Webinaire Lab2051 sur l'habitat modulaire et transitoire : que sont devenus les projets incubés du Lab2051 "Habitat modulaire et transitoire" ?
L' habitat modulaire et transitoire est un habitat capable de s'insérer dans des "dents creuses" d'un secteur d'aménagement ou de s'assembler pour occuper des friches et autres fonciers non utilisés; déplaçable pour permettre d'être installé puis déplacé en fonction des besoins des populations et de la disponibilité des terrains ; un habitat qui constitue une manière de rapprocher les objectifs des collectivités et les opportunités qu'offrent les villes en transition.
Nourrie par des porteurs de projets, collectivités, aménageurs, entreprises privées, associations qui expérimentent la construction avec un autre rapport au temps et à l'espace, l'incubation du Lab2051 a permis de problématiser ce que recouvrent ces différentes démarches et d'identifier leurs modalités de déploiement dans différents contextes territoriaux. Le Lab a ainsi produit un rapport exposant les freins et les leviers de ces solutions et leurs conditions de leur réplication en France.
Depuis, les projets ont avancé, certains sont devenus des Démonstrateurs de la ville durable : Hameaux légers sur la commune de Commana en Bretagne , tandis que d'autres sont Engagés pour la qualité du logement de demain: Toits temporaires urbains , Batigère à Rosny-sous-bois, le "Kit of part" à Gradignan, Non Profit à Besançon par Neolia et Nexity
L' habitat modulaire et transitoire est un habitat capable de s'insérer dans des "dents creuses" d'un secteur d'aménagement ou de s'assembler pour occuper des friches et autres fonciers non utilisés; déplaçable pour permettre d'être installé puis déplacé en fonction des besoins des populations et de la disponibilité des terrains ; un habitat qui constitue une manière de rapprocher les objectifs des collectivités et les opportunités qu'offrent les villes en transition.
Nourrie par des porteurs de projets, collectivités, aménageurs, entreprises privées, associations qui expérimentent la construction avec un autre rapport au temps et à l'espace, l'incubation du Lab2051 a permis de problématiser ce que recouvrent ces différentes démarches et d'identifier leurs modalités de déploiement dans différents contextes territoriaux. Le Lab a ainsi produit un rapport exposant les freins et les leviers de ces solutions et leurs conditions de leur réplication en France.
Depuis, les projets ont avancé, certains sont devenus des Démonstrateurs de la ville durable : Hameaux légers sur la commune de Commana en Bretagne , tandis que d'autres sont Engagés pour la qualité du logement de demain: Toits temporaires urbains , Batigère à Rosny-sous-bois, le "Kit of part" à Gradignan, Non Profit à Besançon par Neolia et Nexity
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00:00:00 [Silence]
00:00:28 C'est parti.
00:00:30 Bonjour à toutes et tous.
00:00:35 Je suis François Laurent Pévin, directeur en société de 360.
00:00:38 Je termine en tant qu'assistant maître d'ouvrage pour le ministère de la transition écologique dans l'animation du dispositif LAB 2051.
00:00:47 Et j'ai le plaisir de vous accueillir pour une aire de clôture dédiée à l'habitat modulaire et transitoire.
00:00:57 Pour ce webinaire, nous vous accueillons, et je les remercie, six porteurs de projets d'habitat modulaire et transitoire.
00:01:07 Trois sont présents parmi nous et trois sont à distance.
00:01:11 Et nous vous accueillons aussi, puisque le but de ce webinaire est de partager ce qui a été produit dans le cadre du LAB.
00:01:18 Il y a 250 inscrits à peu près, et pour l'instant, nous en sommes à 80 participants.
00:01:31 Donc bienvenue à toutes et tous.
00:01:33 Je vais très rapidement présenter les intervenants, et je laisserai la parole au ministère de la transition écologique, Isabel Moritz.
00:01:43 Donc nous allons, et je vais faire le tour de table des participants dans l'ordre également de présentation des projets.
00:01:52 En commençant par Camille Picard, vous êtes directrice générale de Toit Temporaire Urbain.
00:01:59 Nous accueillons également à distance Martin Ruault, vous êtes directeur général d'Heli City.
00:02:05 Nous accueillons Antoine Plane, vous êtes directeur technique de Camposphère.
00:02:11 Nous accueillons également Anita Gastard d'Avita Modulaire à Rennes et à Brest Métropole.
00:02:19 Nous accueillons Benoît Narcy, vous êtes directeur des opérations immobilières chez Batiger.
00:02:24 Et enfin, nous accueillons Xavier Gispaud, vous êtes cofondateur et coordinateur de AmoLéger, que vous allez nous faire découvrir.
00:02:33 Avant de passer la parole à Isabel Moritz, je remercie Abel Gaugry, qui a conduit tous les entretiens préparatoires à ce webinaire.
00:02:40 Et sans plus attendre de passer la parole à Isabel Moritz, vous êtes adjointe au bureau Ville et Territoires Durables de la direction générale de l'aménagement du logement et de la nature.
00:02:52 Merci François-Laurent.
00:02:54 Alors, c'est quoi déjà, je vais vous présenter en deux minutes quand même le Lab 2051.
00:03:02 Donc le Lab 2051, c'est une offre de service qui a été mise en place par l'État en 2020.
00:03:07 Pour le B2/1, l'innovation urbaine a fort impact sur le développement durable.
00:03:13 Il s'organise sur un temps limité de 18 mois maximum autour des mises en réseau d'acteurs, donc des porteurs de projets, collectivités, aménageurs,
00:03:24 leurs partenaires privés également, qui sont très présents dans ce Lab, les experts et les services de l'État qui sont à la main,
00:03:38 pilotent des réglementations, des législations qui peuvent constituer des freins à l'innovation.
00:03:44 Donc concernant le Lab Habitat Modulaire et Transitoire, il a aussi été en un cycle assez court, je pense que c'est un des Labs les plus courts,
00:03:53 de 6 mois entre janvier et juin 2021, et il a été lancé dans le cadre de la préfiguration du Lab.
00:04:00 On a lancé 4 initiatives à cette époque pour incuber, on avait la vérité d'incuber le projet Toit Temporaire Urbain,
00:04:08 qui était quand même lancé depuis un certain nombre d'années et qui proposait des solutions constructives modulaires
00:04:17 sur du foncier disponible de manière transitoire ou intercalaire, ça dépend des émissions,
00:04:24 donc qui vous présentera un Lab Habitat Modulaire.
00:04:29 Il répond en fait à l'enjeu premier du gouvernement, dans le cas du plan de relance de 2020,
00:04:35 de répondre par des solutions techniques constructives agiles aux besoins d'émergence.
00:04:41 C'était vraiment le cœur du sujet et le cœur des enjeux de ce type d'habitat sur du foncier libre de l'État.
00:04:51 Du point de vue de la sous-direction de l'aménagement durable, ce type de solution nous apparaissait aussi intéressant
00:05:00 pour répondre à d'autres enjeux, des enjeux environnementaux, des enjeux sociétaux,
00:05:04 donc environnementaux d'abord pour la sobriété des ressources foncières,
00:05:09 et aujourd'hui on a la politique du zéro artificialisation nette qui est officialisée au cœur des priorités gouvernementales,
00:05:18 et puis aussi l'aspiration à des nouveaux modes de vie plus frugales,
00:05:24 notamment suite à la crise sanitaire du Covid.
00:05:30 Donc il nous a paru intéressant d'élargir le cercle d'acteurs pour aborder les enjeux d'aménagement
00:05:37 d'une manière un peu plus large et peut-être plus prospective aussi.
00:05:41 Et dans ce cadre, on avait identifié quatre types de freins qui seront illustrés dans le cadre de toutes vos présentations,
00:05:47 avec d'autres freins, je pense, j'imagine déjà.
00:05:51 Donc on avait un frein, le premier économique bien sûr, puisque c'est la rentabilité de ce type d'opération
00:05:57 qui a vocation à être démontée et également avec une vocation sociale forte.
00:06:03 Des freins juridiques, puisque le premier frein qui avait été soupé par TTU
00:06:07 était lié au permis de construire lui-même, puisque la notion de temporaire n'est pas reconnue,
00:06:12 en tout cas tel qu'on l'entend dans le LAV au sens du Code de la construction et du Code de l'urbanisme.
00:06:18 Des freins aussi culturels et sociaux, puisque de par la population accueillie sur le territoire,
00:06:23 tout simplement, et la qualité des logements qui est attendue pour permettre l'acceptabilité de la population de ce type de logement.
00:06:31 Et puis les freins organisationnels et techniques, donc c'est lié à la prospection foncière,
00:06:36 puisqu'on va aller chercher du foncier qui est disponible, mais qui est aussi quand même viable,
00:06:42 donc avec des caractéristiques spécifiques.
00:06:45 L'industrialisation, puisqu'on est sur du modulaire.
00:06:48 Et puis donc un frein ou un levier très très fort, presque le principal,
00:06:53 la condition de réussite numéro un de ce type de projet, l'implication de la puissance publique,
00:06:57 qui va emporter l'acceptabilité des habitants.
00:07:01 Donc le LAV a été clôturé en 2021 pour laisser place en fait à l'expérimentation
00:07:08 qui était lancée un peu en parallèle du LAV, on a été un peu court-circuité par l'expérimentation
00:07:14 pilotée par le préfet d'Île-de-France, donc dans le cadre de l'Aénie Habitat Intercalaire,
00:07:21 et qui soutient le projet porté par Batiger à Antony,
00:07:28 et qui a permis de lever les freins juridiques liés au logement social,
00:07:35 qui a été matérialisé par le circulaire adressé au préfet en 2023.
00:07:42 Donc il nous a semblé intéressant de vous proposer,
00:07:48 en fait, 8 mois après cette incubation, un tour d'horizon de tous les projets
00:07:54 qui ont été incubés dans le LAV, pour mesurer ensemble les avancées,
00:08:00 et aussi esquisser les perspectives qu'offrent ces projets qui restent,
00:08:05 pour nous, extrêmement novateurs.
00:08:09 Merci beaucoup Isabel.
00:08:11 Alors juste avant de passer la parole à Camille Picquin pour lancer ce tour d'horizon,
00:08:17 quelques rappels un peu logistiques par rapport à ce webinaire.
00:08:22 Donc, il se termine à 11 heures,
00:08:26 donc un format volontairement court pour ce partage porté à connaissance
00:08:33 des avancées et des difficultés rencontrées.
00:08:37 Un corollaire, c'est que pour les participants, c'est des temps de parole relativement courts,
00:08:41 de l'ordre de 5 minutes à chaque fois, pour chaque intervention,
00:08:46 et enfin, je préviens, une question naturelle,
00:08:51 le webinaire est enregistré et sera partagé,
00:08:56 donc, pour être revu et puis également repartagé.
00:09:02 Et donc, là, je ne sais pas encore si nous aurons la possibilité,
00:09:06 avant 11 heures, d'échanger avec les participants qui sont en ligne,
00:09:12 mais en tout cas, vous êtes toutes et tous invitées, encouragées à poser des questions.
00:09:17 L'idée, c'est vraiment de brasser des idées, des questionnements.
00:09:22 Les intervenants partagent leurs problèmes et vous aussi, vous êtes invitées à partager vos rôles
00:09:26 et aussi des choses qui ont fonctionné.
00:09:29 Sans plus tarder, je passe la parole à Camille Picquin. Bienvenue.
00:09:33 Merci. Je voulais vous retracer l'histoire de Toit, ton forêt, vos bains,
00:09:38 qu'Isabelle a commencé à présenter.
00:09:41 Toit, ton forêt, vos bains, c'est un projet qui a été initié par, principalement,
00:09:45 deux acteurs, que sont la Banque des Territoires et SNCF.
00:09:50 On s'est rejoints dans une réflexion à partir de 2018 sur l'occupation des fossiers vacants,
00:09:55 principalement les friches, soit en attente de projets, soit en attente d'opérations d'aménagement,
00:10:01 pour se dire comment donner un usage social à ces friches.
00:10:05 Un certain nombre de projets, à l'époque, étaient déjà en cours d'installation,
00:10:10 en particulier le projet de Bastion de Bercy porté par Aurore.
00:10:13 Et on pouvait constater un certain nombre de freins à la réplicabilité de ce type de projet.
00:10:19 Un des principaux freins qu'on avait identifiés était la question de la déclassabilité,
00:10:23 c'est-à-dire la véritable capacité d'un bâtiment conçu pour être temporaire
00:10:28 à être désassemblé pour être réassemblé ailleurs.
00:10:32 Ça posait à la fois des questions techniques, évidemment, des questions de coût,
00:10:36 et également des questions financières, parce que comment financer une construction
00:10:42 destinée à se déplacer et dont la durée d'avantissement excède la durée d'occupation.
00:10:48 Donc, fort de cette réflexion-là, on a lancé un marché de partenariat d'innovation
00:10:54 en lien avec le Conseil départemental de Seine-Saint-Denis,
00:10:59 qui s'est intéressé très tôt à la démarche, et ça a été vraiment pour nous un cas d'usage
00:11:03 très intéressant, puisque pour le Conseil départemental de Seine-Saint-Denis,
00:11:07 une solution temporaire déplaçable permet d'accéder à des concits auxquels ils n'accèdent pas
00:11:13 pour des opérations d'accueil des publics femmes avec enfants.
00:11:17 Ils se contraient aujourd'hui d'accueillir à l'hôtel, et qu'ils souhaiteraient pouvoir
00:11:21 accueillir dans des lieux déliés.
00:11:23 Donc, on constate que la question des publics précaires est une question prégnante,
00:11:27 ce qui n'est peut-être pas la seule des questions qui se posent en matière d'habitat temporaire,
00:11:31 puisqu'on avait identifié également le logement des travailleurs clés sur des chantiers
00:11:36 d'une certaine durée. On peut penser au Lyon-Turin, du hôtel Maudat,
00:11:40 on peut penser aux futures OPR en Normandie, qui vont nécessiter par exemple, sur Panly,
00:11:45 la construction d'environ 2500 logements temporels sur une durée de 8 ans.
00:11:50 Mais également la question des locaux d'activité, et ça c'est un point important pour la SNCF.
