Les invités de Laurence Ferrari débattent de l'actualité dans #Punchline du lundi au jeudi.
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00:00:00 Bonsoir à tous, bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews.
00:00:04 À quoi cela sert d'aller voter dimanche pour les européennes ?
00:00:07 Se demande un certain nombre de français interloqués de voir la tournure des débats politiques ces derniers jours.
00:00:12 Motion de censure d'un côté, accusation de mensonge et de trahison de l'autre.
00:00:16 Combat à tous les étages.
00:00:18 On verra que cette dernière ligne droite avant le scrutin du 9 juin recèle comme piège et chaustrafe.
00:00:24 Encore des rebondissements dans l'affaire Mohamed Hamra.
00:00:27 Non seulement il avait notre téléphone et gérait son business depuis sa prison,
00:00:30 mais en plus il recevait sa petite amie au parloir alors qu'il n'en avait l'interdiction.
00:00:34 Cette dernière prenait juste la carte d'identité de la sœur du prévenu pour berner l'administration pénitentiaire.
00:00:40 On marche littéralement sur la tête.
00:00:42 Enfin les agriculteurs toujours en colère.
00:00:44 Ils manifestaient aujourd'hui à la frontière franco-espagnole pour demander des prix de l'énergie moins chères
00:00:50 et aussi l'application des clauses miroir pour tous les traités de libre-échange.
00:00:54 On entendra leurs revendications.
00:00:56 Voilà pour les grandes lignes de nos débats ce soir.
00:00:58 Mais d'abord il est 17h, l'heure du rappel des titres de l'actualité avec Sandra Tchambeau.
00:01:02 Bonsoir Sandra.
00:01:03 Bonsoir Laurence, bonsoir à tous.
00:01:07 Parmi les temps forts de l'actualité, ce lundi en bref et en image,
00:01:10 l'Assemblée nationale rejette une motion de censure déposée par la France Insoumise.
00:01:14 Le texte soutenu par la gauche et le Rassemblement national a recueilli 222 voix,
00:01:19 selon de la majorité absolue de 289 voix nécessaires.
00:01:23 La motion dénonçait la situation budgétaire de la France à six jours des élections européennes.
00:01:27 Une autre déposée par le RN a également été rejetée.
00:01:32 Allons-nous vers un acte 2 de la colère agricole.
00:01:35 Des agriculteurs français et espagnols mènent une action commune ce lundi.
00:01:38 Ils bloquent les points de passage le long des Pyrénées.
00:01:40 Le mouvement s'étend à d'autres régions comme la Riège.
00:01:43 Les professionnels veulent se faire entendre avant les européennes
00:01:45 et réclament notamment une énergie moins chère.
00:01:48 Et puis c'est une scène à peine croyable.
00:01:49 Le footballeur malien Isbissouma a été victime d'un vol avec violence.
00:01:54 C'était dans la nuit de samedi à dimanche à Cannes.
00:01:56 Il s'est fait braquer une montre d'une valeur de 300 000 euros devant son hôtel de luxe sur la Croisette
00:02:01 et où il a tenté de se réfugier.
00:02:03 Il a été attaqué avec du gaz lacrymogène par deux individus cagoulis.
00:02:07 Merci beaucoup Sandra Tchombo.
00:02:09 300 000 euros pour une montre.
00:02:11 J'avoue que je ne savais pas que c'était aussi cher.
00:02:13 Ça pouvait monter aussi haut.
00:02:15 Eric, vous êtes amateur de montre ou pas ?
00:02:16 Je suis amateur de montre.
00:02:17 Je ne peux pas me l'offrir mais je vois tout à fait de quelle montre il s'agit.
00:02:20 On ne donne pas de marque évidemment.
00:02:22 Ça commence par un R, un prénom.
00:02:23 Mais il y en a des plus chères encore.
00:02:24 300 000 euros ?
00:02:25 Oui, dans cette marque-là.
00:02:27 C'est vraiment un truc…
00:02:28 C'est devenu une valeur refuge.
00:02:29 Parce qu'on n'a pas une valeur refuge.
00:02:30 Beaucoup justement ont acheté des montres.
00:02:32 Comme ça, ça spécule.
00:02:34 Et ça va à la hausse.
00:02:35 On salue Marc Twaty, notre économiste préféré.
00:02:37 Eric Revelle qui est là.
00:02:38 Rachel Khan qui est là.
00:02:39 Edwin Ragnel, bonsoir à tous.
00:02:41 Le temps aussi est une valeur refuge.
00:02:44 Le temps, le mauvais temps ou le beau temps ?
00:02:46 Le beau temps.
00:02:47 Très bien.
00:02:48 Louis Ragnel, le petit commentaire du jour peut-être pour commencer l'émission ?
00:02:50 Bonjour.
00:02:51 Je suis très heureux d'être là.
00:02:52 Bonjour Laurence.
00:02:53 Ça c'est tellement bateau là qu'on va peut-être en faire une deuxième.
00:02:55 Vous m'avez dit quelque chose d'intéressant pendant la pub.
00:02:57 Merci, c'est gentil.
00:02:58 C'est qu'on est dans la dernière ligne droite de cette campagne et que tout est permis.
00:03:02 On a l'impression que tout est permis.
00:03:03 On va le dire, globalement, cette campagne n'a pas passionné les Français depuis le début.
00:03:06 Non.
00:03:07 Mais je pense que là, il se passe quelque chose.
00:03:09 Ah oui ?
00:03:10 Il y a une forme de frénémissement.
00:03:11 Vous avez tous les candidats qui sont très fatigués et donc la véritable nature de certains se révèle.
00:03:18 Je trouve ça intéressant et on verra ce qui se passera dans les prochains jours.
00:03:21 Vous allez voir, c'est plus que des tirages.
00:03:23 Ça se termine vendredi.
00:03:24 C'est ça la campagne se termine vendredi.
00:03:25 On vote dimanche.
00:03:26 Il nous reste cinq jours.
00:03:28 Ce qui est incroyable, c'est que moi je n'ai pas vu de programme particulier.
00:03:31 C'est plus une bataille, on va dire.
00:03:32 Sur les sites internet.
00:03:33 Mais vous avez reçu vous les trucs ?
00:03:35 Moi je n'ai pas reçu les programmes.
00:03:36 On ne vous a pas reçus.
00:03:37 A la poche.
00:03:38 Notamment d'un point de vue économique, c'est la clé.
00:03:39 C'est pas une question d'Europe.
00:03:41 On ne parle pas d'Europe.
00:03:42 Il y a beaucoup de questions de politique.
00:03:43 Valérie, il y a beaucoup parlé d'Europe.
00:03:44 Les autres ont beaucoup parlé de la France.
00:03:46 On va être très clair.
00:03:47 Après, il y a une campagne qui s'arrête vendredi et puis on y reviendra aussi.
00:03:49 Il y a un président de la République qui prend la parole jeudi.
00:03:51 C'est-à-dire que c'est hallucinant.
00:03:53 C'est hallucinant.
00:03:54 Non mais attendez, sur la vraie nature.
00:03:56 Moi j'ai parlé de hold-up médiatique.
00:03:58 Mais je suis d'accord.
00:03:59 Oh carrément.
00:04:00 Le jour du 6 juin, il a le droit de parler.
00:04:02 Écoutez, arrêtez de voir des complots partout.
00:04:05 Non mais c'est trop vite de se fichier en disant que vous êtes président de la République.
00:04:10 Le 6 juin, 80, le dernier anniversaire de la libération, on n'a pas le droit de parler à la télé.
00:04:15 Vous pouvez faire du savant.
00:04:19 Moi je ne suis pas choqué par le fait qu'il reçoive Joe Biden à l'Elysée par conflit de samedi.
00:04:23 C'est normal, il n'y a pas de problème.
00:04:25 Mais pourquoi est-ce que soudainement, il y a besoin de s'exprimer deux jours avant le scrutin
00:04:30 alors que normalement le président est au-dessus de la mêlée.
00:04:32 Il y a déjà un Premier ministre qui est impliqué.
00:04:34 Il est très impliqué.
00:04:36 On va voir la petite séquence.
00:04:38 Il y a une candidate.
00:04:39 Et donc il y a une forme quand même de déloyauté.
00:04:41 Vous êtes de mauvaise foi.
00:04:42 Rachel, vous voulez de voir une mauvaise foi ?
00:04:44 Oui, parce que moi je suis d'accord avec vous, j'aime bien les commémorations.
00:04:47 On ne fait jamais un anniversaire en avance.
00:04:49 Oui, ben oui.
00:04:51 Laissez-la parler.
00:04:53 Pas de mainstanding s'il vous plaît.
00:04:55 Bien sûr, 80 ans de débattement, ça se fait.
00:04:57 Rachel, vous n'avez pas terminé votre phrase.
00:04:59 Par ailleurs, on va refaire le débat.
00:05:01 Madame Ocane a la parole.
00:05:03 Ils font tant de paroles, il est coulé.
00:05:05 Je suis d'accord.
00:05:06 Je ne m'en porte garant.
00:05:08 Merci, Charles-Laurence.
00:05:09 Non mais en plus, il y a quand même des sujets internationaux, pardon,
00:05:12 qui sont un petit peu importants au-delà de la campagne européenne.
00:05:16 Non mais s'il ne parle que de départements, d'Ukraine, voire de Gaza.
00:05:22 Non mais ça c'est les journalistes qui vont l'amener sur le terrain de la France, M. Revelle.
00:05:24 Mais vous allez voir qu'il va prendre position sur les élections européennes.
00:05:28 Non, moi je pense qu'il ne prononcera pas le mot.
00:05:30 Parce que justement, il va jouer autour des concepts européens.
00:05:33 Et donc pour implicitement s'engager vraiment de manière très officielle dans cette campagne.
00:05:38 On va juste regarder une petite séquence qui vous a interpellé, je ne sais pas si c'est vous, Éric,
00:05:42 quand Mme Ayé, qui était notre invitée ce matin,
00:05:45 est allée ensuite chez des confrères du Notre Radio pour faire un débat.
00:05:49 Et le Premier ministre est allé dans les locaux de Radio France.
00:05:51 Et il est passé lui faire un petit coucou.
00:05:53 On regarde juste la petite séquence.
00:05:54 Si, David.
00:05:55 Une invitée un peu spéciale que vous connaissez bien, Valérie Ayé.
00:05:57 Je crois que je le connais un peu, oui.
00:05:58 C'est le Premier ministre de la France, Gabriel Attal.
00:06:01 Monsieur le Premier ministre.
00:06:03 Bonjour.
00:06:04 Salut Gabriel.
00:06:05 Et voilà, c'était parti.
00:06:10 Il a pris le micro et il a parlé à la place de la candidate.
00:06:12 Merveilleux.
00:06:13 Alors qu'intéressant, c'est d'ensuite écouter la réaction de François Exaimier.
00:06:16 Oui, mais là on est dans les temps de parole, Louis.
00:06:17 On ne peut rien diffuser.
00:06:18 C'est un enfer absolu.
00:06:19 Vous savez, on est dans la dernière ligne droite de la campagne.
00:06:21 On ne peut plus diffuser.
00:06:23 Non, mais entre Gabriel Attal qui prend la place de Valérie Ayé lors d'un face-à-face
00:06:28 avec Jordan Bardella, entre Gabriel Attal, ce qu'a dit Bélamy est très juste.
00:06:34 On a l'anticipation.
00:06:35 Appelez un ami, s'il vous plaît.
00:06:36 Non, mais vous ne trouvez pas ça un peu humiliant pour la candidate de voir le Premier ministre
00:06:40 se pointer ?
00:06:41 Non, mais attendez, ça a un côté quand même surréaliste.
00:06:43 Comme si en fait, en creux, on expliquait qu'elle n'est pas capable, du lait score
00:06:47 qu'elle incarne aujourd'hui, de faire campagne pour sa liste aux Européennes.
00:06:51 Mais c'est presque misogyne.
00:06:52 Est-ce que le Premier ministre aurait fait ça s'il s'agissait d'un homme à la tête
00:06:55 d'une liste ?
00:06:56 J'ai deux femmes qui représentent remarquablement.
00:06:59 Je vous repasse le ballon.
00:07:01 Allez-y.
00:07:02 Vous ne trouvez pas ça incroyable ?
00:07:04 J'adore Éric Revelle.
00:07:05 La mauvaise femme.
00:07:06 Déjà, en plus, il me coupe la parole très régulièrement.
00:07:09 Et ensuite, maintenant, il me passe la patate chaude.
00:07:11 C'est quand même assez extraordinaire.
00:07:12 Au nom de la lutte contre la misogynie, ce qui est quand même pas mal.
00:07:15 Mais moi, c'est vrai que je pense que personnellement, ça m'aurait un peu affectée.
00:07:19 D'autant qu'on a besoin d'avoir une incarnation de ces candidats.
00:07:22 Donc si effectivement, ce sont les autres qui parlent à votre place,
00:07:25 alors même qu'on est en pleine bataille pour la liberté d'expression,
00:07:28 et nous sur justement l'égalité par rapport au temps de parole avec les hommes,
00:07:33 c'est un peu gênant.
00:07:36 Si j'étais hyper retort, pardon Marc,
00:07:39 si j'étais hyper retort au moment où il y a une réforme de l'audiovisuel public,
00:07:43 et où certains d'ailleurs, à Radio France ou à France Télévisions,
00:07:47 dénoncent le recours de l'ORTF,
00:07:50 vous avez un Premier ministre qui s'invite quand il veut, où il veut,
00:07:53 sur le service public.
00:07:54 Il dit "Tiens, je vais aller dans cette émission".
00:07:56 Alors il était le matin sur le refo,
00:07:58 mais il arrive et il dit "Non, je veux aussi participer à cette émission".
00:08:01 C'est quoi l'indépendance des journalistes ?
00:08:04 Je l'auberge l'espagnol. Marc Platy ?
00:08:06 Je suis d'accord, mais surtout c'est dangereux pour eux.
00:08:09 Même le fait que le Président parle juste avant,
00:08:11 si vraiment ils se prennent une claque aux élections,
00:08:14 ça veut dire qu'ils ont pris parti.
00:08:15 C'est-à-dire que finalement les Français,
00:08:17 ce n'est pas que la défaite de Hayer,
00:08:18 ce sera la défaite effectivement de l'ensemble du gouvernement,
00:08:21 de Attal, de Macron, etc.
00:08:23 Et donc je pense que c'est un risque assez fort.
00:08:26 Un dernier mot de politique,
00:08:27 après on parle des sujets qui intéressent les Français à l'oeuvre.
00:08:29 Je reprends ce que vous disiez s'agissant de la prise de parole du Président.
00:08:32 Il aura parlé plusieurs fois Emmanuel Macron.
00:08:35 Oui, ce n'est pas la première fois qu'il parle des européens.
00:08:37 Il y a des discours d'ailleurs,
00:08:38 Europe, ICN News suivront en direct et de très près toutes ces commémorations.
00:08:43 Donc il y aura des discours du Président qui seront diffusés,
00:08:46 peut-être pas en direct, mais en tout cas dans les journaux, on en parlera.
00:08:49 Donc pourquoi est-ce que le Président a vraiment besoin,
00:08:52 en plus de s'exprimer à la télévision,
00:08:55 de s'inviter à la télévision à 20h ?
00:08:58 Honnêtement, je trouve que la ficelle est quand même très grosse.
00:09:01 D'accord, ok. On verra ça, on verra ce qu'il dit jeudi.
00:09:03 Moi, je ne trouve pas ça illégitime qu'il s'exprime
00:09:06 au lendemain de cette journée historique.
00:09:09 Mais oui, mais ce n'est pas pareil.
00:09:10 Vous croyez que les Français vont regarder toutes les cérémonies du 6 juin ?
00:09:13 Dans notre travail, nous, on va relater tout d'abord ce que dit le Président.
00:09:16 Les deux audiences cumulées du TF1, de TF1 et France 2,
00:09:19 ça fait que vous parlez au français.
00:09:20 Donc c'est la confirmation du fait qu'il y a peut-être un arrière-goût électoral ?
00:09:23 Peut-être, peut-être.
00:09:24 Ah, on est bien !
00:09:26 Tout est politique, vous le savez parfaitement.
00:09:28 Ah, bien sûr, mais c'est ce qu'on dit depuis tout à l'heure.
00:09:30 Il y a un sujet, moi, qui m'a interpellée,
00:09:31 j'aimerais bien qu'on essaye de comprendre ce qui s'est passé.
00:09:33 C'est l'affaire de cercueils qui se sont retrouvés au pied de la tour Eiffel.
00:09:35 Des cercueils avec du plâtre dedans, évidemment.
00:09:37 Parce que ça dit, avec cette mention, "soldats français morts pour l'Ukraine".
00:09:42 Là, c'est véritablement, on voit la photo ici,
00:09:45 ça s'est passé samedi matin,
00:09:47 trois personnes ont été interpellées,
00:09:49 les policiers français ont remonté assez vite le fil de ces individus.
00:09:53 Visiblement, c'est à nouveau une tentative de déstabilisation,
00:09:56 d'ingérence étrangère.
00:09:58 Le point avec Sandra Buisson, puis on en débat ensuite.
00:10:00 Le conducteur de la camionnette immatriculée en Bulgarie
00:10:04 est lui-même de nationalité bulgare.
00:10:06 Il a déclaré être arrivé de ce pays la veille des faits
00:10:09 et avoir été payé pour amener les cinq cercueils
00:10:12 lestés de sacs de plâtre près de la tour Eiffel.
00:10:15 Il affirme qu'avant d'avoir rencontré les deux autres suspects la veille,
00:10:18 il ne les connaissait pas.
00:10:20 Ces deux autres individus ont tous été interpellés
00:10:22 dans l'après-midi samedi à la gare routière de Bercy,
00:10:25 alors qu'ils s'apprêtaient à aller en Allemagne en bus,
00:10:28 où ils habitent tous les deux.
00:10:30 L'un est allemand et l'autre mineur a un passeport ukrainien.
00:10:33 Ils disent aussi qu'ils ont été payés pour faire ça,
00:10:36 400 euros chacun, et qu'ils ont accepté
00:10:39 parce qu'ils avaient besoin d'argent.
