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Art et designTranscription
00:00Bonjour à tous. Très heureux de vous retrouver pour vous présenter la première rentrée
00:07Juilliard que je vais vous présenter avec Frédéric Mora et Lisa Liotto. C'est une
00:15grande joie de vous retrouver, surtout pour cette nouvelle aventure. Elle nous rejoindra
00:25ensuite les éditions du sous-sol et Julie Thévenet et Marine Duval. On va commencer
00:32sans attendre avec un livre très important à nos yeux, un livre qui nous est arrivé
00:38à la suite. Ce n'est pas celui qui est présenté, c'est celui d'Abdéla Taïa,
00:43le bastion des larmes, qui est le premier livre d'Abdéla chez Juilliard, qui nous
00:48fait l'honneur de nous avoir suivi dans cette aventure avec Frédéric. Sans plus attendre,
00:54je laisse la parole à Frédéric qui est l'éditeur de ce livre splendide.
00:57Merci. Bonjour à toutes et à tous, un plaisir de vous retrouver. La salle est nombreuse,
01:06c'est formidable. Comme Adrien vous le disait, Abdéla Taïa, vous le connaissez toutes et
01:12tous. Il a une dizaine de romans à son actif, tous parus au Seuil. C'est le premier qu'il
01:19publie chez Juilliard puisqu'il nous a fait l'honneur de sa confiance. Il arrive parfois,
01:29à la fois dans une œuvre et dans la trajectoire, dans la vie ordinaire d'un éditeur, qu'on
01:35ait le sentiment, vraiment, en lecture, d'avoir un grand livre. C'est le cas de celui-ci
01:39à mes yeux. Quand je l'ai lu, je me suis dit tout de suite que c'était sans doute
01:44son livre maître depuis une mélancolie arabe que vous avez sans doute lu, défendu
01:50en son temps. Entre temps, Abdéla a obtenu le prix de flore, c'était en 2010. Vous
01:59allez retrouver tout ce qui fait la typicité d'Abdéla Taïa qui est marocain, je le rappelle
02:06parce que c'est important à la fois pour ce livre et pour l'œuvre, mais vous allez
02:10retrouver tous ses thèmes magnifiés. En quelques mots, de quoi s'agit-il ? C'est
02:16l'histoire, c'est le roman d'un retour au pays, au pays natal, dans la ville natale
02:21du narrateur qui est une épigone d'Abdéla. Le narrateur s'appelle Youssef et dix ans
02:27après la mort de sa mère, il est requis par ses six sœurs qui sont restées au pays
02:37afin de liquider ce qu'il reste de l'héritage familial, en l'occurrence un immeuble. Et
02:44vous allez voir comment cette question de l'héritage qui en soit est tout à fait
02:52banale, ordinaire, est le prétexte à une splendide évocation du temps perdu du narrateur
02:59qui est aussi le temps perdu de l'auteur. Plusieurs aspects dans ce livre que vous découvrirez
03:07je ne vais pas tous vous les présenter, mais quelques massifs qui sont frappants.
03:13Les sœurs, tout d'abord, il y a un chorifé magnifique qui accompagne tout le roman et
03:18qui s'amalgame à la voix intérieure de l'auteur. D'autres voix intérieures font
03:23retour sur Julie Passé, notamment celle d'un amant mort, amant du narrateur lorsqu'il
03:29était plus jeune, qui s'appelle Najib. Vous verrez comment ce garçon est devenu
03:33le trafiquant de drogue, comment il a accédé à une notoriété délétère avant de mourir
03:39de sa belle mort. Vous croiserez également un imam dévoyé. Vous croiserez également
03:45dans une scène qui est sans doute une des scènes les plus culminantes et les plus fortes
03:48du livre, dans un hammam, un petit garçon aux prises avec un vieux salopard. Vous verrez
03:54comment le narrateur le sort in extremis des griffes de cet homme et vous verrez également
03:59quelle leçon amère, lorsque le narrateur remet le garçon entre les mains de sa mère,
04:05quelle leçon amère de vie il en tire. Le titre, L'Obation des Larmes, c'est la frontière
04:11ultime du roman. C'est à la fois sa frontière géographique, son imaginaire, sa frontière
04:15symbolique. Dans son acception prosaïque, cela désigne les remparts de la ville ancienne
04:21de Salé qui avaient été construites par le sultan de l'époque afin de faire barrage
04:29aux Espagnols à la Reconquista. Et c'est au pied de ce rempart que l'ami d'enfance
04:33Najib a demandé au narrateur un ultime serment, une ultime promesse. Vous verrez lequel.
