• l’année dernière

Category

😹
Amusant
Transcription
00:00Vous écoutez Arabelle, il est 19h, place à l'info.
00:0819h20, place publique sur Arabelle.
00:15Bonsoir à toutes et à tous, Nicolas De Wallens avec vous, heureux de vous retrouver.
00:23Soyez les bienvenus dans place publique, chaque mercredi entre 19h et 20h, nous nous intéressons
00:28aux grandes questions politiques et sociétales. Destination élections ce soir dans place
00:33publique dans 4 jours. Nous votons quels sont les enjeux pour Bruxelles lors des élections
00:39régionales de ce dimanche. C'est la question de place publique ce soir. Je lis vos sms
00:44au 0 488 106 800. Sont avec nous place publique ce soir Barbara Tracht, candidate écolo
00:52pour le Parlement bruxellois. Bonsoir. Marc-Jean Geyssel, candidat sur la liste PS pour le
00:58Parlement bruxellois. Bonsoir. Bonsoir. Hosni Essayouiki, candidat les engagés pour le
01:03Parlement bruxellois. Bonsoir. Bonsoir. Gabriel Persones, candidat MR pour le Parlement bruxellois.
01:09Bonsoir. Bonsoir. Et Gérard Mugemangango, candidat PTB pour le Parlement bruxellois.
01:15Bonsoir. Bonsoir. Soyez les bienvenus, place publique commence maintenant.
01:19Jusqu'à 20h, place publique sur Arabelle.
01:28Ce dimanche nous votons, nous votons notamment pour élire les députés du Parlement bruxellois.
01:33Commençons cette émission avec la question du pouvoir d'achat et de l'emploi. Le taux de
01:38chômage en région bruxelloise est de 15%. Cela représente 90 000 chômeurs, essentiellement des
01:45jeunes. Comment les activer sur le marché de l'emploi et comment créer de nouveaux emplois ?
01:50C'est la question que je pose tout d'abord à vous Barbara Tracht, écolo. Oui, vous avez raison de
01:56commencer par cet enjeu qui est un enjeu crucial pour la jeunesse en région de Bruxelles-Capital,
02:00la jeunesse, mais pas seulement la jeunesse. Il est vrai que ces dernières années, le taux
02:04d'emploi a augmenté, le nombre d'entreprises également. On a aussi élargi l'accès à
02:08l'entreprenariat, ce qui donne des perspectives, ce qui ouvre des perspectives à beaucoup de
02:12personnes. Mais en effet, il y a encore trop de demandeurs d'emploi ou trop de personnes qui ne
02:17trouvent pas d'emploi sur le territoire de notre région. Alors, on a identifié quelles sont les
02:20filières de demain, les filières dans lesquelles il y a la prospérité économique à aller chercher,
02:24mais aussi des emplois qui vont être créés. Ces filières, ce sont les métiers verts,
02:28ce sont ceux de la construction, de l'alimentation, de la logistique, de la gestion des déchets. Ce
02:34sont aussi des secteurs de la santé, par exemple, ou des industries culturelles et créatives. Dans
02:38ces secteurs liés, il y a, dans les prochaines années, des dizaines de milliers d'emplois qui
02:42vont être créés. Donc aujourd'hui, les politiques économiques ont été redirigées vers ces secteurs-là.
02:46Aujourd'hui, les politiques de formation doivent aussi l'être pour permettre aux demandeurs d'emploi
02:51d'être bien formés et de pouvoir acquérir ces métiers demain. Marc-Jean Guéissel, PS.
02:56Oui, pour nous, ce qui est important de rappeler, c'est que quand on parle d'emploi,
03:00on parle d'un emploi de qualité avec une rémunération correcte pour les travailleurs.
03:04Alors, il nous semble important, compte tenu de la problématique, c'est vrai que c'est près
03:09de 90 000 demandeurs d'emploi, c'est d'accompagner mieux les demandeurs d'emploi. On constate bien
03:14souvent qu'à Bruxelles, c'est un problème de formation qui fait que le travailleur ne trouve
03:19pas un emploi. Ça, ça me semble évidemment important. On voit aussi à Bruxelles qu'il
03:23faut lutter contre la discrimination à l'embauche. Ça nous semble essentiel. Il faut aussi une
03:29connaissance et une protection des travailleurs dans les métiers urbains et ouvriers. Il y a
03:35toute une série de nouveaux métiers qui se développent au niveau de la ville. Il y a
03:38aussi des secteurs en pénurie, comme l'horeca, qui est un secteur important, parce qu'en plus,
03:42le soutien à l'horeca me semble important pour la vie urbaine. Et alors, je pense aussi que
03:48il est important d'articuler les politiques de formation et d'emploi avec les employeurs.
03:55Hosni Essayouiki, Les Engagés.
03:58Donc concernant l'emploi, chez Les Engagés, le premier point, c'est d'augmenter les salaires.
04:06Le souci, c'est qu'actuellement, les personnes qui sont au chômage ou demandeurs d'emploi,
04:09je ne pense pas que c'est un manque d'opportunités de travail. Du travail,
04:12il y en a. Je pense que chez Actiris, il y a énormément d'offres d'emploi. Mais le gros
04:15souci qu'on a, c'est que le différentiel entre le chômage et le travail est quasi nul. Donc,
04:22comment motiver des jeunes ou des personnes à aller travailler, qu'on gagne la même chose,
04:25en restaurant la maison ? Donc, Les Engagés, eux, s'engagent à augmenter de 500 euros net
04:30chaque travailleur actuel ou qui se réoriente vers l'emploi. Et donc, je pense que la problématique,
04:37elle est là, et que ce n'est pas un manque d'emploi ou autre, mais juste de revaloriser le travail.
04:41Gérard Mouguet, Magango, PTB.
04:44Effectivement, nous avons 90 000 chômeurs, surtout des jeunes qui ne trouvent pas d'emploi. Mais
04:49bon, c'est quand même un problème de chiffre parce qu'il n'y a que 45 000 offres d'emploi chez
04:52Actiris, par exemple. Donc, il y a des emplois qu'on ne peut pas trouver. Nous, au PTB, on a
04:56des grands projets pour répondre aussi à l'urgence sociale qu'on a sur Bruxelles. Donc, par exemple,
05:01la question de la rénovation des bâtiments et la question des bâtiments énergivores. Près de 99%
05:06des bâtiments sont à refaire. Et donc, nous, on voudrait créer une société publique qui s'occupera
05:11de ces travaux-là, avec un système tiers payant que j'expliquerai plus tard. Et alors, on doit
05:15aussi répondre aux enjeux de mobilité. Donc, on a bien connu les problèmes de mobilité. On veut
05:19augmenter de 20% les capacités de la STIB, ce qui va aussi générer de l'emploi. Mais on a aussi
05:23d'autres mesures, comme par exemple, on veut aussi conditionner les aides aux entreprises à une
05:29garantie d'emploi. Parce que maintenant, on les aide, mais il n'y a pas de garantie d'emploi. On
05:32demande toujours plus aux chômeurs, aux travailleurs de chercher de l'emploi, mais il n'y a aucune
05:38obligation en ce qui concerne les patrons. Et donc, ça, c'est un truc qu'on veut changer. On veut
05:43aussi embaucher suffisamment de personnel chez Actiris, parce que même chez Actiris, on n'a pas
05:47assez de travailleurs pour pouvoir, comment dire, encadrer correctement les chômeurs. Et alors,
05:53on voudrait aussi pouvoir centraliser sous un ministère toutes les compétences liées à l'emploi
05:57à la région bruxelloise. Gabriel Persone, MR. Oui, mais écoutez, la première chose qu'il faut
06:03pour créer des emplois, ce sont des employeurs. Or, le constat que fait le mouvement réformateur
06:07ici à Bruxelles, c'est qu'il y a 3 000 entreprises qui quittent la capitale tous les ans. Et ça,
06:12ça crée évidemment un gros déficit au niveau de l'emploi. Alors, Actiris dispose actuellement de
06:18plus de 80 000 demandeurs d'emploi inscrits et dispose de plus de 110 000 offres d'emploi. La
06:27question, c'est de savoir qu'est-ce qui se passe, pourquoi on n'arrive pas à faire le match. Et
06:30lorsqu'on s'interroge sur cette question-là, quand on sait notamment qu'Actiris a quand même un
06:36budget qui approche, qui avoisine les 800 millions d'euros, eh bien on se rend compte qu'en réalité,
06:41il n'y a pas d'évaluation qui est faite d'Actiris sur base du critère de remise à l'emploi. Donc ça,
06:48c'est la première chose qu'il va falloir faire, ce sera d'évaluer le travail d'Actiris sur base
06:51de ses résultats en termes de remise à l'emploi. Alors, il y a évidemment un point qui est de toute
06:57première importance, c'est que lorsqu'on vérifie la disponibilité sur le marché de l'emploi des
07:03demandeurs d'emploi, on se rend compte, et c'est sur base du rapport d'activité d'Actiris, que
07:07seulement 26% des évaluations sont positives. Cela veut dire que toutes les autres évaluations
07:12aboutissent à la conclusion que le demandeur d'emploi n'est pas suffisamment actif dans la
07:17recherche d'un emploi. De là, deux propositions pour le mouvement réformateur. La première, c'est
07:23de limiter dans le temps les allocations de chômage, parce qu'on pense que ça va mobiliser
07:27un grand nombre de demandeurs d'emploi. Et la deuxième, c'est évidemment de creuser l'écart
07:32entre les personnes qui travaillent et les personnes qui ne travaillent pas.
