• il y a 19 heures
Retrouvez le webinaire de COMETE sur le rôle des Tiers Lieux dans la transition écologique des territoires, organisé le 13/02/2025 à 13h30.

❖ RETROUVEZ-NOUS SUR :
▶︎ SITE WEB : https://www.ecologie.gouv.fr/
▶︎ FACEBOOK : https://www.facebook.com/Ecologie.Gouv
▶︎TWITTER : https://twitter.com/Ecologie_Gouv
▶︎ LINKEDIN : https://fr.linkedin.com/company/ministere-de-la-transition-ecologique

✅ Pour plus d'informations, rendez-vous sur la plateforme de COMETE, la COMmunauté Écologie et Territoires
▶︎ https://territoires-en-transition.ecologie.gouv.fr/#welcome

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Je vous propose qu'on démarre. 13h31, ça va faire arriver les gens. On se retrouve avec un grand
00:09plaisir aujourd'hui pour ce webinaire Comet dédié au tiers-lieu. On avait déjà abordé ces structures
00:24et l'apport qu'elles procurent au territoire lors des rencontres nationales de la transition
00:29écologique territoriale organisée par Comet le 13 juin dernier. Là, ce qu'on se propose de faire,
00:37c'est d'approfondir un petit peu le sujet, de montrer comment ces structures peuvent être un
00:43vrai appui pour les territoires dans leurs réflexions, que ce soit autour du projet
00:48de territoire, toutes les actions qui peuvent être menées sur un territoire. On s'associe pour ce
00:58cycle de webinaire à la Vigote Lab. Je laisserai Antoine, tout à l'heure, vous présenter plus en
01:03détail tout cela. Je précise juste qu'au cas où j'oublierai tout à l'heure, que l'ensemble de ce
01:12webinaire est enregistré et sera disponible en replay aujourd'hui ou demain. Pour ceux qui
01:21auraient leur micro ouvert, merci comme d'habitude de bien vouloir les fermer. Ce sera plus confortable
01:27pour tout le monde. Pour ceux qui ne connaissent pas Comet, Thomas, mon collègue, tout à l'heure,
01:34mettra le lien dans le chat. Comme ça, vous verrez cette communauté et l'ensemble des actions qu'elle
01:41peut mener au service des territoires, en partage d'expériences principalement de paire à paire,
01:46pour inspirer et s'aimer les bonnes expériences de transition écologique territoriale. Sans plus
01:52attendre, je vais passer la parole à Antoine Daval et je pose cette question un peu naïve,
02:01mais pour démarrer un peu les propos, de savoir Antoine, c'est quoi un tiers-lieu ? A quoi ça sert
02:06et comment ça peut aider les territoires ? Merci Guénolé. Bonjour à tous. Effectivement,
02:11c'est une question qui va permettre d'aborder beaucoup de choses. Je m'appelle Antoine Daval,
02:16je suis co-fondateur et président de l'association de la Vigote Lab, qui est un tiers-lieu du même
02:22nom situé dans les Vosges, au Girmond-Val d'Ajour, dans une petite commune de 250 habitants et qui
02:29existe depuis 2021. Effectivement, l'objet de cet échange, c'était de vous parler un petit peu de
02:36ce qu'est un tiers-lieu à travers notre exemple. Vous allez voir que les tiers-lieux, ça peut être
02:39beaucoup de choses différentes et on va faire un petit focus sur en quoi nos lieux peuvent
02:43accompagner les territoires dans leur transition. Comme l'a rappelé Guénolé, l'idée, c'était de
02:50pouvoir approfondir un peu les choses. Donc, on va prendre le temps de le faire. On a proposé trois
02:54temps, trois temps dont vous avez le programme et vous aurez les dates, etc. prochainement,
02:59avec l'idée d'aujourd'hui d'une petite introduction pour rentrer un petit peu dans les grandes
03:05questions, les grands sujets et vous laisser réagir. Je vais faire en sorte qu'il y ait vraiment
03:08du temps d'échange. Et puis, dans un deuxième temps et troisième temps, deux focus. Un focus sur
03:13la formation avec des exemples de ça veut dire quoi se former en tiers-lieu avec un constat que
03:18les tiers-lieux sont de plus en plus des espaces qui se mobilisent pour la formation et qui ont
03:23un impact un peu particulier dans leur capacité à mélanger les publics, à fédérer aussi bien de la
03:30science que de la pratique. Et donc, on fera un petit focus là-dessus. Et puis, en juin, un petit
03:37approfondissement sur la façon de travailler avec les tiers-lieux dans le contexte des territoires
03:41ruraux. J'en redirais un mot, les tiers-lieux ont été souvent connus au départ dans le monde urbain.
03:46Depuis un certain temps, ils sont majoritaires en réalité, en ruralité et dans des contextes où on a
03:51un rôle un peu particulier. Je vais revenir parce que forcément, nous, on incarne assez bien ça. Je
03:56précise que dans ces formats plus longs, il n'y aura pas que la vigote, il y aura des intervenants extérieurs
04:01qui peuvent être soit des témoins des collectivités, partenaires, agents élus, soit d'autres acteurs
04:06institutionnels, d'autres tiers-lieux. Alors, déjà forcément, comme Guénoniel a posé la question, je vais
04:14quand même essayer de lui répondre un peu ce qu'est un tiers-lieu. Alors, ce qu'est un tiers-lieu, il y a
04:18plein de manières de répondre à ça. La première, elle est un peu historique, c'est que ça vient
04:23d'une expression d'un sociologue qui disait que c'est en réalité un lieu où des personnes se
04:29plaisent à sortir et se regrouper de manière informelle, située hors du domicile qu'il appelait
04:34la first place, le premier lieu, et de l'entreprise, la seconde place, le deuxième lieu.
04:39Cette définition un petit peu fourre-tout, elle révèle surtout qu'à l'époque, on s'était rendu
04:44compte que tout ne rentrait pas dans les cases de j'habite et je travaille et qu'il était intéressant
04:48et sain pour les territoires de savoir assumer quels sont les endroits pour lesquels tout n'est
04:53pas écrit sur l'enseigne en entrant dans le bâtiment et que ça pouvait d'ailleurs évoluer
04:57dans le temps et qu'en particulier sur des territoires à enjeu, c'est très pratique d'avoir
05:02ces espaces ouverts et hybrides. Alors, ça a pris beaucoup plus d'ampleur depuis quelques années,
05:07c'est devenu plutôt un mouvement. Vous avez une carte sur la droite qui est extraite du site de
05:13France Tiers Lieux, le groupement d'intérêts publics qui accompagne au titre de l'État
05:19l'ensemble de ce mouvement. C'est entre 4 000 à 5 000 lieux aujourd'hui en France, donc c'est
05:23beaucoup. Je vous le disais, la moitié maintenant sont en territoires ruraux. Et du coup, comme on
05:29est maintenant un mouvement et qu'on est nombreux, on s'est un peu mieux défini, en tout cas on s'est
05:33approprié la définition. Et les mots clés pour nous, c'est d'abord qu'il n'y a pas de définition
05:39unique. C'est des lieux qui sont ouverts au public, des lieux qui sont ancrés par définition sur leur
05:45territoire. Ce sont des lieux où on accorde un grand intérêt à l'évolution de la société. Notre
05:52finalité, c'est de travailler toujours à une amélioration, une évolution de la société. Et on
05:57le fait de manière très hybride. Ça veut dire qu'on a toujours plusieurs activités différentes
06:01dans un tiers lieu. Sinon, ce n'est pas trop la peine de dire qu'on a un tiers lieu. C'est sûrement
06:05quelque chose de très intéressant. On n'est pas obligé d'être un tiers lieu, mais on n'est pas un
06:08tiers lieu. Et la gouvernance, bien sûr, est une gouvernance toujours partagée. Au service du
06:15territoire, plutôt sur l'expérimentation, on défrige des choses plutôt compliquées. Au service
06:19de la société, une gouvernance ouverte, ouverte au public. Alors, je vous le disais, une fois qu'on
06:25a dit ça, en fait, ça peut prendre plein de formes. Vous avez dû entendre parler de toutes sortes de
06:30lieux, parfois dans les quartiers sensibles, parfois dans les hypercentres urbains, parfois
06:35rattachés à des universités ou des centres sociaux. Nous, nous sommes une vallée et son hameau. C'est
06:41encore une configuration différente. Nous sommes un tiers lieu profondément rural, situé, je vous le
06:45disais, dans la montagne, dans les Vosges. C'est un lieu qui fait 30 hectares et qui comprend une
06:51vallée et son hameau. Un lieu qui est habité. Une partie du hameau est habité. En tout cas, il y a
06:55six familles qui habitent au quotidien. Et puis, c'est un lieu qui est travaillé. Il y a des activités.