00:11:55 On s'est donc lancé dans un marché de partenariat d'innovation pour définir une solution constructive
00:12:01 véritablement déplaçable et véritablement modulable.
00:12:05 Parce que le sujet est principalement de pouvoir répondre à un besoin sur un instant,
00:12:13 sur un premier projet, puis de pouvoir déplacer les constructions pour répondre à un deuxième besoin
00:12:18 sur un deuxième projet, et donc d'avoir la capacité à partir d'un même module
00:12:22 de répondre à différents types d'usages, aussi bien du logement, de l'hébergement que de l'activité.
00:12:27 Tout ça d'ailleurs dans un enjeu de coûts tenus et de durabilité, c'est-à-dire d'atteindre les objectifs
00:12:34 de la réglementation environnementale 2020, voire, c'est ce qu'on a obtenu,
00:12:38 d'atteindre ceux à l'horizon d'application 2028.
00:12:42 Donc on a adopté une solution qui a été développée par Stelvea,
00:12:46 qui est une entreprise située du côté de Montpellier, qui construit du modulaire en bois,
00:12:52 qui est une solution d'un module qui a la particularité d'être de petite taille,
00:12:56 3 mètres par 6 mètres, ce qui nous permet de créer des plans et de créer de l'architecture.
00:13:00 Et ça, c'était un enjeu extrêmement important pour nous, de pouvoir s'insérer dans tout type de P&U,
00:13:06 tout type de secteur, et de pouvoir également produire des plans avec des qualités d'usage.
00:13:11 Et donc on sort avec ce module, qu'on a appelé le bâtiment mobile et modulable,
00:13:16 on sort de l'idée qu'un module est bien une chambre.
00:13:20 Et on va le voir sur la slide suivante, on produit des plans,
00:13:24 on produit des formats extrêmement variés parce qu'on embarque les circulations dans les modules
00:13:29 et qu'on est en capacité de produire des bâtiments qui ne sont pas nécessairement des barres
00:13:36 et qui peuvent s'insérer dans différents types de contextes urbains
00:13:39 et de répondre à différents types de solutions avec une capacité à se déplacer
00:13:45 qui est réfléchie dès le départ.
00:13:47 Donc notre enjeu aujourd'hui, qu'on a créé la société Toit Temporaire Urbain,
00:13:52 qui est une société qui a été constituée par la Cadillé Dépôt,
00:13:56 c'est de pouvoir offrir cette solution sous un modèle locatif.
00:14:01 L'idée étant de pouvoir répondre justement à la difficulté que peuvent avoir
00:14:07 un certain nombre d'acteurs à financer un investissement sur du temporaire
00:14:13 en prenant à notre charge cet investissement, c'est-à-dire que la société Toit Temporaire Urbain
00:14:18 va acquérir un parc de modules, va déposer les permis de construire pour réaliser cette opération,
00:14:26 l'ouvre à les constructions et sera chargée de les désassembler, de les réassembler sur d'autres sites.
00:14:31 Donc on prend vraiment le risque de la rotation de ce parc de modules
00:14:35 avec l'enjeu d'en conserver l'intégrité et la pérennité.
00:14:39 On est convaincus qu'il faut responsabiliser un acteur dans ce dispositif-là
00:14:46 pour assurer la pérennité de la construction, son désassemblage et son réassemblage.
00:14:51 Très concrètement aujourd'hui, on va le voir dans la slide suivante,
00:14:54 on a déposé un premier permis de construire au Clos Saint-Lazare à St'In.
00:14:59 On est sur un site, donc on le voit du point de vue contractuel,
00:15:04 Toit Temporaire Urbain joue le rôle à la fois de promoteur et de foncière,
00:15:08 parce qu'on est à la fois celui qui organise la construction,
00:15:11 puis celui qui loupe à un certain nombre d'acteurs qui ont été désignés par ailleurs.
00:15:15 En l'occurrence, sur St'In, il s'agit d'installer un centre d'hébergement pour 30 femmes avec leurs enfants,
00:15:21 donc l'hébergement d'environ 80 personnes.
00:15:24 Ce qui est intéressant sur ce dispositif-là, bien sûr, c'est le temps de réalisation.
00:15:30 D'abord parce qu'on construit en parallèle la production de modules,
00:15:35 des aménagements qui vont être réalisés sur les terrains,
00:15:38 donc ça c'est un gain de temps qui nous semble extrêmement intéressant.
00:15:42 Et par ailleurs, ce qu'on voit également, qui est intéressant aussi,
00:15:48 c'est de pouvoir se loger dans les imperfices d'un projet d'aménagement.
00:15:53 C'est tout un projet d'aménagement, un projet implané à eux, ça prend du temps,
00:15:57 ça nécessite beaucoup d'acteurs autour de la table, des bailleurs sociaux, une collectivité.
00:16:02 En l'occurrence ici, deux niveaux de collectivité puisqu'on a la commune et l'intercommunalité pleine commune.
00:16:09 Un aménageur, un bailleur social, et dans ce temps-là, il y a parfois des fonciers qui peuvent être utilisés,
00:16:16 et dans le cas du Clos Saint-Lazare, on va utiliser une emprise au sol de 800 m².
00:16:22 Sur l'emprise d'une ancienne tour débolie dans l'enrue 1,
00:16:26 et qui laissera la place à une cité artisanale dans le cadre du ANPNM.
00:16:30 Et on met du coup autour de table l'ensemble des acteurs pour pouvoir donner une utilité,
00:16:36 et je dirais quand je parle de l'ensemble des acteurs,
00:16:39 au bien-vont desquels je mettrai les associations de RIMRA,
00:16:43 avec lesquelles on a beaucoup travaillé ces dernières semaines,
00:16:47 pour pouvoir à la fois dialoguer sur le type de public accueilli,
00:16:51 et pour revenir sur ce que dit Elisabeth, c'est souvent un frein,
00:16:55 et là en l'occurrence, on va dire que le public femme isolée avec enfant sur un secteur comme celui du Clos Saint-Lazare,
00:17:00 c'est un enjeu suffisamment centrique pour que la population soit vraiment dans une posture d'accueil.
00:17:09 Et la question des limites urbaines, de la façon dont va se faire le seuil d'accès,
00:17:15 et donc on le voit sur cette image, l'idée c'est d'installer à la fois un centre d'hébergement sur le bâtiment RQ2 à droite,
00:17:20 mais également d'accueillir une association qui va être délogée dans le cadre de l'enrue,
00:17:25 qui va perdre son espace et qui va être relogée dans ce cadre-là.
00:17:29 Donc on fait également une opération au tiroir par la même occasion,
00:17:32 et surtout, entre les deux, vous voyez ce passage piéton,
00:17:35 l'idée c'est de ne pas couper cette construction du reste de la ville,
00:17:39 et de laisser pour eux cette îlola pour les habitants du quartier.
00:17:45 Merci beaucoup.
00:17:47 Alors je vois qu'on a vraiment bien fait d'attendre 18 mois,
00:17:50 parce que finalement lors du Lab en 2021-2022,
00:17:55 finalement vous étiez au stade de l'intention ferme et structurée,
00:17:59 et finalement là vous passez à l'action véritablement,
00:18:01 donc très heureux de vous retrouver pour cet acte,
00:18:05 et donc je passe la parole à Martin Rueux, directeur général d'EICI.
00:18:15 Martin, est-ce que vous m'entendez ?
00:18:17 Je ne vous entends pas.
00:18:22 Moi je vous entends.
00:18:24 Ah très bien, ça y est.
00:18:26 Super, bon désolé.
00:18:28 Bonjour à toutes et tous.
00:18:29 J'ai retiré les écouteurs du coup.
00:18:31 Merci Camille pour ce beau projet,
00:18:33 je pense que c'est une belle réalisation d'un passage à l'échelle.
00:18:36 Du coup nous, forcément, on ne va pas avoir la même dimension,
00:18:39 mais je vais vous présenter trois projets qu'on a pu réaliser sur Rennes Métropole.
00:18:44 Depuis 2017, c'était le départ, un projet étudiant,
00:18:49 on a essayé de construire nos propres logements modulaires
00:18:53 sur le campus de Carlane qui est situé dans la ville de Brue,
00:18:56 dans le sud de Rennes,
00:18:57 et en fait, suite à ce projet-là,
00:18:59 on a réussi à réunir tous les acteurs locaux,
00:19:02 donc la métropole, la ville de Brue, les aménageurs privés aussi,
00:19:06 on a pu créer notre entreprise, donc EICI Habitat d'Avenir en 2020,
00:19:10 avec trois volets, l'assistance à maîtrise d'ouvrage,
00:19:13 technique et conception/réalisation,
00:19:16 l'expertise sur le conseil sur l'éco-construction,
00:19:19 les matériaux biosourcés,
00:19:21 tout ce qui est approche utilisateur qui nous est cher,
00:19:23 on va le voir au travers des différents projets qu'on a pu réaliser,
00:19:26 et forcément l'habitat modulaire,
00:19:28 et aujourd'hui, en tant que maîtrise d'oeuvre, conception et exécution.
00:19:31 En 2022, on a repris une autre entreprise, CY56,
00:19:34 qui nous avait formés et qui nous avait aidés sur le premier projet,
00:19:37 et qui fait de la charpente, de l'ossature bois,
00:19:40 de l'isolation, de la plomberie, de la menuiserie,
00:19:43 pour créer un groupement conception/suivi/réalisation,
00:19:46 et qui permet de créer des projets avec un seul interlocuteur,
00:19:54 et ça, c'était un des leviers qu'on avait pu avoir avec les associations
00:19:57 avec qui on a travaillé.
00:19:59 Donc le premier projet que je vais présenter,
00:20:01 ça va être le projet de Kerlan qu'on a fait en 2017,
00:20:04 sur la salle suivante, vous allez pouvoir voir le projet
00:20:08 qui résidait en quatre appartements en semi-collocation
00:20:12 d'une surface de 120 mètres carrés.
00:20:15 L'idée, c'était d'utiliser un terrain en attente d'urbanisation,
00:20:18 avec un côté administratif qui était assez difficile,
00:20:23 parce qu'en 2017, on était pionniers là-dedans,
00:20:26 et on a dû créer une convention d'occupation précaire de 5 ans,
00:20:29 avec un PC précaire.
00:20:31 Tout ça, ce sont des démarches identiques à un permis,
00:20:35 mais avec une petite mention supplémentaire dans la notice.
00:20:38 Et en fait, ce projet-là, aujourd'hui,
00:20:40 évolue vers une pérennisation de ce projet,
00:20:45 avec en 2025 le déplacement de ces modulaires
00:20:50 sur un terrain du campus de Kerlan,
00:20:52 donc on va acheter une mise en étage et un bâtiment neuf,
00:20:57 qui va permettre de pérenniser, comme je disais,
00:20:59 ce projet sur le long terme, et d'inscrire un habitat modulaire
00:21:02 sur l'habitat étudiant.
00:21:04 Cette fois-ci, c'était vraiment axé sur l'étudiant.
00:21:06 On va voir sur d'autres projets, sur un différent public,
00:21:09 mais ça répond aux mêmes problématiques de logement
00:21:14 et de terrain en attente d'urbanisation.
00:21:16 Et en fait, l'aménageur a décidé de viabiliser ce terrain-là,
00:21:20 mais en prévoyant les futures opérations urbaines
00:21:24 sur cette zone-là.
00:21:26 Donc ça, c'est un des leviers qui a été fait,
00:21:29 avec l'aménageur et R.M. Métropole,
00:21:32 qui a été, je pense, une bonne chose
00:21:35 pour les futures opérations immobilières.
00:21:38 En 2022, on a réalisé un autre projet pour une association
00:21:42 qui s'occupe de l'hébergement d'urgence sur Rennes,
00:21:46 et en fait, ils ont plusieurs sites mis à disposition
00:21:49 avec des maisons et des terrains nus.
00:21:51 L'idée, c'était d'augmenter leur parc de logement
00:21:55 tout en intégrant la co-conception.
00:21:59 Donc on va le voir sur la diapositive suivante.
00:22:02 L'idée première de l'association, qu'il nous a appelée,
00:22:04 c'était de co-concevoir avec les utilisateurs finaux
00:22:08 quatre modulaires sur leur terrain de saison sévigné.
00:22:11 Et en fait, c'était dans le cadre de l'AMI Logement d'abord,
00:22:14 qui permet d'héberger des personnes en situation de grande marginalité.
00:22:18 Donc en fait, ce sont des SDF, des jeunes qui sont vraiment
00:22:22 hors de la société et qui sont accueillis par l'association
00:22:25 et pour les réinsérer et leur redonner une dynamique
00:22:28 soit professionnelle, soit juste sociale très importante.
00:22:32 Et en fait, nous, on a décidé de répondre en trois phases à ce projet-là,
00:22:35 avec une première étude de définition,
00:22:37 où on vient vraiment étudier le besoin de l'association
00:22:40 au niveau du temps de mise en place des modulaires,
00:22:44 parce qu'en fait, ils ont des terrains pour deux à trois ans,
00:22:47 et il y a un roulement de mise à disposition de terrain.
00:22:51 Donc l'idée, c'était de pouvoir déplacer tous les deux, trois ans ces modulaires-là.
00:22:54 On a fait des ateliers de conception avec les utilisateurs et les professionnels,
00:22:58 des ateliers pratiques, parce qu'en fait, on avait une petite idée derrière la tête,
00:23:01 c'était de former les futurs utilisateurs, les futurs habitants des modulaires
00:23:06 à la conception et à la construction.
00:23:08 Et donc, on a fait des prototypes, on a essayé d'évaluer,
00:23:12 de dimensionner les compétences manuelles qu'ils pouvaient avoir
00:23:16 en vue d'une formation.
00:23:19 Et cette formation-là, on a réussi à la formaliser dans l'étude de faisabilité.
00:23:23 Donc c'était des temps très, très courts.
00:23:24 L'étude de définition, ça a été un mois, elle la faisait deux mois.
00:23:26 On a dû valider les différents prestataires, le budget, le bouclet,
00:23:30 valider le calendrier, le cadre réglementaire et le format de la formation.