07:34Destination élection revient dans un instant, c'est Place Publique que vous écoutez sur Arabelle,
07:40à tout de suite.
07:40Jusqu'à 20h, Place Publique sur Arabelle.
07:46Destination élection ce soir dans Place Publique, dans quatre jours, nous votons,
07:54nous nous intéressons ce soir aux élections régionales de ce dimanche pour Bruxelles.
07:59Parlons à présent du logement. Est-ce que les Bruxellois pourront encore se loger à l'avenir ?
08:04Quelle est votre proposition, Barbara Tract-Ecolo, pour résoudre cette crise du logement à Bruxelles ?
08:11Oui, la crise du logement qu'on connaît à Bruxelles, ce n'est pas une crise du logement
08:15classique, c'est une crise du logement abordable. Il devient de plus en plus difficile, même dans
08:20des familles où il y a deux revenus, de se loger ou de trouver un logement qui correspond aux
08:27besoins de payer le loyer, mais aussi de payer les charges, les factures énergétiques qui ont
08:33beaucoup augmenté depuis la crise en Ukraine. Donc, on doit lutter contre la spéculation,
08:38contre les explosions de loyers, mais aussi réduire les consommations énergétiques. Pour ça, il faut
08:43évidemment augmenter le logement public existant, mais aussi rendre le parc locatif privé plus
08:50accessible, notamment à travers les agences immobilières sociales, à travers les allocations
08:54loyers, ou bien à travers des grilles de loyers indicatives qui pourraient servir de base à des
09:00politiques publiques. Mais aussi, donc ça c'est pour rendre le logement privé plus accessible,
09:05mais aussi travailler bien entendu sur les rénovations des logements, les rénovations
09:10énergétiques, et notamment dans le logement social, dans le logement public qui doit être
09:13exemplaire, de manière à la fois préserver les générations actuelles, réduire les factures
09:19énergétiques pour les générations actuelles, mais aussi les générations futures en réduisant
09:23nos émissions de gaz à effet de serre. Rapidement, en quelques secondes, c'est à la portée de tout
09:28le monde ces rénovations ? Ce n'est pas à la portée de tout le monde aujourd'hui, donc je pense
09:32qu'on doit développer des instruments et des mécanismes qui sont différents, en fonction
09:36effectivement des moyens des personnes qui vivent dans les logements, en fonction du fait qu'on soit
09:41propriétaire ou qu'on soit locataire. C'est une urgence, une urgence climatique, une urgence en
09:45termes d'émissions de gaz à effet de serre. Les premières victimes sont souvent les personnes les
09:49plus défavorisées, celles qui sont le moins responsables de ces émissions, et donc on doit
09:55concentrer les efforts publics sur ces populations qui sont les plus défavorisées et qui ont le plus
09:59besoin de moyens. Marc-Jean Guéissel, PS, comment est-ce qu'on va résoudre cette crise du logement
10:04à Bruxelles ? Il faut augmenter l'offre de logement, donc il faut lutter contre les bailleurs qui,
10:10d'une manière ou d'une autre, ont des comportements tout à fait abusifs, certainement, mais il faut
10:14aussi offrir un plus grand nombre de logements publics. Et pour ça, il faut pouvoir construire
10:21dans des terrains en friche. Et là, il faut dire que Nawal Benhamou, qui a, à la fin de cette
10:28législature, créé plus de 2000 logements publics et 1900 sont encore en voie de finalisation, a
10:35quelquefois été bloqué par nos partenaires, notamment, je prends le dossier Jezafah, l'historique
10:43des Dames Blanches, et les engagés qui nous ont aussi bloqués, donc il faut renforcer le PS aux prochaines
10:51élections régionales pour permettre de développer une politique plus volontariste en matière de
10:58logement social. Ça, je crois que c'est vraiment très important. On a aussi agi sur les AIS,
11:02on a aussi agi sur les allocations logements et je crois que c'est une politique qu'on doit pouvoir
11:07développer. Ce que vous dites ne fait pas sourire Hosni Essawiki, les engagés. Je ne suis pas ici
11:12pour faire sourire mes collègues. On est deux. Moi, tout d'abord, je vais revenir un peu sur ce que nos
11:17collègues ici ont dit. Moi, ce que je remarque, c'est qu'on essaie encore une fois de diviser les
11:22citoyens entre les propriétaires et puis les locataires, puis les logements sociaux, etc. La
11:27problématique à Bruxelles, c'est qu'il n'y a pas assez de logements parce qu'on ne laisse pas les
11:31indépendants, les entrepreneurs qui sont dans l'immobilier, investir à Bruxelles pour construire.
11:36Actuellement, quand on demande un permis d'urbanisme pour construire un immeuble, pour faire du logement
11:40pour les Bruxellois, il faut attendre deux, trois ans. Et puis, bien sûr, on demande des normes
11:45énergétiques. Donc, il faut retaper la maison. Il faut mettre ça au point. La commune débarque. Non,
11:51ça, c'est pas bon. Ça, c'est pas bon. Ce qui fait du retard dans tous les projets immobiliers. Ce qui
11:55fait que ces promoteurs immobiliers qui doivent construire des logements à Bruxelles se retrouvent
11:59bloqués. On a de plus en plus qui ne veulent plus construire à Bruxelles parce que ça devient
12:02invivable, ni au niveau permis d'urbanisme, ni au niveau des critères écologiques pour l'écologie.