06:59Il y a un total restaurant. Il y a une ferme, une scierie, des zones de culture, une forêt en
07:05exploitation. Donc, c'est un lieu à l'image de notre territoire. Un lieu, ce n'est pas forcément
07:10juste un bâtiment. Dans ce lieu, nous, notre intérêt, c'est qu'on s'est positionné comme un
07:15laboratoire vivant au service des territoires ruraux. En fait, on s'est dit qu'au fond, cette
07:20vallée de 30 hectares, c'était un genre d'échantillon de territoire avec toutes ses propriétés, avec son
07:26bâti dégradé, ses forêts plus ou moins en bonne santé, ses ressources en eau à gérer, etc. Et donc,
07:32on s'est organisé pour que le lieu soit un espace d'expérimentation et de travail autour de toutes
07:38ces thématiques que vous voyez à l'écran. Ça participe d'une conviction, je vous le disais,
07:44on aime bien se poser des questions sociétales dans les tiers lieux. Et donc, notre question
07:48sociétale à nous, c'est un peu la place de la ruralité et sa manière de s'aménager et de vivre
07:53dans les prochaines années, avec une conviction forte qu'il y a deux tiers du territoire français
07:58et rural, même si nous sommes minoritaires en population, nous sommes majoritaires en espace,
08:04et qu'en fait, dans cet espace libre, vide, il est vide de bâtiment, il est plein de ressources.
08:11Et donc, c'est là qu'on va trouver la majorité de notre ressource énergétique renouvelable,
08:16de notre sol fertile et de notre eau, par exemple. Et donc, ces territoires ruraux,
08:23pour nous, c'est un petit peu le cœur peut-être de l'économie de demain, puisqu'on est là pour
08:28parler de transition écologique. Au fond, la société qu'on imagine un peu plus durable et
08:34qui rentre dans ses limites planétaires, c'est une société qui sait gérer ses ressources en
08:37proximité. Et ça, ça se passe en ruralité. Et en particulier en ruralité, on s'intéresse à un
08:42objet, nous-mêmes, et à notre forme à nous, qui est le hameau, avec cette intuition que cet objet,
08:49qui est un peu un impensé de l'aménagement des territoires, il n'y a pas de frontière,
08:53il n'y a pas de reconnaissance administrative d'un hameau. Au mieux, c'est un lieu dit. C'est des
08:58espaces intéressants parce que c'est des espaces pour lesquels on n'est pas isolé. On a la capacité
09:02de mutualiser des choses, on a la capacité de prendre des décisions, on a la capacité de
09:06s'outiller et on a la capacité de produire. Et il faut imaginer qu'il y a quelques siècles encore,
09:11la France était maillée de hameaux qui dépendaient souvent de priorés ou de passagnériaux et que
09:19c'était les hameaux qui produisaient les ressources du pays. Donc, sans vouloir retourner en arrière,
09:23c'est de se dire que nous pouvons avoir un rôle important dans l'alimentation de notre
09:28économie de demain. Je vous le disais, on aime bien parler de nous en disant que nous sommes un
09:33laboratoire vivant. On est un tiers-lieu, on en a parlé. Je vous l'ai dit aussi, les tiers-lieux
09:37peuvent s'affubler de plein d'acronymes et de plein de surnoms différents. Vous avez peut-être
09:43entendu parler de Fab Lab, de tiers-lieu nourricier, de tiers-lieu culturel. Nous,
09:50on aime bien parler de laboratoire vivant. Je vous l'ai dit, on fait souvent plusieurs choses,
09:55on fait tous plusieurs choses, mais on a souvent une majeure. Notre majeure à nous,
09:58c'est l'expérimentation et le côté laboratoire avec, vous le verrez, un travail fort sur la
10:03recherche et l'expérimentation. On a tout un écosystème de laboratoires, de recherches et
10:07de centres de formation autour de nous. Et puis, ce côté laboratoire vivant, vivant parce que
10:14réellement habité, réellement travaillé. Et notre objet à nous, par rapport à un laboratoire
10:18traditionnel, c'est de permettre aux scientifiques et aux chercheurs et aux praticiens de venir se
10:23confronter aux conditions réelles. Alors, nous sommes une équipe, nous sommes, la photo n'est
10:29pas complète, nous sommes une dizaine aujourd'hui. Ce que je voulais surtout dire là, c'est que dans
10:34les tiers-lieu, souvent, on a des profils extrêmement variés, un peu atypiques par
10:37rapport à une structure associative ou entrepreneuriale conventionnelle. On va
10:41retrouver souvent, moi je suis de formation ingénieur, on a une personne de formation
10:48école de commerce, géographe. Et puis, on n'a pas que de la production intellectuelle. On a un
10:54sylviculteur forestier, un jardinier agroforestier, des personnes, des designers, des profils très
11:03variés. Et au-delà de cette équipe, ça, c'est l'équipe salariée dans le lieu. En fait, ce sont
11:09des dizaines d'acteurs qui sont aussi bien des entrepreneurs que simplement des partenaires et
11:15qui peuvent être des paysans, des éleveurs, des entrepreneurs du bâtiment, des agents de
11:19territoire. Et c'est tout ça l'équipe, c'est-à-dire qu'ils peuvent tous contribuer à des projets.
11:23Ce n'est pas uniquement l'équipe salariée, autre spécificité de nos structures. Et donc, c'est ce
11:28qui est représenté ici, c'est beaucoup de monde au final. C'est à peu près une quinzaine de
11:32laboratoires de recherche avec lesquels on travaille au quotidien, une vingtaine d'établissements de
11:36formation, beaucoup de collectivités à tous les niveaux, depuis notre petite commune jusqu'à la
11:42région Grand Est. Et puis, le parc naturel régional des Ballons des Vosges, des acteurs
11:48institutionnels comme le Céréma, beaucoup de grandes écoles et d'acteurs de la société civile.
11:54Donc, tous ces gens travaillent vraiment avec nous au quotidien. On va les croiser sur le site à
11:57différents moments. On peut monter des projets ensemble et les réaliser ensemble. On accueille
12:02à peu près 1000 apprenants par an aujourd'hui. C'est pour donner un peu les ordres de grandeur.
12:06Et puis, une vingtaine d'entreprises qui, encore une fois, interviennent sur le site au quotidien.
