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00:00 - 8h20, Lydie Ley avec vous, nous accueillons notre invité en direct en studio ce matin,
00:04 c'est Dylan Boutifla qui est avec nous, il est 23ème sur la liste de Raphaël Glucksmann pour Place Publique.
00:10 - Parti Socialiste, Place Publique, cette liste, Dylan Boutifla, Laure Léhané, bonjour.
00:15 - Bonjour. - Merci d'être là.
00:17 Effectivement, cette liste de Raphaël Glucksmann qui dans le dernier sondage Ipsos pour Radio France
00:23 est en 3ème position à 13,5% juste derrière celle de Valérie Hayé.
00:28 Ça se resserre depuis quelques jours, la photo finish est encore floue, la 2ème place peut être pour vous ?
00:33 - Moi j'y crois, jusqu'au bout on se bat, jusqu'à ce soir 23h59, on fait des réunions d'appartements,
00:40 des portes à porte, des distributions, là je serai à l'Argonne tout à l'heure sur le quartier d'Orléans.
00:44 Je crois qu'il faut qu'on soit capable de montrer qu'on est l'alternative à ce qui se passe aujourd'hui
00:49 depuis 7 ans avec Emmanuel Macron et face à la menace de l'extrême droite.
00:52 - Alors vous êtes 23ème sur cette liste, vous serez élu au Parlement de Strasbourg,
00:57 au Parlement européen si vous faites 17-18% c'est ça ?
01:01 - J'aurai sans doute la chance de rentrer au Parlement européen en cours de mandat,
01:04 mais moi j'espère que Thémanouata Girard qui est 20ème sera notre prochain représentant.
01:07 - Qui est la vice-présidente de la région, qui est originaire d'Indre-et-Loire, Thémanouata Girard.
01:11 Cette campagne, comment est-ce que vous l'avez menée ici, Dylan Boutifla ?
01:15 - En menant plus d'une cinquantaine d'actions à travers tout le département.
01:19 Moi j'ai élaboré au sens propre et figuré ce territoire depuis la fin du mois de mars.
01:24 On a été en discussion avec beaucoup de nos concitoyens,
01:27 pas seulement dans la métropole mais aussi sur tous les territoires,
01:30 du Pitivré, du Gatinet jusqu'au Génois,
01:32 et on a eu les occasions de se rendre compte de la grande difficulté
01:36 que traversent nos concitoyens et de leur grande désespérance.
01:38 Et il faut y répondre.
01:39 - Et sur quel thème particulièrement est-ce que vous avez axé votre discours ?
01:42 Sur la santé, sur l'emploi aussi ?
01:45 Parce que vous dites que l'Europe ce n'est pas si loin et ça nous concerne tous au quotidien.
01:49 - Totalement, nous on a essayé de porter avec Raphaël Glucksmann
01:52 lorsqu'il était venu à Orléans il y a un an,
01:54 l'idée d'une Europe de producteur,
01:56 d'une Europe qui protège le revenu des agriculteurs,
01:58 la qualité de ce qu'on mange dans nos assiettes,
02:00 le développement de notre industrie, le maintien de notre industrie,
02:03 la relocalisation de nos emplois.
02:05 C'est vrai dans l'industrie par exemple avec Duralex,
02:08 on les avait d'ailleurs reçus avec Pierre Jouvet,
02:10 avec ceux qui sont les salariés de l'armement dans la vallée du Cher,
02:14 ou du médicament dans la vallée de la Loire.
02:16 Il faut qu'on soit capable que l'Europe ait les moyens de soutenir nos industries.
02:20 - L'abstention aujourd'hui, on dit qu'un électeur sur deux n'irait pas voter dimanche,
02:25 c'est un vrai souci de préoccupation pour toutes les listes, pour tous les candidats ?
02:30 - 50% d'abstention c'est toujours un crève-cœur
02:32 pour des militants associatifs, politiques, de la démocratie en fait.
02:36 Et moi je me bats contre ça depuis 30 ans que je suis engagé,
02:39 je crois qu'aujourd'hui on a une responsabilité pour faire comprendre à nos concitoyens
02:42 que l'Europe elle peut améliorer leur quotidien,
02:45 faire baisser leur facture d'énergie,
02:47 améliorer le quotidien pour trouver un emploi,
02:50 être accompagné par exemple avec la démultiplication à l'échelle européenne
02:54 du programme zéro territoire avec des chômeurs de longue durée,
02:58 et être capable de porter des réponses extrêmement concrètes pour nos concitoyens.