00:10:41 Selon un document de police auquel nous avons eu accès,
00:10:43 les enquêteurs cherchent un quatrième homme
00:10:46 qui était en lien avec le conducteur de la camionnette,
00:10:49 selon sa téléphonie, et qui a été contrôlé près du lieu des faits,
00:10:53 juste avant que les cercueils ne soient déposés.
00:10:55 Or cet homme n'est pas un inconnu des policiers,
00:10:58 puisqu'il s'avère qu'il est aussi suspecté d'être impliqué
00:11:01 dans l'affaire des 35 mains rouges
00:11:03 taguées sur le mur des Justes à l'extérieur du mémorial de la Shoah,
00:11:08 dans la nuit du 13 au 14 mai dernier.
00:11:10 - Merci Sandra Buisson pour ces précisions.
00:11:12 Eric, c'est visiblement des ingérences, on va dire étrangères.
00:11:16 On n'a pas de preuves.
00:11:18 - On n'a pas de preuves.
00:11:20 C'est évidemment abjecte odieux d'imaginer
00:11:22 le corps de soldat français dans des cercueils déposés.
00:11:26 Mais on peut peut-être reboucler avec, pardonnez-moi,
00:11:29 les annonces que va peut-être faire le président de la République
00:11:32 le 6 juin, parce que parmi les annonces qu'il pourrait faire,
00:11:36 ce serait officialiser le fait qu'on a des experts militaires français
00:11:40 en Ukraine.
00:11:42 - C'est pour ça que ça corrobore la thèse de M. Jérôme Soussou.
00:11:46 - Je dis qu'il y a peut-être un lien, si vraiment la piste russe est actée.
00:11:49 - C'est le même qui avait fait les tags sur le mémorial de la Shoah.
00:11:52 - Après, j'ai du mal à croire à ces aveux un peu spontanés.
00:11:55 J'ai fait ça pour 400 euros, parce qu'il risque quand même
00:11:59 des peines de prison.
00:12:01 Tout ça me semble un peu surjoué.
00:12:03 Mais ce qui m'inquiète le plus, c'est que peut-être que le 6 juin,
00:12:07 on verra, Louis Laragnel est beaucoup plus documenté que moi sur le sujet,
00:12:12 mais la crainte que j'ai, c'est qu'on mette sous tension un peu plus le pays.
00:12:17 Après, nous sommes en guerre contre le Covid.
00:12:20 Nous sommes en guerre d'une certaine manière en Ukraine,
00:12:23 puisqu'on pourrait annoncer que certains experts,
00:12:26 parce qu'on sait qu'il y en a forcément déjà...
00:12:28 - Qui sont sur zone.
00:12:30 - Pour être sûr que nos fameux missiles Scalp arrivent bien,
00:12:34 il faut les instructeurs français au sol.
00:12:36 - Il faut former les Ukrainiens.
00:12:38 - J'ai un peu peur qu'on mette sous tension 2 ou 3 jours avant l'élection européenne.
00:12:42 La France, en annonçant ce genre de choses,
00:12:46 ce qui précipiterait une partie des gens derrière le chef de l'État,
00:12:50 chef des armées, suivez mon panache blanc,
00:12:52 et ça, indirectement, ça peut avoir un récord.
00:12:55 - Je ne suis pas certain.
00:12:57 - Là, vous partez dans des trucs assez miscornus.
00:13:00 - Tout ça ne me semble pas du tout le fruit du hasard.
00:13:02 - Oui, vous avez entièrement raison.
00:13:06 Louis.
00:13:08 Rapidement, ça prend en avant.
00:13:11 - Ce qui est intéressant, c'est que c'est une illustration de plus
00:13:14 de nouveaux modes opératoires des services d'enseignement russe.
00:13:17 - Là, c'est énorme.
00:13:20 Ils ont été chopés en deux jours.
00:13:23 - Les diplomates russes dont beaucoup appartenaient
00:13:26 au service du renseignement militaire, le GRU,
00:13:28 tous ces gens-là ne sont plus sur le territoire français.
00:13:30 Toutes les nouvelles demandes d'accréditation auprès de l'ambassade russe
00:13:33 sont quasiment toutes refusées par Paris.
00:13:36 La Russie a dû changer de mode opératoire.
00:13:39 - Elle prend des bulgares.
00:13:41 - Je pense réellement qu'ils prennent des gens qui payent peu cher,
00:13:44 qui ne savent pas très bien pourquoi ils font ça,
00:13:47 et donc ils sont rémunérés pour commettre ces actions
00:13:50 qui ont quand même été préparées.
00:13:52 Je serais curieux dans l'enquête de savoir où ont été récupérées les cercueils.
00:13:55 - Je crois qu'il y a tout. Tout est précisé.
00:13:58 - Pas sur le lieu où ils ont récupéré les cercueils ?
00:14:01 - Absolument. Qui a fabriqué, qui a produit les cercueils,
00:14:03 qui a payé les cercueils.
00:14:05 C'est une illustration de la bascule du changement de mode d'action
00:14:09 du renseignement militaire.
00:14:12 - Marc, je ne vois pas l'intérêt des Russes de faire ça.
00:14:16 - Si, montrer qu'il y a déjà des soldats français.
00:14:19 - On le sait depuis des années.
00:14:21 Depuis le début de la guerre, il y en a un.
00:14:23 - Le seul but, c'est de faire douter les Français.
00:14:25 Le seul but, c'est de créer un débat.
00:14:27 Et de dire aux Français, même si l'opération,
00:14:30 certains disent qu'elle a avorté, en réalité, elle a réussi l'opération.
00:14:33 Puisqu'on en parle.
00:14:35 - Ça pose dans le débat public, chez chaque Français,
00:14:39 qui sont au courant de cette information,
00:14:41 est-ce que vous êtes prêts à recevoir des cercueils de soldats français ?
00:14:44 Oui ou non ?
00:14:46 Et donc, ça a une incidence politique dans votre choix.
00:14:49 Les mains rouges sur le mémorial de la Choix, c'est la même histoire.
00:14:52 Et les étoiles juives taillées, c'est le même sujet à chaque fois.
00:14:55 Les mêmes questionnements.
00:14:57 - Rachel, rapidement, d'ici en avance.
00:14:59 - Ça participe de ce qu'on appelle cette guerre hybride.
00:15:02 La guerre terre-mer-sol, cyber, et ensuite, espace.
00:15:10 Et ensuite, dans la rue, ces formes d'intimidation, de fragilisation.
00:15:16 Et effectivement, sur des thématiques, là, on s'attaque à un symbole de la France.
00:15:20 Un symbole de la République.
00:15:21 Moi, je trouve ça très, très préoccupant.
00:15:24 - Marco, dernier mot ?
00:15:26 - Non, ce que je ne veux pas dire, c'est que...
00:15:28 - Oui, Marc.
00:15:30 - Non, mais ce n'est pas grave, c'est mes origines italiennes qui reviennent.
00:15:33 Molto bene.
00:15:35 Mais c'est vrai que...
00:15:37 Non, par contre, ce ne serait vraiment pas le moment,
00:15:39 ce que vous avez dit, Eric, à l'instant,
00:15:41 que la France s'engage dans une guerre.
00:15:43 Parce que là, il y a une autre guerre à mener, qui est économique, en France.
00:15:45 Où, malheureusement, on va en parler tout à l'heure, je pense,
00:15:47 mais on a été dégradé, les exploits d'intérêt augmentent.
00:15:50 - Allons-y. Allez, on y est, là.
00:15:51 - On y va, on y va, maintenant.
00:15:52 - Oui, mais c'est le moment.
00:15:53 - Non, non, parce que...
00:15:54 - Tout va mal, la note de la France a été dégradée.
00:15:57 On a aujourd'hui une situation où, malheureusement,
00:16:00 on le savait depuis longtemps,
00:16:02 et encore une fois, on n'a pas besoin de Stendhal-Poors
00:16:04 pour nous dire que la France a dérapé sur ses comptes publics.
00:16:07 Mais c'est une réalité.
00:16:08 Et donc, ce qui veut dire qu'aujourd'hui,
00:16:10 je pense que là, on a ouvert la boîte de Pandore.
00:16:12 Pour l'instant, on est toujours AA moins.
00:16:13 Ça va encore.
00:16:14 A partir du moment où on va passer simple A,
00:16:16 c'est un peu technique, mais il y a beaucoup de fonds d'investissement
00:16:18 qui achètent du AAA et du AA.
00:16:19 Dès que vous passez simple A,
00:16:20 ils n'achètent plus de la dette publique.
00:16:22 Et c'est là où, effectivement,
00:16:23 certainement à la fin d'année,
00:16:24 les taux d'intérêt peuvent très fortement augmenter.
00:16:26 Ils ont déjà bien augmenté.
00:16:27 Et donc, bien entendu,
00:16:28 c'est des conséquences pour les Français.
00:16:30 Quand on dit aujourd'hui,
00:16:31 il n'y a aucune conséquence pour les Français.
00:16:33 Si les taux d'intérêt vont augmenter,
00:16:35 ça veut dire que les taux de crédit que nous, nous payons,
00:16:37 les entreprises, les ménages,
00:16:39 ça casse l'activité économique.
00:16:41 Parallèlement, la charge d'intérêt de la dette.
00:16:43 Vous vous rendez compte qu'aujourd'hui,
00:16:44 chaque année, on va dépenser 50 milliards d'euros
00:16:47 juste pour payer les intérêts de la dette publique.
00:16:50 À partir de l'année prochaine,
00:16:51 ça va monter à 75 milliards d'euros sur une année.
00:16:54 J'ai fait le calcul sur 10 ans,
00:16:56 ça coûte 550 milliards d'euros
00:16:59 juste pour les intérêts de la dette.
00:17:00 Vous vous rendez compte ?
00:17:01 Cette somme, on aurait pu la consacrer
00:17:03 à des hôpitaux, à de la sécurité,
00:17:05 à ce que vous voulez, à du social.
00:17:07 Donc, ceux qui me disent que la dette publique ne coûte rien,
00:17:09 ce sont des menteurs.
00:17:10 Et encore une fois,
00:17:11 alors dernier point,
00:17:12 ce qu'a dit Bruno Le Maire, ça m'a choqué.
00:17:14 Il a dit "j'ai sauvé l'économie".
00:17:15 Nous avons sauvé l'économie.
00:17:16 Non, il a dit "j'ai" tout à l'heure,
00:17:17 à priori, sur le Figaro, je crois.
00:17:18 Il a dit "j'ai" ce que j'ai dit à la radio ou à la télé.
00:17:21 Et donc, c'est incroyable.
00:17:23 C'est-à-dire qu'encore une fois,
00:17:24 il y a beaucoup de pays qui ont sauvé leur pays
00:17:26 sans augmenter autant leur dette publique.
00:17:28 Bien.
00:17:29 C'était les 5 minutes quotidiennes
00:17:32 de Marc Twaty sur la dette.
00:17:34 Merci Marc.
00:17:36 Mais c'est vrai que c'est important.
00:17:37 Donc, je préférerais qu'on parte plus de ces chutes-là
00:17:40 qu'on fasse la guerre, effectivement,
00:17:41 pour peut-être tomber.
00:17:42 Parce que là, évidemment,
00:17:43 les cercles, c'est sûr que si on fait une guerre,
00:17:45 il y aura des morts.
00:17:47 C'est inévitable.
00:17:48 Donc, est-ce qu'on est prêt à cela ?
00:17:49 C'est quand même drôle.
00:17:50 Il n'y a rien de pire que la guerre.
00:17:51 Je rappellerais cette phrase de Paul Valéry.
00:17:53 La guerre, c'est un massacre
00:17:55 entre des gens qui ne se connaissent pas
00:17:56 au profit de gens qui se connaissent
00:17:58 mais qui ne se massacrent pas.
00:17:59 Je pense qu'il ne faut jamais oublier ce que ça fait.
00:18:01 Marc Twaty est aussi poète.
00:18:03 Eric, rapido,
00:18:04 parce que je suis sûre que sur la dette,
00:18:05 vous avez un petit télérage.
00:18:06 Ah oui, oui, oui.
00:18:07 Non mais court, parce que là,
00:18:08 on a déjà eu un masterclass Twaty.
00:18:10 Pour qu'on se rende bien compte
00:18:11 de la situation dans laquelle on est quand même,
00:18:13 sans vouloir trop nous vasser le tableau,
00:18:14 cher Marco.
00:18:15 Je ne sais pas si vous vous rendez compte
00:18:17 qu'on a aujourd'hui, vous savez,
00:18:18 parmi les fameux critères de Maastricht,
00:18:20 qu'on doit respecter normalement
00:18:21 sous peine d'amende.
00:18:22 Ça fait des années qu'on ne respecte plus.
00:18:23 Il y a le critère "debt-pib".
00:18:25 Dont Marc parlait.
00:18:26 Ah, vous m'avez perdu.
00:18:27 Non, non, non, vous allez voir.
00:18:28 Nous, on est à 110 %
00:18:30 et la moyenne de la zone euro est à 88 %.
00:18:33 Ça veut dire qu'on est parmi les camps
00:18:35 de la classe européenne.
00:18:37 Et on avait le Mozart de la finance.
00:18:39 On avait le Mozart de la finance, normalement.
00:18:41 Un petit mot de politique.
00:18:42 Vous connaissez le métier.
00:18:43 Il y a eu des motions de censure à l'Assemblée
00:18:45 qui ont été rejetées.
00:18:46 Les deux.
00:18:47 On va juste écouter Marine Le Pen
00:18:49 qui a accusé à la sortie de la séance
00:18:52 à Nupes de faire preuve de sectarisme.
00:18:54 Écoutez-la.
00:18:55 On est toujours dans le même sectarisme.
00:18:57 Je pense que c'est aussi la raison
00:19:00 pour laquelle les Français
00:19:01 se tournent vers le Rassemblement National.
00:19:03 Élection après élection.
00:19:05 Et ils sont de plus en plus nombreux à le faire
00:19:07 parce qu'ils voient que nous,
00:19:09 nous pensons à l'intérêt général
00:19:11 et que nous ne votons pas les textes, d'ailleurs,
00:19:14 ou les motions, en fonction de ce qui les présente,
00:19:17 mais en fonction de leur intérêt
00:19:19 pour la France et les Français.
00:19:21 La Nupes a eu un comportement, à elle,
00:19:26 un comportement extrêmement sectaire.
00:19:28 C'est-à-dire qu'il regarde qui dépose
00:19:31 avant de savoir s'il faut le voter.
00:19:33 On en est même arrivés, parfois,
00:19:35 à des incongruités totales.
00:19:38 Voilà pour Marine Le Pen.
00:19:40 C'est un petit jeu politicien.
00:19:41 On savait très bien qu'il ne se passerait rien à l'Assemblée.
00:19:43 On savait à l'avance qu'il ne se passerait rien.
00:19:44 Tout le monde savait qu'il n'y avait pas de motion de censure.
00:19:46 Et l'URN aussi en profite pour reprocher aux Républicains
00:19:49 de ne pas avoir soutenu cette motion de censure.
00:19:52 Parce qu'eux, ils se réservent pour la rentrée, c'est ça.
00:19:54 Mais même avec le soutien des Républicains,
00:19:55 c'était quand même très compliqué.
00:19:56 Il faut quand même 289 voix pour...
00:19:59 Pour renverser le gouvernement.
00:20:00 Pour renverser le gouvernement.
00:20:01 Bien sûr.
00:20:02 Donc là, on est quand même très loin du compte.
00:20:03 Un petit coup d'œil à l'affiche du Rassemblement national
00:20:05 qui provoque une polémique, notamment au sein de la gendarmerie.
00:20:08 "Je suis gendarme, le 9 juin je vote Bardella".
00:20:10 Ça a provoqué la colère du directeur de la Gendarmerie nationale,
00:20:13 Christian Rodriguez, qui a dit
00:20:15 "Vous semblez ignorer", en s'adressant à Jordane Bardella,
00:20:17 "que le statut militaire interdit ce genre de messages.
00:20:20 Le moins qu'on puisse attendre, c'est que vous respectiez le gendarme
00:20:22 et son statut dans ces périodes où son engagement peut le conduire
00:20:25 aux pires conséquences, messages inadmissibles".
00:20:27 Et évidemment, M. Bardella a estimé que les gendarmes
00:20:32 respectent le devoir de réserve dans leur fonction,
00:20:35 contrairement à vous, et que les électeurs ne sont pas des sous-citoyens.
00:20:39 Ils votent beaucoup pour le RN, ce qui a l'air de vous contrarier.
00:20:41 Louis Dragnet, c'est un échange assez désagréable entre les deux hommes.
00:20:47 Il a raison, le patron de la gendarmerie, de dire
00:20:49 "Attention, n'utilisez pas une affiche avec un gendarme
00:20:51 qui a dit "Je vote pour Jordane Bardella".
00:20:53 Non mais dans le fond, oui, ça aurait choqué.
00:20:55 Je me souviens même de la polémique autour du général Gomart.
00:20:58 Alors, ce n'était pas exactement le même sujet,
00:21:00 mais qui était présenté en uniforme par les Républicains.
00:21:03 Tout le monde était tombé sur les Républicains en disant
00:21:05 que c'était une erreur, c'était une faute.
00:21:07 Et je trouve que oui, le RN...
00:21:09 Utiliser l'image de la gendarmerie comme ça...
00:21:11 Non mais je pense qu'ils ont fait ça sans savoir en fait.
00:21:13 Mais bon, normalement, nul n'est censé ignorer la loi.
00:21:15 Sans savoir quoi ?
00:21:16 Et ils n'auraient pas dû utiliser...
00:21:18 Alors, ils nous répondent que ça s'inscrit dans la loi.
00:21:20 Non, parce qu'en fait, c'est une utilisation des moyens,
00:21:23 même de l'illustration des moyens des services de l'État,
00:21:26 à des fins électorales.
00:21:28 Et donc, le Rassemblement national n'aurait pas dû faire ça.
00:21:31 Et je pense qu'ils s'emmordent aussi un peu les doigts,
00:21:33 parce que c'était une erreur d'avoir fait ça.
00:21:35 Ils se sont fait tenser par le directeur de la gendarmerie.
00:21:37 Ça vous choque ?
