Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Info sur Arabel.
00:02Bonjour, bonjour à tous, bienvenue dans votre Carrefour de l'Information.
00:08Tout de suite, les principaux titres.
00:10La suite de la couverture de la campagne électorale sur notre antenne.
00:14Dans quelques instants, notre invité est Latim Haïdar avec notre invité Fouad Haïdar,
00:18candidat au fédéral.
00:20À l'international, la guerre à Gaza.
00:22Pas de répit dans les bombardements israéliens.
00:24Plus de 30 morts, en majorité des femmes et des enfants,
00:27dont le bombardement israélien d'une école gérée par l'ONU dans la bande de Gaza.
00:31Revue de presse internationale tout à l'heure.
00:34Le 80e anniversaire du D-Day, le 6 juin 1944 à l'aube.
00:38Une armada de près de 7000 navires s'approche des côtes normandes
00:41tandis que les défenses allemandes sont bombardées.
00:44L'opération Overlord a commencé.
00:46Et puis en fin d'émission, comme tous les jours, un petit détour par le Maghreb,
00:49notamment au Maroc pour la deuxième année consécutive.
00:53Tangemed se hisse à la quatrième place mondiale
00:56du prestigieux classement de performance des ports à conteneurs.
00:59Voilà donc pour l'essentiel du Carrefour de l'Information qui démarre dans quelques instants.
01:10Je vous lisais il y a quelques instants la suite de la couverture de la campagne électorale en cours.
01:14Notre invité aujourd'hui, la team Haïdar,
01:17avec notre invité Fouad Haïdar, candidat au régional.
01:20Bonjour, bonjour. Merci pour l'invitation.
01:22Avec plaisir. Merci d'être avec nous sur Arabelle.
01:24Peut-être avant de développer un petit peu le programme et les grandes lignes,
01:27rafraîchir la mémoire de certains, une petite présentation, une carte de visite,
01:31un peu l'histoire de Fouad Haïdar, son parcours.
01:33Oui, le parcours est très clair.
01:35C'est que j'ai commencé pendant des années, depuis 1999, au cabinet du ministre Anciot.
01:41J'ai travaillé cinq ans dans un cabinet régional et fédéral
01:43où j'ai travaillé sur l'économie circulaire,
01:47mais notamment aussi sur tous les projets sociaux à Bruxelles.
01:51Et puis, en 2004, avec la grande surprise, je me suis présenté en Flandrie à Bruxelles
01:55et j'ai été élu dans les deux parlements.
01:57Et depuis ce moment-là, je n'ai jamais quitté le parlement.
01:59J'ai toujours été membre du parti socialiste néerlandophone.
02:03Mais à un moment donné, après 19 ans de travail en commun,
02:07on a trouvé des malententes. Il y a toujours eu des petits problèmes.
02:10Mais bon, ça se règle, c'est comme un couple, on tient bon.
02:13Mais à un moment donné, je me suis dit, ça suffit, je préfère partir.
02:16Ne pas salir mon ancien parti.
02:18Je pense que c'est comme un bon couple qui se sépare.
02:20On a formé des enfants ensemble.
02:22Aujourd'hui, j'ai décidé de créer mon propre parti.
02:25Donc la Team 19, c'est la Team Fouad Haïdar.
02:28Au début, les gens rigolaient un peu avec ça.
02:31Aujourd'hui, j'ai l'impression que notre nom est sur tous les lèvres et dérange même.
02:36Et je suis très content du résultat qu'on a fait,
02:38puisqu'avec les 51 candidats que nous avons pu rassembler,
02:41vraiment divers, de toutes nationalités,
02:43parce que beaucoup de gens me posent la question,
02:45je lui dis, écoutez, on est un parti belge, on est un parti bruxellois,
02:48avec 51 personnes, toutes les nationalités qu'on fonde,
02:50néerlandophones, francophones, d'origine congolaise, d'origine marocaine,
02:54d'origine tunisienne, on a vraiment d'origine chinoise, vietnamienne,
02:58vraiment espagnol, italien, on a vraiment toutes les nationalités
03:02que vous pouvez imaginer sur Bruxelles.
03:04Vraiment, nous sommes une mosaïque de gens,
03:06de toutes nationalités, qui se présentent
03:08et qui essayent de faire le mieux qu'ils peuvent.
03:10Ce que nous avons en commun, c'est que ce sont des gens
03:12qui ont le cœur à la bonne place.
03:13Et donc, on a décidé de créer ce parti,
03:15et aujourd'hui, on est là, et on est non seulement candidats
03:18pour être au Parlement, mais notre ambition,
03:20c'est vraiment de rendre le gouvernement.