12:08Mais ça ne doit pas être à 100% écologique. On doit pouvoir être dans une réalité de terrain
12:12qui est Bruxelles. Donc, il y a des logements qui datent de très longtemps, qu'on peut faire
12:15aménager petit à petit. Comme vous l'avez très bien dit, M. Nicolas, c'est qui est capable de
12:19rénover ces bâtiments-là. Je pense que la plupart des Bruxelles n'ont pas les moyens pour cela. Donc,
12:24il faudrait un accompagnement là-dessus et surtout laisser les gens construire des logements. Après,
12:28je reviens par rapport au PS. Les logements sociaux, c'est très bien de construire 1 000 ou 2 000. Mais
12:33par rapport au prorata de population à Bruxelles ou 4 000, le prorata de la population de Bruxelles
12:37qui attend depuis 15, 20 ans un logement social, à un moment, il faut arrêter de se moquer des
12:41Bruxellois. Parce que moi, j'ai des personnes que je côtoie tous les jours. Moi, je suis un fils des
12:46logements sociaux. Moi, quand mes parents ont reçu un logement social à 21 ans, j'ai cru que c'était
12:50une réussite sociale. On a dû l'attendre 15 ans. Donc, maintenant, je ne sais pas comment ça va se
12:53dérouler parce que la population augmente de plus en plus à Bruxelles. Donc, pour conclure, laissons
12:57les gens qui veulent investir, qui veulent construire du logement à Bruxelles, facilitons-leur
13:02la tâche au lieu de les bloquer. Et cette répercussion-là se tape directement sur le
13:07loyer. Si on avait plus de logements, c'est... Moi, je suis un entrepreneur. On diminue, il y a
13:11l'offre et la demande. C'est mathématique. On a plus de logements, les loyers diminuent. On les
13:15bloque moins avec toutes ces envies écologiques, avec ça, remettre en place, ça, remettre en place.
13:20Et je pense que la solution, elle est beaucoup plus simple que ça que de taper que sur du logement
13:24social et d'enfermer les gens dans l'assistanat et la précarité pendant 20, 30 ans et d'attendre
13:2915 ans pour un logement social. Gérard Mugemangango, PTB. Je trouve un peu bizarre que vous dites que
13:36vous êtes un enfant du logement social et que vous critiquez le logement social. Donc non,
13:41effectivement, il ne faut pas laisser la ville au baron du béton. Et par contre, là où je suis
13:44d'accord, il ne faut pas opposer les locataires et les propriétaires. Nous, notre modèle, c'est un
13:48modèle comme il se passe maintenant à Vienne, où justement, plus de 40% du logement est dans
13:52les mains du public, donc avec des loyers contrôlés. Donc on veut une grille des loyers
13:56contraignante. Et avec des loyers contrôlés, ça permet non seulement de maintenir le prix des
14:01logements à l'allocation, mais ça permet aussi de maintenir le prix à l'achat. Parce qu'il faut
14:04se rendre compte qu'à Bruxelles, il n'y a plus personne qui s'est acheté. Donc le taux de
14:08propriétaires ne fait que diminuer, surtout les jeunes. 70% des gens qui achètent, ils sont aidés
14:12par leurs parents. Et ce n'est évidemment pas le modèle que nous voulons mettre en avant. Ce
14:16que nous voulons mettre en avant, c'est justement construire plus de logements. Parce que c'est
14:19vrai qu'il y a des logements à rénover, mais il n'y en aura pas assez. Donc il faut les rénover.
14:22Il faut aller voir les logements vides, mais il n'y en aura pas assez pour rencontrer les
14:26besoins des Bruxellois. Parce que c'est vrai, 4 ou 5 000 logements par an, ça nous fait 10 ans
14:30avant de pouvoir résorber la liste de 56 000 familles qui attendent, sans compter que 50% des
14:35Bruxellois sont en droit d'avoir un logement social. Et donc notre projet, c'est plutôt de
14:40créer une société publique qui fera des plans cohérents aussi, parce qu'il y a un problème
14:45d'incohérence de chacun rénover de son côté. Un plan cohérent de rénovation quartier par quartier,
14:50qui créera de l'emploi et qui se fera payer sur l'économie d'énergie que les gens font par
14:56rapport à la rénovation de leur logement, ce qu'on appelle le tir payant. Donc c'est une solution
14:59qui est adoptée en Allemagne, où ils ont réussi à construire 4 millions de logements, ils ont
15:04économisé 9 millions de tonnes de CO2, et donc c'est une solution qui marche, il n'y a aucune
15:11raison de ne pas l'adopter. Osni Essayouiki vous répond, 15 secondes. Je vais juste reprendre,
15:15je suis un enfant des logements sociaux, parce que je l'ai vécu, c'est pour ça que je le critique.
15:18C'est-à-dire que moi j'ai un vécu là-dedans, en sachant que les logements sociaux sont totalement
15:21délabrés, et que malheureusement avec 30 ans de gauche, le logement social est devenu une finalité
15:27pour certains. Donc on a reçu le logement social, mes parents l'ont reçu, moi j'ai cru que c'était
15:30une réussite, on avait réussi quelque chose dans notre vie. Alors qu'à la base, le logement social,
15:33ça vous le savez, c'est un appartement ou une maison de transit, pour justement passer en classe
15:39moyenne. Donc on passe d'une classe pauvre, donc assistée, à une classe moyenne. Actuellement quand
15:43j'entends certains de la gauche, c'est que le logement social c'est une solution définitive
15:46pour certains bruxellois. En tout cas moi, de mon côté, je les ai engagés, c'est de faire en
15:50sorte que les bruxellois gagnent plus, qu'ils sortent justement de ce social, pour aller
15:54s'émanciper, prendre des appartements plus beaux, plus propres. Donc c'est là où je réponds juste
15:58à votre répartie en me disant que je suis né dans les logements sociaux, et je les critique.
16:03Je les critique parce que j'ai vécu dedans, et je sais que normalement ça doit être un appartement
16:07de transit, et non un appartement de vie. Gabriel Persones, MR, vous êtes évidemment d'accord,
16:12j'imagine, avec ce que dit Hosni Essaouiki. Je le rejoins tout à fait. Et ce qui est vraiment
16:17criant, c'est le manque de vision qu'a eu le gouvernement bruxellois sur cette matière.
16:21Aujourd'hui, comme le disait mon collègue du PTB, près de 50% des bruxellois rentrent dans
16:29les conditions pour avoir un logement social. Qu'est-ce que vous allez faire ? Vous allez tous
16:33les acquérir, la moitié de Bruxelles ? Les caisses sont vides, il n'y a plus d'argent.
16:37Notre collègue du Parti Socialiste nous explique le merveilleux bilan de notre ministre du logement.
16:43Il va manquer 40 000 logements à Bruxelles d'ici 2030. Qu'est-ce qu'elle a construit ? 4 000
16:49logements sociaux. Et ce qui me fait le plus peur, c'est le manque de planification en matière de
16:55logement à long terme. C'est-à-dire que qu'est-ce que vous voulez ? Vous voulez que la moitié de la
16:58région vive dans un logement social ? Moi, je rappelle quand même que si on veut redresser
17:02la situation économique de Bruxelles, c'est en ayant une population qui gagne suffisamment
17:08d'argent que pour payer de l'impôt. Or, je viens d'une commune bruxelloise, Watermal-Boisfort,
17:12pour ne pas la citer, où nous comptons 18% de logements sociaux. Donc je sais très bien l'effet
17:18que ça a sur le budget d'une commune d'avoir une telle proportion de logements sociaux. Alors moi,
17:24je suis tout à fait d'accord et j'encourage le fait qu'il y ait une partie du bâti qui soit en
17:27logement social. Mais aujourd'hui, ce dont Bruxelles a besoin comme de pain, c'est que des
17:33jeunes couples qui travaillent viennent s'installer à Bruxelles. Et aujourd'hui, il y a 3 000 entreprises
17:37qui quittent Bruxelles tous les ans, mais il n'y a personne qui a les moyens financiers de venir
17:45acquérir à Bruxelles lorsqu'ils sont jeunes travailleurs. Et donc, ce que l'OMR propose,
17:48ce sont deux choses. La première chose, c'est qu'il faut favoriser l'acquisition de logements
17:53par les jeunes ménages. Et là, on souffre évidemment de la concurrence fiscale de la
17:57Flandre, puisque les droits d'enregistrement sont à 3%. Or, à Bruxelles, ils sont à 12% et demi. On
18:03sait très bien que pour la plupart des jeunes ménages, et je l'ai vécu moi-même, acquérir
18:06un logement sans l'aide de papa et maman, c'est fini. Donc, réduction des frais d'enregistrement.
