• il y a 6 mois
Avec Ariane Despierres-Féry, directrice de la rédaction de L’Etudiant

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##C_EST_DANS_L_ACTU_5-2024-06-01##

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Transcription
00:00 On parle des notes de nos enfants ou de nos petits-enfants qui sont en train de découvrir, depuis quelques heures,
00:06 les réponses du site Parcoursup, la plateforme qui leur dit où ils pourront peut-être étudier l'an prochain s'ils ont bien leur bac.
00:13 Comment répondre, comment réagir, que faire, le mode d'emploi de Parcursup ?
00:18 On en parle avec notre invitée Ariane Despierre Ferry, bonjour.
00:21 - Bonjour ! - Bienvenue sur Sud Radio, directrice de la rédaction de l'étudiant.
00:27 Quel type de réponse les élèves, les lycéens ont reçu depuis quelques heures sur Parcoursup ?
00:33 Alors, il y a quatre types de réponses.
00:36 Soit ils sont acceptés dans une formation ou plusieurs formations, ça c'est la bonne nouvelle.
00:40 S'il y a plusieurs formations, il faut choisir celle qu'ils préfèrent.
00:44 Ensuite, ils peuvent avoir une réponse qu'on appelle "oui/si", c'est-à-dire qu'on leur propose d'intégrer une formation,
00:50 mais de les accompagner pour y réussir.
00:52 C'est-à-dire avec, par exemple, des cours supplémentaires ou un cursus un peu rallongé.
00:56 - Un petit rattrapage, quoi. - Voilà, exactement.
00:58 Donc c'est aussi une bonne nouvelle.
01:00 Ensuite, on peut être en attente.
01:02 Donc ça, c'est quand même une situation qui est assez, on va dire, stressante.
01:07 C'est-à-dire qu'on peut être pris, mais on ne sait pas encore si ce sera le cas.
01:11 Et pour savoir si ce sera le cas, on a un indicateur qui est celui de la place sur ce qu'on appelle la liste d'attente,
01:17 donc dont je parle.
01:18 Et il y a un autre indicateur qui est intéressant, c'est que vous pouvez voir l'année dernière,
01:23 le rang qu'avait le dernier appelé dans cette formation.
01:26 Donc si vous regardez les deux, vous pouvez vous dire...
01:29 - Ça s'approche. - Voilà, ça s'approche.
01:31 Et cette liste d'attente, ce qui est intéressant de savoir,
01:33 c'est que chaque matin, elle est mise à jour au fur et à mesure
01:37 où d'autres personnes ont renoncé à entrer dans cette formation.
01:40 - Alors cet appel va durer combien de temps ?
01:42 - Cet appel, il va durer l'ensemble de la proligure.
01:45 Et donc cette phase dont on parle aujourd'hui, elle dure jusqu'au 12 juillet.
01:51 Et la quatrième réponse, c'est un non.
01:55 Donc là, ça veut dire que vous n'êtes pas accepté dans une formation.
01:59 - Alors qu'est-ce que je fais si jamais j'ai un non clair, ferme et définitif ?
02:03 Concrètement, ça veut dire quoi ? On me demande d'aller voir ailleurs ?
02:06 - Alors, en fait, il y a plusieurs façons d'avoir un non.
02:09 Soit vous avez un non et des oui-si ou en attente ailleurs,
02:13 donc là, la situation, il suffit de prendre son mal en patience ou d'accepter une autre formation.
02:17 Si vous n'avez que des non, si vous êtes refusé partout,
02:20 il y a une deuxième chance et c'est ça qui doit rassurer les enfants et leurs parents.
02:24 - C'est le plus important.
02:27 - À partir du 11 juin, il y a ce qu'on appelle la phase complémentaire.
02:30 C'est-à-dire que là où il restera des formations,
02:35 on pourra reproposer à ceux qui n'ont pas eu de formation de faire de nouveaux vœux.
02:39 Ils pourront faire 10 nouveaux vœux.
02:41 - 10 nouveaux vœux, donc ça veut dire qu'on a quand même une deuxième chance concrètement.
02:45 - Exactement.
02:46 - Il ne faut pas trop stresser.
02:48 - Est-ce que c'est un parcours du combattant ou pas ?
02:50 C'est ce qu'on entend beaucoup venant de syndicats de lycéens.
02:53 Qu'est-ce que la journaliste que vous êtes spécialiste, patronne de l'étudiant, leur répond ?
02:58 - Alors, c'est un parcours du combattant, oui et non.
03:03 Oui, parce que choisir son orientation, c'est faire des choix,
03:07 renoncer à des choses, se connaître soi-même, réfléchir.
03:09 - C'est jamais facile, mais c'est vrai que tout le monde est passé par là.
03:12 - Exactement.
03:15 Non, aussi parce qu'il ne faut pas voir Parcoursup, je dirais, comme une fin en soi.
03:20 Ce n'est pas parce que vous faites un choix aujourd'hui, qu'à 40 ans ou à 35 ans,
03:24 votre vie a été déterminée par ce choix.
03:26 Il y a d'autres possibilités d'évoluer, des réorientations.
03:30 On le sait tous, nous qui sommes des professionnels,
03:33 que parfois on ne fait pas exactement la même chose sur quoi on a commencé.
03:36 On peut évoluer, avoir d'autres chances dans la vie.
03:38 Et oui, parce qu'on est quand même dans un système complexe en France,
03:42 à la fois par le nombre de formations.