03:22Moi, je n'ai jamais pu décider, je n'ai jamais été ministre,
03:24je n'ai jamais été bourguemais, je n'ai jamais été échevin.
03:26C'est la première fois, maintenant que j'ai 50 ans,
03:28dire aux gens, je pense que j'ai la maturité pour pouvoir gouverner,
03:30pouvoir décider, et enfin répondre aux demandes des bruxellois,
03:33parce que j'ai fait bouger beaucoup de lits en tant que parlementaire,
03:36mais vous savez très bien que pour pouvoir gouverner,
03:38décider, il faut être ministre dans ce gouvernement.
03:40– Alors, justement, on va développer un petit peu
03:42les principaux axes de la team Haïdar.
03:45On va commencer avec, si vous le voulez bien, le pouvoir d'achat.
03:49Je l'ai à Bruxelles, un salaire n'est plus un rempart contre la pauvreté,
03:52c'est un fait, les prix des denrées alimentaires ont explosé,
03:55ce qui rend la vie des bruxellois et des bruxelloises très difficile.
03:58Comment justement, Frédéric Haïdar, améliorer ce pouvoir d'achat en érosion ?
04:02– Écoutez, c'est la première chose que les gens nous ont demandé de faire,
04:04c'est de discuter ça par rapport au prix du loyer.
04:06Je pense que, pas je pense, je vis tous les jours avec les gens,
04:10et beaucoup de gens doivent payer entre 50, 60, jusqu'à 70% de leur revenu
04:14à pouvoir se loger à Bruxelles, c'est une catastrophe.
04:16Alors que nous avons 1 million de mètres carrés de bureaux qui sont fermés,
04:1915 000 logements inoccupés, 10% au niveau des meubles responsables
04:22qui ne sont pas en attente de travaux,
04:24il faut vraiment donner un coup de pied à la fourmilière,
04:27il faut que ça va beaucoup plus vite.
04:28Aujourd'hui, nous avons la possibilité de loger les gens,
04:30mais nous ne pouvons pas le faire parce que les logements sont fermés
04:32ou parce qu'ils n'ont pas le bon permis.
04:34Des gens veulent créer des logements supplémentaires,
04:36et vous savez, c'est comme partout, c'est l'offre et la demande,
04:39et donc c'est comme ça que varient les prix.
04:40Aujourd'hui, nous avons mis les ADIL, c'est une allocation loyer
04:43qui permet aux gens d'avoir une aide de l'État entre 160 jusqu'à 230 euros par mois,
04:47et en plus, 20 euros par enfant en plus,
04:49c'est-à-dire qu'on peut même atteindre jusqu'à 300 euros.
04:51Ça permettrait déjà de créer une bonne bouffée d'air pour beaucoup de gens
04:55au niveau de Bruxelles, mais malheureusement, ça ne part pas assez vite.
04:57C'est pour ça que nous, on a demandé une allocation généralisée
04:59au niveau de l'allocation loyer.
05:01Ça veut dire qu'aujourd'hui, on le sait, même les gens qui travaillent sont pauvres,
05:05ils n'arrivent pas à s'en sortir,
05:06donc le fait qu'on a diminué la TVA à 6%,
05:08c'est déjà un bon pas vers la bonne route,
05:10mais surtout, les salaires doivent être vus à la haute.
05:13Tout a augmenté, sauf les salaires réellement.
05:15Il y a effectivement l'indexation de 2% qui se fait, mais qui a été sautée deux fois.
05:19Aujourd'hui, l'indexation, on le sait très bien,
05:21elle doit être beaucoup plus importante, notamment pour les bas salaires.
05:23Je peux comprendre qu'il y ait un mauvais calcul qui est fait,
05:25parce que quelqu'un qui gagne 5 000 euros,
05:27quand on lui augmente 2%, ça ne va pas changer financièrement sa vie,
05:30mais quand on ajoute 2% à quelqu'un qui gagne 1 700 euros par mois,
05:34ce montant n'est pas très grand,
05:36mais ça ne va pas vraiment changer le cours de sa vie,
05:41au contraire, ce sera 50 euros en plus,
05:43c'est toujours ça de bien pris, mais ça ne sert à rien.
05:45Est-ce que le type qui gagne 5 000 euros a besoin d'une indexation ?
05:47C'est ça la discussion aujourd'hui.
05:49C'est lui qui gagne 4 000 euros par mois.
05:50C'est clair que tout le monde doit en profiter,
05:52mais je pense qu'il est mal calculé aujourd'hui.
05:54Les bas salaires doivent être vus d'urgence.