18:11Et également, il y a un abattement. Il ne faut pas l'oublier, parce qu'en une minute,
18:20c'est dommage de devoir donner tout un programme. On travaille aussi sur la facilité d'acquisition,
18:26parce qu'on a intérêt à avoir des habitants qui sont propriétaires de leurs logements.
18:31Oui, sauf qu'aujourd'hui, les personnes qui désirent acquérir un logement ont besoin d'apporter
18:36non seulement les droits d'enregistrement, mais également 20% de la valeur du bien. Moi,
18:40je pense, avec le mouvement réformateur, que nous devons permettre de prêter, via un prêt
18:45garanti de la région, cet apport, pour qu'il soit remboursé dans le temps. Et puis, il y a
18:49un autre sujet qui doit absolument être abordé. C'est l'accélération des processus de rénovation.
18:57Aujourd'hui, pour celui qui veut rénover son logement, soit pour le scinder, soit pour
19:01le revendre, soit pour l'habiter, c'est un chemin de croix. Il faut l'avis d'à peu près 16 organismes
19:06publics. Ça prend des mois, dès que l'administration peut aller à fond de délai,
19:10renouveler le délai, elle y va. Aujourd'hui, pour les gens qui veulent rénover leur bâti,
19:14c'est un enfer. Voilà qui est dit. On marque une courte pause. Quelques secondes,
19:19on se retrouve pour la suite de Place publique, juste après.
19:34Nous nous intéressons ce soir aux élections régionales de Bruxelles. De ce dimanche,
19:38Jean-Ky Tenguay des Filles nous a rejoint dans ce studio. Bonsoir. Merci d'être avec nous. Le PS
19:44gouverne la région bruxelloise, entre autres avec des filles. C'est le PS qui a la ministre
19:53présidence à Bruxelles. Parlons de sécurité. Est-ce que la région bruxelloise a des compétences
19:59pour assurer la sécurité ? Est-ce qu'il y a eu des lacunes dans ce domaine, après une
20:04trentaine de fusillades ? Marc-Jean Geyssel, PS. Alors, il faut peut-être rappeler les compétences
20:10du ministre président. Le ministre président, il est compétent en matière de maintien de l'ordre
20:14et uniquement en cas de défaillance des bourgmestres. Donc, la règle, c'est que c'est le
20:18bourgmestre au niveau de sa commune qui est responsable du maintien de l'ordre. En matière
20:22judiciaire, ni le bourgmestre, ni le ministre président n'est compétent. Donc, il a éventuellement
20:27un rôle de coordination, ce qui veut dire qu'il peut inviter autour de la table les différents
20:31acteurs. Mais l'acteur principal pour la lutte contre la grande criminalité et les tirs, on sait
20:37maintenant tous que c'est majoritairement des problèmes de trafic de stupéfiants, relèvent
20:43du parquet, du ministre de la Justice, du ministre de l'Intérieur et de la police judiciaire fédérale.
20:49Les zones de police viennent en appui de ces autorités et bien souvent, elles pallient même
20:55l'absence de la réaction par manque d'effectifs de la police judiciaire. Ça, c'est le cadre. Il ne
21:00faudrait pas l'oublier. Donc, le ministre président a agi dans la sphère de ses compétences extrêmement
21:06limitées. Mais il y a un constat sur lequel ici, autour de la table, tout le monde sera d'accord,
21:11me semble-t-il, c'est qu'il manque de policiers et qu'il manque de magistrats à Bruxelles. Ça,
21:15c'est une volonté claire du gouvernement fédéral de maintenir une dépendance de Bruxelles.
21:21Gouvernement fédéral où on voit qu'avec les participations, on va un peu refaire de la
21:26polémique, MRNVA, on a considérablement sabré dans les budgets pour des pouvoirs régaliens. Alors,
21:36il y a le problème de la répression, il y a le problème de l'action judiciaire mais aussi le
21:40problème à la base de l'assuétude de certaines personnes qu'il faut considérer non pas comme des
21:46criminels et donc qu'il faut décriminaliser, contrairement à ce que d'autres pensent autour
21:50de la table, l'utilisation de stupéfiants mais il faut les considérer comme des gens qui sont
21:55malades et qu'il faut aider. Voilà, il y aura beaucoup de réactions là-dessus mais je crois
22:00que c'est vraiment quelque chose d'important à rappeler, qu'on essaye de charger le ministre
22:05résident d'une responsabilité qu'il n'a pas légalement. Le chrono tourne, merci beaucoup.
22:09Je me tourne vers Hosni Essaoui qui les a engagés. Quelle est votre approche de la sécurité à Bruxelles ?
22:14Mon approche, en tant qu'ancien agent de sécurité, ancien inspecteur de police, j'ai fait les deux
22:19pendant dix ans donc j'ai une vingtaine d'années d'expertise là-dedans, c'est que ce que mon
22:24collègue du PS dit que le ministre président n'a pas de compétence, c'est que c'est lié au stup.
22:27Je tiens à lui signaler qu'à Gare du Midi-Salingrad, la personne qui est décédée à son âme, ce jeune
22:31homme de 29 ans qui a reçu une balle dans la tête par un fusil mitrailleur, c'était un règlement
22:35de compte suite à une bagarre dans un café. Voilà, c'est pour ça qu'il est mort, non pour un trafic
22:39de stup. La personne qui est morte à Lacan, le jeune qui est mort à Lacan, c'était pour une histoire
22:43de 1000 euros. Donc il n'y a pas de stup là-dedans, c'est de l'argent qui avait été prêté. Moi ce qui
22:46me sidère là-dedans, c'est que le ministre président n'a même pas pris la peine de descendre
22:50sur les lieux. Il n'y a même pas de communication. On a l'impression qu'un ministre président n'est
22:53même plus… on ne sait pas s'il est là ou il n'est pas là. Concernant la sécurité, nous les engageons
22:58en tout cas, moi avec mon expertise, c'est surtout la police de proximité. Il se passe une chose de
23:03nos jours, c'est que depuis 2015-2016, on a la police qui est en confrontation avec la population.
23:10C'est-à-dire qu'on a de moins en moins de bleus dans les rues. Quand je dis de bleus, c'est des
23:13patrouilles pédestres. On a de moins en moins cette cohésion entre la population et la police,
23:17ce qu'on faisait avant. Il y a quelques années, on était à fond dans la police de proximité,
23:21ce que je trouve que ça diminue de plus en plus depuis quelques années, ce qui fait que les gens,
23:26les citoyens n'ont plus vraiment cette confiance en la police. Pourquoi on les voit de moins en
23:29moins ? On les voit juste passer en voiture et ça fait plus une police de répression. Pourtant,
23:32on est dans un gouvernement de gauche depuis presque 20 ans et surtout maintenant des 5
23:36dernières années, c'est complètement gauche. Donc normalement, il devrait y avoir une présence
23:38plus policière et travailler conjointement avec la population. Deuxièmement, la magistrature,
23:44en tant qu'ancien inspecteur de police, quand on privait quelqu'un de sa liberté et qu'il était
23:48en détention de stupe ou d'armes, dans les 2-3 heures, il était libéré. Pourquoi ? Parce que
23:52le magistrat était débordé, parce qu'il n'y a pas de suite. Donc il faut une réforme complète,
23:57je pense aussi au niveau de la magistrature, leur donner plus de moyens, respecter nos policiers.
24:01Parce que malheureusement, les policiers, beaucoup leur tirent dessus en leur disant
24:04qu'ils ne font pas leur travail. Ils font leur travail. Mais quand ils voient que leur travail
24:07n'est pas suivi justement par la ministre présidence, par les politiques qui ne les calculent
24:11même plus, à un moment, ils ont aussi un ras-le-bol en disant « bon, je fais le strict
24:14minimum ». Donc, je pense que c'est ça la problématique et j'aurais bien aimé que le
24:18ministre président PS serait descendu sur les lieux et aurait pris des initiatives directement
24:24et des actes forts surtout. – Gabriel Persons, MR.