12:11Et enfin, ce sont des lieux ouverts. Donc, on accueille, nous, à peu près 15 000 visiteurs par
12:15an. Alors, je voulais poursuivre, et ça va être le temps fort de ce temps, et puis je m'arrêterai
12:24juste après, un récit pour concrétiser un petit peu tout ça autour d'un exemple de ce qu'on peut
12:30vivre sur notre tiers-lieu et en quoi ça peut impacter le territoire. Et du coup, peut-être
12:35inspirer des choses de votre côté. Alors, ce récit commence il y a quelques années,
12:41au tout début du projet, mais un tout petit peu avant même, par la crise du scolite. Je ne sais
12:46pas si certains d'entre vous connaissent le scolite. Le scolite, c'est un parasite xylophage,
12:51qui est un insecte xylophage qui mange le bois, qui mange les arbres, et qui va contribuer fortement
12:57depuis quelques années, notamment dans l'Est de la France, au dépérissement forestier. Nous,
13:03à la vigote, on a perdu la moitié de nos forêts en à peu près cinq ans. Donc, c'est ce que vous
13:09voyez à l'écran. Donc, ça, c'est la vue depuis là où je me trouve à l'instant. Il y a cela de trois
13:14ans, c'est une forêt en train de mourir. Et donc ça, typiquement, nos lieux sont ancrés sur les
13:19territoires et donc on vit, première qualité de nos lieux, la réalité des enjeux de nos
13:24territoires. On le vit dans notre chair et on les touche du doigt. Et ça ne concerne pas que nos
13:30lieux, puisque ce que vous voyez là, à toucher du grand Est, rien qu'à l'échelle du grand Est,
13:34c'est à peu près 110 000 hectares qui sont morts depuis 2018. Donc, ce sont des enjeux majeurs.
13:39Ça se passe chez nous, mais ça concerne beaucoup plus de monde que nous. Une fois qu'on a constaté
13:46ce dépérissement forestier, on a aussi constaté qu'on était très démunis et que, dans notre
13:51société moderne, on avait un peu perdu l'habitude de gérer nos ressources naturelles. On confie ses
13:55missions à d'autres. Il y a de cela 50 ans, mon grand-père plantait ses forêts. Il savait les
14:01gérer. Moi, je ne sais plus. Et donc, malgré ce constat, on a quand même fait le tour un petit
14:06peu du territoire. Et quand même, nos territoires, y compris ruraux, avec peu d'habitants, ont quand
14:11même des richesses et des ressources humaines. Et en l'occurrence, nos tiers lieux sont assez
14:15forts pour faciliter la mobilisation et la coopération. En l'occurrence, on est fait le
14:20tour du village et on a rencontré un certain nombre d'acteurs qui nous ont dit « mais pas de
14:23problème, on sait gérer encore un peu cela et on va intervenir ». Et on va intervenir de toute
14:28forme, parfois même gracieusement. Il y a une vraie solidarité sur les territoires ruraux. Donc là,
14:32c'est le paysan de la ferme d'à côté qui me dit « mais moi, j'ai un tracteur avec une pince et puis
14:37j'ai de quoi transporter les grumes. Je vais vous aider à sortir vos bois et on va les stocker ». Et
14:44grâce à cette intervention, on a pu stocker 300 mètres cubes de gros bois qui allaient partir,
14:51à l'époque de la crise du squelette, le bois perd complètement sa valeur. On nous rachète le bois
14:56à 7 euros du mètre cube, ça paye à peine le bûchronnage. Avant la crise, c'était 60 euros.
15:01À nouveau, on est sur un espace privé, mais il faut imaginer que les communes autour de nous
15:05sont forestières et je vous laisse imaginer les pertes d'exploitation et de revenus pour nos
15:09communes forestières qui ont exactement les mêmes tarifs que nous. Et donc, on se mobilise et on
15:15arrive à ne pas être condamné à exporter notre bois très loin pour très peu cher, on va le stocker.
15:21Et puis, dans les tiers-lieux, un autre angle sur lequel je n'ai pas assez insisté, c'est que
15:27on aime réfléchir à la suite de l'avenir de la société, mais on ne doit jamais que réfléchir,
15:33on aime aussi beaucoup passer à l'action. C'est des lieux où on apprend par le fer et donc,
15:38typiquement, on se retrouve avec notre 300 mètres cubes de bois et on ne peut pas rester comme ça.
15:42Et à nouveau, en faisant le tour du village, le scieur, il y avait un scieur qui avait une petite scierie dans le village,
15:47il nous dit mais vous savez, en réalité, votre bois scolité, il ne vous l'achète pas cher parce que le marché est
15:51saturé, mais en vrai, il a toutes ses propriétés mécaniques et il vaut beaucoup plus que ça.
15:56Et si vous voulez, je vais vous aider, vous allez scier vous-même. Scier du bois, je ne sais pas faire,
16:03donc il n'y a pas de souci. Vous allez voir, on va acheter une scie. Une scie, ça ne vaut pas très
16:08cher en fait. Je vais vous conseiller, je vais vous aider à le faire. Je vais venir sur place,
16:12il est venu sur place, il nous a dit où la mettre, comment la construire, comment l'agencer,
16:17comment agencer notre petite scierie et puis je vais vous former. S'il y a quelqu'un qui est un
16:20peu câblé dans le hameau, je vais le former. Et il a formé un des habitants du hameau et six mois plus
16:25tard, nous avions une micro scierie qui se mettait à scier nos grumeaux. Et on a ainsi réussi à
16:30valoriser 100 mètres cubes de bois qui devaient au départ être envoyés et containerisés réellement
16:35pour partir en papeterie cartonnerie pour Amazon et qui finalement a été scié sur place.
16:41Alors on ne se contente pas de scier, ça ce n'est pas très innovant. Par contre,
16:46on s'est quand même posé la question, ce bois scolité dans nos territoires,
16:50dans l'industrie actuelle, il est déclassé. C'est pour ça qu'il n'est pas cher. Il peut
16:54bleuir, il ne rentre pas dans les canons de beauté de la planche de bois et du coup,
17:01ce n'est pas très usuel de l'utiliser dans la construction. Nous, on a décidé de montrer
17:06qu'en fait on pouvait et donc de rénover nos bâtiments en bois scolité. Et on s'est mis
17:10à tester une chaîne de valeur assez originale. Le bois est mort dans la vallée, il a fait 50 mètres
17:16pour arriver dans la scierie et puis il a refait 50 mètres pour être mis en œuvre dans l'image
17:20que vous voyez là. Et puis je suis dans cette salle en ce moment, je défoutrai ma caméra tout
17:23à l'heure si vous voulez. Je suis dans cette salle rénovée qui est du coup un établissement
17:29recevant du public qui a obtenu la certification, qui est extrêmement performant, équivalent passif
17:34en énergie et tout ça avec un matériau qui était réputé destiné aux rebuts sans valeur. Et donc
17:41on a pu le mettre en place, le mettre en forme et maintenant cette salle a été primée, elle est
17:46visitée régulièrement, y compris parce qu'on y accueille des séminaires et elle fait bien
17:49parler d'elle. Elle commence à faire des petits dans la région. Alors une fois qu'on a expérimenté,
17:56on a un laboratoire vivant, on essaie de ne pas se contenter de l'intuition et du ressenti d'une
18:02petite expérimentation, on va plus loin et on va jusqu'à mobiliser la recherche et la science.