05:56Il n'est pas normal que des gens vivent à 1 900 euros par mois,
05:59alors qu'on sait très bien que pour une famille de deux enfants,
06:01je ne parle pas des allocations familiales,
06:03il faut au minimum 2 700 euros.
06:04Ce n'est pas moi qui le dis, tous les chiffres,
06:06même le bureau du plan qui calcule l'avenir aujourd'hui,
06:08de 2030 jusqu'à 2040, vous dit,
06:10si on veut subvenir aux besoins des Bruxellois,
06:12ou en tout cas des Belges,
06:14il faut au minimum 2 700 euros par mois.
06:16Et je sais très bien qu'on ne pourra peut-être pas les donner indéfiniment,
06:19qu'il y a des gens qui profitent,
06:21mais ce n'est pas parce qu'il y a quelques personnes qui profitent
06:23qu'on va devoir condamner toute une masse de gens.
06:25Ce n'est pas possible.
06:26Vous avez évoqué le logement.
06:28Quid des logements sociaux ?
06:30On est toujours dans une situation de 10-15 ans d'attente
06:32pour des demandes, ça dure et perdure.
06:34Qu'est-ce qu'on peut faire face à ça ?
06:36Justement, c'est ce que j'ai dit tout à l'heure,
06:38c'est qu'il y a un million de mètres carrés de bureaux
06:40qui sont fermés, complètement fermés à Bruxelles,
06:42et qui ne sont plus utilisés.
06:44On sait très bien qu'avec le Covid qui est passé par là,
06:46les gens font du télétravail, les bureaux ne s'élèvent plus la mode,
06:48et avant on avait un bureau parce qu'on avait tous les dossiers,
06:50aujourd'hui tout est scanné, tout se retrouve dans votre téléphone,
06:52vous pouvez travailler de chez vous à la maison,
06:54ou dans n'importe quel endroit.
06:56Le coworking c'est aussi la mode,
06:58ce qui fait qu'il y a beaucoup de bureaux qui sont en train de fermer.
07:00Les propriétaires ne demandent pas mieux que d'avoir des permis d'urbanisme,
07:02donc il faut accélérer pour transformer ça en logement.
07:04Ça pourrait augmenter l'offre.
07:06Deux, on a 10% des logements sociaux
07:08qui sont inoccupés à Bruxelles,
07:10parce qu'ils attendent des travaux,
07:12des logements de 3-4 ans.
07:14Si on pouvait résoudre ça, on a quelques milliers de familles.
07:16On ne doit pas voir ça comme milliers de familles,
07:18chaque famille c'est une famille.
07:20Aujourd'hui, il y a des gens qui ne doivent plus être dans le logement social,
07:22je ne dis pas qu'il faut les retirer,
07:24mais je vais vous donner un simple exemple,
07:26il y a des logements qui sont occupés par des grandes familles,
07:28on ne veut pas les chasser, on veut leur donner une solution,
07:30mais il y a 1500 familles aujourd'hui qui vivent dans des logements,
07:324 chambres, 5 chambres, alors que tous les enfants ont quitté le logement.
07:34Donc il faut un peu de solidarité,
07:36on ne va forcer personne,
07:38parce que dès qu'ils ont 70 ans, on ne déménage plus les gens.
07:40C'est sur une base bénévole,
07:42mais on leur demande à ces 1500 familles,
07:44qui aujourd'hui ont des appartements à 4 chambres,
07:465 chambres,
07:48qui ont pu profiter,
07:50comme tous,
07:52on profite tous à un moment donné de la solidarité,
07:54on a tous des moments difficiles dans notre vie,
07:56il n'y a personne qui n'a pas un moment difficile,
07:58mais de dire à ces gens-là, s'il vous plaît,
08:00libérez ces logements.
08:02Ils nous disent, oui, mais on est capable de payer le loyer,
08:04mais madame, je n'ai pas besoin de votre argent,
08:06j'ai besoin de l'espace.
08:08Aujourd'hui, 1500 familles pourraient profiter de ces logements,
08:10ça veut dire que c'est pratiquement 7000, 8000 enfants
08:12qui aujourd'hui n'ont pas d'intimité,
08:14sont dans des logements qui sont beaucoup trop petits,
08:16parce que la sœur est en train de travailler,
08:18elle fait ses devoirs dans sa chambre,
08:20ou par exemple,
08:22ils ne peuvent pas inviter des autres enfants de la classe,
08:24parce que c'est beaucoup trop petit.
08:26C'est criminel.
08:28Soyez solidaires.