00:23:34 On s'est appuyé sur le décret de juin 2021 sur le fait de s'affranchir
00:23:43 des démarches urbanistiques dans le cadre de logements d'urgence.
00:23:47 Et ensuite, on a fait cette réalisation pendant quatre mois,
00:23:50 où tous les jours, on accueillait les quatre stagiaires,
00:23:54 les quatre futurs habitants des habitats, à construire.
00:23:59 Je suis désolé pour le débit, on a cinq minutes,
00:24:03 j'ai beaucoup de choses à présenter, je suis franchement désolé.
00:24:05 Et on a essayé de les inclure au maximum à toutes les phases de la construction,
00:24:12 en leur donnant un petit peu des livrables à la fin,
00:24:17 des compétences qu'ils avaient pu acquérir,
00:24:21 avec un développement de certaines compétences,
00:24:26 et ça a été assez exceptionnel,
00:24:28 parce qu'en fait, sur les quatre participants qui étaient SDF,
00:24:31 il y en a deux qui ont trouvé un travail,
00:24:33 un qui est parti en cure de désintoxication,
00:24:36 et qui s'est acheté une petite caravane,
00:24:39 et le quatrième est encore dans l'association, encore dans le logement,
00:24:43 mais il va être amené à partir aussi.
00:24:46 Donc on voit bien que c'est un levier aussi social ultra important
00:24:49 pour ce type de population,
00:24:52 et forcément, on a créé des liens, on a créé une équipe,
00:24:55 et il y a une reproduction du coup de cette expérimentation,
00:24:58 qui va être réalisée sur Rennes-Métropole cette fois-ci,
00:25:02 sur un terrain en centre-ville, proche de la gare Boulevard de Guignes.
00:25:06 Donc on va le voir sur le troisième slide.
00:25:09 L'idée, c'était de faire un retour d'expérience de cette première expérimentation,
00:25:14 et de modifier un petit peu le format de la formation,
00:25:20 parce qu'il faut imaginer, nous on était trois ETP pendant quatre mois à temps plein,
00:25:23 à suivre ce qu'on appelle les stagiaires,
00:25:28 forcément c'était un format très difficile à tenir.
00:25:32 Aujourd'hui, on a décidé de changer normal.
00:25:35 Donc l'idée, sur ce nouveau terrain-là, il y aura trois nouveaux modulaires qui vont être créés.
00:25:40 On a fini l'étude de FEUSA et l'étude des définitions,
00:25:44 et on a préfabriqué deux modulaires dans nos ateliers,
00:25:48 et de former les trois futurs habitants des nouveaux modules sur un seul module.
00:25:54 L'idée, c'est de, sur les objectifs, c'est de livraison en juillet 2024,
00:25:59 sur ces trois modulaires, donc ça nous laisse plus de temps,
00:26:04 et forcément on a beaucoup de travail à côté depuis ces projets-là.
00:26:07 L'idée, c'est de reproduire aussi ce cadre de formation un petit peu nouveau sur d'autres sites.
00:26:16 Là, on a été contacté notamment par une association grenobloise,
00:26:20 qui cherche à identifier les acteurs locaux pour créer ce type de format,
00:26:28 d'inclure les utilisateurs finaux à la conception et à la réalisation.
00:26:33 Nos objectifs, ils sont assez simples.
00:26:37 On poursuit notre dynamique sur l'habitat modulaire, vocation sociale.
00:26:40 Je suis en train de lire les questions, en même temps il y a beaucoup de questions,
00:26:47 on va y revenir un petit peu après, je pense.
00:26:49 L'idée, c'est de continuer nos activités d'AMO, de rénovation,
00:26:54 et de booster un petit peu nos effectifs, parce qu'aujourd'hui on est quatre.
00:26:59 On essaye d'acheter un atelier pour créer des postes adaptés,
00:27:03 pour intégrer dans notre phase de préfabrication des utilisateurs,
00:27:10 ou par exemple des personnes qui sont accueillies par des ESAT.
00:27:13 On a pas mal d'échanges avec ces organismes-là pour créer un atelier adapté.
00:27:18 On recherche forcément des financements pour se développer,
00:27:22 pour le projet de résidence que j'ai pu parler sur Kärlan,
00:27:27 l'autre dimension, parce qu'on va passer de 4 à 12 appartements,
00:27:30 et toujours dans ce contexte d'approche utilisateur,
00:27:34 où les étudiants, parce qu'à la base c'est un projet étudiant,
00:27:37 viennent intégrer la conception de ce projet-là.
00:27:40 On est en pleine phase d'investissement et de développement,
00:27:43 et l'idée c'est de poursuivre notre dynamique,
00:27:46 de monter en puissance progressivement,
00:27:50 et de vraiment travailler sur tous les points,
00:27:53 et de garder nos valeurs, et de travailler avec des gens qui ont les mêmes ambitions que nous,
00:27:58 sur le social, sur l'environnement,
00:28:00 parce que nous on ne travaille que avec du bio-sourcé,
00:28:03 et l'idée c'est d'offrir un habitat confortable pour toutes ces personnes-là,
00:28:07 et dans une dynamique commune plutôt réjouissante.
00:28:16 Merci beaucoup Dario pour ce témoignage,
00:28:21 très heureux de voir ces concrétisations également,
00:28:24 et par rapport aux questions,
00:28:26 alors effectivement elles sont nombreuses,
00:28:27 je pense que c'est une très bonne chose,
00:28:29 et que l'un des concepts de ces OVR de restitution,
00:28:33 c'est justement de pouvoir recueillir ces questions,
00:28:36 et de pouvoir échanger après le webinaire,
00:28:39 si on a un peu de temps à la fin du webinaire,
00:28:42 on pourra récupérer quelques questions en live,
00:28:44 mais autrement les coordonnées des participants seront partagées,
00:28:48 et vous puissiez leur poser directement les questions,
00:28:51 les questions très techniques notamment qui apparaissent.
00:28:55 Je passe la parole à Camposphère,
00:28:59 à Antoine Plane,
00:29:01 qui va nous parler d'un autre modèle d'intervention
00:29:03 sur l'habitat modulaire et transitoire.
00:29:06 Merci, on peut relire la deuxième slide.
00:29:11 Bonjour à tous,
00:29:13 pour faire un rappel pour Camposphère,
00:29:15 ceux qui ne connaissent pas,
00:29:16 c'est un bureau d'études qui a été créé en 2010
00:29:18 pour répondre à un constat qui avait été fait
00:29:21 d'abord à l'étranger par nos clients,
00:29:23 lorsqu'on travaillait sur la conception de bases-vies
00:29:26 installées dans des grands projets industriels en Afrique ou en Asie,
00:29:29 c'est qu'à la fin d'une utilisation de 5 ans, 6 ans, 7 ans, 8 ans, 10 ans,
00:29:33 ces logements pour un millier de personnes,
00:29:36 des ingénieurs, des ouvriers,
00:29:38 la restauration qu'il y avait avec,
00:29:40 tous ces aménagements étaient démolis
00:29:42 au bout de 5 à 10 ans à la fin de l'installation du projet.
00:29:45 Certains clients ont commencé à demander
00:29:48 si vous n'auriez pas des bases-vies d'occasion
00:29:51 afin de limiter ces coûts
00:29:53 et de limiter l'impact environnemental de nos projets.
00:29:57 On a d'abord une travaillère internationale
00:30:00 et face aux complications qui peuvent être d'ordre politique,
00:30:05 environnemental, juridique,
00:30:08 qui sont très fortes lorsqu'on est à la place internationale,
00:30:10 on s'est rendu compte que ce problème existait également
00:30:13 sur le territoire français où,
00:30:15 notre étude m'ont montré en 2016,
00:30:17 qu'il y avait à peu près 300 à 400 milles mètres carrés
00:30:20 de bâtiments modulaires démolis chaque année en France.
00:30:23 C'est énorme sachant que la quantité de bâtiments modulaires
00:30:28 installés par France, issus du réemploi,
00:30:32 est d'environ 50 milles mètres carrés.
00:30:34 Il y a un déficit de 300 à 350 milles mètres carrés
00:30:36 de bâtiments qui sont démolis,
00:30:38 alors que ce sont des bâtiments qui peuvent être démontés,
00:30:40 réanimés, renovés et réinstallés sur un nouveau site.
00:30:45 Donc Camposphère est en quelque sorte un promoteur des solutions
00:30:50 de réemploi de ces bâtiments modulaires
00:30:52 en accompagnant les propriétaires pour leur démarche en fin d'usage
00:30:57 pour éviter la démolition de ces modules,
00:30:59 éviter de créer du déchet,
00:31:02 de créer des abattements par carbone qui va avec,
00:31:05 pour les aider à faire en sorte que,
00:31:07 pour un coût inférieur au coût de démolition,
00:31:09 les modules puissent être démontés, réemployés
00:31:12 et que ces modules puissent être proposés à un projet,
00:31:17 un second projet qui, lui, fera des économies
00:31:20 par rapport à un projet neuf, tout en polluant moins.
00:31:24 On parle de, il n'y a plus de fabrication,
00:31:27 il y a seulement la rénovation des modules.
00:31:29 Gardes à structures, c'est des cloisons qui sont changées,
00:31:31 pour faire simple.
00:31:33 Pour la Sage Seed Vault, dans ce contexte,
00:31:36 on peut aussi rétablir des Green Tech Innovation
00:31:39 pour nous aider à porter cette démarche innovante
00:31:44 et de changement, finalement.
00:31:46 En clair, c'est un des plus gros fronts,
00:31:48 c'est le changement des habitudes.
00:31:50 C'est beaucoup plus simple de démolir un bâtiment
00:31:52 que de faire les efforts nécessaires pour réemployer.
00:31:55 C'est beaucoup plus simple d'acheter en neuf
00:31:56 que d'essayer de compte intégré, de réemployer dans la conception
00:31:59 pour essayer de prévoir soit un achat issu du réemploi,
00:32:03 soit le démontage à la fin d'un premier usage.
00:32:06 Et comme nous essayons de travailler le plus possible
00:32:10 avec des associations ou avec des sujets humains,
00:32:14 nous sommes aussi une entreprise solidaire d'utilité sociale.
00:32:18 On essaie d'aller dans cette dynamique ESS
00:32:22 pour avoir un projet cohérent dans le sens.
00:32:25 Donc, sans venir jusqu'à 2016-2018,
00:32:31 quand on a commencé à travailler sur le territoire français,
00:32:35 dans le contexte toit temporaire urbain,
00:32:38 depuis 2022, c'est à peu près 10 000 m² de bâtiments modulaires
00:32:41 qu'on a pu réemployer par notre démarche.
00:32:45 C'est des bâtiments qui allaient être démolis
00:32:47 et pour lesquels on a convaincu les propriétaires
00:32:50 de s'intégrer dans cette démarche de réemploi.
00:32:53 Et ces bâtiments ont été, ces 10 000 m²
00:32:56 sont principalement des grands bâtiments,
00:32:59 des bâtiments qui font jusqu'à 2 000 m² de surface,
00:33:03 mais qui ont été réemployés sur des projets tout à fait différents.
00:33:07 Un bâtiment de 10 000 m²
00:33:09 pouvant donner 10 bâtiments de 200 m².
00:33:12 Le côté modulaire justement est validé avec ça.
00:33:16 On peut faire tout ce qu'on veut avec ces modules,
00:33:19 dans la limite des normes applicables, bien sûr.
00:33:22 Quelques exemples, en restant sur le menu de Slate,
00:33:26 quelques exemples de projets qu'on a pu réaliser.
00:33:30 On a démonté un bâtiment qui avait 40 ans, installé en 1982 précisément,
00:33:36 et impossible de refaire des bureaux ou des logements avec,
00:33:40 mais ce bâtiment a été transformé en entrepôt
00:33:43 pour stocker du matériel de réemploi.
00:33:45 Pour éviter de construire un nouveau hangar,
00:33:47 on a pris la structure de ce module
00:33:49 pour créer le clou bâti permettant le stockage de ces bâtiments.
00:33:52 Avec d'autres modules, on a pu faire des salles de classe,
00:33:55 on a pu faire quelques petits logements,
00:33:57 on a pu faire d'autres bureaux, c'est plus simple,
00:33:59 passer de ERT à ERT, c'est plus simple de passer à ERP.
00:34:05 Et on a eu plusieurs demandes,
00:34:08 aucune n'a été complétée pour l'instant.
00:34:10 On a travaillé avec l'armée du salut
00:34:13 pour réaliser un village d'insertion de grands précaires.
00:34:17 Donc là, ça s'est articulé autour de modules simples,
00:34:23 c'est-à-dire des personnes qui ne sont pas prêtes
00:34:26 à entrer en foyer, à entrer en collectivité,
00:34:29 mais il s'agit de leur présenter, de proposer des logements individuels
00:34:33 qui leur permettent de se réintégrer doucement
00:34:35 à leur rythme dans la vie sociale.
00:34:38 Le frein pour ce type de projet est politique, financier,
00:34:45 et public sur l'acceptation des populations
00:34:50 qui seront intégrées dans ces bâtiments.
00:34:53 On a eu un exemple où on voulait réaliser un logement
00:34:56 complémentaire, un foyer pour femmes en réinsertion,
00:35:01 pour faire un foyer pour femmes immigrées avec enfants,
00:35:06 mais ça a été refusé politiquement.
00:35:09 Et on travaille en ce moment avec le salut social,
00:35:14 on essaie de proposer un foyer pour du CHU,
00:35:19 un centre d'émergence d'urgence, mais issu du réemploi
00:35:22 pour limiter l'impact environnemental.
00:35:25 Pour aller vers la suite, quelles sont les opportunités
00:35:29 des freins généraux sur le démarche ?
00:35:32 - Ça va être la deuxième.
00:35:36 On va vous faire un tour de table sur demain.
00:35:41 Merci beaucoup, M. Plan, pour cette première présentation.
00:35:48 On poursuit dans cette diversité d'acteurs et d'offres
00:35:53 de services avec Agnetha Gastard de Territoire Rennes.
00:35:57 Je vous laisse la parole.
00:36:00 - Votre micro est coupé.