03:01 - Vous avez 48 ans Dylan Boutifla,
03:03 vous êtes engagé politiquement depuis déjà quelques années,
03:05 mais c'est véritablement votre première grande campagne électorale ?
03:09 - Alors c'est ma première campagne comme candidat à ce niveau-là d'une liste,
03:12 au niveau national, c'est une grande fierté pour moi,
03:15 mais c'est surtout l'aboutissement, le prolongement d'un engagement
03:18 depuis 30 ans que j'ai commencé ici même au lycée Pothier,
03:21 à la fac d'Orléans, lorsque j'étais élu étudiant.
03:22 - Cette campagne, elle s'est passée comment ?
03:25 Elle a été dure dans l'état d'esprit vraiment sur le terrain ?
03:30 Ça n'a pas été simple ?
03:31 - On a eu beaucoup de mal à commencer cette campagne
03:34 parce que c'est toujours difficile d'intéresser nos concitoyens,
03:36 et notamment nos sujets européens.
03:38 Et ce qui a fait la dynamique aujourd'hui dont vous parlez de Raphaël et de notre liste,
03:41 c'est que concrètement on a une constance,
03:44 un travail qui est mené depuis des années par nos députés,
03:46 notamment pour combattre un certain nombre de dangers,
03:49 et notamment pour se mobiliser pour protéger les droits humains,
03:53 pour faciliter aujourd'hui la reconnaissance d'un certain nombre de crimes
03:57 qui sont perpétrés à l'échelle internationale,
03:59 par exemple dans le génocide perpétré contre les Ouïghours.
04:02 Et que ça aujourd'hui, c'est ce qui fait le succès aussi de Raphaël et de Glucksmann,
04:06 c'est la constance de ces engagements humanistes.
04:08 - Votre adversaire numéro un, à vous aussi,
04:10 c'est la liste de Jean-Dane Bardella du Rassemblement national ?
04:13 - C'est surtout en fait les actes de l'extrême droite.
04:16 Ils sont au pouvoir dans 7 pays de l'Union européenne,
04:20 et nous dans la région centre, il y a 25 ans,
04:22 il y avait eu déjà cette alliance entre la droite et l'extrême droite au Conseil régional,
04:26 donc on sait ce que ça peut représenter en termes de recul pour les droits humains,
04:30 pour la capacité d'attractivité de notre territoire.
04:33 - Et comme Emmanuel Macron hier soir,
04:34 vous vous mettez en garde vous aussi contre une minorité de blocage
04:38 qui pourrait y avoir au Parlement de Strasbourg ?
04:40 - Mais non seulement je mets en garde contre cette minorité de blocage,
04:42 mais si j'appelle les électeurs à voter pour notre liste,
04:45 c'est aussi parce que nous avons besoin d'inverser le rapport de force au Parlement européen.
04:48 - Qui est en faveur de la droite, du PPE aujourd'hui,
04:50 et qui pourrait basculer avec la gauche.
04:53 - Et que nous n'avons jamais été dans l'ambiguïté par rapport à des alliances avec l'extrême droite,
04:57 comme Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission,
04:59 a laissé entendre ces dernières semaines qu'elle pourrait s'allier avec une partie de l'extrême droite.
05:02 C'est inacceptable, et nous c'est notre ligne rouge.
05:05 - En fonction des résultats lundi, à gauche il va se passer quoi ?
05:08 Entre l'EPS, la France Insoumise, le Parti Communiste, il va se passer quoi ?
05:14 - Il va se passer que face à la montée de l'extrême droite,
05:17 qui va sans doute faire plus de 40% si on ne se mobilise pas assez dimanche,
05:21 il faut être capable de se rassembler.
05:23 Parce que seul quand on est rassemblés,
05:25 seulement quand on est rassemblés, on peut empêcher l'extrême droite et la droite de gagner.
05:29 Il n'y a pas d'autre solution.
05:30 Donc il faudra qu'on continue à se parler,
05:32 et qu'on travaille sur un programme commun pour 2027.
05:34 Et après on verra si il y a une candidature unique.
05:36 - Merci beaucoup Dylan Boutifla, candidat sur la liste PS Place Publique de Raphaël Glucksmann.
05:41 Bonne journée.