24:27– Peut-être une petite réaction parce que si je partage...
24:30– 20 secondes.
24:31– Oui, si je partage le point de vue de mon collègue sur la nécessité d'une police de
24:35proximité, je voudrais simplement dire que le ministre président, en descendant sur
24:39les lieux dans un dossier judiciaire, se mettrait tout simplement en défaut. Et pour un ancien
24:44inspecteur de police, monsieur devrait le savoir. Même dans un cas comme ça, si le
24:48bourgmestre va, il n'a pas accès au lieu. Généralement, le bourgmestre y va dans des
24:52cas extrêmement graves, mais ce n'est pas la place du ministre président, sauf dans
24:56des cas exceptionnels parce qu'avec le nombre de dossiers sur Bruxelles, on n'imagine pas
25:02que le ministre président descende à chaque fois.
25:04– Gabriel Persons, MR, quelle est votre approche de la sécurité pour Bruxelles ?
25:08– Écoutez, la première chose que je voudrais dire, c'est qu'en matière de sécurité,
25:13on récolte finalement le résultat d'une politique totalement défaillante en matière
25:17d'emploi, en matière de salubrité de l'espace public, en matière de propreté.
25:21Donc, à un moment donné, le sentiment d'insécurité, aujourd'hui, quand on regarde les chiffres,
25:26on se rend compte qu'il y a un Bruxellois sur deux qui ne se sent pas en sécurité
25:30à Bruxelles.
25:31Alors, je m'inscris totalement en faux sur l'accusation qui est faite au gouvernement
25:35MRNVA d'avoir réduit les moyens de la justice, ce n'est pas du tout ça.
25:39En réalité, le MR n'est absolument pas contre le fait qu'on augmente les moyens.
25:47Le problème, c'est qu'aujourd'hui, quand on discute avec les services de police, on
25:50se rend compte que ces gens sont fatigués d'arrêter inlassablement les mêmes individus.
25:56Aujourd'hui, on arrête un gus à 12h, à 17h, on le retrouve dans la rue.
26:00Et aujourd'hui, le MR n'entend pas augmenter les moyens qui sont donnés aux services de
26:08police, si ce n'est pas pour que derrière, la justice ne fasse pas son travail.
26:13Barbara Tracht, Écolo.
26:14Oui, en effet, le droit de se déplacer ou de se promener dans notre région est un droit
26:22fondamental.
26:23En toute sécurité, c'est un droit fondamental qui, en effet, suite à des événements qui
26:28sont intervenus cette dernière semaine, n'a pas été garanti dans plusieurs situations
26:33à plusieurs reprises.
26:34Je pense qu'il faut, comme ça a été dit, davantage de coordination entre les différents
26:38niveaux de police, entre les différentes zones de police, davantage de proximité également.
26:45Mais pour cela, il faut un financement conséquent, un financement et des effectifs conséquents
26:51dans les zones de police bruxelloises ou dans la police fédérale à Bruxelles.
26:54Et je rejoins ce que M.
26:56Geisel exprimait tout à l'heure sur la nécessité que le fédéral remplisse ses responsabilités,
27:02réponde à ses responsabilités.
27:03Et je le confirme, sous le gouvernement Michel, la suédoise, le gouvernement fédéral a désinvesti
27:09non seulement dans la police, mais aussi dans l'antiterrorisme et dans la magistrature,
27:14donc dans des fonctions régaliennes de l'État.
27:16Depuis la Vivaldi, on a réinvesti, on a essayé de rattraper, on a été plus loin que le
27:20rattrapage de ces 200 millions, ce qui n'est quand même pas rien, 200 millions en moins
27:24dans des fonctions régaliennes.
27:26La Vivaldi a investi 500 millions dans les services de police et dans le parquet.
27:30Donc il faut continuer, il faut aller plus loin.
27:32Le fédéral doit remplir ses responsabilités, donner des moyens et des effectifs aux services
27:38de police bruxelloises, mais pas seulement aux services de police, aussi à la magistrature
27:42et au parquet.
27:43On marque une pause avec Slimane et dans un instant, c'est le PTB et des filles qui s'exprimeront
27:48sur la question de la sécurité à Bruxelles.
27:50Mon amour.
27:5119h20, Place Publique sur Arabelle.
27:58De retour dans Place Publique, destination élection.
28:04Ce soir, nous nous intéressons aux élections régionales pour Bruxelles.
28:07Juste avant Slimane, nous parlions de sécurité.
28:10Jean Kittengay, des filles, quelle est votre approche de la sécurité pour Bruxelles ?
28:15En réalité, on a pu observer qu'il y a eu un petit jeu de renvoi de la balle.
28:19C'est quelque chose qu'on dénonce en général, donc en fonction du niveau de pouvoir dans
28:23lequel l'un parti ou l'autre est, ou alors dans l'opposition, il va en général charger
28:27l'autre parti ou gouvernement de toutes les responsabilités.
28:32Le problème en fait est le suivant, c'est que le sentiment de sainte insécurité n'a
28:35pas attendu qu'il y ait une recrudescence de la violence liée au trafic de drogue pour
28:40exister dans nos communes, parce qu'évidemment, notamment pour les femmes, il y avait en effet
28:44des problèmes.
28:45Et des problèmes où le manque est la sanction qui suit derrière, le sentiment d'impunité.
28:49Mais évidemment, aujourd'hui, il y a des problèmes beaucoup plus graves qui nécessitent
28:53davantage d'inspecteurs fédéraux dans nos rues, et là où oui, le MR et la NVA portent
28:58une responsabilité indépendamment de ce qu'ils vont dire pour s'en excuser, ou pour
29:03éviter de devoir s'en excuser.
29:05Et donc là, le souci est le suivant, c'est qu'en vrai, en réalité, pour les deux parties
29:08qui sont sur la table et qui ont tendance à se renvoyer la balle en fonction du niveau
29:11de pouvoir où ils sont le plus fort, eh bien, ils sont tous deux au fédéral et ne représentent
29:14pas les intérêts des Bruxellois.
29:15Et donc, si des filles, il y a bien une chose à dire, et ça rejoint un peu ce qui a été
29:17dit au préalable, c'est qu'évidemment, il y a des problèmes structurels qui font
29:20que Bruxelles, en particulier, eh bien, ne peut pas répondre à des enjeux de sécurité
29:24comme il le devrait.
29:25Alors oui, il faut une meilleure coordination au niveau régional, c'est certain, mais il
29:28faut certainement qu'au fédéral, eh bien, on puisse représenter les intérêts des
29:31Bruxellois, notamment en ayant assez de magistrats, notamment en révisant les normes qu'a eu
29:34elle, parce qu'en effet, à Bruxelles, il y a des enjeux qui sont peut-être plus graves
29:38qu'ailleurs.
29:40Gabriel Persone, CMR, veut réagir à ce que vous venez de dire.
29:43Oui, mais écoutez, je ne réagis pas seulement à ce qui vient d'être dit, mais à toute
29:46la discussion autour de la sécurité, pour rappeler quand même qu'au terme de la sixième
29:49réforme de l'État, Rudi Verwoerdt, en tant que ministre-président de la région bruxelloise,
29:54avait une responsabilité, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on ne l'a pas entendu
29:58hurler au loup.
29:59Eh oui, mais pour rebondir sur ce que vous disiez, tout un temps, il y a une forme de
30:03laxisme, voire une certaine liéserie du côté de la gauche sur les questions sécuritaires.