00:21:38 C'est une erreur politique.
00:21:39 Enfin, je vais dire ça comme on veut.
00:21:40 Mais "je suis gendarme, donc je voterai",
00:21:42 non, ce n'est pas possible.
00:21:43 En plus, ils ne pouvaient pas repasser le même message.
00:21:45 Non mais c'est impossible.
00:21:46 Je ne vais pas leur donner des idées.
00:21:47 Mais il y a des bureaux de vote où il y a exclusivement des gendarmes
00:21:50 ou exclusivement des militaires.
00:21:51 Vous regardez les scores, globalement,
00:21:53 c'est des bureaux de vote qui sont très favorables à Marine Le Pen.
00:21:56 Ils auraient pu utiliser plein d'autres arguments
00:21:58 pour faire passer ce message-là,
00:22:00 plutôt que celui-ci qui, effectivement, en fait,
00:22:02 ce qui gêne l'institution, c'est de se sentir un peu prisonnière.
00:22:05 Elle veut échapper à tout.
00:22:07 Présopier, oui, bien sûr.
00:22:08 En fait, que ce soit les armées, la police, la gendarmerie,
00:22:11 évidemment, tout le monde a une petite idée de…
00:22:13 Si vous voulez, les gendarmes, c'est les gens qui aiment le régalien,
00:22:16 donc l'autorité, la fermeté,
00:22:17 c'est des choses qu'il leur parle la plupart du temps.
00:22:19 Donc on peut deviner un peu vers…
00:22:21 Ok.
00:22:22 Où leur cœur balance.
00:22:23 En revanche, voilà, je pense que c'était vraiment une erreur de faire ça.
00:22:26 Pardon, M. Rachel.
00:22:28 Non, mais moi, je trouve ça extrêmement grave.
00:22:30 D'accord.
00:22:31 Extrêmement grave, et je partage les propos.
00:22:33 Le terme inadmissible me va tout à fait,
00:22:36 parce qu'en fait, on ne peut pas, d'un côté,
00:22:38 dire qu'il ne faut pas être sectaire et stigmatiser les gens
00:22:42 et les mettre dans des cases,
00:22:43 et de l'autre côté, faire d'un métier et d'une vocation
00:22:46 qui doit protéger l'ensemble des Français
00:22:48 et qui doit être un étendard pour les questions de vote
00:22:52 et de campagne électorale.
00:22:53 Ce n'est juste pas possible.
00:22:54 Marc ?
00:22:55 On voit bien l'importance du "marketing",
00:22:57 et qui parfois, justement, ça dérape.
00:22:59 J'ai vu aussi également, je ne sais pas si c'est vrai,
00:23:01 ou c'est un montage, une photo avec Marion Maréchal.
00:23:04 Ah oui, ça c'est un photomontage.
00:23:06 D'accord, vous avez compris,
00:23:07 mais est-ce que ça a été utilisé ou pas ?
00:23:08 Un photomontage.
00:23:09 C'est dangereux tout ça.
00:23:10 C'est-à-dire que globalement, on est en train…
00:23:12 Là, pareil, c'est l'image de la gendarmerie,
00:23:14 on ne parle pas de l'utiliser.
00:23:15 Donc globalement, c'est ça qui m'inquiète le plus,
00:23:18 c'est que ça va très vite, on prend des photos n'importe où.
00:23:20 Avant, il fallait des autorisations.
00:23:21 Ça s'appelle des "deepfakes".
00:23:22 Non, voilà.
00:23:23 On prend des photos, on fait des montages,
00:23:25 et on a l'impression qu'il n'y a pas de limites.
00:23:28 Alors que justement, il y a des limites.
00:23:30 Mais il n'y a pas de limites en réalité.
00:23:32 Et je pense que c'est un dérapage du réseau social,
00:23:33 parce que justement, on pense que,
00:23:34 ben voilà, on prend une photo comme elle est sur Internet,
00:23:36 on la prend pour la réutiliser.
00:23:37 Ben non, ce n'est pas le cas.
00:23:39 Mais il y a zéro régulation sur les réseaux sociaux.
00:23:41 C'est ça qui est dangereux.
00:23:43 C'est vraiment un engorgement des tribunaux.
00:23:45 Un engorgement des tribunaux,
00:23:47 qui aujourd'hui ne veulent plus se saisir
00:23:50 de ce qui se passe sur les réseaux sociaux.
00:23:52 Parce qu'il y en a trop.
00:23:53 Il y a trop, et comme il n'y a pas de modérateurs,
00:23:55 donc on est dans cette zone de non-droit.
00:23:58 Éric, non ?
00:23:59 Oui, mais je pensais que l'Arkom avait étendu ses pouvoirs
00:24:02 au site d'information.
00:24:05 Au site Internet de Médias, oui.
00:24:06 De Médias, oui.
00:24:07 Mais ce n'est pas le Parti politique.
00:24:08 Non, mais là, franchement, je suis gendarme,
00:24:10 je vauterrai, ce n'est pas possible.
00:24:12 Alors même si le directeur général de la gendarmerie,
00:24:16 qui est un militaire de très haut rang,
00:24:18 a comme patron le chef des armées,
00:24:20 qui s'appelle Emmanuel Macron.
00:24:22 Mais quand même, ce n'est pas possible.
00:24:24 Petite pause, on se retrouve dans un instant
00:24:26 dans Punchline sur CNews.
00:24:27 On reparlera de Mohamed Amra,
00:24:29 parce qu'on a appris de nouvelles.
00:24:31 On se rappelle qu'il avait déjà 9 téléphones
00:24:33 dans sa cellule, qui gérait son business depuis la prison.
00:24:36 Et là, on a appris qu'il voyait sa petite amie,
00:24:38 alors que ça a été formidablement interdit.
00:24:40 On vous explique ça dans un instant.
00:24:42 A tout de suite.
00:24:43 17h30, on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews.
00:24:49 Nous débattons dans un instant,
00:24:50 mais d'abord, le rappel des titres de l'actualité
00:24:52 avec Sandra Tchambo.
00:24:53 Proposition d'un cessez-le-feu à Gaza.
00:24:58 Le texte présenté par le président Biden est incomplet.
00:25:01 C'est ce qu'affirme un porte-parole du gouvernement israélien.
00:25:03 Il redale les propos du Premier ministre Benyamin Netanyahou
00:25:07 sur le terrain.
00:25:08 Israël poursuit son offensive contre le Hamas,
00:25:10 notamment à Rafah.
00:25:12 Des bombardements ont visé la bande de Gaza ce lundi.
00:25:15 Emmanuel Macron propose de reconduire
00:25:17 Jean Castex à la tête de la RATP.
00:25:19 L'actuel PDG effectuera alors un deuxième mandat de 5 ans.
00:25:22 L'ancien Premier ministre avait pris les rênes de la société.
00:25:25 Fin 2022, il avait pour mission de remettre
00:25:27 les transports en ordre de marche
00:25:29 pour les Jeux olympiques de Paris cet été.
00:25:31 Et justement, on est à J-52 avant le coup d'envoi
00:25:34 de la compétition.
00:25:36 À l'approche des Jeux, les expulsions hors d'Île-de-France
00:25:38 se multiplient.
00:25:39 12 545 personnes auraient été déplacées,
00:25:42 en majorité des SDF et des migrants.
00:25:44 C'est ce qui ressort du rapport du collectif
00:25:46 "Le revers de la médaille" publié aujourd'hui.
00:25:48 Il dénonce, je cite, un nettoyage social
00:25:50 et la volonté d'invisibiliser la pauvreté.
00:25:53 Merci beaucoup Sandra Tchambour pour le rappel des titres de l'actualité.
00:25:57 Sur Jean Castex, c'était prévu qu'il soit reconduit.
00:26:00 Oui, alors on peut quand même se poser la question
00:26:03 de savoir si Jean Castex ne misait pas aussi
00:26:06 la présidence du groupe SNCF.
00:26:08 Donc en le reconduisant, on élimine son ambition.
00:26:12 C'est le grand bonnetot des postes.
00:26:14 Peut-être, non ?
00:26:15 Oui, c'est encore un copinage, etc.
00:26:17 Je trouve, à droite, à gauche.
00:26:18 En tout cas, ça devrait être...
00:26:19 C'est pas très clair avec Eric.
00:26:20 C'est ce genre de mercato, il y a toujours une double.
00:26:23 Je pense que c'est un support des Français, moi.
00:26:25 C'est un support des Français de voir les puissances
00:26:28 partager les postes, sympathiques, où on est bien payés,
00:26:31 où on ne travaille pas trop.
00:26:32 Mais bon, voilà, on passe.
00:26:34 J'aimerais vous parler d'un sujet qui est là aussi
00:26:36 interpellé des Français, c'est l'affaire Mohamed Amra.
00:26:38 Parce que chaque jour, on apprend de nouvelles révélations.
00:26:40 Là, c'est nos confrères du Parisien.
00:26:42 On a révélé qu'il a recevu la visite de sa petite amie, quand même.
00:26:45 Toute l'illégalité au parloir.
00:26:47 On va refaire le point avec Audrey Bertheau,
00:26:49 parce que vraiment, je pense que cette affaire,
00:26:51 elle est emblématique d'un certain nombre de choses
00:26:53 qui se passent dans la pénitentiaire.
00:26:55 Une cellule transformée en bureau de chef d'entreprise.
00:26:58 Depuis des mois, les enquêteurs savent tout,
00:27:01 ou presque, de la vie de Mohamed Amra.
00:27:03 Des mouchards ont été placés dans sa cellule de la santé,
00:27:06 ainsi que dans les locaux où sont organisés ses parloirs.
00:27:09 Selon les informations du Parisien,
00:27:11 lors de son séjour à la prison de la santé,
00:27:13 soit un peu plus d'un an,
00:27:15 Mohamed Amra a utilisé au moins neuf téléphones
00:27:18 et tout autant de puces.
00:27:20 Sa soeur aînée a reconnu lui en avoir fourni une
00:27:22 lors d'un parloir,
00:27:24 mais le mystère reste entier pour les autres.
00:27:26 Les enquêteurs ont ainsi découvert qu'une ligne téléphonique
00:27:28 a été mise en service le 28 janvier 2022,
00:27:31 alors qu'il était à la santé.
00:27:33 Pendant plusieurs jours, une puce sera active
00:27:35 et servira le fugitif.
00:27:37 Toujours selon le Parisien, les écoutes ont révélé
00:27:39 l'existence d'une jeune femme marseillaise.
00:27:42 Aujourd'hui incarcérée, on apprend que Nahuel
00:27:44 aurait utilisé les papiers de la soeur de Mohamed Amra
00:27:47 pour lui rendre visite.
00:27:49 Les deux femmes ne se ressemblent pas physiquement,
00:27:51 mais cela ne l'empêchera pas de venir voir la mouche
00:27:54 pendant des mois.
00:27:56 Ce sont deux éléments qui confirment des dysfonctionnements
00:27:58 en cours de la détention de Mohamed Amra.
00:28:00 Celui-ci est toujours recherché par les services de police
00:28:03 en France et à l'étranger.
00:28:05 - On va juste écouter des réactions de Français
00:28:09 qui se disent évidemment très choqués.
00:28:12 Parce qu'eux, on leur fait des contrôles d'identité,
00:28:14 eux, ils n'ont pas le droit d'avoir 9 téléphones portables,
00:28:16 eux, eux, bref, la liste est longue.
00:28:18 Ecoutez ce qu'ils en pensent.
00:28:20 - Les prisons françaises, elles sont un peu trop
00:28:23 laxées sur certains points.
00:28:26 Il y a un peu trop de prisonniers qui sont...
00:28:29 C'est un peu ibicotel.
00:28:31 - Il faut insister sur la vigilance,
00:28:35 les gens qui rentrent pour les visites aussi,
00:28:39 savoir s'ils n'ont rien sur eux, etc.
00:28:42 - Il faudrait peut-être changer la loi,
00:28:44 peut-être construire de nouvelles prisons
00:28:46 et surtout le service pénitentiaire doit être revu.
00:28:48 - Il faut aussi renforcer les sollicitations
00:28:50 que peuvent avoir les gardiens de prison.
00:28:53 Je pense que les fuites viennent de l'intérieur des prisons.
00:28:56 Ça peut être assez alléchant de recevoir des sommes importantes
00:29:00 pour avoir son téléphone, etc.
00:29:03 ou être en communication avec l'extérieur.
00:29:06 - Oui, ça paraît tellement évident.
00:29:08 Moi, ça me choque infiniment.
00:29:10 D'abord parce qu'il y a deux agents de la pénitentiaire
00:29:12 qui ont laissé leur vie dans l'attaque du four Bonbon
00:29:14 et qu'ils sont toujours en cavale.
00:29:16 Madame Raes est complice,
00:29:18 je ne sais pas si ça vous soit vivant.
00:29:20 On apprend qu'il recevait la visite de sa petite amie à la prison.
00:29:24 Elle lui zurpait l'identité de sa sœur du prévenu.
00:29:28 Mais en fait, on marche sur la tête, Eric.
00:29:30 On marche complètement sur la tête.
00:29:32 - Recevoir sa petite amie dans des locaux, dans les prisons,
00:29:36 je crois que c'est prévu, ce n'est pas le sujet.
00:29:39 - Non, il avait interdiction.
00:29:41 - Ah, il avait interdiction, d'accord.
00:29:43 - Il voyait qu'il n'avait le droit que à sa sœur.
00:29:46 - Deux, ce qui est incroyable dans le sujet qu'on vient d'écouter,
00:29:49 c'est que visiblement, la sœur ne ressemble pas du tout à la petite amie.
00:29:52 Et pourtant, quand la petite amie a montré la carte d'identité ou le passeport,
00:29:57 il n'y a pas quelqu'un qui filtre à l'entrée
00:29:59 qui s'est dit "mais ce n'est pas vous du tout, Madame", sur la photo.
00:30:01 Non, non, rentrez, je vous en prie, sortez quand vous voulez.
00:30:04 - Ça pose des questions, non ?
00:30:05 - Vous avez amené du H6, vous avez passé le téléphone, donnez-lui.
00:30:07 - Ça pose quelques questions.
00:30:09 - Et le garde des Sceaux lance une enquête.
00:30:11 - Oui, parce qu'il a découvert.
00:30:12 - Par la presse.
00:30:13 - Qu'est-ce qu'il a découvert, Louis-Éric Dupond-Moretti ?
00:30:16 C'est merveilleux, ça.
00:30:17 - C'était la semaine dernière.
00:30:18 Au Sénat, il y a un sénateur qui pose la question à Éric Dupond-Moretti,
00:30:21 "mais qu'allez-vous faire ? Que s'est-il passé dans l'affaire Amras ?"
00:30:23 Réponse du garde des Sceaux, "comme vous, j'ai appris par la presse
00:30:27 qu'il y avait la sonorisation de sa cellule, tout ça, mais ça n'existe pas."
00:30:31 Dans la minute qui suit ce qui s'est passé avec Mohamed Amras,
00:30:35 normalement, le ministre de l'Intérieur et le garde des Sceaux disent à tout leur service
00:30:39 "vous nous faites tout remonter, on veut tout savoir."
00:30:41 Et dans la mesure où, en plus, on peut caractériser une forme d'atteinte à la sûreté de l'État,
00:30:46 je peux vous dire qu'il n'y a plus beaucoup de protection qui tient,
00:30:48 normalement, dans ce genre de situation, parce qu'on se dit, à ce moment-là,
00:30:50 il faut tout faire pour empêcher la fuite de Mohamed Amras,
00:30:54 on veut immédiatement voir s'il n'y a pas d'autres tentatives de cette nature qui se préparent ailleurs.
00:30:59 Bref, tout ça pour dire que le garde des Sceaux savait, non pas que la cellulité sonorisée
00:31:04 ne peut pas avoir appris par la presse le fait que la cellule était sonorisée.
00:31:12 Et ensuite, là où vous avez raison, c'est que ce que ça dévoile...
00:31:16 Déjà, je pense que les Français sont très dévoilés...
00:31:18 Je ne sais pas, quand on vous fait un contrôle d'identité, on vérifie votre identité ?
00:31:20 Bien sûr, non, non, mais je pense que les Français sont faits très très loin
00:31:24 de la réalité de ce qui se passe en détention.
00:31:26 Alors après, il y a plusieurs types de détention.
00:31:28 En maison d'arrêt, globalement, c'est très strict parce que c'est très compliqué.
00:31:31 Là, pour le coup, la vie est vraiment dure.
00:31:33 Pour les gens qui sont condamnés à des peines moyennes, voire des longues durées,
00:31:37 là, pour le coup, il y a plein de gens qui ne le savent peut-être pas,
00:31:39 mais dans beaucoup de prisons, par exemple, les verrous sont ouverts toute la journée.
00:31:42 Le matin, le soir, les détenus peuvent "circuler" librement.
00:31:46 Dans la prison, il y a des activités qui sont organisées,
00:31:48 on en avait parlé au moment de la polémique avec Versailles.
00:31:51 Et puis pour les détenus qui sont en fin de peine,
00:31:53 certains peuvent, par exemple, aller le jour de l'anniversaire de leur enfant,
00:31:57 aller fêter l'anniversaire de leur enfant, sortir, avoir une permission de sortie pour une journée,
00:32:01 et revenir. Et donc, je pense qu'en fait, ça met en lumière quand même
00:32:05 tout le fiasco carcéral français, en raison certes d'idéologie politique,
00:32:12 mais aussi de soumission, c'est peut-être lié, de la France à une jurisprudence, par exemple,
00:32:17 européenne, qui interdit les fouilles au corps, qui interdit un certain nombre de choses.
00:32:20 Les fouilles au corps sont aléatoires.
00:32:22 Parce que c'est dégradant pour la dignité humaine.
00:32:24 Voilà, c'est dégradant pour la dignité humaine.
00:32:25 Et donc, les agents pénitentiaires ne peuvent plus le faire de manière systématique.
00:32:30 Et encore, quand on parle de fouilles, on ne parle pas forcément de palpation.
00:32:34 Et donc, réellement, oui, il y a beaucoup de choses qui peuvent entrer en prison.
00:32:38 Et sortir aussi.
00:32:39 Via les parloirs.