08:30Il y a 8 ans, il y a 20 ans, il y a 10, 30 ans,
08:32on vous a donné des clés, on vous a dit, voilà, soyez solidaires.
08:34Donc je vous dis simplement qu'on pourrait, à court terme,
08:36trouver des solutions pour des milliers de familles,
08:38mais il faut pour ça une volonté politique,
08:40et ça, ne vous inquiétez pas, si je rentre dans le gouvernement,
08:42je m'en occuperai.
08:44Vous avez refusé à la Bruxelles, capitale de l'Europe,
08:46ce sentiment d'insécurité, lié essentiellement
08:48au trafic de la drogue.
08:50Qu'est-ce qu'il faudrait faire ? Plus de policiers, plus de moyens ?
08:52Je pense que d'abord, il faut revoir les normes KUL,
08:54c'est clair qu'on a...
08:56Les normes KUL, on calcule effectivement
08:58le nombre de policiers qu'on a besoin par habitant,
09:00et puis on calcule aussi le nombre d'activités,
09:02puisque nous sommes la capitale de l'Europe,
09:04beaucoup de manifestations, donc il est clair que
09:06tout se concentre pratiquement à Bruxelles,
09:08non seulement parce qu'on est européens,
09:10parce qu'on est la capitale de l'Europe, on est la Belgique,
09:12donc tous les lobbyings internationaux se passent ici,
09:14donc quand les gens veulent se faire entendre, ils passent par Bruxelles.
09:16Donc ça demande une police supplémentaire.
09:18Déjà rien que là, on est effectivement une ville multiculturelle,
09:20avec différents groupes de gens
09:22qui peut-être ne s'entendent pas, ne parlent pas la langue,
09:24rien que ça, rien que pour le cas du bruit,
09:26on a besoin de policiers.
09:28Je ne parle même pas encore de la criminalité qui existe aujourd'hui.
09:30Je pense que déjà, il manque énormément d'agents,
09:32je pense que ces gens doivent être formés
09:34et mis en disponibilité de Bruxelles le plus rapidement possible,
09:36mais je pense qu'il y a une chose qui est sûre,
09:38c'est que nous tous, on a des responsabilités.
09:40Vous savez, moi, il y a plus de 20 ans,
09:42je parlais d'insécurité,
09:44parce qu'on dit « sentiment d'insécurité »,
09:46non, il y a un problème de sécurité,
09:48ce n'est pas un sentiment, les gens ont peur.
09:50Il y a des quartiers complets, les gens veulent déménager,
09:52il y a effectivement une des zones, on ne dit pas des zones de l'endroit,
09:54la police elle rentre,
09:56mais malheureusement, aujourd'hui, ce sont des quartiers
09:58qui sont pris par le problème de la drogue,
10:00et donc ces gens-là, quand tu les as habitués
10:02à gagner 500, 1000 euros par jour,
10:04on va leur dire que tu vas les déplacer.
10:06Alors il est clair qu'ils prennent leur territoire.
10:08Moi, quand je faisais ça il y a 20 ans,
10:10on m'a dit, quand je fermais des cafés, qu'ils vendaient de la drogue,
10:12un chequin vendu, je ne sais pas ce qu'ils racontent,
10:14mais pourquoi ? Nos enfants sont en train de crever
10:16les uns après les autres.
10:18Nos parents sont noyés dans les dettes parce qu'effectivement,
10:20ils doivent payer des avocats pour sortir leurs enfants.
10:22Vous savez, ils ont détruit des familles complètes.
10:24La drogue détruit des familles complètes.
10:26Il n'y a pas une famille à Bruxelles,
10:28ou encore une chose, il y en a quand même
10:30qui ne le sont pas, et Dieu merci,
10:32mais toutes les familles pratiquement sont touchées, soit par un neveu,
10:34par un cousin, par un voisin,
10:36par un ami, ou le fils d'eux, ou la fille d'eux,
10:38parce qu'on parle toujours des garçons, mais autant de filles.
10:40Vous savez, quand vous vous mettez devant un centre de shoot,
10:42par exemple ici,
10:44ils en ont fait un au centre à Bruxelles,
10:46c'est malheureux.
10:48Moi, j'ai un jour, je passais par là, et je voyais la fille d'un ami
10:50qui a 19 ans, qui était là, en train de
10:52se gratter au niveau des bras,
10:54paniquer, elle attendait son moment
10:56pour aller pour son shoot.
10:58Et je dis, mais comment ça se fait ? Ça aurait pu être ma fille.
11:00Moi, j'ai quatre filles.
11:02Pourquoi cette fille est tombée dans ce domaine-là ?
