• il y a 7 mois
Face à l'augmentation des arrêts maladie, la Cour des comptes a suggéré d'augmenter les délais de carence de trois à sept jours. Une proposition balayée par Gabriel Attal, qui préfère "lutter contre les arrêts maladie frauduleux"

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Transcription
00:00 La proposition de la Cour des comptes, d'abord c'est la Cour des comptes,
00:02 c'est pas un projet de loi, c'est donc la Cour des comptes,
00:04 et la Cour des comptes elle a une manière de regarder qui est une manière budgétaire.
00:07 Donc cela comprend, ce n'est pas le sujet.
00:08 Mais il faut rapprocher ça, si on a un tout petit peu de temps,
00:10 de la proposition qu'elle a faite il y a 15 jours,
00:13 qui était d'éventuellement autoriser les autodéclarations, vous savez,
00:16 et les autodéclarations jusqu'à 7 jours.
00:19 Donc ça veut dire que si on additionne les deux,
00:21 la Cour des comptes dit, finalement on démédicalise
00:24 les arrêts de travail de moins de 7 jours, d'une part,
00:27 et donc on ne les rembourse plus.
00:28 Why not ? Mais c'est un changement de modèle social quand même ça.
00:32 Il faut faire attention à ça.
00:33 Le deuxième sujet, vous l'avez évoqué, la loi prévoit 3 jours.
00:37 Certaines entreprises n'ouvrent pas toutes, attention,
00:39 les grandes, parce que c'est très cher.
00:41 Et après dans des conditions très compliquées,
00:43 vous avez de la mise en place de la prévoyance au bout du 7ème jour,
00:46 pour garantir le rattrapage de salaire,
00:48 ça veut dire que toutes les entreprises sont plutôt à 3 jours.
00:50 J'ai noté dans la proposition de la Cour des comptes qu'ils proposaient
00:53 de mettre ce qu'ils appellent un jour de droit public,
00:55 c'est-à-dire qu'on ne peut pas être en dessous de 1 jour.
00:58 Je veux bien qu'on nous prenne pour des naïfs,
01:01 mais enfin il y a une organisation qui est à 1 jour,
01:04 c'est la fonction publique, donc c'est vrai qu'on ne risque pas d'y toucher.
01:06 Je pense que c'est un sujet important budgétairement,
01:09 c'est un sujet important socialement,
01:11 parce que c'est quand même un modèle social, la prise en compte,
01:14 mais ça veut dire qu'une fois encore,
01:16 on va accepter l'idée d'instaurer une inéquité de traitement
01:19 entre les salariés français, qui soit du droit public ou du privé.
01:23 Ça c'est un premier point.
01:24 Et deuxième point, il faut regarder la nature des arrêts de travail.
01:27 28% des arrêts de travail, c'est ce qu'on appelle la maladie ordinaire.
01:30 C'est le 2023, parce qu'on n'a pas 2024,
01:32 ils ne sont pas encore tous tombés malades.
01:34 Et 28% de maladie ordinaire, c'est quoi ?
01:36 C'est le rhume, la gastro, les trucs habituels.
01:38 Mais il y a un autre chiffre qui est beaucoup plus intéressant
01:40 et qui, comme DRH, est beaucoup plus inquiétant.
01:42 C'est que pour la deuxième année consécutive, 2022-2023,
01:44 et ça c'est hors Covid,
01:46 le nombre d'arrêts liés à des causes psychologiques
01:48 est supérieur au nombre d'arrêts liés à des causes physiques.
01:51 C'est-à-dire ? C'est quoi les causes psychologiques ?
01:53 Les causes psychologiques, c'est des gens qui se sentent mal au travail.
01:56 Je ne parle pas de burn-out si on a des maladies longues.
01:58 Mais c'est des causes de stress, de grandes fatigues, etc.
02:03 Et quand vous voulez expliquer ça, ce mal-être au travail ?
02:06 Je pense que c'est une forme de traduction.
02:10 C'est un petit peu les effets retard du Covid.
02:13 Vous avez la mise en place.
02:14 On n'a peut-être pas les bons DRH ?
02:15 On n'a peut-être pas les bons DRH, vous avez raison, on ne sait jamais.
02:17 C'est les ressources humaines.
02:18 Je vais vous dire, il y a un autre point,
02:20 c'est que quand vous êtes DRH, autrement dit,
02:22 les arrêts physiques, etc., ce qu'on appelle les TMS,
02:24 vous savez les gérer finalement, c'est l'hygiène et la sécurité.
02:26 On a beaucoup fait autour de l'hygiène et la sécurité.
02:28 C'est vrai qu'un arrêt psychologique, c'est un peu plus compliqué.
02:31 C'est un peu plus difficile à gérer.
02:32 Donc les arrêts ne sont pas les mêmes.
02:34 Dernier point, si vous avez encore une minute,
02:35 il y a un vrai point d'inquiétude, dépendant des maladies,
02:37 c'est que le taux d'arrêt court le plus important,
02:41 c'est chez les 18-34 ans.
02:42 Chez les jeunes ?
02:43 Eh oui.
02:44 Ça, c'est un vrai sujet.
02:45 Donc je pense que c'est un sujet économique, budgétaire.
02:47 On devrait travailler sur le mal-être au travail
02:49 et comprendre pourquoi les jeunes se mettent plus en arrêt mal-être.
02:52 Sur la prévention, sur l'organisation du travail.
02:54 Et je pense que ça contribuera.
02:55 Mais ce n'est pas qu'une affaire de budget.

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