00:32:40 C'est hallucinant. Rachel, un mot sur cette affaire à moi ?
00:32:43 Moi, je trouve ça incroyable parce que c'est vrai que nous, qui n'avons rien fait,
00:32:49 lorsque l'on va, je ne sais pas, n'importe où, dans une salle de concert,
00:32:53 ou dans un bâtiment, on nous demande nos papiers d'identité,
00:32:58 même pour aller travailler, on nous demande nos papiers, c'est vérifié, etc.
00:33:04 Il n'y a pas de vérification.
00:33:05 Et très sincèrement, je crois effectivement que la jurisprudence de la CEDH,
00:33:10 Cour Européenne des Droits de l'Homme, intimide aussi.
00:33:13 Parce qu'au fond, sur les conditions de vie des détenus,
00:33:18 il y a tellement cette jurisprudence, et tellement eu de condamnations de la France,
00:33:21 encore en juillet dernier, en 2023, la France a été condamnée pour traitement inhumain et dégradant.
00:33:26 Donc en réalité, il faudrait remettre à plat le dossier carcéral.
00:33:31 Marc, toi, tu as une autre réaction ?
00:33:32 La France, l'Europe sont des pays "formisables", c'est incroyable.
00:33:38 Moi, je pense qu'il y a également des connivences, peut-être de la corruption.
00:33:42 Comment on peut avoir aujourd'hui 9 téléphones ? Il y a quand même un problème.
00:33:45 Et donc, encore une fois, ce n'est pas la première fois que ça arrive.
00:33:49 On a l'impression qu'on découvre, mais à chaque fois qu'il y a une affaire d'évasion ou autre,
00:33:53 on sait très bien que les caïds dans les prisons, ils commanditent des fois des meurtres,
00:33:58 ou ailleurs, depuis leur prison. Ce n'est pas nouveau.
00:34:00 Donc finalement, on laisse faire. Je suis d'accord avec Cézérique.
00:34:02 On a un problème aujourd'hui de notre ministre qui, globalement, découvre tout ça dans la presse.
00:34:08 Ça ne fait pas très sérieux. "Soyez fiers d'être amateurs", ça me rappelle une phrase de notre président.
00:34:13 On est en plein dedans.
00:34:15 Moi, j'ai envie de dire, c'est un peu dans tous les domaines.
00:34:18 C'est-à-dire que ça va dans l'économie, dans la justice, finalement, au niveau des prisons.
00:34:22 Mais sauf que là, évidemment, on le voit, il y a des morts.
00:34:24 Mais c'est ça. Moi, je n'ai pas la pierre aux agents pénitentiaires.
00:34:27 Parce qu'eux, ils font prison tous les jours.
00:34:29 On doit les brimer aussi.
00:34:30 Et ils font ce qu'ils peuvent. Vraiment. Chapeau à eux.
00:34:33 C'est comme en économie. C'est-à-dire qu'il y a tout un aspect d'économie parallèle.
00:34:37 Et je pense que c'est pareil.
00:34:38 L'argent circule. L'argent des stupéfiants circule en prison.
00:34:41 Il y a des caïds qui font les lois, etc. Il y a malheureusement des personnes qui se font agresser, etc. dans les prisons.
00:34:47 On sait très bien qu'il y a des horreurs qui se passent régulièrement.
00:34:50 Mais certains sont protégés. Alors pourquoi ? Voilà.
00:34:53 C'est la grande question qu'on doit se poser.
00:34:54 L'argent. L'argent ou autre chose.
00:34:56 Pas que, à mon avis. Pas que. Mais on doit se protéger. Je pense que c'est une bonne question.
00:34:58 Il faut qu'aujourd'hui, il y ait une plus grande sévérité.
00:35:02 Parce que l'impunité est comme ça. L'impunité.
00:35:04 Mais ne pas respecter les lois en prison, c'est quand même assez...
00:35:07 Enfin, la mise en abyme est remarquable quand même.
00:35:09 Oui. Et en même temps, ce sont des cotes minutes.
00:35:11 Les agents pénitentiaires sont au milieu d'une véritable jungle.
00:35:14 Ils construisent d'autres prisons.
00:35:16 Ils font ce qu'ils peuvent.
00:35:17 Ils font ce qu'ils peuvent.
00:35:18 Et ça aussi, on n'a pas cette volonté, justement.
00:35:20 On sait très bien qu'aujourd'hui, beaucoup de personnes qui sont condamnées à peine limitées
00:35:24 sont très vite libérées. Ils ne vont même pas en prison des fois.
00:35:26 Mais en tout un an, vous ne faites pas de prison.
00:35:27 Alors voilà. Donc là aussi, il faut construire des prisons pour arrêter cette impunité
00:35:30 qui est dramatique pour la stabilité du pays.
00:35:32 Eric. Oui.
00:35:33 Un pays sans stabilité. La cohésion du pays.
00:35:36 Et avec une insécurité comme ça, c'est très dangereux.
00:35:38 Non mais ce qui me rappelait Louis Dragnel, pardonnez-moi,
00:35:40 j'étais un peu virulent, mais je le pense vraiment sur le fond.
00:35:42 Ou bien le ministre de la Justice garde des seaux nos propres bouddhidios.
00:35:46 On ne va pas demander la démission de tous les ministres tous les jours.
00:35:48 Mais je n'ai pas demandé sa démission.
00:35:49 J'ai dit simplement ou alors il n'est pas à sa place.
00:35:51 Enfin, un ministre de la Justice qui découvre que la cellule était mise sur écoute,
00:35:57 mais ce n'est pas possible.
00:35:59 Il y a une indépendance du judiciaire quand même.
00:36:03 Pour moi, c'est un point marquant, cette déposition des magistrats de Marseille.
00:36:07 Vous vous souvenez qu'elle s'avère une base du rapport sénatorial
00:36:10 sur est-ce qu'une partie ne bascule pas dans la corruption.
00:36:13 Et puis, il n'y a peut-être pas que ça, Marc Twaty.
00:36:15 Il y a aussi le fait que ces agents pénitentiaires peuvent être menacés par les caïds,
00:36:20 eux et leur famille.
00:36:21 Donc, dans ces cas-là, pardonnez-moi, vous vous posez la question.
00:36:24 Est-ce que vous vous tempérez ?
00:36:25 Vous fermez les yeux sur un téléphone qui rentre parce que vous n'avez pas envie
00:36:28 que le type qui vous a dit "mais moi je sais où votre femme fait ses courses"
00:36:32 Tout ça pour moins de 2000 euros par mois.
00:36:34 Il y a aussi tout ça.
00:36:36 J'aimerais aussi qu'on évoque ce qui s'est passé à Crépole il y a 6 mois.
00:36:42 On est à 6 mois pile après la mort du jeune Thomas.
00:36:45 Avec toujours beaucoup d'émotion dans la Drôme, dans ce petit village.
00:36:48 Il y avait une fête traditionnelle ce week-end, pour la première fois depuis la mort de Thomas.
00:36:52 Vous allez écouter les témoignages de gens, je trouve que c'est vraiment très signifiant.
00:36:55 Ils sont encore extrêmement meurtris de ce qui s'est passé.
00:36:58 Reportage Godéric Bey, Olivier Madini, avec le récit de Corentin Alonso.
00:37:01 Plus de 6 mois après la mort de Thomas, tué lors d'un bal,
00:37:05 les habitants de Crépole ne se sentent plus totalement en sécurité.
00:37:09 On se croyait en sécurité, mais bon, je pense que c'est un peu de partout.
00:37:14 Ma fille était malheureusement au bal aussi, le jour où ça s'est passé.
00:37:18 Heureusement, elle est partie un peu plus tôt.
00:37:20 Mais oui, on leur dit de faire attention.
00:37:22 On ne peut plus laisser sortir des jeunes maintenant, tout seuls.
00:37:25 C'est malheureux.
00:37:27 Une insécurité nouvelle pour les habitants.
00:37:30 L'ancien maire de la commune regrette la vie d'avant.
00:37:33 Il y avait une autre ambiance, une autre mentalité.
00:37:36 On ne comprend pas ce qui se passe en ce moment.
00:37:40 Il y a une certaine violence qui s'exerce un peu de partout.
00:37:44 On ne sait pas pourquoi, on ne sait pas comment.
00:37:47 On ne sait pas comment y remédier. C'est difficile.
00:37:50 Si certains expliquent vouloir aller de l'avant,
00:37:53 d'autres affirment qu'ils ne pourront jamais passer à autre chose.
00:37:56 Certains sont encore sous le choc.
00:38:01 Tout le monde ne se remet pas de la même façon.
00:38:04 L'enquête autour de la mort de Thomas est toujours en cours
00:38:07 pour pouvoir identifier l'auteur exact des coups mortels.
00:38:11 Rachel, c'était un véritable traumatisme pour ces habitants-là,
00:38:15 mais je crois pour beaucoup de monde dans notre pays.
00:38:18 Oui, dans notre pays, effectivement, puisque c'était ce petit village
00:38:22 vraiment de notre imaginaire.
00:38:24 Et là, on sent bien que de toute façon, ce drame ne passe pas.
00:38:27 Ce qui est normal, qu'on reste choqué.
00:38:31 Thomas avait 16 ans.
00:38:33 Et puis, on sent bien aussi qu'à travers sa mort,
00:38:37 c'est le supplément d'âme du village qui s'est éteint aussi.
00:38:40 Donc, se relever de ça, franchement, je compatis.
00:38:46 Parce qu'en réalité, quand on veut s'installer dans un petit village,
00:38:52 lorsqu'on veut même passer sa retraite,
00:38:55 ou même lorsqu'on est jeune et on sentait bien que là,
00:38:57 c'était une fête pour la cohésion du village,
00:39:00 que là, cette cohésion-là, aujourd'hui,
00:39:04 c'est pour un moment de solidarité pour les victimes.
00:39:06 Donc, on a complètement changé d'état d'esprit.
00:39:09 Eric, qu'on se rappelle, c'est une petite fête.
00:39:11 5 euros l'entrée.
00:39:13 Oui, il y avait la petite affiche.
00:39:15 5 euros l'entrée.
00:39:17 Au-delà de l'assassinat de Thomas,
00:39:20 ce qui a bouleversé les gens, c'est ce choc, voyez,
00:39:23 entre des cités qu'on aide, qu'on essaie de transformer
00:39:31 et cette France qui souffre en silence.
00:39:33 Ces petits villages d'où sont partis souvent les Gilets jaunes aussi.
00:39:38 Et toute cette France-là qu'on a laissée, qu'on appelle périphérique,
00:39:41 une espèce de féminisme dingue,
00:39:43 cette France-là qui n'a pas la parole
00:39:45 et qui, du jour au lendemain, on s'aperçoit qu'un de leurs enfants
00:39:48 est assassiné par une bande qui vient d'en face.
00:39:52 Et une France qui compte, voyez,
00:39:54 qui compte 5 euros l'entrée.
00:39:56 Moi, ça m'avait frappé.
00:39:57 Il y avait quelque chose à la fois de magnifique et d'essentiel.
00:40:01 Et c'est ce magnifique et cet essentiel, finalement,
00:40:04 qu'incarnait Thomas à l'insu de son plein gré.
00:40:06 Marc, rapidement.
00:40:07 Moi, ce qui m'inquiète, d'un point de vue économique aussi,
00:40:10 c'est cette insécurité généralisée,
00:40:13 cette violence généralisée,
00:40:15 même dans les petits villages.
00:40:17 Et ça, on l'oublie très souvent.
00:40:18 C'est que le BABA, la base pour qu'il y ait une économie fluorescente,
00:40:21 pour qu'il y ait un pays fluorescent,
00:40:22 pour qu'il y ait des emplois, etc.,
00:40:24 pour qu'il y ait du bien-être économique.
00:40:26 On parle beaucoup de bonheur économique.
00:40:28 Le minimum, c'est ça.
00:40:30 Mais c'était la clé du macronisme.
00:40:32 On redonne du travail aux gens, l'insécurité baisse,
00:40:35 mais ça ne fonctionne pas.
00:40:36 Il faut de la sécurité, il faut de la stabilité sociale, sociétale.
00:40:40 Et on voit que même dans des petits villages,
00:40:42 parce que bon, ça se voit dans les cités,
00:40:43 dont moi, je suis issu,
00:40:45 on sait qu'évidemment, il y a des tensions,
00:40:46 il y a de la violence.
00:40:47 Et même dans des petits villages, etc.,
00:40:49 donc c'est ça, je pense, qui marque aujourd'hui,
00:40:51 il y a des dangers.
00:40:52 - On annonce 15 milliards d'euros d'investissement,
00:40:54 en Choose France, vous avez bien vu, mon cher Marc.
00:40:56 - Oui, bien sûr que j'ai suivi, mais ça, encore une fois,
00:40:58 c'est du marketing, mais qui sait qui va investir là-dedans ?
00:41:00 Quand on se félicite que le Qatar investit 10 milliards d'euros en France,
00:41:05 mais on ne sait pas où va cet argent,
00:41:07 d'où vient-il et comment est-il affecté,
00:41:09 c'est ça aussi le problème.
00:41:11 Mais moi, je pense que c'est ça, la clé aujourd'hui,
00:41:14 c'est la stabilité sociale et sociétale.
00:41:16 - Qui permet la croissance.
00:41:18 - C'est pas que ça.
00:41:19 Quand on voit ce qui va se passer, certainement, aux élections...
00:41:21 - Européennes.
00:41:22 - Européennes, Marc.
00:41:23 - Je m'en bats les couilles, parce que c'est tellement...
00:41:25 Bref.
00:41:26 Ça veut dire qu'il va peut-être y avoir, j'espère,
00:41:30 il y aura une réaction, gérée du président, peut-être,
00:41:33 peut-être il dissoudra l'Assemblée, on verra ce qui va se passer.
00:41:36 Mais ce que je ne dis pas là, c'est que ce n'est pas normal,
00:41:39 ce qui est en train de se passer.
00:41:40 Il nous manque une direction, il nous manque une stabilité,
00:41:43 il nous manque finalement des chefs qui ne sont pas amateurs.
00:41:47 - Et la sérénité.
00:41:48 - Et la sérénité.
00:41:49 Et ça, c'est...
00:41:50 - Encore une fois, c'est la clé.
00:41:51 - Moi, je trouve que c'est l'illustration de cette perte,
00:41:53 cette disparition de l'esprit de légèreté qui existait encore
00:41:57 dans notre pays il y a quelques années.
00:41:58 Il n'y a plus cette légèreté, et ça se traduit dans les mots
00:42:02 des habitants de Crépole qui disent,
00:42:04 "En fait, on change nos comportements, maintenant on a peur."
00:42:06 Et ce qui est terrible dans ce phénomène-là, c'est que la peur,
00:42:10 comme il n'y a pas de réponse de la part de l'État,
00:42:12 se transforme en sentiment d'injustice et en colère.
00:42:15 Et donc, ce n'est pas uniquement la perte de légèreté.
00:42:18 C'est-à-dire qu'on a l'impression que le pays s'enfonce
00:42:22 dans une direction, et on ne connaît pas l'issue.
00:42:24 En tout cas, électoralement, c'est certain.
00:42:27 Déjà, on voit des répercussions, des conséquences,
00:42:29 mais ça risque de s'amplifier s'il n'y a pas de réponse
00:42:32 de la part de l'exécutif du gouvernement et de la part
00:42:35 même des gouvernants européens.
00:42:37 Parce qu'on a l'impression qu'il y a deux mondes.
00:42:39 Il y a le monde, effectivement, des milliards de l'attractivité,
00:42:42 et il y a des investissements qui sont très intéressants.
00:42:44 Et de l'autre côté, il y a beaucoup de gens qui souffrent,
00:42:46 qui ne voient absolument pas les répercussions
00:42:48 de ces milliards dont on entend parler,
00:42:50 qui ne représentent rien pour la plupart des Français,
00:42:52 parce que les milliards, c'est une échelle tellement importante
00:42:54 que par rapport à l'échelle de ces investissements, c'est rien.
00:42:56 Surtout, ils créent très peu d'emplois.
00:42:58 Ils créent très peu d'emplois, n'oublions pas ça.
00:42:59 Et voilà. Et si en plus de ça, vous avez la qualité de vie
00:43:01 qui se dégrade, vous avez l'insécurité,
00:43:03 et derrière, l'absence de réponse, l'absence de fermeté,
00:43:06 mais alors, c'est le contrat social, en fait, qui est entamé.
00:43:08 Qui est en train de s'effondrer.
00:43:09 Un petit mot des agriculteurs qui continuent à se mobiliser.
00:43:12 Ils étaient aujourd'hui sur la frontière franco-espagnole,
00:43:16 notamment dans le Pays Basque,
00:43:18 pour évidemment demander des réglementations européennes
00:43:20 un peu plus équilibrées, un prix d'énergie moins cher,
00:43:23 notamment pour leur gazole,
00:43:25 et puis des clauses miroirs qui soient vraiment respectées.
00:43:28 On le rejoint rapidement, Antoine et Steph,
00:43:30 qui se trouvaient au péage de Biriatou, sur l'autoroute A36.
00:43:33 Une journée de manifestation au péage de Biriatou,
00:43:36 et ce sont 10 000 poids lourds bloqués entre la France et l'Espagne.
00:43:39 La colère des agriculteurs n'est toujours pas retombée
00:43:42 depuis les grandes manifestations de l'hiver dernier.
00:43:44 Ils ne veulent pas de nouvelles subventions ou de baisse de taxes.
00:43:47 Ils exigent maintenant des prix décents
00:43:49 pour pouvoir vivre de leur production.
00:43:51 Beignat et sa fille sont éleveurs au Pays Basque.
00:43:53 Si rien ne bouge, dans 5 ans, l'élevage, c'est fini, au Pays Basque.
00:43:57 Après, s'ils veulent de la broussaille et de la fourrure, il y aura.
00:44:01 Mais il n'y aura plus de paysans.
00:44:03 On entend le discours en ce moment, c'est consommer local,
00:44:07 des produits issus de l'agriculture responsable, 0 km.
00:44:12 Mais les agriculteurs, c'est ce qu'ils font tous les jours.
00:44:15 Alors pourquoi on ne les aide pas ?