18:06Et c'est un des petits avantages d'être un tiers-lieu, c'est qu'on se met assez peu de barrières,
18:11notamment de prérogatives. Parfois on nous demande mais à quel titre faites-vous ça ? Je réponds,
18:18à quel titre posez-vous la question ? Parce qu'après tout, personne ne nous interdit de faire
18:22des choses et c'est aussi des lieux un peu de liberté où on va s'autoriser à se dire nous ne
18:25sommes pas un centre de recherche mais ça ne nous interdit pas d'en faire quand même. Et donc on va
18:29pouvoir mobiliser et on a démontré à la Vigode qu'il était possible de mobiliser largement le
18:34monde scientifique. À l'écran vous avez l'équipe qui est réunie sur un projet de recherche que
18:39nous avons monté et remporté, financé par l'ADEME, un projet de recherche à en tout pas loin d'un
18:45million d'euros qui rassemble 12 laboratoires de recherche et dont nous sommes mandataires.
18:49Donc un tiers-lieu, ça peut être mandataire d'un programme de recherche avec beaucoup de chercheurs.
18:55Très pluridisciplinaire avec des agronomes, des experts du vieillissement des matériaux,
19:01des experts d'analyses de vie, des experts du climat, des experts juristes. Et donc on est
19:07capable de monter des programmes de recherche assez ambitieux avec un point important qui est
19:12de faire progresser, on l'a dit, un peu la société et avec elle la science, à savoir au fond ces
19:19matériaux biosourcés qu'on met en place et on a démontré qu'on pouvait le faire puisqu'on l'a fait,
19:23est-ce qu'ils sont vraiment durables ? Est-ce qu'ils ont un impact aussi intéressant que ça ? Et ça,
19:28à un moment donné, il faut le quantifier, il faut le modéliser, il faut le mesurer et il faut être
19:32un peu rigoureux pour le faire et donc je pense que ça, ça passe par la science. Et enfin, une fois
19:39qu'on a fait tout ça, l'objectif c'est que ça puisse redescendre et être utile à tous. Un des
19:44objectifs aussi des tiers-lieu, c'est de ne pas être centré sur eux. On ne s'intéresse pas que à
19:48la vigote, même en l'ouvrant à tous, on s'intéresse à ce que le territoire qui nous entoure puisse
19:53bénéficier de nos apprentissages et donc on capitalise et on crée des outils. Et on crée
19:58des outils libres de droit, open source, qui du coup sont accessibles de tout notre territoire.
20:02Là, vous avez l'exemple à l'écran de ce qu'on appelle le plan guide. Donc on a inventé,
20:07pompeusement, un outil de planification territoriale justement adapté à cette échelle
20:12intermédiaire du Hamo qui n'est un peu trop fin pour le PLU et puis un peu au-delà de la
20:17parcelle privée pure. Et donc on a essayé de mettre en place des outils opérationnels que
20:23peuvent s'approprier aussi bien des collectifs que des agents de collectivité pour rassembler
20:29sur un même document les enjeux de la construction et puis la gestion des ressources naturelles et
20:34comment on peut faire se rencontrer les deux. C'est aussi des outils sur lesquels on va
20:38capitaliser beaucoup de connaissances, beaucoup plus que d'habitude, des analyses très fines de
20:43sol, d'inventaires écologiques et météorologiques pour avoir des endroits où on peut vraiment
20:49évaluer finement les effets de ce que l'on met en place. Tout ça, on le met à disposition de notre
20:55territoire à toutes les échelles. Je vais vous raconter un petit peu comment juste après. Et
21:01donc si on reprend tout ce que je vous ai montré dans ce récit, vous allez voir qu'il y a plein
21:06de manières pour nous de diffuser et de partager tout cela et d'avoir un impact très fort, plus
21:11fort que peut-être d'autres structures pourraient avoir. On a dit tout à l'heure qu'on était capable
21:15de vivre parce qu'on est ancré dans le territoire, les enjeux du territoire. Et bien le squelette, la
21:20crise squelette dont je vous ai parlé juste avant, on s'est vite rendu compte que la population qui
21:24habite ce territoire en est souvent assez peu informée. Elle ne sait pas exactement ce qui se
21:31passe. On posait la question, alors le mot déjà ne parle pas. Une partie des gens ont remarqué que
21:36la forêt brunissait étrangement et séchait étrangement, que l'ONF ou les privés coupaient
21:41beaucoup de bois. Ça les agaçait beaucoup. Ça créait pas mal de tensions sur les territoires. Les élus
21:46étaient interpellés. En fait, personne ne savait ce qu'il y avait derrière cette crise du squelette.
21:50Et donc la première chose qu'on a fait, c'est d'accueillir aussi bien des groupes d'école, de
21:55scolaires, de jeunes enfants que des habitants, des touristes ou des groupes constitués. Et donc
22:01on partage beaucoup, beaucoup d'informations. Deuxième chose, je vous ai dit qu'on pouvait
22:05fédérer autour de nous. Très concrètement, ça veut dire qu'il y a des temps, on a des ateliers,
22:10on va trouver autour de la table. Là, sur cette photo, vous avez la maire de la commune d'à côté,
22:15un expert de l'INRAE, un ingénieur de l'ONF, un membre de la fédération de chasse, un membre de
22:22France Nature Environnement. Et ce qu'on arrive à faire, c'est qu'on arrive à les mettre autour
22:25de la table, à les faire travailler ensemble sans se taper dessus. Parce que d'habitude,
22:29quelqu'un de la fédération de chasse et de la ligue de protection des oiseaux ne s'entendent
22:32pas. En fait, on se rend compte qu'ils ont des intérêts communs à, par exemple, protéger la
22:36forêt. On va aussi travailler beaucoup avec les entrepreneurs. Comme on est des lieux du fer,
22:42dès qu'on commence à avoir un bout de cirie, un bout de culture agroforestière, très vite,
22:49on va être en relation avec la filière, les filières correspondantes et qui vont s'intéresser
22:53à nous, travailler avec nous, s'inspirer ou au contraire nous nourrir. Et donc, c'est des dizaines
22:58d'entrepreneurs qui, chaque jour, travaillent un peu avec nous comme ça. La formation peut
23:02prendre beaucoup de formes différentes. On en reparlera dans le prochain webinaire. Mais chez
23:06nous, ça va du pack pro jusqu'au doctorat et ça prend des formes de la visite immersive jusqu'au
23:11chantier école. Donc, on a des morceaux du territoire qui sont fabriqués. C'est le cas
23:14d'une terrasse qui est juste en face de moi, qui a été construite par les étudiants du lycée
23:18professionnel de la ville voisine. Et ça peut être des formations aussi continues ou simplement
23:23gracieuses, ouvertes au public, comme en sous, c'est un atelier pour apprendre à faire une haie.
23:27Je vous parlais de science, donc la science séparée, ça touche beaucoup de publics différents.
23:31On imagine les chercheurs dans leurs laboratoires, mais ça peut être aussi des sciences participatives,
23:35des jeunes qui vont manipuler une terrière pour apprendre à mesurer la vie du sol. Un autre,
23:41c'est un étudiant au milieu de l'agro-paritec qui fait ce qu'on appelle une surface terrière,
23:46un calcul de surface terrière et puis des séminaires scientifiques sur le site. Et enfin,
23:51je vous parlais de partager les outils et la transmission, ça va de transmissions descendantes,
23:58de séminaires où on présente les résultats aux agents, aux élus du territoire. Ça peut être des
24:02débats. La photo de gauche, c'est une délégation de la région avec le président de région. On a eu
24:06la chance d'avoir notre président de région qui nous a visités il y a deux semaines, avec une
24:09dizaine d'élus régionaux. On prend deux heures dans un format assez convivial pour discuter des
24:13enjeux de la bioéconomie locale et on sent bien que ça contribue à faire cheminer les avis des
24:17uns et des autres. Et puis enfin, ça peut se matérialiser par des conventions ambitieuses.