04:40D'autres aspects, l'exil, l'homosexualité, tout cela, comme je vous le disais, est magnifié
04:46et en sous-main, parce que c'est toujours présent chez Abdelataya, il y a quand même
04:51des thèmes plus engagés, plus politiques, qui passent à travers toutes ces voies. Voilà,
04:57c'est magnifique. J'espère vous avoir communiqué à la fois mon enthousiasme et le plaisir
05:03d'une grande lecture. Je vous remercie et je passe la parole à Lisa.
05:07Vous précisez que le livre d'Abdelat et d'Anve vous est envoyé. Il y a une très
05:15très belle phrase dans le livre et qui résume peut-être à elle seule quelque chose de
05:21notre entrée. Cette phrase dit « le passé, notre grande fiction ». Et je passe la parole
05:26à Lisa parce que c'est tout le projet aussi de Charlotte d'Ordor.
05:29Bonjour à toutes et à tous. Je suis très heureuse effectivement de vous présenter
05:35le nouveau roman de Charlotte d'Ordor, Un furieux silence. Charlotte d'Ordor revient
05:40donc après un premier roman remarqué qui s'appelait Le retour de Janvier, qui était
05:44paru en janvier 2023 et qui avait été remarqué par la presse, par vous, amis libraires et
05:51par plusieurs sélections de prix. Elle revient donc dans ce deuxième roman avec une thématique
05:56et une construction assez différente de ce premier roman qui était une dystopie rurale.
06:01Ici, elle va se réapproprier et réactiver les grands romans familiaux, les grands romans
06:08de secret de famille avec une phrase qui va s'étaler des années 60 à nos jours en
06:13jouant avec deux genres littéraires. Le premier, c'est le genre du roman policier, à la façon
06:18de ce qu'un simenon aurait pu faire. On pense aussi à Chabrol pour certaines atmosphères
06:23et elle va distiller tout au long du roman des éléments, des indices, des fausses pistes
06:27qui vont nous permettre de comprendre les différentes strates d'un secret de famille.
06:32L'autre genre littéraire avec lequel elle joue, c'est celui de la tragédie antique
06:37avec notamment une voix, un personnage, celui d'Huguette, une vieille bonne qui va venir
06:41ponctuer le récit tout au long du roman à la façon d'un chœur antique et nous annoncer
06:47en fait dès les premières pages l'issue fatale et la malédiction qui va toucher cette
06:52famille. Donc, Un furieux silence, c'est l'histoire de Paul qui est un adulte assez
06:57enfermé aux prises avec pas mal de problèmes psychologiques avec ceux de sa propre fille
07:01aussi face auxquels il est complètement impuissant et qui va revenir dans sa maison familiale,
07:07sa maison d'enfance, la boissonnière qui est dans le limousin et qui l'a quitté depuis
07:1130 ans dans laquelle il n'est jamais revenu, qu'il a quitté à la suite d'une rupture
07:16familiale d'une dispute. En revisitant la maison, en allant de pièce en pièce et
07:23en nous y emmenant avec lui, il va revisiter ses souvenirs d'enfance qui vont ressurgir
07:28et vont ressurgir avec eux ceux d'une violence, ceux d'un secret dont il va donc nous révéler
07:33les strates. A sa voix se mêle celle de sa sœur Françoise alors qu'elle est enfant,
07:39une enfant effacée, aimante et la voix de leur frère Henri alors qu'il est lui-même
07:44jeune adulte, très perspicace et assez écorché. Et donc ensemble ces trois voix
07:51puis celle du guet dont je parlais vont tenter de comprendre cette violence originelle qui
07:58a marqué l'ensemble de cette famille mais qui a eu aussi des répercussions au-delà
08:03jusque dans une famille de paysans voisins et qui a donc des répercussions depuis les
08:07années 60 jusqu'à aujourd'hui. Vous l'aurez compris, c'est un deuxième roman très abouti
08:13avec une construction vraiment magistrale avec cet entremêlement de quatre voix, quatre
08:18temporalités qui joue comme ça avec ce que le lecteur sait ou ne sait pas tout au long
08:23du roman qui crée donc une lecture complètement addictive, même ludique parfois, avec des
08:30personnages complexes dessinés sans aucune psychologisation. C'est une des particularités