11:04Et qu'est-ce qu'on peut faire pour l'aider ?
11:06Parce que le but n'est pas de savoir qu'on ne veut rien faire, on doit les aider.
11:08Mais comment est-ce qu'on aborde, on irradique les choses,
11:10c'est clair, il faut essayer de trouver une solution par rapport à ça,
11:12une alternative, en attendant, mais à côté de ça,
11:14qu'est-ce qu'on fait pour accompagner ces gens ?
11:16Parce que ces gens que vous voyez, à l'étang noir,
11:18ou à Riboucourt, par exemple, que cet homme dit,
11:20oui, ils traînent là, mais ce sont tous le fils de quelqu'un,
11:22c'est tous le fils de quelqu'un, c'est la mère de quelqu'un,
11:24le père de quelqu'un. Je dis, ne vous croyez pas
11:26qu'ils sont tombés comme ça.
11:28Ahedat, ne faudrait-il pas, disons,
11:30réinstaurer cette culture
11:32de la police de quartier ?
11:34Mais la police de quartier,
11:36malheureusement, elle n'est peut-être pas assez présente,
11:38parce qu'ils sont tellement occupés avec le problème administratif,
11:40à remplir des documents, l'agent de quartier,
11:42vous savez, les quartiers les plus difficiles,
11:44c'est là où il y a le plus de rotation au niveau des changements
11:46de domicile, ce qui fait que des gens déménagent,
11:48partent, l'autre revient, vous savez,
11:50c'est des quartiers bien ciblés, ils ne vont pas n'importe où,
11:52ces gens-là, pour aller faire leur trafic.
11:54Et donc, il y a un roulement, quand même, qui est assez important,
11:56et donc les agents de quartier, quand je les entends parler,
11:58me disent, mais on est tellement pris avec les charges administratives,
12:00la Belgique, c'est tout du papier,
12:02c'est vraiment une catastrophe,
12:04il faut simplifier les procédures administratives,
12:06l'agent de quartier, au lieu de,
12:08il doit les contrôler, si la personne habite là,
12:10elle n'habite pas là, il y a tellement,
12:12on est tout le monde dans une société de doute,
12:14si quelqu'un vous dit, j'habite là,
12:16pourquoi ça ne suffit pas ? Un jour, quand vous passez par là,
12:18vous verrez bien si c'est juste ou pas.
12:20Pourquoi est-ce que l'agent de quartier doit passer 3 à 4 fois,
12:22être sûr de vous trouver, alors que parfois vous travaillez,
12:24et tout ça, ça prend du temps incroyable, alors que cet agent de quartier
12:26pourrait très bien être en proximité, sonner chez les gens,
12:28bonjour madame, est-ce que tout va bien,
12:30est-ce qu'il y a des choses que vous remarquez qui posent problème,
12:32pour qu'il puisse, lui, remonter l'information, là, ça doit être.
12:34– Une charge administrative aussi pour la justice,
12:36qui, disons,
12:38croule sous les dossiers,
12:40il faudrait peut-être aussi une justice plus efficiente.
12:42– Plus efficace, surtout, je pense qu'efficace,
12:44c'est une chose, mais beaucoup plus rapide aussi,
12:46parce qu'il faut comprendre que, vous savez,
12:48il y a un système qui existe, notamment en Angleterre,
12:50qui s'appelle le Night Court, ce sont des tribunaux qui fonctionnent
12:5224 heures sur 24, pratiquement, ça veut dire, au moment des faits,
12:54si on connaît les faits, et qu'on voit la condamnation,
12:56que le type n'est pas un récidiviste,
12:58ou multirécidiviste,
13:00il y a des codes, on dit, voilà, cette personne mérite
13:0250 heures d'intérêt général,
13:04ou un mois de prison, au moins c'est clair,
13:06et c'est direct, tu as commis un délit,
13:08aujourd'hui les gens sont arrêtés, ils ne savent plus pour quel délit ils sont arrêtés,
13:10parce qu'ils doivent passer 3-4 ans après à la justice,
13:12parce que ça va beaucoup trop lent,
13:14parce que c'est pas urgent,
13:16et parce qu'il y a d'autres dossiers beaucoup plus importants,
13:18donc je pense qu'il faut qu'il y ait un sentiment,
13:20pas un sentiment, la personne doit avoir
13:22le sentiment,
13:24on va utiliser quand même le mot sentiment, de justice,
13:26ça veut dire que, voilà, j'ai commis un délit, j'ai été condamné.