24:20Là, c'est une photo où on signe un partenariat triennal avec l'école d'architecture de Nancy,
24:26qui veut réfléchir à comment former différemment les architectes qui voudraient s'implanter en
24:30ruralité. Ça vous fait une grosse mosaïque pour vous dire avec tout ça, à partir d'un récit,
24:35j'aurais pu en prendre d'autres, on aurait pu parler de l'eau, on aurait pu parler du bâti,
24:39de l'énergie. En fait, on se rend compte qu'on peut, sur du très concret, du très ancré sur le
24:45territoire, aller du constat jusqu'à la science et en passant par la production d'outils opérationnels
24:52et qu'on touche énormément de publics. Et c'est un petit peu ça que je voulais vous raconter
24:55aujourd'hui. Les tiers lieux, ça permet de faire un peu tout ça. Ça ne remplace pas les centres de
25:02formation, les centres de recherche, les incubateurs d'entreprises, etc. Mais ça permet de faire des
25:07endroits où tout ça se croise. Et ce n'est pas si facile, surtout par les temps qui courent,
25:10de faire se croiser des publics d'avis différents. Et j'avais oublié, il restait une slide. Ça se
25:17traduit, je vous parlais, qu'on pense avoir des impacts territoriaux. En fait, la vigote, c'est
25:21le spot bleu au milieu de la carte, juste sur les communes, la commune juste à côté, le Val d'Ajeule,
25:27il y a plus de 60 hameaux. Et donc, on ressent que tout ce qu'on imagine comme technique d'aménagement
25:33et de gestion, à notre échelle, en réalité, directement, elle peut toucher les politiques
25:37publiques et les initiatives territoriales assez rapidement. On est mobilisé en ce moment par
25:45l'élu en charge du nouveau futur PLUI pour échanger des pratiques. On est en train de
25:52réfléchir à contribuer peut-être à l'élaboration de notre scott. On peut avoir un impact assez fort
26:00aussi sur les politiques publiques si les élus et les agents souhaitent nous mobiliser. Il n'y a
26:04aucune raison de ne pas le faire, de ne pas mobiliser ces tiers lieux dans ces cas-là. J'en
26:09ai terminé. Je vous dirai au mois près du prochain webinaire, je vous laisse peut-être réagir. Je n'ai
26:14pas vu s'il y avait des questions dans le chat. Il y en a quelques-unes, mais comme on est 75,
26:19donc on n'est pas extrêmement nombreux. Enfin, on est quand même assez nombreux, mais on peut ouvrir
26:24les micros pour ceux qui avaient des questions. Je vois qu'il y en a quelques-unes dans le chat,
26:29mais peut-être c'est plus simple que vous vous exprimiez directement. Il y avait Roxane Julien
26:35qui posait une question autour des étudiants. Roxane, n'hésitez pas à ouvrir votre micro et
26:40à prendre la parole autour de votre question. Bonjour et désolé pour la voix nasillarde du
26:47rhume, mais j'avais une question sur les chiffres que vous présentiez un peu. 1000 étudiants,
26:53ça me paraît beaucoup. Je me pose un peu la question des formations. Qu'est-ce que vous
26:59considérez comme étudiants ? Est-ce qu'à partir d'une sensibilisation de trois heures,
27:02vous considérez que les gens ont été formés ? Si vous pouviez nous en dire plus, peut-être sur la
27:09durée des formations. La question derrière, c'est pour des formations un peu plus longues,
27:14est-ce que vous logez les étudiants ? Est-ce que vous avez sur place un espace d'accueil ? Est-ce
27:19que du coup, il y a peut-être un diplôme derrière qui est donné ? Ou est-ce que vous faites
27:24ces empartenariats avec des universités ou des écoles qui donnent les diplômes ? On va peut-être
27:29un peu creuser cette histoire des 1000 étudiants. Oui, avec plaisir. C'est une très bonne question.
27:34Et puis, vous avez un peu tout dit. Déjà, je réponds sur l'hébergement. On ne le voit pas
27:41entièrement là, mais il y a des hébergements. On peut accueillir jusqu'à une cinquantaine
27:45d'étudiants. On a notamment un petit bâtiment qu'on ne voit pas sur la droite, les Éclaireurs
27:51de France, avec une cinquantaine de couchages. Et nous-mêmes, en propre, on a une quinzaine de
27:55couchages dans l'association, plus le petit hôtel-restaurant. Donc, on a en capacité
27:59d'accueillir des étudiants de différents niveaux, et je dirais moyens financiers. Nous,
28:04en propre et avec les Éclaireurs de France, on sait accueillir de l'étudiant jusque du secondaire,
28:11qui ont un bon moyen pour s'héberger, et jusqu'à des apprenants en formation continue,
28:15qui cherchent un peu plus de confort, et on peut en accueillir une trentaine sans difficulté.
28:19Alors, c'est pour la partie logistique. Je reviens au chiffre. On peut les nourrir aussi,
28:24évidemment, sur le site, et mettre à disposition des salles. Les mille étudiants, qu'est-ce qu'on
28:29met dedans ? Et la durée moyenne d'un étudiant, c'est une journée, sachant qu'il y a quelques cas
28:35où on a des séquences. Alors, c'est souvent quand on est en partenariat avec des universités ou des
28:40écoles, des lycées professionnels. Il y a quelques cas, ils vont passer moins d'une journée. C'est
28:46des visites immersives animées. Donc, voilà, on n'est pas sur un parcours certifiant en diplôme.
28:52Ça s'inscrit toujours dans un parcours certifiant en diplôme, mais effectivement, vous avez raison
28:56de le souligner, ce n'est pas le même impact que quand on forme vraiment quelqu'un avec un
29:00parcours pédagogique. Mais une grosse majorité de ces mille étudiants sont quand même des gens
29:05qui vont rester plus d'une journée et qui vont s'inscrire dans un format pédagogique avec des
29:10compétences à acquérir. Ça peut se traduire, il y a deux cas. Il y a le cas où c'est en partenariat
29:18avec un institut certifiant ou diplôment. Exemple, les étudiants des mines de Paris qui vont passer
29:25deux jours sur le site. Souvent, ça commence par une intervention chez eux. Donc, on peut enseigner,
29:30je ne l'ai pas dit, mais ça nous arrive de nous déplacer et d'aller enseigner dans pour une
29:35demi-journée, une journée dans leur formation. Et puis, ils viennent sur site, soit pour faire
29:39simplement une immersion et des études de cas, soit pour résoudre un problème. On peut aussi
29:44formaliser des problématiques à résoudre, faire des jeux sérieux, etc. Et avoir des enseignements
29:49sur site avec des praticiens qu'on va convier à intervenir. Et Formalon, on va jusqu'au Formalon,
29:57on est en train de devenir Calliope. Jusqu'à présent, on s'appuyait sur nos partenaires
30:02certifiant et diplôment pour certifier et diplômer. Et à partir de ce printemps,
30:07on sera nous-mêmes porteurs et certifiants de nos propres parcours, notamment long. On a un parcours
30:12de 15 jours, par exemple, qui fait partie sur huit mois, par cinq modules de trois jours,
30:18avec beaucoup de contenu. Donc, ça peut aller jusque là. J'étais un peu long, mais comme ça,
30:23j'ai tout rebrossé. Merci. Je me fais le relais un petit peu de synthèse de différentes questions
30:30qui tournent quand même, c'est vrai, autour du modèle économique, finalement, de la propriété
30:36du foncier et des bâtiments, d'éventuelles subventions, aide de l'État. Enfin, voilà,
30:43c'est quelque chose qui tourne quand même autour de cet aspect économique. Oui, j'aurais préféré
30:46faire une slide, en plus, pour illustrer, parce que c'est normal qu'elle ressorte. Elle est
30:50essentielle, bien sûr, cette question. Alors, je ne l'ai pas complètement dit en introduction,
30:53mais ça va avec le modèle d'activité, le modèle économique des tiers lieux et résolument hybride.