08:36de l'écriture de Charlotte d'Ordor, tout est compréhensible par le récit, par les
08:40dialogues, par les actions, par les atmosphères. On retrouve donc cette écriture très maîtrisée,
08:46voire la dextérité de Charlotte pour donc s'emparer de ce thème assez classique mais
08:51traverser de problématiques contemporaines, les rapports de domination au sein de la famille,
08:56au sein de la société aussi et les violences antrafamiliales. Voilà donc on espère évidemment
09:02que vous partagerez notre enthousiasme et notre engouement pour l'histoire de cette
09:07fratrie aux accents de tragédie et de roman policier et donc frappée par cette malédiction
09:13familiale. Peut-être un mot sur la couverture du livre ? Alors absolument, cette très belle
09:21couverture est signée Hélène Delmer. Hélène Delmer c'est une peintre qui avait réalisé
09:27les tableaux du portrait de la jeune fille en feu. Dans le film il y a des tableaux qui
09:32sont faits par une vraie peintre qui est donc Hélène Delmer et effectivement ça nous a
09:37semblé correspondre très fortement à ce texte. Merci beaucoup Lisa. On poursuit avec un nouvel
09:48auteur chez Julliard, Jean Rousselot, pour un livre extrêmement réussi qu'on pourrait, comme
09:55le dessin que vous avez devant vos yeux de Simon Roussin désigné par son écriture comme une
10:00ligne claire pour reprendre un mot d'Hergé parce que de bout en bout c'est cette impression de
10:05ligne claire mais de va-et-vient entre une épopée, épopée intime mais aussi l'histoire et la grande
10:11histoire. En quelques mots parce qu'après on ira peut-être un peu plus vite pour ce titre et les
10:17suivants, Cavalier du ciel comme le titre dit à la fois tout et rien. Tout parce que ce qu'il
10:24raconte au sein de ce roman et c'est l'épopée intime et celle de son propre aïeul à Jean Rousselot,
10:30Carlo de Rose, c'est l'histoire de la naissance de l'aviation de chasse lors de la première guerre
10:36mondiale. Comment on a décidé, comment l'armée, comment certains pionniers à la manière de cette
10:41étoffe des héros pour reprendre le terme de Tom Wolfe à propos de ces aviateurs qui vont aller
10:47sur la lune, comment certains casse-coups vont monter sur ces avions d'abord pour non pas les
10:52armer et attaquer les ennemis mais plutôt faire une guerre de position, une guerre de compréhension
10:58de l'attaque, c'est-à-dire de cibler où se trouvent les autres bataillons pour l'observation et
11:03puis peu à peu comment ces casse-coups vont armer leur propre vaisseau pour essayer de reprendre,
11:09et là le titre fait double sens, un esprit de duel, un esprit presque chevaleresque dont ils
11:15sont pour la plupart issus. Comme je le disais, comme pour l'étoffe des héros où les aviateurs
11:20vont aller vers l'espace, de la même manière ce que l'on voit dans le livre c'est comment la
11:25cavalerie française est allée peu à peu vers l'avion, comment ils se sont trouvés d'autres
11:30véhicules, d'autres engins de duel, et la grande force du livre c'est de croiser deux époques là
11:35aussi, une époque qui est celle de la première guerre mondiale et vous le verrez avec un aspect
11:39totalement inédit qui est la tentative d'attaque du train du Kaiser et une autre époque antérieure
11:46qui est celle des grandes lois sur la laïcité, les premières, et de ce qu'on a appelé l'affaire
11:51des inventaires, quand on a demandé à l'armée d'entrer dans les églises, de faire l'inventaire
11:56des biens d'église et imaginez dans une France à 98% ou 99% catholiques, les mois qu'a suscité
12:02cette affaire des inventaires, y compris parmi les membres de l'armée dont ce Carlo de Rose
12:08qui va descendre de cheval, se retrouver mis à pied, et ce que raconte ce livre c'est comment
12:13un accident de parcours vous amène parfois à la plus grande dérévélation, au plus grand
12:19développement des héroïsmes et c'est le cas pour cet homme. C'est un livre dont on devrait là aussi
12:23entendre, je pense, beaucoup parler. Je repasse la parole à Lisa pour deux autres livres.