00:44:17 Pourquoi on leur met la tête sous l'eau comme ça ?
00:44:19 Des agriculteurs espagnols sont venus soutenir
00:44:21 leurs homologues français sur le poste frontière.
00:44:23 Quelques dizaines de tracteurs et une détermination identique,
00:44:27 Florent travaille chez un éleveur tout près de la frontière.
00:44:29 Si c'est pour un pays, pourquoi pas pour les autres aussi ?
00:44:32 Ils sont tous comme nous, ils sont tous paysans,
00:44:34 ils ont toutes des difficultés.
00:44:36 C'est normal qu'on s'allie entre nous pour qu'on soit plus entendus et plus forts.
00:44:40 Ces agriculteurs indépendants se disent prêts à recommencer
00:44:43 d'ici l'été prochain à bloquer de nouveau ce poste frontière
00:44:46 entre la France et l'Espagne.
00:44:48 Antoine Estême, avec Jérôme Rampeneau, rien n'est réglé en réalité.
00:44:51 Rien n'est réglé.
00:44:53 Ils sont tous au même point, les agriculteurs,
00:44:55 lors de leur colère au moment du salon.
00:44:57 Le problème, c'est que là, on a donné des primes à tout le monde.
00:44:59 Vous savez, pour les Jeux olympiques, pour ceux qui vont avoir un travail.
00:45:01 Pour ceux qui peuvent bloquer le pays.
00:45:03 Voilà, vous avez compris.
00:45:04 Et donc là, il y a deux points de mesure.
00:45:06 D'un côté, on dit "Voilà, ceux-là, on va les aider, etc."
00:45:08 Des primes.
00:45:09 On avait dit "On va vous aider."
00:45:10 Finalement, les aides ne sont pas forcément là.
00:45:12 Et puis parallèlement, on voit que les prix du gaz continuent d'augmenter,
00:45:15 que l'inflation est également en train d'augmenter, de nouveau.
00:45:18 Et donc, malheureusement, l'ensemble du monde agricole continue de souffrir.
00:45:24 Donc ça promet quand même une rentrée assez chaude.
00:45:26 On verra.
00:45:28 On va passer les JO, il va y avoir une bulle au-dessus des JO.
00:45:31 Tout va bien dans le meilleur des mondes, etc.
00:45:33 Et après, rendez-vous en septembre.
00:45:34 À la rentrée, je pense que ça promet d'être assez chaud.
00:45:36 Parce qu'on a mis tous ces dangers sous le tapis.
00:45:38 Sauf que le tapis, maintenant, ça commence à se voir.
00:45:40 Eric ?
00:45:41 Jérôme Bell, qui est à la tête de ce mouvement, est un leader syndical indépendant.
00:45:44 Il ne dépend ni de la FNSEA, ni de la coordination rurale, ni de la Confédération Paysanne.
00:45:48 Mais ce qui est intéressant quand même, il faut le dire,
00:45:51 c'est qu'il revendique un prix d'énergie moins cher.
00:45:54 Je ne sais pas si vous avez vu, là, ça a été annoncé un peu en Katimini.
00:45:56 Le prix du gaz va augmenter entre 6 et 10 % le 1er juillet.
00:45:59 Oui, c'est plus sur le gazole qui leur permet de travailler sur leurs exploitations.
00:46:03 Oui, enfin l'énergie en général.
00:46:04 Et puis, deuxième chose, l'Occitanie, je le disais tout à l'heure à Marc,
00:46:07 c'est les toutes petites exploitations.
00:46:09 C'est 19 hectares en moyenne.
00:46:11 Ce n'est pas les grands céréaliers.
00:46:12 Or, la PAC, elle arrose les gros agro-industriels qui ont des centaines d'hectares,
00:46:16 puisque les primes sont à la surface.
00:46:18 Donc ces gens-là qui souffrent, les viticulteurs,
00:46:20 ils touchent 1 000, 2 000 euros par an.
00:46:24 Mon Dieu. On pense à eux, en tout cas.
00:46:26 Rapidement, Rachel, ils ont quand même réussi à interpeller le citoyen.
00:46:33 C'est-à-dire que s'ils n'avaient pas fait ces mobilisations-là,
00:46:35 dans cette campagne européenne, on n'aurait peut-être pas entendu leur voix.
00:46:39 Et puis, là, peut-être que quelque chose change quand même.
00:46:41 Ça, c'est historique, ça ne s'est jamais vu.
00:46:42 C'est qu'en général, les agriculteurs français,
00:46:44 notamment les arboriculteurs, les fruits et légumes,
00:46:46 ils s'en prennent plutôt aux agriculteurs espagnols.
00:46:48 Alors que là, c'est l'Union sacrée.
00:46:50 L'Union sacrée à la veille des élections européennes.
00:46:53 Encore moins bien dit socialement, comme le Maroc.
00:46:55 Une petite pause avant la pause.
00:46:56 Juste vous remercier, Jésérémy, téléspectateur,
00:46:58 parce que CNews est devenu première chaîne d'info pour le mois de mai.
00:47:01 Donc on est très heureux. On vous remercie de votre confiance.
00:47:03 Merci à la rédaction aussi de CNews, qui travaille vraiment fort,
00:47:06 et merci à vous, parce que c'est aussi le succès de nos équipes
00:47:10 sur le plateau et sur le terrain.
00:47:12 Merci, on se retrouve dans un instant sur CNews et sur Europe 1 pour Punchline,
00:47:14 la deuxième partie.
00:47:17 Bonsoir à tous et bonsoir à toutes.
00:47:20 Bienvenue dans Punchline, ce soir sur CNews et sur Europe 1.
00:47:23 A les entendre, à une semaine des élections européennes,
00:47:25 il y a des projets cachés partout.
00:47:27 Pour les soutiens d'Emmanuel Macron, c'est un projet de sortie de l'Europe
00:47:30 que tente de cacher le Rassemblement national.
00:47:32 Pour les soutiens de Marine Le Pen, c'est le gouvernement
00:47:35 qui a un projet caché, celui de désindexer les retraites de l'inflation
00:47:39 pour tenter de combler le trou dans les caisses de l'État.
00:47:43 Pareil pour la droite, qui dénonce un projet caché
00:47:46 d'augmenter les impôts à la rentrée pour tenter de corriger le camouflet
00:47:50 infligé par l'agence de notation standard d'Amcours,
00:47:53 qui a dégraté la note souveraine de la France.
00:47:56 Il y a aussi la France insoumise, dont le projet, pas caché du tout,
00:47:59 est de renverser la Ve République pour en instaurer une sixième.
00:48:02 Bref, pendant que les Français n'arrivent pas à boucler leur faim de moi,
00:48:06 pendant qu'on rentre dans les prisons comme dans un moulin,
00:48:09 comme en sortent d'ailleurs, l'affaire Mohamed Amra nous le montre,
00:48:12 la politique joue à qui va déposer sa motion de censure.
00:48:16 Un jeu dangereux auquel les Français pourraient répondre en s'abstenant de voter.
00:48:20 C'est la pire des réponses démocratiques.
00:48:22 Après la colère vient le mépris.
00:48:24 On va en débattre ce soir dans Punchline.
00:48:26 Il est 18h, bienvenue sur CNews et Europe 1.
00:48:41 D'abord, le rappel des titres de l'actualité.
00:48:43 L'Assemblée nationale a rejeté successivement deux motions de censure
00:48:47 aujourd'hui déposées par la France insoumise et le Rassemblement national.
00:48:50 Les deux partis entendaient dénoncer la situation budgétaire du pays.
00:48:53 À six jours des élections européennes,
00:48:55 la motion de la France insoumise a recueilli 222 voix,
00:48:58 assez loin de la majorité absolue de 289 suffrages nécessaires.
00:49:02 Celle du Rassemblement national n'en a rassemblé à elle que 89.
00:49:06 Des agriculteurs français et espagnols mènent une action commune ce lundi.
00:49:10 Plusieurs points de blocage ont été mis en place le long des Pyrénées.
00:49:13 Le mouvement s'étend également à d'autres régions françaises comme l'Ariège.
00:49:17 Les professionnels veulent se faire entendre avant les européennes.
00:49:20 Ils réclament une révision de la fiscalité agricole et une meilleure sécurité alimentaire.
00:49:25 Des cercueils ont été déposés ce week-end au pied de la Tour Eiffel.
00:49:29 L'une des personnes interpellées aurait un lien avec l'affaire des mains rouges
00:49:32 taguée sur le mémorial de la Shoah à l'Amminé à Paris.
00:49:35 Trois suspects au total ont été présentés à un juge d'instruction ce lundi.
00:49:39 Le Parquet a requis leur mise en examen pour violences avec préméditation.
00:49:43 Enfin, 241ème jour de détention pour les otages détenus par l'organisation terroriste du Hamas dans la bande de Gaza.
00:49:49 Deux de ces otages sont français. Ils se nomment Ofer et Ouad.
00:49:52 Nous pensons à tous ces otages ce soir, à leurs familles.
00:49:55 Nous demandons une fois de plus leur libération immédiate et sans condition.
00:49:58 Il est 18h02, on est en direct sur CNews et sur Europe 1 avec Louis de Ragnel.
00:50:02 Bonsoir Louis, Rachel Khan, merci d'être avec nous.
00:50:05 Joseph Macé-Scarron nous a rejoint, essayiste et consultant.
00:50:07 Marc Toitier, économiste. Eric Revelle, journaliste.
00:50:10 Est-ce qu'ils ont des projets cachés ?
00:50:12 On a l'impression qu'ils ont tous des projets cachés, mon cher Eric.
00:50:15 Un projet tout court déjà, ce serait bien.
00:50:17 - Vous avez très bien résumé. - Merci. Le petit pitch pour le début.
00:50:22 - Je voulais juste synthétiser ça. - Ils ont tous des projets cachés.
00:50:26 Ce qui est bien, c'est que Macron accuse le Rassemblement national d'avoir un projet caché sur l'Europe de vouloir faire...
00:50:34 - Oui, merci, c'est ce que j'ai dit. - Marie Le Pen, elle accuse Macron de vouloir désindexer les retraites.
00:50:47 - Là encore je l'ai dit, Eric. - Elle parle à contrario à l'électorat d'Emmanuel Macron.
00:50:52 Donc en fait, les uns et les autres donnent les bonnes raisons pour lesquelles il ne devrait pas voter pour les listes opposées.
00:50:57 Au final, tout le monde n'a pas très envie d'aller voter dimanche, c'est ça que je trouve dommage.
00:51:02 - Oui, mais la tension va être aussi forte que ça. - Rachel Kahn.
00:51:07 - Vous avez également raison. - Décidément. - Allez-y, Rachel.
00:51:12 - Vous avez également raison, c'est que la France insoumise n'a pas de projet ni caché, ni cachère.
00:51:18 - Assumé. - Tout est assumé. - Ça, c'était la punchline du jour. Ni caché, ni cachère. Pas mal.
00:51:24 - Oui, Drognelle ? - Le projet caché, oui. Tout le monde a un projet caché.
00:51:27 - Moi, ce que je trouve le plus flagrant, c'est que peu de gens, effectivement, ont parlé de l'Europe.
00:51:32 - De l'Europe. - Et tout le monde a parlé de la politique nationale.
00:51:35 Donc à défaut de projet caché, on a surtout parlé d'autre chose. - OK. José-François Scarron.
00:51:40 - Ma première campagne européenne, dont je me souviens, c'était en 79.
00:51:46 Et franchement, je pense qu'il s'est déroulé la campagne électorale la plus dingue, la plus folle que je n'ai jamais vue.
00:51:57 Pour la raison que vous avez donnée, qui est tout à fait exacte, je ne vais pas revenir là-dessus, contre Mike,
00:52:02 mais aussi par le fait que chaque camp a mis un point d'honneur à tirer contre sa tête de liste ou à embarrasser sa tête de liste.
00:52:12 - C'est vrai que c'est pas mal, là, aujourd'hui. - C'est vraiment dément, dément.
00:52:16 C'est-à-dire leur pensée a vidé les étriers. C'est la première fois que je vois une campagne européenne aussi folle.
00:52:23 Alors évidemment, avant... - Mais celle de 2024, vous parlez d'ailleurs. OK.
00:52:27 - Alors avant, qu'est-ce qu'on faisait ? - En 2012, avec Nathalie Loiseau, c'était pas mal.
00:52:32 - Non, non, non. Il n'y a rien de comparable. Mais rien de comparable. - Quand les Strasbourg confondraient au moins la présentation de la liste.
00:52:37 - Il n'y a rien de comparable sur le fait que les gens tapent sur leur tête de liste. - Joseph, continuez.
00:52:42 - Avant, il y avait au moins quelque chose. Les gens se disaient « Oh là là, c'est les Européennes, tous les partis.
00:52:47 Il va falloir se mettre un projet européen. Tu as une idée, toi ? » « Bah non, j'ai pas une idée, mais il doit y avoir des notes, là. »
00:52:52 - Vous êtes en forme, aujourd'hui. Vous êtes très en forme, tous.
00:52:56 - « On prend un truc dans la Fondapol, on va mêler les deux, puis on va arriver bien à quelque chose. »
00:53:00 Là, non, mais ils ne s'engênent même pas. C'est même pas la peine. Ils passent leur temps à se dézinguer les uns les autres.
00:53:05 Ils sont démons. - Marc Toitier.
00:53:08 - C'est ça qui est vraiment très décevant. Il n'y a pas de projet, justement, ni caché, ni affiché.
00:53:12 Alors que, globalement, on va voter sur des effets marxistes. - Si, il y a quand même des projets. Ne l'exagérez pas.
00:53:17 - Mais, Marie-Laurence, on a une clé, aujourd'hui. Vous avez dit que, et vous avez raison, encore une fois,
00:53:22 c'est que ce choc économique qui est là, qui est en train de se produire aujourd'hui,
00:53:26 on a cette dette publique qui explose, ce déficit public qui explose. Je rappelle que la France
00:53:31 est le seul pays qui, l'année dernière, a augmenté autant son déficit public.
00:53:35 Donc, ce n'est pas un problème européen. C'est un problème français. Et ça, ce n'est pas Bruxelles qui nous l'a demandé.
00:53:39 C'est nous qui avons eu cette stratégie. Alors, c'est vrai que M. Le Maire dit qu'il a sauvé la France.
00:53:44 Alors, les autres pays, comment... - L'économie de la France. Ne l'exagérez pas.
00:53:47 - C'est ce qu'il veut en même. Selon lui. Mais ce que je ne veux pas dire, c'est que comment on fait les autres pays ?
00:53:51 Parce que, dans les autres pays, justement, on a même réduit cette dette publique. On a réduit nos déficits.
00:53:55 On a augmenté. Et malheureusement, c'est la rigueur. - Mais personne n'en a parlé. - Vous n'arriverez pas à l'arrêter sur la dette. Allez-y, Marc.
00:54:01 - On a augmenté, je dirais, l'activité économique. On avait réduit les inégalités, réduit la pauvreté.
00:54:06 On a vu la paix sociale. On aurait pu nier un gros diable avariste. - Et la sécurité. - Et la sécurité.
00:54:10 Et malheureusement, ce n'est pas le cas. Et c'est ça, moi, qui m'interpelle. - Mais il y a des sujets...
00:54:14 - C'est qu'on n'a aucun... Justement, il n'y a pas eu de projet européen, par exemple, d'un point de vue économique.
00:54:19 - Il y en a eu un, la dernière fois, Marc. Si vous vous souvenez du projet phare que tous les candidats évoquaient en 2019, vous vous souvenez ou pas ?
00:54:25 - Ah non, c'est... - Tout le monde parlait de ce contexte. - Oui. - Tout le monde parlait de ce contexte. - Oui.
00:54:28 - Moi, je doublerais. Moi, je triplerais. - Absolument. - Il ne s'est rien passé. - Il ne s'est rien passé. Il ne s'est rien passé.
00:54:33 - Mais voilà. Mais c'est ça, le problème. Mais encore une fois, on a cette difficulté. - On écoute Gabriel Attal.
00:54:37 - On ne dit pas les choses. On est dans le wokisme politique. On est dans le déni de réalité permanent.
00:54:42 - Et je pense que les Français l'ont bien noté. On écoute Gabriel Attal à l'Assemblée, qui a renvoyé les oppositions dos à dos sur le thème « Vous exécrez l'Europe ». Écoutez-le.
00:54:51 - Tous deux, NUPES et Rassemblement national, vous êtes opposés à tout ce qui peut soutenir notre croissance, notre attractivité et notamment le marché intérieur européen.
00:55:03 Cela encore vous rassemble. Vous exécrez l'Europe. Vous voulez rompre avec les traités, sortir du marché européen. Les conséquences sur notre économie, vous les connaissez.
00:55:13 Ce sont des entreprises françaises qui ne pourraient plus exporter. Ce sont des salariés français qui perdraient leur emploi. Ce sont des salaires qui baisseraient.
00:55:22 Ce sont des investissements qui seraient abandonnés. Quitter le marché européen comme vous le proposez, ce serait nous tirer une balle dans le pied.
00:55:30 - Voilà pour Gabriel Attal. Le grand jeu aujourd'hui, c'est qui va déposer sa motion de censure ? Et on nous en promet une autre pour la rentrée, etc.
00:55:38 En réalité, rien ne change pour les Français. On va juste écouter leurs réactions. Parce que moi, je me suis dit qu'est-ce qu'ils pensent de ce cirque qui se déroule à l'Assemblée ?
00:55:47 Est-ce que ça va changer leur fin de mois ? Est-ce qu'ils se disent qu'on va vivre mieux demain ? Évidemment non. Écoutez leurs réactions.
00:55:54 - J'ai aucune confiance en ce gouvernement. De toute façon, ils ont déjà prouvé qu'ils étaient capables de mentir et de très bien mentir.
00:56:00 - Je ne vois pas comment est-ce qu'on peut réduire la dette, conserver notre train de vie et ce, sans augmenter les impôts.
00:56:06 - Je pense qu'ils ne toucheront pas aux impôts. Mais ils vont trouver d'autres moyens de prendre l'argent autre part. Je ne sais pas. Ils trouveront toujours des taxes.