31:00On a toujours plusieurs sources de revenus et en général, c'est logique, puisqu'on a plusieurs
31:06activités également. Alors, en ce qui nous concerne, tous les tiers lieux sont un peu différents,
31:09pour le coup. En ce qui nous concerne, on a trois activités, une activité de recherche,
31:14une activité de formation, une activité plutôt de sensibilisation, accompagnement un peu plus
31:18légère. Nous sommes sectorisés, donc une partie de notre activité est non lucrative. La recherche,
31:23par exemple, est considérée non lucrative. Et la formation, la sensibilisation, l'hébergement,
31:28surtout, je ne l'ai pas mentionné, mais l'hébergement, on peut aussi l'héberger en dehors
31:31de nos programmes, est évidemment lucratif. Donc, les activités lucratives peuvent nous permettre
31:38d'avoir des revenus en propre, donc c'est à peu près un tiers aujourd'hui de nos revenus via de
31:43la prestation, soit de location, d'hébergement ou d'animation d'activité, et de formation fournie
31:50en propre. C'est une part qui augmente régulièrement, c'est d'ailleurs la demande que
31:55nous ont fait nos financeurs, je parlais de nos financeurs publics, en amorçage. D'ici la fin de
32:00l'année, début d'année prochaine, on devrait être à moitié-moitié déjà, donc c'est une proportion
32:03qui augmente assez rapidement. Une deuxième partie de nos financements est issue de réponses
32:10à appels à projets, appels à manifestations d'intérêts, dans le cadre notamment de la recherche,
32:14où on va se positionner sur des fonds de recherche. Alors, ça s'apparente à une subvention, mais ce
32:19n'est pas une subvention au sens aide au fonctionnement ou aide au secteur associatif, ce
32:24sont de vrais fonds de recherche auxquels candidatent d'habitude des centres de recherche
32:28spécialisés. Donc, pour nous aujourd'hui, c'est à peu près un tiers à nouveau de nos revenus. Et
32:33puis, un autre tiers s'apparente plutôt, là pour le coup, à de la véritable subvention conventionnelle
32:38en fonctionnement ou en investissement. Des programmes, par exemple, qui étaient dédiés
32:42aux tiers-lieux, qui ont aidé les tiers-lieux à se développer. C'est un peu la fin, pour plein de
32:46raisons, comme vous le savez, l'argent public, ce type d'argent public, tend à s'amoindrir. Il y a
32:52quatre ans, cinq ans, il y a eu des gros programmes d'accompagnement, notamment Fabrique de Territoire,
32:57aux manufactures de proximité, nous nous sommes labellisés Fabrique de Territoire, par exemple.
33:01C'était des programmes qui apportaient 50 000 euros par an pendant trois ans. C'était des fonds
33:08intéressants pour nos structures. Donc, on a un tiers de nos revenus qui vient de subventions,
33:15alors qu'ils peuvent être nationales et éthiques, comme les programmes que je viens de mentionner,
33:18mais qui peuvent aussi être régionales. On a pas mal de soutien de la région Grand-Est,
33:22qui s'est un peu saisi du lieu, enfin qui s'est beaucoup saisi du lieu, qui nous soutient beaucoup,
33:26pas que en argent d'ailleurs, qui nous intègre dans ces programmes. Donc, ça contribue beaucoup
33:32à notre modèle économique. Vous avez parlé de la propriété, j'ai en profité pour dire aussi
33:37notre mode de fonctionnement, notre nature. Nous sommes une association 1901. Pour l'instant,
33:45nous sommes seulement une association 1901. Il n'y a qu'une structure qui vraiment chapeaute
33:49l'activité. Il est fréquent, et on se pose la question, que dans les tiers-lieux, il y ait
33:52plusieurs structures. Il peut y avoir une association, une société coopérative d'intérêts
33:56collectifs, une foncière, etc. Nous sommes actuellement accompagnés en DLA, donc un
34:03accompagnement juridique, pour aller plus loin sur notre structuration, parce qu'on a pris une
34:06certaine ampleur et qu'on va sûrement évoluer dans la structure. Toujours est-il que nous sommes
34:10une association. Ce qui ne changera pas, quels que soient les dispositifs mis en place, c'est la
34:15gouvernance. La gouvernance, elle a pour objectif, aujourd'hui c'est une gouvernance qui est un peu
34:21classique, avec l'Assemblée générale et les membres qui votent, mais on se dirige vers des
34:24collèges, des collèges assez structurés, pour permettre d'avoir notamment un collège scientifique,
34:29un collège des formations, un collège d'habitants et de propriétaires, etc. Donc une gouvernance qui
34:34va être quand même assez horizontale. Et qu'est-ce que je n'ai pas dit ? La propriété. Donc la
34:37propriété, elle est privée. Cette vallée, elle appartient historiquement à une famille. Moi,
34:44je suis originaire de cette famille, de cette vallée. C'est mon arrière-arrière-arrière-grand-père
34:49qui exploitait les fermes à l'époque. Mon grand-père a contribué à planter les forêts,
34:56et puis ça a été divisé dans le temps. Il y a des gens qui ont acheté, qui ont accédé à la
34:59propriété sur le site. Maintenant, il y a cinq propriétaires sur cet espace, et l'ensemble des
35:04propriétaires s'est mis d'accord pour mettre à disposition le site pour le tiers-lieu pour
35:11l'association La Vie Gaute Lab. Ça passe par aussi bien des conventions d'occupation temporaire que
35:15des beaux. Jusqu'ici, beaucoup à titre gracieux, il y a eu un vrai effort. Et à mesure que l'association
35:22prend ses conseils sur son modèle économique, il y a des conventionnements plus classiques
35:28d'accès aux fonciers. J'espère que j'ai répondu. A nouveau, je dis beaucoup de choses, mais comme
35:35ça, vous avez raison. Ça permet effectivement de préciser, c'est important en fait, ces questions
35:40de fonctionnement et d'organisation et de structure et de format économique. Souvent,
35:46des questions sont très légitimes. Y a-t-il des conflits d'intérêts ? Est-ce que cet argent
35:49public sert à des intérêts privés ? Y a-t-il des propriétaires privés ? Est-ce que les subventions
35:53vont permettre indirectement aux propriétaires privés de s'enrichir ? C'est des vraies questions
35:57qu'on se pose et pour lesquelles, à chaque fois, on crée des garde-fous. On travaille avec nos
36:01juristes pour dire, typiquement, on fait une convention d'occupation temporaire dans laquelle
36:06il est marqué que si un jour, le propriétaire décide de vendre, d'abord, il vend en priorité
36:10à l'association. Et deuxièmement, s'il fait un bénéfice, il la reverse. Ça ne se décrète pas.