12:29Merci. On passe effectivement au nouveau roman de Sarah Bussy, L'Eclipse, qui n'a jamais rêvé
12:41ou cauchemardé ou fantasmé de disparaître, de s'évaporer d'un coup. Quelle femme particulièrement
12:48et quelle mère peut-être ? C'est ces questions-là que pose Sarah Bussy dans L'Eclipse qui démarre
12:53par une scène inaugurale très forte. On suit Camille, l'héroïne, qui lors d'une balade dans
12:59une forêt francilienne, avec son compagnon qui porte leur petite fille âgée d'un an dans
13:05son porte-bébé, soudain est traversée par une impulsion, une idée folle, celle de disparaître.
13:13Que se passerait-il si soudain je disparaissais ? Et elle se cache. Malgré les cris, les pleurs de son
13:20compagnon et de leur fille, elle reste cachée et elle disparaît en effet. Elle prend des voitures,
13:26des bus, des ferries, elle traverse plusieurs frontières et elle part dans le Grand Nord,
13:31dans un pays de glace et de feu qui est l'Islande, qui n'est pas nommée dans le texte mais qu'on
13:37reconnaît très bien. Et là, elle trouve enfin la solitude, la sérénité, en tout cas ce qu'elle
13:44semblait chercher. Après quelques temps d'errance, elle s'installe dans une maison au bord d'un lac,
13:49face à une autre forêt que celle dans laquelle elle a disparu, et face à un volcan endormi qui
13:54semble répondre à ses élans. Elle va renouer des amitiés, des amours, retrouver son métier qui est
14:02aussi sa passion, celui de la cuisine. Mais pendant ce temps-là, pendant ces mois, ces années, une
14:07enfant grandit en France jusqu'à devenir incontournable. C'est donc un roman qui pose la
14:13question de est-ce qu'il est possible de se réinventer, de laisser derrière soi son passé,
14:19ses amours, ses enfants en l'occurrence, et de ne jamais se retourner. Tout ça dans des décors
14:26absolument fascinants. Sarah a eu la chance de passer plusieurs semaines en Islande et à la
14:32lecture, je vous promets qu'on a très envie d'aller y passer nous aussi des semaines, voire des mois,
14:37voire des années, comme Camille l'héroïne, puisqu'elle nous décrit ces volcans, cette
14:43nature géologique grandieuse, terrible parfois, cette neige qui n'est jamais blanche mais qui
14:49adopte toutes les couleurs de la palette du peintre, ce froid évidemment extrêmement terrible
14:57et ces tempêtes, pour donc venir raconter aussi des personnages assez complexes. Au premier
15:04rang desquels cette fameuse Camille dont l'indépendance, l'impulsion de départ peut
15:10paraître étonnante, déroutante, en tout cas très énigmatique et qui va devenir de plus en plus
15:15attachante au fil du roman au fur et à mesure qu'elle-même va se comprendre et qu'on va
15:19la comprendre avec elle, qu'on va comprendre ses motivations, les raisons de son départ. Il y a
15:23une belle galerie de personnages secondaires aussi avec un volcanologue Jonas tout à fait
15:29intéressant et même séduisant et donc ce roman se place vraiment dans la veine de
15:36cette littérature de nature writing romanesque au féminin voire au féministe, je vous laisserai
15:44imaginer à quelles autrices je peux faire référence, mais l'intérêt je trouve vraiment du
15:51texte réside dans cette façon de s'emparer de ce sujet très fort, de la fuite, de la disparition,
15:58non pas en s'interrogeant sur les motivations, en s'intéressant au moment de l'hésitation de
16:04est-ce que je pars, est-ce que je ne pars pas, mais en racontant l'après, qu'est-ce qui se passe
16:08une fois qu'on est parti, qu'est-ce qu'on vit, est-ce qu'on peut se réinventer ou est-ce qu'un
16:13jour on est rattrapé par les fantômes de son passé et ça je ne spoil pas et je vous laisserai le
16:18lire pour répondre à cette question. Et le dernier qui est donc L'Envol des Lucioles qui est notre titre
16:27étranger de la rentrée signé par Aboubakar Adam Ibrahim traduit par Mark M. Preuville.
