Plusieurs syndicats lycéens, dont l'Union syndicale lycéenne, appellent au blocage des lycées à partir de ce mercredi pour obtenir un "cessez-le-feu permanent" et "la reconnaissance de l'État palestinien"
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00:00 Vous appelez à bloquer les lycées en soutien à Gaza, c'est ça ? À partir de quand ?
00:04 Absolument, c'est un appel au blocus à effet immédiat, conformément au mouvement qu'on avait lancé il y a maintenant 2-3 semaines
00:13 aux côtés des étudiantes et des étudiants. Aujourd'hui, il y a urgence à pouvoir agir en faveur d'un cessez-le-feu
00:18 et de la reconnaissance de l'État palestinien. C'est la raison pour laquelle on se joint à cette mobilisation
00:24 qui s'est intensifiée au cours des derniers jours, avec des dizaines de milliers de personnes
00:27 qui traversent les rues de Paris et les rues de toute la France pour demander la paix à Gaza.
00:32 C'est la raison pour laquelle on appelle à l'USL au blocus de tous les lycées à partir de aujourd'hui.
00:37 Bloquer son lycée, en quoi le blocage de votre lycée va provoquer un cessez-le-feu sur place ?
00:43 Pourrait entraîner un cessez-le-feu sur place ? Quel est le lien ? J'essaie de comprendre.
00:47 C'est imposer un rapport de force grâce à ce gouvernement qui aujourd'hui se rend complice de ces crimes.
00:51 Ce n'est pas Emmanuel Macron qui peut imposer un cessez-le-feu à Gaza.
00:54 C'est Emmanuel Macron qui a un service diplomatique qui peut influencer la position d'Israël.
01:00 Il appelle au cessez-le-feu ?
01:01 Bien sûr, il appelle à la reconnaissance de l'État palestinien. Il ne le fait pas.
01:04 C'est la raison pour laquelle nous on appelle au blocus.
01:06 Il a dit qu'il était d'accord, mais pas tout de suite. Ce n'était pas un bon moment.
01:09 D'ailleurs, depuis que la Norvège et l'Espagne ont reconnu, ça n'a rien changé sur le conflit israélo-palestinien.
01:14 Ce n'est pas un problème d'émotion, c'est un problème de courage politique.
01:17 Ça fait depuis, évidemment, il ne faut pas le faire aujourd'hui.
01:20 Il fallait faire il y a des années sur cette reconnaissance de l'État palestinien,
01:25 comme ce qu'ont fait plus de 140 États dans le monde.
01:28 – Mais Gouen Thomas-Helvès, je suis en train de lire votre communiqué, pardon.
01:32 Je regarde sur mon portable ce communiqué qui est arrivé.
01:35 "Rafale sous les bombes, bloquons les lycées",
01:38 vous parlez d'épuration ethnique contre le peuple palestinien,
01:42 vous parlez des milliers de bombes qui sont larguées,
01:44 mais à aucun moment vous dites "libérez les otages, cessez le feu",
01:48 à aucun moment vous ne parlez des otages du Hamas ?
01:52 – On a une position très claire là-dessus, il faut libérer tous les otages…
01:56 – Elle n'est pas claire dans le communiqué, puisque vous l'avez oublié.
01:58 – Elle n'est pas écrite dans le communiqué.
01:59 – Vous voyez, vous pourriez dire "libérez les otages, arrêtez les bombardements,
02:04 cessez le feu", mais ce n'est pas écrit.
02:06 – Ça n'oublie ?
02:07 – Mais de la même façon qu'on n'a pas, dans le communiqué de presse,
02:09 on n'a pas écrit qu'il faut libérer les prisonniers palestiniens retenus par Israël,
02:13 et pourtant on le pense aussi, et c'est aussi le gouvernement.
02:15 – Vous faites la comparaison entre des otages et des prisonniers palestiniens.
02:20 – Des prisonniers qui sont retenus dans d'infâmes conditions
02:22 comme ce qu'avait montré CNN il y a plusieurs jours,
02:24 et après non, on ne fait aucune comparaison.
02:26 Il y a aujourd'hui des détenus, il y a des gens qui sont détenus par le Hamas
02:29 illégalement depuis les attaques terroristes du 7 octobre, qu'on a condamnés évidemment.
02:33 – Et c'est aussi grave que des otages.
02:37 – Mais il n'y a pas une question de qui est le plus grave,
02:40 à la fin c'est des êtres humains qui sont retenus illégalement
02:42 dans des conditions qui ne sont pas…
02:43 Attendez monsieur...