36:16Le message que je veux faire passer ici, c'est que ce n'est pas non plus une barrière. Il ne faut
36:21pas partir du principe qu'il n'est pas possible d'allier intérêts publics et privés. Il est tout
36:26à fait possible de créer des conditions tout à fait éthiques pour le faire. Par contre,
36:29c'est un vrai travail. Il va vraiment falloir borner beaucoup de choses. L'intérêt privé peut tout à
36:35fait ne pas coïncider avec l'intérêt général, mais il peut le faire aussi. C'est dans nos
36:41territoires ruraux en particulier, on n'a pas vraiment le luxe de séparer totalement les deux.
36:46Les tiers-lieux sont aussi un bon endroit où on peut mélanger un petit peu tout ça.
36:48J'ai envie de faire un petit appel à la prise de parole, parce que je vois dans la liste des
36:57participants, il y a d'autres tiers-lieux qui sont présents également. Je ne vais pas forcément les
37:04citer nominativement, mais si certains souhaitent partager assez rapidement, il nous reste une
37:09douzaine de minutes, 12-15 minutes. N'hésitez pas à prendre la parole et à exprimer vous,
37:16comment le tiers-lieu s'organise, comment ça se passe chez vous. Je vous incite à prendre la
37:24parole. N'hésitez pas à ouvrir le micro directement, présentez-vous et on vous écoutera avec attention.
37:29Il y a Baptiste, moi je pourrais intervenir après, j'ai encore un petit peu d'hermitage.
37:34Salut Antoine ! Baptiste, je te laisse la main.
37:39Salut tout le monde, je m'appelle Baptiste, je suis du réseau tiers-lieu, c'est un réseau
37:45régional de tiers-lieu pour le coup de la région PACA. C'est juste pour vous dire qu'il y a beaucoup
37:50de réseaux régionaux qui existent de partout en France et qu'on est vraiment là pour vous aider,
37:55pour vous soutenir. On a des ressources, on a des capacités pour vous former, pour vous accompagner
38:00et on est vraiment là pour vous aider. N'hésitez pas si vous avez des projets de création de
38:04tiers-lieu n'importe où en France, si vous êtes déjà dans un tiers-lieu en train d'agir,
38:09vraiment prenez contact avec vos réseaux régionaux, c'est toujours pertinent de le faire et plein de
38:15ressources à l'accueil. Voilà, c'est juste un petit rappel. Merci Baptiste, j'aurais dû le dire
38:20d'ailleurs aussi parce que je fais aussi partie du réseau régional des tiers-lieu Grand Est qui est
38:23l'équivalent et effectivement il y en a partout. Il y a des dispositifs, regardez sur les sites de
38:28vos réseaux régionaux, des dispositifs souvent financés d'ailleurs pour vous aider à monter vos
38:32projets. Donc voilà, pensez-y. Bonjour à toutes et tous, moi je suis Jean Carati, je suis un des
38:42responsables d'un lieu qui s'appelle l'Hermitage. On se connaît bien avec Antoine et on a des
38:46chemins qui se parlent beaucoup, qui sont en écho. Moi je suis administrateur du réseau des tiers-lieu
38:52des Hauts-de-France aussi, qui s'appelle la compagnie des tiers-lieu. Donc effectivement,
38:55on joue en général assez collectif dans les tiers-lieu, c'est ce que je pense qu'il y a à
38:59réaliser. Moi je trouve ça remarquable Antoine, ce webinaire, c'est assez impressionnant de voir
39:05qu'on peut faire de ces lieux qui étaient avec une vocation au XXIe siècle des lieux très impactants
39:11pour leur territoire. On est sur une surface équivalente nous à l'Hermitage, on est par
39:16contre face à des difficultés d'intégration dans notre territoire et notamment ce qui est remarquable
39:22avec Antoine et avec l'équipe de la Vigote, c'est cette capacité à être en synergie, cette capacité
39:27à attirer des centres de recherche. Moi je suis très admiratif, nous on est membre d'une alliance
39:32internationale, l'Hermitage, avec une ONG qui s'appelle ACTED et on est en train d'imaginer ce qu'on appelle des
39:37campus autour de l'université qui s'appelle 3.0. Je crois que la Vigote est, à mon avis, leader en France sur ce
39:41champ de la recherche-action en tiers-lieu dans les territoires ruraux. Voilà, je ne vais pas en dire
39:46beaucoup plus pour ce qui nous concerne, mais je vois qu'il y a Montrieu aussi dans le tour
39:50de table, il y a des très beaux lieux qui sont autour de ce webinaire, bravo pour l'avoir organisé. Merci.
40:03Merci pour ces interventions. Alors, une question, pourquoi pas, après tout,
40:09vieillis-vous en communauté sur ce amour ? Parce que ce qu'on veut dire derrière communauté, c'est intéressant comme question.
40:15Nous ne vivons pas tous en communauté. Alors, c'est vraiment important, j'ai parlé d'habitants parce que le
40:21Hamo est habité, une partie de ces habitants étaient là avant le projet, et du coup pas
40:28forcément ni intégrés ni intéressés par les questions que l'on soulevait, ça fait partie de
40:32l'intérêt du site en condition réelle, c'est que ce sont de vrais gens, pas forcément
40:39ni sensibilisés, ni formés à tout cela, et donc c'est un vrai Hamo. Et un Hamo d'aujourd'hui,
40:44à savoir, je précise tout de suite que les Hamo, à l'époque, quand ils se constituaient, c'était pour
40:49de l'entraide, c'était parce qu'il fallait se protéger, se défendre, partager le moulin, partager
40:54les espèces de stockage ou des compétences. Le Hamo d'aujourd'hui, c'est plutôt un endroit un peu
40:59résidentiel où on se dit on va avoir un petit jardin, une maison, et bon, il y aura des voisins mais pas trop.
41:03Et donc, nous ne sommes pas une communauté néanmoins, on s'intéresse à que se passe-t-il quand ce Hamo
41:11se re-questionne sur au fond si je redevenais productif, si je n'étais plus qu'une espèce de
41:17jardin dortoir. Que se passe-t-il ? Et ce qu'on observe, c'est qu'en quatre ans, la moitié des
41:24habitants du Hamo soit travaillent dans l'association, soit sont entrepreneurs et travaillent avec
41:28l'association. Et ce n'est pas rien parce qu'on ne l'a pas forcé, on n'a pas choisi les habitants
41:33s'ils s'engageaient à contribuer. Il y a eu une forme de mouvement, soit d'attraction, soit d'adhésion,
41:41et je pense que c'est assez révélateur du fait que nous, on ne devient pas, et non plus toujours pas,
41:46une éco-communauté avec des règles très fortes et une gouvernance collective complètement aboutie.
41:52Mais on sent quand même qu'on y va tranquillement vers une forme de gouvernance, des équipements
41:57partagés. Je ne suis pas rentré dans le détail, il y a une serre aquaponique, demain une chaufferie
42:01partagée. Ça commence à ressembler à une copropriété déjà, un minimum, avec des communs.
