À l'occasion de l'édition spéciale au lendemain des élections européennes et de l'annonce surprise de la dissolution de l'Assemblée nationale, Dimitri Pavlenko reçoit Franck Allisio, député Rassemblement national des Bouches-du-Rhône.
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00:00 À trois semaines de ce premier tour, des législatives ont anticipé. Franck Alizio,
00:03 vous avez certainement entendu cette main tendue vigoureusement hier par Marion Maréchal,
00:09 la concurrente de Jordane Bardella aux européennes. Elle dit "moi je suis prête à rencontrer tout le monde à droite"
00:15 d'Éric Ciotti des Républicains
00:17 jusqu'à Jordane Bardella et Marine Le Pen au Rassemblement National. Est-ce que le
00:22 Rassemblement National se dit à ce stade
00:25 c'est peut-être l'occasion de faire une espèce de nupèce de droite pour vraiment marquer le coup ou bien vous vous sentez suffisamment fort
00:32 pour y aller tout seul ?
00:34 Alors, juste avant de vous répondre pour finir sur les résultats,
00:36 37% dans les bouches du Rhône, faut pas oublier que les européennes c'est comme un premier tour, c'est énorme, 37%
00:42 et 30% dans la deuxième ville de France, Marseille. Donc tous ces chiffres sont historiques, vous avez raison.
00:47 Mais alors je pense qu'il faut prendre, pour répondre à votre question, il faut prendre le problème à l'envers.
00:51 C'est-à-dire que faut repartir de ce qu'on veut pour le pays.
00:54 Est-ce qu'on peut continuer ? Je pense qu'on a un système qui est arrivé au bout du bout, voilà.
01:00 Il peut plus rien produire. - Non mais Franck Alizio, répondez à ma question très simplement. Non, non, non, j'attends pas. C'est ce que les gens veulent savoir.
01:06 - Les gens veulent savoir. Marine a dit qu'elle tendait la main à tout le monde. - Mais vous vous en pensez quoi ?
01:11 - On a dit qu'on voulait rassembler le plus largement possible. Après vous savez très bien que les Français et nous-mêmes sommes
01:17 allergiques aux combines d'appareils, aux ententes d'appareils.
01:22 Maintenant, tous ceux avec qui on peut discuter, y compris des personnalités politiques, on discutera.
01:28 Mais aujourd'hui c'est évident qu'il y a quelqu'un, on est en position de force, le vaisseau amiral de l'alternance, c'est le Rassemblement National.
01:38 - Franck Alizio, Franck Alizio. - On va rassembler parce qu'à terme on veut une majorité présidentielle.
01:43 Cette majorité présidentielle, elle dépassera largement le Rassemblement National. Donc il faut se mettre d'accord surtout sur le projet.
01:49 - Il ne vous a pas échappé, Franck Alizio, vous avez observé ça, qu'il y avait deux lignes politiques
01:54 d'en reconquête.
01:57 D'ailleurs, ça a semblé
01:59 aller jusqu'à hier soir et jusqu'au clash,
02:01 puisque Marion Maréchal-Le Pen a quitté très rapidement le QG reconquête. Sur ces deux lignes,
02:06 c'est-à-dire l'une qui a consisté à taper prioritairement sur vous et le RN,
02:10 porté donc par la stratégie Zemmour-Knafo, ou alors l'autre ligne
02:15 beaucoup plus prudente vous concernant, quasiment même conciliante et tapant sur LR portée par Marion Maréchal.
02:21 Est-ce que vous êtes prêt à reconsidérer certains arbitrages que vous avez déjà rendus pour vos investitures législatives, en ouvrant certaines circonscriptions
02:28 à reconquête compatibles avec vous, dont Marion Maréchal ?
02:32 - Est-ce que Marion, vous me demandez d'abord de faire concierge conjugal matrimonial entre Zemmour et Maréchal ?
02:40 - Oui, je ne vous ai pas demandé ça, parce qu'ils partagent la même option stratégique.
02:43 - Est-ce que je préfère ceux qui ne nous tapent pas dessus que ceux qui nous tapent dessus ?
02:46 Oui, je ne vais pas entamer une carrière de sado-maso après trois ans.
02:48 - Non mais est-ce que vous alliez à ça ?
02:50 - La troisième question, c'est est-ce que Marion vient d'être élue députée européenne ?
02:56 - Bon, d'accord.
02:58 - Est-ce qu'elle veut...
03:00 - On l'a compris, on l'a compris. Vous ne voulez pas répondre, j'ai compris, c'est pas grave.