30:06On peut être d'accord là-dessus, mais quand vous dites d'un autre côté qu'il faut une
30:10réponse pénale répressive à beaucoup plus d'autres crimes, j'ai envie de dire, soyons
30:14pragmatiques sur la question sécuritaire, parce que c'est de ça dont on a besoin, pas
30:17de posture.
30:18Quand, par exemple, on va envoyer un jeune dealer de drogue dans une prison avec d'autres
30:21criminels qui ont commis des actes beaucoup plus graves, qu'est-ce qu'on fait avec eux ?
30:24Finalement, on les marginalise davantage, parce qu'ils ont accès à des criminels beaucoup
30:27plus gros, qui ont commis des actes beaucoup plus gros, et qui, finalement, leur donnent
30:31accès à un certain réseau, à une certaine mentalité, à une certaine philosophie de
30:34vie.
30:35Ce qu'on voit derrière, c'est qu'à la sortie de la prison, certains petits criminels sont
30:38marginalisés, n'ont pas accès à un ensemble d'aides, sont totalement laissés dans le
30:41flou, avec aussi parfois des questions liées à la santé mentale de ceux-ci, qui sont
30:45complètement occultées.
30:46Et en fait, ceux-ci, finalement, entrent dans une dynamique de continuité, parce que justement,
30:51ils ont exclu la société.
30:52Donc ça, je pense que la question sécuritaire, ce qu'elle nécessite avant toute chose, avant
30:55quelconque posture, c'est de pragmatisme.
30:57Gérard Mouguet, Magango, PTB, et puis deux réactions par ailleurs.
31:03Écoutez, moi, ce qui me dérange un peu dans cette discussion, c'est que c'est vrai qu'on
31:07a tous des belles promesses dans notre programme, mais la question, c'est en fait, comment on
31:10va les payer ?
31:11Puisque, effectivement, nous, on veut un refinancement de Bruxelles, parce que même si Bruxelles
31:22produit 20% de la richesse du pays, elle ne reçoit en fait que 9% des moyens.
31:26Et donc, avec ça, on ne sait pas répondre aux besoins qu'ont les policiers d'être
31:31équipés, d'avoir plus de collègues.
31:33Il y a un policier qui me racontait encore le 3 juin, jour de la manifestation contre
31:38l'austérité qui a été signée par les partis de droite et par les partis sociaux-démocrates.
31:42Il disait, voilà, moi, je suis dans mon commissariat de police, je suis tout seul la nuit, tout
31:45seul.
31:46Et il y a un gars qui sonne, à moitié pété, je ne sais pas quoi faire, je téléphone à
31:51mes collègues, mes collègues me disent, tu ne sais pas t'en occuper ?
31:53Donc, il faut engager et remplir les commissariats de police ?
31:56Bien sûr, il faut avoir plus de moyens, plus de policiers et pouvoir les encadrer.
32:03Mais pour ça, il faut arrêter les économies linéaires dans tous les ministères, y compris
32:07dans le ministère qui concerne la police.
32:09Et aussi, par exemple, la question de la drogue, ça consomme aussi le ministère des Finances.
32:12Donc, les douaniers ont été attaqués dans leur entrepôt à l'arme de guerre pour récupérer
32:18un paquet de drogue.
32:19On en est là.
32:20Et parce qu'on n'arrive pas à financer correctement le travail du ministère des
32:22Finances, par exemple.
32:23Très rapide, très rapide réaction, Marc-Jean Gelselz, PS, 30 secondes.
32:28Oui, à mon collègue du MR qui ne siège pas évidemment au Parlement bruxellois, il
32:34n'aurait pas dit ce qu'il vient de dire s'il avait assisté à toutes les commissions
32:37Affaires intérieures, mais donc je ne lui en veux absolument pas.
32:39Et alors, ce qui est formidable aussi, c'est qu'on a la chance, c'est peut-être une
32:44petite parenthèse, mais il y a 72 candidats au PTB bruxellois et on nous envoie un député
32:49Wallon pour parler des problèmes bruxellois.
32:51Je trouve ça chouette, mais ça montre combien les candidats PTB sont intéressés par Bruxelles.
32:56Mais gardons la touche positive, j'entends un député Wallon qui est d'accord et qui
33:07reconnaît que Bruxelles est sous-financée.
33:11Et ça, je trouve que c'est très important parce que c'est quelque chose qu'on dit depuis
33:14longtemps.
33:15On a évidemment des alliés en Wallonie, on a le PTB comme allié en Wallonie maintenant,
33:19mais on a évidemment un blocage énorme du côté de la Flandre.
33:22Et ça, il faut quand même le rappeler, parce que s'il y a une situation de manque de magistrats,
33:26de manque de policiers à Bruxelles, c'est parce que Bruxelles, dans toute une série
33:30de politiques, y compris les autres politiques qu'on a abordées tout à l'heure, manque
33:33de moyens.
33:34Et c'est une volonté politique très claire de la Flandre.
33:37Gérard Mouguet-Magingo ?
33:39Pour clarifier, moi je m'appelle Gérard, donc c'est mon frère Germain qui est député Wallon.
33:44Ah d'accord, ben voilà.
33:45Voilà, un dans chaque région.
33:47Et donc j'habite à Saint-Gilles, à la Porte d'Ale.
33:50Alors, tu n'as pas des excuses ?
33:51Non, c'est pas grave, comme ça je clarifie aussi pour les spectateurs.
33:54Donc j'habite à côté de là où il y a eu effectivement les fusillades.
33:57Et la seule réaction qu'on a vue du PS, c'est qu'au moment des élections, ils sont
34:02venus faire une charge de police contre toute la population, et tout ce qui était jeunes
34:05et bas années se faisait arrêter.
34:06Donc ça, c'est la situation qu'on a vue à Saint-Gilles.
34:09Excusez-moi.
34:10Dernière réaction sur la problématique de la sécurité avec un expert, Osniw Essawiki,
34:14les engagés.
34:15Ce qui est stupéfiant, c'est que je me rends compte que les politiques ne sont pas du tout
34:18dans la réalité.
34:19Ils ont plein de belles phrases, refinancer, refinancer.
34:23Moi j'ai été policier, les policiers bruxellois sont très très bien équipés, parmi les
34:28meilleurs, surtout la zone Bruxelles Nord qui était une zone pilote, donc du matériel
34:32il y en a, des voitures il y en a, des armes il y en a, des casques il y en a.
34:34La réponse à apporter, ce n'est pas celle-là, c'est, comme je le répète encore une fois,
34:38de respecter mieux les policiers.
34:39La criminalité à Bruxelles, c'est parce que les policiers, à un moment, ils ont un
34:42ras-le-bol et là je rejoins le MR.
34:44Quand on arrêtait une personne qui agressait une dame, ou qui avait violenté une dame
34:48ou une autre personne, on fait une privation de liberté, dans les deux heures, la personne
34:52est dehors, elle est relaxée.
34:53Donc ce n'est pas une question de moyens ni d'argent, parce que je pense que ceux qui
34:57sont au gouvernement, même le PT et d'autres, ils ont cette facilité de la planche à billets,
35:01on va réinvestir, on va payer.
35:02Il n'y a pas besoin d'énormément d'argent pour sécuriser Bruxelles.
35:05Les policiers sont parmi les meilleurs, moi avec ceux à qui j'ai travaillé, c'est parmi
35:08les meilleurs policiers de Belgique, ils font un très bon travail.
35:11Il faut juste les respecter, leur donner les moyens, et pas financer, les moyens régaliens
35:16pour pouvoir faire en sorte que quand ils arrêtent quelqu'un, il y a minimum trois
35:19mois, moi qui le revois, sur le territoire.
35:21Donc, sortir la planche à billets, c'est très facile, je pense que la gauche a très
35:23facile à ça, on voyait de l'argent, on a vu le déficit de la région actuellement,
35:27mais c'est juste revoir le système régalien dans le sens où les magistrats ont d'alors
35:32des moyens de faire des privations de liberté.