42:07Ce n'est pas un ascenseur et un local poubelle, encore que si on a un espace poubelle, mais ça va
42:12plutôt être un bout de forêt, des chemins, des prairies, et nos communs sont ça. Et du coup,
42:19ça nous questionne beaucoup d'ailleurs sur est-ce qu'il n'y a pas une forme de copropriété qui est
42:23en train de s'inventer. Intéressant, effectivement. Il nous reste une petite minute. Est-ce qu'il y a
42:35des prises de parole qui souhaiteraient être faites ? N'hésitez pas à ouvrir votre micro si c'est
42:40le cas. Je suis Cécile du Montrieux-le-Hameau qui est dans le Var et qui est un tiers-lieu où on a
42:56des projets. C'est une coopérative et moi je suis copropriétaire du lieu et on développe,
43:05on a un peu les mêmes genres de programmes. On a des activités lucratives qui sont de l'hôtellerie,
43:10des mariages, des événements et qui permettent de financer une association. Ma question, c'était
43:18un peu au sujet de la recherche parce qu'on vient de recruter quelqu'un qui va s'occuper de la
43:24recherche et je voulais savoir si c'était possible de partager votre approche et d'avoir un réseau de
43:29tiers-lieu qui veut pousser justement la recherche, surtout en étant bien ancré au territoire parce
43:36que c'est ça aussi notre défi. Je ne l'ai pas mentionné, merci, encore un oubli. Il y a un
43:44groupe de travail, j'ai parlé du GIP France tiers-lieu et ce GIP anime des groupes de travail
43:49nationaux. Il y en a un sur la recherche en tiers-lieu. Vous êtes la bienvenue, j'en fais
43:53partie. Donc si vous aurez les coordonnées, n'hésitez pas à me contacter, je vous mettrai dans
44:00la boucle. En tout cas, un groupe de travail qui spécifiquement travaille sur ça veut dire quoi,
44:03faire de la recherche en tiers-lieu, comment collaborer avec les acteurs de la recherche,
44:07comment mener des recherches participatives, comment se positionner sur des appels à projets
44:11de recherche. Donc oui, il y a des groupes qui travaillent sur ça. Super, merci.
44:17Je vous propose, pour respecter les horaires 14h15, peut-être que tu présentes les deux
44:28webinaires qui arrivent, qui s'insèrent dans ce cycle de webinaires Comet.
44:33Oui, le prochain sera un petit focus sur la notion de la formation. On va moins parler de
44:44tiers-lieu, on va s'appuyer sur comment les tiers-lieu peuvent faire de la formation autrement.
44:50Et donc, on a choisi l'angle de former en composement les managers des territoires de
44:57demain parce qu'au fond, les tiers-lieu, c'est des endroits où on réfléchit tellement à c'est quoi
45:01la société, le territoire de demain et qu'en même temps, on est dans l'action, donc on le fait en
45:04vrai, qu'on pense que c'est un espace propice à réinventer ces métiers parce qu'il n'y en a pas
45:11qu'un seul. Il y a bien sûr les premiers concernés, ce sont les élus et les agents des
45:15collectivités qui sont les premiers aménageurs de nos territoires, mais aussi tous les acteurs
45:20de la société civile, les entreprises, la construction, l'immobilier, les professions
45:26libérales concernées. Comment on peut travailler à être autrement ? On aime bien parler de
45:33ménagement du territoire et pas que d'aménagement. Et donc, on racontera un peu les formats, la
45:39forme que peuvent prendre ces formations, les types de connaissances qu'il faut acquérir,
45:43notamment casser un peu l'idée de... On est limité à un métier, en fait, quand on est en
45:48territoire surtout rural. On doit être un peu architecte, un peu hydrologue, un peu paysan,
45:53un peu silviculteur, y compris quand on est agent communal et surtout quand on est agent communal.
45:58Et aujourd'hui, il n'y a pas de formation pour faire ça, il n'y a pas de diplôme de ce type-là.
46:02Et donc, nous, on milite pour que ce genre de formation naisse et soit portée par les
46:09Sierre-Luey. On vous présentera une première approche sur laquelle on travaille et on le
46:13fera tous les débuts de l'année à venir, enfin les deux prochains. On ne les fera jamais seuls.
46:16Je n'ai pas indiqué les intervenants parce que, du coup, on est en train d'y réfléchir et je
46:20voulais un peu voir aussi vos réflexions aujourd'hui. Mais globalement, il y aura des
46:23acteurs de la formation plus conventionnels, sûrement des témoins, des gens qui ont soit
46:28pratiqué ces formations, soit qui y contribuent. Et je pense, quelques élus et agents concernés.
46:34Donc ça, c'est pour le prochain sur la formation. Et puis, je ne l'ai pas mis l'autre,
46:41donc je reviens en arrière parce que je l'avais mis en toute première slide. Le dernier,
46:46ce sera vraiment dédié cette fois-ci, je l'ai passé, sur comment travailler avec les tiers-lieux.
46:54Notamment en réalité, alors on fait un petit focus rural, mais c'est parce qu'on a un prisme
46:57un petit tropisme là-dessus. On pourrait étendre, mais c'est assez spécifique quand même sur un
47:04territoire rural. Pour plein de raisons, c'est un peu moins politisé que dans une grande métropole.
47:09C'est beaucoup plus diffus avec la population locale. C'est d'autres formes d'enjeux qui peuvent
47:17être familiaux. Ça peut toucher à des composantes un peu originales. Donc, on voudrait passer du
47:21temps avec vous. Vous êtes une collectivité, vous êtes un porteur de projets. Ça veut dire
47:28de travailler, de collaborer pour son territoire avec ces tiers-lieux. On va voir que ce n'est pas
47:35juste, est-ce qu'on les finance ou pas ? Est-ce qu'on leur donne un local ou pas ? C'est beaucoup
47:38plus de choses que ça. Jusqu'où on va ? On donnera des exemples à nouveau avec des intervenants
47:43qui en témoignent. D'autres tiers-lieux, on va en discuter avec France Tiers-lieux et les réseaux
47:48aussi régionaux. D'ailleurs, Baptiste, Jean, je comptais de toute façon envoyer un mail avec le
47:54GIP à tout le monde pour voir qui a envie de le co-construire. Il est volontairement assez ouvert.
47:58On a la chance d'avoir ce créneau grâce à Comet. Je pense que c'est bien qu'on en profite
48:02collectivement pour voir comment on veut présenter les choses. Rien n'est figé. Ce troisième temps
48:09sera co-construit d'ici là. Je pense qu'il sera vraiment utile pour les territoires qui se posent
48:14cette question. Merci beaucoup pour toutes ces précisions, Antoine. Et puis, encore une fois,
48:21pour la présentation de cette démarche vraiment passionnante à la Vigote Lab. Je vous propose
48:30qu'on en termine là. Merci aussi à tous les participants qui se sont mobilisés aujourd'hui
48:35pour ce premier webinaire. Le replay de ce webinaire sera bien sûr disponible sur le site
48:43de la communauté écologie territoire, donc Comet, d'ici peu, soit aujourd'hui ou demain. Ainsi que
48:49les supports et les liens qui vont bien vers plein de ressources proposées notamment aussi par la
48:56Vigote, mais plus largement aussi par France-Tierlieu également. On a beaucoup de ressources qui sont
49:01disponibles là aussi, donc on ne manquera pas de les flécher. Et puis, on vous dit à très vite. Les
49:10dates seront annoncées bientôt. On cale tout ça avec l'équipe et on espère bien sûr vous revoir
49:17à ces webinaires dédiés au Tierlieu, mais aussi à tous les autres que propose Comet au fil de son
49:23activité. En tout cas, merci encore à toutes et tous et à très bientôt. Merci beaucoup Guénolé,
49:29merci à toute l'équipe parce qu'on a beaucoup de chance d'avoir ce genre d'animation dans
49:32nos territoires, donc on est reconnaissant aussi. Merci, à bientôt.

Recommandations