16:35Aboubakar Adam Ibrahim c'est un auteur nigérien qui est un journaliste engagé qui a été distingué
16:40notamment pour son travail sur les femmes victimes de Boko Haram et qui a été distingué aussi pour
16:46son premier roman qui s'appelait La saison des fleurs de flamme qui avait été donc distingué au
16:51Nigeria par le plus rempris de littérature et en France sélectionné pour le prix féminin et pour
16:57le prix du roman FNAC. Il revient donc avec un deuxième roman très ambitieux qui est une grande
17:03fresque de réalisme magique et en même temps un portrait du Nigeria contemporain avec toutes
17:09ces contradictions, ces contrastes et pour nous raconter ça il nous plonge dans une histoire qui
17:15dès les premières lignes nous présente son héros qui est un peintre Yari Malalo qui va visiter la
17:21gare de Abuja flambant neuve nouvellement rénovée et qui lorsqu'il voit entrer un train pour la
17:27première fois dans cette gare est frappé par le souvenir de sa propre mort dans un train des années
17:32auparavant, propre mort violente et à la suite de cette première réminiscence de mort et de vie
17:38antérieure il va avoir d'autres souvenirs de ces morts toutes violentes. Evidemment vous l'imaginez
17:45il se demande s'il perd la tête ou si ses visions ont un sens. Il va chercher des clés y compris
17:52dans ses propres tableaux très expressionnistes, tableaux dans lesquels se cache aussi la figure
17:57d'une enfant qui conduit un chariot dans lequel il y a des lucioles qu'on retrouve dans le titre et
18:03qui auront une place extrêmement importante dans le livre et donc on va suivre Yari Malalo à la
18:09recherche des vestiges de son passé. Il va partir sur les routes du Nigeria pour essayer donc de
18:15comprendre ce qui lui arrive et ce qui lui est arrivé en compagnie d'un très beau personnage
18:19féminin qui s'appelle Aziza qui est une jeune mère aux prises avec sa belle famille pour la garde
18:24de sa fille parce que son mari et le père de sa fille a disparu dans la lutte contre Boko Haram.
18:30Et donc on va suivre ce road trip dans lequel on retrouve le talon d'Aboubakar Adan Ibrahim
18:38pour les rebondissements, pour les cliffhangers à la fin de chaque chapitre, encore plus donc
18:42quand il s'empare du genre du road trip. On retrouve aussi dans ce texte une écriture
18:47extrêmement luxuriante, picturale, traversée donc par cette vision du monde du peintre qu'on
18:52partage et en même temps une écriture assez symbolique qui permet un roman profondément
18:58romantique. Il y a de très belles scènes entre Yari Malalo et Aziza mais aussi entre Yari Malalo et ses
19:04anciennes amours qu'il va retrouver et qui posent des questions extrêmement universelles,
19:10intemporelles sur le poids du passé et la prévention et l'angoisse de la mort. Voilà,
19:15très beau roman de littérature étrangère pour cette rentrée qui concluait cette présentation.
19:20Voilà pour la rentrée Julia.