00:56:13 - J'y crois un petit peu. Oui, c'est vrai que ça se tient dans les précédentes démarches qu'il a essayé d'effectuer, quand il a fait une coupe budgétaire par exemple. Donc je pense que j'y crois.
00:56:26 - Non, j'y crois pas trop. Honnêtement, j'y crois pas trop pour Bruno Le Maire. Non. Attendons les Européennes. Et après, on avisera.
00:56:34 - On avisera après le 9 juin. Joseph, un tout petit mot. Ils ne sont pas dupes, les Français ?
00:56:38 - Non, ils ne sont pas dupes.
00:56:39 - Ils ont tout compris ?
00:56:40 - Ils n'ont pas dupé.
00:56:41 - Ils ont tout compris.
00:56:42 - Voilà.
00:56:43 - Les sujets européens, ils existent. Il y a un sujet dont personne ne parle, qui est essentiel pour nos entreprises, c'est l'extraterritorialité du droit américain.
00:56:51 - Ok. Très important.
00:56:52 - Personne. Tout le monde s'en moque. Ce n'est pas grave. C'est quelque chose qui dégrade les entreprises.
00:56:56 - Ça n'est pas mis en avant par les candidats. Vous avez raison. Ce n'est pas mis en avant.
00:56:59 - Mais ce n'est pas grave. Ils n'en parleront pas. Mais moi, ce qui me frappe encore une fois, c'est que les Français ont du bon sens.
00:57:05 Comment se fait-il que les politiques françaises n'aient pas le bon sens que le peuple français a ?
00:57:10 - Rapidement. Sur les impôts, ils ne sont pas dupes.
00:57:13 - On va pas augmenter les impôts. Moi, je dirais qu'il faudrait les baisser, les impôts.
00:57:17 Nous sommes numéro 1 du monde en termes de pression fiscale par rapport à notre richesse.
00:57:21 Donc, ne pas augmenter les impôts, c'est la moindre des choses. Jusqu'où va-t-on les augmenter ?
00:57:26 Et c'est ça qui est très dangereux aujourd'hui. On ne parle jamais de dire qu'on va réduire certaines dépenses de fonctionnement,
00:57:30 on va réduire le bilan administratif, où là, on a effectivement des économies à faire.
00:57:34 Par contre, moi, je dis l'inverse. Il faut baisser les impôts pour donner justement du bon sens.
00:57:38 - Si, soyez content que ça ne monte pas.
00:57:40 - Mais encore une fois, on ne peut pas augmenter. Le drame qui risque de se produire, c'est que déjà, les impôts augmentent,
00:57:45 puisque les impôts locaux sont en train d'augmenter. La pression fiscale globale par rapport à la richesse est en train d'augmenter,
00:57:50 ne l'oublions pas. Et le danger, c'est qu'on va encore augmenter peut-être l'imposition sur l'épargne.
00:57:56 - Sur l'épargne. Alors ça, le badlane des Français, si on touche à ça.
00:58:00 - Ce qui risque de nous attendre à la rentrée, et c'est ce qui est effectivement à l'étude.
00:58:04 - Et encore une fois, on dira "oui, mais c'est les riches qui vont payer", entre guillemets,
00:58:08 parce que beaucoup de Français, justement, ont mis des années à accumuler un petit peu d'épargne,
00:58:11 si on les taxe du coup. Donc voilà, moi, c'est ça qui m'inquiète.
00:58:15 J'aurais souhaité qu'on parle, évidemment, davantage de ça, mais c'est évident qu'avec une dette qui augmente,
00:58:21 et si on ne réduit pas un peu la dépense publique, malheureusement, c'est inévitable que les impôts vont augmenter à la rentrée.
00:58:25 - Eric, est-ce qu'on va désindexer les retraites de l'inflation aussi ? Est-ce qu'on va faire payer les petits retraités ?
00:58:30 - Il y a un risque, je suis inquiet pour l'électorat d'Emmanuel Macron, qui est quand même assez largement représenté par des retraités,
00:58:39 mais juste plein de bon sens, effectivement.
00:58:41 - Ils sont conservateurs, l'électorat retraité. C'est tout, Eric. Ils ne veulent pas qu'on touche à leur pension.
00:58:46 - Oui, oui. - Ils vont bosser toute leur vie.
00:58:48 - Pendant 10 années, les retraites, chère. - Mais oui, un peu de sérénité.
00:58:53 - Pendant 10 années, les retraites, on va les indexer, même s'il n'y a pas eu d'inflation.
00:58:55 Mais là, ce qui est fondamental, c'est ce qu'a dit le premier Français interviewé.
00:59:00 "Oui, mais on a l'habitude qu'ils nous mentent", a-t-il dit.
00:59:03 Mais est-ce que vous vous souvenez qu'Emmanuel Macron avait prévu 2 milliards d'euros de baisse d'impôts pour les classes moyennes ?
00:59:08 2 milliards d'euros. - Quand est-ce qu'il avait dit pour un premier ça ?
00:59:11 - On va oublier. Non, mais là, il a dit 2 milliards.
00:59:13 - Donc, à mon avis, il n'y a que 3 possibilités. - Allez-y, Eric.
00:59:16 - Les finances publiques dégradées. - La douloureuse.
00:59:18 - 1. Augmenter les impôts. Ben oui. - La douloureuse.
00:59:21 - Piquer dans l'épargne des Français et notamment dans l'assurance-vie, c'est une vieille rumeur qui traîne depuis longtemps pour les plus anciens d'ici.
00:59:28 Christine Lagarde, ministre des Finances, avait émis l'hypothèse... Enfin, on avait parlé un peu.
00:59:33 - Mais ça, ils ne le feront pas, sinon, c'est... - Et puis, 3e chose qui serait catastrophique pour la croissance et le chômage,
00:59:38 c'est une véritable austérité budgétaire. Parce que les 20 milliards d'euros d'économie que nous annonce Bruno Le Maire, vous avez le détail ?
00:59:44 Personne n'a le détail. Personne ne sait ce que va être la douloureuse.
00:59:47 - Donc là, pour l'instant, il y a les européennes. Il y a les européennes. - Après, il y a les JO.
00:59:51 - Après, il y a les JO. Après, il y a les vacances. Et c'est là, à la rentrée, ce que Bercy nous annonce.
00:59:54 - Rachelle, un tout petit mot là-dessus, ce qu'on a entendu.
00:59:56 - Alors, moi, c'est dingue parce que je suis presque pressée que ces... Je sais, contrairement à vous, Louis de Ragnel, que ces élections se terminent,
01:00:04 vu le climat de violence, l'énergie qu'on ressent, nous, dans la rue, en tant que citoyens, qui ont plus que du bon sens.
01:00:14 Les citoyens sont plus responsables que nos représentants. C'est quand même une aberration.
01:00:19 Et moi, mon sujet, celui qui me manque pendant cette campagne, c'est le sujet culturel, l'exception culturelle.
01:00:25 Et qu'allons-nous faire face aux soft power américains ?
01:00:29 - Oui. On parle beaucoup des Américains. Ils vont débarquer, d'ailleurs, le 6 juin, pour commémorer les 80 ans de la libération.
01:00:35 - Pourquoi est-ce qu'on crée l'Union européenne ou la zone euro ? C'est pour, justement, concurrencer les États-Unis.
01:00:40 - On ne peut quand même pas l'oublier, parce qu'avant, même la Chine... Et donc aujourd'hui, quand vous regardez les chiffres de l'activité économique,
01:00:46 il y a eu deux fois plus de croissance, donc de variation positive de la richesse aux États-Unis, hors inflation, par rapport à la zone euro, au cours des 15 dernières années.
01:00:55 - Ne parlons même pas de la question de l'urgence artificielle. Il y a eu certainement... Vous l'avez vu. Il y a un rapport de la Commission des comptes européens
01:01:03 qui est dramatique sur l'Europe et sur l'absence de politique dans le domaine de l'IA. Or, si nous ne sommes pas extrêmement performants sur le domaine de l'IA
01:01:12 par rapport aux États-Unis et par rapport à la Chine, c'est très simple. Nous sommes morts.
01:01:15 - Allez. On n'est pas encore tout à fait morts. On se retrouve dans un instant dans « Punchline » sur CNews et sur Europe 1, avec le sourire,
01:01:21 même si les informations ne sont pas toujours très gays. On va revenir sur cette affaire Mohamed Amra, qui n'en finit pas de rebondir.
01:01:27 On savait qu'il avait des téléphones portables, qu'il gérait son business depuis sa cellule. On a découvert qu'il voyait sa petite amie très régulièrement,
01:01:34 alors qu'elle usurpait l'identité de sa propre sœur. Allez, à tout de suite en « Punchline ».
01:01:38 18h18, on se retrouve dans « Punchline » sur CNews et sur Europe 1. On va évoquer l'affaire Mohamed Amra, du nouveau, donc dans cette affaire,
01:01:47 des révélations de nos confrères du Parisien. Il gérait son business depuis sa prison de la santé avec des téléphones. Mais en plus,
01:01:53 sa petite amie marseillaise venait lui rendre visite au parloir. Plus que ça, c'était une véritable complice pour certains des méfaits de cet individu.
01:02:03 Explication Marine Sabourin.
01:02:05 Elle dit aujourd'hui avoir été manipulée par Mohamed Amra. Nawel, 31 ans, a pourtant prêté main forte à de nombreuses reprises à la mouche, selon les informations du Parisien.
01:02:15 Quatre ans plus tôt, en 2020, elle rencontre dans la rue celui qui deviendra son amant. « C'est un coup de foudre », dit-elle.
01:02:21 Un certain Yanis, dont elle découvrira plus tard le vrai prénom, qui ne donne que très peu d'informations sur sa vie.
01:02:28 Rapidement, elle loue des voitures à son nom, qu'elle met à disposition de l'homme. L'une d'entre elles reviendra avec des impacts de balles dans la carrosserie.
01:02:36 En juin 2022, alors que la mouche est soupçonnée d'avoir commandité l'enlèvement et le meurtre d'un rival, le salon de massage où travaille Nawel devient un lieu de transit pour le corps de la victime.
01:02:46 Une demande télécommandée depuis la cellule d'Amra, déjà incarcérée. Une relation entretenue via les réseaux sociaux, mais aussi au parloir.
01:02:54 Depuis fin 2022, Nawel utilisait le permis de visite de la sœur du détenu pour lui rendre visite.
01:03:00 « J'avais terriblement honte de le voir. J'ai honte de ce que j'ai fait », affirme la jeune femme après avoir été démasquée.
01:03:07 Les enquêteurs découvriront qu'elle n'était pas la seule à prendre l'identité de la sœur du fugitif.
01:03:12 Toujours selon nos confrères du Parisien, Amra avait un surnom attribué par sa petite amie Nawel, le vendeur de rêves.
01:03:19 « Voilà, le vendeur de rêves qui a transformé la vie d'agent pénitentiaire en cauchemar.
01:03:24 Mais c'est surréaliste, encore une fois, Louis de Ragnel. On a une identité usurpée, au vu et au su de toute l'administration pénitentiaire.
01:03:35 Comment c'est possible ? Quand on vous contrôle votre identité, on vérifie. Est-ce que ça correspond avec la photo ? »
01:03:40 « Il y a des endroits où on peut usurper sans aucun problème son identité. »
01:03:44 « Pourquoi ? »
01:03:45 « Parce qu'en fait, il y a plusieurs choses. Ce n'est pas de la faute des agents pénitentiaires.
01:03:49 Ils veulent, dans un cadre défini, qu'on leur donne, qu'on leur fixe.
01:03:53 Et ensuite, ils se débrouillent. Ils doivent en plus composer avec la gestion de la vie sociale de la prison, ce qui est très compliqué.
01:04:00 Pourquoi ? Parce qu'il y a une idéologie laxiste qui a conduit à respecter et à appliquer les demandes de la Cour européenne des droits de l'homme,
01:04:09 notamment pour éviter les palpations systématiques. »
01:04:12 « Oui, mais là, on parle d'un contrôle d'identité. Ce n'est pas la bonne personne qui se présente avec la carte d'identité.
01:04:16 Comment c'est possible ? »
01:04:18 « Ils ont beaucoup de difficultés. Ils n'ont pas les moyens, les pouvoirs d'investigation, les pouvoirs de contrôle.
01:04:23 Et tout ça est permis. Ce que je vous dis, je ne vous dis pas que… »
01:04:26 « On va les entendre, les agents pénitentiaires. Un mot. »
01:04:29 « Ce que je vous dis simplement… »
01:04:30 « Non, mais une carte d'identité ou un passeport, on regarde la photo. »
01:04:32 « Je sais bien. Mais vous pouvez… »
01:04:34 « Surtout, normalement, pour une prison. »
01:04:36 « Il faudrait avoir un moyen de contrôler l'identité, de doubler. »
01:04:39 « Surtout pour une prison, oui. »
01:04:40 « Vous avez rendez-vous dans une banque, il y a des moyens de contrôler que c'est vraiment Éric Rebé, en face de moi.
01:04:44 Vous allez voter, il y a des moyens de vérifier que c'est vraiment vous.
01:04:47 Et dans une prison, il n'y a pas de problème.
01:04:49 Donc, premièrement, il y a l'illustration d'une faille, l'usurpation d'identité.
01:04:52 Donc, n'importe qui, potentiellement, peut venir rendre visite à quelqu'un dans une prison.
01:04:57 Et en plus de ça, dans la mesure où il n'y a pas de fouilles systématiques des gens qui viennent au parloir,
01:05:01 vous avez une personne que vous ne connaissez pas qui peut rentrer dans vos murs et qui peut apporter, en prison, des objets…
01:05:09 « De la drogue, des téléphones… »
01:05:11 « Surtout beaucoup de drogue et des téléphones. »
01:05:13 « Allez, rapidement le… »
01:05:14 « Et donc c'est ça qui est le plus scandaleux. »
01:05:15 « Et je termine simplement parce qu'on en avait parlé la semaine dernière, mais pas beaucoup. »
01:05:18 « Parce qu'on a connu des améliorations inattentives. »
01:05:19 « Éric Dupond-Moretti, au Sénat, la semaine dernière, qui explique qu'il a découvert par la presse
01:05:24 le fait que la cellule de Mohamed Al-Ahra avait été sonorisée par sa propre administration. »
01:05:30 « Alors là, les bras m'en tombent. »
01:05:32 « C'est impossible qu'Éric Dupond-Moretti ait découvert tout ça par l'opération du Saint-Esprit et de la presse. »
01:05:39 « À un moment donné, je pense qu'il faut que les gens prennent leur responsabilité. »
01:05:42 « Il l'a su, forcément, après la commission des faits, après l'évasion de Mohamed Al-Ahra. »
01:05:47 « Mais je trouve que tout le monde veut se déresponsabiliser dans cette histoire et c'est ce qu'il y a de plus énorme. »
01:05:51 « On écoute un agent de la pénitentiaire, Wilfred Fonck, secrétaire national du syndicat UFA. »
01:05:56 « Ça, c'est important de désentendre parce qu'ils disent qu'ils ne sont pas, évidemment, les responsables. »
01:05:59 « Ce sont ceux qui nous gouvernent depuis 30 ans, dit-il. »
01:06:02 « Les responsables sont ceux qui nous gouvernent depuis 30 ans, qui n'ont jamais mis les moyens nécessaires sur les prisons françaises. »
01:06:09 « Pour que l'on puisse à la fois assumer les missions de garde et de sécurité et aussi celles de réinsertion. »
01:06:15 « Donc cette histoire, une fois encore, je le répète, c'est un arbre de puce qui cache la forêt. »
01:06:21 « Et derrière, cette forêt, elle est loin d'être verte. »
01:06:23 « C'est la forêt plutôt des désolations pour les personnels au quotidien qui, eux, sont obligés, quelque part, de faire avec les moyens du bord. »
01:06:31 « Absolument, ils font avec les moyens du bord, Joseph-Francis Caron. »
01:06:34 « Oui, ils font certainement avec les moyens du bord. »
01:06:36 « C'est la réalité. »
01:06:37 « Mais vous savez, ce qui me choque, ce qui vient de me choquer vraiment profondément dans cette histoire, c'est qu'il y a des prisonniers en France qui vivent, eux, dans la désolation. »
01:06:46 « Il y a des prisonniers qui vivent dans une situation de précarité totale. »
01:06:51 « Et d'autres qui vivent dans l'opulence. »
01:06:53 « Et qu'est-ce que cet épisode AMRA va révéler à l'opinion, va dire à l'opinion ? »
01:06:58 « Elle va dire que finalement, comme je dis, AMRA, bon, il n'y a pas de problème, il est en télétravail, il fait ce qu'il veut, il reçoit sa petite amie, enfin, vraiment, c'est open bar. »
01:07:06 « Alors que la situation en prison, dans les prisons françaises, est réellement, pour les personnes, dramatique. »
01:07:12 « Donc il y a quelque chose vraiment d'injuste dans cet élément. »
01:07:14 « Allez, rapidement, Eric, et on avance. »
01:07:16 « Eh, Louis Dragnel, pourquoi est-ce que le ministre de la Justice feint de découvrir l'affaire ? »
01:07:22 « Parce que s'il admet qu'il était au courant, alors on lui pose d'autres questions. »
01:07:25 « On lui dit, mais monsieur, comment se fait-il que, par exemple, le cortège avec cette personne, donc dangereuse, que vous écoutiez, vous le saviez, n'ait pas eu une escorte plus conséquente ? »
01:07:34 « Donc il est obligé de dire, j'ai découvert l'affaire. »
01:07:36 « Mais on dit parfois, en nous faisant croire qu'il a découvert l'affaire, mon cher Louis, pardonnez-moi, ou il prend une partie des Français pour des idiots, ou alors il n'est pas à sa place. »
01:07:44 « Oui, une information européen, Louis, peut-être, qui concerne la politique. »
01:07:47 « Oui, c'est assez surprenant, mais Giorgia Meloni, la chef du gouvernement italien, a reçu Marion Maréchal, la tête de l'histoire conquête, cet après-midi. »
01:07:57 « Aujourd'hui ? »
01:07:58 « Aujourd'hui, ce qui est assez étonnant, c'est que la première ministre du gouvernement italien s'intéresse pour elle, vraiment sa représentante en France, c'est Marion Maréchal,
01:08:07 parce qu'en fait, elle est convaincue qu'elle va pouvoir créer le deuxième groupe le plus important au Parlement européen, qui s'appelle ECR, c'est le groupe des conservateurs. »
01:08:18 « Et on sait que Marine Le Pen a essayé de faire de l'appel du pied, les trois dernières semaines, à Giorgia Meloni. »
01:08:23 « Eh bien, Giorgia Meloni a fermé la porte, enfin, pas définitivement fermé la porte, mais a choisi en tout cas Marion Maréchal, pour essayer de faire ce groupe ECR, avec notamment le Hongrois Victor Orban. »
01:08:36 « Donc, voilà, ils espèrent en tout cas devenir le deuxième groupe européen, et ce que veut montrer, je pense, Marion Maréchal à travers cette visite, c'est, elle essaye de casser la petite musique selon laquelle le vote utile, c'est Bardella,
01:08:48 elle essaye de montrer que le vote utile, ça peut être aussi Marion Maréchal, puisque si réellement ECR devient le deuxième groupe le plus important à Bruxelles, eh bien, effectivement, ça rend plus intéressant le vote pour Marion Maréchal. »
01:09:01 « Et on sent cette rencontre, donc, Giorgia Meloni avec Marion Maréchal, qui s'est déroulée en Italie cet après-midi, information européen. »
01:09:08 « Absolument, c'était un vrai moment, un bon midi. »
01:09:09 « Tiens, on va continuer en évoquant l'affiche du Rassemblement national qui fait polémique, vous savez, à propos d'un gendarme, il y a un gendarme de dos, et qui, l'affiche dit « Je suis gendarme, le 9 juin, je vote Bardella ». »
01:09:20 « Ça a provoqué d'énormes réactions, notamment du côté de la gendarmerie. »
01:09:23 « Explication Audrey Bartheau, et je vous passe la parole. »
01:09:25 Un militaire de dos, et ce message « Je suis gendarme, je vote Bardella ».