13:28Alors, on va passer à toute autre chose,
13:30si vous le voulez bien, Fouad Haïdal,
13:32parler un petit peu de l'école,
13:34du harcèlement scolaire,
13:36qui passe souvent sous les radars des médias,
13:38un harcèlement qui fait partie de la réalité,
13:40comment combattra la racine ce fléau ?
13:42Vous savez, il faut écouter les témoignages,
13:44déjà moi j'ai fait plusieurs débats, et organisé plusieurs conférences
13:46sur le harcèlement, et je peux ça vous dire que c'est un vrai fléau.
13:48Autant les gens
13:50discutent sur la question de l'Evrace,
13:52par rapport à l'éducation sexuelle, et qu'il pose un vrai problème,
13:54et que les parents ne sont pas concertés,
13:56ça pose vraiment un gros problème et tout,
13:58mais le harcèlement, c'est un vrai problème aussi.
14:00Et ça vous poursuit toute votre vie.
14:02Un enfant sur six a été harcélé.
14:04Et quand on parle, ça c'est par rapport à
14:06le harcèlement mental, juste
14:08au niveau des mots, mais psychique,
14:10on parle de par rapport physiquement, c'est 1 sur 4.
14:12C'est énorme. Les chiffres sont catastrophiques.
14:14Et je vous dis aujourd'hui,
14:16il y a des gens qui m'appellent aujourd'hui pour me dire
14:18Goodefoued, ma fille est harcélée, mon garçon est harcélé,
14:20et donc toutes les couches de notre communauté,
14:22notamment puisqu'on parle maintenant
14:24à la communauté
14:26arabophone, ou
14:28MSA, ou les Marocains, ou les Maghrébins,
14:30on va les appeler comme ça,
14:32s'il vous plaît, parlez avec vos enfants,
14:34discutez-en avec eux, allez à l'école,
14:36regardez s'ils ont des amis, s'ils ont des crampons,
14:38allez à l'école. Pourquoi ?
14:40Comment vont leurs résultats ?
14:42Est-ce qu'ils ont une gaieté d'aller à l'école,
14:44ou est-ce qu'ils ont des pieds de plomb ?
14:46Quand j'ai organisé une conférence,
14:48c'est un exemple que j'aime bien donner, qui est un peu dur,
14:50mais j'aime bien le répéter, pour que ça rentre bien
14:52dans la tête des gens.
14:54Quand j'ai organisé une conférence,
14:56il y a un garçon de 17 ans qui a pris
14:58le micro, il m'a dit, je m'appelle Mohamed,
15:00il m'a dit, je viens de telle commune,
15:02et j'étais content que vous aviez organisé un truc
15:04sur le harcèlement. Il m'a dit, je voulais vous dire
15:06que la seule raison pour laquelle je ne me suis pas suicidé,
15:08c'est parce que je pensais à mon chat.
15:10Je me suis dit, mais qui va s'occuper de lui
15:12si je pars ?
15:14La seule chose qui aurait pu l'arrêter,
15:16c'était son chat. Ni son père,
15:18ni sa mère, ni ses frères et soeurs,
15:20ni l'école, ni n'importe quel éducateur
15:22autour de lui. Son chat.
15:24Parce que c'est la seule chose, il se sentait utile,
15:26il s'est dit, peut-être que mon chat,
15:28il a besoin de moi. On a tous besoin
15:30d'être connus, on a tous besoin d'avoir notre place dans la société.
15:32À un moment donné, l'harcèlement
15:34tue. Il faut le dire,
15:36il faut le répéter. On a l'impression que ça n'arrive
15:38qu'aux autres. S'il vous plaît,
15:40nous avons plein de gens de la communauté
15:42maghrébine qui passent à l'axe,
15:44qu'on n'entend pas. Les parents n'osent même pas
15:46prononcer ce mot. Ils sont détruits.
15:48Et on ne parle pas des enfants qui
15:50arrêtent l'école et qui après ça tout poursuivent.
15:52Et l'harcèlement, ça vous poursuit toute votre vie.
15:54Moi j'ai été harcélé longtemps quand j'étais petit.
15:56J'ai 51 ans.
15:58Je peux vous citer les harcèleurs, les uns après les autres.
16:00Je peux vous dire les zones où j'ai été
16:02tapé. Ou quand on me tirait les billes,
16:04quand on me frappait. Je peux vous les répéter
16:06comme si c'était hier. Alors que ça s'est passé
16:08entre l'âge de 7 ans et 12 ans.
16:10Donc aujourd'hui, l'harcèlement peut vous poursuivre toute votre vie.
16:12Sauf que certains deviennent des gens positifs
16:14et ça les renforce.