00:36:02 - Je travaille pour la Société publique locale
00:36:05 d'aménagement en territoire public à Rennes.
00:36:07 On intervient sur le territoire de Rennes-Métropole.
00:36:10 On a été mandaté par Rennes-Métropole pour intervenir
00:36:14 dans le cadre d'un mandat de réalisation,
00:36:16 pour intervenir sur la mise en oeuvre opérationnelle
00:36:19 du projet qu'on appelle "Sans foncier fixe",
00:36:22 qui consiste à produire du logement temporaire
00:36:31 sur des fonciers disponibles en phase intercalaire,
00:36:35 entre un temps de maîtrise foncière et un temps
00:36:38 de projet plus pérenne.
00:36:40 Sur Rennes-Métropole, on est sur un territoire
00:36:42 très attractif et qui présente une très grande demande
00:36:46 en logement social.
00:36:48 On constate aujourd'hui qu'il y a 29 000 demandeurs
00:36:52 de logement social qui sont en attente d'attribution
00:36:57 d'un logement, et 3 000 demandes très urgentes.
00:37:01 L'idée de ce projet, qui a été initiée également
00:37:06 dans le cadre de l'AMI Logement d'abord,
00:37:09 comme le projet d'Elycity qui a été évoqué précédemment,
00:37:13 c'est de le déployer à une plus grande échelle
00:37:16 suite à cette première phase expérimentale
00:37:19 dans le cadre du nouveau PLH de Rennes-Métropole.
00:37:22 L'idée est de donner un usage au terrain
00:37:26 qui en est temporairement dépourvu,
00:37:29 et de faire appel à un mode constructif hors-site
00:37:32 qui permet de gagner en termes de délai de réalisation
00:37:36 et de permettre la déplacabilité de ces logements,
00:37:40 puisqu'à un moment donné, les fonciers,
00:37:42 il faudra pouvoir les remobiliser dans le cadre
00:37:44 d'un projet plus définitif et les installer ailleurs.
00:37:47 Le public concerné, ce sont des personnes
00:37:50 qui sont en attente d'attribution d'un logement social
00:37:53 et qui sont dans la filière du relogement social prioritaire.
00:37:57 On peut avancer sur la prochaine diapo.
00:38:01 On a plusieurs acteurs qui interviennent
00:38:04 dans cette opération. D'abord, Rennes-Métropole,
00:38:07 qui est le porteur de projet, le service Habitat,
00:38:10 qui déploie différents types de solutions,
00:38:13 dont celle-ci pour pourvoir aux demandes
00:38:17 importantes en logement social.
00:38:20 On a Territoire, qui est un peu l'opérateur,
00:38:23 l'aménageur de la métropole,
00:38:25 et qui intervient sur différents types de projets
00:38:28 de construction, d'aménagement.
00:38:30 On intervient sur la mise en œuvre opérationnelle.
00:38:33 On a les collectivités locales ou les opérateurs
00:38:36 qui mettent à disposition les terrains.
00:38:39 On a deux constructeurs aujourd'hui,
00:38:42 qui sont Le Gendre et Réalité Biltech,
00:38:45 qui s'appellent maintenant Meijers,
00:38:48 qui nous accompagnent dans la réalisation
00:38:51 de ces projets de construction.
00:38:54 Quand les logements sont livrés,
00:38:57 Rennes-Métropole confie la gestion
00:39:00 locative de ces sites et l'attribution
00:39:03 des logements auprès des publics concernés.
00:39:06 Cette démarche du sans foncier fixe
00:39:09 a été aussi initiée par un bailleur social
00:39:12 à Rennes, qui a permis de produire
00:39:15 aussi du logement dans ce cadre-là.
00:39:18 On peut avancer sur l'autre diapo.
00:39:21 Aujourd'hui, on est sur une première phase
00:39:24 qui est en train de s'achever,
00:39:27 qui a mobilisé six fonciers
00:39:30 à l'échelle de la métropole.
00:39:33 Sur ces différents fonciers,
00:39:36 on a accueilli entre 1 et 8 modules.
00:39:39 On a trois sites à Rennes et trois sites hors Rennes.
00:39:42 C'était aussi intéressant d'aller expérimenter
00:39:45 sur des communes plus rurales.
00:39:48 L'idée, c'était vraiment de se répartir
00:39:51 sur le territoire et pas uniquement
00:39:54 sur le territoire.
00:39:57 On est sur 22 logements produits,
00:40:00 environ 50 % de T1 et 50 % de T2.
00:40:03 On a livré aujourd'hui 14 logements
00:40:06 et il en reste 12 à produire.
00:40:09 La mobilisation des fonciers
00:40:12 se fait via la formalisation
00:40:15 d'un prêt à usage
00:40:18 qui définit les conditions temporaires
00:40:21 de l'installation des fonciers.
00:40:24 Sur le volet réglementaire,
00:40:27 on a pris le parti de déposer des PC précaires
00:40:30 sur chacun des sites,
00:40:33 avec l'identification d'une durée d'installation
00:40:36 de cinq ans et l'engagement, à l'issue de ces cinq ans,
00:40:39 de restituer les fonciers dans l'état
00:40:42 dans lequel on les a récupérés.
00:40:45 On a pris soin de choisir des fonciers
00:40:48 parce qu'on a des réseaux à proximité
00:40:51 ou sur des sites qu'on peut réutiliser
00:40:54 ou sur lesquels on peut facilement retirer des branchements.
00:40:57 C'est aussi un choix de choisir des fonciers
00:41:00 qui permettent d'être facilement accessibles
00:41:03 et pour lesquels on va retrouver des services
00:41:06 et des commerces à proximité.
00:41:09 On ne présage pas de la motorisation
00:41:12 des ménages qu'on va accueillir,
00:41:15 mais on va les utiliser pour lesquels on va pouvoir
00:41:18 être accessible et bien équipé.
00:41:21 Et les terrains qui ont été retenus,
00:41:24 l'idée c'était aussi de pouvoir intervenir
00:41:27 le moins possible dessus,
00:41:30 donc des terrains plutôt déconstruits,
00:41:33 relativement plans, etc.
00:41:36 On peut avancer sur la prochaine diapo.
00:41:39 On est sur de l'ossature bois.
00:41:42 On va sur des plots béton
00:41:45 et sur des vides d'ancrage.
00:41:48 Cela permettait aussi de tester
00:41:51 différents modes constructifs
00:41:54 et différents opérateurs économiques
00:41:57 dans un premier temps.
00:42:00 Ce sont des logements de plein pied.
00:42:03 On est sur des T1 qui font 20 m2
00:42:06 ou des T2 de 30 m2 qui sont prolongés
00:42:09 avec une terrasse et un petit cabanon
00:42:12 qui permet de stocker différentes choses.
00:42:15 On est sur des logements meublés et équipés.
00:42:18 L'idée c'est d'arriver plutôt avec sa valise
00:42:21 puisqu'on est sur du logement transitoire.
00:42:24 L'idée c'est vraiment d'une solution
00:42:27 intermédiaire entre la situation
00:42:30 compliquée du moment et l'attribution
00:42:33 d'un logement social qui lui pour le coup
00:42:36 est rempli de solutions.
00:42:39 On peut avancer.
00:42:42 On intervient aussi sur les extérieurs des sites
00:42:45 pour pouvoir les résidentialiser à minima.
00:42:48 L'idée ce n'est pas de refaire un projet complet
00:42:51 et de rester dans une enveloppe financière raisonnable
00:42:54 mais au-delà du logement
00:42:57 on pense que c'est important
00:43:00 de résidentialiser les terrains
00:43:03 soit par le traitement des clôtures
00:43:06 si elles ne sont pas en bon état ou pas satisfaisantes
00:43:09 par la gestion de l'adressage
00:43:12 la végétalisation à minima des parcelles
00:43:15 et la gestion des déchets.
00:43:18 C'est une opération finalement
00:43:21 d'aménagement assez classique.
00:43:24 C'est un exemple que je vous présente là
00:43:27 sur un des 6 sites qui a été investi.
00:43:30 C'est un site qui est assez grand
00:43:33 qui fait presque 4000 m2
00:43:36 qui va être investi en 2 phases opérationnelles.
00:43:39 On a livré une première phase
00:43:42 qui permet d'accueillir 4 logements
00:43:45 donc 2 T1 et 2 T2.
00:43:48 On peut avancer.
00:43:51 On est en arène 1 ici.
00:43:54 Là vous voyez quelques visuels sur la diapo.
00:43:57 C'est une parcelle en herbet
00:44:00 qui est plutôt bien située à Rennes.
00:44:03 Juste en bas vous voyez la phase
00:44:06 de réalisation de fondation.
00:44:09 On est sur les plots béton et d'intervention
00:44:12 sur les travaux de raccordement réseau.
00:44:15 La phase de gruttage que vous retrouvez au milieu.
00:44:18 La phase de résidentialisation sur la droite
00:44:21 avec le traitement des clôtures
00:44:24 et la végétalisation et les travaux de finition
00:44:27 qu'on va retrouver à la fin.
00:44:30 Quelle est l'actualité du projet ?
00:44:33 C'est une opération qui a démarré
00:44:36 opérationnellement en janvier 2023.
00:44:39 Aujourd'hui, un an après,
00:44:42 on a livré 4 sites,
00:44:45 14 logements. Les premiers locataires sont en place.
00:44:48 A priori, ça se passe plutôt bien.
00:44:51 Deux sites sont en cours de finalisation.
00:44:54 Il reste 8 logements et pas 12.
00:44:57 L'idée c'est qu'on puisse les livrer
00:45:00 courant mars-avril.
00:45:03 On a une deuxième phase opérationnelle
00:45:06 sur deux des sites les plus grands
00:45:09 pour compléter les modules qu'on a déjà installés.
00:45:12 On avait un peu anticipé dans le calibrage
00:45:15 des réseaux et l'organisation des choses.
00:45:18 On a voulu recueillir plus de modules.
00:45:21 Dans les permis de construire qu'on a déposés,
00:45:24 on préfigurait bien la phase opérationnelle numéro 2.
00:45:27 On peut avancer.
00:45:30 La diapo.
00:45:33 Aujourd'hui, c'est ce que je vous disais.
00:45:36 On a constaté la mise en œuvre.
00:45:39 On a arrêté le mode de faire
00:45:42 et le dispositif.
00:45:45 On a décidé de pouvoir le généraliser
00:45:48 sur l'ensemble du territoire
00:45:51 et de le systématiser quand on a des fonciers
00:45:54 ou assimilés publics disponibles.
00:45:57 C'est une mesure qui a été inscrite
00:46:00 dans le PLH de Rennes-Métropole.
00:46:03 Le nouveau PLH 2023-2028.
00:46:06 Il y a un projet de confier un deuxième
00:46:09 mandat de travaux à territoire pour venir
00:46:12 avec des modules complémentaires
00:46:15 livrés sur une durée de 4 ans.
00:46:18 On aura à identifier d'autres fonciers.
00:46:21 - Est-ce que je peux vous interrompre
00:46:24 pour aménager un peu de surprise
00:46:27 pour les états qui sont à venir
00:46:30 dans le deuxième tour de parole ?
00:46:33 - Je ne ferai pas la fin de la diapo.
00:46:36 L'idée, c'est de constituer un parc
00:46:39 d'une cinquantaine de modules d'habitation
00:46:42 pour Rennes-Métropole,
00:46:45 qu'elle déplacera au fur et à mesure
00:46:48 des opportunités foncières qu'elle aura
00:46:51 sur son territoire via ses collectivités
00:46:54 ou ses opérateurs.
00:46:57 - Merci pour ce teasing.
00:47:00 Je passe à Benoît Narsi,
00:47:03 bâtigeur du programme de l'initiative
00:47:06 "Cohalga, l'habitat solidaire".
00:47:09 - Je suis directeur des opérations
00:47:12 de l'initiative,
00:47:15 mais je suis aussi bâtigeur
00:47:18 de l'initiative "Cohalga, l'habitat solidaire".
00:47:21 C'est la fusion de deux sociétés,
00:47:24 "Cohalga, l'habitat" d'un côté,
00:47:27 dont le parc est majoritairement
00:47:30 l'indiquait, géré par l'association
00:47:33 "Cohalga, l'habitat solidaire",
00:47:36 présente dans la région nord-est
00:47:39 et qui travaille avec plusieurs gestionnaires
00:47:42 et un gestionnaire principal,
00:47:45 l'association "Ami".
00:47:48 Depuis 2022, on a fusionné pour 2060
00:47:51 les bâtigeurs "Habitat solidaire",
00:47:54 qui est la marque très sociale
00:47:57 en maîtrise d'ouvrage pour le bâtiment.
00:48:00 Avec, pour "Ex-Cohalia, Habitat",
00:48:03 une entrée assez forte
00:48:06 et celle du camp de création
00:48:09 des bâtiments de l'éorniment.
00:48:12 Et c'est par ce biais,
00:48:15 et je pense que ça doit être très bon de faire,
00:48:18 on peut rester sur la carte,
00:48:21 qu'on a engagé notre première opération
00:48:24 en construction modulaire.
00:48:27 De ce que nous avons proposé de présenter,
00:48:30 Camille nous disait avoir défini une problématique
00:48:33 pour aller vers un projet et pour des bonnes solutions.
00:48:36 Les freins, nous, on est plutôt
00:48:39 parti d'une situation et d'une obligation
00:48:42 qui nous a poussé à l'éleveur
00:48:45 le modulaire. En gros, la situation
00:48:48 de Montreuil, vous avez sur la carte ici,
00:48:51 je m'en écris, j'ai deux opérations
00:48:54 qu'on a fait à ce jour et réalisé
00:48:57 du rayon modulaire, Montreuil et Antony.
00:49:00 Montreuil, ça doit être mon diapo d'après.
00:49:03 Voilà, la problématique initiale
00:49:06 était une sortie d'intériorité,
00:49:09 le foyer en migrant de Montreuil-Barras
00:49:12 avec nécessité
00:49:15 de reloger en urgence
00:49:18 200 000 personnes.