35:34Quand le policier arrête quelqu'un, qu'il sente que son travail a du sens, parce que
35:38le policier bruxellois dont je faisais partie moi, je ne vous parle pas de ce que vous avez
35:41pu analyser ou statistiquement, moi je vous parle de terrain, c'est qu'à un moment,
35:45le policier au bout de dix ans de travail, il se dit, est-ce que mon travail a encore
35:48une nécessité ? Et pour terminer, moi j'étais au Coban-Brabant, il y a le collègue ici
35:54qui y avait aussi un Coban à Saint-Gilles ou à Anderlecht, si on avait encore ces polices
35:59de proximité de quartier, les fusillades qui seraient passées, peut-être qu'on aurait
36:03pu agir un peu plus en amont, dans le sens où on aurait été informé qu'il y aurait
36:07un stress avec deux personnes, ou un début de bagarre, ou un début de deal.
36:12Bon voilà, c'est juste le résumé de tout ça, d'un ancien inspecteur de police.
36:16Voilà qui est dit, on salue évidemment tous les policiers et toutes les policières qui
36:19nous écoutent ce soir.
36:20Parlons de mobilité, de votre mobilité, le PS Ahmed Laouetj a récemment remis en
36:26question le plan de circulation Goodmove, c'est un échec alors Marc-Jean Geyssel ce
36:32plan Goodmove ?
36:34Je pense que la manière dont il a été appliqué, c'est clairement un échec, c'est clairement
36:38un échec par manque de concertation avec les habitants, parce qu'on a l'impression,
36:43et moi j'ai ce sentiment-là parce que je l'ai vécu à Forêt au niveau du conseil
36:47communal et grâce au PS notamment, on a parvenu à faire démonter des dispositifs, parce
36:53qu'il y a certains qui vivent dans des laboratoires fermés et qui décident dans les bureaux
36:57de ce qui est bien pour les gens dans leur vie au quotidien, et c'est ça simplement
37:01qu'Ahmed Laouetj dénonce, donc sur les objectifs on est évidemment d'accord, il faut une
37:05ville moins polluée, il faut une ville apaisée, mais il ne faut pas une ville contre les habitants,
37:10il faut une ville en concertation avec les habitants, mais ça demande évidemment beaucoup
37:13de contacts, ça demande l'écoute des habitants, ça demande la rencontre des habitants au
37:17quotidien et pas seulement en période électorale.
37:19Gabrielle Persson, le MR souhaite la suppression totale du plan Goodmove.
37:24Je pense que la première chose qu'il faut bien reconnaître c'est que le plan Goodmove
37:27c'est pas un échec, c'est un naufrage, et je pense que tous les auditeurs qui nous
37:32écoutent maintenant et qui sont dans leur voiture, ils doivent bien penser au gouvernement
37:35bruxellois.
37:36Alors, le MR avait parfaitement consenti aux objectifs, aux finalités du plan Goodmove,
37:42mais la mise en œuvre ne s'est pas du tout, du tout, du tout déroulée comme elle l'avait
37:46été promise.
37:47Ce qu'on constate c'est qu'un plan qui aurait dû être mis sagement en œuvre sur
37:51une décennie, qui visait notamment à apaiser les quartiers pour renvoyer la circulation
37:57vers les grands axes régionaux, a finalement été bâclé sur le temps d'un ou deux confinements,
38:02et a finalement rabattu sur les axes régionaux, réduit d'une bande, à peu près tout ce
38:08qui se déplace à Bruxelles.
38:09Alors, ce qui est certain c'est qu'aujourd'hui, il va falloir complètement revoir la mise
38:17en œuvre du plan, je ne prétends pas que tout est à jeter, mais il y a un travail
38:22important qui doit être fait, mais il faut également enfin réinvestir dans des alternatives
38:27de mobilité qui soient sérieuses.
38:29En termes de transports en commun, le mouvement réformateur, et David Lester l'a rappelé
38:33à de nombreuses reprises, il faut absolument réexploiter tout le réseau ferroviaire, ce
38:38qu'on appelle le réseau S, qui n'est utilisé pour le moment que par 1,6% des Bruxellois,
38:44et puis évidemment, mais ça je suppose qu'on y viendra, investir dans l'avenir, et l'avenir
38:48de Bruxelles passe aussi par le métro.
38:51On y reviendra.
38:52Barbara Tracht, à propos du plan Good Move.
38:54Oui, on reviendra dans un instant évidemment sur la manière, c'est nécessaire qu'on
38:58en parle, mais je me réjouis d'entendre les intervenants précédents se rallier aux objectifs
39:05de Good Move, des objectifs en termes de qualité de l'air, de qualité de l'air pour toutes
39:10et tous sur le territoire de notre région, en matière de sécurité routière, de permettre
39:14à nos enfants de se déplacer seuls, en matière de fluidité du trafic, de décongestion,
39:19de nécessité de réduire le trafic de transit, en matière de liberté aussi, d'offrir des
39:25alternatives à la voiture individuelle.
39:27Et sur ces différents objectifs, on a avancé concrètement au cours de cette législature
39:32avec le gouvernement bruxellois, on a investi de manière sérieuse dans les transports
39:35en commun, 15% d'offres en plus, c'est six lignes de bus en plus, deux lignes de tram
39:40qui sont en cours de construction, ce sont des vrais investissements, on a avancé également
39:44sur la gratuité pour rendre plus accessibles les transports en commun à toutes et à tous,
39:48les transports en commun c'est le transport pour tout le monde, accessible à chacune
39:52et à chacun, le nombre de victimes de la route a diminué à Bruxelles ces cinq dernières
39:56années, la qualité de l'air a augmenté, le nombre de cyclistes a augmenté également
40:02aussi et chaque fois que vous avez un cycliste en plus, vous avez une voiture en moins.
40:06Alors bien sûr, bien sûr que dans la manière, et je peux rejoindre ce qui a été dit par
40:12les intervenants précédents, il y a eu à certains endroits, mais pas à tous les endroits
40:17des difficultés, une mauvaise communication, je crois qu'on peut l'assumer, une nécessité
40:21aussi de mieux construire avec les quartiers, de mieux expliquer les objectifs, mais aussi
40:25de construire des solutions avec les quartiers concernés, il y a certainement des leçons
40:32à en tirer pour atteindre ces objectifs que nous poursuivons tous et toutes, ou en tout
40:37cas comme je l'ai entendu il y a un instant.
40:39Nous marquons une dernière pause musicale et puis nous poursuivrons à propos de mobilité
40:44à Bruxelles, juste après Angèle et Mahmoud.
41:07Jean Kitenguay défie le plan Goodmove, échec ou succès ?