03:44 Parcoursup, dont on parle, c'est 20 000 formations en début de procédure,
03:47 parmi lesquelles il faut choisir.
03:49 Et puis on sait qu'il y a des formations sélectives, non sélectives,
03:52 il y a des niveaux de formation différents.
03:54 Et puis il y a un enjeu, je dirais, social,
03:57 parce que c'est une grosse pression en France,
04:00 le diplôme, l'orientation, les études.
04:02 Et puis il y a un autre facteur, qui est celui, tout simplement,
04:05 il y a des jeunes qui sont moins favorisés que d'autres,
04:08 socialement, et parfois aussi, la connaissance de leurs parents,
04:12 des supérieurs, est moins avancée que d'autres.
04:15 Et c'est vrai que ça peut les désavantager,
04:18 parce qu'ils n'ont pas quelqu'un à la maison qui leur explique tout.
04:21 Donc il faut qu'ils trouvent d'autres adultes, d'autres étudiants,
04:24 parfois des pères, pour les aider.
04:26 - Alors on va l'expliquer crûment,
04:29 parce que ce que vous dites est une réalité sociale,
04:31 et qu'on est sur Sud Radio, parlons vrai.
04:33 Si je ne suis pas un enfant de bourgeois, ou alors un enfant de prof,
04:36 parce que ce sont les deux catégories, quand même,
04:38 qui ont le plus de facilité pour comprendre ce système.
04:40 Comment je fais pour me faire accompagner ?
04:43 - Alors il y a plusieurs choses.
04:45 D'abord, il faut faire confiance à ses enseignants et aux adultes
04:48 que vous avez autour de vous au lycée.
04:50 Ensuite, il y a tous les systèmes publics d'orientation,
04:54 les CIO, les missions locales, etc.
04:57 Ensuite, puisque je dirige la rédaction de l'étudiant,
05:01 allez sur notre site, il y a énormément d'informations.
05:03 - L'étudiant.fr, il n'y en a qu'un.
05:06 - Exactement.
05:07 Il y a aussi des salons, nous en organisons également.
05:11 Il y a aussi des aides, parfois localement,
05:13 par votre commune, par votre département.
05:16 Et puis aussi, il faut oser aller voir des jeunes qui étudient eux-mêmes.
05:20 Vous pouvez les trouver sur les réseaux sociaux,
05:22 vous pouvez aller à leur rencontre dans les formations,
05:24 sur les salons, etc.
05:26 En fait, il faut oser aller poser des questions
05:29 et ne pas avoir peur.
05:30 C'est normal de ne pas tout comprendre.
05:32 C'est complexe, comme je le disais.
05:34 Il y a des gens qui le vivent,
05:36 ou dont c'est le métier de l'expliquer,
05:38 eh bien, il faut aller vers eux.
05:40 Et il ne faut pas oublier ses parents,
05:42 parce que ce n'est pas parce qu'on ne connaît pas le supérieur.
05:44 En fait, on connaît son enfant.
05:46 On connaît ses points forts,
05:47 on connaît ses centres d'intérêt,
05:49 et on peut aussi l'aider à réfléchir à lui-même.
05:52 - Oui, ça c'est important aussi.
05:54 Vous avez raison de le dire.
05:55 Dernière question, c'est la plus importante peut-être.
05:57 Et vous allez y répondre.
05:58 Si jamais on est à quelques mois d'un choix,
06:01 à quelques heures d'un choix important,
06:03 et qu'on est incapable de savoir avec certitude
06:05 ce qu'on a vraiment envie de faire de sa vie,
06:07 est-ce que c'est grave, docteur, à 18 ans ?
06:09 - Alors, ce n'est pas grave à 18 ans,
06:11 parce qu'on a aussi le droit de ne pas savoir.
06:15 Et ça n'est pas grave.
06:17 En revanche, on peut, comme je le disais,
06:20 il faut s'interroger soi-même,
06:22 et se dire, voilà,
06:24 est-ce que faire des études langues,
06:26 c'est quelque chose qui me botte ou pas ?
06:28 Est-ce que j'ai envie d'être dans le concret ?
06:30 Est-ce que j'ai envie de faire de l'alternance ?
06:32 Est-ce que j'aimais mieux les maths ou l'histoire
06:34 quand j'étais au lycée ?
06:35 Est-ce qu'aucun de ça ne m'intéressait,
06:37 mais quand je vois un commerçant
06:39 ou quand j'entends parler à un avocat,
06:41 je me dis, tiens, ça pourrait être un sujet sympa ?
06:43 Voilà. Parce qu'en fait, ce qu'on étudie au lycée,
06:45 ce n'est pas forcément ce qu'on va étudier dans le supérieur.
06:48 Donc, par exemple, la médecine,
06:49 pour ceux qui ont envie de faire médecine,
06:51 jamais on n'a étudié la médecine au lycée.
06:53 Et pourtant, c'est une orientation.
06:54 Je parlais du droit, c'est la même chose.
06:56 - Et en plus, ça tombe bien,
06:57 parce que les médecins, on en a besoin.
06:58 Donc, n'hésitez pas, si vous nous écoutez.
07:00 Merci beaucoup de nous avoir rejoints ce matin
07:03 sur Sud Radio.
07:04 Ariane Despierres-Ferry, directrice de la rédaction
07:06 de l'étudiant, l'étudiant.fr.
07:08 Vous vous posez des questions,
07:09 toutes les réponses sur votre orientation
07:11 ou celles de votre enfant ou de votre petit-enfant,
07:13 vous les trouvez sur ce site, l'étudiant.fr.

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