00:49:21 L'idée a été d'aller chercher la construction
00:49:24 modulaire comme solution, sachant
00:49:27 qu'on avait moins d'un an. En fait, le foyer
00:49:30 Montreuil a été vidé, occupation temporaire
00:49:33 d'un bâtiment de l'État, donc l'ancien
00:49:36 siège de l'ASPA à Montreuil et donc
00:49:39 une commande assez forte
00:49:42 et urgente des services de l'État
00:49:45 de trouver une solution pour reloger
00:49:48 ces personnes avant l'après-hiver.
00:49:51 Et pour pouvoir solutionner
00:49:54 la problématique sur le foyer d'origine,
00:49:57 le foyer de la RIMP et solutionner la problématique
00:50:00 de l'occupation des bâtiments d'ASPA.
00:50:03 Donc on avait moins d'un an pour produire une solution
00:50:06 pour 250 personnes, ce qui nous a poussé
00:50:09 en lien avec les services de l'État bien évidemment
00:50:12 et avec le Montreuil, l'identification d'un site
00:50:15 qui était propriété de l'établissement public financier,
00:50:18 modélisation d'un financement,
00:50:21 donc on est parti sur un financement qui PSH produit
00:50:24 spécifique émanchement, qui a été délivré
00:50:27 par la RIMP de Seine-Saint-Denis,
00:50:30 et ensuite identification d'un montant soctif et c'est ce
00:50:33 pourquoi on est parti sur cette hypothèse
00:50:36 de modulaire, donc vous avez deux vues
00:50:39 de la réalisation sur Montreuil, donc 126
00:50:42 logements, 126 modules, enfin un peu plus
00:50:45 de 150 modules environ, puisque avec
00:50:48 tous les termes, des services annexes,
00:50:51 techniques, espaces collaboratifs, espaces collectifs
00:50:54 et pour un relogement
00:50:57 temporaire à raison de deux personnes par
00:51:00 chambre, donc pour permettre ce
00:51:03 projet global de résorption
00:51:06 du foyer barra, avec
00:51:09 comme hypothèse, alors dans un premier temps
00:51:12 on était sur une convention d'occupation temporaire de deux ans
00:51:15 seulement, ce qui est très très court,
00:51:18 et avec possibilité
00:51:21 on a fini par se rendre
00:51:24 propriétaire du foncier,
00:51:27 donc un travail encore étroit avec la ville,
00:51:30 pérennisation du permis précaire, ça aussi ça a été
00:51:33 un enjeu assez fort puisqu'on était
00:51:36 dans cette convention d'occupation
00:51:39 temporaire sur la nécessité d'avoir un permis
00:51:42 précaire, lui aussi sur une durée de deux ans, qu'on a
00:51:45 pu pérenniser et
00:51:48 finaliser, aujourd'hui on est sur un permis définitif
00:51:51 et avec vocation
00:51:54 à terme d'être transformé en résidence sociale, ce qui est
00:51:57 donc aujourd'hui, on est dans un dispositif d'hébergement
00:52:00 avec différents buts, de la
00:52:03 rénovation, c'était une livraison de l'U19,
00:52:06 enfin de l'U19, début de l'année,
00:52:09 donc aujourd'hui on est sur un dispositif d'hébergement
00:52:12 pour permettre justement la rénovation des différents
00:52:15 foyers restants sur la ville de Montreuil,
00:52:18 donc je vous parlais de barrages, aujourd'hui on est
00:52:21 sur l'opération du foyer Rochebrune
00:52:24 qui est un de nos autres gros foyers en cours
00:52:27 d'opération, et à terme
00:52:30 repasser d'un dispositif
00:52:33 aujourd'hui où on est à deux personnes par
00:52:36 rejoint, un dispositif qui est résidence sociale, en studio
00:52:39 autonome puisqu'on est aujourd'hui sur des studios de 18 mètres carrés
00:52:42 tout équipés. La deuxième, donc voilà,
00:52:45 c'était vraiment l'opportunité, le besoin qui a créé
00:52:48 l'opération, deuxième opération,
00:52:51 Isabelle en parle bien, elle est en introduction tout à l'heure, c'est celle d'Antogine,
00:52:54 donc on a effectivement répondu en 2019
00:52:57 à l'appel à un projet
00:53:00 à la NUI de la région de France pour la production
00:53:03 de logements temporaires
00:53:06 et donc on a été retenus sur le
00:53:09 site d'Antony, donc un site propriété
00:53:12 de l'État puisqu'on est sur
00:53:15 le site de Gynraë.
00:53:18 [inaudible]
00:53:21 [inaudible]
00:53:24 [inaudible]
00:53:27 Et donc là aussi,
00:53:30 finalement, en termes
00:53:33 d'opération,
00:53:36 on est un petit peu sur la même démarche que
00:53:39 Montreuil mais donc l'entrée est différente, on répond à un appel à projet,
00:53:42 on est retenus, je pense que c'est plutôt de l'automne,
00:53:45 on est retenus fin 2020
00:53:48 et on a livré
00:53:51 14 mois après, c'est-à-dire qu'en 14 mois
00:53:54 on a pu finaliser le
00:53:57 projet, les appels d'offres, la mise en œuvre mais
00:54:00 également tout ce qui était, la construction
00:54:03 des contraintes administratives notamment
00:54:06 par le propriétaire de construire,
00:54:09 les financements, définition là encore d'une convention
00:54:12 d'occupation temporaire avec
00:54:15 les services de l'État et plus particulièrement avec Gynraë
00:54:18 et on est ici sur 150 logements
00:54:21 sur trois dispositifs, une résidence sociale de 60
00:54:24 logements, un FJT de 60
00:54:27 logements également et une pension famille de 30
00:54:30 logements. Le tout
00:54:33 organisé dans ce bâtiment en
00:54:36 L, donc encore du module de 10 mètres carrés à peu
00:54:39 près, là encore une différence assez forte
00:54:42 avec ce que nous prévenait
00:54:45 Camille, puisqu'on est là
00:54:48 plus dans un modèle où un mobilier égal à un logement
00:54:51 mais puisque ça répond aussi aux contraintes
00:54:54 de production de l'industrie avec qui on a
00:54:57 travaillé, sachant que ces deux opérations Montreuil et Antony
00:55:00 ont été réalisées par la société Auxavoie,
00:55:03 donc un module bois, 18 mètres carrés,
00:55:06 tout équipé là encore, qui répond
00:55:09 à la réglementation en termes d'accessibilité puisque
00:55:12 nous avons des logements PMR, donc bien évidemment pas
00:55:15 d'ascenseur. On est sur un
00:55:18 R+2, mais sur un R+3 à Montreuil
00:55:21 et organisé avec également
00:55:24 la production, je ne sais pas si on voit sur une diapo
00:55:27 qui suit encore, si vous pouvez.
00:55:30 On revient sur Montreuil, je ne vais pas revenir,
00:55:33 mais on a été organisé avec un
00:55:36 tiers lieu qui a été construit à l'extérieur
00:55:39 de la construction, on est un petit peu comme sur le
00:55:42 modèle que tu nous présentais sur le sein, où on a effectivement
00:55:45 un bâtiment dédié à l'accueil
00:55:48 des activités associatives dédiées
00:55:51 à la résidence ou au quartier. Donc voilà,
00:55:54 l'enjeu, on est sur une occupation temporaire
00:55:57 de 7 ans, il nous reste donc 5 ans puisqu'on a vu le payement
00:56:00 en 2022, et l'enjeu maintenant
00:56:03 et une convention a été signée avec les termes de l'État
00:56:06 en ce sens, c'est d'identifier
00:56:09 un autre site en région et de France pour
00:56:12 pouvoir, à terme de la construction d'occupation,
00:56:15 pouvoir démonter et relocaliser
00:56:18 notre résidence.
00:56:21 Voilà, donc ça c'est
00:56:24 les deux opérations qu'on a réalisées à ce jour
00:56:27 pour le compte de BHL,
00:56:30 c'est des petits visuels qui montrent un petit peu
00:56:33 tout le
00:56:36 processus opérationnel
00:56:39 depuis la création
00:56:42 des fondations jusqu'à l'acheminement
00:56:45 des modules, on a déjà vu plusieurs photos tout à l'heure,
00:56:48 et à la finalisation sur le site,
00:56:51 sachant que les logements, comme c'est déjà
00:56:53 bien représenté, sont acheminés pour
00:56:56 propres à l'habitation,
00:56:59 puisque la finition complète en termes de
00:57:02 seconde oeuvre intérieure, et également
00:57:05 avec tous les éléments d'isolation
00:57:08 qui vont bien, donc le module est
00:57:11 autonome en tant que fait,
00:57:14 et ensuite sur site, il s'agit d'assembler,
00:57:17 de finaliser au niveau des circulations, des espaces
00:57:20 électriques, et notamment de l'entrée et des fatales,
00:57:23 donc des processus qu'on essaie de faire évoluer dans le temps.
00:57:26 Et,
00:57:29 un petit diagramme, peut-être un peu schématique, mais qui a
00:57:32 déjà été présenté pour donner
00:57:35 un peu une échelle de temps entre
00:57:38 une opération modulaire, sachant que ces deux opérations,
00:57:41 qui sont simplement des logements factués, à peu près ont été
00:57:44 reproduites en 14 mois,
00:57:47 et qui ont des délais quand même beaucoup plus longs
00:57:50 sur les opérations classiques.
00:57:53 Le troisième temps, et je vais m'en arrêter là,
00:57:56 pour mettre la place au débat,
00:57:59 mais nous allons pas faire avec cette opération.
00:58:02 Très rapidement, une opération
00:58:05 qui est en cours d'étude aujourd'hui,
00:58:08 là encore, dans le contexte du plan de traitement des foyers
00:58:11 de travailleurs migrants, on est sur 30 sous-voies,
00:58:14 on a un foyer de 300 francs de vente, on est en démission
00:58:17 en reconstruction, avec reconstruction
00:58:20 sur le site, alors on ne le voit pas dans le diapo,
00:58:23 mais c'est la petite vignette en haut à gauche
00:58:26 que vous avez sur la droite du terrain,
00:58:29 de l'autre côté de la rue, on est en construction de 100
00:58:32 pannes de logement, aujourd'hui chantier en cours,
00:58:35 et opportunité proposée encore par les services
00:58:38 de l'État, appelés à l'ISBOR-ONI, on est sur
00:58:41 l'ancien centre national de formation routière,
00:58:44 donc l'ancien siège de Bidon-Juppé, que vous connaissez,
00:58:47 le directeur de la boîte était ici,
00:58:50 et bâtiment vacant depuis 2016,
00:58:53 donc aussi bâtiment d'État,
00:58:56 nous avons vu une rentrée à carreau de ce
00:58:59 foncier, et on est sur un projet de restructuration,
00:59:02 extension sur l'élévation,
00:59:05 pour créer une résidence sociale de 169 logements,
00:59:08 l'idée là c'était de partir de l'existence,
00:59:11 on a un bâtiment, on va le garder quand même,
00:59:14 il est dans une géométrie très compliquée,
00:59:17 et notamment pour produire du logement, et du logement
00:59:20 social, et du logement type résidence sociale de petite taille,
00:59:23 et donc pour tous les extensions sur l'élévation,
00:59:27 faire appel à la production modulaire,
00:59:30 un peu particulier, puisque vous voyez notamment
00:59:33 l'arc de cercle en arrière du bâtiment,
00:59:37 l'idée est de venir, comme vous voyez sur le schéma vidéo,
00:59:40 rehausser de trois niveaux en modulaire,
00:59:43 ce corps de bâtiment, et donc de faire des modules,
00:59:47 qui ne sont pas des modules orthogonaux,
00:59:50 mais qui sont des modules hydrogénéaux,
00:59:53 donc l'enjeu c'est un, d'expliciter la
00:59:56 construction modulaire sur de la restructuration,
01:00:00 et de modifier complètement l'existence,
01:00:04 et de challenger les industriels sur la capacité
01:00:08 qu'ils pourraient avoir à sortir du schéma,
01:00:11 un peu, par les pays qu'on connaît,
01:00:15 au bien dans le modulaire,
01:00:18 en offrant des géométries diversifiées.
01:00:21 Donc voilà, le chantier n'a pas encore démarré,
01:00:24 et enfin, et j'en terminerai là, on a engagé
01:00:27 depuis maintenant 2022,
01:00:30 pour la présentation de cette opération,
01:00:35 nous sommes en cours de finalisation,
01:00:38 une consultation a engagé,
01:00:43 donc maintenant un jour et demi,
01:00:46 pour se doter au niveau du groupe,
01:00:50 et au niveau du réseau, de la tigère,
01:00:53 d'un outil, d'une capacité de production,
01:00:57 pour de la métamodulaire, devant répondre
01:01:00 à différentes problématiques,
01:01:03 puisque c'est notre affaire de métier,
01:01:06 du petit logement et de l'arrivée sociale,
01:01:08 mais pouvant répondre à la fois sur les besoins
01:01:10 de logements d'urgence, plutôt sur des petites
01:01:12 typologies, mais y compris, et pourquoi pas,
01:01:15 sur du logement familial, de plus grande typologie,
01:01:19 dans des situations durs, que ce soit
01:01:23 une opération en rue, reculturation de parc,
01:01:26 ou production ouverte,
01:01:30 et l'idée est de se doter de trois opérateurs,
01:01:34 trois mouvements, qui, dans un accord-case,
01:01:40 répondront à nos consultations,
01:01:42 dans un objectif de production,
01:01:45 tout à fait, de environ 1000 logements, 1000 modules.
01:01:50 Donc voilà, on est en train de finaliser cet accord-case,
01:01:53 on a retenu les trois questions,
01:01:56 et on voit que c'est la chose très profondément
01:01:59 pour engager nos premières opérations,
01:02:01 parce que vraiment, la volonté de développer
01:02:04 en même temps une production hors-titre, modulaire,
01:02:08 et potentiellement déplaçable, c'est un des axes
01:02:11 aussi de l'accord-case, pour avoir fait compte
01:02:14 à des opérations, comme celle qu'on a vues précédemment,
01:02:17 déplaçables, et sur ce point, c'est un accord.
01:02:22 Merci, merci Benoît, pour à la fois ce retour d'expérience
01:02:29 et ces perspectives.