16:16Contre les injustices,
16:18ce que je fais moi, c'est-à-dire que je ne peux pas accepter
16:20l'injustice et il y a d'autres qui effectivement deviennent
16:22des méchants et des bourreaux, des vrais bourreaux
16:24et qui essaient de se rattraper à ce niveau-là.
16:26Et ça c'est très grave. – On va parler, il nous reste
16:28quelques minutes, de l'abattage rituel,
16:30de port de signes conventionnels
16:32dans la fonction publique, des thématiques
16:34qui sont abordées fréquemment
16:36pendant cette campagne électorale
16:38alors que pour certains, l'essentiel est ailleurs.
16:40– Non, l'essentiel n'est pas ailleurs.
16:42L'essentiel est dans le respect
16:44des différentes communautés
16:46qui vivent sur le territoire bruxellois
16:48et de pouvoir respecter les libertés de culte.
16:50Elle n'est pas essentielle. Ça prouve effectivement
16:52comment on traite les gens. C'est comme quand on parle
16:54des personnes âgées. Une société, on voit
16:56comment elle va avec les personnes âgées,
16:58comment elle les traite. Aujourd'hui, nous,
17:00qu'est-ce qu'on dit ? Nous sommes un parti tout à fait belge,
17:02bruxellois, et qui parle de tous les problèmes
17:04que vous pouvez imaginer. On a des centaines
17:06de propositions. Allez voir notre programme
17:08www.faudaida.com
17:10On parle de logement, de l'emploi, de harcèlement,
17:12on parle de la diversité, on parle de développement économique,
17:14de la relation internationale. Vraiment,
17:16vous ne pouvez pas imaginer.
17:18Mais à côté de ça, il y a un passage qui s'appelle
17:20la liberté de culte. Et aujourd'hui, nous avons une communauté musulmane
17:22et quand on me demande, on me dit, vous êtes
17:24un parti musulman ? Je dis non, monsieur,
17:26je suis un parti belge, mais je suis ici là aussi pour les musulmans,
17:28comme les chrétiens, pour l'Égypte,
17:30pour la liberté de culte. Il s'est mis reconnu
17:32dans ce pays depuis 1974. Aujourd'hui,
17:34nous avons quelques droits acquis, c'est-à-dire
17:36de pouvoir manger halal. Il y a un abattoir
17:38qui existe, il va fermer en 2028, il y a moyen d'ouvrir
17:40un nouvel abattoir. Des gens sont prêts à subventionner
17:42et à soutenir ce projet
17:44avec une coopérative, et bien oui,
17:46c'est gratuit. C'est juste une volonté
17:48politique d'attribuer un permis d'urbanisme
17:50et un permis d'environnement pour pouvoir organiser
17:52un abattoir. Permettra des femmes
17:54de pouvoir travailler avec un signe distinctif religieux,
17:56c'est-à-dire avec un foulard, c'est gratuit.
17:58C'est une volonté politique de dire que
18:00personne ne sera exclu sur le marché de l'emploi
18:02à Bruxelles, sur base philosophique, religieuse
18:04ou culturelle.
18:06Donc nous, le plus important, c'est
18:08comme je dis souvent, c'est pas la couleur du chat, c'est la trappe des souris.
18:10J'aime bien donner cet exemple, pour dire que
18:12aujourd'hui, l'administration publique, c'est quoi ?
18:14C'est que les gens, quand ils doivent être reçus,
18:16ça doit être l'efficacité. C'est comment
18:18servir la clientèle qui vient de chez vous
18:20ou les personnes qui viennent vous voir, le mieux
18:22possible, avec un sourire, et qu'ils soient
18:24heureux d'être venus à la
18:26commune pour régler son problème administratif.
18:28Par exemple, la question de trouver de la place
18:30pour enterrer nos parents. Aujourd'hui, vous savez,
18:32gouverner,
18:34gouverner, c'est prévoir.
18:36Et prévoir quoi ? Ça veut dire aujourd'hui, on sait que d'ici
18:38un an, on n'aura plus de place à Evert. Les gens
18:40sont en stress, déjà, maintenant, en disant
18:42mon père est enterré là-bas. Mais ma mère,
18:44elle est malade. Est-ce que je vais pouvoir l'enterrer là-bas ?
18:46Est-ce que c'est ça le stress qu'on doit avoir ?
18:48Est-ce que les gens doivent espérer que leur mère meure
18:50avant le mois de mai, pour pouvoir l'enterrer
18:52dans la cité d'Evert, parce qu'il y a encore de la place ?
18:54Ou est-ce qu'on achète un grand terrain ?
18:56Et ça coûte rien de nouveau. C'est de nouveau une volonté politique.
