand ils avancent qu'il faut investir dans le logement,
28:48 dans les transports publics et ainsi de suite,
28:50 alors je leur demande comment ils vont faire s'il n'y a pas un refinancement de Bruxelles.
28:54 – Il nous reste 4 minutes exactement, encore 2 questions,
28:57 avec ce slogan "Choc du PTB", "Stop au baron du béton".
29:02 Quel message voulez-vous faire passer ?
29:04 – C'est qu'aujourd'hui il faut prendre le pouvoir sur quelle politique de logement,
29:08 quelle politique de construction on doit faire à Bruxelles.
29:11 On ne doit pas être dicté par les barons du béton et par les promoteurs immobiliers
29:15 qui ont comme seul objectif, et ça je le rappelle,
29:18 leur seul objectif c'est de faire du profit, ce qui est normal.
29:20 C'est des entreprises qui existent pour faire du profit.
29:22 C'est ça leur but, leur but ce n'est pas de répondre aux besoins des Bruxellois.
29:26 C'est pour ça que les pouvoirs publics doivent reprendre en main
29:30 la politique du logement et la politique de construction du logement
29:33 pour qu'on ait des décisions démocratiques sur qu'est-ce qu'on a besoin,
29:38 qu'est-ce que les Bruxellois ont besoin comme construction
29:41 et que ça ne soit pas dirigé par la course derrière des profits
29:44 mais plutôt pour répondre aux besoins des Bruxellois.
29:46 Ça c'est en ce qui concerne les barons du béton.
29:48 – Autre slogan, "Stop aux privilèges des politiciens",
29:51 donc les privilèges politiques, les parachutes dorés, plus de transparence.
29:54 – Oui, plus de transparence et surtout que ces politiciens redescendent sur terre.
29:59 Parce qu'une des raisons sur le fait de mener ces politiques antisociales
30:04 et ces politiques qui ne répondent pas aux besoins,
30:06 on a parlé tout à l'heure sur le fait de voter la pension à 67 ans,
30:09 mais aussi le fait de ne pas voir l'urgence d'avoir un refinancement de Bruxelles,
30:13 de ne pas voir l'urgence d'investir dans le logement, dans les transports publics
30:18 pour répondre à la crise de la mobilité à Bruxelles aujourd'hui,
30:20 c'est parce qu'il y a une déconnexion totale entre le monde politique et les citoyens.
30:25 Et cette déconnexion, elle est due au fait que dans le monde politique,
30:28 quand on gagne 7 000, 10 000 euros, c'est normal qu'on ne va pas sentir les choses
30:33 de la même manière qu'un citoyen moyen.
30:35 Je rappelle que l'homme politique le mieux payé en Belgique,
30:39 c'est le président du Parlement bruxellois, M. Rachid Madran,
30:42 qui est payé 243 000 euros par an.
30:45 C'est quand même indécent comme chiffre.
30:47 On a des ministres à Gogo, sur les 9 ministres de la Santé qu'il y a en Belgique,
30:52 5 sont à Bruxelles.
30:53 Bruxelles qui est une ville, il y a 5 ministres de la Santé.
30:57 C'est quand même un gaspillage énorme.
31:00 Donc il faut revoir ces institutions, il faut fusionner des institutions
31:03 comme la COCOF, la COCOM et ainsi de suite pour réduire les coûts.
31:06 Et il faut diminuer le nombre de ministres et surtout diviser les salaires
31:10 des politiciens par deux, que ce soit les ministres ou les députés.
31:13 – Vous avez parlé tout à l'heure, pour conclure, de point de rupture.
31:16 Est-ce que le PTB est prêt à prendre ses responsabilités après les élections,
31:19 autrement dit, participer à la gestion politique et aux décisions politiques de demain ?
31:24 – Mais bien sûr, mais bien sûr.
31:25 Et nous, nous prenons nos responsabilités tous les jours
31:28 en menant la lutte pour une société meilleure
31:30 et pour répondre aux besoins des Bruxellois.
31:32 Et nous sommes prêts aussi à prendre la responsabilité
31:34 et participer à une majorité sur base de ces points de rupture.
31:38 Comme j'ai dit, il n'y a aucune politique possible à Bruxelles
31:41 pour répondre à l'urgence sociale sans qu'il y ait un refinancement de Bruxelles.
31:45 Donc ça c'est un point de rupture.
31:47 Si on n'a pas de refinancement, je ne vais pas mentir aux gens,
31:49 on ne pourra pas investir dans le logement, on ne pourra pas investir dans les transports.
31:52 Donc il faut absolument un refinancement.
31:54 Et je tends la main aux partenaires comme le PS et Ecolo
31:57 de mener cette lutte avec nous pour un refinancement de Bruxelles.
31:59 Voilà, encore une minute, juste pour le mot de la fin.
32:02 Un message à faire passer justement, on parlait tout à l'heure de jeunes
32:05 pour les inciter à voter, à participer aux élections et à quelque part à leur avenir.
32:11 Oui, pour finir, comme j'ai dit, il y a deux projets qui s'affrontent ces élections-ci.
32:15 Il y a le projet libéral qui est le projet de l'austérité,
32:17 le projet des économies dans les services publics
32:20 et la rigueur budgétaire imposée par l'Europe.
32:23 Et puis il y a le projet de la rupture du PTB pour répondre à l'urgence sociale.
32:27 Et plus le PTB est fort le 9 juin, plus on pèse politiquement,
32:32 plus on aura le rapport de force nécessaire pour mener les négociations
32:35 dans un sens de la rupture.
32:37 Et c'est pour ça que j'invite les gens, tous ceux qui veulent voter
32:40 pour des principes qui ne seront pas jetés à la poubelle le 10 juin,
32:43 mais qui vont être défendus bec et angle, qu'ils votent pour le PTB
32:48 parce que je leur promets que le PTB n'abandonnera pas son programme
32:51 et qu'il va se battre pour le mettre en œuvre,
32:53 contrairement aux deux partis qui font une campagne à gauche
32:56 et qui gouvernent par la suite à droite.
32:58 - Pile, 20 minutes, c'est la fin de notre entretien.
33:00 C'était la conclusion de Nabil Boukili, à tête de liste PTB
33:03 pour le Parlement fédéral à Bruxelles.
33:05 Merci d'être venu nous expliquer un petit peu votre programme.
33:08 - Avec plaisir.
33:09 - On se retrouve dans quelques instants pour la dernière ligne droite

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