01:02:31 Je vous propose de terminer ce voyage au pays
01:02:36 de la dictature modulaire et transitoire avec Amau Léger.
01:02:39 Xavier, vous pouvez laisser la parole.
01:02:41 Oui, bonjour à toutes et à tous.
01:02:44 Je vais être rapide, car on a aussi du temps
01:02:48 pour échanger un peu plus sur les perspectives, les freins.
01:02:52 Nous, on a un certain nombre de différences
01:02:56 avec d'autres acteurs présentés.
01:02:59 On se sert du modulaire, mais pour des projets pérennes
01:03:05 et en zone rurale.
01:03:07 L'objectif de l'association, c'est de développer
01:03:10 des échos à mots à petit budget, qui vont contribuer
01:03:13 au dynamisme des communes rurales, qui les accueillent.
01:03:16 Rapidement, on est une association d'intérêts généraux
01:03:20 à but non lucratif, qui a aujourd'hui 7 ans,
01:03:23 qui compte 15 salariés, 1200 adhérents,
01:03:27 et qui est basée en Bretagne, à côté de Dinant.
01:03:31 On peut aller à la suite.
01:03:34 Notre objectif, au départ, c'est de proposer
01:03:37 une alternative abordable, écologique et conviviale
01:03:40 au modèle du lotissement en zone rurale,
01:03:43 qui montre clairement ses limites,
01:03:46 avec pour objectif de réduire durablement le coût du logement,
01:03:50 de limiter l'impact des constructions sur les sols
01:03:53 et le climat, et de favoriser l'implication des habitants
01:03:56 et le lien social.
01:03:59 Nous, on est arrivé au modulaire,
01:04:03 parce que pour nous, c'est un outil
01:04:06 pour faire un mécanisme d'accession à la propriété
01:04:11 qui garantit de la résidence principale
01:04:14 dans un cadre non spéculatif.
01:04:17 On est arrivé au modulaire par le biais
01:04:20 de la dissociation du foncier et du bâti.
01:04:23 On s'est dit comment, en zone rurale,
01:04:26 on peut dissocier foncier et bâti
01:04:29 avec des habitats qui peuvent bouger.
01:04:32 C'est là où on est arrivé à l'habitat
01:04:35 que nous appelons réversible,
01:04:38 qui comprend l'habitat modulaire,
01:04:41 mais aussi d'autres formes d'habitat,
01:04:44 notamment de l'habitat démontable, voire mobile.
01:04:47 Pour nous, c'était important d'inclure tout ça
01:04:50 dans une logique d'habitat participatif,
01:04:53 dans le but de favoriser le vivre-ensemble,
01:04:56 la mutualisation d'espaces,
01:04:59 ce qui va de pair avec des petits logements.
01:05:02 Ces petits logements sont d'autant plus simples
01:05:05 à mettre en place, dont on peut disposer
01:05:08 d'espaces complémentaires.
01:05:11 On a conçu une solution d'urbanisme
01:05:14 pour la ruralité qu'on appelle le Hameau Léger.
01:05:17 Le montage immobilier de ce projet,
01:05:20 c'est qu'une commune va mettre un terrain
01:05:23 à disposition d'un groupe d'habitants
01:05:26 dont on va faciliter la création.
01:05:29 Ce groupe s'organise en association
01:05:32 et loue le terrain à la commune
01:05:35 via un bail amphithéotique,
01:05:38 un bail de longue durée, très sécurisant,
01:05:41 qui est en général de 99 ans.
01:05:44 Chaque foyer vit dans son habitat individuel,
01:05:47 réversible, peu coûteux,
01:05:50 peu consommateur d'énergie, de ressources et d'espace.
01:05:53 Il y a des espaces communs qui sont mutualisés
01:05:56 et qui permettent de garantir le maintien
01:05:59 de la vocation de résidence principale
01:06:02 et d'éviter toute spéculation foncière.
01:06:05 C'est très proche du bail réel solidaire,
01:06:08 mais qui n'était pas un outil conçu
01:06:11 pour les zones rurales,
01:06:14 alors qu'il n'est toujours pas vraiment
01:06:17 dans les financements.
01:06:20 Dans ce Hameau Léger,
01:06:23 on a des habitats de réparation
01:06:26 avec des empruntes carbone
01:06:29 qui n'imperméabilisent pas les sols.
01:06:32 On a fait des études d'empruntes carbone
01:06:35 dans ces habitats,
01:06:38 dans lesquelles on va favoriser
01:06:41 le réemploi dès le départ.
01:06:44 On a même réussi à avoir une empreinte
01:06:47 carbone négative en analyse de cycle de vie
01:06:50 et de réparation.
01:06:53 On a aussi développé une méthode
01:06:56 qui associe fortement la commune
01:06:59 et la population locale à travers
01:07:02 des ateliers de concertation.
01:07:05 Aujourd'hui, on a 22 projets en cours
01:07:08 qui représentent 210 logements
01:07:11 et on a une moyenne de 400 demandes
01:07:14 par projet.
01:07:17 Je vais donner un exemple de projet
01:07:20 réalisé, le Hameau Léger du Placy
01:07:23 dans lequel j'habite.
01:07:26 C'est un projet qui accueille
01:07:29 9 habitats réversibles de 15 à 60 m2
01:07:32 qui ont coûté 10 à 60 000 euros par logement.
01:07:35 Un bâtiment commun auto-construit
01:07:38 en bois, terre et paille,
01:07:41 de 90 m2, qui a coûté 75 000 euros
01:07:44 en comprenant une production solaire.
01:07:47 Et puis un terrain communal constructif
01:07:50 en plein cœur du bourg,
01:07:53 présenté par l'équipe municipale,
01:07:56 de 4 600 m2, qui est loué à l'association
01:07:59 d'habitants via un bail amphithéotique
01:08:02 de 80 ans contre un loyer de 50 euros
01:08:05 par mois et par foyer.
01:08:08 Ce groupe d'habitants a par ailleurs
01:08:11 accueilli en 2022 250 événements,
01:08:14 ce qui est beaucoup pour un village
01:08:17 de moins de 400 habitants
01:08:20 et qui compte aujourd'hui 8 salariés.
01:08:23 Vous pouvez voir en haut à gauche
01:08:26 l'image du bâtiment commun pendant
01:08:29 sa construction, des bottes de paille
01:08:32 qui ont été récoltées sur le champ
01:08:35 de l'agriculteur voisin du terrain,
01:08:38 qui a coûté entre 12 et 60 000 euros,
01:08:41 avec des habitats qui sont pour la majorité
01:08:44 des habitats démontables.
01:08:47 Je n'ai pas mis les photos des habitats
01:08:50 transportables dans la logique du modulaire.
01:08:53 C'était une petite ouverture,
01:08:56 mais comme l'a mentionné quelqu'un
01:08:59 dans le chat, on est assez proche
01:09:02 dans la philosophie du bail réel solidaire
01:09:05 et on étudie une adaptation de ce modèle
01:09:08 au BRS, mais qui pose un certain
01:09:11 nombre de freins, puisque l'une des
01:09:14 difficultés principales, c'est le financement
01:09:17 et l'accès à l'immobilier.
01:09:32 Un mot avant de lancer un deuxième
01:09:35 tour de table. C'est une
01:09:38 hynésynthèse à chaud avec trois
01:09:41 considérations. La première,
01:09:44 elle est toute simple, mais c'est que
01:09:47 par rapport à tous ceux qui ont participé
01:09:50 au Lab en 2022, vous êtes toujours là.
01:09:53 C'est quand même un ventant de rappel
01:09:56 et ça a du sens.
01:09:59 On est toujours là, et donc quelque part,
01:10:02 vous avancez et l'aventure
01:10:05 continue, se déploie.
01:10:08 C'est quand même un signal positif
01:10:11 et de grande tangibilité du concept.
01:10:14 La deuxième considération, c'est le fait
01:10:17 que ces six témoignages ont montré
01:10:20 une grande variété de l'habitat modulaire
01:10:23 transportable, de ce qu'il y a derrière,
01:10:26 de ce dont il est le nom, avec peut-être
01:10:29 trois grands axes. Il y a l'axe de la
01:10:32 situation adressée, qui peut être urbaine,
01:10:35 rurale, au niveau social également, avec
01:10:38 des gradients de sensibilité ou de difficulté.
01:10:41 La modularité, on voit que selon les
01:10:44 formules, on est sur un indice de
01:10:47 modularité plus ou moins important. Le caractère
01:10:50 transitoire, qui peut durer, dans le cas d'un mot
01:10:53 de l'objet, on est sur du réversible,
01:10:56 mais qui est une forme de pérennité
01:10:59 d'usage, en tout cas pour ceux qui y sont,
01:11:02 puisque 99 ans, c'est important à la
01:11:05 chaîne d'une vie.
01:11:08 Et enfin, la question du positionnement
01:11:11 et l'offre de service, puisque
01:11:14 vous avez, selon les participants,
01:11:17 du mandat de réalisation à l'AMO,
01:11:20 comme le disait Camille, d'un ensemble
01:11:23 de fonctions, de la conception, de la promotion,
01:11:26 de la gestion, mais également du déplacement
01:11:29 sur le long terme. Et puis, également,
01:11:32 une variété d'acteurs, qui sont des forces
01:11:35 vives de l'améliorement du verre et du transitoire, entre
01:11:38 sociétés de projet, ingénierie, aménageurs, bailleurs, associations.
01:11:41 Donc, une grande diversité d'offres.
01:11:44 Et là, je lance le deuxième
01:11:47 tournotable autour de ça, de besoins.
01:11:50 L'idée, c'est d'échanger, de vous écouter sur le
01:11:53 par rapport à votre offre de service. Qu'est-ce que vous identifiez comme
01:11:56 besoin, comme horizon à court
01:11:59 et moyen terme ? Et puis, parce qu'on parle aussi
01:12:02 de diversité d'offres, c'est un peu le drame
01:12:05 de l'innovation urbaine et immobilière. C'est
01:12:08 on élargit le champ des solutions, on élargit aussi le champ des problèmes.
01:12:11 Donc, c'est de parler aussi de vos
01:12:14 difficultés et de ce qui vous manque, qu'est-ce qui est le plus crucial
01:12:17 pour vous, pour permettre de répondre aux besoins
01:12:20 que vous identifiez. Je lance
01:12:23 donc le deuxième tournotable.
01:12:26 Nous sommes culminons à 134 participants.
01:12:29 Dès 10h42, ça nous laisse une vingtaine
01:12:32 de minutes pour essayer de faire ce panorama
01:12:35 des besoins et des défis.
01:12:38 Et de pouvoir poursuivre
01:12:41 l'échange en bilatéral au gré
01:12:44 d'emails ou d'échange divers.
01:12:47 Camille. Alors rapidement, pour moi, je pense
01:12:50 qu'il y a un sujet qui est la mobilisation des fonciers. Ce qui
01:12:53 était très intéressant, c'était d'entendre les moyens que se donne la
01:12:56 ville de Rennes en la matière. Et je pense que de ce point de vue-là, il y a
01:12:59 vraiment un besoin d'acculturation des collectivités
01:13:02 sur le fait que mobiliser des fonciers pour du temporel, il y a
01:13:05 des outils pour le faire. Il y a les permis précaires, il y a des
01:13:08 autorisations temporaires. Elles peuvent
01:13:11 fonctionner par raie ou sur leur domaine public
01:13:14 et de démontrer qu'on peut vraiment
01:13:17 partir. Et c'est là où il y a quand même une preuve de concept
01:13:20 à apporter parce qu'on voit qu'il y a des opérations qui avaient été pensées comme
01:13:23 temporaires, comme brûle-fer, qui se pérennisent.
01:13:26 Donc c'est, entre guillemets, une belle histoire et un
01:13:29 contre-exemple par rapport à la notion d'occupation
01:13:32 temporaire. Et donc je pense qu'on a besoin
01:13:35 de démontrer que le temps de la maturation des
01:13:38 projets rend possible des occupations temporaires,
01:13:41 permet de préfigurer, mais pas nécessairement. On peut partir.
01:13:44 Après, on a beaucoup parlé des sujets de financement, etc.
01:13:47 Pour ce qui nous concerne, mais je laisserai la parole
01:13:50 aux autres participants sur la question du financement
01:13:53 qui est vraiment problématique sur pas mal de sujets.
01:13:56 Dans le mode opératoire de toit temporaire urbain, le sujet
01:13:59 est pas tant le financement puisqu'on porte l'investissement
01:14:02 directement sur des modules sur une durée de 20 ans.
01:14:05 Donc on prend cette responsabilité.
01:14:08 On est sur l'immobilier. En revanche,
01:14:11 on n'est pas maître d'ouvrage d'insertion. On n'est pas
01:14:14 bailleur social. Et donc on ne peut pas prétendre au financement
01:14:17 banque des territoires et autres.
01:14:20 Mais surtout, c'est pas le plus embêtant,
01:14:23 le plus embêtant c'est le point du fiscal. On ne peut pas prétendre
01:14:26 aux exonérations au fiscal sur la taxe foncière
01:14:29 sur la propriété bâtie, etc. Et donc nous ce qu'on pousse,
01:14:32 et je me tourne vers Isabelle, c'est que, évidemment,
01:14:35 les solutions locatives qui peuvent répondre
01:14:38 aux besoins de certains bailleurs qui ne sont pas aussi bien,
01:14:41 aussi robustes que ce que peut être bâtigère et aussi organisée.
01:14:44 Pour certains bailleurs qui ne voudraient pas prendre
01:14:47 ou certaines associations de solidarité qui ne voudraient pas
01:14:50 porter l'investissement, justement parce qu'elles ont
01:14:53 du mal à accéder à des financements, l'alternative
01:14:56 c'est la solution locative. Encore faut-il
01:14:59 que l'investisseur qui propose la solution
01:15:02 locative bénéficie des mêmes exonérations fiscales
01:15:05 que le bénéficiaire final
01:15:08 aurait pu, auquel le bénéficiaire final aurait pu prétendre
01:15:11 du fait de la destination. Et donc qu'on lit
01:15:14 finalement les exonérations pas tant au statut
01:15:17 du demandeur qu'à la
01:15:20 destination dès lors qu'on est sur l'intérêt général
01:15:23 de l'hébergement, du relogement type NPNR etc.