01:09:31 Cette affiche postée sur le réseau social X par le compte du Rassemblement national crée la polémique depuis sa publication samedi.
01:09:38 Un message inadmissible pour le directeur de la gendarmerie nationale, le général Christian Rodríguez.
01:09:45 « Vous semblez ignorer que le statut militaire interdit ce genre de messages. Et le moins qu'on puisse attendre, c'est que vous respectiez le gendarme et son statut dans ces périodes où son engagement peut le conduire aux pires conséquences. »
01:09:56 Sur le même réseau, Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national aux élections européennes, a aussitôt réagi.
01:10:03 « Les gendarmes respectent le devoir de réserve dans leur fonction, contrairement à vous qui prenez à partie publiquement un mouvement politique en pleine campagne officielle. Ils ne sont pas des sous-citoyens. »
01:10:13 Le ministre de l'Intérieur a répondu à Jordan Bardella dans un message posté ce lundi.
01:10:18 « Si vous aviez un peu conscience de l'Etat et de ses fonctionnaires, vous ne vous comporteriez pas ainsi, en politicien insultant.
01:10:25 Qu'avez-vous fait dans votre vie pour manquer autant de respect à un homme qui a passé 30 ans à servir son pays ? Vous ne faites que vous en servir, vous êtes bien d'extrême droite. »
01:10:33 Le Rassemblement national a estimé que la publication était tout à fait légale, l'image ne montrant pas le visage d'un gendarme.
01:10:40 Joseph Macescaron, ça vous choque cette affiche avec un gendarme de dos et un slogan politique en réalité ?
01:10:46 Très franchement oui, c'est-à-dire qu'évidemment ce n'est pas un gendarme, c'est un figurant qu'on a...
01:10:52 Non mais bien sûr, oui.
01:10:53 C'est le message, tout à fait.
01:10:54 Le message.
01:10:55 Bien sûr que ça me choque, c'est-à-dire qu'on ne peut pas enrôler la gendarmerie. Voilà, c'est absolument impossible.
01:11:03 Pas plus que la police, l'armée.
01:11:05 Si j'étais policier, ma réaction serait exactement la même. Pas en ce moment, c'est pas le moment.
01:11:10 Jamais non ?
01:11:11 Et même jamais en plus, jamais. Je trouve que c'est vraiment une faute.
01:11:17 Quand je dis que cette campagne est folle, cette campagne est folle.
01:11:21 Il y a des éléments, il y a tout d'un coup les jeunes républicains se disent « tiens on va tweeter ça, on va faire ceci ou cela ».
01:11:29 On est vraiment dans un cadre, mais vous avez envie, quand vous entendez les Français qui eux, dans du bon sens, franchement, ils devraient les écouter.
01:11:36 Un tout petit peu plus Marc, toi-même ?
01:11:38 Oui, non, je dirais qu'on est encore une fois que dans le marketing. C'est tout le problème.
01:11:41 On ne fait que du marketing et c'est l'importance des réseaux sociaux bien entendu.
01:11:44 Et on oublie nos fonds.
01:11:45 C'est-à-dire, au-delà du fait que, bien sûr, on n'a pas le droit de détourner comme ça effectivement l'image de la gendarmerie, de la police, de l'armée, etc.
01:11:52 Mais surtout, moi j'aurais souhaité qu'on parle plus du fond.
01:11:56 Aujourd'hui, ce n'est pas le cas, mais on est dans les effets d'annonce, dans le marketing.
01:12:00 Et ça montre aussi, je pense, la baisse du niveau du débat politique, à force et aurie pour les Européennes, mais pas seulement.
01:12:07 Quand on voit ce qui se passe à l'Assemblée, on a encore vu la semaine dernière.
01:12:10 C'est ça, moi, qui m'inquiète, c'est qu'il faut élever le débat.
01:12:15 Et nous, on a plutôt tendance, malheureusement, nos politiques, à le rabaisser et oublier.
01:12:20 On a les élites comérites, disait…
01:12:22 On voit que les Français, aujourd'hui, ils ont du bon sens.
01:12:26 Quand on leur dit que l'inflation baisse, tout va bien dans le meilleur du monde, ils se rendent bien compte que tous les jours, les prix continuent d'augmenter, notamment sur l'alimentation, sur la dette publique, sur les impôts.
01:12:35 Je pense qu'ils ont du bon sens.
01:12:36 Il faut au contraire amener de la pédagogie et bien prendre conscience que si aujourd'hui, on avait des vrais débats, qu'on arrêtait de faire simplement du marketing, il en faut du marketing.
01:12:46 Il ne faut pas que ça, on aurait certainement une classe politique qui serait plus élevée et donc un débat qui serait digne d'un pays comme la France.
01:12:53 Il y a beaucoup de choses à dire sur la classe politique, mais ce n'est pas simple non plus de s'en servir.
01:12:58 Rachel Kaddou.
01:12:59 Moi, je trouve ça complètement à côté et surtout, j'estime que c'est une faute.
01:13:08 Parce qu'à quel endroit le RN s'approprie un uniforme ?
01:13:13 Je trouve que ça, ça alimente totalement le dogme de l'extrême gauche qui dit en somme que tous les uniformes sont contre eux.
01:13:24 Alors même que la gendarmerie est là pour l'ensemble des Français, comme la police est là pour l'ensemble des Français.
01:13:31 Donc pour moi, c'est extrêmement grave et surtout, ça met les gendarmes dans une case.
01:13:37 C'est comme si on disait je suis prof, je vote écologie, je ne sais pas, n'importe quoi.
01:13:44 On est exactement dans mettre des métiers ou des personnes dans des cases.
01:13:52 Eric.
01:13:53 Oui, c'est une faute politique.
01:13:54 C'est une double faute.
01:13:55 C'est la faute.
01:13:56 Je suis gendarme, donc je vote RN.
01:13:58 Non, c'est une institution, la gendarmerie.
01:14:00 Puis la réponse aussi, me semble-t-il, de Jordane Bardella, qui s'en prend au directeur général de la gendarmerie en lui disant
01:14:07 vous n'avez pas ciblé un parti, mais M. Bardella, si vous n'aviez pas fait cette affiche, je n'aurais pas parlé du RN.
01:14:13 Mais dans la folie actuelle, je vous rappelle aussi qu'il a été très discuté chez les LR en interne, le tweet d'Eric Ciotti sur l'Algérie.
01:14:19 Qu'est-ce qu'il disait ?
01:14:21 C'est l'Algérie qui voulait qu'on lui restitue des biens clégiens, des biens culturels, des cadets, etc.
01:14:27 Et Ciotti, son community manager, a fait un tweet.
01:14:30 Ce n'est pas lui.
01:14:31 Ce n'est pas lui.
01:14:32 Très bien, je dis son community manager, mais c'est en son nom.
01:14:36 En disant, oui, dans ces cas-là, on vous rend tout, y compris les OQTF, etc.
01:14:40 Je vois bien la blagounette qu'il y a, mais ça fait partie des dérapages et de la folie du moment.
01:14:45 C'est-à-dire qu'on est dans une espèce de spirale à la fois radicale.
01:14:49 Vous êtes dans une espèce de spirale à la fois radicale et présidentielle.
01:14:52 Attendez-vous à pire pour la présidentielle.
01:14:54 Non, mais ça dit beaucoup de l'état de tension dans ce pays que les hommes et les femmes politiques de ce pays reflètent.
01:14:59 Jusqu'à Lady Gaza dont on parle, Rima Hassan.
01:15:02 Lady Gaza, titre du GDL.
01:15:05 Oui, l'excellent titre du GDL.
01:15:07 Ce qui est vrai, c'est que par le passé, il y avait quand même un cadre qui était respecté.
01:15:10 Il y avait des règles un peu non écrites que tout le monde acceptait.
01:15:14 Mais aussi une règle non écrite qui était respectée, c'est que le président de la République ne s'exprime pas à deux jours et demi du scrutin
01:15:22 en s'appuyant sur un événement historique, à savoir le 80e anniversaire du débarquement.
01:15:28 Et je pense que, je ne dis pas qu'Emmanuel Macron est responsable de cette affiche de Jordan Bardella ou du truc que vous évoquiez tout à l'heure,
01:15:36 mais c'est le symptôme aussi du moment où le président de la République casse aussi un peu cette espèce d'accord entre tous les Français qui existaient jusqu'à il y a quelques années.
01:15:47 Et je trouve que c'est une grave erreur de la part d'Emmanuel Macron.
01:15:50 Il va avoir des journées entières pendant lesquelles il pourra faire des discours.
01:15:54 Il pourra rencontrer tous les plus grands de ce monde, les chefs d'État américains, qui vont ensuite recevoir la veille du scrutin à l'Élysée Moissana.
01:16:02 Tout ça ne me gêne pas.
01:16:03 Ça fait partie, il n'a pas choisi la date des européennes, il n'a pas choisi la date du débarquement.
01:16:07 Donc moi, tout ça ne me gêne pas et on sait que ça va profiter, ça peut profiter au président,
01:16:11 puisqu'il joue sur les thèmes mémoriaux, l'histoire et puis des espèces de valeurs qui nous transcendent tous.
01:16:17 En revanche, il n'était pas obligé d'intervenir à la télévision ce soir-là.
01:16:22 Le temps de parole de Louis de Ragnel.
01:16:23 Mon temps de parole est terminé.
01:16:24 Est totalement écoulé.
01:16:25 Je vais m'appliquer à moi-même, ce que je demande aux autres.
01:16:26 Louis de Ragnel.
01:16:27 J'ai terminé.
01:16:28 18h33, c'est l'heure du rappel des titres de l'actualité avec Sandra Ciombo.
01:16:32 ♪ ♪ ♪
01:16:34 - À la une, la proposition d'un cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages.
01:16:38 Le texte présenté par le président Biden est incomplet.
01:16:41 C'est ce qu'affirme un porte-parole du gouvernement israélien.
01:16:44 Il relate les propos du premier ministre Benjamin Netanyahou.
01:16:48 Conséquence sur le terrain, Israël poursuit son offensive contre le Hamas.
01:16:51 Des bombardements visées.
01:16:53 La bande de Gaza, ce lundi.
01:16:55 En France, Emmanuel Macron propose de reconduire Jean Castex à la tête de la RATP.
01:16:59 L'actuel PDG effectuera alors un deuxième mandat de cinq ans.
01:17:02 L'ancien premier ministre avait pris les rênes de la société fin 2022.
01:17:06 Il avait pour mission de remettre en ordre les transports pour les JO de Paris cet été.
01:17:11 On est justement à J-52 avant le coup d'envoi des Jeux olympiques à Paris.
01:17:15 Les expulsions hors d'île de France multiplient.
01:17:18 12 545 personnes auraient été déplacées, des SDF et des migrants en majorité.
01:17:23 C'est ce qui ressort du rapport du collectif Le Revers de la médaille publié aujourd'hui.
01:17:27 Il dénonce, je cite, un nettoyage social et la volonté d'invisibiliser la pauvreté.
01:17:32 Merci beaucoup Sandra Tchambou.
01:17:34 On fait une petite pause, on se retrouve dans un instant.
01:17:36 On continue à évoquer ce qui se passe dans notre pays, ce qui se passe en Europe.
01:17:39 Sommes-nous devenus fous ?
01:17:40 On pose la question à Henri Guaino, ancien ministre de Nicolas Sarkozy.
01:17:43 18h39, on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
01:17:51 Toujours avec lui, de Ragnel, avec Joseph Macéscaron, Eric Revelle.
01:17:54 Et on a le plaisir de recevoir Henri Guaino. Bonsoir à vous.
01:17:56 Bonsoir.
01:17:57 Alors je vous ai propulsé d'ancien ministre de Nicolas Sarkozy, évidemment.
01:17:59 Non, vous êtes ancien conseiller de Nicolas Sarkozy.
01:18:01 C'est spécial.
01:18:02 Conseiller spécial.
01:18:03 Attention, à l'époque, ça correspondait à une rédemocrature.
01:18:05 Oui ? Ah oui ?
01:18:06 Aujourd'hui, c'est un peu galvaud des...
01:18:08 Donc, Henri Guaino, pas de regret de ne pas avoir été ministre.
01:18:11 Pas de regret de ne pas avoir été ministre.
01:18:14 Non.
01:18:15 Parce que vous aviez plus de pouvoir en étant conseiller spécial.
01:18:17 Peut-être qu'un ministre.
01:18:18 Aujourd'hui, les conseillers sont plus spécieux que spéciaux.
01:18:20 Ah, pas mal pour Joseph Macéscaron.
01:18:22 Moi, j'aurais bien vu Henri Guaino pourtant au ministère de l'Intérieur.
01:18:25 Ouh là !
01:18:26 Oui, pourquoi pas.
01:18:27 Oui, il y a peut-être un.
01:18:28 Vous auriez vu ça.
01:18:29 Il y a le premier ministre de l'Intérieur, oui.
01:18:31 Sous Nicolas Sarkozy ?
01:18:33 Nicolas Sarkozy, Jean-Luc Escoy.
01:18:35 Ah oui, oui.
01:18:36 Bon, alors c'est bien, on peut refaire l'histoire comme ça,
01:18:38 mais ce qui nous intéresse, c'est ce qui se passe aujourd'hui dans notre pays, Henri Guaino.
01:18:41 Oui, mais ça, c'est le produit de l'histoire, ce qui se passe dans notre pays.
01:18:43 Oui, alors c'est...
01:18:44 Le titre de votre livre, je le rappelle, c'est "À la septième fois, les murailles tombèrent".
01:18:48 Chaque jour qui passe, en fait, on s'aperçoit que votre diagnostic est hélas le bon.
01:18:53 On a une classe politique qui se demande pourquoi elle joue à déposer des motions de censure dont elle sait qu'elles ne serviront à rien.
01:19:00 Est-ce que, véritablement, il y a un décalage tel avec la réalité de ce que vivent nos compatriotes
01:19:06 que ça va se traduire par une abstention massive dimanche prochain ?
01:19:09 Pour vous, Henri Guaino ?
01:19:10 Oui, l'abstention sera massive de toute façon, même si elle est un peu meilleure que l'annonce des sondages aujourd'hui,
01:19:15 elle sera massive.
01:19:16 Elle est presque toujours massive sur les élections européennes.
01:19:20 Elle est massive aussi aux élections législatives, c'est un peu plus inquiétant.
01:19:25 Mais aux élections européennes, elle l'est à la fois parce que la politique devient franchement inintéressante...
01:19:32 Inintéressante ?
01:19:33 Pour la plupart de nos concitoyens, et d'autre part parce qu'ils savent que ça ne sert pas à grand-chose.
01:19:39 Ces élections européennes vont servir à quoi ?
01:19:41 Elles vont servir non pas à réorienter l'Europe, non pas à faire bouger la politique française,
01:19:47 elles vont servir à...
01:19:52 Déstabiliser le pouvoir en place ?
01:19:54 À dire... à dire... son opposition plus ou moins radicale au pouvoir en place,
01:20:02 ou bien à lui apporter un soutien...
01:20:05 Ce n'est pas un vote d'adhésion, donc quoi qu'il arrive, pour vous, ce qui se passe du côté du RN, Henri Guaino ?
01:20:11 Non, je crois que ce n'est pas un vote d'adhésion.
01:20:14 On dit "on va voter pour monsieur machin, madame machin", mais en réalité, ce n'est pas une élection présidentielle.
01:20:21 Beaucoup de gens qui votent pour le RN aujourd'hui ne votent pas pour le RN, mais vont voter contre le pouvoir en place.
01:20:33 Il y a une dynamique du vote utile, je ne dis rien de très original, mais qui dépasse assez largement.
01:20:39 Il y a évidemment des gens qui adhèrent au RN, mais beaucoup de gens qui vont voter pour cette liste,
01:20:46 encore une fois, vont voter parce qu'ils ont trouvé un instrument pour désabonner le pouvoir en place.
01:20:52 Louis Draynel ?
01:20:54 Et du coup, si on suit ce que vous dites, pour vous, c'est une erreur de la part du RN d'avoir nationalisé un peu à l'extrême cette campagne européenne ?
01:21:04 Non, d'abord, il n'est pas le seul à l'avoir nationalisé, mais puisque l'élection européenne n'a pas une grande importance pour l'Europe,
01:21:14 que vous envoyez 5, 10, 20 ou 30 députés, c'est un changement.