18:58Et c'est gratuit, parce que tu payes
19:002300-2500 euros pour pouvoir enterrer.
19:02Donc le morceau de terre que tu vas acheter,
19:04c'est toi qui vas le payer. On demande
19:06simplement à l'État de prévoir.
19:08Aujourd'hui, il y a des permis d'urbanisme qui sont demandés
19:10pour des écoles à caractère philosophique.
19:12On les bloque. Les mosquées veulent s'élargir
19:14parce qu'il y a beaucoup de gens qui ne veulent pas faire des prières de rue.
19:16Aujourd'hui, tu te dis, on peut acheter le bâtiment à côté.
19:18On ne nous délivre pas de permis. On fait
19:20des droits de préemption en disant, cette partie-là,
19:22on va la saisir pour pouvoir faire
19:24une maison de jeûne ou je ne sais pas quoi, pour éviter
19:26que la mosquée s'agrandisse.
19:28C'est très grave ce qui se passe aujourd'hui.
19:302024-2029, on a besoin de gens
19:32qui seront réveillés, qui pourront leur dire, écoutez,
19:34si on est dans le gouvernement, si on est assez grand
19:36et qu'on peut bloquer ce gouvernement, on leur dit, nous,
19:38on a un projet positif. Mais si vous nous embêtez
19:40par rapport à la question de la liberté de culte,
19:42vous allez nous trouver sur votre chemin.
19:44On est des partenaires, on travaille pour tous les brésilois,
19:46mais aussi pour la communauté musulmane.
19:48Je ne comprends pas plus.
19:50Pour conclure, un message, c'est la question
19:52que je pose à tout le monde, à tous les candidats,
19:54en direction des jeunes, justement.
19:56Beaucoup vont voter pour la première fois.
19:58Beaucoup ont, disons, boudé.
20:00La chose politique, ils n'ont plus confiance
20:02en certains hommes, certains fans politiques.
20:04Qu'est-ce qu'il faut faire pour les amener, justement,
20:06à voter et à décider de leur propre avenir ?
20:08La chance qu'on a aujourd'hui, c'est que
20:10les réseaux sociaux ont boosté
20:12tout ça. Je pense qu'effectivement, les gens voient les politiques
20:14autrement, en leur montrant aussi
20:16notre vie quotidienne, tous les jours, pour montrer
20:18que ce n'est pas facile. Ils avaient toujours une image
20:20comme ça d'un politicien, costume, cravate,
20:22qui se la prend de haut.
20:24Bien au contraire. Moi, je pense que
20:26les gens me connaissent. Il y a des gens qui me disent
20:28qu'ils me connaissent depuis 30 ans, qu'ils me connaissent depuis 5 ans
20:30et ils ont l'impression que Faude Haïdar, il n'a pas changé d'ailleurs.
20:32Moi, parce que je suis là, je suis là pour aider les gens.
20:34Je suis là pour soutenir les jeunes, pour les accompagner.
20:36Je suis moi-même papa de 5 adolescents.
20:38Donc, je comprends mieux que quiconque, les jeunes aussi,
20:40par rapport à leurs doléances. On sait très bien que les jeunes sont
20:42inquiets. Eux, ce qu'ils veulent, ils veulent quelqu'un qui leur donne
20:44la chance de penser à leur avenir, qui puisse leur donner
20:46du challenge. Vous savez,
20:482,5 millions de personnes en Belgique
20:50prennent des antidépresseurs. Les gens sont malheureux.
20:52Ils ne se disent pas, est-ce qu'il y a une solution
20:54pour moi ? Ils se demandent, est-ce qu'ils vont trouver encore un job ?
20:56Est-ce qu'ils vont trouver encore un loyer payable ? Est-ce qu'ils vont pouvoir
20:58être propriétaires ? Est-ce qu'ils vont pouvoir se marier ?
21:00Les challenges que nous, on avait. Aujourd'hui, on doit leur proposer
21:02à ces jeunes, pas de l'espoir,
21:04un avenir clair. Et Dieu merci,
21:06dans ma liste, j'ai mis énormément de jeunes
21:08qui connaissent les jeunes et qui seront
21:10demain au Parlement et qui pourront les représenter.
21:12Parce qu'il n'y a que les jeunes qui pourront parler pour les jeunes.
21:14Un avenir clair. La conclusion
21:16de Fouad Aheddad, de la team Aheddad
21:18List, 19 candidats aux régionales.
21:20Merci de nous avoir présenté votre programme.
21:22Merci beaucoup. On se retrouve dans quelques instants pour la suite
21:24du carrefour de l'information.