01:15:26 Je porte ça au débat, c'est un peu
01:15:29 les deux pendants sur la question du financement, soit on porte
01:15:32 en propre qu'on a du mal à accéder à du financement, soit on recourt à du
01:15:35 locatif, mais du coup ça reporte la question sur celui qui investit.
01:15:38 Merci.
01:15:41 Merci beaucoup. Je passe la parole à Martin Ruault.
01:15:44 Vos cibles de déploiement, entre guillemets,
01:15:47 les besoins que vous adressez et puis
01:15:50 les défis que vous rencontrez.
01:15:53 Je rejoins Camille sur
01:15:56 les financements de ces opérations-là.
01:15:59 Nous, on travaille avec des associations
01:16:02 dans le social qui sont dépendantes
01:16:05 de l'État, des métropoles, de la région, tout ça.
01:16:08 Et on voit bien que c'est difficile
01:16:11 pour eux. Nous, c'est vrai qu'on a
01:16:14 d'un point de vue opérationnel, donc on n'a pas forcément cette
01:16:17 vision-là, mais quand on échange avec les
01:16:20 directions, c'est vrai que c'est compliqué. Il faut aller chercher du budget
01:16:23 et c'est forcément des temps très très longs. Et sous quel format
01:16:26 en fait les budgets sont alloués par rapport à des opérations
01:16:29 qui ne sont pas forcément pérennes.
01:16:32 Et nous, ce qu'on a pu remarquer sur la métropole, c'est que le besoin
01:16:35 est grandissant. On le voit sur toutes les villes de la métropole.
01:16:38 Il y a ce besoin de logement modulaire pour différents
01:16:41 publics, qu'ils soient étudiants, parce que nous sur le campus de
01:16:44 Montréal, il y a 1200 logements, bientôt
01:16:47 1212, mais il y a plus de 6000 étudiants.
01:16:50 Donc comment loger ces étudiants
01:16:53 sur une courte période, parce que
01:16:56 ils sont là entre 3 et 5 ans, donc forcément
01:16:59 il y a cette question-là. Et donc du coup, avoir un parc mobile de
01:17:02 logement sur toute la métropole, ça reste une solution très
01:17:05 saine et très durable,
01:17:08 parce que c'est quelque chose qui se prévoit sur le long terme
01:17:11 et qui s'adapte. Cette notion d'adaptabilité
01:17:14 de ces logements modulaires est très importante, parce qu'on
01:17:17 ne vient pas dénaturer les sols, on ne vient pas imperméabiliser,
01:17:20 et en fait on vient tout simplement
01:17:23 trouver de la cohérence
01:17:26 sur un nouveau terrain.
01:17:29 Donc là, par exemple, nous, dans nos modulaires qu'on a pu faire,
01:17:32 tous les réseaux de la cuisine, du logement,
01:17:35 sont mis en attente, parce que l'association
01:17:38 a une maison sur le terrain d'à côté avec une cuisine.
01:17:41 Donc pour créer un lien entre les différents
01:17:44 habitants, on a décidé de mettre en suspens tous les
01:17:47 réseaux de la cuisine qui sont dans les murs, et le jour où le
01:17:50 bâtiment est déplacé et aura besoin
01:17:53 de nouveaux réseaux, tout a été prévu
01:17:56 en amont. Donc la phase de conception est super importante
01:17:59 dans les différents
01:18:02 projets de modulaires.
01:18:05 Les enjeux un peu clés et le passage à l'aisselle,
01:18:08 nous on s'est appuyé sur les décrets ministériels,
01:18:11 comme je le disais, sur le fait de s'affranchir des démarches
01:18:14 urbanistiques, ça reste sûrement un des meilleurs leviers,
01:18:17 mais le gros problème c'est que les collectivités n'ont pas
01:18:20 connaissance en fait. Sur le projet de Saison par exemple, on l'a utilisé,
01:18:23 la maîtrepole était au courant, on avait échangé avec
01:18:26 pas mal d'acteurs, mais le maire n'était pas au courant.
01:18:29 Et donc du coup, forcément ça peut créer des tensions, et donc il faut
01:18:32 faire un travail arrière, pour voir pourquoi on a fait ce projet là,
01:18:35 dans quel cadre, avec qui, avec l'État, avec l'AMI,
01:18:38 avec le remétropole, et donc au final,
01:18:41 c'est passé, on n'a pas eu besoin de faire de permis de construire précaires,
01:18:44 mais il faut aussi faire attention au manque de communication
01:18:47 entre les différents instances d'État ou même
01:18:50 du public ou de privé, sur vraiment
01:18:53 les possibilités qui s'offrent à eux sur
01:18:56 les permis précaires, la viabilisation des terrains,
01:18:59 en attendant différentes opérations,
01:19:02 et surdimensionner en fait cette viabilisation
01:19:05 par...
01:19:08 donc surdimensionner
01:19:11 cette viabilisation qui permet d'accueillir différents
01:19:14 types de projets sur les différents cycles
01:19:17 de vie d'un terrain. Et forcément il y a les publics cibles
01:19:20 aussi, en fait, à sensibiliser,
01:19:23 nous on voit bien qu'il y a un manque de communication
01:19:26 un petit peu générale et de cohérence à l'échelle d'un territoire
01:19:29 sur qui fait quoi, qui a quoi, on a eu
01:19:32 nous la ville de Brue qui n'avait même pas connaissance de la
01:19:35 propriété d'un terrain. Sur le projet de résidence
01:19:38 de Kerlan, on achète une parcelle, on va voir
01:19:41 la ville de Brue, qui n'avait pas connaissance de ce terrain-là.
01:19:44 Et donc, il y a une super
01:19:47 dynamique, en fait, on le voit bien, en tout cas sur la métropole
01:19:50 et en Bretagne, il y a une très bonne dynamique, sur le bassin de l'Orienté aussi,
01:19:53 et sur d'autres régions, comme à Grenoble aussi,
01:19:56 on voit que les instances publiques veulent aller vers
01:19:59 ce type d'opération. Aujourd'hui, on a
01:20:02 les moyens techniques et juridiques et administratifs
01:20:05 pour mettre en place ça, mais il faut
01:20:08 communiquer, et heureusement que le Lab 2051 est là
01:20:11 aussi pour booster un petit peu
01:20:14 cet effet levier.
01:20:17 Merci beaucoup, Martin. Je passe la parole
01:20:20 à Antoine Plann. Rapidement,
01:20:23 pour laisser la possibilité,
01:20:26 il reste 10 minutes aux quatre intervenants
01:20:29 de pouvoir s'exprimer.
01:20:32 Pour compléter la partie
01:20:35 financière, j'aimerais retourner et reparler
01:20:38 aussi du côté temporaire. On parle
01:20:41 d'installation sur des fonciers
01:20:44 de friche, fonciers d'utilisées,
01:20:47 qui sont des fonciers qui sont en train de s'installer
01:20:50 depuis cinq ans. Un des freins qu'on rencontre,
01:20:53 et ça concerne également la DHUP, c'est
01:20:56 la cohérence de texte.
01:20:59 Il y a des lois qui disent qu'il faut
01:21:02 favoriser les emplois, qu'il faut favoriser les démarches
01:21:05 positives en termes d'environnement, et il y a
01:21:08 un réglementaire qui dit qu'il faut absolument faire de l'Aéro 20
01:21:11 à partir de deux ans d'installation,
01:21:14 et c'est logique, jusqu'à 10 à 15 ans
01:21:17 d'installation, c'est plus polluant de faire de l'Aéro 20.
01:21:20 Si on a un projet temporaire, on est contraint à l'Aéro 20,
01:21:23 ce qui fait exploser les coûts, et ça n'a pas
01:21:26 d'avantage particulier.
01:21:29 On peut faire des logements très agréables sans l'Aéro 20, on en faisait
01:21:32 il y a cinq ans, on en faisait il y a dix ans.
01:21:35 C'est 2005, il y a peut-être des lignes 12, il y a plus de 90% des logements
01:21:38 en France qui sont même pas à ce niveau-là.
01:21:41 Et pourtant, on nous impose
01:21:44 des normes qui compliquent et rendent les projets
01:21:47 plus compliqués et plus chers, alors que ce sont
01:21:50 des projets temporaires, soit des friches, des projets
01:21:53 de relance, où la primauté
01:21:56 n'est pas à la faire indiquer, n'est pas la primauté
01:21:59 à répondre à un besoin immédiat.
01:22:02 Selon moi, il y a une opportunité de créer,
01:22:05 enfin de développer des conditions qui correspondent
01:22:08 à l'habitat ou à la construction
01:22:11 temporaire. Ça arrive parce que,
01:22:14 on est dans le contexte actuel, parce que tout est considéré
01:22:17 comme immobilier, que ce soit temporaire ou pas.
01:22:20 Tout entre dans la même case, alors qu'il y a de plus en plus de besoins
01:22:23 d'immobilier temporaire, d'immobilier souple, modulaire,
01:22:26 et ça doit être pris en compte dans la création
01:22:29 des textes et des normes.
01:22:32 Je vais m'arrêter là pour faire courte.
01:22:35 Merci beaucoup. On voit des familles
01:22:38 de freins vraiment différentes, proposez-vous poursuivre
01:22:41 avec un état d'Estaing ?
01:22:44 Oui, je rejoins ce sujet
01:22:47 de la souplesse réglementaire et normative
01:22:50 qui sera intéressante à développer pour ce type de projet.
01:22:53 Aujourd'hui, on n'y est pas encore. On voit qu'on rentre
01:22:56 finalement toujours dans le champ du logement classique.
01:22:59 Quand on doit déposer un PC, même s'il est précaire,
01:23:02 quand on doit respecter une norme thermique,
01:23:05 on aura une difficulté. Les premiers logements qu'on a installés
01:23:08 relevaient de la RT 2012
01:23:11 le jour où il faudra les déplacer et les réinstaller ailleurs.
01:23:14 Si on est toujours soumis à la mobilisation d'un PC précaire,
01:23:17 qu'est-ce qu'on fait ? Il faut qu'on les remette aux normes
01:23:20 d'une nouvelle réglementation thermique qui sera la RE2020
01:23:23 parce qu'aujourd'hui c'est ce qui s'applique à nous.
01:23:26 C'est une des limites que j'y vois aujourd'hui.
01:23:29 Plus la structuration
01:23:32 des filières de construction, il y a des opérateurs
01:23:35 aujourd'hui qui le déploient. C'est quelque chose
01:23:38 qui vient sur des opérateurs qui finalement faisaient
01:23:41 des choses plus classiques et finalement ils s'y mettent aussi
01:23:44 sur le sujet de hors-site, de la préfabrication, etc.
01:23:47 Mais on voit qu'il y a encore une marge de manœuvre importante
01:23:50 pour développer ce système constructif qui a son intérêt
01:23:53 pour ce type de projet
01:23:56 et une sensibilisation globale
01:23:59 des différents acteurs du bâtiment,
01:24:02 que ce soit les assureurs, que ce soit les organismes
01:24:05 qui délivrent les consuels, que ce soit
01:24:08 l'ensemble de la filière
01:24:11 autour de la production et du logement,
01:24:14 qu'on soit un peu sur une même longueur d'onde et une même ouverture
01:24:17 d'esprit dans la mise en œuvre de ce projet,
01:24:20 la mobilisation autour de la mise en œuvre de ce type de projet.
01:24:23 Ce qui permettrait aussi peut-être, in fine,
01:24:26 de réduire, peut-être un peu,
01:24:29 de tenir un peu mieux les coûts de construction
01:24:32 puisqu'aujourd'hui on reste sur des coûts, en tout cas ce qui nous concerne,
01:24:35 qui restent relativement importants.
01:24:38 Donc si on est sur un schéma d'industrialisation,
01:24:41 d'un processus de fabrication de logements,
01:24:44 normalement on serait censé pouvoir mieux maîtriser
01:24:47 ces coûts à terme, mais on n'y est pas encore complètement.
01:24:50 Merci.
01:24:53 Je passe la parole à Benoît Narsi.
01:24:56 Je vais vous aider.
01:24:59 Je n'ai pas vraiment envie de parler du frein, mais plutôt du levier.
01:25:02 Je vais dire un mot,
01:25:05 on ne va pas très loin.
01:25:08 Or, on a quand même développé des opérations,
01:25:11 on va être dans l'expérience, c'est évident,
01:25:14 mais que ce soit sur la question du règlement terrien,
01:25:17 du financement, un peu indifférent de TELU.
01:25:20 Nous, Ballières Sociales,
01:25:23 on a effectivement obtenu, je vous parlais du PSH,
01:25:26 sur l'opération Montreux, on est sur un financement PLAI sur Antony.
01:25:29 Donc il y a encore des questions qui se posent,
01:25:32 notamment sur la gestion des aménements
01:25:35 quand on sera dans la deuxième ou deuxième phase de la ré-montabilité du site.
01:25:38 Mais voilà,
01:25:41 on avance en marchant et avec l'ensemble des acteurs.
01:25:44 Il y a des sujets au niveau des normes,
01:25:47 il y a des contraintes,
01:25:50 notamment au conseil fionnaire, au conseil.
01:25:53 Je vois dans le chat beaucoup de questions sur les taxes.
01:25:56 Alors là encore, nous, sur un financement PLAI,
01:25:59 on n'était pas soumis aux taxes d'aménagement.
01:26:02 Pour autant, on a un vrai sujet aujourd'hui sur Antony,
01:26:05 sur la participation financière à l'assainissement collectif.
01:26:08 Comme le rappelait M. Ruault,
01:26:11 il y a la question de la viabilisation des terrains.
01:26:14 Souvent,
01:26:17 cette viabilisation est assortie
01:26:20 de taxes spécifiques
01:26:23 sur l'assainissement,
01:26:26 une raccordement au réseau d'assainissement.
01:26:29 Dès lors qu'on est sur des opérations comme les nôtres,
01:26:32 c'est important tant en volume, 150 logements,
01:26:35 d'emblée, sur Antony, c'est un peu plus de 160 000 euros
01:26:38 qui est sollicité pour ce raccordement.