01:21:19 Marine Le Pen et Jordan Bardella répètent que c'est un moyen de sanctionner Emmanuel Macron, répètent qu'au lendemain des élections européennes,
01:21:26 il y aura peut-être un avant et un après, et donc, par exemple...
01:21:30 Alors, je pense qu'ils ne se font pas d'illusions sur l'avant.
01:21:32 Ils s'installent dans le débat public, ils essayent de faire entendre la musique,
01:21:35 de faire croire qu'il va se passer quelque chose.
01:21:37 Oui, mais qu'il y aura quelque chose de nouveau, qu'ils demanderont à Emmanuel Macron de changer de Premier ministre, tout ça.
01:21:42 Oui, mais c'est assez intelligent comme calcul politique, c'est la preuve.
01:21:48 Ça marche assez bien, puisque le reste, tout le monde sait que ce vote n'a pas beaucoup d'influence sur ce que sera l'Europe demain ou après-demain.
01:21:57 Parce qu'elle est aux mains des technocrates, cette Europe-là ?
01:21:59 Comment ?
01:22:00 Elle est aux mains des technocrates, cette Europe-là ?
01:22:01 Elle n'est pas seulement aux mains des technocrates.
01:22:03 Elle est aux mains d'un tas de gens qui appartiennent à des pays différents, des partis différents, et qui se regroupent.
01:22:14 D'ailleurs, c'est extraordinaire, parce que dans les élections européennes,
01:22:18 vous avez des partis au Parlement européen qui regroupent des partis nationaux,
01:22:23 mais les partis nationaux approuvent le programme de leur parti au Parlement européen,
01:22:30 une partie dont ils font partie, ou de la coalition dont ils font partie,
01:22:33 mais ils font campagne sur un programme différent dans chaque pays, et en particulier en France.
01:22:38 Donc vous votez pour des gens dont le programme n'est pas celui qu'ils vous vendent,
01:22:42 dont le programme réel est celui de leur parti au Parlement européen.
01:22:46 Tout le monde a compris depuis longtemps que tout ça était quand même une illusion.
01:22:52 Une présillusion, Eric Corbel.
01:22:54 Ça ne donne pas super envie de vous envoyer de haut.
01:22:56 Je suis juste à côté de vous, je n'ai pas eu à tendre l'oreille.
01:22:59 J'ai entendu ce que vous aviez dit, répondu à Louis Dragnet sur la question du Rassemblement national,
01:23:03 et vous avez dit "pour la suite, ils ne se font pas d'illusions".
01:23:06 Non, ils ne se font pas d'illusions sur le fait que M. Macron ne va pas démissionner le lendemain matin.
01:23:10 Ni dissoudre l'Assemblée.
01:23:12 La question que je voulais vous poser, si vous répondiez ça, c'est en 2027,
01:23:18 vous considérez que ce marqueur pour les élections européennes, dont tous les sondages disent que le RN va la remporter largement,
01:23:24 c'est une élection de mi-terme qui sert de tremplin au RN pour arriver au pouvoir en 2027,
01:23:28 ou bien il se passe autre chose ?
01:23:31 Jusqu'à présent, on a toujours regardé les élections européennes comme un prélude à l'élection présidentielle,
01:23:38 et ça n'a jamais fonctionné de cette façon.
01:23:42 Tous ceux qui avaient réussi aux élections européennes, qui avaient gagné les élections européennes,
01:23:47 ont perdu de très loin l'élection présidentielle.
01:23:50 En fait, il n'y a pas plus de lien entre l'élection européenne et l'élection présidentielle qu'il n'y a de lien entre...
01:23:55 Nicolas Sarkozy, battu aux européennes par De Villiers et Pascua, est élu président de la République quelques années plus tard.
01:24:00 Non, ça n'a pas été la fois suivante.
01:24:02 Non, mais ce que je veux dire, c'est qu'on pouvait penser qu'il avait mordu la poussière.
01:24:05 Oui, oui. En plus, regardez le sort de M. Jadot, par exemple.
01:24:12 Vous pouvez faire cette lecture sur toute la période.
01:24:16 On a gagné en 2009 l'élection européenne assez largement pour la liste de la majorité présidentielle,
01:24:24 et on a perdu l'élection présidentielle.
01:24:26 Vous pouvez regarder toute l'histoire. En réalité, tout ça n'a pas de rapport.
01:24:31 Encore une fois, la façon dont on a construit cette Europe fait qu'il n'y a pas de rapport entre ce qui se passe à Bruxelles
01:24:39 et ce qui se passe au plan national en termes de politique.
01:24:44 Il y a un rapport, bien sûr, parce qu'en termes de normes, de lois,
01:24:49 puisqu'on laisse la loi européenne dicter sa loi nationale,
01:24:56 mais ce qui se passe là-bas n'a pas beaucoup de rapport en réalité avec la vie politique nationale.
01:25:03 Avant, on envoyait des délégations des parlements nationaux.
01:25:06 Ça avait un sens pour une Europe qui est une Europe composée de peuples et de nations.
01:25:11 On a décidé de faire un Parlement européen élu au suffrage universel,
01:25:18 mais comme il n'y a pas un seul peuple, des partis transnationaux,
01:25:25 parce qu'il n'y a pas un seul peuple, il continue à y avoir des pays,
01:25:28 tout ça va se tromper l'œil.
01:25:32 Une question de Joseph Macéz-Carmon.
01:25:34 Il y a une chose en tout cas que la doxa européenne a réussie,
01:25:37 c'est à faire croire à beaucoup de personnes, à peu près à tous les establishments politiques,
01:25:43 que le mot « souverainiste » est un gros mot.
01:25:46 Il suffit de prononcer aujourd'hui, si vous voulez, discréditer un adversaire,
01:25:49 pour le traiter de souverainiste.
01:25:52 Pour ma part, je n'emploie jamais ce terme.
01:25:55 Pourquoi ? Ce n'est pas un mot qui correspond ?
01:25:57 Je ne l'emploie pas parce que je pense que le souverainisme a le défaut
01:26:00 de privilégier le contenant sur le contenu, si je puis m'exprimer ainsi.
01:26:06 Général De Gaulle ne dit pas, au début des mémoires de guerre,
01:26:11 « toute ma vie je me suis fait une certaine idée de la souveraineté française »,
01:26:14 il dit « toute ma vie je me suis fait une certaine idée de la France ».
01:26:17 Ce qui est important, c'est le contenu de la souveraineté,
01:26:21 c'est-à-dire quelle est l'idée que nous nous faisons de notre pays,
01:26:26 quel est notre projet de société, notre vision de l'homme.
01:26:29 La souveraineté, c'est un moyen,
01:26:32 c'est ce que j'appelle l'expression ultime de l'existence d'un peuple,
01:26:37 c'est la possibilité qui n'est pas de l'ordre de la politique,
01:26:41 on ne peut pas l'enlever, la retirer à qui que ce soit,
01:26:44 pour un homme ou pour un peuple, de dire non.
01:26:48 À la fin des fins, de dire non.
01:26:50 Après, il peut ne pas l'exercer,
01:26:53 il peut se priver des moyens de l'exercer confortablement ou efficacement,
01:26:57 mais on ne peut pas lui retirer ça.
01:26:59 La souveraineté, c'est ce que Malraux appelait
01:27:04 la force du non à Noël dans l'histoire.
01:27:06 D'ailleurs, il y a fait la campagne de Maastricht
01:27:09 avec ce magnifique slogan,
01:27:12 « C'était la liberté, je chéris ton nom, et Noël, et Noël ».
01:27:17 – Cette force du non, elle existe aujourd'hui encore ou pas ?
01:27:20 – Comment ? – La force du non.
01:27:22 – La capacité de dire non, est-ce qu'elle existe aujourd'hui dans la classe politique ?
01:27:25 – Dans la classe politique, pas beaucoup, ça se voit.
01:27:28 Dans le peuple, oui.
01:27:30 Parce qu'aucun peuple ne peut l'abandonner,
01:27:33 il peut temporairement renoncer à l'exercer.
01:27:36 Mais si vous voulez, en 1940,
01:27:38 Vichy ne veut pas exercer la souveraineté,
01:27:41 et à Londres, la France libre veut exercer la souveraineté.
01:27:44 On peut ne pas vouloir l'exercer.
01:27:46 Ça ne veut pas dire qu'elle a disparu.
01:27:48 Elle va vivre chez des maquisards, des gladiers,
01:27:52 qui vont mourir dans les maquis.
01:27:56 Elle va vivre dans la France libre,
01:27:58 elle va vivre à Bir-Hakeim, et puis elle ne vivra pas à Vichy.
01:28:01 Mais elle est là, dans les tréfonds du peuple,
01:28:04 il reste cette possibilité de dire non.
01:28:06 – Justement, on est en pleine commémoration des 80 ans du débarquement,
01:28:10 on va vivre trois jours de pérégrination mémorielle,
01:28:13 selon les termes employés par l'Élysée pour le président Macron,
01:28:16 avec un point d'orgue le 6 juin, avec cette cérémonie à Omaha Beach.
01:28:21 Est-ce que vous êtes surpris, choqué,
01:28:23 que le président Macron prenne la parole jeudi soir à la télévision,
01:28:26 pour évoquer la situation internationale,
01:28:28 et la place peut-être de l'Europe dans le monde ?
01:28:31 – On m'a cru que ça n'a pas beaucoup de rapport
01:28:33 avec l'anniversaire du débarquement.
01:28:35 Que le président de la République prenne la parole
01:28:38 pour l'anniversaire du débarquement ne me choque évidemment pas,
01:28:41 c'est même son devoir.
01:28:43 Qu'il fasse six discours d'affilée, si j'ai bien compris,
01:28:46 à l'occasion de cet événement,
01:28:48 est déjà un peu plus discutable en pleine campagne électorale.
01:28:52 Après, je ne sais pas quel est le temps prévu
01:28:54 pour son intervention à la télévision,
01:28:56 mais en général il dure assez longtemps.
01:29:00 Deux jours avant la fin de la période de campagne officielle,
01:29:04 avant, les présidents intervenaient de temps en temps
01:29:07 quand l'enjeu était très important,
01:29:09 avec une petite allocution très brève qui faisait hurler l'opposition,
01:29:13 mais là c'est autre chose,
01:29:15 on mobilise les deux plus grandes chaînes de télévision
01:29:20 pendant deux heures.
01:29:22 - Peut-être moins, je ne sais pas combien de temps
01:29:24 durera la durée de cette interview.
01:29:26 - Le Premier ministre est partout.
01:29:28 - Ça dit quoi pour vous, Henri Guaino ?
01:29:31 Que le pouvoir exécutif envahit l'espace médiatique ?
01:29:35 - Le pouvoir exécutif finit par sortir un peu de son rôle dans cette affaire.
01:29:39 Dans une campagne électorale,
01:29:41 il y a une période de réserve pour le gouvernement.
01:29:45 La réserve, ça veut dire qu'on se retient de trop intervenir
01:29:51 pendant cette période.
01:29:53 Ça fausse le jeu, qu'on le veuille ou non.
01:29:56 Mais c'est un inconvénient pour les institutions
01:29:59 de le faire à ce point, et pour le président de la République.
01:30:02 Si ça tourne mal, si les résultats sont mauvais,
01:30:05 le président de la République ne pourra pas dire
01:30:07 "moi je ne suis pour rien, c'est une élection européenne,
01:30:11 je ne suis pas concerné, ça concerne les partis et pas moi".
01:30:14 Forcément, si le résultat est mauvais
01:30:18 après des interventions aussi répétées et aussi insistantes,
01:30:21 ça ébranle la légitimité du pouvoir.
01:30:26 - Louis Drignel ?
01:30:27 - Henri Guaino, à l'occasion de ce 80e anniversaire du débarquement,
01:30:31 en coulisses, il y aura des discussions sur la question ukrainienne.
01:30:35 Il se murmure qu'Emmanuel Macron pourrait annoncer
01:30:39 l'arrivée, le déploiement de certains soldats français
01:30:43 parmi des instructeurs, des formateurs, auprès de l'armée ukrainienne.
01:30:48 Quelles pourraient être les conséquences d'une telle annonce ?
01:30:52 - Henri Guaino ?
01:30:53 - Vous vous souvenez comment a commencé la guerre du Vietnam pour les Américains ?
01:30:58 Ils ont commencé par envoyer des instructeurs.
01:31:01 Au bout de 4 ans, ils étaient un demi-million.
01:31:05 Et ils ont fait la guerre.
01:31:08 On a tué beaucoup d'Américains, beaucoup de Vietnamiens aussi.
01:31:13 C'est toujours la même histoire.
01:31:16 - C'est une escalade pour vous ?
01:31:18 - C'est l'engrenage et l'escalade.
01:31:21 On joue avec le feu, avec cet argument que je trouve absolument insupportable.
01:31:27 Il consiste à dire qu'on avait fixé la ligne rouge à l'envoi d'armes offensives.
01:31:33 On a envoyé des armes offensives, il ne s'est rien passé.
01:31:35 On a envoyé des chars, il ne s'est rien passé.
01:31:38 On a envoyé des avions, il ne s'est rien passé.
01:31:40 Maintenant, on autorise à tirer sur le territoire russe.
01:31:43 Vous allez voir, il ne va rien se passer.
01:31:45 Le problème de ces lignes rouges, de la dernière ligne qu'il ne fallait pas franchir
01:31:51 avant que les choses tournent mal et nous échappent,
01:31:55 c'est qu'on ne sait qu'après que c'était la dernière.
01:31:59 Je trouve ça extraordinairement dangereux.
01:32:03 Je trouve qu'à ce stade, ça mériterait au moins un grand débat national.
01:32:07 Le président de la République a le pouvoir d'envoyer des troupes dans l'urgence.
01:32:14 C'est un intérêt de la France.
01:32:16 Une force.
01:32:17 Et menacer.
01:32:20 Sinon, il me semble qu'il n'y a pas d'urgence.
01:32:25 On n'envoie pas un commando pour libérer des otages à Colvésie.
01:32:31 Il me semble que la nation a son mot à dire.
01:32:36 Sur quelque chose qui peut nous entraîner très loin.
01:32:40 Qui nous entraîne déjà de plus en plus loin.
01:32:42 - Henri Guaino, est-ce que vous soutenez quelqu'un pour ces élections européennes ?
01:32:45 - Non.
01:32:47 D'ailleurs, je ne me suis prononcé pour personne.
01:32:49 - Vous ne voterez pas pour votre famille traditionnelle de la droite ?
01:32:54 - D'abord, je ne soutiens personne.
01:32:56 Après, je ne vous dirai pas ce soir pour qui je voterai.
01:33:00 Mais je ne suis pas enthousiasmé par l'offre politique.
01:33:05 - Vous vous rendrez dans les bureaux de vote ?
01:33:07 - Oui, je me rendrai dans les bureaux de vote.
01:33:09 Je me rends toujours dans les bureaux de vote.
01:33:11 - C'est l'endroit important.
01:33:12 - Eric Rebel, une dernière question.
01:33:14 - Est-ce que vous attendez dans ces différentes prises de parole du chef de l'État
01:33:18 à ce qu'il évoque la question ukrainienne,
01:33:20 notamment pour formaliser la rumeur qu'il voudrait qu'on envoie des troupes.
01:33:24 Mais est-ce que vous attendez à ce qu'il parle également de la situation à Gaza ?
01:33:27 - S'il parle de la situation internationale,
01:33:29 il me semble qu'il y a au moins deux sujets qu'on ne peut pas éviter.
01:33:32 C'est l'Ukraine et la Russie.
01:33:34 Et ce qui se passe à Gaza.
01:33:36 - Donc vous trouvez que la position française est claire, confuse,
01:33:41 traditionnelle, diplomatiquement,
01:33:45 à la conception qu'a la France du dialogue au Moyen-Orient ?
01:33:48 - La clarté n'est pas la principale vertu de la position française
01:33:52 depuis le début du conflit.
01:33:54 Il me semble qu'il n'y en a qu'une seule possible.
01:33:58 Mais elle exige un peu de retenue et un peu de cohérence.
01:34:04 La France a là un rôle à jouer pour essayer de trouver le chemin de la paix
01:34:12 et le chemin par lequel on finira un jour, j'espère,
01:34:15 par arriver à la solution des soucis de l'État.
01:34:17 - Et vous pensez que la reconnaissance de l'État palestinien est inévitable ?
01:34:20 - Que la reconnaissance de l'État palestinien est inévitable ?
01:34:24 Le jour où on a une solution,
01:34:26 où on a enfin trouvé une solution pour créer deux États,
01:34:30 parce que reconnaître un État qui n'a pas de substance,
01:34:34 qui n'a pas pour l'instant de vrais représentants,
01:34:36 qui n'a pas d'assiste territoriale,
01:34:39 on peut considérer que c'est une façon d'avancer,
01:34:42 je ne crois pas que ce soit une façon d'avancer.
01:34:45 Mais je ne suis pas contre la reconnaissance un jour de l'État palestinien,
01:34:48 je crois même qu'il faut y travailler,
01:34:50 mais je ne crois pas à ces décisions à l'emporte-pièce
01:34:54 qui au fond ne sont même pas des décisions symboliques.
01:34:58 - Merci Henri Guaino, à la septième fois,
01:35:01 les murailles tombèrent aux éditions du Rocher.
01:35:03 Merci d'être venu ce soir dans Palestine sur CNews et Europe 1.
01:35:06 Pierre de Villeneuve qui nous attend pour Europe 1 ce soir.
01:35:09 Bonsoir Pierre, au menu ?
01:35:11 - Au menu, Laurent Jacobelli sera avec nous tout à l'heure
01:35:13 pour parler de la campagne, et puis on se demandera
01:35:15 ce que faisait Gabriel Attal à venir soutenir Valérie Ayé
01:35:18 dans cet amphithéâtre de Radio France.
01:35:20 - Très bien, très bonne idée.
01:35:22 Merci beaucoup Pierre, 19h21 Europe 1 ce soir,
01:35:25 et Christine Kelly pour CNews et Facein l'Info.
01:35:27 Bonne soirée à vous sur nos deux antennes.
01:35:29 ...