41:12Mitigé, je pense un gros échec au vu de la réception dans certains endroits, à d'autres
41:16endroits ça s'est avéré relativement bien accueilli, moi je pense qu'au sujet de Goodmove
41:21il y a une troisième voie, il faut bien se dire une chose, c'est que si on veut faire
41:26en sorte, parce que c'est logique dans les objectifs, de faire en sorte que la ville
41:29soit apaisée, que les gens prennent moins la voiture, parce qu'on est dans une petite
41:32ville, mais il faut bien se dire qu'au préalable il faut avoir un service public qui soit optimal,
41:36il faut au préalable être certain que par exemple dans toutes les zones de Bruxelles
41:38on puisse y accéder en moins de 30 minutes dans l'idéal, mais je vous invite à prendre
41:42la ligne, avec les transports publics, essayer de faire Ever, pour prendre une autre polémique,
41:49Ever Hucle, et vous allez voir que ça va être une véritable galère, le problème
41:51il se trouve là au préalable, c'est qu'on n'a pas une alternative qui aujourd'hui invite
41:55les citoyens à ne pas se prêter à la voiture, et je vais donner un exemple concret dans
42:00les solutions qu'on propose, on veut plus de métro, c'est une évidence, parce que
42:03j'ai dit au préalable qu'il nous faut réussir à relier tout de la ville en moins de 30
42:08minutes, c'est un idéal poursuivi, à côté de ça il faut des métros de nuit,
42:10parce que comment font les gens qui par exemple vont travailler la nuit, ou tout simplement
42:13les jeunes comme moi qui veulent sortir, ils sont obligés d'avoir une voiture, ou alors
42:16prendre un taxi, avec aussi toutes les mauvaises affaires, sans rentrer dans la polémique
42:21et dans l'hystérie de taxis qui s'attaquaient particulièrement aux jeunes femmes, et donc
42:26là il est clair que par exemple, à l'instar d'autres capitales européennes, il serait
42:29intéressant d'avoir des métros de nuit, et donc davantage d'investir dans des alternatives
42:33comme mon collègue a pu le présenter, le réseau S également, qui n'est pas nécessairement
42:37connu, et donc il faut faire davantage la promotion, on pourrait aussi d'ailleurs le
42:41développer, et bien c'est une alternative qui permet de relier d'autres zones de Bruxelles
42:45qui ne sont pas nécessairement accessibles via le métro aujourd'hui. Et donc voilà
42:48pour nous, il faut dans un premier temps faire en sorte, via la carotte, de faire en sorte
42:51que les gens s'intéressent à d'autres alternatives, avant de se dire qu'en fait
42:54on va les contraindre, voire les étouffer, pour les pousser à adopter culturellement
42:58une autre méthode de mobilité, qui souvent a des impacts notamment sur leur foyer, parce
43:03que je vous invite à perdre une heure dans vos transports, déjà ne serait-ce que mentalement
43:07c'est pas dingue, aller travailler comme ça, et puis rejoindre votre famille deux
43:12heures en retard, une heure en retard, parce que justement il y a trop de trafic en voiture,
43:16ou alors parce qu'en fait tout simplement les réseaux de transports publics ne sont
43:18pas assez développés, ça ne facilite personne.
43:2330 secondes, Osni et Saueki, les engagés ?
43:25Je vais essayer de faire court, pour moi c'est un échec total, c'est-à-dire que
43:29même au niveau du dialogue avec la ministre de la Mobilité, au niveau de la population
43:34il n'y a aucune communication, donc c'est-à-dire que le plan Good Move, le nom il est super,
43:38mais dans l'instauration, j'ai pas envie d'utiliser ce mot, ça a été une dictature,
43:41c'est-à-dire qu'on imposait dans des quartiers des suppressions de places, des sens interdits.
43:46Moi j'ai une voisine qui est pharmacienne, on lui a fermé un rond-point, elle a perdu
43:4940% de son chiffre d'affaires, elle avait voté écolo, elle ne le fera plus je pense.
43:54Donc à un moment, on doit encore se poser la question, est-ce que c'est un échec ou
43:58une réussite, quand vous avez des citoyens qui viennent disquer des sens interdits à
44:01Scarbeck, qui viennent les jeter à la place communale, à Anderlecht, où ils viennent
44:05au conseil communal gueuler, crier leur mécontentement, à un moment le politique il doit arrêter
44:12dans sa tour d'ivoire en disant, je cite un ministre Pascal Smet qui est Voreuil donc
44:17socialiste, qui dit à un moment il faut expliquer aux gens comment être heureux.
44:20Et j'ai l'impression qu'écolo, dans sa doctrine de absolument Good Move, Good Move,
44:24c'est ce qu'ils ont fait. Les engager, on est pour une ville plus apaisée, bien sûr,
44:28moi c'est dans mon quartier, il y a moins de voitures qui passent, il y a moins de pollution,
44:31mais j'ai encore le choix d'utiliser ma voiture ou non, why not ? Mais quand vous avez des
44:35transports en commun qui sont dans une insécurité totale, il y a des toxicos partout, il y a
44:40des agressions tout le temps, vous supprimez la voiture du citoyen en le forçant à prendre
44:44les transports en commun, ou même moi je n'enverrai ni ma soeur, ni ma copine dans
44:49le transport en commun après 20h, parce qu'il y a une insécurité totale. Donc avant même
44:53de supprimer des places de stationnement, avant même de boucher les rues, avant même
44:56de supprimer des mailles, investissez dans un transport en commun. Les bruxellois le
45:00feront demain, ils abandonnent leurs voitures. Mais là c'est non, on vous impose des fermetures
45:03de rues, on vous impose des suppressions de places, on n'écoute pas la population, on
45:06n'écoute rien, et après vous voulez que la population soit d'accord avec vous. C'est
45:09un non total, c'est un échec total, il faut une ville plus apaisée, mais avec la concertation citoyenne.
45:14– Le temps filme et je prends le temps de lire le SMS d'un auditeur ou d'une auditrice,
45:19bonjour, bonsoir, je viens de vous rejoindre à entendre la personne qui était policier,
45:23je reste bouche bée par ses propos, il a tout dit et vu les statistiques, il faut
45:28bien éduquer la population, droit, communication, technique d'intervention. Beaucoup de policiers,
45:34j'étais témoin de leurs interventions, j'étais élève d'un homme bien connu qui
45:38donnait cours à l'académie de police, mais ça c'est une autre histoire, il y a malheureusement
45:43trop de criminalités à Bruxelles, voilà qui est dit, Gérard Mouguet-Magingo, PTB,
45:50pourquoi le PTB s'oppose au développement du métro à Bruxelles ?
45:53– Mais en fait, on n'est pas contre le développement du métro, il y a encore moins
45:56contre le développement du transport public, donc on pense que c'est effectivement la
46:00solution, donc le plan Good Move, le problème c'est que c'est l'écologie punitive,
46:04ça a rendu l'écologie très impopulaire, nous on pense que l'écologie est essentielle,
46:09c'est nécessaire, et donc nous on veut effectivement plus d'investissement dans les transports
46:12publics, on veut augmenter la capacité de 20%, parce qu'on entend dire qu'il y a
46:16des nouvelles lignes qui ont été créées, peut-être, mais surtout le passage, le nombre
46:20de passages des bus etc. a extrêmement diminué, donc on a 140 passages en moins, 150 passages
46:25en moins, donc c'est un peu du marketing aussi de dire ça, et donc nous là-dedans
46:28ce qu'on veut c'est rendre les transports en commun gratuits, donc pour que les 40%
46:32de Bruxellois qui les utilisent et les 50% des gens qui n'ont pas de voiture puissent
46:35effectivement les utiliser, et on veut aussi rendre gratuits la tech de l'AIN, aussi en
46:42Wallonie, à Bruxelles et en Flandre, et le train à Bruxelles, le rendre aussi gratuit.
46:45Et comment on va le financer ? Parce que les employeurs payent déjà des indemnités
46:49de transport, si on prend ces indemnités de transport, ça pourrait vraiment aider
46:54à financer le transport en commun. Alors le métro, le problème, le métro, il est
46:58évident, c'est 1 milliard qui est devenu 4 milliards, et donc ça on ne peut pas l'accepter,
47:01et donc on est obligé de remettre ce projet sur la table, et on veut le confier à des
47:06entités publiques au lieu de le garder pour des entités privées qui s'enrichissent
47:09Dimanche, nous votons, c'était ce soir la dernière de Place Publique, une émission
47:14à retrouver sur arabelle.fm et sur vos plateformes habituelles. Merci à toutes mes invitées
47:19et merci à tous mes invités. Merci à vous, auditeurs, auditrices, pour votre confiance
47:24et votre fidélité. Merci aussi à la direction d'Arabelle, évidemment, pour sa confiance
47:29tout au long de cette saison. Je vous souhaite une excellente fin de semaine, un très bel
47:34été, et je vous dis à bientôt.

Recommandations