01:26:41 Quand on songe qu'on est sur une opération temporaire
01:26:44 qui a l'occasion d'être déménagée dans 7 ans,
01:26:47 c'est très bien, on viabilise, on prépare l'avenir
01:26:50 et on anticipe une urbanisation à venir du site,
01:26:53 mais le prix à payer
01:26:56 reste de même cher par rapport à ces éléments.
01:26:59 Et là, ce serait intéressant, effectivement,
01:27:02 de voir comment on peut évoluer sur ces éléments,
01:27:05 soit sur le biais du logement social, soit sur le biais du temporaire,
01:27:08 soit les deux, mais trouver comment on peut
01:27:11 mieux absorber ces dépenses.
01:27:14 Et puis, la question des élèves,
01:27:17 suite sur tout ce qui est raccordement,
01:27:20 on est conçus à faire des meilleurs.
01:27:23 En gros, c'était ce que je vous avais dit
01:27:26 sur une précédente intervention,
01:27:29 vous démarrez une opération, on affiche 14 mois,
01:27:32 mais vous démarrez l'opération,
01:27:35 vous êtes déjà en retard et vous savez
01:27:38 que vous vous mettez déjà dans une situation de retard
01:27:41 dès lors que vous engagez le projet
01:27:44 en phase d'étude parce qu'il va falloir
01:27:47 quotidiennement aller relancer
01:27:50 tous les acteurs, tous les partenaires,
01:27:53 on acquit le jeu, bien évidemment,
01:27:56 c'est parfois un petit peu plus dur quand on veut effectivement
01:27:59 stimuler les concessionnaires pour les raccordements
01:28:02 de ces opérations.
01:28:05 - Puis, à l'heure où on démarre, quand vous parlez d'urgence,
01:28:08 des besoins qui nous sont signalés ?
01:28:11 - Je suis très litigé sur cette histoire d'urgence
01:28:14 puisque l'urgence, elle est là,
01:28:17 elle est structurelle, la crise du logement,
01:28:20 on en a ensuite parlé
01:28:23 depuis très longtemps.
01:28:26 L'idée, dans ce que recherche TPU
01:28:29 dans sa démarche,
01:28:32 c'est de proposer une solution
01:28:35 terraine, en termes d'emplacement,
01:28:38 mais en termes de solution logement pour répondre
01:28:41 à des urgences. Je ne pense pas que...
01:28:44 enfin, rentrer dans le schéma du modulaire en disant
01:28:47 qu'il peut répondre à l'urgence par l'urgence, je ne pense pas que ce soit
01:28:50 la bonne équation, mais effectivement,
01:28:53 c'est important et intéressant de se dire qu'on a quand même une capacité
01:28:56 à construire rapidement, et y compris
01:28:59 pour répondre à des besoins qui auraient pu être identifiés
01:29:02 plus tôt, mais qui n'ont pas été suits.
01:29:05 Mais bon, dans cette question du logement, c'est les gains.
01:29:08 - Merci. On termine avec
01:29:11 Xavier Gisot, Amo les G.
01:29:14 [Silence]
01:29:17 - Nous, on avait à l'époque
01:29:20 un "frein" particulier,
01:29:23 c'était que pour des raisons d'équité,
01:29:26 c'était au départ un peu bloquant de ne pas être
01:29:29 assujettis à la taxe d'aménagement, puisque nous, on est dans un cadre
01:29:32 un peu différent, on est dans le statut juridique des résidences
01:29:35 démontables, constituant l'habitat permanent de leurs utilisateurs.
01:29:38 Bon, finalement, aujourd'hui, c'est les
01:29:41 collectivités qui portent la maîtrise d'ouvrage de l'aménagement,
01:29:44 donc le fait qu'elles ne soient pas assujetties à ces taxes, c'est
01:29:47 plus très bloquant, au fond.
01:29:50 Et puis, voilà,
01:29:53 il y a toujours des petites questions de clarification
01:29:56 de ce cadre réglementaire,
01:29:59 que peut-être c'est finalement la jurisprudence qui viendra
01:30:02 préciser, on verra,
01:30:05 puisque c'est un cadre assez récent de 2014.
01:30:08 Aujourd'hui, effectivement, un des freins, c'est clairement
01:30:11 celui du financement, après on est sur des projets pérennes,
01:30:14 et donc ça va venir,
01:30:17 aujourd'hui, on explore peut-être un montage plus
01:30:20 en baille réelle solidaire pour rentrer un peu plus dans les caisses
01:30:23 de l'immobilier, alors avec des adaptations à faire.
01:30:26 Voilà,
01:30:29 finalement, du coup, on a peut-être
01:30:32 ces freins qui sont un peu plus particuliers,
01:30:35 mais voilà, on est
01:30:38 plutôt confiant, je dirais, dans l'avenir, et puis
01:30:41 je rejoins sur les différents leviers
01:30:44 qui ont été évoqués, après qui ne sont pas forcément applicables à notre contexte.
01:30:47 Ok, merci pour cette parole
01:30:53 positive, je voyais dans le chat une réponse que tu avais
01:30:56 fait sur le fait que finalement l'enjeu,
01:30:59 c'était que parmi les 36 000 communes de France,
01:31:02 d'être en mesure de répondre à
01:31:05 la vision de
01:31:08 celles qui sont intéressées par ce
01:31:11 modèle, finalement, de vie,
01:31:14 et donc
01:31:17 vous étiez finalement plutôt dans une position d'essayer
01:31:20 de répondre à ces demandes qu'à tout prix
01:31:23 allaient conquérir les esprits et que
01:31:26 le développement se faisait assez naturellement.
01:31:29 Très bien, nous avons terminé,
01:31:32 il est 11h01, je
01:31:35 passe la parole à Isabelle Maurice pour un mot
01:31:38 de conclusion, et juste je vous rappelle
01:31:41 que le replay sera partagé,
01:31:44 et qu'on est, je pense, sur une trentaine
01:31:47 de questions dans le chat, certaines ont fait l'objet
01:31:50 de réponses en direct, et nous veillerons à ce que
01:31:53 tout soit fléché vers les bons interlocuteurs, que vous puissiez
01:31:56 avoir des réponses à vos questions. Isabelle, je te laisse
01:31:59 la parole pour conclure. Je vous remercie en tout cas pour ce tour d'horizon,
01:32:02 moi je suis très contente
01:32:05 d'avoir la suite et de savoir
01:32:08 où tous ces projets
01:32:11 avaient atterri, et quelque part, effectivement,
01:32:14 je partage la confiance, ce que je retiens aussi
01:32:17 qui est la confiance dans ce type de projet,
01:32:20 on a quand même un frein
01:32:23 majeur, même si vous avez parlé
01:32:26 des freins,
01:32:29 mais on a quand même effectivement un frein qui persiste
01:32:32 sur le financement, on va dire,
01:32:35 et puis aussi peut-être
01:32:38 quelque chose d'un peu plus
01:32:41 bérouillant, qui est de l'ordre
01:32:44 de concevoir une ville adaptable,
01:32:47 je pense qu'on n'y est pas encore, flexible,
01:32:50 adaptable, on reste effectivement assez ancré
01:32:53 sur quelque chose de pérenne en ce qui concerne
01:32:56 le logement, mais enfin, vos projets en avancée, malgré les freins,
01:32:59 c'est-à-dire qu'en fait, les freins qu'on a cités au départ,
01:33:02 surtout sur le permis, etc.,
01:33:05 finalement, vous pouvez toujours fonctionner
01:33:08 quelque part avec la réglementation
01:33:11 actuelle, je note quand même
01:33:14 effectivement la réglementation thermique,
01:33:17 et ça, ça rejoint le sujet qu'on avait posé au départ sur la table,
01:33:20 c'est le sujet du temporaire, on a des projets
01:33:23 très divers qui sont modulaires,
01:33:26 donc ça, c'est quelque chose de clair,
01:33:29 après, ils ne sont pas forcément déplacables, en tout cas, ils n'ont pas encore
01:33:32 été déplacés, et alors le projet
01:33:35 le plus important, qui se rapproche
01:33:38 vraiment du logement classique, on va dire, c'est les vôtres,
01:33:41 c'est le projet porté par le Patissière, donc
01:33:44 160 logements, donc là, on est vraiment
01:33:47 sur un challenge, et on va attendre effectivement
01:33:50 le moment où les bâtiments
01:33:53 seront déplacés, mais la notion
01:33:56 de résidence ou de logement
01:33:59 déplaçable, adaptable
01:34:02 n'est pas encore, je pense,
01:34:05 ancrée, donc peut-être, ça, c'est ce qu'on avait
01:34:08 proposé dans le lab, initialement, de donner une vraie
01:34:11 définition à ce type de logement,
01:34:14 puisqu'on voit qu'on a quand même des enjeux qui sont
01:34:17 différents du logement classique.
01:34:20 Après, on reste encore, aujourd'hui, on n'a pas encore fait la preuve
01:34:23 du concept du déplaçable, puisqu'on reste
01:34:26 sur des projets qui, finalement, vont se pérenniser.
01:34:29 Pour la plupart, on a
01:34:32 ces questions-là. En tout cas, on a,
01:34:35 on voit bien qu'on a quand même un prisme
01:34:38 qui est commun dans tous ces projets, qui est
01:34:41 la jonction entre
01:34:44 le social, très social,
01:34:47 pas très social, et l'environnemental,
01:34:50 avec des propositions constructives
01:34:53 qui sont sobres, qui sont
01:34:56 principalement autour du biosourcé
01:34:59 et qui préservent aussi les sols. Je pense
01:35:02 au projet d'Amo Léger, démonstrateur
01:35:05 de la vie durable. Et on a
01:35:08 autour du départ
01:35:11 un besoin prioritaire de loger
01:35:14 des familles, vraiment de répondre
01:35:17 à cette urgence en anticipant
01:35:20 effectivement, bon, effectivement, ça peut paraitre curieux de se dire qu'on n'a jamais
01:35:23 forcément trouvé ces solutions, mais là, l'idée, c'est vraiment
01:35:26 ce que vous avez dit, c'est de structurer
01:35:29 et de structurer notre offre pour pouvoir répondre
01:35:32 aux urgences et peut-être ensuite aller plus loin,
01:35:35 mais déjà répondre aux urgences. Ce que je voulais juste signaler, c'est
01:35:38 qu'effectivement, dans le cadre
01:35:41 de la stratégie Ville durable
01:35:44 des bâtiments innovants de France 2030,
01:35:47 plusieurs dispositifs soutiennent
01:35:50 directement ou indirectement ce type
01:35:53 de proposition. Donc, on a les démonstrateurs
01:35:56 de la Ville durable
01:35:59 qui sont centrés sur tout type
01:36:02 de solution, mais qui ont retenu les projets
01:36:05 notamment de Amaudéger, mais également
01:36:08 le projet de Nans-en-Lazer
01:36:11 trimestre puissance 4, qui va proposer aussi de l'habitat
01:36:14 modulaire à partir
01:36:17 des méthodes
01:36:20 des chantiers Naval de Saint-Lazer
01:36:23 mais pas encore déplaçables.
01:36:26 Et puis, on a deux AP, deux AP
01:36:29 d'approche, qui vont répondre à certains
01:36:32 enjeux qui ont été soulevés, plutôt à destination
01:36:35 des filières. Donc, l'appel
01:36:38 à projets soutien d'innovation dans la construction au bois,
01:36:41 donc avec le projet SIG, pour soutenir
01:36:44 le biosourcé et le géosourcé.
01:36:47 Et puis, un appel à projets grosses,
01:36:50 donc de soutien du développement
01:36:53 du hors-site, plutôt pour
01:36:56 aboutir à des sondes technologiques, soutenir l'ARD
01:36:59 et soutenir les usines de préfabrication,
01:37:02 les lignes de production, et puis également
01:37:05 la formation. Donc, on voit qu'on avance
01:37:08 en parallèle un petit peu sur
01:37:11 les différents sujets, mais
01:37:14 la conclusion sera quand même que la question du déplaçable reste
01:37:17 encore entière, à mon sens, et
01:37:20 expérimentale. Et donc,
01:37:23 l'enjeu, c'est quand même
01:37:26 de, peut-être, de dépasser...
01:37:29 Là, je crois qu'il y a
01:37:32 un téléphone qui tourne, je crois que c'est bien
01:37:35 que tu aies déplacé... Donc, c'est quand je suis
01:37:38 déplacée, ben, je vais déplacer...
01:37:41 Et donc, en fait, on n'a pas fait
01:37:44 le tour de la question, mais on a avancé.
01:37:47 Je trouve que ce tour de table nous a
01:37:50 montré qu'on avait vraiment avancé sur le sujet.
01:37:53 On n'a pas fait le tour de la question. Il reste
01:37:56 encore quand même un enjeu de communication
01:37:59 qu'on va essayer de traiter aussi, et de porter
01:38:02 à connaissance de l'ensemble des territoires, parce que je vois qu'il y a pas mal de questions
01:38:05 aussi sur les différents... On a quand même
01:38:08 les deux, France et la Bretagne, qui sont en force,
01:38:11 mais l'enjeu, c'est de déployer
01:38:14 plus largement partout en France. Et comme l'a dit
01:38:17 François Laurent, on va répondre à vos
01:38:20 questions, et si vous avez aussi
01:38:23 des nouveaux sujets
01:38:26 ou des besoins, en tout cas, en
01:38:29 termes d'aménagement qui semble émerger de ce type
01:38:32 de solution, n'hésitez pas aussi à les proposer pour
01:38:35 voir, pour étudier l'opportunité
01:38:38 d'approfondir ces sujets dans le cadre
01:38:41 du Lab 2051.
01:38:44 Merci Isabelle, merci à toutes et à tous.
01:38:47 Je vous souhaite une excellente journée,
01:38:50 et j'espère vous revoir
01:38:53 dans les prochains épisodes de la mi-terminaire électronique.
01:38:56 Au revoir. Merci.
01:38:59 Au revoir. Merci, au revoir.
01:39:02 Au revoir.
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